COURS DE CARTOGRAPHIE
COURS DE CARTOGRAPHIE
COURS DE CARTOGRAPHIE
GÉOGRAPHIQUES (SIG)
- Cartographie :
Association Cartographique Internationale + Comité Français de Cartographie (1966) "la
cartographie est l’ensemble des études et des opérations scientifiques, artistiques et
techniques, intervenant à partir des résultats d’opérations directes ou d’exploitation d’une
documentation, en vue de l’élaboration et de l’établissement de cartes, plans et autres modes
d’expression, ainsi que de leur utilisation".
- Carte :
Plusieurs auteurs ont tenté de donner une définition de la carte :
Comité Français de Cartographie (1966) : une carte est "la représentation géométrique
conventionnelle, en positions relatives, de phénomènes concrets ou abstraits, localisables
dans l’espace".
Konstantin SALICHTCHEV (1967) "Einführung in die Kartographie, traduit du russe, Haak,
Leipzig) : une carte "est une représentation réduite, généralisée, mathématiquement précise
de la surface terrestre sur un plan montrant la situation, la distribution et les rapports des
divers phénomènes naturels et sociaux, choisis et définis du but de chaque carte. La carte
permet également de montrer les variations et les développements des phénomènes dans le
temps ainsi que les facteurs de mouvement et de déplacement dans l’espace".
Fernand JOLY (1976) La cartographie, édit. PUF, collection Magellan, Paris : une carte "est
une représentation géométrique plane, simplifiée et conventionnelle de tout ou partie de la
surface terrestre, et ceci dans un rapport de similitude convenable qu’on appelle échelle".
Ces différentes définitions se complètent et suscitent trois questions fondamentales :
Qu’est-ce qu’une carte ?
C’est un document graphique visuel, qui à ce titre doit suivre des règles de perception
visuelle.
- Quel est le contenu d’une carte ? Elle correspond toujours à un espace, soit une portion
de territoire plus ou moins étendue. Elle montre la nature, la localisation, l’importance des
phénomènes qui composent ou se rapportent à cet espace. De ce fait, une carte est
toujours une image réduite, schématisée et sélectionnée de l’espace étudiée.
Réduite, parce qu’une carte ne représente jamais l’espace en grandeur réelle ; il s’agit
toujours d’une image réduite de la réalité. De ce fait, elle fait intervenir un rapport de
réduction précis, l’échelle.
Schématisée, parce que dans le cadre de la représentation graphique, les composantes de
l’espace, du fait même quelles sont réduites, doivent être simplifiées. C’est ce qu’on appelle
Auteur : Dr Azongnibo Mardoché
Géographe de la santé, Spécialiste en SIG et analyse rétrospectives
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la généralisation. Sélectionnée, parce qu une carte ne peut jamais faire apparaitre
simultanément tous les éléments constitutifs de l’espace ; elle ne montre que certains
éléments, ceux correspondant au(x) thème(s) étudié(s).
- A quoi sert une carte : la carte est un instrument de communication privilégié.
Son but est de faire passer un message de manière optimale.
2. CLASSIFICATION DES CARTES
Il existe plusieurs types de classification. Celle retenue ici repose sur la notion de contenu
des cartes et retient la distinction entre cartes topographiques et cartes thématiques.
2.1. Les cartes topographiques sont celles sur lesquelles figurent essentiellement les
résultats d’observations directes concernant la position en longitude et en latitude, la
position altimétrique, la forme, l dimension et l’identification des phénomènes concrets
permanents existant à la surface du sol. Les cartes topographiques sont établies sur la base
de conventions, identiques pour l’ensemble des cartes et à des échelles bien précises.
Définition du Comité Français de Cartographie : " une carte topographique est une
représentation exacte et détaillée de la surface terrestre, concernant la position, la forme, les
dimensions et l’identification des accidents du terrain, ainsi que des objets qui s’y trouvent en
permanence.
Le but de ces cartes est essentiellement pratique. La nécessité d’y retrouver tous les
éléments visibles du paysage, et de pouvoir y effectuer des mesures de directions, de
distances, de dénivellations et de surfaces, exige une échelle appropriée.
Pour les cartes topographiques, les échelles sont arrêtées :
- Les cartes à grande échelle (de 1/10 000 à 1/25 000)
Les cartes à moyenne échelle (de 1/50 000 à 1/100 000),
- Les cartes à petite échelle (au 1/200 000).
