Electromagnétisme IT 23
Electromagnétisme IT 23
Electromagnétisme IT 23
L’interaction électromagnétique est une des quatre interactions fondamentales : ces interactions
régissent à elles seules tous les phénomènes physiques de l’univers.
Les trois autres interactions connues sont la gravitation (qui se manifeste surtout avec des corps
massiques), l’interaction forte (celle qui assure la cohésion des noyaux des atomes) et l’interaction faible
(qui permet notamment les réactions nucléaires).
Interaction faible. Interaction forte Interaction Interaction
électromagnétique gravitationnelle
Echelle d’action 10-8 m 10-15 m de 10-15 à 100 m de 100 à 1026 m
Portée Très courte Courte Infinie Infinie
Rôle Radioactivité Cohésion du Cohésion de Cohésion des
noyau l’atome galaxies
L’électromagnétisme consiste en l’étude des phénomènes qui font intervenir des charges en mouvement
(courants électriques, antenne radio, conductimétrie, courants de Foucault,...). Mais lorsqu’on restreint
l’étude aux phénomènes indépendants du temps cela permet de séparer l’étude des effets magnétiques et
électriques.
L’électromagnétisme est aussi l’étude des « modifications de l’espace » provoquées par des charges
électriques en mouvement, modifications traduites par un « champ électromagnétique » défini en tout point
par deux vecteurs : le champ électrique E et le champ magnétique B . Ces deux vecteurs sont déterminés
par un système d’équations, faisant intervenir les positions et les vitesses des charges, système établi par
Maxwell en 1876.
Programme
I. ÉQUATIONS DE MAXWELL-ÉNERGIE ELECTROMAGNETIQUE
Chapitre 1 : Equations de Maxwell
– Equations de Maxwell
– Equations de propagation des champs dans le vide
– Energie du champ électromagnétique
II. PROPAGATION ET RAYONNEMENT
Chapitre 2 : Ondes électromagnétiques dans le vide
– Généralités sur les ondes
– Onde électromagnétique plane progressive dans le vide
– Onde électromagnétique plane progressive et monochromatique dans le vide
– Polarisation rectiligne d’une onde électromagnétique
– Étude énergétique des OPP électromagnétiques
Chapitre 3 : Sources des ondes électromagnétiques
– Rayonnement d’un dipôle électrique oscillant (dipôle de Hertz)
– Rayonnement d’un dipôle magnétique oscillant
Chapitre 4 Ondes électromagnétiques dans les milieux
– Classification électrique et magnétique des matériaux
– Ondes électromagnétiques dans les milieux matériels, homogènes, linéaires et isotropes
Chapitre 5 Propagation guidée des ondes électromagnétiques : le câble coaxial
Bibliographie :
1) Physique Tout-en-un MP/MP٭, Bernard Salamito, Marie-Noëlle Sanz, François Vandenbrouck, Marc Tuloup,
Dunod, 2014.
2) Physique Tout-en-un MPSI/PTSI, Bernard Salamito, Damien Jurine, Stéphane Cardini, Marie-Noëlle Sanz,
Dunod, Paris 2013.
3) Physique Tout-en-un MP, Jean-Christophe Tisserand, Pierre Brenders, Christophe Clerc, Pascal Clerc, Jacques
Marteau, Guillaume Paulin, Michael Sauzeix, Bernard Seghezzi, Bréal 2014.
4) Electromagnétisme Cours et exercices, Pr. DJELOUAH Hakim, Faculté de Physique, Université des Sciences et
de la Technologie Houari Boumediene, Année Universitaire 2012-2013
5) Ondes et électromagnétismes, M. Nicolas, Dunod, Paris, 2009
6) Electromagnétisme, Fondements et applications, 4è édition, J. P. Pérez, R. Carles, R. Fleckinger, Dunod, Paris
2002.
7) CAPES de Sciences physiques, Tome 1-Physique, 3è édition, N. Billy, J. Desbois, M. A. Duval, M. Elias, P.
Monceau, A. Plaszczynski, M. Toulmonde, Belin, Paris, 2004
8) Physique générale Tome II Champs et Ondes, 1ère édition, M. Alonso ; E. J. Finn,Inter European Editions,
Amsterdam, 1975
9) Electromagnétisme CPGE MP3, Jean-Laurent Graye xxxxx
10) Electromagnétisme, Fondements et applications, 4è édition, J. P. Pérez, R. Carles, R. Fleckinger, Dunod, Paris
2002.
11) Propagation des ondes. Impédances. 29/10/2009
12) Propagation guidée des ondes électromagnétiques dans le vide. 03/02/2013
13) Electromagnétisme, chapitre 19 propagations guidées 03/02/2013
Introduction
À partir de ce chapitre, on ne se place plus en régime stationnaire. Les champs dépendront désormais a
priori de la position M dans l’espace et de l’instant t. Il apparaît alors un lien entre le champ électrique et le
champ magnétique qui oblige à considérer une nouvelle entité physique : le champ électromagnétique
E M ,t ,B M ,t .
