La Conduite en Douane

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LA CONDUITE EN DOUANE

1.1. REGLE GENERALE


La conduite en douane consiste à acheminer la marchandise, quel que soit le moyen
de transport utilisé, suivant un itinéraire précis, qui aboutit à un bureau de douane, c'est à
dire une structure administrative dans laquelle peuvent s'accomplir les formalités
douanières.

1.2. CONDUITE EN DOUANE DES MARCHANDISES A L'IMPORTATION


1.2.1. REGLES PARTICULIERES A CERTAINS MODES DE TRANSPORT
1.2.2. IMPORTATION PAR VOIE MARITIME (art. 113 à 119du CD de la CEMAC.)
Les marchandises qui constituent la cargaison du navire, doivent être inscrites sur
un document appelé manifeste ou état général du chargement, qui doit être signé par le
capitaine du navire et tenu à la disposition du Service des Douanes, lorsque le navire
pénètre dans la zone maritime du rayon des douanes.
A son entrée dans le port, le capitaine du navire doit déposer au bureau de douane
à titre de déclaration sommaire :
 le manifeste de cargaison avec sa traduction authentique,
 les manifestes spéciaux de provisions de bord et de marchandises de pacotilles
appartenant aux membres de l'équipage,
 les chartes parties ou connaissements, les actes de nationalité et tous autres
documents qui pourront être exigés par l'Administration des Douanes en vue de
l'application des mesures douanières.
 Sauf cas de force majeure dûment justifié, les navires ne peuvent accoster que
dans des ports pourvus d'un bureau de douane.

1.2.3. IMPORTATION PAR VOIE AERIENNE :(art.123 à 127 CD de la CEMAC)


Le Code des Douanes dispose que les aéronefs (appareils capables de se sustenter
dans l'air par leurs propres moyens : avions, hélicoptères, aérostats), qui effectuent un trafic
international doivent pour franchir la frontière, suivre la route que leur imposent les règles
générales de la sécurité aérienne. Ils ne peuvent se poser que sur des aérodromes douaniers,
c'est à dire des aérodromes sur lesquels il existe un bureau de douane et dont la liste est
établie dans les conditions définies par le Gouvernement.
Comme pour les transports maritimes, les marchandises transportées par air, doivent
être inscrites sur un manifeste signé par le commandant de l'appareil.
Il est interdit tous déchargements et jets de marchandises en cours de route, sauf en ce
qui concerne « le lest, le courrier postal, pour ce, dans les lieux officiellement désignés,
ainsi que les marchandises dont le jet est indispensable au salut de l’«aéronef ».
Les commandants des aéronefs de l'aviation militaire nationale sont tenus de remplir à
l'entrée, toutes les formalités auxquelles sont soumis les commandants d'aéronefs de
transport civil.

NOTION DE LETTRE DE TANSPORT AERIEN (LTA)


La lettre de transport aérien est un titre de transport recommandé pour les marchandises
voyageant par expédition aérienne (Convention de Varsovie de 1929).
Elle matérialise la preuve de la prise en charge de la marchandise par le transporteur
aérien.

1.2.4. IMPORTATION PAR VOIE TERRESTRE: (Art 120 à 122 du CD de la


CEMAC)
Toutes les marchandises importées par les frontières terrestres, doivent être aussitôt
conduites au plus prochain bureau de douane par la route la plus directe dite « route
légale », désignée par voie réglementaire.
Tout conducteur de marchandises doit dès son arrivée au bureau, remettre au Service
des Douanes à titre de déclaration sommaire, la feuille route ou la lettre de voiture
indiquant les objets qu'il transporte.
a) NOTION DE ROUTE LEGALE DOUANIERE
On entend par « route légale douanière », la route, la voie ferrée, la voie d'eau ou
autres voies de transport (pipelines, tunnels etc.), qui conformément aux prescriptions
douanières d'un Etat, doivent être utilisées lors de l'importation, de l'exportation et le transit
douanier des marchandises.
C'est la route la plus directe que les transporteurs doivent emprunter pour se rendre au
plus prochain bureau de douane. Les marchandises ne peuvent s'écarter de la route légale,
ou être introduites dans des maisons ou autres bâtiments avant d'avoir été conduites au
bureau (art 120 alinéa 2 du CD).