Pour les cartes à des échelles supérieures (1/1 000, 1/2 000, 1/5 000), on parlera de plans et
pour les cartes à des échelles inférieures (1/250 000, 1/500 000, 1/1 000 000), on emploiera
le terme de cartes générales.
2.2. Les cartes thématiques : représentent sur un fond repère un thème particulier. Il existe
une infinité de cartes thématiques et deux cartes traitant du même thème peuvent être
très différentes d’un point de vue graphique. Il n’existe pas de conventions régissant les
représentations thématiques, mais uniquement des outils graphiques permettant de faire
passer au mieux un message. De même, il existe une infinité d’échelles. La notion de carte
thématique est récente et date des années 1950
Etape 1 : les levés topographiques, cette étape consiste à faire l’inventaire de tous les
points du paysage qui figurent sur la carte selon leur emplacement respectif exact en
latitude, en longitude et en altitude. Diverses méthodes possibles : arpentage sur terrain,
élaboration d’un réseau géodésique, interprétation de photographies aériennes ou
d’images satellitaires.
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Etape 2 : la restitution cartographique, les données recueillis sous forme de mesures ou
d’images doivent être sélectionnées, ordonnées, traitées, présentées sur un support
approprié à l’usage qui en sera fait.
- A partir de photographies aériennes : les photographies doivent être assemblées afin de
d’obtenir une vision stéréoscopique. Des appareils de restitution, couplés à des traceurs
restituent le relief, et finalement tracent les cartes.
- A partir des images satellitaires : les données sont transmises directement aux banques
de données informatisées et exploitées par la suite comme des photographies aériennes.
Etape 3 : l’édition cartographique, cette phase consiste à uniformiser la présentation des
cartes selon un ensemble de conventions strictes concernant l’orientation, les symboles,
les couleurs, les trames, les épaisseurs des traits, les écritures.
Des très nombreuses informations, correspondant aux phénomènes qui existent de façon
permanente dans le paysage figurent sur les cartes topographiques. Pratiquement, on les
classes en trois catégories :
- Les éléments de la topographie,
- Les éléments de la planimétrie,
- Les éléments de la toponymie.
1. LA REPRESENTATION DU RELIEF
La difficulté est de représenter en deux dimensions (le plan) un phénomène en trois
dimensions (longitude, latitude, altitude). Pour ce faire, on recourt à des artifices
graphiques. C’est ainsi que le relief est représenté par : des courbes de niveau, un
estompage, des figurés spéciaux et des points cotés.
Une courbe sur 5 est renforcée. Il s’agit des courbes maîtresses sur lesquelles l’altitude est
mentionnée (les sens des écritures correspondent au sens de la pente).
Dans les régions peu accidentées, on ajoute, en tireté, des courbes intercalaires, qui
correspondent à la moitié, voire au quart de l’équidistance.
Dans les régions montagneuses (ex : coupure Chamonix, dans les Alpes françaises, on
supprime parfois une courbe sur deux et la légende précise : équidistance de 10 et 20 m
En général pour les cartes topographiques, les équidistances sont de :
- 5 m à l échelle 1/25 000,
- 10 m à l échelle 1/50 000,
- 50 m aux échelles 1/100 000 et 1/200 000.
Pour un lecteur entraîné, l’agencement des courbes de niveau évoque les formes du terrain
et permet la reconstitution du relief. Cependant, cette image ne se produit pas
intuitivement et la lecture des courbes n’est pas toujours évidente. Par contre, l’effet de
masse provoque par le groupement des courbes permet de "voir" que le terrain est
accidenté et que la pente est d’autant plus forte que l’effet d’ombre est plus grand.
1.2. L’estompage
2. LA REPRESENTATION DE LA PLANIMETRIE
La planimétrie concerne tous les éléments qui existent de façon durable à la surface du sol,
à l’exception des formes du relief. Il existe une infinité de détails planimétriques, que l’on
peut classer en 4 catégories Les éléments de la végétation, qui sont représentés en vert
tramé sur les cartes topographiques (la couleur verte étant inconsciemment rattachée à la
végétation).
Ex. les bois, les broussailles, les vergers,
Parfois le symbole élémentaire de la trame est une image évocatrice de l’objet à
représenter (exemple : olivier, palmiers)
L’hydrographie qui apparait en bleu, couleur associée dans l’inconscient collectif à l’eau.