Dans ce chapitre on va s’intéresser aux propriétés locales du champ électromagnétique et aux liens entre ce
champ avec ses sources qui sont la densité volumique de charge ρ (M, t) et la densité volumique de courant
j M ,t .
I. Equations de Maxwell
1. Induction électromagnétique
L’induction électromagnétique est le couplage entre le champ électrique et le champ magnétique. Le
phénomène d’induction électromagnétique découvert par Michael Faraday en 1831 permet d’obtenir une
f.é.m. grâce au mouvement d’un conducteur ou au mouvement d’un circuit par rapport à un champ
magnétique indépendant du temps ou variable au cours du temps
L’induction électromagnétique est le principe de base des générateurs électriques, des transformateurs, et
de nombreux autres dispositifs (chauffage par induction, moteur électrique, freinage par courant de
Foucault, etc).
1.1 Approche expérimentale
1.1.1 Définitions
On appelle inducteur la source de champ magnétique. Cela peut être un aimant ou un électroaimant.
On appelle induit le circuit électrique, siège du phénomène d’induction, il peut être ouvert (fermé par un
voltmètre parfait par exemple) ou fermé (fermé par un ampèremètre par exemple).
Figure 1.2 Courant induit par un aimant en déplacement. La flèche indique le sens réel du courant induit
Figure 1.3 Courant induit par un aimant en déplacement. La flèche indique le sens réel du courant induit
Remarque
• Si on déplace la bobine au lieu de l’aimant, les résultats sont identiques : le sens du courant est le même
que l’on approche la bobine de l’aimant fixe, ou que l’on approche l’aimant de la bobine fixe.
•On peut réaliser toutes ces expériences en mettant la bobine en circuit ouvert. Dans ce cas, on la relie à un
voltmètre ou à un oscilloscope. On mesure alors au lieu d’un courant induit une tension induite entre les
bornes de la bobine. Le signe de cette tension dépend de l’orientation de l’aimant et de son sens de
déplacement de la même manière que le sens du courant induit.
1.1.3.2 Expérience avec deux bobines
Si on remplace l’aimant par une bobine alimentée par un générateur de courant qui impose une intensité I
constante (figure 1.4), on observe encore un courant dans l’autre bobine non alimentée. Le courant induit
dans la deuxième bobine est de sens opposé au courant dans la première bobine quand on rapproche les
deux bobines et de même sens quand on les éloigne.
B
et en utilisant le théorème de Stokes
C
E dl rot E ndS , on a l’égalité: rot E ndS
S S
t
S
ndS
et donc
B
rot E
t
Cette relation fondamentale, appelée équation de Maxwell-Faraday, traduit localement une propriété du
champ électromagnétique qui montre qu’un champ magnétique variable dans le temps implique l’existence
d’un champ électrique au même endroit.
1.3.4 Exemple d’application
Soit une spire, de surface S, mobile autour d’un axe Δ au niveau duquel on ménage deux connections
éventuelles, en A et B, avec un circuit extérieur. Immergé dans un champ magnétique uniforme B ,
perpendiculaire à Δ, la spire est mise en rotation à vitesse angulaire ω constante.
Si θ est l’angle de B avec la normale N à la spire, celle-ci est
traversée par un flux : BS cos (avec t )
variable dans le temps comme θ. Une f.é.m. d’induction :
d d
e BS cos t BS sin t
dt dt
- Dans un transformateur, ce sont deux bobines aux caractéristiques différentes (nombre de spires qui
permettent d’augmenter ou de diminuer les tensions à l’entrée et à la sortie : la première bobine parcourue
par un courant créé un champ magnétique qui induit un courant dans la deuxième bobine.
- Dans le freinage par courants de Foucault, un conducteur se déplace dans un champ magnétique, donc du
point de vue du conducteur, le champ magnétique varie. Il apparaît alors des courants induits dans le
conducteur appelés courants de Foucault. D’après la loi de Lenz-Faraday, l’apparition de ces courants doit
Mathématiquement, la conservation de la charge s’exprime au travers d’un bilan des charges qui rentrent
ou sortent d’un volume de contrôle. Si la densité volumique de charges ρ varie dans ce volume au cours du
temps, c’est qu’il y a eu ajout ou perte de charges par le biais d’un courant j . La conservation de la charge
s’exprime :
d
div j
t
0 ou sous forme intégrale j ndS 0
dt
E ndS 0
S S
C’est Maxwell qui a suggéré la modification du théorème d’Ampère sous la forme des équations ci-dessus,
c’est pourquoi elles sont appelées loi de Maxwell-Ampère ; loi compatible avec le principe de
conservation de la charge.
Le théorème d’Ampère relie un courant continu au champ magnétique qu’il crée, alors que la loi de
Maxwell-Ampère indique qu’un champ électrique dépendant du temps (variable dans le temps) contribue
également au champ magnétique.
