Rappels Analyse

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c Laurent Garcin MPSI Lycée Saint-Exupéry

R APPELS D ’ ANALYSE ET COMPLÉMENTS


On ne travaillera dans ce chapitre que sur des fonctions réelles d’une variable réelle, c’est-à-dire des fonctions
de R dans R.

1 Vocabulaire usuel relatif aux fonctions de R dans R


Dans toute cette section, A désigne une partie de R.

1.1 Fonctions paires et impaires

Définition 1.1 (Fonctions paires et impaires)


Soit f : A → R une fonction.
➢ On dit que f est paire si :
1. A est symérique par rapport à 0 i.e. ∀x ∈ A, −x ∈ A ;
2. ∀x ∈ A, f(−x) = f(x).
➢ On dit que f est impaire si :
1. A est symérique par rapport à 0 i.e. ∀x ∈ A, −x ∈ A ;
2. ∀x ∈ A, f(−x) = −f(x).

 Attention ! Une fonction peut n’être ni paire ni impaire !

Remarque. Quand on vous demande la parité d’une fonction f, on vous demande de déterminer si f est paire
ou impaire . . . ou ni l’un ni l’autre, ce qui est le cas général.

Proposition 1.2 (Parité et graphe)


➢ Le graphe d’une fonction paire est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées.
➢ Le graphe d’une fonction impaire est symétrique par rapport à l’origine.

EXERCICE 1.

Que peut-on dire de la parité de la dérivée d’une fonction paire ou impaire ?

1.2 Fonctions périodiques

Définition 1.3 (Fonctions périodiques)


Soient f : A → R une fonction et T > 0. On dit que la fonction f est T -périodique ou périodique de période
T si :
1. ∀x ∈ A, x + T ∈ A ;
2. ∀x ∈ A, f(x + T ) = f(x).
Le réel T est alors appelé une période de T .

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 Attention ! Une fonction périodique ne possède jamais une unique période. Si T est une période de f, alors
les réels nT pour n ∈ N∗ en sont également. C’est pourquoi on ne parle jamais de « la » période de f mais
toujours d’une période de f.

1.3 Fonctions monotones

Définition 1.4 (Fonctions monotones)


Soit f : A → R une fonction.
➢ On dit que f est croissante (resp. décroissante) si :

∀x, y ∈ A, x 6 y ⇒ f(x) 6 f(y) (resp. f(x) > f(y))

➢ On dit que f est strictement croissante (resp. strictement décroissante) si :

∀x, y ∈ A, x < y ⇒ f(x) < f(y) (resp. f(x) > f(y))

➢ On dit que f est monotone (resp. strictement monotone) si f est croissante ou décroissante (resp.
strictement croissante ou strictement décroissante).

Remarque. On dit qu’une fonction f est croissante, décroissante ou monotone (resp. strictement croissante,
strictement décroissante, strictement monotone) sur un intervalle I si sa restriction à I est croissante, décroissante
ou monotone (resp. strictement croissante, strictement décroissante, strictement monotone).

 Attention ! Une fonction peut n’être ni croissante ni décroissante. Par exemple, la fonction carrée n’est ni
croissante ni décroissante. Néanmoins elle est strictement décroissante sur R− et strictement croissante sur R+ .

Proposition 1.5 (Somme de fonctions croissantes)


Une somme de fonctions croissantes (resp. décroissantes) sur un intervalle I est une fonction croissante (resp.
décroissante) sur I.
Si l’une des fonctions est strictement croissante (resp. décroissante), alors la somme est strictement croissante
(resp. décroissante).

 Attention ! On ne peut rien dire a priori d’un produit de fonctions monotones. Néanmoins, le produit de
fonctions croissantes positives est une fonction croissante. Si l’une d’entre elles est strictement croissante et si
les autres sont strictement positives, leur produit est strictement croissant.

Proposition 1.6 (Monotonie et composition)


Soit f une fonction (strictement) monotone sur un intervalle I et g une fonction (strictement) monotone sur un
intervalle J. On suppose f(I) ⊂ J. Alors g ◦ f est (strictement) monotone sur I.
Si f et g ont même sens de variation, alors g◦f est (strictement) croissante, sinon g◦f est (strictement) décroissante.


