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Feuille d’exercices n˚21 : corrigé

PTSI B Lycée Eiffel

5 juin 2014

Exercice 1 (* à ***)
n−1 1 n 1
• En écrivant = × n−1 − n , on reconnait une somme de deux séries
3n 3 3 3
+∞
X n−1
géométriques (dont une dérivée) convergentes, et on calcule facilement =
3n
n=0
1 1 1 1 9 3 3
× − = × − = − (il est normal que le résultat soit négatif,
3 (1 − 13 )2 1 − 13 3 4 2 4
le premier terme de la somme est égal à −1 et les autres sont trop petits pour le
compenser).
• On peut écrire, à partir de n = 2 (les deux premiers termes de la série sont de toute
n(n − 1) 1
façon nuls), = , ce qui permet de reconnaitre une série exponen-
n! (n − 2)!
+∞ +∞ +∞ n
X n(n − 1)xn X xn X x
tielle convergente et de calculer = = x2 =
n! (n − 2)! n!
n=0 n=2 n=0
x2 e x .
2n2 2
• Inutile de beaucoup se fatiguer ici, 3
∼ , terme général d’une série diver-
n −1 n
gente, donc notre série diverge (elle est à termes positifs à partir du rang 2).
1 1 1
• On peut écrire 2n+1 = × n pour reconnaitre une série gémétrique convergente,
2 2 4
1 1 2
de somme × = .
2 1 − 41 3
4
• Rien à faire ici, c’est un exemple direct de série exponentielle, de somme 4e−1 = .
e
1
• La série est à termes positifs et son terme général est équivalent à 3 , donc elle
n
converge (comparaison avec une série de Riemann). Pour calculer sa somme, il faut
1 a b
faire un télescopage, en commençant par écrire = + +
n(n + 1)(n + 2) n n+1
c 1
. En multipliant l’égalité par n et en évaluant pour n = 0, on trouve a = .
n+2 2
De même, en multipliant par n + 1 et en prenant n = −1 on a b = −1. On
1 1 1 1 1
trouve de même c = , soit = − + . Pour effec-
2 n(n + 1)(n + 2) 2n n + 1 2(n + 2)
p
X 1
tuer le télescopage, on travaille avec les sommes partielles : =
n(n + 1)(n + 2)
n=1

1
p p p n p+1 p+2
1X1 X 1 1X 1 1X1 X1 1X1 1 1 1
− + = − + = + − −
2 n n+1 2 n+2 2 n n 2 n 2 4 2
n=1 n=1 n=1 n=1 n=2 n=3
1 1 1 1 1 1
+ + = − + . Il y a bien convergence,
p + 1 2(p + 1) 2(p + 2) 4 2(p + 1) 2(p + 2)
+∞
X 1 1
vers la somme suivante : = .
n(n + 1)(n + 2) 4
n=1
3 + n2n 3 1 1 n
• Encore des géométriques à faire apparaitre : n+2
= × n + × n−1 , tout
4 16 4 32 2
+∞
X 3 + n2n 3 1 1 1 1 1 3
converge et n+2
= × 1 + × 1 2
= + = .
4 16 1 − 4 32 (1 − 2 ) 4 8 8
n=0
• Il y a un télescopage
  tout simple,
 mais
 il est n’est même pas utile de s’en rendre
n+1 1 1
compter : ln = ln 1 + ∼ , donc la série diverge (elle est à termes
n n n
positifs).
1
• Le terme général de cette série (positive à partir de n = 1) étant équivalent à ,
4n2
1 a b
elle converge. De plus, = + , avec a(2n − 1) + b(2n + 1) = 1
4n2 − 1 2n + 1 2n − 1
(pour changer, on met tout au même dénominateur et on identifie), soit a+b = 0 et
n n
1 1 X 1 1X 1
b − a = 1, donc b = et a = − . On en déduit que = −
2 2 4k 2 − 1 2 2k − 1
k=0 k=0
n n n+1
1X 1 1X 1 1X 1 1 1
= − =− − . La série converge
2 2k + 1 2 2k − 1 2 2k + 1 2 2(2n + 1)
k=0 k=0 k=1
1
donc vers − .
2
en + en
• Il suffit de se souvenir que ch(n) = pour écrire notre série comme somme de
2
+∞ +∞ +∞
X ch(n) 1 X  e n 1 X 1
deux séries géométriques convergentes : = + =
3n 2 3 2 (3e)n
! n=0 n=0 n=0
 