La théorie du champ électromagnétique est condensée dans ces quatre lois. On les appelle équations de
Maxwell car c’est Maxwell qui, en plus d’avoir formulé la quatrième loi, a reconnu que leur ensemble
formait, avec la force de Lorentz, la base de la théorie des interactions électromagnétiques.
En effet, une charge qui se déplace dans un champ électromagnétique est soumise à la force de Lorentz. A
ces équations de Maxwell, on doit ajouter la force de Lorentz :
F q EvB
Ainsi, les équations de Maxwell sont l’expression la plus générale des lois de l’électromagnétisme
classique et peuvent, à ce titre, être considérées comme des postulats de base de cette théorie. Elles ont été
établies par J. C. Maxwell en 1876.
Le couplage entre les phénomènes électriques et magnétiques qui apparaît dans les équations de Maxwell
permet d’expliquer la propagation du champ électromagnétique E,B . Cependant, dans le cas des régimes
lentement variables, la propagation peut être négligée.
Remarque
La propagation des champs E et B est liée à l’existence d’un couplage des équations de E et B .
"L’extinction" de ce couplage dans l’une des équations de MF et MA au moins entraine la disparition de la
propagation.
La théorie de Maxwell a permis de découvrir la nature de l’onde lumineuse. En effet, elle prouve
1
l’existence d’ondes électromagnétiques se propageant à la vitesse : c
0 0
III. Energie du champ électromagnétique
Un champ électromagnétique transporte de l’énergie et la densité volumique d’énergie transportée s’écrit :
dW 0 E 2 B2
uem
d 2 2 0
-3
La densité volumique d’énergie électromagnétique (J.m ) est constituée respectivement des contributions
électrique et magnétique,
La puissance transportée par le champ électromagnétique E,B ou puissance rayonnée à travers une
surface normale à la direction de propagation est égale au flux du vecteur de Poynting à travers cette
surface.
dWR B
PR
dt
R dS avec R E
S
E H vecteur de Poynting
0
Le vecteur de Poynting, représente le vecteur densité de courant électromagnétique ou encore la puissance
par unité de surface (W.m-2).
Quelques ordres de grandeur de flux électromagnétique rayonnés :
flux surfacique solaire reçu par la Terre : 1368 W.m-2
flux surfacique d’un laser He-Ne : 104 W.m-2
flux surfacique d’une LED : 103 W.m-2
flux surfacique d’un téléphone émettant un appel: 0,5 W.m-2
Introduction
Prévues théoriquement dès l’établissement des équations de Maxwell en 1876, la propagation des ondes
électromagnétiques n’a été étudiée expérimentalement qu’en 1888 par H. Hertz qui réalisa le premier
générateur d’ondes électromagnétiques. Des expériences décisives, telles que celle de A. Michelson,
avaient mis en évidence l’aspect essentiel des ondes lumineuses, lesquelles ne sont qu’un cas particulier
d’ondes électromagnétiques : elles sont caractérisées par l’invariance de leur vitesse de propagation (ou
célérité) c par changement de référentiel galiléen, et par l’absence de support matériel pour cette
propagation, ce qui les distingue fondamentalement des ondes mécaniques.
Ce chapitre est consacré aux ondes électromagnétiques se propageant dans le vide. On suppose que
l’espace est vide de charge et de courant, soit :
ρ (M, t)=0 et j M ,t 0 ,
mais qu’il existe un champ électromagnétique, créé par des charges et des courants situés en dehors de la
zone d’étude.
I. Équation de d’Alembert
1) Définition
On a vu au chapitre précédent que dans une zone vide de charge et de courant les champs électrique et
magnétique vérifient les équations de propagation :
1 ² E M ,t 1 ² B M ,t
E M ,t 2 et B M ,t 2
c t² c t²
1
Avec c . Ces équations sont des équations de d’Alembert.
0 0
Le signe + désigne une onde qui se propage dans le sens des x décroissants tandis que le signe − désigne
une propagation dans le sens des x croissants.
Les grandeurs relatives à la double périodicité spatio-temporelle de l’onde progressive sinusoïdale sont
rassemblées dans le tableau :
Période Fréquence Pulsation
Temps T f ω
Espace λ σ k
La relation de dispersion k permet d’écrire également :
c
c
cT
f
cT montre que la longueur d’onde est la distance sur laquelle le mouvement ondulatoire a progressé
durant une période.
L’onde se reproduit à la fois périodiquement au bout d’un temps T donné et sur une distance λ donnée.
2.1.2 Notation complexe
La linéarité de l’équation de d’Alembert justifie le passage en notation complexe pour les ondes planes
progressives harmoniques. La grandeur complexe associée à est s x,t s0 cos t kx 0 :
s s0 exp i0
s x,t s0 exp i t kx 0 s0 exp i t kx
où 0
La grandeur réelle s(x,t) est alors obtenue en prenant la partie réelle de la grandeur complexe s x,t .
