Travail 2de1 4
Travail 2de1 4
Travail 2de1 4
1.Les paroles, les propos (cf. le vb. deviser) – 2. Je m’évanouis, comme frappé par le tonnerre
Textes complémentaires :
Questions :
1) Comparez de façon précise le poème de Ronsard et les 2 poèmes antiques qui ont pu l’inspirer (vous
pouvez utiliser un tableau à 3 colonnes).
2) Vers 5 à 11 : quelle sortes d’effets l’approche de la femme aimée a-t-elle sur le poète (ne répétez pas le
texte, faite une synthèse)
3) D’après ce poème, l’amour est-il un bonheur ou une souffrance ?
Mignonne, allons voir si la rose
A Cassandre
Ronsard, Continuation des amours
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose Je vous envoie un bouquet que ma main
Sa robe de pourpre au Soleil, Vient de trier de ces fleurs épanies1 ;
A point perdu ceste vesprée Qui ne les eût à ce vêpre2 cueillies
Les plis de sa robe pourprée, Chutes à terre elles fussent demain.
Et son teint au vostre pareil.
Cela vous soit un exemple certain
Las ! voyez comme en peu d'espace, Que vos beautés, bien qu'elles soient fleuries
Mignonne, elle a dessus la place En peu de temps cherront3 toutes flétries
Las ! las ses beautez laissé cheoir ! Et, comme fleurs, périront tout soudain.
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu' une telle fleur ne dure Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,
Que du matin jusques au soir ! Las ! le temps, non, mais nous nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame4 ;
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne Et des amours desquelles nous parlons,
En sa plus verte nouveauté, Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle :
Cueillez, cueillez vostre jeunesse : Pour ce aimez-moi, cependant qu'êtes belle5.
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
• La métonymie est une figure de substitution qui consiste à nommer un objet par le nom d'un autre
On distingue traditionnellement la métonymie :
1) du contenant pour le contenu : boire un verre
2) de la chose par le lieu: un laguiole pour un couteau fait à Laguiole, le quai d’Orsay pour le ministère des affaires étrangères
3) de l’œuvre par son auteur : lire un Balzac
4) de la cause pour l'effet ou de l'effet pour la cause: refroidir pour tuer ; boire la mort (pour le poison qui fait mourir)
5) du nom propre pour le nom commun : un kleenex pour un mouchoir en papier.
6) de la chose par le symbole : le laurier (la gloire)
7) du moral par le physique : Rodrigue, as-tu du cœur ?
• La synecdoque est une forme de métonymie particulière qui envisage deux aspects d'un même objet en prenant par exemple :
8) la partie pour le tout: ameuter le quartier ( pour les habitants du quartier)
9) le tout pour la partie : Metz a gagné la finale pour Les joueurs de l'équipe de Metz
10) l'objet pour la matière de cet objet :un jean pour un pantalon en toile de jean, le fer pour l'épée
La périphrase consiste à remplacer un mot par sa définition ou par une expression plus longue, mais équivalente
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Exercice 1 : dites chaque fois quel mot remplace quel autre mot, précisez si on est en présence d’une métonymie ou d’une
synecdoque. Vous pouvez vous aider des catégories données ci-dessus
1- Il fait partie de la Croix-Rouge
2- Paris aujourd’hui veut imiter Rome pour la mode, l’architecture, les fêtes
3- Il a été mis aux fers
4- On attendait hier une décision de la Maison Blanche après la décision du Vatican. L’Elysée, pour sa part, n’a fait aucune
déclaration
5- Il déboucha un vieux Bourgogne
Exercice 3 : Relevez les périphrases et donnez leur signification ; pour les métonymies et les synecdoques, dites quel est le lien
entre le terme employé et la réalité évoquée (il peut y avoir plusieurs figures de substitution
4- V. Hugo regrette que l’on n’utilise pas les mots simples qui désignent les choses sous prétexte qu’ils ne sont pas nobles
J’ai dit au long fruit d’or : mais tu n’es qu’uen poire !
5- Enfin il fut devant le Ver Meer qu’il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu’il connaissait (Proust)
(Vermeer est un peintre)
Exercice 4 : Relevez les métonymies et les synecdoques dans ce poème de Chénier intitulé « La jeune Tarentine »
Pleurez, doux alcyons1 ! ô vous, oiseaux sacrés, Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés.
Oiseaux chers à Thétis2, doux alcyons, pleurez ! Mais, seule sur la proue7, invoquant les étoiles,
3
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine ! Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles
Un vaisseau la portait aux bords de Camarine4 : L'enveloppe : étonnée, et loin des matelots,
Là, l'hymen6, les chansons, les flûtes, lentement, Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots.
Devaient la reconduire au seuil de son amant. Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine !
Une clef vigilante a, pour cette journée, Son beau corps a roulé sous la vague marine.
Sous le cèdre5 enfermé sa robe d'hyménée6
Et l'or dont au festin ses bras seront parés 1. oiseaux de mer 2. divinité marine 3. originaire de Tarente,
en Italie du sud 4. port de Sicile 5 . bois précieux 6. mariage
7. partie avant d’une navire