1 1 1 1 3 3e
+ = + (inutile de tenter de simplifier plus).
2 1 − 3e 1 − 3e1 2 3 − e 3e − 1
5
• Le terme général de cette série à termes positifs est équivalent à 2 , elle converge
4n
5
donc. On effectue une décomposition en éléments simples : =
(2n + 1)(2n + 3)
a b a(2n + 3) + b(2n + 1)
+ = . Par identification, on obtient 2a + 2b =
2n + 1 2n + 3 (2n + 1)(2n + 3)
5 5
0, soit b = −a, et 3a + b = 5, dont on déduit a = et b = − . Autre-
2 2
p p p p
X 5 5X 1 5X 1 5X 1
ment dit, = − = −
(2n + 1)(2n + 3) 2 2n + 1 2 2n + 3 2 2n + 1
n=0 n=0 n=0 n=0
p+1
5X 1 5 5 5
= − . Il y a bien convergence de la série, vers .
2 2n + 1 2 2(2p + 3) 2
n=1
• Si on tient vraiment à prouver la convergence avant d’essayer de calculer la somme,
on peut trouver un équivalent du terme général à coup de développements limités.
On peut aussi anticiper le télescopage et calculer directement la somme partielle :

2
n n−1 n+1 n
X 1 1 2 X 1 X 1 X 2 1 1
√ +√ −√ = √ + √ − √ = 1+ √ + √ +
k−1 k+1 k k k=3 k k=2 k 2 n
k=2 k=1
1 2 2 1 1 1 1
√ − √ − √ = 1− √ − √ + √ , qui converge vers la somme 1− √ .
n+1 2 n 2 n n+1 2
• On constate ici que e−nx = (e−x )n . On est donc en présence d’une simple série
géométrique de raison e−x . Cette série convergera donc si et seulement si x > 0
1 ex
(condition pour que e−x ∈] − 1, 1[), vers −x
= x .
1−e e −1
• Rien d’évident ici, mais on sait que la suite (Fn ) est récurrente linéaire d’ordre 2,
d’équation caractéristique √x2 = x + 1. Cette√équation a pour discriminant ∆ = 5,
1+ 5 1− 5
et pour racines x1 = et x2 = . Si on part de F0 = 0 et F1 = 1,
2 √ !n 2 √ !n
1+ 5 1− 5
on aura donc Fn = α +β , avec F0 = α + β = 0, et
2 2
α √ β √ √ 1 1
F1 = (1 + 5) + (1 − 5) = 1, soit 2α 5 = 1, et α = √ , puis β = − √ .
2 2
√2 !5n 2 5
1 1+ 5
Comme x1 > 1, et |x2 | < 1, on obtient Fn ∼ √ (le second terme
2 5 2
n


1 2
tendant vers 0), puis ∼2 5 √ , terme général d’une série géométrique
Fn 1+ 5
convergente. On en déduit que notre série converge (elle est à termes positifs), mais
il n’existe en fait aucun moyen d’en calculer aisément la somme !

Exercice 2 (**)
1. On montre par une récurrence facile que ∀n ∈ N, un > 0. En effet, c’est vrai pour u0 ,
et si on le suppose vrai pour un , comme e−un > 0, on aura bien un+1 = e−un un > 0.
De plus, comme un > 0, on a e−un < 1, et donc e−un un < un . Autrement dit, la
suite (un ) est décroissante. Comme elle est minorée par 0, elle converge vers une
certaine limite l. On en déduit que e−un un tend vers le−l , mais aussi vers l puisque
cette expression est égale à un+1 . On en déduit que l = le−l , ce qui se produit si
l = 0 ou si e−l = 1, ce qui ne laisse que la possibilité l = 0. La suite (un ) converge
donc vers 0.
2. On remarque que vn+1 = ln(un+1 ) = ln(e−un un ) = −un + ln un = vn −un , ce qu’on
n
X Xn
peut aussi écrire un = vn − vn+1 . On en déduit que Sn = uk = (vk − vk+1 ) =
k=0 k=0
v0 − vn+1 (il y a télescopage).
3. Comme un tend vers 0, la suite (vn ) diverge vers −∞ quand n tend vers +∞, et
la série (Sn ) diverge donc vers +∞.