2.2 Solution en ondes progressives
Les ondes planes progressives harmoniques ont peu de réalité physique car elles ont une extension spatiale
et temporelle infinie. Cependant, la linéarité de l’équation de d’Alembert permet de n’étudier qu’une
famille privilégiée de solutions particulières : les ondes planes progressives harmoniques, à partir de
laquelle il est possible de reconstituer, par superposition, toutes les ondes observées dans la réalité.
Par superposition, on peut dire qu’une onde de la forme :
x x
s x,t f t g t F x ct G x ct
c c
Figure 2.2.1 Onde plane Figure 2.2.2 Illustrations des fronts d’onde plane (a) et de
l’amplitude d’une onde se propageant selon l’axe x (b).
Le champ électrique d’une onde plane ne dépend alors que de la variable d’espace x OM n et du temps
(figure 2.2.2). L’équation de d’Alembert à trois dimensions devient donc une équation de d’Alembert à une
dimension :
2 E 2 E
2
c
t 2 x 2
Dans la pratique, on reconnaitra une onde plane si elle ne dépend que d’une variable d’espace cartésienne
et s’écrit sous la forme E x,t par exemple.
3) Onde électromagnétique plane progressive harmonique
3.1 Expression générale d’une OPPH et notation complexe
Plus généralement, l’expression du champ électrique d’une OPPH se propageant dans le vide dans la
direction et le sens d’un vecteur n quelconque est :
n OM
E E0 cos t
c
E0 cos t k r avec r OM et k kn .
Ce vecteur k n ayant pour norme le module d’onde k et pour direction et sens la direction et le sens de
c
propagation de l’onde est appelé vecteur d’onde.
L’expression précédente est lourde à manipuler. On a une expression plus légère en notation complexe. Le
champ électrique complexe est :
E M ,t E 0 expi t k r avec E 0 E0 exp i .
Remarque :
L’OPPH est un modèle idéalisé qui n’existe pas dans la réalité mais toute onde réelle est une superposition
d’OPPH.
3.2 Equation de Maxwell en notation complexe
(MG) ik E (MT) ik B 0 (MF) ik E i B (MA) ik B 0 j i
0 0 E
0
Dans une zone vide de charge et de courant les champs, les équations de Maxwell deviennent :
(MG) ik E 0 (MT) ik B 0 (MF) ik E i B (MA) ik B i0 0 E (3.1)
Remarque :
Dans le cas où le facteur exponentiel est de la forme i t k r , l’opérateur nabla s’écrit ik et
i , ou il suffit de changer i en -i dans les équations de Maxwell pour les champs complexes.
t
4) Structure de l’onde électromagnétique plane progressive harmonique
Une onde électromagnétique est composée de deux champs E et B qui doivent vérifier non seulement
l’équation de d’Alembert, mais aussi vérifier les équations de Maxwell.
Les champs E et B d’une OPPH électromagnétique dans le vide sont perpendiculaires à la direction de
propagation. On dit qu’ils sont transversaux et que l’onde est transversale. Ceci provient de la nullité de
leur divergence.
En prenant en compte les équations et Maxwell-Faraday et Maxwell-Ampère on arrive à la conclusion
suivante :
La structure de l’OPPH électromagnétique dans le vide est la suivante :
• les champs E et B sont perpendiculaires à la direction de propagation n ,
• les champs E et B sont perpendiculaires entre eux,
• le trièdre n,E,B est direct ;
E
• B
c
Figure 2.3 Structure d'une OPPH
Tout ceci est donné par les deux relations vectorielles dites relations de structure :
1
B n E et E cn B
c
Remarque :
A côté des ondes planes, les équations de Maxwell admettent pour solution des OEM sphériques ou
cylindriques. A grande distance de la source de production des OEM, une portion limitée d’une onde
cylindrique ou sphérique peut être pratiquement considérée comme plane et dans ce cas les champs
électrique et magnétique sont perpendiculaires entre eux et à la direction de propagation qui est radiale.
Ainsi, l’OPP électromagnétique est un modèle idéal qui décrit convenablement la structure locale de l’onde
électromagnétique produite par un émetteur à grande distance de celui-ci.
5) Spectre des ondes électromagnétiques
La gamme de fréquences (ou de longueurs d’onde) couverte par les ondes électromagnétiques est très
vaste. Selon les valeurs de la fréquence f ou de la longueur d’onde λ=c/f, on classe les ondes
électromagnétiques dans différents domaines répertoriés sur la figure 2.4.
Les ondes électromagnétiques ont des applications multiples qui diffèrent suivant le domaine spectral :
• Les rayons γ, produits par les désexcitations des noyaux atomiques, sont utilisés pour la radiostérilisation
à froid du matériel médico-chirurgical (seringues jetables, etc.) car ils détruisent les micro-organismes
(champignons, bactéries, virus...).
Figure 2.5 OPPM se propageant selon le vecteur uz et polarisée rectilignement dans la direction de ux
Remarque :
1. L’onde peut être polarisée circulairement ou elliptiquement, dans ce cas l’extrémité du champ E décrit
respectivement un cercle ou une ellipse dans le plan d’onde.
