TFE Lucie Jacobs
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Potentiel du drone low-cost par
rapport au LiDAR dans l’évaluation de
la diversité structurelle des forêts
tempérées wallonnes.
Lucie Jacobs
2
Potentiel du drone low-cost par
rapport au LiDAR dans l’évaluation de
la diversité structurelle des forêts
tempérées wallonnes.
Lucie Jacobs
i
Résumé
Les forêts prodiguent de nombreux services écosystémiques, allant de la production de
bois au stockage de carbone, en passant par la conservation des sols ou par une forte valeur
culturelle. Elles sont néanmoins confrontées à de nombreuses menaces. La conversion pour
l’agriculture dans les tropiques et les bioagresseurs dans les latitudes plus élevées en sont
des exemples. Pour les gérer efficacement, il est crucial d’évaluer leur résilience notamment
par le biais de l’étude de leur structure. Or, la télédétection offre la possibilité d’accélé-
rer ces évaluations en couvrant rapidement de vastes zones forestières. Ce travail a pour
objectif d’évaluer la capacité d’un drone low-cost à caractériser la structure de parcelles
forestières en comparaison avec le LiDAR ALS. Pour mieux comprendre les capacités du
drone, une première étude examine comment les conditions d’acquisition influencent la qua-
lité de la reconstruction photogrammétrique. Cet impact étant étudié à travers une analyse
factorielle de données mixte et de modèles basés sur des indices de qualité d’images (R2 =
0,906), de qualité du traitement photogrammétrique (R2 = 0,936) et de qualité de produits
photogrammétriques (R2 = 0,977). La comparaison avec le LiDAR est effectuée au travers
de différents métriques de hauteurs issus de Modèles Numériques de Hauteur (MNH).
ii
Abstract
Forests deliver a diverse array of vital ecosystem services, from timber production,
carbon sequestration, soil preservation and cultural values. However, they face numerous
threats and pressing challenges. For instance, tropical regions grapple with the conversion
of forestland into agricultural land, while northern regions face threats from various di-
seases. Effectively addressing these challenges relies on thoroughly assessing the resilience
of forests, with a specific focus on scrutinizing their structural attributes. Remote sensing
emerges as a valuable tool to expedite these evaluations by quickly covering expansive
forest landscapes. This work aims to assess the ability of a cost-effective drone in charac-
terizing the structural features of forest plots, in comparison to LiDAR ALS technology.
To provide a deeper understanding of the drone’s capabilities, an initial study investigates
how different acquisition conditions impact the accuracy of photogrammetric reconstruc-
tion. This impact is examined through a comprehensive analysis of mixed data and models
that incorporate indicators of image quality (R2 = 0.906), the integrity of photogrammetric
processing (R2 = 0.936), and the quality of photogrammetric outputs (R2 = 0.977). The
comparison with LiDAR is accomplished through a range of height metrics derived from
Canopy Height Model (CHM).
iii
Acronymes
AMC : Compensation de Mouvement Adaptatif
EUNIS : European Nature Information System
FAO : Food and Agriculture Organization
FMC : Forward Motion Compensation
IFA : Inventaire Forestier d’Aménagement
IPRFW : Inventaire Permanent des Ressources Forestières de Wallonie
ISO : International Organization for Standardization
LiDAR : Light Detection And Ranging
M300 : DJI Matrice 300 RTK
MNH : Modèle Numérique de Hauteur
MNS : Modèle Numérique de Surface
MNT : Modèle Numérique de Terrain
RVB : Rouge Vert Bleu
iv
Table des matières
1 Introduction 1
1.1 Contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Le suivi des écosystèmes forestiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Description du principe de fonctionnement du LIDAR et de l’ALS . . . . . 3
1.4 Description du principe de fonctionnement de l’imagerie par drone et de la
photogrammétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Objectifs de l’étude 6
3 Matériel et méthodes 7
3.1 Aire d’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.1.1 Caractéristiques générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.2 Sélection des placettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.3 Méthodologie de sélection des placettes de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3.1 Placettes sélectionnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.4 Collecte des données de drones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.4.1 Caractéristiques des plateformes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.4.2 Plan de vol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.5 Conditions d’acquisition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.6 Traitement des données de drones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.6.1 Traitement des données LiDAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.6.2 Traitement des données photogrammétriques . . . . . . . . . . . . . 22
3.7 Analyses statistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.7.1 Description du jeu de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.7.2 Description des variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.7.3 Analyse Multivariée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.7.4 Machine learning . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.7.5 Données manquantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.7.6 Analyse des Modèles Numériques de Hauteur (MNH) . . . . . . . . 27
v
4 Résultats 29
4.1 Analyse Multivariée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.1.1 Random Forest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.1.2 Performance des modèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.2 Comparaison du LiDAR aéroporté et de la photogrammétrie . . . . . . . . 42
4.2.1 Analyse des Modèles Numériques de Hauteur (MNH) . . . . . . . . 42
4.2.2 Influence de la composition spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
5 Discussion 47
5.1 Qualité de la reconstruction photogrammétrique . . . . . . . . . . . . . . . 47
5.1.1 Qualité de l’image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
5.2 Comparaison avec le LiDAR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.3 Critique des analyses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
5.4 Perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
6 Conclusion 51
7 Contribution de l’étudiant 52
8 Annexes 57
vi
Table des figures
3.1 Répartition des placettes au sein de la zone d’étude, caractérisées par les
deux critères de “diversité” et de “typologie” décrits dans la partie “Métho-
dologie de sélection des placettes de l’étude”. . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2 Plan d’échantillonnage et résumé du processus de sélection des placettes
pour le critère de “diversité”. Les caractéristiques les plus discriminantes
sont affichées en orange. (F2etg = futaie à deux étages). . . . . . . . . . . . 11
3.3 Visualisation des deux placettes du sous-échantillon de l’ (5.2 et 18.2, en
rouge) et des deux nouvelles placettes (5.1 et 18.1, en rouge), ainsi que des
zones de survol du drone (tampon, en bleu) décrites dans la section “plan
de vol” (fonds de plan : Orthophotos 2021, résolution de 25 cm). . . . . . . 12
3.4 Exemple d’artefacts aux bordures d’une reconstruction photogrammétrique :
Les résineux présents sur l’orthoimage (a) sont faussement représentés par
des feuillus dans la zone encadrée en orange sur l’orthoimage (b). . . . . . . 16
