Géo 321 - Environnement

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Semaine 2

BIBLIOGRAPHIE

J. VERNIER, 2006, L’environnement, que sais-je ? PUF, Paris.

R. KANDEN, 2002, Le réchauffement climatique, Collection Que sais-je ? PUF, Paris.

M. PETIT, 2003, Qu’est-ce que l’effet de serre ? Vuibert, Collection Planète vivante, Paris.

D. MATUKA, 1994, Protection des écosystèmes et développement des sociétés : état d’urgence
en Afrique, Edition Harmattan, Paris.

Commission des Nations Unies sur l’environnement et le développement, 1987, Rapport


Brundtland, « Notre avenir à tous ».

J. Balet, 2005, Gestion des déchets, Aide-mémoire, Edition Dunod.

P. DUBOIS, 2004, Vers l’ultime extinction, la biodiversité en danger, Edition la Martinière.

F. BADDACHE, 2010, Le développement durable, Edition Eyrolles, Paris.

A. M. SACQUET, 2002, Atlas mondial de développement durable, Edition Autre.

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Introduction
Un cours semestriel sur l’environnement parait ambitieux, étant donné le caractère vaste et
complexe de ce concept. Etudier l’environnement, c’est l’analyser sous trois angles au moins :
le fonctionnement (caractéristiques, composantes, et évolution), les enjeux (eau, air, faune,
flore, etc.) et les acteurs (agriculture, industrie, transport, ville, etc.).

L’idéal aurait été donc d’aborder ces trois aspects dans ce cours ; ce qui n’est pas aisé compte
tenu du nombre d’heures affectées à ce concept. Néanmoins, toutes les dimensions de
l’environnement seront prises en compte, non pas en détails, mais par rapport aux
préoccupations du moment et à l’avenir de l’humanité.

Depuis quelques décennies, l’humanité fait face à des défis environnementaux sans précédent.
La surexploitation des ressources naturelles, le gaspillage énergétique, les multiples pollutions
et nuisances, les déséquilibres dans l’occupation de l’espace, etc. remettent en cause le
fonctionnement du système homme-milieu naturel. Il en résulte une multitude de problèmes
tels que la pénurie croissante d’eau douce, la perte des terres agricoles, la perturbation des
écosystèmes, le réchauffement climatique, le cercle vicieux de la pauvreté, qui compromettent
la survie des populations. A l’origine de cette crise se trouve l’explosion démographique dans
le monde. L’humanité qui ne comptait que 900 millions d’habitants en 1800 a franchi le seuil
de 6 milliards en l’an 2000. Selon les projections, elle comptera 8,3 milliards d’habitant en
2025. En évoluant à ce rythme, la population humaine a nécessairement changé la nature de ses
relations avec les composantes naturelles et son environnement. Les besoins et par conséquent
les problèmes mais aussi les rejets ont changé d’échelle. Nombreuses et variées, les crises liées
à l’environnement s’évaluent à différentes échelles aujourd’hui.

Cet enseignement qui vise à présenter le fonctionnement, les acteurs, et les enjeux de
l’environnement s’articule autour des points suivants :

▪ Notion d’environnement : définition, caractéristiques


▪ Problématique et enjeux de l’environnement
▪ Le réchauffement climatique ;
▪ Les déchets et leur gestion ;

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CHAPITRE 1 : NOTION D’ENVIRONNEMENT

1. Définition
De nombreuses définitions de l’environnement ont été élaborées. Nous n’en retiendrons que
quelques-unes dans le cadre de cours.

L’environnement est un système dynamique défini par les interactions physico-chimiques,


biologiques et culturelles, perçues ou non entre l’homme, les autres êtres vivants et tous les
éléments du milieu ; qu’ils soient naturels, transformés ou créés par l’homme.

