cours electromagnetisme1
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Cours: Electromagnétisme
Objectifs d’apprentissage :
Notre objectif n’est pas de nous attarder sur la physique des champs, mais de
préparer l’étuded’applications concrètes.
Nous nous contenterons donc d’énoncer quelques lois sans revenir aux expériences
et aux mathématiques dont elles sont issues.
Choix d’un aimant pour un circuit magnétique série (sans bobinage).
Superposition des états magnétique en présence d’un aimant et d’un bobinage.
connaître par cœur le théorème d’Ampère et de savoir le mettre en œuvre dans des
situations simples.
On insistera plus particulièrement sur les circuits magnétiques en « régime linéaire »,
car cette approche permet de « dégrossir » rapidement une étude.
Éléments du programme :
1. Historique de l’électromagnétisme
2. Lois fondamentales en électrotechnique
3. Influence des matériaux
4. Circuits magnétiques
5. Hystérésis et bobine à noyau de fer
6. Les électroaimants
Réalisé par :
Dr. Abdy BOUHAMADI
1 Historique
C'est en 1819 qu'Hans-Christian Oersted, physicien danois, découvre qu'une aiguille
aimantée, placée à proximité d'un fil métallique parcouru par un courant, est déviée de sa
position d'équilibre. En 1820, Jean-Baptiste Biot et Félix Savart étudient les propriétés de la
force subie par un des « pôles magnétiques » d’une l’aiguille aimantée et Pierre-Simon de
Laplace (1742-1827) traduit cette loi par une formule qui porte le nom de Biot et Savart.
Laplace a également déterminé la formule permettant de calculer la force exercée sur un fil
parcouru par un courant électrique et baigné par un champ magnétique.
André-Marie Ampère (1775-1836), assimilant un solénoïde parcouru par un courant à un
aimant, crée la théorie de l'électrodynamique.
C'est Faraday qui montre la possibilité de transformer le travail mécanique en énergie
électrique en 1831. En 1833, Lenz établit la loi qui donne le sens du courant induit. Henry
publie en 1832 un mémoire sur l'auto-induction.
En 1855, Foucault démontre l'existence des courants qui portent son nom. En 1865, Maxwell
publie son « traité d'électricité et de magnétisme », véritable fondement de
l'électromagnétisme moderne, achevant l’œuvre d’Ampère.
En 1887, Hertz utilise un détecteur de sa construction pour montrer que ces ondes
électromagnétiques ont des propriétés analogues à celles de la lumière, ouvrant ainsi la voix à
la radio-électricité et, à partir de 1904, à l'électronique.
Les équations de Maxwell : toute l'électricité est là !
On oriente les angles θ1 et θ2 par le sens du courant I (Figure 6). Dans le cas de la figure ci
dessus, θ1 est négatif et θ2 est positif. Soit un élément de longueur ⃗ , celui-ci crée en M un
champ élémentaire :
Le vecteur dB⃗ sera perpendiculaire au plan formé par dl et M et orienté dans le cas ci-contre
vers l'arrière.
Tous les vecteurs dB⃗ créés par tous les éléments dl⃗ en lesquels on peut décomposer le
segment P'Q' seront colinéaires et de même sens.
Le module B du champ résultant sera donc :
.
Dans la suite de cet ouvrage, nous définirons comme normale positive à une surface la
normale obtenue par la règle du tire bouchon de Maxwell : on tourne le tire bouchon suivant
le sens positif défini sur Γ, il s'enfonce dans le sens de la normale positive. Le signe d'une
intensité est positif si l'intensité est dans le sens de la normale positive, négatifs sinon.
Ainsi, l'application du théorème d'Ampère à la courbe Γ de la Figure 8 donne :
Les lignes de champ ⃗ sont toutes parallèles à l’axe du solénoïde. Ce résultat est obtenu
expérimentalement en observant la disposition de limaille de fer sur des feuilles placées à
l’intérieur du tube ou encore en plongeant le solénoïde dans de l’huile contenant des
particules de limaille de fer On considère que le module de ⃗ est constant sur une ligne de
champ (une droite parallèle à l’axe du tube).
Montrons tout d’abord que H est uniforme à l’intérieur du solénoïde :
On peut légitimement se demander si H possède un module constant à l'intérieur du solénoïde,
quelle que soit sa distance à l'axe. Si le module de H varie en fonction de sa distance à l'axe, la
contribution du trajet AB ne sera pas aussi simple !