Les champs E et B restent constants en amplitude et tournent autour de la direction de propagation.
2. Si la direction du champ E ne vérifie aucune des conditions précédentes, l’onde électromagnétique est
dite non polarisée, comme par exemple la lumière du Soleil ou celle des lampes, car les vecteurs E sont
créés aléatoirement les uns par rapport aux autres lors des désexcitations d’atomes.
Introduction
Les sources des OEM sont les mêmes que les sources du champ électromagnétique c’est-à-dire les charges
en mouvement. Etant donné un ensemble de charge en mouvement les équations de Maxwell nous donnent
en principe le champ électromagnétique qu’elles produisent et par conséquent la nature des OEM
résultantes.
Figure 3.1 Champs électrique et magnétique crées par un dipôle électrique oscillant
Les équations précédentes ont été établies pour une antenne linéaire dans l’approximation dipolaire et elles
ne sont valables que si z0 .
Exemple :
Soit une antenne linéaire de 30 m de longueur qui rayonne des O.E.M de fréquence f 510 5 Hz , la
valeur maximale du courant étant 20A. Calculer la puissance rayonnée par cette antenne.
Réponse :
c 3 108
La longueur d’onde est 600m
f 5 10 5
z0 30m
z0 . On peut donc utiliser les formules établies pour une antenne linéaire dans
600m
l’approximation dipolaire.
Puissance rayonnée par l’antenne :
2 2
z0 30
R 787 soit R 787
600 R 1,9675
2
20
P R I eff2 soit P 1,9675 P 393.5W
2
II. Rayonnement d’un dipôle magnétique oscillant
Une autre source d’O.E.M est le dipôle magnétique oscillant dont l’étude est similaire à celle du dipôle
électrique à l’exception d’une interversion des rôles du champ électrique et magnétique.
0 M 0 sin 2 r
B sin t u
4 r c c
L’O.E.M produit par un dipôle magnétique oscillant est
monochromatique plane et polarisée rectilignement. Le
plan de polarisation est tourné de 90 o par rapport à celui
des ondes d’un dipôle électrique oscillant.
dW M 02 4
La puissance rayonnée dans tout l’espace par le dipôle magnétique oscillant est : P
dt 12 0 c 5
Appliquons la formule précédente à l’étude du rayonnement magnétique dipolaire d’une antenne émettrice.
La puissance moyenne nécessaire pour alimenter l’antenne est
I 0 A2 4 1 A 2 4 2 A 2 4 2
P I 0 soit P I
12 0 c 5 2 6 0 c 5 6 0 c 5 eff
1 2
A 2 2 8 3 0 2 A
Par analogie avec P R I on tire R
2
6 0 c 5 3 0 2
qui est la résistance de rayonnement d’une antenne en forme boucle (circulaire).
Application :
Une antenne circulaire de 30 m de longueur est parcourue par un courant d’amplitude I0=20 A, oscillant à
la fréquence f 510 5 Hz . Calculer la résistance de rayonnement de l’antenne puis la puissance moyenne
rayonnée.
c 3 108
La longueur d’onde est 600m
f 5 10 5
z0 30m
z0 . On peut donc utiliser les formules établies pour une antenne circulaire dans
600m
l’approximation dipolaire.
Calcul de la surface de la boucle de courant
2
30 30
C 2r 30 soit r et A r 2 71,6 m
2
2 2
Puissance rayonnée par l’antenne :
2 2
A 71,6
R 31,17 2 soit R 31,17 2
R 1,23.10 6
600
2
20
6
P RI 2
eff soit P 1,23.10 P 0 ,24 mW
2
Introduction
Constituée de charges libres ou liées, la matière interagit avec les ondes électromagnétiques. Le champ
électrique peut induire une densité locale de courant et également induire une polarisation des atomes et
molécules du milieu. La permittivité électrique ε décrit cette polarisation. Le champ magnétique peut
modifier la structure magnétique de la matière, décrite par une perméabilité μ. Dans un milieu matériel, les
équations de Maxwell modifiées permettent d’écrire une équation de propagation d’onde
électromagnétique.
Les matériaux conducteurs sont caractérisés par une faible résistivité ou une forte conductivité. Au
contraire, les isolants sont caractérisés par une forte résistivité.
Pour être complet, il faut également citer les matériaux semi-conducteurs (le silicium par exemple) qui ont
une conductivité intermédiaire entre les conducteurs et les isolants. Les supraconducteurs sont eux des
matériaux conducteurs parfaits qui ont cette propriété généralement à très basse température.
Remarque : contrairement à la résistance électrique (qui mesure l’opposition au passage d’un courant
l
électrique) qui dépend de la géométrie de l’échantillon de matériau considéré ( R ), la résistivité
S
électrique qui caractérise la facilité pour un matériau de laisser passer le courant, est indépendante de la
géométrie de l’échantillon de matériau. Ainsi, la résistivité électrique ou la conductivité électrique est une
constante pour un matériau et elle dépend de la température.