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2. Caractéristiques
Au-delà des définitions, il parait important de préciser les caractéristiques qui constituent
l’essence de l’environnement. On peut globalement retenir cinq (5) principales
caractéristiques :

▪ L’environnement est global ;


▪ L’environnement est multidimensionnel ;
▪ L’environnement se délimite dans l’espace et dans le temps ;
▪ L’environnement implique une référence éthique ;
▪ L’environnement est une reconstitution de la réalité.

3. Les facteurs environnementaux


On désigne par facteurs environnementaux les facteurs écologiques d’une part et les facteurs
socio-économiques et culturels d’autre part.

3.1. Les facteurs écologiques


On considère comme facteurs écologiques tout élément du milieu susceptible d’agir
directement sur les êtres vivants au moins durant une phase de leur cycle de développement.
Les facteurs écologiques agissent sur les êtres vivants de diverses façons. Par exemple :

• en éliminant certaines espèces dont les caractéristiques climatiques ou physiologiques


ne leur conviennent pas ;
• en modifiant les taux de fécondité et de mortalité des différentes espèces ;
• en favorisant l’apparition de modifications adaptatives

3.2. Les autres facteurs

D’autres facteurs interviennent directement ou indirectement sur le fonctionnement de


l’environnement. Il s’agit des données socio-économiques, culturelles et politiques qui
participent à la définition de l’environnement, et qui déterminent sa bonne ou sa mauvaise
gestion.

4. Les grands cycles de la vie


4.1. Le cycle de l’eau
Le bilan annuel est globalement le suivant : l’évaporation annuelle est de l’ordre de 400 000
km3. Elle est équilibrée par l’ensemble des précipitations, soit 300 000 km3 sur les océans, par
les fleuves, alors que le reste s’évapore directement. Ce cycle fermé de l’eau dans la nature

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s’effectue sous l’effet de l’énergie solaire d’une part, et de la pesanteur d’autre part. Evaporée
à la surface du globe, l’eau forme des nuages qui, sous l’influence de différents phénomènes se
condensent pour générer les précipitations. L’eau alimente les formes de vie végétale et
animale. Mais, la satisfaction de ces besoins n’absorbe qu’une faible quantité qui est restituée
sous forme d’eau puisée. Les excédents non consommés ainsi que les eaux usées retournent aux
océans par les rivières et les fleuves.

4.2. Le cycle du carbone

Il s’effectue essentiellement entre le dioxyde de carbone et les êtres vivants. La concentration


du dioxyde de carbone quoi que faible, est suffisante pour que plusieurs dizaines de millions de
tonnes soient fixés chaque année par la photosynthèse des végétaux. Le taux de dioxyde de
carbone dans l’atmosphère n’est pas affecté par ces prélèvements car l’océan joue un rôle de
réservoir régulateur. En effet, la quantité de dioxyde de carbone dissoute dans les océans est de
50 fois celle présente dans l’atmosphère. Deux phénomènes biologiques fondamentaux
conditionnent la circulation du carbone dans l’atmosphère : la respiration et la photosynthèse.

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CHAPITRE 2 : PROBLEMATIQUE DE L’ENVIRONNEMENT


La problématique de l’environnement porte d’une manière générale sur le constat et l’analyse
des problèmes qui résultent de l’interaction homme-milieu. Ce constat est fait en termes
quantitatif et en termes qualitatif.

• En termes quantitatif par exemple, il a été noté la diminution du potentiel de ressource


et d’espace.
• Sur le plan qualitatif, on a noté la potabilité de l’eau, la pureté de l’air respiré, le
manque de fluidité de la circulation automobile, etc.

Mais, il n’est pas possible de traiter les problèmes d’environnement exclusivement selon leurs
dimensions naturelle, physique, chimique ou biologique. Il est donc indispensable de considérer
simultanément la dimension humaine de ces problèmes environnementaux.

1. Typologie des principaux problèmes de l’environnement

Ces problèmes sont des dysfonctionnements de la société humaine. Ils résultent d’une
interaction déséquilibrée entre d’une part les activités des hommes et leurs réalisations
techniques, et d’autre part le potentiel des ressources et la disponibilité en espace que fournit le
milieu naturel. Les problèmes environnementaux sont considérés comme des atteintes aux
potentialités de l’environnement que sont : les ressources, l’espace et les populations.