Exercice 3 (*)
1
Comme la série de terme général 2 est une série de Riemann convergente, on sait
n
que son reste converge vers 0. On va tout de même commencer par travailler avec des

3
sommes partielles (ou plutôt des restes partiels). Sur l’intervalle [k, k + 1], on a l’enca-
1 1 1 1
drement 6 2 6 2 par décroissance de la fonction x 7→ 2 . En intégrant cet
(k + 1)2 x k x
Z k+1
1 1 1 1 1 1 1
encadrement, on obtient 6 dx 6 2 , soit 6 − 6 2
(k + 1)2 k x 2 k (k + 1) 2 k k + 1 k
(encadrement qui est en l’occurrence facile à obtenir sans calculer d’intégrale). Si on
somme l’inégalité de droite pour k variant entre n (qu’on fixera désormais) et p (qui va
p p
X 1 X 1 1 1 1
ensuite tendre vers +∞), on trouve alors 2
> − = − (téles-
k k k+1 n p+1
k=n k=n
copage dans la somme de droite). De même, en sommant les inégalités de gauche pour
1 1 1
k variant entre n − 1 et p − 1 (pour avoir des 2
variant entre 2 et 2 ), on
(k + 1) n p
p p−1
X 1 X 1 1 1 1
obtient l’autre inégalité 2
6 − = − . Autrement dit, on a
k k k+1 n−1 p
k=n k=n−1
p
1 1 X 1 1 1
prouvé que − 6 6 − . En multipliant tout par n, on a donc
n p−1 k2 n−1 p
k=n
p
n X 1 n n
1− 6 n 2
6 − . Lorsqu’on faire tendre p vers +∞ à n fixé, les
p−1 k n−1 p
k=n
deux membres extrêmes convergent (mais pas vers 1, attention à la rigueur !), et on en
p
X 1 n n
déduit que 1 6 lim n 6 , soit 1 6 nRn 6 . On peut maintenant
p→+∞ k2 n−1 n−1
k=n
faire tendre n vers +∞ pour trouver, par application du théorème des gendarmes cette
+∞
X 1 1
fois-ci, lim nRn = 1, soit Rn = 2
∼ .
n→+∞ k n
k=n
1
La généralisation se fait exactement de la même façon : sur [k, k + 1], 6
(k + 1)α
1 1 1 1 1
α
6 α , ce qui donne par intégration α
6 1−α
− 6
x k (k + 1) (1 − α)(k + 1) (1 − α)k 1−α
1 1 1
α
. Une somme télescopique plus tard, on trouve 1−α
− 6
k (1 − α)(p + 1) (1 − α)n1−α
p
X 1 1 1
α
6 1−α
− . Comme précédemment, un premier passage
k (1 − α)p (1 − α)(n − 1)1−α
k=n
 1−α
n
à la limite sur p permet d’obtenir l’encadrement 1 6 (1 − α)n1−α Rn 6 ,
n+1
1
puis le théorème des gendarmes donne l’équivalent Rn ∼ .
(1 − α)n1−α

Exercice 4 (***)
1. On peut commencer par constater assez aisément que la suite (un ) est décroissante
puisque un+1 − un = −u2n 6 0. Cela donne bien envie de tenter de la minorer, par
exemple par 0. Prouvons via une petite récurrence que tous les termes de la suite
appartiennent à l’intervalle [0; 1]. C’est vrai pour u0 par hypothèse. Supposons
donc 0 6 un 6 1, on a alors également 0 6 1 − un 6 1, donc 0 6 un (1 − un ) 6 1.