Ex. la mer, les lacs, les puits, les oueds,
Les éléments de l’occupation humaine, qui figurent en noir ou en rouge. Ces éléments
regroupent de nombreuses rubriques, comme par exemple les infrastructures (routes
selon leur largeur et leur entretien, voies ferrées, oléoducs, gazoducs, lignes de haute
tension, aérodrome et aéroport), que l’habitat (habitat groupé, habitat dispersé), vestiges,
équipements (école, lieu de culture, cimetière).
3. LA TOPONYMIE
La toponymie concerne les noms de lieux, on distingue deux types de noms : les noms à
position et les noms à disposition.
Les noms à position, concernent les éléments ponctuels sur la carte, tels les noms de villes,
de marabouts, de sources, Ils apparaissent en écriture droite et sont disposés
horizontalement sur la carte. Ils sont placés la plus près possible de l’objet à désigner, et
de préférence à droite dans le sens de la lecture dans le cas de caractère latins.
Les noms à disposition, concernant les éléments linéaires et surfaciques et de la carte (jbels,
oueds, henchirs,). Ils sont matérialisés par des écritures italiques. Les noms à disposition
linaires épousent le tracé de la ligne à laquelle ils se rapportent. Les noms à disposition
caractérisant une surface suivent l’orientation et l’extension du phénomène.
4. L’HABILLAGE DE LA CARTE
On appelle habillage l’ensemble des indications et des figurations extérieurs à la surface
cartographiée, c’est-à-dire apparaissant dans la marge de la carte et destinées à donner des
renseignements permettant de définir des paramètres techniques (projet, nord, ), à situer
la zone cartographiée dans un ensemble plus vaste (titre et tableau d’assemblage) et à
préciser les représentations graphiques (légende).
Le titre : il correspond au nom de l’agglomération principale ou du relief le plus important
figurant sur la carte.
Ex. Bizerte, Zarzis, Makhtar, Jbel Serj, Jbel Bargou, Jbel Fkirine,
Le titre est suivi du numéro d’ordre ; ce chiffre indique la coupure fait partie d’un ensemble
plus vaste.
Les noms des feuilles voisines sont spécifiés soit dans les marges de la coupure, voire dans
les coins, ou sous forme d’un tableau. On peut se faire une idée de l’ensemble des coupures
aux différentes échelles en consultant les tableaux d’assemblage.
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Les coordonnées : deux types de coordonnées ; les coordonnées géographiques et les
coordonnées rectangulaires.
Les coordonnées géographiques : sont des coordonnées universelles et correspondent aux
en longitude et latitude. La latitude exprime l’angle que fait la verticale d’un lieu avec le
plan de l’équateur ; la latitude, notée à l’ouest et à l’est de la coupure, est graduée en
grades et centigrades à l’intérieur du cadre et en degrés et minutes sexagésimales à
l’extérieur de cadre.
La longitude est l’angle dièdre que fait le plan méridien d’un lieu avec un autre plan pris
pour origine. La longitude est exprimée en degrés et minutes sexagésimales par rapport
au méridien de Greenwich (méridien international) et en grades et centigrades par rapport
au méridien de paris. Les longitudes se lisent sur les bords nord et sud de la carte. Les
méridiens et les parallèles sont tracés de 10 en 10 centigrades sur les coupures au 1/50 000
et de 5 en centigrades sur celles au 1/25 000.
Les coordonnées rectangulaires : correspondent à des divisions qui se situent sur le bord
de la carte (elles traversent parfois la carte). Il s’agit du carroyage kilométrique Lambert,
qui fait un léger angle avec le système des méridiens et des parallèles.
La direction du Nord : elle correspond à la direction des méridiens. Mais le bord des cartes
porte des indications supplémentaires, puisqu il existe trois
Nord.
- Le Nord astronomique ou géographique (NG), dont la direction est située dans le plan du
méridien ;
- Le Nord de la carte, ou Nord des coordonnées Lambert (NL). L’angle que fait la direction
du Nord avec les méridiens est appelé "angle de convergence de méridien" (y).
- Le Nord magnétique, dont la déclinaison, c’est-à-dire l’angle de la direction de l’aiguille
aimantée avec le Nord géographique, est variable dans le temps. On en précise la date,
ainsi que l’angle de déclinaison.
Les dates de levés de terrain, de mises à jour, de complètement ou de révision. Ces dates
sont importantes, puisque les informations figurant sur la carte topographique
correspondent à l’état de la situation à l’instant "t". Lorsque les levés ont été effectués
manuellement, on précise le nom des topographes. La mention "levés photogrammétries"
signifie que les cartes topographiques ont été élaborées à partir de photographies
aériennes.