1.1. Les problèmes des ressources naturelles


On distingue deux types de ressources : les ressources dites renouvelables et les ressources non
renouvelables. Les ressources renouvelables sont celles qui se reconstituent dans des périodes
de temps relativement courtes. Par contre les ressources non renouvelables sont celles qui sont
détruites par la consommation humaine et qui ne sont pas reconstituées ou alors qui sont
reconstituées à des rythmes trop lents à l’échelle humaine.
Comme principaux problèmes liés aux ressources naturelles, on peut citer :

• La dégradation des sols par l’érosion, la désertification, la perte des terres, etc.;
• L’épuisement progressif des réserves de matières premières minérales ;
• L’augmentation de la consommation en eau pour les besoins domestiques, industriels,
agricoles, etc.;
• Les déboisements excessifs par défrichement, feu, surpécoration, coupe de bois ;
• La disparition des espèces naturelles végétales et animales.

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1.2. L’espace
Les problèmes liés à l’espace sont entre autres :

❖ L’hyper-concentration urbaine et l’entassement des logements ;


❖ La perte des espaces verts dans les agglomérations urbaines ;
❖ L’extension industrielle et urbaine et leurs conséquences écologiques et esthétiques, etc.

1.3. La qualité du milieu


Il s’agit de ce qui porte atteinte à la qualité du milieu et qui affecte directement les populations
humaines pour la satisfaction de leurs besoins fondamentaux. Les problèmes de la qualité du
milieu sont entre autres : les pollutions, les déchets, les risques (catastrophes), etc.

1.3.1. Les pollutions


Elles ont une origine très variée. Ainsi, on peut distinguer :

❖ Les pollutions d’origine industrielle ;


❖ Les pollutions d’origine agricole :
❖ Les pollutions d’origine domestique ;
❖ La pollution d’origine urbaine.

Ces différentes pollutions affectent l’eau, les sols, les végétaux, les animaux, l’air, et au bout
de la chaîne trophique l’homme et sa santé.

1.3.2. Les déchets


On distingue plusieurs types de déchets :

✓ Les déchets ménagers ;


✓ Les déchets industriels spécifiques ;
✓ Les déchets radioactifs ;
✓ Les déchets spéciaux.

1.3.3. Les risques majeurs


D’après leur origine, on peut distinguer deux types de catastrophes : les catastrophes
technologiques et les catastrophes naturelles.

1.3.3.1. Les catastrophes technologiques


Ce sont des accidents graves produits par défaut de prévoyance ou défaut de sécurité dans la
manipulation et le transport des produits dangereux, dans la mise en œuvre de processus de
fabrication, dans le stockage de déchets ou sous-produits industriels voire nucléaires.

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Quelques exemples :

▪ Les naufrages de pétroliers ;


▪ Les accidents de production (l’accident de Sévéso en 1996).

1.3.3.2. Les catastrophes naturelles


Elles sont de diverses origines
Les catastrophes d’origine géologique :

✓ les tremblements de terre : Guatemala en 1976, Mexico en 1965 ;


✓ les éruptions volcaniques : environ 500 à 600 sont aujourd’hui actifs ;

Les catastrophes naturelles peuvent être aussi d’origine climatique : les inondations, les
sécheresses, les phénomènes éoliens (les tempêtes, les ouragans, les tornades, etc.).

Ces catastrophes, si elles sont d’origine naturelle, engagent la responsabilité humaine en ce


qui concerne leur prévention et la prise en charge de leurs conséquences.

1.3.3.3. Les catastrophes à caractère militaire


Il convient de mettre en exergue les risques, accidents et catastrophes à caractère militaire. En
effet, le stock d’armement dit conventionnel chimique, bactériologique et surtout nucléaire est
tellement important que l’humanité détient le pouvoir de se détruire partiellement ou
totalement. La paix universelle n’est pas encore une réalité si on considère le nombre de conflits
locaux (ex-Yougoslavie) ou de véritables guerres internationales (guerre du Golfe).