4
Or, un (1 − un ) = un − u2n = un+1 . Cette constatation achève la récurrence.
La suite (un ) étant décroissante minorée, elle converge. Comme un+1 = un − u2n ,
on en déduit en prenant la limite de chaque côté que l = l − l2 , soit −l2 = 0, ce qui
n’est possible que si l = 0. On peut en déduire que la suite (un ) converge vers 0.
2. En revenant à la relation de récurrence, on constate que u2n = un − un+1 , d’où
k=n
X k=n
X
2
uk = uk − uk+1 = u0 − un+1 (par télescopage). D’après la question pré-
k=0 k=0
cédente, lim u0 − un+1 = u0 , donc la série de terme général u2n converge vers
n→+∞
u0 .
k=n   k=n
X uk+1 X
3. La somme partielle va également être télescopique : ln = ln(uk+1 )−
uk
k=0 k=0
ln(uk ) = ln(un+1 )−ln(u0 ). Or, toujours en utilisant notre connaissance de la limite
de (un ), on a lim ln(un+1 ) = −∞, ce qui signifie que la série considérée diverge.
n→+∞
 
un+1
4. En reprenant la relation de récurrence définissant la suite, on constate que ln =
un
un − u2n
 
ln = ln(1 − un ) ∼ −un puisque un est une suite qui converge vers 0.
unX X
La série −un (qui est à termes négatifs) diverge donc, et un également.

Exercice 5 (* à **)
1
• La série est à termes positifs, de terme général équivalent à (terme général
n2
d’une série de Riemann convergente), donc converge.
1 1
• La série est à termes positifs, et n −n
∼ n , terme général d’une série géomé-
e +e e
trique convergente, donc la série converge.
• Même si on se trompe dans l’équivalent, on tombera sur une série convergente. En
1 1
l’occurrence, 3 n
∼ n , et la série converge.
n +2 2
n2 + n4 1
• Le terme général ne tend même pas vers 0, puisque a pour limite , donc
2n4 2
la série diverge grossièrement. r r
n+2 1 1
• Ici, la positivité est évidente, et ∼ ∼ , donc la série diverge.
n3 − 4n + 1 n2 n
ln(n) 2n
• La série est à termes positifs, et 6 (au moins à partir d’un certain rang),
3n 3n
ce qui suffit à assurer la convergence.
• Encore une série qui diverge grossièrement, le terme général tendant vers 1 (en
factorisant, on constate que le dénominateur est équivalent à ln(3n), donc à ln(n),
puisque ln(3n) = ln(n) + ln(3).
n2 n(n − 1) 1
• On peut par exemple écrire que ∼ ∼ , ce qui assure la
n! n! (n − 2)!
+∞ 2
X n
convergence de la série. notons qu’on peut très bien calculer sa somme : =
n!
n=0

5
+∞ +∞
X 1 X 1
+ = 2e.
(n − 2)! (n − 1)!
n=2 n=1
• Un peu plus pénible que celui de la ligne du dessus, mais on peut certainement
1
écrire qu’à partir d’un certain rang, ln(n) 6 n 4 (puisque le ln est négligeable par
1
ln(n) n4 1
rapport à toute puissance strictement positive), donc 3 6 3 = 5 , terme
n2 n2 n4
général d’une série de Riemann convergente. Ceci assure la convergence de notre
série. √ √
n+1− n 1
• On constate par exemple que = √ √ (quantité conju-
2n 2n( n + 1 + n)
guée), qui tend certainement vers 0, et assure la divergence grossière de la série
proposée.
 n2  
n n
n2 ln( n+1 ) 2 n
• C’est beaucoup plus intéressant : =e , avec n ln =
   n+ 1  n+1
1 1 1 1 1
−n2 ln 1 + = −n2 − 2 +o = −n + + o(1). On en déduit que
n n 2n n 2
n2 1
e−n

n −
= e−n × e 2 × eo(1) ∼ √ , terme général d’une série géométrique
n+1 e
convergente. notre série est donc convergente.
• Ici, le plus simple est de faire une comparaison série-intégrale. La fonction x 7→
1
est continue et décroissante sur ]1, +∞[ pour α > 0 (si α 6 0, la sé-
x(ln(x))α
rie diverge de toute façon car son terme Z ngénéral est supérieur Z x à celui de la série
1 1
harmonique). Mieux, on sait calculer α
dx = (ln(x))−α dx =
2 x(ln(x)) 2 x
1 1−α n ln(x)1−α
[ln(x) ]2 = + K. Cette valeur a une limite finie en +∞ si et
1−α 1−α
seulement si 1 − α < 0, soit α > 1. On trouve donc exactement le même critère
que pour les séries de Riemann.