3.5 Exemple du nombre de chevauchements d’images (indiqué par la légende)
pour un tampon de 110 m de côté et une placette circulaire de 18 m de rayon
(a). Illustration du recouvrement longitudinal et transversal (b). . . . . . . 17
3.6 Visualisation d’un plan de vol dans l’application Dronelink (a) avec le tam-
pon (carré blanc), le tracé de la trajectoire (ligne pleine bleue) ainsi que le
lieu de décollage (à droite du tampon). Illustration de la prise de vue nadir
(b). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.7 Triangle d’exposition. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.8 Orthomosaïques générées pour trois relevés sur les placettes de 25 m de
rayon : (a) Reconstruction complète, (b) Reconstruction partielle, et (c)
Reconstruction limitée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.1 Cercle des corrélations pour les dimensions 1 et 2 ainsi que les dimensions 1
et 3. Représentation des 10 variables ayant la plus forte contribution. . . . . 32
4.2 Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour les heures des relevés en 5 catégories. Les ellipses ont un
niveau de confiance de 50 %. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
vii
4.3 Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour les différents types de composition spécifique. Les ellipses ont
un niveau de confiance de 50 %. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.4 Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour les différents types de structure. Les ellipses ont un niveau de
confiance de 50 %. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.5 Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour le succès de l’alignement lors de la procédure “classique”. Les
ellipses ont un niveau de confiance de 50 %. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.6 Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour la saison des relevés. Les ellipses ont un niveau de confiance
de 50 %. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.7 Graphique d’importance des variables pour le modèle qualmoy , représen-
tation du pourcentage d’augmentation des erreurs quadratiques moyennes
(%IncMSE) et de diminution moyenne de la pureté des nœuds (IncNodePu-
rity). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.8 Graphique d’importance des variables pour le modèle propal , représenta-
tion du pourcentage d’augmentation des erreurs quadratiques moyennes
(%IncMSE) et de diminution moyenne de la pureté des nœuds (IncNode-
Purity). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.9 Graphique du positionnement multidimensionnel (MDS), basé sur les proxi-
mités du Random Forest (RF), pour les modalités de la variable de succès
d’alignement des images lors de la procédure “classique” (al1 ). . . . . . . . 40
4.10 Graphique d’importance des variables pour le modèle rmse, représentation
du pourcentage d’augmentation des erreurs quadratiques moyennes (%IncMSE)
et de diminution moyenne de la pureté des nœuds (IncNodePurity). . . . . 41
4.11 Histogramme des moyennes de hauteur (m) des Modèles Numériques de
Hauteur (MNH) pour les relevés LiDAR (m300), photogrammétrique d’hiver
(mini2hiver ) et photogrammétrique de printemps (mini2print ). . . . . . . . 43
4.12 Histogramme des moyennes de hauteur (m) des Modèles Numériques de
Hauteur (MNH) par placette pour les relevés LiDAR (m300), photogrammé-
trique d’hiver (mini2hiver ) et photogrammétrique de printemps (mini2print ). 44
viii
Liste des tableaux
1.1 Exemples de services écosystémiques rendus par la forêt. D’après Taye et al.
(2021) et Jenkins & Schaap(2018). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
ix
Introduction
1.1 Contexte
Couvrant près d’un tiers des surfaces émergées mondiales, les forêts forment des écosys-
tèmes considérables et essentiels. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimenta-
tion et l’agriculture (FAO), une forêt peut être considérée comme telle lorsqu’elle occupe
une superficie supérieure à 0,5 ha et qu’elle possède un couvert arboré de plus de 10%
pour des arbres atteignant au moins 5 m de haut. Ces milieux constituent et abritent une
certaine biodiversité essentielle au maintien de services écosystémiques (Taye et al.,2021).
Depuis la nuit des temps, les écosystèmes forestiers rendent de multiples services à
l’espèce humaine. L’importance de ces services est de plus en plus évidente, tant au niveau
du grand public que de la communauté scientifique. Même s’il reste controversé (Ninan &
Inoue, 2013), l’un des indicateurs les plus utilisés pour mesurer ces services est le concept de
services écosystémiques développé par Costanza et al. (1997), qui vise à mettre une valeur
monétaire sur les bénéfices que les humains retirent des écosystèmes (Assessment), 2005).
Ainsi, dès 1997, les services écosystémiques liés à la forêt étaient estimés à 4,7 milliards de
dollars par an (Costanza et al., 1997).
Ces services écosystémiques fournis par les forêts sont multiples et peuvent être directs
ou indirects. De manière plus détaillée, ceux-ci peuvent être classés en trois catégories
distinctes : (1) les services de production, (2) les services de régulation et (3) les services
culturels (4) (Taye et al., 2021). Ils peuvent être évidents, comme la production de bois
par exemple, ou moins visibles, comme la purification de l’eau. Le tableau (Tableau 1.1)
cite quelques exemples de services rendus par les forêts.
Ainsi, la multiplicité de ces services écosystémiques fournis par les forêts souligne l’im-
portance d’étudier leur fonctionnement, leur diversité ainsi que le rôle qu’elles jouent, pour
les conditions de viabilité terrestres anthropiques ainsi que sur la majeure partie des orga-
nismes vivants.
1
Tableau 1.1 – Exemples de services écosystémiques rendus par la forêt. D’après Taye
et al. (2021) et Jenkins & Schaap(2018).
2
de les étudier. L’étude des forêts permet de caractériser leur état momentané via notamment
l’analyse de leur structure et composition mais également de comprendre leur dynamique
temporelle via leur évolution dans le temps. Ceci menant plus largement au développement
de meilleures gestions forestières et politiques (Banskota et al., 2014).
Historiquement, l’évaluation et le suivi des forêts s’opèrent directement sur le terrain.
Néanmoins, le coût, le temps, la quantité et le détail des informations collectées peuvent
s’avérer limitants à une compréhension, qui se veut la plus globale possible, de la forêt.
Depuis quelques décennies, l’essor de différentes techniques de télédétection et leur appli-
cation dans le champ de la dendrométrie constituent un levier considérable pour améliorer
l’évaluation des ressources forestières. En effet, la télédétection offre l’opportunité de ba-
layer des écosystèmes entiers en minimisant la mobilisation d’équipes de terrain. Ces outils
permettent d’obtenir des coordonnées tridimensionnelles et sont mis à contribution, à titre
d’exemples, pour caractériser des individus ou des peuplements, réaliser des inventaires,
étudier la structure forestière ou encore cartographier les peuplements forestiers (Evans
et al., 2006 ; Mosbrucker et al., 2017).
Ces techniques se regroupent en deux catégories, la catégorie active telle que le LIDAR
(Light Detection and Ranging) et la catégorie passive telle que la photogrammétrie. Ces
deux méthodes ainsi que leurs avantages et inconvénients étant plus amplement détaillés
ci-après.
3
Il existe deux approches distinctes pour le de traitement des données de l’ALS, l’ABA
(Area-Based Approach) et l’ITD (Individual Tree Detection) (Vandendaele, 2022).