Pour répondre à cette question, considérons le contour abcd situé à l'intérieur du solénoïde et
supposons que le module du vecteur ⃗ soit variable en fonction de la distance du point où l'on
considère H à l'axe.
Sur les trajets bc et da, ⃗ est en tout point perpendiculaire à ⃗ , le produit scalaire est en tout
point égal à 0. Peu importe que ⃗ soit variable sur ces trajets, les contributions des trajets bc
et da à l'intégrale sont nulles. Il reste :
Cette intégrale est égale au nombre de fois où l'intensité i est entourée, c'est-à-dire 0 pour ce
contour.
En définitive, en appelant NAB le nombre de fois que le fil du solénoïde traverse le rectangle
ABCD :
Algébrisons le circuit de la Figure 12 en définissant un sens positif sur Γ : le sens des aiguilles
d'une montre par exemple.
Les courants seront comptés positivement d'après la règle du tire bouchon de Maxwell : si le
tire bouchon, que l'on tourne dans le sens de rotation de l'intensité, s'enfonce suivant le sens
positif sur Γ, alors l'intensité est comptée positivement, négativement sinon. On a ainsi :
Si le fil est rectiligne, de longueur l et que le champ B⃗ est perpendiculaire au fil, le module de
la force a pour valeur :
F = B.I.l
Le sens de la force de Laplace est tel que pour un observateur installé dans le sens du courant
et regardant dans le sens de l'induction, la force est dirigée vers sa gauche.
Une autre règle très utile pour la détermination de la direction et du sens de la force de
Laplace est la règle dite "des trois doigts de la main droite" où le pouce, l'index et le majeur
sont placés de manière à former un trièdre rectangle comme l'indique la Figure 14.
D'autres dispositions des doigts sont possibles par permutation circulaire. Néanmoins celle-ci
permet une meilleure mémorisation. En effet, lors de la détermination de la f.é.m. induite dans
Forces exercées entre deux courants rectilignes parallèles Considérons deux fils rectilignes
situés à une distance a l'un de l'autre, parcourus par des courants i1 et i2 ayant les sens
indiqués Figure 15. Le courant i1 crée une excitation magnétique ⃗en tout point de
l'espace et en particulier au voisinage d'un élément dl du courant i2.
Nous avons établi l'expression de l'excitation magnétique créée par un fil de longueur infini :
A cette excitation magnétique H1, correspond une induction B1 qui vaut, en désignant par μ
la perméabilité magnétique du milieu dans lequel sont les fils :
Ce champ exerce sur l'élément dl parcouru par le courant i2 une force dirigée dans le sens
indiqué Figure 15:
Cette force est attractive si les courants sont de même sens et répulsive si les courants sont de
sens opposés. L'existence de cette force montre que les deux fils peuvent réaliser une
conversion d'énergie électromécanique si on les laisse libre de se mouvoir.
α est l'angle entre la normale et le champ ⃗, ⃗est la normale (unitaire) à la surface dS. Son
orientation est liée au sens positif choisi sur la courbe sur laquelle s'appuie la surface comme
le montre la Figure 16.
Définissons arbitrairement un sens positif de parcours du contour Γ sur laquelle s'appuie la
surface. La règle du tire bouchon de Maxwell permet de définir une normale positive à la
surface (le tire bouchon que l'on tourne dans le sens positif choisi progresse selon la normale
positive).
Lorsque le champ ⃗ est uniforme (il est identique en tout point d'un volume) et qu'il traverse
une surface plane S, alors :
Soit la surface de la Figure 18 : Σ, formée par la surface latérale Sl d'un tube de champ
(surface formée d'un ensemble de lignes de champ) et de deux sections droites
(perpendiculaires aux lignes de champ) S1 et S2.
Le flux magnétiques sortant de Σ est nul (en orientant les normales vers l'extérieur) :
Lorsque B⃗, v⃗ et l ont des directions quelconques, cette relation se généralise en un produit
mixte :
Lorsque le fil se déplace avec une vitesse ⃗ perpendiculaire à sa direction ⃗ (soit α = 90° et
sinα = 1), on a :
La polarité de e est telle que le courant induit s'oppose à la cause qui le produit.
Première interprétation : On peut considérer que c'est le flux coupé qui produit e. Pour
s'opposer au flux, i doit produire un flux (du à un champ induit) antagoniste au flux du
champ ⃗.
Ce champ magnétique exerce sur la barre AB une force de Laplace ⃗ = i ⃗∧ ⃗ toujours dirigée
vers la droite (règle des trois doigts de la main droite). Si on inverse le sens du courant, on
inverse le sens de ⃗et ⃗est toujours vers la droite !