b) NOTION DE RAYON DES DOUANES


Le rayon des douanes est constitué par une zone du territoire national adjacente à la
frontière, à l'intérieur de laquelle, les mouvements de marchandises sont soumis à une
réglementation plus sévère et où le Service des Douanes exerce des pouvoirs de contrôle plus
étendus que sur l'ensemble du territoire douanier.
Le rayon des douanes comprend une zone maritime et une zone terrestre définies par
l'article 81 du Code des Douanes de la CEMAC.
- La zone maritime est comprise entre le littoral et une limite extérieure située en mer à
12miles marins des côtes.
- La zone terrestre s'étend dans une zone comprise entre le littoral et une ligne tracée à
60 km en deçà du rivage de la mer et des rives des fleuves, rivières et canaux
affluant à la mer jusqu'au dernier bureau de douane situé en amont, ainsi que dans un
rayon de 60 km autour du bureau.
Le Code Des douanes prévoit toutefois que, pour faciliter la répression de la fraude, la
profondeur du rayon est fixée et ne peut être augmentée que par un acte du Conseil des
Ministres.

1.3. CONDUITE EN DOUANE A L'EXPORTATION (art.128 du CD de la


CEMAC)
Les marchandises destinées à être exportées, doivent être conduites à un bureau de
douane pour y être déclarées en détail.
Sur les frontières terrestres, les marchandises ne peuvent être exportées qu'après
accomplissement des formalités douanières et avec l'autorisation du Service.
Après la délivrance de ce permis, les marchandises doivent être conduites
immédiatement et directement à l'étranger par la route légale. Il est interdit aux transporteurs,
de prendre tout chemin tendant à contourner ou à éviter les bureaux de douane.
Les marchandises destinées à être exportées par mer et par air, ne peuvent être
chargées que dans l'enceinte des ports, rades et aérodromes où sont établis des bureaux de
douane.
Toutefois, le Directeur Général des Douanes peut autoriser les opérations de l'espèce en
dehors de ces lieux ; il fixe alors les conditions auxquelles ces opérations seront soumises.
Après accomplissement des formalités douanières, les marchandises destinées à être
exportées par les voies (terrestre, maritime ou aérienne), doivent être immédiatement mises à
bord des véhicules, wagons, navires ou aéronefs.

MODULE : 2
L’ATTENTE AU DEDOUANEMENT OU LA MISE EN DOUANE
2.1.REGLE GENERALE
La mise en douane a pour objet de permettre au Service des Douanes d'identifier, de
prendre en charge et de garder sous sa surveillance les marchandises jusqu'à
l'accomplissement des formalités permettant leur enlèvement. Elle consiste en l'obligation
du dépôt d'une déclaration dite « déclaration sommaire » par la personne qui a présenté
les marchandises en douane.

2.2.LA MISE EN DOUANE DES MARCHANDISES A L'IMPORTATION


2.2.1. PAR VOIES MARITMES ET AERIENNES

Sauf dans les cas de « péril imminent », les marchandises ne peuvent être
déchargées ou transbordées de leur moyen de transport qu'avec l'autorisation du Service des
Douanes et en des lieux expressément désignés.
La mise en douane commence dès l'accomplissement des formalités de présentation
et de dépôt de la déclaration sommaire au bureau. L'enregistrement de la déclaration
sommaire marque le début de la mise en douane effective des marchandises et constitue
l'autorisation de déchargement.

2.2.2. PAR VOIE TERRESTRE


Par voie terrestre, la mise en douane consistera pour le transporteur, à déposer la
feuille de route qui constitue la déclaration sommaire indiquant la nature des marchandises
transportées.

2.3.LA MISE EN DOUANE DES MARCHANDISES A L’EXPORTATION

La mise en douane à l'exportation ne donne pas lieu au dépôt d'une déclaration


sommaire. Les marchandises destinées à l'exportation sont conduites au bureau de douane
pour être déclarées en détail cette déclaration qui tient lieu d'autorisation de sortie au bureau
de douane Frontière, doit être convenablement contrôlée par les agents de douane comme suit
:
- Examen du nombre de colis, de leurs marques et numéros ;
- La marque et l'immatriculation du moyen de transport (vérifier si c'est un tracteur
avec une semi-remorque) ;
- Contrôle des mesures de reconnaissance et de sûreté des marchandises (scellement,
estampilles).
2.4. LA PRISE EN CHARGE DES MARCHANDISES

Après avoir satisfait aux obligations relatives à la conduite en douane, le déchargement


des marchandises qu’il s’agisse du transport par mer, air ou terre-ne peut avoir lieu que dans
une enceinte placée sous surveillance de la douane et sur autorisation du service.