L’ALS et ses deux approches offrent des résultats d’une très grande précision et un gain
de temps conséquent pour l’acquisition des différentes mesures souhaitées. Néanmoins, le
recours à ce système est coûteux et son utilisation est difficilement accessible aux parti-
culiers et utilisateurs occasionnels. Plus spécifiquement aux approches ABA et ITD, leurs
principales limites résident dans le fait que l’ABA nécessite de travailler sur un nombre
conséquent de placettes au sol pour l’étalonnage et la validation des modèles via le recours
à une équipe sur le terrain (Vandendaele, 2022).
Enfin, en termes d’application, L’ALS est fortement utilisée pour la cartographie et
l’évaluation des ressources forestières sur une grande superficie, généralement supérieure à
400 hectares. Lorsque les surfaces à inventorier sont plus faibles, le LiDAR sur drone ou
ULS (Unmanned Laser Scanning). En effet, l’ULS permet de transporter un capteur Lidar
à l’aide d’un drone pour un moindre coût et fonctionne sensiblement de la même façon que
l’ALS (Vandendaele, 2022).
4
réduit à de plus petites échelles. De plus, la photogrammétrie permet d’obtenir un MNS
et donc des informations d’une grande qualité sur le dessus de la canopée. Néanmoins,
selon White et al. (2013), deux facteurs limitent l’utilisation de la photogrammétrie dans
la caractérisation du couvert forestier, à savoir, l’absence de modèle numérique de terrain
(MNT) de qualité et la sous-représentation, voire la non-représentation des données du
sous-bois. C’est pourquoi, il est très courant de combiner le MNT issus de données LiDAR
aéroporté avec les nuages de points issus de la photogrammétrie afin de normaliser les
hauteurs et de sortir un MNH (Modèle Numérique de Hauteur) correct (McNicol et al.,
2021 ; Zhang et al., 2021).
Enfin, l’imagerie par drones offre de nombreuses applications en foresterie telles que la
réalisation d’inventaires des ressources, le suivi de la régénération forestière ou encore la
surveillance de la santé des forêts (Vandendaele, 2022).
5
Objectifs de l’étude
L’objectif principal de ce travail est d’étudier le potentiel du drone low-cost par rapport
au LiDAR ULS dans l’évaluation et la caractérisation de la structure de petites parcelles
de forêts tempérées (~ 0,1 ha) situées dans les Ardennes, en Belgique. Pour répondre à cet
objectif, plusieurs sous-objectifs ont été définis. Dans un premier temps, il s’agit d’évaluer
l’impact des paramètres d’inventaire et des conditions d’acquisition sur la qualité de la
reconstruction photogrammétrique. Cette qualité étant évaluée au travers (1) de la qualité
des images issues des relevés, (2) du processus de reconstruction photogrammétrique et (3)
des produits issus de la reconstruction photogrammétrique.
Dans un second temps, un focus est réalisé sur l’un des produits majeurs de la recons-
truction photogrammétrique, à savoir le Modèle Numérique de Hauteur (MNH). L’objectif
est de comparer la précision du drone low-cost à celle du LiDAR ULS acquis sur la zone
d’étude. Cette précision est analysée à travers différentes métriques caractérisant la struc-
ture de la canopée, largement utilisées dans le cadre d’une approche par surface (ABA).
La structure verticale est étudiée plus précisément, avec une mise en évidence de l’impact
de la saisonnalité et de la composition spécifique des parcelles forestières.
6
Matériel et méthodes
7
Figure 3.1 – Répartition des placettes au sein de la zone d’étude, caractérisées par les deux
critères de “diversité” et de “typologie” décrits dans la partie “Méthodologie de sélection
des placettes de l’étude”.
Parmi les données disponibles, on retrouve entre autres des informations sur la structure,
la composition, la hauteur moyenne et le nombre de tiges à l’hectare des 107 placettes qui
8
constituent ce sous-échantillon de l’. Au sein de chaque placette, les hauteurs sont mesurées
à l’aide de l’outil Vertex sur une quinzaine d’arbres de différents statuts afin d’avoir une
représentativité des arbres dominés, codominants et dominants.
9
qui les place dans la catégorie de haute “diversité”. La structure est une caractéristique du
niveau de “diversité” qui est plus particulièrement discriminante pour les peuplements de
feuillus et les peuplements mixtes.
Ce critère de “diversité” vise à rendre compte d’une certaine diversité fonctionnelle en
combinant des indicateurs de structure et de composition. Cependant, ces indices se foca-
lisent spécifiquement sur ces deux aspects. Il est possible qu’ils ne capturent que partielle-
ment, voire pas du tout, la notion de diversité fonctionnelle ou de trait fonctionnel. Ainsi,
la sélection des placettes sur base de ces deux critères vise principalement à caractériser la
diversité structurelle à l’échelle du peuplement forestier (~ 10 ares).
Concernant le plan d’échantillonnage, il y a donc deux modalités pour le critère de
“diversité” et trois modalités pour celui de “typologie”, soit 6 modalités différentes. Le
nombre maximum de placettes pouvant faire l’objet de relevés étant de 20, il est possible
d’effectuer 3 répétitions pour un total de 18 placettes. Afin de minimiser les différences
entre ces répétitions, il est nécessaire de sélectionner un même type d’essence pour les
différents types de “typologie”. Ainsi, on retrouve des peuplements d’épicéas (Picea abies)
pour les résineux, de hêtre (Fagus sylvatica) pour les feuillus et un mélange des deux pour
les peuplements mixtes. La synthèse de ce plan d’échantillonnage et de la méthode de
sélection des placettes peut être retrouvée dans la figure suivante (Figure 3.2).
10
Figure 3.2 – Plan d’échantillonnage et résumé du processus de sélection des placettes
pour le critère de “diversité”. Les caractéristiques les plus discriminantes sont affichées en
orange. (F2etg = futaie à deux étages).
11
Figure 3.3 – Visualisation des deux placettes du sous-échantillon de l’ (5.2 et 18.2, en
rouge) et des deux nouvelles placettes (5.1 et 18.1, en rouge), ainsi que des zones de survol du
drone (tampon, en bleu) décrites dans la section “plan de vol” (fonds de plan : Orthophotos
2021, résolution de 25 cm).
Tableau 3.1 – Répartition des placettes au sein des différents critères de “typologie” et
“diversité”.
12
3.4.1 Caractéristiques des plateformes
Les relevés photogrammétriques ont été effectués à l’aide du DJI Mini 2. C’est un drone
multi-rotor de petite taille qui pèse moins de 250 gr. Il est compact, relativement facile
d’utilisation et son prix reste abordable (~ 500 €). Ce drone a une portée de plusieurs
kilomètres qui peut fortement varier en fonction des interférences. Notons que sur le terrain
on constate parfois des problèmes de connexion dès 500 mètres de distance. Une batterie
permet une autonomie de vol d’environ 20 minutes.