Exemple 1. La √ fonction x 7→ x2 + 1 est décroissante sur R− à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est croissante sur
[1, +∞[ donc x 7→ x2 + 1 est décroissante sur R− . √
La fonction
√ x 7→ x2 + 1 est croissante sur R+ à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est croissante sur [1, +∞[ donc
x 7→ x2 + 1 est croissante sur R+ .
EXERCICE 2. Croissant et involutif

Soit f : R → R une application croissante telle que f ◦ f = IdR . Prouver que f = IdR .

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Proposition 1.7 (Stricte monotonie et injectivité)


Si f est strictement monotone sur un intervalle I, alors elle est injective sur I.

 Attention ! La réciproque est fausse en général à moins que l’on ne suppose f continue.

1.4 Fonctions majorées, minorées, bornées

Définition 1.8 (Fonctions majorées, minorées, bornées)


Soit f : A → R une fonction. On dit que f est majorée (resp. minorée) s’il existe un réel M (resp. un réel m) tel
que
∀x ∈ A, f(x) 6 M (resp. f(x) > m)
On dit que f est bornée si elle est majorée et minorée.

Remarque. On dit que f est majorée (resp. minorée, bornée) sur une partie B de A si sa restriction à B est
majorée (resp. minorée, bornée).
EXERCICE 3.

Prouver que la somme de deux fonctions bornées sur A est une fonction bornée sur A.

Méthode Caractérisation du caractère borné


On sait qu’une fonction est bornée sur A si et seulement si il existe deux réels m et M tels que

∀x ∈ A, m 6 f(x) 6 M

Cette caractérisation du caractère borné de f fait intervenir deux réels m et M. En pratique, on utilise plutôt la
caractérisation suivante qui ne fait intervenir qu’un réel :
f est bornée sur A si et seulement si il existe un réel M tel que

∀x ∈ A, |f(x)| 6 M

EXERCICE 4.

Prouver que le produit de deux fonctions bornées sur A est une fonction bornée sur A.

2 Limites
2.1 Définition
On ne fera appel pour l’instant qu’à une idée intuitive de la notion de limite. La définition rigoureuse sera donnée
plus tard dans l’année. Il s’agit pour l’instant d’acquérir des automatismes dans le calul pratique des limites.

Définition 2.1 (Limite)


Soit f une fonction de R dans R et a un élément de l’ensemble de définition de f ou une de ses bornes. On dit
qu’une fonction f admet une limite l en a si on peut rendre f(x) « suffisamment proche » de l quitte à choisir x
« suffisamment proche de a.

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Remarque. a et l peuvent éventuellement désigner +∞ ou −∞. Dans ce cas, « proche de +∞ (resp. −∞) » doit
être compris dans le sens de « grand positivement (resp. négativement) ».

 Attention ! Subtile nuance Définissons les trois fonctions suivantes :


 
 ∗ 
 R −→  R 
 R −→ R
R −→ R  
 sin x  sin x
f1 : sin x f2 : si x 6= 0 f3 : si x 6= 0
x 7−→ 
 x −
7 → x 
 x −
7 → x
x  1 si x = 0  2 si x = 0

Les fonctions f1 et f2 admettent 1 pour limite en 0 mais la fonction f3 n’admet pas de limite en 0.

2.2 Opérations sur les limites


Se reporter à son cours de lycée pour les résultats sur la limite d’une somme, d’un produit, d’un inverse, d’un
quotient ainsi que sur les formes indéterminées.

 Attention ! « 1∞ » est également une forme indéterminée.

2.3 Limites usuelles

ex ln x sin x
lim = +∞ lim =0 lim =1
x→+∞ x x→+∞ x x→0 x

2.4 En pratique
Mise en facteur du terme prépondérant

EXERCICE 5.

Déterminer la limite en +∞ de x 7→ x2 + 2x − x.

Encadrement

EXERCICE 6.

E(x)
Déterminer lim .
x→+∞ x

Polynômes

Méthode Limite d’un polynôme à l’infini


La limite d’un polynôme à l’infini est égale à la limite de son terme de plus haut degré.

lim an xn + an−1 xn−1 + · · · + a0 = lim an xn


x→±∞ x→±∞

Fractions rationnelles
On appelle fraction rationnelle un quotient de polynômes.