Exercice 6 (*)
1
La série de terme général converge car son terme général est équivalent à
(2k + 1)2
1 1
2
. De même pour la série de terme général . On peut donc écrire que la série
4k (2k + 2)2
+∞
1 1 X 1 1
de terme général 2
+ 2
converge, et que 2
+ =
(2k + 2) (2k + 1) (2k + 1) (2k + 2)2
k=0
+∞ +∞
X 1 X 1
2
+ . Or, la somme de gauche n’est autre que la somme des
(2k + 1) (2k + 2)2
k=0 k=0
inverses des carrés de tous les entiers (on a juste séparé entiers pairs et impairs) qui vaut
+∞ +∞
π2 X 1 1X 1
. Quant à la deuxième somme à droite, elle vaut = =
6 4(k + 1)2 4 (k + 1)2
k=0 k=0
+∞ +∞
1X 1 1 π2 X 1 π2 1 π2 3 π2 π2
= × . Conclusion : = − = = .
4 k2 4 6 (2k + 1)2 6 4 6 4 6 8
k=1 k=0

6
Exercice 7 (**)
1. On sait que arctan(x) ∼ x (par exemple en utilisant le début du développe-
x→0
ment limité d’arctangente), donc le terme général de notre série est équivalent à
1 1
2
, puis à 2 , ce qui assure la convergence de notre série (qui est à termes
n +n+1 n
positifs).
  
1
2. Calculons la tangente de chacun de ces deux nombres : tan arctan =
n2 + n + 1
1
2
. D’un autre côté, via la formule d’addition des tangentes, tan(arctan(n+
n +n+1
tan(arctan(n + 1)) − tan(arctan(n)) 1
1) − arctan(n)) = = . Nos deux
1 + tan(arctan(n + 1)) tan(arctan(n)) 1 + n2 + n
nombre
h π h ont donc la même tangente, et appartiennent tous les deux à l’intervalle
0, (pas croissance de l’arctangente, arctan(n + 1) − arctan(n) > 0, et cette
2
π
même valeur est majorée par arctan(n + 1) 6 ), donc elles sont égales.
2
p  
X 1
3. Notre série est donc tout simplement télescopique : arctan =
n2 + n + 1
n=0
π
arctan(p + 1) − arctan(0) = arctan(p + 1), qui converge vers .
2

Exercice 8 (***)
√ √
1. Effectuons un développement asymptotique!de notre expression : a n − 1 + b n +
r r
√ √
r
1 1 a a a
c n+1 = n a 1− +b+c 1+ = a− − 2 − +b+c+
n n 2n 8n 16n3

   
c c c 1 c−a a+c 1
− + +o = (a + b + c) n + √ − √ + o √ . Une
2n 8n2 16n3 n3 2 n 8n n n n
première condition nécessaire évidente est a + b + c = 0, sinon la série diverge
grossièrement. Si cette condition est vérifiée, et si a 6= c, notre terme général est
c−a
équivalent à √ , terme général d’une série de Riemann divergente, donc la série
2 n
diverge. On doit donc imposer c = a (et donc b = −a−c = −2a), on obtient alors un
−a
terme général équivalent à 3 , ce qui suffit cette fois-ci à prouver la convergence
4n 2
de la série, puisqu’on est en présence d’une série de Riemann convergente. Les
conditions c = a et b = −2a sont donc nécessaires et suffisantes.

r
2
4 1
2. On va évidemment faire pareil : n + 4n + 1 = n 1 + + 2
n n
   2  3  !
1 4 1 1 4 1 1 4 1 1
=n 1− + − + + + +o
2 n n2 8 n n2 16 n n2 n3
    
2 1 2 1 4 1 5 3 1
=n 1− − 2 − 2 − 3 + 3 +o = n−2− + +o . Pour
n 2n n n n n3 2n n2 n2
annuler tous les termes divergents de ce développement asymptotique, il faut donc
5
choisir a = 1, b = −2 et c = − . On aura alors une équivalence du terme général
2
3
avec 2 qui assure la convergence de la série.
n

7
√ √
3. Allons-y pour un dernier développement
! asymptotique : 3 n3 + an − n2 + 3 =
r
a  13
  
 3 a a 3 3 1
n 1+ 2 − 1+ 2 =n 1+ 2 − 4 −1− 2 + 4 +o =
n n 3n 9n 2n 8n n4
 
2a − 9 27 − 8a 1 9
+ 3
+o 3
. Il faut et il suffit donc que a soit égal à pour que
6n 72n n 2
la série converge.