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CHAPITRE 3 : LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Depuis les siècles précédents, des phénomènes néfastes issus des phénomènes spécifiques
contribuent à modifier le fonctionnement de l’atmosphère et de la planète. L’un de ces
phénomènes, le réchauffement climatique est révélateur du mauvais état de notre planète.
1. Le concept de réchauffement climatique
Le réchauffement climatique est lié à l’effet de serre qui est un phénomène naturel.
1.1. L’effet de serre
L’effet de serre est lié au rapport qui existe entre le soleil et la terre. La terre reçoit des radiations
solaires, mais, la surface de la terre réémet une partie de ces radiations (les infra-rouge) qui
dans leur cheminement vers l’espace, ces radiations sont piégées par l’atmosphère. Ces
radiations piégées réchauffent l’atmosphère : c’est l’effet de serre.
1.2. La relation entre effet de serre et réchauffement climatique
L’effet de serre est produit naturellement par l’atmosphère qui retient une partie de la chaleur.
S’il n’y avait pas cette retenue de chaleur, la température à la surface de la terre serait aux
alentours de -18°C, une température insuffisante pour permettre la vie humaine. L’effet de serre
est donc un phénomène, un effet naturel.

Le réchauffement climatique quant à lui résulte d’une intensification de l’effet de serre lié à la
production excessive de gaz carbonique sur la terre. Le réchauffement climatique n’est donc
pas un phénomène naturel. Il résulte principalement des activités humaines.

2. Les causes de l’effet de serre


L’effet de serre est lié essentiellement à certains gaz contenus dans l’atmosphère.

2.1. Les gaz responsables de l’effet de serre


L’atmosphère est formée d’un certain nombre de gaz dont une infime partie sert à emprisonner
la chaleur et à assurer l’effet de serre nécessaire à la vie sur terre. Parmi ces gaz, les principaux
sont : CO2, CH4, vapeur d’eau, O3, N2O, et les fluerocarbones. La concentration croissante de
ces gaz est due à l’émission, sous l’effet des activités humaines, des quantités de dioxyde de
carbone et de méthane produit par la végétation fermentée ou brûlée en l’absence d’oxygène.

2.2. Une évolution sans précédent


La terre a déjà connu des changements climatiques. Mais, la vitesse de l’évolution et la vitesse
prévue pour la suite est 100 fois plus élevé que les changements spontanés de la température
sur la terre. Ces changements du passé ne concernent que quelques degrés sur la période de
10 000 ans.

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3. Le dérèglement climatique et ses conséquences


Selon les prévisions scientifiques le dérèglement climatique provoquera des vagues de chaleur.
Selon les mêmes probabilités, il y aurait des précipitations de plus en plus intenses et surtout de
plus en plus variables d’une année à l’autre.

Le réchauffement des eaux qui accompagnent celui de la planète provoquera une montée des
eaux, la fonte progressive des calottes de glace polaire et des glaciers continentaux. Certains
deltas, lagunes, régions littorales pourraient être submergés.

3.1. L’impact sur la santé


Les prévisions de l’impact du changement climatique sur la santé ne sont pas très évidentes.
Mais, les scientifiques précisent qu’à côté, des effets bénéfiques pourraient coexister avec les
effets néfastes. Les pathologies les plus susceptibles de contribuer à un excès de mortalité suite
au changement climatique sont les maladies cardiovasculaires et cérébro-vasculaires. Dans les
pays du sud, les recherches actuelles s’intéressent à d’éventuels liens entre l’augmentation des
températures et des précipitations et la recrudescence du paludisme, etc.