Les informations techniques concernant l’ellipsoïde de référence (en général l ellipsoïde
de Clarke), la projection retenue (pour la Tunisie, projection conforme conique de Lambert,
projection UTM selon les cartes), ainsi que le point fondamental.
Définition :
La cartographie thématique est une représentation conventionnelle, sur un fond repère
(généralement topographique), des phénomènes géographiques qualitatifs ou
quantitatifs concrets (l’occupation du sol) ou abstraits (la migration, l’exode rural)
localisable dans l’espace et dans le temps et de leurs corrélations. C’est donc une
transmission d’un message lisible, clair et fiable.
La carte thématique est une carte qui représente une variable ou un ensemble limité de
variables (thème(s)).
- Exemples : le nombre d’habitants, la densité de population, le taux de chômage, les
arrivées touristiques internationales, Deux grandes catégories :
Les cartes représentant les caractéristiques des lieux ou de leurs habitants.
Les cartes représentant les flux ou les réseaux entre les lieux.
1. Classification des cartes thématiques selon leurs thèmes :
Parmi les cartes thématiques, on peut effectuer un classement par thèmes, par exemple
des cartes :
Physiques : Géophysique, Géologique, Géomorphologique, Pédologique, Hydrologique,
Climatologique, Météorologique.
Bio-géographiques : Phytogéologique, Zoologique, Écologique.
Géographie humaine : Démographique, Sociologique, Politique, Administrative, Historique,
Culturelle.
Économique : Agricole, Industrielle, Transport, Commerce.
2. Classification des cartes thématiques selon la nature de l’information représentée :
On distinguera ainsi deux grands types de cartes produites par les géographes : les cartes
quantitatives, qui permettent l’analyser de données chiffrées, et les cartes conceptuelles
(qualitatives) qui permettent d’exprimer graphiquement des idées complexes La carte
quantitative consiste à attribuer une valeur, absolue ou relative, à un espace : une surface
(un pays, une région), une ligne (flux de marchandises ou de passagers), ou un point (une
ville, un aéroport). Ce type de carte à un rôle similaire à celui d’un tableau dans la
3. Classification des cartes selon le mode d’expression
On peut définir trois types de cartes, suivant le degré de lecture choisi pour transmettre
l’information, qui correspondent à trois modes d’expression.
3.1. Carte d’inventaire (ou descriptive) : le lecteur utilise la carte comme une simple banque
de données, elle sert de mémoire artificielle permettant d’extraire des informations (Ex :
Qu y-a-t-il en tel point ? Les cartes d’inventaires permettent de montrer avec précision la
localisation des phénomènes.
3.2. Carte de traitement (ou d’analyse) : Ce type de carte permet à l’utilisateur de traiter
l’information, c’est-à-dire faire des comparaisons, créer des groupements homogènes,
quantifier certains groupes, découvrir des relations spatiales, grâce au travail de traitement
préalable réalisé par le cartographe lors de l’élaboration de la carte. Les cartes d’analyses
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cherchent à visualiser la répartition spatiale des phénomènes ou encore les cartes statiques
où le phénomène est représenté à un moment donné et les cartes dynamiques qui sont la
traduction d’un mouvement dans le temps et/ou dans l’espace.
3.3. Carte de synthèse ou typologique: lorsqu’ on dispose de plusieurs variables
géographiques avec des implantations différentes (ponctuelle, linéaire et zonale) à
représenter simultanément sur une même carte, il convient de choisir une représentation
de synthèse (ou carte de synthèse). Les cartes de synthèse (croquis de synthèse)
permettent de superposer différents thèmes.
Introduction :
Tout l’art de la cartographie thématique est dans l’expression de ce qui doit « sauter au
yeux ». Cette expression se fait par l’intermédiaire de ce qu’on peut appeler "figuration
cartographique".
Ce dernier est définit comme les moyens et les méthodes de traduction graphique des
phénomènes à représenter sur une carte. C’est la représentation graphique des
phénomènes ou simplement des données sur la carte. Jacques Bertin parle de "sémiologie
graphique" (dictionnaire du langage graphique visuel).
1. Définitions :
Sémiologie graphique : défini par Jacques Bertin (1967), « la sémiologie graphique est un
ensemble des règles permettant l’utilisation d’un système graphique de signes pour la
transmission d’une information ». On parle de langage graphique ou cartographique. Ce
langage cartographique se compose d’une combinaison de signes élémentaires pour
former des figurés en fonction de six variables visuelles. Les signes graphiques
élémentaires sont le point, le trait et la tâche.