La prise en charge des marchandises est une procédure par laquelle l’Administration
des douanes enregistre l’arrivée des marchandises au bureau des douanes.

Cette opération lui permet d’exercer une surveillance et un contrôle sur ces
marchandises avant leur dédouanement.

2.4.1. PRISE EN CHARGE A L’IMPORTATION

Les marchandises une fois parvenues au bureau des douanes doivent recevoir l’une des
destinations prévues par le droit Douanier. En raison des délais stricts imposés pour
l’accomplissement des formalités de dédouanement, ces marchandises se trouvent donc dans
une situation d’attente et restent de ce fait stockées dans les Magasins et sur les Aires de
dédouanement. Les opérations de prise en charges sont de deux ordres :

- Une prise en charge physique et


- Une prise en charge documentaire

2.4.1.1. LA PRISE EN CHARGE PHYSIQUE DES MARCHANDISES

C’est l’ensemble des tâches liées à la présence des moyens de transport et des
marchandises ainsi qu’aux mouvements d’entrée et de sortie des marchandises en MADT
(magasin et aire de dépôt temporaire) ou MAE (magasin et aire d’exportation).

Cette opération doit être représentative, c’est-à-dire fréquente et bien organisée. Elle ne
doit pas être influencée par la pression des transitaires ou des sociétés (coût/durée de
l’opération) bien que les manipulations des marchandises nécessitées par cette prise en charge
physique soient à la charge :

- Du transporteur s’il y a dépôt d’une déclaration sommaire


- Du déclarant s’il y a dépôt d’une déclaration sommaire et d’une déclaration en détail
simultanée
- Du destinataire agrée dans le cadre d’une procédure de dédouanement à domicile
- De l’exploitant si les marchandises sont mises en MADT
La prise en charge physique se matérialise lors du déchargement du moyen de transport et
se combine avec l’écor. Elle permet au service de:

- Apprécier l’exactitude des déclarations sommaires.


- Vérifier la présence effective des marchandises au bureau ou dans les lieux désignés
par le service,
- Contrôler si les marchandises indiquées sur les documents fournis au service et celles
contenues dans le moyen de transport sont conformes.

L’écor consiste en fait à :

- Un dénombrement des colis (Dénombrement exhaustif des colis)


- Une identification des colis (Examen des marques et numéro des colis)
- Un recensement des marchandises en MADT (Examen des inscriptions sur les
emballages)

L’écor s’applique à tous les mouvements de marchandises import, export, transit, entrées
et sorties des magasins sous douane, recensement en magasin sous douane

2.4.1.2 PRISE EN CHARGE DANS LES ECRITURES

La prise en charge dans les écritures s’effectue à la brigade des douanes, sur un
registre ad hoc appelé « REGISTRE DE GROS" pour l’enregistrement des déclarations
sommaires.

Au fur et à mesure de la sortie des marchandises, le service procède à l’apurement du


registre de gros « apurement manifeste ».

Tout déficit ou excédent est constaté sur un document appelé « ETAT


DIFFERENTIEL » qui donnera lieu à une mise à jour des données par le Chef de Brigade.

2.4.2 PRISE EN CHARGE A L’EXPORTATION

La prise en charge des marchandises n’étant pas matérialisée à l’exportation, par le


dépôt d’une déclaration sommaire, elle coïncide avec l’enregistrement de la déclaration en
détail d’exportation.

Toutefois lorsque l’exportation n’est pas immédiate (attente d’un moyen de transport
par exemple, les marchandises peuvent être admises en magasin-cale ou sur une aire de
dédouanement.
Les agents de la brigade enregistrent l’entrée de ces marchandises en magasin au vu de
la déclaration en détail d’exportation.

Lorsque les marchandises sortiront du magasin-cale pour être embarquées, ils


apposeront sur ce document la mention VU EMBARQUER afin d’’apurer cette situation
d’attente.

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