3.2. Les conséquences d’ordre générale


Face au réchauffement du climat, la nature va tenter de s’adapter. Ces changements auront des
conséquences de grande ampleur sur les paysages, la vie animale et végétale, l’évolution des
sols et les ressources en eau. En méditerranée par exemple, on observe déjà l’arrivée de
nombreux poissons tropicaux africains et indiens.

3.3. Les conséquences de l’économie du carbone


3.3.1. Les puits de carbone
On appelle puits de carbone, la biomasse et l’océan qui ont la capacité d’absorber le carbone.
Dans notre environnement, le carbone est présent sous la forme du dioxyde de carbone dans
l’atmosphère et l’océan.

3.3.2. La saturation des puits de carbone


Les puits de carbone océaniques et continentaux ne suffisent pas à absorber les grandes
quantités de dioxyde de carbone au fur et à mesure que les hommes les émettent. En l’absence
d’activités humaines, la capacité d’absorption dépasse les émissions. Mais, avec la forte
combustion d’énergies fossiles liée au transport ou à la production et à la consommation
d’énergie ou encore à la déforestation, le solde des échanges entre les émissions et les
absorptions est devenu négatif.

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4. Les approches de solution globales et individuelles


Les solutions efficaces visant à réduire la production des gaz à effet de serre ne peuvent être
trouvés que dans le cadre des accords et conventions internationaux, mais aussi à travers les
mesures individuelles.

4.1. Le protocole de Kyoto


Pour atteindre l’objectif visant à réduire de moitié l’émission des gaz à effet de serre d’ici la fin
du 21e siècle, les Etats se sont réunis à Kyoto en 1997 pour convenir d’un protocole de réduction
concertée.

4.2. Le permis d’émission


L’application du protocole de Kyoto transfère une nouvelle responsabilité aux entreprises
actives. Chaque entreprise se voit allouée un quota d’émission de gaz à effet de serre auquel
elle a droit.

4.3. Réduire le réchauffement climatique dans la vie quotidienne


Le concept de développement durable ne se réduit pas à la réflexion sur les modes de
changement économique et industriel dont la responsabilité incombe aux pouvoirs publics et
aux entreprises. Il est également fondé sur les initiatives individuelles qui contribuent donc à
changer les choses à l’échelle d’une personne, de sa famille et de son entourage au sens large.

4.4. L’énergie nucléaire, une solution par défaut


La centrale nucléaire permet de produire de l’électricité en grande quantité avec le double
avantage de ne pas s’appuyer sur les énergies fossiles telles que le pétrole et le charbon, et de
ne pas produire de gaz à effet de serre. Mais, cette technologie ne peut être envisagée comme
solution de transition.

4.5. Les énergies renouvelables à diversifier


Face aux inconvénients présentés à court et moyen terme par les énergies fossiles, les énergies
dites renouvelables ont été identifiées comme des énergies moins polluantes :

▪ L’énergie solaire ;
▪ Les centrales électriques thermiques solaires ;
▪ L’énergie solaire photovoltaïque.

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CHAPITRE 4 : LES DECHETS ET LEUR GESTION

On appel déchet tout résidus de produits résultant d’un processus de production, de


transformation ou de consommation, toute substance, matériau ou plus généralement tout bien
abandonné ou destiné à l’abandon.

1. Origines des déchets


Les déchets produits dans les sociétés modernes ne cessent de croître en quantité, en nocivité
et en complexité. Cette situation résulte de causes variées :

• l’évolution du mode de vie moderne ;


• l’évolution des processus de production et des modes de consommation ; par exemple :
l’emploi des matières difficiles à éliminer notamment pour les emballages en plastique,
les boîtes de conserves, etc. ;
• la trop grande indifférence des producteurs, des intermédiaires et des consommateurs
pour la réutilisation, le recyclage de certains produits et emballages.

2. Les types de déchets


On distingue plusieurs types de déchets :

➢ les déchets solides : composés de déchets domestiques ménagers, les déchets


industriels, les déchets biomédicaux ou hospitaliers ;
➢ les déchets liquides : elles sont composées des eaux usées domestiques et industrielles,
et les huiles usées ;

La mauvaise gestion des déchets crée des nuisances qui sont nuisibles à l’environnement.