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Proposition 2.2 (Limite à l’infini d’une fraction rationnelle)


Soient P et Q deux polynômes. On a trois possibilités de limites à l’infini suivant les degrés de P et Q.
P(x)
➢ Si deg P < deg Q, alors lim = 0.
x→±∞Q(x)
P(x)
➢ Si deg P > deg Q, alors lim = ±∞. Le signe de la limite dépend des signes des coefficients
x→±∞ Q(x)
dominants de P et Q.
P(x) a
➢ Si deg P = deg Q, alors lim = , où a et b sont les coefficients dominants respectifs de P et Q.
x→±∞ Q(x) b

 Attention ! La proposition précédente n’est valable que pour des limites A L’INFINI !

Méthode Limite à l’infini d’une fraction rationnelle


On peut également retenir la proposition précédente de la manière suivante : pour déterminer la limite à l’infini
d’une fraction rationnelle, il suffit de remplacer le numérateur et le dénominateur par leur terme de plus haut
degré.
an xn + an−1 xn−1 + · · · + a0 a n xn
lim p p−1
= lim
x→±∞ bp x + bp−1 x + · · · + b0 x→±∞ bp xp

3 Continuité
3.1 Continuité en un point

Définition 3.1 (Continuité en un point)


Soit f une fonction de R dans R et a appartenant à l’ensemble de définition de f. On dit que f est continue en
a si f admet une limite finie en a.

Remarque. Pour qu’une fonction soit continue en a, il faut déjà qu’elle soit définie en a.

Remarque. Par définition de la limite, la limite de f en a est alors finie et vaut tout simplement f(a).

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y = f(x)
J f(a)

La fonction f est continue en a si, pour


que f(x) soit suffisamment proche de
f(a) (par exemple, dans l’intervalle J
représenté sur la figure), il suffit de
a
prendre x suffisamment proche de a
(par exemple, dans l’intervalle I repré-
senté sur la figure) I

3.2 Continuité sur un intervalle

Définition 3.2 (Continuité sur un intervalle)


Soit f une fonction définie sur un intervalle I. On dit que f est continue sur l’intervalle I si f est continue en
tout point de I.

Toutes les fonctions usuelles sont continues sur leur ensemble de définition.

3.3 Opérations et continuité


Se reporter à son cours de lycée pour les résultats sur la continuité d’une somme, d’un produit, d’un inverse,
d’un quotient.

 Attention ! On ne se contentera pas du baratin habituel :« f est continue comme somme, produit et composée
de fonctions continues ».

Exemple√1. La fonction x 7→ x2 + 1 est continue sur R à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est continue sur [1, +∞[
donc x 7→ x2 + 1 est continue sur R.

3.4 Théorèmes de continuité

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Théorème 3.3 (Théorème des valeurs intermédiaires)


Soient f : I → R continue et a, b ∈ I. Alors f prend toutes les valeurs entre f(a) et f(b). Autrement dit,
[f(a), f(b)] ⊂ f([a, b]) ou [f(b), f(a)] ⊂ f([a, b]) (suivant l’ordre de f(a) et f(b)).

Remarque. Si de plus, f est strictement monotone, f prend une unique fois chaque valeur entre f(a) et f(b)
puisque f est alors injective.
Voici une autre manière de formuler cette remarque.

Théorème 3.4 (Théorème de la bijection monotone)


Soit I = [a, b] un intervalle de R et f une fonction continue et strictement monotone sur l’intervalle I. Alors
f réalise une bijection de I sur f(I). De plus,
➢ si f est croissante, f(I) = [f(a), f(b)] ;
➢ si f est décroissante, f(I) = [f(b), f(a)].
On a des résultats analogues si I est un intervalle ouvert ou semi ouvert (a et b pouvant être égaux respectivements
à −∞ et +∞) avec éventuellement des limites. Par exemple, si f est une application continue et strictement
croissante sur I =]a, b], f réalise une bijection de I sur f(I) =] lim
+
f, f(b)].
a

EXERCICE 7.