La barre se déplace donc sur les rails avec une vitesse ⃗. A cause de ce mouvement, la surface
du circuit se modifie et par conséquent le flux qui le traverse.
Aux bornes de AB apparaît donc une "f.é.m. de vitesse" e, qui s'oppose à E (la cause du
mouvement) :
Dr. Abdy BOUHAMDI Page 20
La vitesse de la barre augmente jusqu'à ce que cette f.é.m. soit égale et opposée à E, cela
correspond à
Cette vitesse limite n'est théoriquement atteinte qu'au bout d'un temps infini.
2.6.3 F.é.m. d'auto-induction
Tout circuit électrique parcouru par un courant crée une f.é.m. d'auto-induction qui s'oppose à
la source d'alimentation. Cet effet est beaucoup plus grand s'il s'agit d'une bobine (effet
multiplié par le nombre de spires) et si les spires sont bobinées sur un noyau en fer qui
concentre mieux le flux que l'air.
Considérons une bobine autour d'un noyau de section S constante et de longueur moyenne l
alimentée par une source u (Figure 25) : la circulation du courant i crée dans le noyau une
excitation magnétique H = à laquelle correspond le champ magnétique B = μ .
Si le courant i est variable (alternatif par exemple), le flux l'est aussi et il apparaît donc aux
bornes du circuit une f.é.m. e :
Cette f.é.m. d'auto-induction s'oppose à la f.é.m. u qui alimente la bobine; elle a donc les
polarités représentées à la Figure 25 et tend à faire circuler le courant induit i' opposé à i.
Si on néglige la résistance de la bobine, la loi des mailles s'écrit, à chaque instant : u-e = 0
2.6.4 F.é.m. de "transformation" produite par une variation du flux "embrassé"
Une f.é.m. peut être créée aux bornes d'un circuit en faisant varier le flux qui le traverse par
un moyen extérieur. Considérons le circuit de la Figure 26, un noyau ferromagnétique sur
lequel on a bobiné :
1. un circuit n°1 comportant n1 spires parcourues par un courant i alternatif créé par la source
de tension alternative u,
2. un circuit n°2 comportant n2 spires en circuit ouvert.
Le flux alternatif Φ, dû à la circulation de i, traverse les deux circuits (on admet qu'il n'y a pas
de fuite). Il apparaît donc aux bornes du circuit n°2 une f.é.m. "de transformation" :
Il se trouve que Φ n'est par toujours très bien défini. Φ est le flux produit par le circuit et le
flux qui le traverse. Considérons par exemple le flux d'une bobine dans un matériau
ferromagnétique (Figure 32), une partie de ce flux fuit dans l'air (Φ ) et il reste seulement une
partie Φ = Φ - Φ utile dans le noyau.
On suppose ici que les flux Φ f et Φm sont proportionnels au courant, ce qui n'est pas toujours
rigoureusement le cas.
L'inductance propre est égale à la somme de l'inductance de fuite et de l'inductance de
magnétisation :
Ce coefficient est toujours plus petit que 1, il est généralement déterminé de façon empirique.
Attention, il ne faut pas confondre le coefficient de fuite et le coefficient de Hopkinson v =
4.3. Calculer l’inductance L du solénoïde enroulé sur le tore (on admettra que μ est
constante).
4.4. On admet que la résistance des 500 spires est négligeable. Déterminer la courbe i = f(t)
donnant l’évolution de l’intensité i en fonction du temps si l’on branche le solénoïde sur une
source de tension continue de 12 V. Combien de temps faut-il pour que l’intensité atteigne 30
A?
5. On considère deux barres de cuivre rectilignes de longueur infinie. Elles sont écartés de 10
cm et traversées chacune par une intensité I de 50000 A lors d’un court circuit .
Calculer la force de Laplace exercée par mètre de longueur de barre. Le sens des courants
étant donné par la figure ci-dessus, représenter le sens de la force exercée sur chacune des
barres.
6. Une bobine possédant une inductance de 3 H est traversée par un courant de 50 A.
Calculer :
• La valeur de l’énergie emmagasinée dans le champ magnétique ;
• L’énergie débitée par la bobine si le courant diminue de 50 A à 30 A ;
• La tension induite aux bornes de la bobine ainsi que la puissance débitée si cette diminution
de 50 A à 30 A se fait uniformément en 30 millisecondes.