3. Les nuisances et dangers liés aux déchets


Les plus importantes nuisances environnementales sont les suivantes :

• les nuisances esthétiques ;


• la génération d’odeurs nauséabondes ;
• la constitution d’un milieu propice à la prolifération des insectes porteurs de maladies ;
• les nuisances à l’écoulement des eaux de ruissellement ;
• la contamination des animaux, des plantes et des hommes.

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4. La gestion des déchets


4.1. La gestion des déchets domestiques
Après le tri des déchets par les ménages, intervient ensuite la collecte des pré-collecteurs qui
permet d’évacuer les déchets au dépotoir. La gestion finale se fait sur une décharge publique :

• les déchets de table ;


• les papiers et cartons, les plastiques ;
• les débris provenant de l’entretien des espaces verts ;
• les boîtes de conserve, etc.

4.2. La gestion des déchets hospitaliers


Dans les pays en développement, l’élimination des déchets hospitaliers constituent un problème
préoccupant. Une bonne gestion des déchets hospitaliers passe par les étapes suivantes :

✓ La destruction des germes pathogènes ;


✓ L’incinération dans des fours crématoires.

4.3. La gestion des déchets industriels


4.3.1. Les déchets industriels ordinaires ou banals
Ces déchets sont assimilables aux déchets domestiques et peuvent donc, de ce fait être gérés de
la même manière que ceux-ci.

4.3.2. Les déchets spéciaux ou toxiques


Ils peuvent suivre plusieurs filières d’élimination qui nécessitent des soins particuliers :

▪ la collecte doit être effectuée par les travailleurs des unités industrielles ;
▪ l’entreposage doit se faire de façon spéciale ;
▪ certains déchets récupérables peuvent être échangés avec les industries intéressées ;
▪ le traitement ou la neutralisation ;
▪ l’incinération.

On classe dans la catégorie des déchets spéciaux les produits suivants :

➢ les boues des stations d’épuration ;


➢ les métaux lourds ;
➢ les déchets radioactifs ;
➢ les résidus de pesticides, etc.

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4.4. La gestion des huiles usées
Elles doivent être gérées de la manière suivante :

✓ dans un premier temps, il faut les accumuler dans des fûts ; ce qui permet de protéger
l’environnement ;
✓ ensuite, il faut éviter de mélanger des huiles ayant des usages différents car elles
perdraient de la valeur si elles devraient être regénérées ;
✓ enfin, on peut les orienter vers la régénération : celle-ci est un procédé physique ou
chimique qui leur redonne les caractéristiques permettant de les réutiliser en
remplacement d’une matière première neuve. Ces huiles régénérées peuvent être
transformées en combustible ou reconditionnées pour usage initial.

4.5. La gestion des déchets plastiques

Les déchets plastiques ont la particularité d’asphyxier les animaux et les plantes et de réduire
considérablement la capacité d’infiltration de l’eau dans le sol. On distingue des déchets
plastiques biodégradables et ceux qui ne le sont pas. Dans les pays en voie de développement,
les déchets plastiques qui ne sont pas biodégradables constituent malheureusement une partie
importante des déchets de dépotoirs. Une possibilité serait de collecter systématiquement ces
déchets plastiques non biodégradables. On devrait ensuite procéder à leur destruction. Mais, tel
n’est pas le cas dans la plupart des pays africains et même au Togo. Une deuxième possibilité
consisterait de limiter la fabrication de ces plastiques et sachets non biodégradables.

Au Togo, le Ministère de l’Environnement tente de trouver une solution au problème de gestion


des déchets plastiques en engageant des concertations avec ses partenaires notamment les ONG
et les associations ; Mais, pour l’heure, en attendant la définition de ces modalités, il est
vivement conseillé de jeter les déchets plastiques dans des poubelles en vue de leur collecte et
de leur destruction.

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