Les relevés LiDAR ont, quant à eux, été réalisés à l’aide de la plateforme DJI Matrice 300
RTK. Ce drone multi-rotor est bien plus imposant que le Mini 2 puisqu’il pèse environ 6,3
kg avec ses batteries et qu’il peut peser jusqu’à 9 kg avec des équipements supplémentaires.
Le prix de ce drone professionnel est nettement moins abordable que le Mini 2 puisqu’il
s’élève à environ 13 000 € pour la plateforme et quelques accessoires de base (batteries,
télécommande, hélices, etc.). Or, pour les relevés LiDAR, le M300 nécessite l’ajout d’un
capteur, le Zenmuse L1, pour la somme de 10 500 €. Une comparaison des caractéristiques
de base de ces deux plateformes, telles que fournies par le fabricant, est détaillée dans le
tableau qui suit (Tableau 3.2).
Tableau 3.2 – Caractéristiques des plateformes DJI Mini 2 et DJI Matrice 300.
Le Mini 2 est équipé d’une caméra RVB intégrée et dotée d’un capteur CMOS de
1/2,3" avec une résolution de 12 MP. L’objectif possède une distance focale de 24 mm (en
équivalent 35 mm) et offre un champ de vision de 83°. En mode photographie, on a une
ouverture fixe de f/2,8 et une plage de mise au point s’étendant de 1 m à l’infini.
Le processus de reconstruction photogrammétrique est effectué sur Agisoft Metashape
13
(Agisoft, 2019), qui propose des recommandations concernant les capteurs. Ces recomman-
dations ont pour but d’optimiser la qualité de la reconstruction. Il est suggéré d’éviter
les objectifs fisheye ou grand-angle et de privilégier une distance focale de 20 à 80 mm en
équivalent 35 mm, d’avoir une résolution raisonnablement élevée ( 5 MP) et de préférer une
focale fixe. On peut observer que le Mini 2 remplit parfaitement ces critères, garantissant
ainsi une qualité de reconstruction minimale (Tableau 3.3). Concernant les paramètres de
la caméra, il est recommandé d’avoir une sensibilité ISO la plus faible possible, une vitesse
d’obturation rapide et d’enregistrer les données au format RAW. Ces critères sont plus
détaillés dans la section “Conditions d’acquisition”.
Le capteur LiDAR Zenmuse L1, offre une plage de détection allant jusqu’à 190 m pour
une réflectivité de 10 %. Il est capable de mesurer jusqu’à 240 000 points par seconde lors
d’un seul retour et jusqu’à 480 000 points par seconde lors de retours multiples. Ce capteur
présente, selon le fabricant, une précision de 10 cm dans le plan horizontal et de 5 cm dans
le plan vertical pour une distance de 50 m.
14
Tableau 3.4 – Caractéristiques du capteur Zenmuse L1.
Caractéristiques Valeurs
Poids 0,93± 0,01 kg
Dimensions 152 × 110 × 169 mm
max. 240 000 pts/s
Vitesse d’enregistrement
(retour unique)
max. 480 000 pts/s
(retour multiple)
Précision du système Horizontal : 10 cm à 50 m
Vertical : 5 cm à 50 m
Nombre de retours max. 3
15
Figure 3.4 – Exemple d’artefacts aux bordures d’une reconstruction photogrammétrique :
Les résineux présents sur l’orthoimage (a) sont faussement représentés par des feuillus dans
la zone encadrée en orange sur l’orthoimage (b).
Le tampon, de forme carrée et mesurant 110 m de côté, est centré sur les placettes. En
excluant d’autres facteurs externes, cette configuration offre un chevauchement d’images
optimal pour couvrir notre zone d’intérêt, la placette (Figure 3.5). Le taux de chevauche-
ment ou de recouvrement longitudinal et transversal est de 85 % pour cette étude.
16
Figure 3.5 – Exemple du nombre de chevauchements d’images (indiqué par la légende)
pour un tampon de 110 m de côté et une placette circulaire de 18 m de rayon (a). Illustration
du recouvrement longitudinal et transversal (b).
La trajectoire du drone couvre la surface du tampon de façon rectiligne avec une prise
de vue nadir (Figure 3.6). Cette prise de vue implique que la caméra soit orientée perpen-
diculairement au sol et vers celui-ci. L’altitude de vol est fixée à 90 m. Il est cependant
important de préciser que le drone considère cette altitude à partir de son point de décol-
lage. Ainsi, pour une même placette et un même plan de vol, il est possible de survoler la
canopée avec une hauteur variable puisqu’elle dépend de l’endroit d’où décolle le drone.
La vitesse maximale du drone est fixée à 9 km/h. Tous les paramètres cités précédemment
permettent d’estimer un temps de vol d’environ 6 minutes, auquel il faut ajouter le temps
de déplacement entre le lieu de décollage et le lieu qui correspond au début de la prise
d’images. On estime également que le drone parcourt une distance de moins de 800 m et
qu’il réalise une série d’environ 48 photographies. La distance d’échantillonnage au sol ou
ground sampling distance (GSD) est, quant à elle, supposée faire 3,20 cm/px. Le résumé du
plan de vol pour la photogrammétrie peut être retrouvé dans le tableau suivant (Tableau
3.5).
17
Figure 3.6 – Visualisation d’un plan de vol dans l’application Dronelink (a) avec le tampon
(carré blanc), le tracé de la trajectoire (ligne pleine bleue) ainsi que le lieu de décollage (à
droite du tampon). Illustration de la prise de vue nadir (b).
Plan de vol
Plateforme Mini 2
Modèle caméra Mavic Mini 2
Angle caméra 90°
Recouvrement latéral 85%
Recouvrement longitudinal 85%
Altitude 90 m
Surface 1,2 ha
Vitesse 9 km/h
Paramètres estimés
Distance 800 m
Nombre d’images 48
GSD 3,20 cm/px
LiDAR
Le plan de vol du LiDAR est sensiblement le même que celui de la photogrammétrie.
Les relevés sont effectués sur les mêmes zones tampons mais pour une altitude de 100 m.
Il est important de rappeler que les relevés sont exclusivement réalisés pendant la période
hivernale, en opposition aux relevés photogrammétriques qui sont menés tant en hiver qu’au
printemps. La durée du vol est d’environ 4 minutes. Pour inventorier les surfaces forestières,
18
il est recommandé de maximiser la précision en sélectionnant le mode de balayage répété
avec une fréquence d’échantillonnage de 160 kHz. La quantité de points mesurés et la
pénétration de la canopée sont quant à elles maximisées par le mode triple écho, c’est-à-
dire, par un nombre de 3 retours d’impulsions laser. La phase de décollage est caractérisée
par un préchauffage indispensable qui dure environ 5 minutes. Cette phase a pour objectif
de calibrer le système RTK (Real Time Kinematic), une technologie qui permet d’appliquer
des corrections GNSS à l’échelle centimétrique, contribuant ainsi à améliorer la précision du
positionnement GPS. Le résumé du plan de vol LiDAR peut être retrouvé dans le tableau
suivant (Tableau 3.6).
