Rappels Analyse
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Remarque. Quand on vous demande la parité d’une fonction f, on vous demande de déterminer si f est paire
ou impaire . . . ou ni l’un ni l’autre, ce qui est le cas général.
EXERCICE 1.
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c Laurent Garcin MPSI Lycée Saint-Exupéry
Attention ! Une fonction périodique ne possède jamais une unique période. Si T est une période de f, alors
les réels nT pour n ∈ N∗ en sont également. C’est pourquoi on ne parle jamais de « la » période de f mais
toujours d’une période de f.
➢ On dit que f est monotone (resp. strictement monotone) si f est croissante ou décroissante (resp.
strictement croissante ou strictement décroissante).
Remarque. On dit qu’une fonction f est croissante, décroissante ou monotone (resp. strictement croissante,
strictement décroissante, strictement monotone) sur un intervalle I si sa restriction à I est croissante, décroissante
ou monotone (resp. strictement croissante, strictement décroissante, strictement monotone).
Attention ! Une fonction peut n’être ni croissante ni décroissante. Par exemple, la fonction carrée n’est ni
croissante ni décroissante. Néanmoins elle est strictement décroissante sur R− et strictement croissante sur R+ .
Attention ! On ne peut rien dire a priori d’un produit de fonctions monotones. Néanmoins, le produit de
fonctions croissantes positives est une fonction croissante. Si l’une d’entre elles est strictement croissante et si
les autres sont strictement positives, leur produit est strictement croissant.
√
Exemple 1. La √ fonction x 7→ x2 + 1 est décroissante sur R− à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est croissante sur
[1, +∞[ donc x 7→ x2 + 1 est décroissante sur R− . √
La fonction
√ x 7→ x2 + 1 est croissante sur R+ à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est croissante sur [1, +∞[ donc
x 7→ x2 + 1 est croissante sur R+ .
EXERCICE 2. Croissant et involutif
Soit f : R → R une application croissante telle que f ◦ f = IdR . Prouver que f = IdR .
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Attention ! La réciproque est fausse en général à moins que l’on ne suppose f continue.
Remarque. On dit que f est majorée (resp. minorée, bornée) sur une partie B de A si sa restriction à B est
majorée (resp. minorée, bornée).
EXERCICE 3.
Prouver que la somme de deux fonctions bornées sur A est une fonction bornée sur A.
∀x ∈ A, m 6 f(x) 6 M
Cette caractérisation du caractère borné de f fait intervenir deux réels m et M. En pratique, on utilise plutôt la
caractérisation suivante qui ne fait intervenir qu’un réel :
f est bornée sur A si et seulement si il existe un réel M tel que
∀x ∈ A, |f(x)| 6 M
EXERCICE 4.
Prouver que le produit de deux fonctions bornées sur A est une fonction bornée sur A.
2 Limites
2.1 Définition
On ne fera appel pour l’instant qu’à une idée intuitive de la notion de limite. La définition rigoureuse sera donnée
plus tard dans l’année. Il s’agit pour l’instant d’acquérir des automatismes dans le calul pratique des limites.
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Remarque. a et l peuvent éventuellement désigner +∞ ou −∞. Dans ce cas, « proche de +∞ (resp. −∞) » doit
être compris dans le sens de « grand positivement (resp. négativement) ».
Les fonctions f1 et f2 admettent 1 pour limite en 0 mais la fonction f3 n’admet pas de limite en 0.
ex ln x sin x
lim = +∞ lim =0 lim =1
x→+∞ x x→+∞ x x→0 x
2.4 En pratique
Mise en facteur du terme prépondérant
EXERCICE 5.
√
Déterminer la limite en +∞ de x 7→ x2 + 2x − x.
Encadrement
EXERCICE 6.
E(x)
Déterminer lim .
x→+∞ x
Polynômes
Fractions rationnelles
On appelle fraction rationnelle un quotient de polynômes.
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Attention ! La proposition précédente n’est valable que pour des limites A L’INFINI !
3 Continuité
3.1 Continuité en un point
Remarque. Pour qu’une fonction soit continue en a, il faut déjà qu’elle soit définie en a.
Remarque. Par définition de la limite, la limite de f en a est alors finie et vaut tout simplement f(a).
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y = f(x)
J f(a)
Toutes les fonctions usuelles sont continues sur leur ensemble de définition.