2. Milieux diélectriques
Constituée de charges libres ou liées, la matière interagit avec les ondes électromagnétiques. Le champ
électrique peut induire une densité locale de courant et également induire une polarisation des atomes et
molécules du milieu. La permittivité électrique ε décrit cette polarisation.
2.1. Polarisation microscopique
2.1.1 Dipôles induits
Un atome est un objet électriquement neutre. Il est classiquement représenté par un noyau composé de Z
protons et donc porteur d’une charge +Zqe et d’un nuage de Z électrons porteur d’une charge −Zqe.
En l’absence de champ électrique extérieur, les centres de masse des charges positives (le noyau atomique)
et des charges négatives (le nuage électronique) sont confondus figure (a). En présence d’un champ
Il en résulte une polarisation atomique, également appelée polarisation microscopique. Chaque atome placé
dans un champ électrique extérieur E porte un moment dipolaire proportionnel au champ : p 0 E où
4 r03 est la polarisabilité électronique de l’atome. Cette quantité ne dépend pas du nombre d’électrons
mais de la taille r0 de l’atome.
2.1.2 Dipôles permanents
Certaines molécules ont une distribution de charges asymétrique, même dans leur état fondamental (HCl,
H2O,...). Elles ont un moment dipolaire permanent même en l’absence de champ électrique extérieur. Si on
leur applique un champ électrique, les dipôles locaux ont tendance à s’orienter dans la direction du champ :
il apparaît un moment dipolaire macroscopique, donc une polarisation, fonction croissante du champ. En
première approximation, la relation entre P et E est linéaire.
2.2 Polarisation macroscopique d’un milieu matériel
Un milieu matériel composé d’un grand nombre d’atomes soumis à un champ électrique externe va générer
un grand nombre de dipôles électriquement induits, chaque dipôle contribuant à la création d’un champ
électrique de polarisation. Pour décrire cet effet de façon macroscopique, on propose une relation linéaire
entre le champ électrique induit E pol et le champ électrique externe E : E pol e E
Le paramètre e est la susceptibilité diélectrique du matériau. C’est un nombre positif sans dimension qui
décrit la réaction macroscopique du milieu matériel. Le champ électrique de polarisation est relié à la
polarisation macroscopique P par : P 0 E pol 0 e E
Le champ électrique total appliqué au milieu matériel est : ET E E pol 1 e E
En utilisant le vecteur déplacement électrique D défini par : D 0 E P 0 1 e E 0 r E E
on obtient l’expression de la permittivité relative r 1 e . C’est un nombre sans dimension qui vaut 1
dans le vide, et est supérieur à 1 dans un milieu matériel.
3. Matériaux magnétiques (milieux aimantés)
Lorsqu’une substance quelconque est introduite dans un champ magnétique créé par des courants
électriques le champ magnétique change. Ceci peut être expliqué par le fait que chaque substance est
magnétique, c’est-à-dire qu’elle est magnétisée (acquiert un moment magnétique) sous l’action d’un champ
magnétique. Une substance magnétisée crée son propre champ magnétique B qui forme avec le champ
magnétique primaire B0 crée par les courants, le champ magnétique résultant : B B B0 .
3.1 Aimantation de la matière
3.1.1 Le spin des électrons
L’origine magnétique de la matière, comme toute existence de magnétisme, est liée à des courants, donc à
des déplacements de charges. Dans les atomes, il y a déplacement de charges lorsque l’électron tourne
autour du noyau. On a même pensé à une époque que l’électron tournait autour de lui-même, on a appelé ça
le spin (il s’avère que cette propriété, quantique, est plus complexe).
On peut remarquer ici que la forme des équations de Maxwell dans le vide et celle des équations de
Maxwell dans un milieu matériel sont identiques. Du point de vue électromagnétique, le vide est donc
assimilé à un cas particulier de la matière avec des propriétés électriques et magnétiques telles que :
0 et 0 .
1. Réflexion et réfraction sur des surfaces métalliques : effet de peau (effet Kelvin)
Dans un conducteur la densité volumique de charge est nulle 0 et la densité de courant s’écrit j E ,
avec γ qui est la conductivité du conducteur. Les métaux sont caractérisés par une forte conductivité
assurée par les électrons libres.
Les équations de Maxwell deviennent :
E
div E 0 div B 0
rot E
B
t
rot B E
t
Les équations de propagation de E et B sont:
rot rot E grad div E E
En tenant compte de div( E ) 0 on a grad div E 0 et l'équation initiale devient
B
rot rot E E ou rot
t
E ou encore
E
t
rot B E E
t
E
t
et finalement
E ² E
E 0 (*)
t t²
On obtient également pour le champ B une équation d’onde similaire à la précédente :
B ² B
B 0 (**)
t t²
E B
Le nouveau terme ou étant une dérivée première par rapport au temps est similaire à un terme
t t
d’amortissement. Il indique donc que l’onde est amortie au cours de sa propagation dans le métal.