Plan de vol
Plateforme Matrice 300
Capteur LiDAR Zenmuse L1
Recouvrement latéral 50%
Altitude 100 m
Surface 1,2 ha
Vitesse 36 km/h
Nombre de retours 3
Mode de balayage Balayage répété
Fréquence d’échantillonnage 160 K/s
19
2010). En effet, cette unité de mesure subjective vise à estimer visuellement la proportion
du ciel recouverte de nuages sur une échelle de 8. Ainsi, si la nébulosité est de 0, 4 ou 8,
alors le ciel est respectivement, dépourvu de nuage, à moitié couvert et totalement couvert.
C’est donc avec cette méthode que la nébulosité a été évaluée. Il faut garder à l’esprit que
les résultats de cette méthode varient en fonction de l’opérateur.
La topographie, bien qu’elle reste constante au niveau d’une placette, a un impact sur
la qualité et la précision des données. Pour la prendre en compte, les paramètres de pente
et de variation d’altitude sont inclus. La pente est acquise à partir des données du sous-
échantillon de l’{ et est mesurée sur le terrain conformément au protocole IFA. L’altitude
maximale et minimale sont obtenues à partir du Modèle Numérique de Terrain (MNT)
dérivé du LiDAR de la Wallonie pour l’année 2022. En calculant la différence entre ces deux
altitudes, on obtient un deuxième paramètre pour représenter la pente. Il est important de
préciser que la pente est mesurée sur la placette de 18 m de rayon tandis que les altitudes
sont définies à partir du tampon de 110 m de côté.
Les paramètres de sensibilité ISO et de vitesse d’obturation sont également pris en consi-
dération, bien qu’ils puissent être ajustés. Cela est dû à leur impact sur la précision des
données, étroitement liée à des facteurs météorologiques tels que le vent et la nébulosité.
On peut décrire l’impact qu’ont ces paramètres sur la qualité de l’image à travers un grand
principe de la photographie : le triangle d’exposition (Figure 3.7). Le triangle d’exposition
relie l’exposition d’une photographie à l’ouverture, à la vitesse d’obturation et à la sensi-
bilité ISO. L’idée est d’ajuster un ou plusieurs de ces paramètres afin d’obtenir une image
correctement exposée, c’est-à-dire ni trop lumineuse ni trop sombre.
20
Pour rappel, l’ouverture de la caméra du Mini 2 est fixée à f/2,8. Il n’y a donc que
la sensibilité ISO et la vitesse d’obturation qui peuvent varier pour ajuster l’exposition.
En présence d’une forte nébulosité et donc d’une faible luminosité, il peut être nécessaire
d’augmenter la sensibilité ISO et/ou la vitesse d’obturation. Or, plus on augmente les ISO,
plus on crée du grain ou du bruit sur l’image, ce qui diminue la qualité de celle-ci. Plus
on augmente la vitesse d’obturation, plus la netteté de l’image diminue. Il faut préciser
que cette affirmation sur la vitesse d’obturation est intrinsèquement liée au mouvement de
l’objet photographié ou au propre mouvement du capteur. Le drone étant en mouvement
et la canopée étant mise en mouvement par le vent, il faut faire d’autant plus attention à
ce paramètre.
Les images capturées lors des relevés photogrammétriques l’ont presque exclusivement
été avec une valeur de 100 ISO, ce qui correspond à la valeur minimale prise en charge par
le capteur du Mini 2. Pour toutes les images, on retrouve une gamme de valeurs situées
entre 100 et 400 ISO. En ce qui concerne la vitesse d’obturation, on retrouve beaucoup
plus de variabilité avec des gammes de valeurs allant de 0,00125 s (1/800) à 0,125 s (1/8).
21
étude en Amérique du Nord sur la taille des couronnes de peuplement de feuillus décrit
un diamètre moyen de maximum 7,62 m (Song et al., 2010). Le diamètre des placettes a
ainsi été augmenté du double de cette valeur pour l’analyse des MNH afin de prendre une
certaine marge.
22
Figure 3.8 – Orthomosaïques générées pour trois relevés sur les placettes de 25 m de
rayon : (a) Reconstruction complète, (b) Reconstruction partielle, et (c) Reconstruction
limitée.
Le nuage de points dense est également extrait de Metashape sous forme de fichier LAS,
soit le même format que celui d’un nuage de points LiDAR. Celui-ci est ensuite traité dans
RStudio et subit le même traitement que les données LiDAR afin d’en extraire un MNH.
En raison de la plus faible précision du système de localisation du Mini 2, un décalage
se produit dans la position du MNH issus de la photogrammétrie. Il est nécessaire de
réaligner ce dernier avec le MNH dérivé du LiDAR, si l’on veut pouvoir comparer ceux-
ci dans les analyses ultérieures. L’outil de géoréférencement du logiciel QGIS a permis
d’ajouter manuellement des points de contrôle afin de les aligner.
23
Tableau 3.7 – Paramètres des traitements photogrammétriques sur Metashape.
Traitements Paramètres
Accuracy : High
Generic preselection : Yes
Alignement des images
Reference preselection : No
(procédure classique)
Key point limit : 40 000
Tie point limit : 4 000
Accuracy : High
Generic preselection : No
Reference preselection : Estimated
Alignement des images Key point limit : 0
(procédure coercitive) Tie point limit : 0
Exclude stationary tie points : No
Guided image matching : Yes
Adaptative camera model fitting : No
Quality : High
Génération du nuage de points denses
Filtering mode : Mild
Blending mode : Mosaic
Surface : Mesh
Génération de l’orthomosaïque
Enable hole filling : Yes
Enable ghosting filter : No
végétation. Ces 40 observations sont décrites dans un premier temps par un total de 34
variables, dont 22 variables quantitatives et 12 variables qualitatives.
Les variables du jeu de données peuvent être classées en quatre catégories distinctes : les
données d’inventaire, les données liées au traitement photogrammétrique, les données rela-
tives aux conditions d’acquisition et les données fournissant des indices de variabilité. Les
données provenant des catégories de traitement photogrammétrique et d’indices de variabi-
lité visent principalement à décrire la qualité de la reconstruction photogrammétrique. Les
analyses qui suivent vont ainsi pouvoir décrire l’impact des variables issues des catégories
de données d’inventaire et de conditions d’acquisition sur la qualité de la reconstruction
photogrammétrique.