La sémiologie graphique, peut être définie aussi comme étant l’étude des signes et de leur
signification, est un langage destiné à transmettre une information correcte et d’aboutir à
une image cartographique facilement accessible au lecteur (facilité la communication) à
l’aide d’outils graphiques appelés variables visuelles.
On distingue six variables visuelles différentes : la forme (shape), la taille (size), la couleur
(color), la valeur (value), l’orientation (orientation), le grain (grain). En plus de ces six
variables visuelles, qui expriment en troisièmes dimension les caractéristiques d’un objet
ou d’un phénomène, on distingue deux autres variables visuelles qui sont les deux
composantes de localisation appelés aussi composantes géographiques ou variables de
position (x et y).
2. Les modes d’implantation des variables visuelles :
Pour localiser sur un plan un phénomène déterminé en « x » et en « y », le cartographe
dessine à l’endroit convenable une tache visible. Sur la carte la tache occupe une superficie
plus ou moins étendue et peut prendre la forme de trois figures élémentaires : le point, la
ligne et la zone. C’est ce qu’on appelle "mode d’implantation" de la tache sur le plan.
L’implantation c’est donc la localisation des éléments graphiques dans le plan de la carte,
c’est la manière d’appliquer un figuré sur la carte.
2.1. L’implantation ponctuelle :
Une donnée peut être représentée par une surface aussi petite que possible, appelée point,
mise en place sur une position bien définie (exemples : puits, villes, villages, lacsill.n°1). Un
point est un lieu du plan, géométriquement sans surface. Son centre a une position
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parfaitement définie qui n’a aucune signification de surface. Ce point est donc la
représentation de coordonnées (x ; y) dans un repère donné L’implantation linéaire :
On parle d’implantation linéaire, lorsqu’ une donnée est représentée par une ligne qui est
un figuré sans surface mais avec une longueur (exemples : oueds, canaux, chemins de fer).
Ces segments changeront d’épaisseur et/ou de couleur en fonction de l’information que
l’on souhaite visualiser.
L’implantation zonale
Une donnée peut être représentée sur la carte par une zone ou une plage (impla zonale).
Elle est donc représentée par une surface réelle, homologue et proportionnelle à la surface
correspondante sur la terre, dans le rapport de l’échelle.
Exemple
: Cartographie, 1
: Densité de la population dans le delta de Mejerda (ill. n°2)
Propriétés des variables visuelles ou les niveaux de perception des variables visuelles :
3.1. La perception associative :
C'est-à-dire capable de mettre en évidence les ressemblances ou les similitudes entre les
objets ou les phénomènes cartographiés de natures différentes. Cette propriété permet
de regrouper spontanément en un seul grand ensemble (habitat, végétation, ), les
différents objets d’un thème. Elle est dissociative dans le cas contraire. La variable visuelle
forme est essentiellement associative. Ex : selon son caractère ponctuel (petits triangles
assimilables à de petits ronds). Les variables visuelles taille et valeur peuvent être
dissociative.
3.2. La perception sélective ou la différenciation :
Propriété qui permet d’identifier le caractère original d’un élément ou d’un groupe
d’éléments parmi les autres. Elle met en évidence des différences entre les objets ou les
phénomènes, de manière à isoler parmi d’autre ceux qui appartiennent à une même
catégorie. Cette propriété concerne toutes les variables visuelles avec une plus grande
efficacité pour la taille et la valeur.
Ex : taille (Dimension) : les gros et les petits points. Couleur: le vert et le bleu. Valeur : bleu
clair ou bleu foncé. Forme : rond ou carré. Orientation : droit ou penché.
3.2. La perception ordonnée :
La relation d’ordre est la faculté de pouvoir appréhender une hiérarchie sans ambiguïté:
une série ordonnée de valeurs relatives (densités de populations) pourra être utilement
représentée par des densités graphiques ordonnées (valeurs de gris du blanc au noir).
Cette propriété concerne la valeur et à moindre degrés la taille.
Je souligne qu’en cartographie la couleur n’est pas ordonnée. Sur quel critère visuel
pourrait-on dire que le vert précède le bleu et suit le rouge ? Si les longueurs d’ondes sont
la référence indispensable en colorimétrie pour définir et classer les couleurs, les longueurs
d’ondes n’ont aucune correspondance directe avec nos sensations psychosensorielles.
3.2. La perception quantitative :
Si elle permet d’établir un rapport numérique ou une pondération entre les catégories
d’une même composante (précipitation annuelle, nombre de touristes dans une ville).