Deuxsiecles Denergie Electrique
Deuxsiecles Denergie Electrique
Deuxsiecles Denergie Electrique
I
Les alternateurs
Les alternateurs électriques exploitent le phénomène d'induction électromagnétique. Ils réalisent une
conversion d'énergie mécanique en énergie électrique avec un très bon rendement.
EXEMPLE
Ainsi, un alternateur est composé d'aimants et d'une ou plusieurs bobines. Un de ces éléments, appelé « stator
», est fixe et l'autre, appelé « rotor », est mobile.
EXEMPLE
Dans une centrale électrique, l'énergie primaire (nucléaire, combustibles fossiles, etc.) sert à faire tourner le
rotor de l'alternateur, ce qui permet de produire l'énergie électrique.
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COURS
Deux siècles d'énergie électrique
Lorsqu'un alternateur convertit la puissance mécanique (provenant d'une turbine par exemple) en puissance
électrique, une partie de la puissance est dissipée sous forme thermique (chaleur).
Pmˊecanique
EXEMPLE
Le rendement d'un alternateur d'une centrale électrique qui produit une puissance électrique de 90 MW à
partir d'une puissance mécanique de 100 MW est :
Pˊelectrique
η=
Pmˊecanique
90
η=
100
η = 0,90 = 90 %
Le rendement d'un alternateur est un indicateur de l'efficacité de la conversion qu'il réalise. En général, les
rendements des alternateurs sont très bons.
EXEMPLE
Les rendements des alternateurs que l'on trouve dans les centrales électriques sont de l'ordre de 95 %.
II
Les cellules photovoltaïques
Les cellules photovoltaïques sont des dispositifs à base de semi-conducteurs qui convertissent l'énergie
lumineuse, renouvelable, en énergie électrique. Les spectres atomiques permettent de déterminer si
l'absorption d'un photon est possible. Le principe de la conversion photovoltaïque repose sur l'absorption d'un
photon incident permettant le transfert d'énergie nécessaire à un électron de valence pour passer dans la
bande de conduction. Les propriétés électriques des cellules photovoltaïques sont déterminées par leur
caractéristique I = f (U ) .
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COURS
Deux siècles d'énergie électrique
l'état fondamental d'un atome, qui correspond à son état d'énergie minimale, dans lequel l'atome possède la
stabilité maximale ;
les états excités d'énergie supérieure.
Par convention, l'état de plus haute énergie, qui correspond à un atome ionisé, est associé à une énergie nulle.
Les énergies des autres états, plus faibles, sont donc négatives et leurs valeurs sont exprimées en électronvolts
(eV), une unité dont la règle de conversion est :
E(J)
=
E(eV)
1,60.10−19
EXEMPLE
B Les semi-conducteurs
Les bandes de valence et de conduction des semi-conducteurs sont non jointes mais assez proches. Selon
les conditions, ces matériaux peuvent réagir comme des isolants ou comme des conducteurs électriques.
Les états énergétiques des différents atomes qui composent un matériau se superposent, ce qui crée deux
types de bandes électroniques d'énergie différente :
la bande de valence regroupe les électrons dans leur état de plus basse énergie, l'état fondamental ;
la bande de conduction regroupe les électrons de plus haute énergie : ceux qui sont dans un état excité.
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COURS
Deux siècles d'énergie électrique
Un matériau permet la circulation du courant électrique s'il possède des électrons dans sa bande de
conduction. L'existence de ces électrons dépend de la structure des bandes d'énergie électroniques du matériau
:
Dans un matériau conducteur, les bandes de valence et de conduction se recouvrent partiellement : la bande
de valence contient toujours des électrons, même à basse température, et ceux-ci peuvent conduire le courant
électrique.
Dans un matériau isolant électrique, les bandes de valence et de conduction sont séparées par une bande
interdite appelée « gap » (« fossé », en anglais). Ce gap étant trop important, aucun électron de la bande de
valence n'a assez d'énergie pour passer dans la bande de conduction.
Dans un matériau semi-conducteur, ce gap est faible. Le matériau est normalement isolant mais si l'on
transmet à ses électrons de valence une énergie supérieure à celle de son gap, ils peuvent passer de bande de
valence à la bande de conduction. Le matériau devient alors conducteur électrique.
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COURS
Deux siècles d'énergie électrique
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COURS
Deux siècles d'énergie électrique
EXEMPLE
Le silicium est un semi-conducteur dont l'énergie de gap est 1,1 eV, ce qui correspond à une longueur d'onde
de 1 100 nm. Il peut être utilisé pour produire des capteurs photovoltaïques car une partie du rayonnement
solaire est composée de radiations de longueur d'onde inférieure à 1 100 nm (et donc d'énergie supérieure à
1,1 eV) :
Les raies d'absorption présentes dans le spectre solaire sont dues aux gaz présents dans
l'atmosphère.
REMARQUE
Le capteur photovoltaïque convertit alors la puissance lumineuse incidente en puissance électrique, avec des
pertes inévitables sous forme de chaleur :
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COURS
Deux siècles d'énergie électrique
Plumineuse
EXEMPLE
Le rendement d'un capteur photovoltaïque qui produit une puissance électrique de 68 W à partir d'une
puissance lumineuse de 400 W est :
Pˊelectrique
η=
Plumineuse
68
η=
400
η = 0,17 = 17 %
Les capteurs exploités actuellement sont en silicium et à jonction simple. Leur rendement est assez faible, de
l'ordre de 20 %, et diminue d'environ 1 % par an. De plus, la théorie montre que le rendement de ces capteurs ne
peut dépasser la valeur limite de 31 % car une partie du rayonnement solaire est systématiquement perdue par
transformation en chaleur.
La caractéristique I = f (U ) montre qu'une cellule photovoltaïque délivre une intensité électrique quasi
constante jusqu'à une certaine tension, notée Umax , qui dépend de la nature du semi-conducteur utilisé :
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COURS
Deux siècles d'énergie électrique
La formule donnant la puissance électrique fournie par la cellule photovoltaïque est : P(W) = U(V) × I(A) .
Le graphique représentant la puissance électrique fournie en fonction de la tension montre que pour la valeur
Umax , la puissance fournie est maximale :
Pour maximiser la puissance électrique délivrée par la cellule photovoltaïque, la puissance reçue par la
résistance doit être égale à la puissance Pmax :
Preçue = Pmax
Il est ainsi possible de déterminer la résistance d'utilisation maximisant la puissance électrique délivrée. En
effet, lorsqu'une résistance est associée à une cellule photovoltaïque, la puissance que reçoit et dissipe une
résistance électrique a pour expression :
Preçue = U × I = R × I × I = R × I 2
On a donc :
R × I 2 = Pmax
I
EXEMPLE
On souhaite alimenter une résistance avec une cellule photovoltaïque qui délivre une puissance maximale de
270 W avec une intensité de 150 mA.
La résistance d'utilisation maximisant la puissance électrique délivrée est alors :
Pmax
R= 2
I
270
R=
(150.10−3 )2
R = 1,2.104 Ω
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