24
inventoriées. Cette catégorie regroupe également les variables div et compoprop qui per-
mettent d’identifier les placettes selon les critères de “diversité” et de “typologie” décrits
précédemment.
Une autre catégorie réunit les variables correspondant aux conditions d’acquisition :
vent, ventmax , nebu, saison, altmax , altmin , altet , pente, isomoy , shuttermoy , h10 , h5 , h3 ,
h2 . Ces variables correspondent respectivement à la vitesse du vent mesurée au début du
relevé pour chaque période d’une heure, la vitesse du vent maximum enregistrée durant
cette période, la nébulosité, la période à laquelle le relevé a été effectué, l’altitude minimum
mesurée à partir des données LiDAR 2020-2021 de la Wallonie et d’une résolution de 1 m,
l’altitude maximum issue de ces mêmes données, la différence entre l’altitude maximale et
minimale (étendue des altitudes), la pente issue de l’inventaire de terrain 100 placettes,
la moyenne des sensibilités ISO ainsi que la moyenne des vitesses d’obturation des photo-
graphies d’une placette et l’heure à laquelle le relevé a commencé, cette dernière variable
étant discrétisée en 10 classes, 5 classes, 3 classes et 2 classes.
25
3.7.3 Analyse Multivariée
Une analyse factorielle est réalisée afin d’explorer la structure des données multivariées
décrites précédemment et afin de mettre en évidence l’existence de potentielles relations
entre ces variables. On est en présence de variables mixtes (quantitatives et qualitatives)
et l’on souhaite qu’elles participent toutes activement à l’analyse factorielle. Dans ce cas
de figure, il est très fréquent d’avoir recours à une Analyse des Correspondances Multiples
(ACM) en transformant les variables quantitatives en variables qualitatives. Cependant,
cette méthodologie n’est pas recommandée lorsque le nombre de variables qualitatives
est très faible par rapport au nombre de variables quantitatives et/ou lorsque le nombre
d’individus est faible (<100) (Pagès, 2004). Le nombre d’individus étant de 40, il est plus
adéquat d’avoir recours à une Analyse Factorielle de Données Mixtes (AFDM).
Cette analyse est réalisée dans RStudio à l’aide du package FactoMineR (Lê et al.,
2008).
26
Les RF sont constitués de 1000 arbres de décision. En régression, ils produisent deux
indices : la réduction de l’erreur quadratique moyenne (MSE) et la pureté des nœuds.
L’analyse MSE met en évidence l’impact des autres variables sur la prédiction. La pureté des
nœuds révèle les variables favorisant la séparation optimale des données. En classification,
on utilise le positionnement multidimensionnel (MDS) pour visualiser la similarité entre
individus.
Cette analyse est réalisée dans RStudio à l’aide du package randomForest (Liaw &
Wiener, 2002).
27
de base. n
1X
M SE = (yi − ŷi )2 (3.1)
n i=1
√
RM SE = M SE (3.2)
RM SE
RM SE% = × 100 (3.3)
ȳ
n
1X
M AE = |yi − ŷi | (3.4)
n i=1
avec yi , la valeur de hauteur d’un pixel i d’un MNH issus des relevés LiDAR, yi , la valeur de
hauteur d’un pixel i du MNH issu de la photogrammétrie, ymoy la moyenne des hauteurs
de chaque pixels d’un MNH issu du LiDAR et n, le nombre de valeurs d’hauteur dans un
MNH.
28
Résultats
29
Tableau 4.1 – Description des 3 premiers axes de l’AFDM. Coefficients de corrélation
positifs (rouge), négatifs (bleu) et rapports de corrélation (vert) associés à chaque variable
quantitative et qualitative. Significatif (*), Hautement significatif (**), Très hautement
significatif (***).
Coefficient de corrélation
Catégorie Variable Dim 1 Dim 2 Dim 3
Données d’inventaire hmoy 0,432** -0,576*** 0,273
gha 0,218 -0,682*** 0,027
nha -0,544*** -0,273 0,026
Traitement photogrammétrique reso 0,401* 0,678*** -0,120
rec_ortho 0,483** 0,275 -0,055
prop_al 0,508*** 0,479** -0,189
tie_pt -0,056 0,339* -0,205
qual_min -0,207 -0,138 -0,786***
qual_max -0,433** 0,205 -0,029
qual_moy -0,345* -0,035 -0,672***
Conditions d’acquisition vent 0,276 0,324* 0,183
vent_max 0,105 0,425** 0,254
alt_max 0,266 -0,036 -0,220
alt_min 0,299 -0,065 -0,229
alt_et -0,318* 0,307 0,068
pente -0,343* 0,331* 0,212
shutter_moy 0,393* 0,422** 0,690***
iso_moy 0,261 0,424** 0,612***
Indices de variabilité rmse 0,033 -0,433** 0,502**
rmse_relative -0,199 0,341* -0,093
mse 0,038 -0,384* 0,530***
mae -0,043 -0,414** 0,513***
Rapport de corrélation
Catégorie Variable Dim 1 Dim 2 Dim 3
Données d’inventaire div 0,237** 0,001 0,129*
compo_prop 0,282** 0,448*** 0,027
structure 0,452*** 0,244* 0,044
compo_id 0,451*** 0,545*** 0,249
pl 0,847*** 0,924*** 0,634
Traitement photogrammétrique al_1 0,161* 0,310*** 0,001
Conditions d’acquisition nebu 0,300 0,155 0,133
saison 0,050 0,001 0,135*
h_10 0,862*** 0,635*** 0,512**
h_5 0,710*** 0,405*** 0,442***
h_3 0,662*** 0,120 0,116
h_2 30 0,666*** 0,014 0,005
La deuxième dimension est quant à elle principalement décrite par l’indice de qualité
correspondant à la résolution de l’orthoimage (reso). Les indices de qualité issus de la
comparaison entre les MNH de la photogrammétrie et du LiDAR sont principalement
corrélés négativement à cet indice. Cette relation sous-entend qu’une résolution plus fine
est associée à une plus faible qualité de la reconstruction photogrammétrique. On remarque
également une corrélation positive avec le nombre de points de liaison (tiepoint ) et avec la
proportion d’images alignées (propal ). Au niveau des conditions de terrain, on constate
que le vent, la vitesse d’obturation (shuttermoy ), les ISO ainsi que la pente sont corrélés
positivement.