Attention ! On ne se contentera pas du baratin habituel :« f est continue comme somme, produit et composée
de fonctions continues ».
√
Exemple√1. La fonction x 7→ x2 + 1 est continue sur R à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est continue sur [1, +∞[
donc x 7→ x2 + 1 est continue sur R.
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Remarque. Si de plus, f est strictement monotone, f prend une unique fois chaque valeur entre f(a) et f(b)
puisque f est alors injective.
Voici une autre manière de formuler cette remarque.
EXERCICE 7.
R −→ R
Soit f : . Déterminer f(R+ ) et f−1 (R+ ).
x 7−→ x3 − x
4 Dérivabilité
4.1 Taux de variation et dérivée
Interprétation géométrique
τa f(x) est la pente de la sécante passant par les ponts d’abscisse a et x. Quand x tend vers a, la sécante
tend vers la tangente au point d’abscisse a. f ′ (a) est donc la pente de la tangente.
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Interprétation cinématique
Si f(t) représente la position d’un point mobile sur un axe, alors τa f(t) est la vitesse moyenne entre le temps
a et le temps t. f ′ (a) est alors la vitesse instantanée au temps a.
Méthode
Pour calculer un nombre dérivé, on peut faire appel aux théorèmes de dérivabilité d’une somme, d’un produit,
etc. . . donnés dans la section suivante. Il peut cependant arriver que ces théorèmes ne soient pas suffisants.
f(x) − f(a)
On revient alors à la définition et on calcule la limite éventuelle lim . Remarquons que, grâce au
x→a x−a
f(a + h) − f(a)
changement de variable x = a + h, il est équivalent de considérer lim .
h→0 h
Théorème 4.4
La dérivabilité implique la continuité.
√
Attention ! La réciproque est généralement fausse. Considérer la fonction x 7→ x.
Attention ! On ne se contentera pas du baratin habituel : »f est dérivable comme somme, produit et
composée de fonctions dérivables ».
√
Exemple 1. La√fonction x 7→ x2 + 1 est dérivable sur R à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est dérivable sur
[1, +∞[ donc x 7→ x2 + 1 est dérivable sur R.
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Exemple 2. La fonction exp est dérivable sur R et induit une bijection de R sur R∗+ de bijection réciproque la
fonction ln. De plus, la dérivée de la fonction exp ne s’annule pas sur R : on en déduit que ln est dérivable sur R∗+
et que, pour x ∈ R∗+ :
1 1
ln ′ (x) = ′
=
exp (ln x) x
y = f(x) y=x
f−1 (x)
f−1 (x) x
Attention ! f strictement croissante ou décroissante sur I n’implique pas f ′ > 0 et f ′ < 0. Considérer la
fonction x 7→ x3 .
Il est essentiel que I soit un intervalle. La fonction inverse admet une dérivée strictement négative sur R∗ mais
n’est pas strictement décroissante sur R∗ . Elle l’est sur R∗+ et sur R∗− . Nuance !
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Définition 4.7
Remarque. On dit aussi qu’un point d’inflexion est un point où la courbe change de concavité.
Proposition 4.8
Si f est de classe C 2 , le graphe de f admet un point d’inflexion au point d’abscisse a si et seulement si f ′′
s’annule en a en changeant de signe.
5 Etude de fonctions
5.1 Ensemble de définition
On recherche tout simplement la partie de R sur laquelle f est définie.
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5.3 Variations
De manière générale, on calcule la dérivée de f et on utilise le signe de f ′ pour en déduire le sens de variation
de f.
Remarque. On peut également exprimer f sous la forme d’une composée de fonctions dont on connaît le sens de
variation.
Attention ! On n’oublie pas de vérifier que les limites sont cohérentes avec les variations. Il est par exemple
impossible d’avoir une fonction f croissante sur ]a, b[ avec lim f = +∞ ou lim f = −∞.
a+ −b
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a l
f(x)
Remarque. Pour se rappeler la direction de la branche parabolique lorsque tend vers 0 ou l’infini, il suffit
x
d’avoir en tête les deux exemples types suivants.
➢ La courbe représentative de la fonction carrée f : x → x2 est une parabole d’axe (Oy) et dans ce cas,
f(x)
−→ ±∞
x x→±∞
√
➢ La courbe représentative de la fonction racine carrée f : x → x est une demie-parabole d’axe (Ox) et dans ce
cas,
f(x)
−→ 0
x x→+∞
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