Conséquence : on voit que plus ω est grand (tout en satisfaisant à ), plus δ est faible. Ainsi, un
courant de fréquence suffisamment élevée circulera à la surface des conducteurs (effet de peau).
x
L’équation (***) s’écrit : E E 0 .e cost kx
Le vecteur d’onde k dans un isolant est réel donc il n’y a pas d’atténuation de l’onde dans l’isolant :
l’amplitude des champs E et B reste constante au cours de la propagation et l’onde électromagnétique a la
structure d’une onde plane.
Figure 4.2 OEM stationnaires produites par réflexion sur une surface conductrice
On admet l’existence d’une onde plane réfléchie de même pulsation que l’onde incidente et se propageant
dans la même direction mais dans le sens opposé à l’onde incidente.
Soient E 1 et B1 les champs après réflexion dans le vide. A la surface du métal (z=0) le champ électrique
résultant
est constamment nul (propriété
d’un conducteur parfait)
ET 0 ET E1 ( z 0 ) E1 ( z 0 ) 0 E1 ( z 0 ) E1 ( z 0 )
Le champ électrique réfléchi s’écrit :
z
E1 z , t E0 cos t u x
c
Le trièdre E1' , B1 , n1 étant direct ; on en déduit que B1 est parallèle à B1
A un instant quelconque on a :
- Onde incidente
z z
E 1 z , t E 0 cos t u x , B1 z , t B0 cos t u y
c c
- Onde réfléchie
z z
E1 z , t E 0 cos t u x , B' 1 z , t B0 cos t u y
c c
La réflexion a lieu avec un changement de signe pour le champ électrique et sans changement de signe
pour le champ magnétique.
En un point M de l’axe (Oz) situé dans le vide on aura donc superposition des ondes incidentes et
réfléchies.
E E1 E' 1
z z z
E E0 cos t E0 cos t ux soit E 2 E0 sin sint u x
c c c
2z
E 2 E0 sin sint u x
B B1 B'1
z z z
B B0 cos t B0 cos t u y soit B 2 B0 cos cost u y
c c c
2 2 n
sin z 0 z n ou encore z ,n entier
2
- Nœuds du champ B
2 2
cos z 0 z n ou encore z 2n 1
2 4
On appelle ventre tous les points de (Oz) pour lesquels. Les amplitudes du champ E ou B sont maximales
en valeur absolue à un instant donné
- Ventre du champ E
2 2
sin z 1 z n ou encore z 2 n 1
2 4
- Ventre du champ B
2 2 n
cos z 1 z n ou encore z
2
Les nœuds et les ventres et les ventres sont intervertis par les champs E et B . En un point M les champs E
et B sont distants de : on dit qu’ils sont en quadrature de phase.
4
Sur la surface métallique réfléchissante (z=o) on a un nœud pour le champ E et un ventre pour le
champ B .
A la surface du conducteur métallique on a :
2E
js 0,t 0 cos t u x
0 c
Le champ magnétique est tangentiel et d'amplitude maximale à la surface du conducteur, d'où l'existence
d'un courant surfacique.
La surface du conducteur est donc parcourue par un courant sinusoïdal de même pulsation que l’onde.
Remarque
On montre que : R E ² 0 sin ² t sin 2 kz u z R 0 et w 0 E²
0 c
L’onde stationnaire ne propage donc pas de l’énergie.
Introduction
La propagation guidée consiste à canaliser un signal électromagnétique dans un espace délimité par des
interfaces conductrices ou diélectriques, depuis la source jusqu’au détecteur. Son principal avantage est de
transmettre l’énergie électromagnétique avec un faible taux d’atténuation et de véhiculer l’information
correspondante à l’abri des phénomènes parasites.
Le guidage est réalisé dans des guides d’ondes dont la constitution varie suivant le domaine de fréquence
des ondes : pour λ~1 cm (f~30 GHz), ce sont des tubes métalliques creux (rectangulaires ou circulaires),
alors que dans le domaine optique ce sont des fibres de matériaux diélectriques transparents.
Figure 5.1 a) Tube métallique creux b) Fibre optique à saut d’indice c) Fibre optique à gradient d’indice
Dans la plupart des cas, la structure de l’onde électromagnétique guidée n’est pas la même que dans le vide
; en particulier, l’onde n’est jamais plane et pas toujours transversale pour les champs électrique ou
magnétique. Un exemple important de propagation d’onde TEM (Transverse Electro-Magnétique) guidée
c’est-à-dire telles que le champ électrique et le champ magnétique soient tous deux orthogonaux à la
direction de propagation, est la transmission des signaux électriques dans un câble coaxial.
La transmission de l’énergie électromagnétique grâce à la connexion entre les éléments constitue un
problème technique intéressant. Dans les circuits à basse fréquence, la connexion se fait à l’aide de fils
conducteurs, mais cette méthode ne marche pas très bien en haute fréquence parce que dans ces conditions
les circuits rayonnent de l’énergie dans tout l’espace environnent, et il est difficile de savoir ou passe
l’énergie. Les champs s’étalent autour des fils ; les courants et les tensions ne sont pas très bien « guidés »
par les fils.