La troisième dimension permet de décrire la qualité de la reconstruction à partir de
l’indice de qualité des images proposées dans l’interface du logiciel Metashape. La qualité
minimale des photographies (qualmin ) qui vont servir à faire la reconstruction photogram-
métrique est négativement corrélée à la sensibilité ISO moyenne (isomoy ) et à la vitesse
d’obturation moyenne (shuttermoy ) de ces mêmes photographies. Ceci souligne ainsi le lien
qu’il peut y avoir entre une basse qualité de reconstruction de reconstruction photogram-
métrique et des valeurs d’ISO et/ou de vitesses d’obturation élevées. L’heure à laquelle le
relevé est effectué présente également un rapport de corrélation très hautement significatif
avec cette dimension.
En ce qui concerne les variables quantitatives, les interprétations précédentes peuvent
également être synthétisées par les interactions exposées dans le cercle de corrélation (Fi-
gure 4.1). Ce cercle facilite l’interprétation et la mise en évidence des relations entre les
variables qui ont le plus grand impact sur la création des dimensions de l’analyse.
31
Figure 4.1 – Cercle des corrélations pour les dimensions 1 et 2 ainsi que les dimensions
1 et 3. Représentation des 10 variables ayant la plus forte contribution.
32
Figure 4.2 – Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour les heures des relevés en 5 catégories. Les ellipses ont un niveau de confiance
de 50 %.
33
Figure 4.3 – Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour les différents types de composition spécifique. Les ellipses ont un niveau de
confiance de 50 %.
34
Figure 4.4 – Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour les différents types de structure. Les ellipses ont un niveau de confiance de
50 %.
35
Figure 4.5 – Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour le succès de l’alignement lors de la procédure “classique”. Les ellipses ont un
niveau de confiance de 50 %.
La variable "saison" présente une corrélation relativement faible avec les dimensions
de l’analyse, mais elle montre une association significative avec la troisième dimension.
Ainsi, les différentes catégories saisonnières sont observées par rapport à la première et à
la troisième dimension. Les barycentres des deux groupes d’individus sont très proches, ce
qui rend difficile la détection d’une différence significative entre eux. Néanmoins, on peut
observer une légère séparation des deux groupes le long de la première bissectrice. Les
relevés effectués pendant l’été semblent être davantage liés à l’amélioration de la qualité
des images (qualmoy et qualmin ).
36
Figure 4.6 – Graphe des individus généré par l’Analyse Factorielle des Données Mixtes
(AFDM) pour la saison des relevés. Les ellipses ont un niveau de confiance de 50 %.
37
tranche horaire du relevé (h10 ) ont plutôt un impact négatif sur les performances du mo-
dèle. Il est intéressant de noter que la vitesse moyenne du vent et le critère de "typologie"
contribuent également négativement aux prédictions du modèle. Cette observation est en
effet contraire à ce qu’on observe pour la variable de vitesse maximale du vent et la variable
de composition spécifique.
Figure 4.7 – Graphique d’importance des variables pour le modèle qualmoy , représenta-
tion du pourcentage d’augmentation des erreurs quadratiques moyennes (%IncMSE) et de
diminution moyenne de la pureté des nœuds (IncNodePurity).
38
la qualité du modèle. Le vent et la nébulosité (nebu) ont plutôt un impact négatif sur les
performances du modèle, ne permettant pas d’expliquer la variable propal .
Le modèle basé sur propal est accompagné par un modèle de classification, construit
avec la variable de succès d’alignement des images lors de la procédure “classique” (al1 ).
Le graphe de positionnement multidimensionnel (MDS) du succès d’alignement des images
lors de la procédure “classique” (al1 ) permet de constater une certaine dissimilarité entre
les individus des groupes “oui” et “non”.
Figure 4.8 – Graphique d’importance des variables pour le modèle propal , représentation
du pourcentage d’augmentation des erreurs quadratiques moyennes (%IncMSE) et de di-
minution moyenne de la pureté des nœuds (IncNodePurity).
39
Figure 4.9 – Graphique du positionnement multidimensionnel (MDS), basé sur les proxi-
mités du Random Forest (RF), pour les modalités de la variable de succès d’alignement
des images lors de la procédure “classique” (al1 ).
40
modèle mais dans une moindre mesure.
La structure, la nébulosité (nebu), la composition spécifique (compoi d), la pente ainsi
que l’indice de qualité maximum des images (qualmax ) impactent tous le modèle de façon
négative. On observe ainsi des effets contraires entre la variable de composition spécifique
et celle du critère de “typologie”. La qualité maximale des images étant également opposée
aux deux autres indices de qualité (qualm in et qualmoy ).
Figure 4.10 – Graphique d’importance des variables pour le modèle rmse, représentation
du pourcentage d’augmentation des erreurs quadratiques moyennes (%IncMSE) et de di-
minution moyenne de la pureté des nœuds (IncNodePurity).
41
Tableau 4.2 – Matrice de confusion du modèle de classification.
42
mogène entre les différents types de relevés. Le décalage de ces hauteurs minimales observé
pour le LiDAR est néanmoins relativement faible (maximum 11,5 cm).
En examinant la disparité entre les moyennes obtenues à l’aide des trois types de rele-
vés, on a pu mettre en évidence une plus grande similarité entre la distribution des relevés
LiDAR et celle des relevés photogrammétriques de printemps, ces distributions ayant l’al-
lure d’une gaussienne. Le LiDAR détecte cependant un plus grand nombre de hauteurs
moyennes pour les catégories supérieures à 15 m, tandis que la photogrammétrie printa-
nière en détecte plus pour les catégories de hauteur inférieure à ce même seuil. En ce qui
concerne les relevés photogrammétriques d’hiver, ils sont très similaires au LiDAR pour les
catégories de hauteurs comprises entre 10-15 m et 20-25 m. Néanmoins, pour les hauteurs
comprises entre 0 et 5 m, les relevés photogrammétriques d’hiver montrent un nombre de
détections radicalement plus élevé que le LiDAR et la photogrammétrie de printemps.
Figure 4.11 – Histogramme des moyennes de hauteur (m) des Modèles Numériques de
Hauteur (MNH) pour les relevés LiDAR (m300), photogrammétrique d’hiver (mini2hiver )
et photogrammétrique de printemps (mini2print ).
Les moyennes peuvent également être interprétées placette par placette (Figure 4.11).
Cela permet d’identifier une disparité relativement forte entre les relevés LiDAR et pho-
togrammétrique. En effet, même si les données photogrammétriques de printemps suivent
celle du LiDAR pour un plus grand nombre de placettes, elles sont parfois nettement moins
bonnes que les données photogrammétrique de printemps.
Les placettes 3 et 15 sont les deux seules placettes pour lesquelles les moyennes de hau-
43
teurs sont relativement similaires pour les trois types de relevés. Les hauteurs moyennes de
ces deux placettes varient entre 12,7 m et 17,2 m. Ces placettes 3 et 15 sont respectivement
classées dans les feuillus de haute diversité et les résineux de faible diversité, ce qui les
oppose radicalement en termes de critère de “diversité” et de “typologie”.