Problème (***)
I. Série exponentielle
1. Cela se fait très bien par récurrence. Pour n = 4, 24 = 16 et 4! = 24, donc l’inégalité
est vérifiée. Si on suppose que, pour un certain entier supérieur ou égal à 4, 2n 6 n!,
alors 2n+1 = 2 × 2n 6 2 × n! 6 (n + 1) × n! = (n + 1)!, ce qui prouve l’hérédité et
achève la récurrence.
1 1
2. Pour tout les indices de la somme, au vu de la question précédente, on aura 6 k,
k! 2
k=n k=n k=n−4 1
X 1 X 1 1 X 1 1 1 − 2n−3
donc 6 , somme géométrique égale à = =
k! 2k 24 2k 24 1 − 12
 k=4  k=4 k=0
1 1 1
1 − n−3 6 .
8 2 8
3. La série exponentielle est une série à termes positifs, majorée au vu de ce qui précède
1 1 1 1 1
par + + + + . Elle converge donc, et sa limite l vérifie certainement
0! 1! 2! 3! 8
1 1 1 1 1 8 64
1 + 1 + + 6 l 6 1 + 1 + + + , soit 6 l 6 .
2 6 2 6 8 3 27

II. Suites et séries de Cantor


k=n
X k−1
1. On peut écrire (si p < n, sinon la somme est bien sûr nulle) =
k!
k=p+1
k=n k=n
X 1 X 1 1 1
− = − .
(k − 1)! k! p! n!
k=p+1 k=p+1
k=n k=p k=n
X uk X uk X uk
2. On a en effet Sn − Sp = − = . Or, par hypothèse, on a
k! k! k!
k=1 k=1 k=p+1
uk k−1
toujours 6 , donc notre expression est bien majorée par la somme calculée
k! k!
uk
précédemment. Par ailleurs, Sn − Sp > 0 puisqu’à partir du rang 2, > 0.
k!
1
3. En particulier, on aura ∀n > 2, Sn − S1 6 1 − 6 1, soit Sn 6 S1 + 1. La suite
n!
Sn étant croissante, elle converge.
1 1
4. Il suffit de reprendre l’encadrement de la question 2 : 0 6 Sn − Sp 6 − , et
p! n!
1
de passer à la limite pour obtenir 0 6 S − Sp 6 , ce qui est équivalent à ce qui
p!
nous est demandé.

8
III. Développement de Cantor d’un réel
1. C’est évident au vu de la définition de un , puisque les termes de la suite (pn ) sont
des entiers.
2. Les inégalités pn 6 n!x < pn + 1 ne sont que la définition de la partie entière. De
même, on aura pn−1 6 (n − 1)!x < pn−1 + 1, donc npn−1 6 n!x < n(pn−1 + 1).
Le nombre npn−1 étant un entier inférieur à n!x, il est nécessairement plus petit
que pn (par définition de la partie entière). De même, n(pn−1 + 1) est un entier
strictement supérieur à n!x, donc supérieur ou égal à pn + 1.
3. Le nombre u1 est certainement entier. De plus, au vu des inégalités précédentes,
on aura toujours 0 6 pn − npn−1 , et pn + 1 6 npn−1 + n, soit pn − npn−1 6 n − 1.
Autrement dit, 0 6 un 6 n − 1, ce qui définit bien une suite de Cantor.
pn
4. On se convainc assez facilement que Sn = , ce qui se prouve par récurrence :
n!
u1 pn un+1
S1 = = p1 . Ensuite, si on suppose Sn = , on aura Sn+1 = Sn + =
1! n! (n + 1)!
pn pn+1 − (n + 1)pn pn pn+1 pn pn+1
+ = + − = , ce qui prouve l’hérédité.
n! (n + 1)! n! (n + 1)! n! (n + 1)!
On peut aussi faire un calcul direct de somme télescopique.
pn pn 1
5. En divisant par n! les inégalités de la question 2, on a notamment 6x< + .
n! n! n!
pn
Une simple application du théorème des gendarmes nous donne donc lim = x,
n→+∞ n!
et la série (Sn ) converge vers x.

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