La ligne électrique ordinaire qui traverse le paysage de pylône en pylône rayonne une partie de son énergie,
mais les fréquences (50-60 Hz) sont si basses que cette perte n’est pas importante. On pourrait arrêter ce
rayonnement en entourant la ligne d’un tube métallique, mais cette méthode ne serait pas commode pour
des lignes de transport d’énergie parce que les tensions et les courants utilisés nécessiteraient un tube très
grand, très cher et très lourd. On utilise alors de simples « lignes nues ».
Pour des fréquences un peu plus élevées (quelques kHz) le rayonnement est plus important. On peut le
réduire en utilisant des lignes de transmission à « fils torsadés » comme on le fait en téléphonie en ligne
torsadée. Cependant, à de plus hautes fréquences, le rayonnement devient vite intolérable soit à cause des
pertes d’énergie, soit parce que l’énergie apparait dans d’autres circuits où elle est indésirable.
Pour les fréquences comprises entre quelques kHz et quelques centaines de MHZ les signaux et l’énergie
électromagnétiques sont généralement transmis à l’aide de câbles coaxiaux constitués par un fil placé au
milieu d’un cylindre.
I. Présentation du câble coaxial
Un câble coaxial est constitué d’un mince cylindre creux (conducteur centrale) et un conducteur externe
qui est un autre cylindre mince de même axe que le conducteur interne.
Les deux conducteurs sont séparés par un isolant dont le plus couramment utilisé est le polyéthylène de
permittivité relative εr. Le conducteur externe sert en général de référence de potentiel et est relié à la
masse lorsque le câble est connecté. On a ainsi un effet de blindage vis-à-vis des électromagnétiques
extérieurs perturbateurs.
La capacité C d’un condensateur dont l’armature au potentiel V1 porte la charge Q l’autre armature au
potentiel V2 porte la charge - Q est Q C V2 V1
Le câble coaxial se comporte comme un condensateur cylindrique portant la charge + Q sur la surface de
l’armature interne et la charge -Q sur la partie intérieure de l’armature externe.
Pour déterminer l’expression de la capacité du câble coaxial, on détermine d’abord le champ E en un point
M de l’isolant situé à une distance r tel que R1 r R2 .
La symétrie du problème fait que le champ E est radial. On applique le théorème de Gauss à un cylindre de
rayon r compris entre R1 et R2 et de même longueur que le câble coaxial.
a) Nature de la surface de Gauss : cylindre de rayon r compris entre R1 et R2 et de même longueur que le
câble coaxial
2 R1h R R1
E2 rh E r 1 et E M n
r r SL
dr V1 1
Figure 5.5.a Câble coaxial parcouru par des Figure 5.5.b Câble coaxial parcouru par des
courants courants surfaciques (effet de peau)
On cherche dans un premier temps l’expression du champ magnétique crée par le fil central parcourue par
un courant I en un point situé à la distance r tel que R1 < r < R2. Le champ magnétique est ortho-radial
c’est-à-dire orthogonal au rayon de la courbe d’Ampère et il ne dépend que de r.
a) Nature de la courbe d’Ampère : cercle de rayon r tel que
R1 < r < R2 et centré sur le câble coaxial.
0 I
d) Théorème d’Ampère : B dl 0 I int soit B2 r 0 I ou encore Br
2r
C
Pour calculer l’inductance propre, on calcule d’abord l’énergie magnétique emmagasinée dans le câble
(énergie par unité de volume)
B2 B2 d R2 2 R2
2rh Wm B 2hrdr 0 I h dr
dW 2
d or r 2 h 2 0 4 R1 r
dW
d 20 2 0 dr R1
0 R2
L L0 ln
L’inductance propre par unité de longueur h ou inductance linéique est : 2 R1
AN : μ0 = 4π10-7 SI Si R1 ≈ 0,5 mm et R2 ≈ 1,5 mm alors L0 = 0,22 μH
Remarque :
Lorsque la fréquence des O.E.M devient supérieur au GHz, les conducteurs métalliques, coaxiaux ou
non, deviennent peu utilisables pour trois raisons :
- une O.E.M pénètre mal à l'intérieur d'un conducteur en haute fréquence (effet de peau)
- le conducteur extérieur formé de brins fins de fils tressés devient un écran imparfait et les lignes de
fuite entre brins rayonnent de l'énergie
- le diélectrique continu servant de support au conducteur central devient absorbant à cause des
bandes de fréquence de résonance du CO2 qu'il contient presque nécessairement par fabrication
On est donc amené à rigidifier l'enveloppe extérieure sous forme d'un tuyau métallique et à supprimer le
diélectrique ainsi que le fil central qu'il supportait. On obtient ainsi un tube de section rectangulaire ou
circulaire, guidant une OEM qui se propage dans le milieu intérieur, généralement de l'air : on parle de
guide d'onde rectangulaire ou circulaire.