Figure 4.12 – Histogramme des moyennes de hauteur (m) des Modèles Numériques de
Hauteur (MNH) par placette pour les relevés LiDAR (m300), photogrammétrique d’hiver
(mini2hiver ) et photogrammétrique de printemps (mini2print ).
L’analyse précédente est complétée par le calcul des métriques suivantes : RMSE,
RMSE%, MSE et MAE (Tableau 4.4). Pour rappel, ces métriques ont pour but de quan-
tifier les différences entre les hauteurs des MNH obtenues à partir du LiDAR et de la
photogrammétrie. On constate que la photogrammétrie de printemps présente en moyenne
une plus petite erreur et donc une différence moindre avec les données LiDAR.
Les MSE, RMSE et MAE identifient systématiquement la placette 4 en hiver et la
placette 6 au printemps comme étant les moins similaires au LiDAR. Les placettes 4 et
6 appartiennent toutes les deux au critère de haute “diversité” mais sont respectivement
classées dans les feuillus et les résineux en ce qui concerne le critère de “typologie”. La
RMSE% identifie cependant la placette 17 comme étant la moins similaire pour les deux
périodes, cette placette étant également classée en haute “diversité” mais mixte pour la
“typologie”.
Il est intéressant de constater que cette même placette 17 est considérée par les métriques
MSE, RMSE et MAE comme étant la plus similaire au LiDAR pour la période hivernale.
44
Pour le printemps, la MSE et la RMSE identifient la placette 3 comme étant plus proche
du LiDAR tandis que la RMSE% sélectionne la placette 10 et la MAE la placette 11.
Tableau 4.4 – RMSE, RMSE%, MSE et MAE des hauteurs (m) des MNH entre le LiDAR
et la photogrammétrie hivernale (hiver) et printanière (printemps) pour chaque placette.
45
Tableau 4.5 – Moyennes, écart-types et valeurs extrêmes des hauteurs (m) des MNH
issus du LiDAR, de la photogrammétrie hivernale et printanière pour les trois types de
composition spécifique.
46
Discussion
47
mière incidente génère du bruit. Or, réduire la vitesse d’obturation permet de compenser
le manque de lumière. Cette compensation a néanmoins une limite puisque l’augmentation
de la vitesse peut entraîner un flou de mouvement et donc également réduire la qualité de
l’image.
La luminosité est également impactée en présence de conditions météorologiques défa-
vorables. La présence d’une couverture nuageuse et/ou de précipitations, lors de la capture
des images, entraîne une diminution moyenne de 25 % de la qualité et de l’exactitude du
produit photogrammétrique final (Wierzbicki et al., 2015). Or, dans le RF, la variable sur
l’indice de nébulosité n’apporte aucune information au modèle. De plus, au niveau de l’ana-
lyse multivariée, il n’a pu être relié à aucun des axes. Ces résultats tendent à souligner que
la condition de nébulosité n’a pas d’impact sur la qualité des images. Cependant, la prise
de mesure de la nébulosité comporte des biais. De fait, elle repose sur une détermination
visuelle, dépendant directement de l’observateur.
Finalement, on observe dans les résultats du random forest qu’il y a un effet plus pro-
noncé de la vitesse maximum du vent et de la vitesse d’obturation lorsque la variable du
modèle est l’indice de qualité moyenne de Matashape. Ceci vient appuyer ce qui est trouvé
dans la littérature, à savoir que le flou de mouvement réduit la qualité de prise d’image au
travers de la vitesse d’obturation (Sieberth et al., 2014).
48
au LiDAR. Cette sous-estimation des hauteurs par la photogrammétrie a également pu être
observée par (Filippelli et al., 2019).
5.4 Perspectives
Il existe de nombreuses méthodes de post-traitement pour corriger les défauts causés par
les différents facteurs de conditions d’acquisition. Le flou de mouvements est un des défauts
causés par ces divers facteurs. Or, en vue de minimiser les effets du flou de mouvement, il
est recommandé de planifier les prises de vue dans des conditions climatiques et lumineuses
appropriées. Toutefois, même dans des conditions moins optimales, des solutions ont été
développées pour atténuer les effets de ce flou sur la qualité des images. Parmi ces solutions,
on peut retrouver la méthode de Compensation du Mouvement vers l’Avant ou Forward
49
Motion Compensation (FMC), conçue pour réduire le flou résultant du déplacement du
drone. Cependant, la FMC peut rencontrer des difficultés à traiter le flou causé par certains
aspects des prises de vue nadir. Afin de relever ces défis, de nouvelles méthodes telles
que la Compensation de Mouvement Adaptatif ou Compensation de Mouvement Adaptatif
(AMC) sont en développement. Cette dernière vise à gérer tout type de flou de mouvement,
offrant ainsi une approche plus complète et efficace (Dohr et al., 2022).
En outre, il est possible de se poser la question de la pertinence de la photogrammétrie
par rapport au LiDAR dans la caractérisation de grandes étendues de forêts. Il serait ainsi
intéressant de vérifier l’applicabilité de la photogrammétrie dans ce genre de contexte. Un
autre point non négligeable à aborder est la rapide évolution des technologies. En effet,
que cela concerne le LiDAR ou la photogrammétrie, cette évolution induit la nécessité
d’étudier ces deux techniques régulièrement afin de mettre à jour les connaissances. La
technologie LiDAR n’était il n’y a peu uniquement accessible avec des aéronefs pilotés.
Elle est désormais accessible sur des drones pilotés à distance et on peut s’attendre à ce
que celle-ci se miniaturise de plus en plus pour un coût toujours moindre.
50
Conclusion
51
Contribution de l’étudiant
52
Bibliographie
53
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56
Annexes
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58
59
Annexe. 3. Moyennes, écart-types et valeurs extrêmes des hauteurs (m) des
MNH issus du LiDAR, de la photogrammétrie hivernale et printanière pour
chaque placette et critère de “diversité” et “composition”.
60
Annexe. 2. Tableau récapitulatif des variables étudiées dans l’analyse
multivariée.
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Catégorie Variable Type Modalités Unités de mesure
vent km/h
vent_max km/h
alt_max m
alt_min m
Quantitatif /
alt_et m
pente °
Conditions d’acquisition shutter_moy s
iso_moy /
nebu 8 octa
h_10 10
Qualitatif h_5 5
/
h_3 3
h_2 2
rmse m
rmse_relative /
Indices de variabilité Quantitatif /
mse m2
mae m
62
Annexe. 4. Visualisation des valeurs imputées (orange) à travers la relation
entre la variable qualmoy et les variables quantitative possédant des valeurs
manquantes. Histogramme du jeu de données (gris), complété par les valeurs
imputées (orange).
63
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