R −→ R
Soit f : . Déterminer f(R+ ) et f−1 (R+ ).
x 7−→ x3 − x

4 Dérivabilité
4.1 Taux de variation et dérivée

Définition 4.1 (Taux de variation)


Soient
 f une fonction définie sur un intervalle I et a ∈ I. On appelle taux de variation de f en a la fonction
 I \ {a} −→ R
τa f f(x) − f(a) .
 x 7−→
x−a

Définition 4.2 (Dérivabilité et nombre dérivé)


Soient f une fonction définie sur un intervalle I et a ∈ I. On dit que f est dérivable en a si son taux de variation
en a admet une limite finie en a. Dans ce cas, on note cette limite f ′ (a) et on l’appelle nombre dérivé de f en
a ou, plus simplement, dérivée de f en a.

Interprétation géométrique
τa f(x) est la pente de la sécante passant par les ponts d’abscisse a et x. Quand x tend vers a, la sécante
tend vers la tangente au point d’abscisse a. f ′ (a) est donc la pente de la tangente.

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Rappel Equation de la tangente


L’équation de la tangente en a et y = f(a) + f ′ (a)(x − a).

Interprétation cinématique
Si f(t) représente la position d’un point mobile sur un axe, alors τa f(t) est la vitesse moyenne entre le temps
a et le temps t. f ′ (a) est alors la vitesse instantanée au temps a.

Méthode
Pour calculer un nombre dérivé, on peut faire appel aux théorèmes de dérivabilité d’une somme, d’un produit,
etc. . . donnés dans la section suivante. Il peut cependant arriver que ces théorèmes ne soient pas suffisants.
f(x) − f(a)
On revient alors à la définition et on calcule la limite éventuelle lim . Remarquons que, grâce au
x→a x−a
f(a + h) − f(a)
changement de variable x = a + h, il est équivalent de considérer lim .
h→0 h

Définition 4.3 (Dérivabilité sur un intervalle)


Soit f une fonction définie sur un intervalle I. On dit que f est dérivable sur l’intervalle I si f est dérivable en
tout point de I. L’application x 7→ f ′ (x) est appelée fonction dérivée de f ou, plus simplement, dérivée de f.

Théorème 4.4
La dérivabilité implique la continuité.


 Attention ! La réciproque est généralement fausse. Considérer la fonction x 7→ x.

4.2 Opérations et dérivée


Se reporter à son cours de terminale pour les résultats sur la dérivabilité et la dérivée d’une somme, d’un produit,
d’un inverse, d’un quotient.

 Attention ! On ne se contentera pas du baratin habituel : »f est dérivable comme somme, produit et
composée de fonctions dérivables ».

Exemple 1. La√fonction x 7→ x2 + 1 est dérivable sur R à valeurs dans [1, +∞[ et x 7→ x est dérivable sur
[1, +∞[ donc x 7→ x2 + 1 est dérivable sur R.

Théorème 4.5 (Dérivabilité de la bijection réciproque)


Soit f : I → J une application bijective de I sur J où I et J sont deux intervalles. Si f est dérivable sur I et si f ′
′ 1
ne s’annule pas sur I, alors f−1 est dérivable sur J et f−1 = ′ −1 .
f ◦f

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Exemple 2. La fonction exp est dérivable sur R et induit une bijection de R sur R∗+ de bijection réciproque la
fonction ln. De plus, la dérivée de la fonction exp ne s’annule pas sur R : on en déduit que ln est dérivable sur R∗+
et que, pour x ∈ R∗+ :
1 1
ln ′ (x) = ′
=
exp (ln x) x

y = f(x) y=x

La pente de la courbe représentative de x


f−1 en x est l’inverse de la pente de la
courbe représentative de f en f−1 (x).
y = f−1 (x)

f−1 (x)

f−1 (x) x

4.3 Dérivée et variations

Proposition 4.6 (Dérivée et variations)


Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. Alors f est croissante (resp. décroissante) si et seulement
si f ′ > 0 (resp. f ′ 6 0) sur I.
Si f ′ > 0 (resp. f ′ < 0) sur I, alors f est strictement croissante (resp. strictement décroissante) sur I.
Si f ′ > 0 (resp. f ′ 6 0) sur I et ne s’y annule qu’en un nombre fini de points, alors f est strictement croissante
(resp. strictement décroissante) sur I.

 Attention ! f strictement croissante ou décroissante sur I n’implique pas f ′ > 0 et f ′ < 0. Considérer la
fonction x 7→ x3 .
Il est essentiel que I soit un intervalle. La fonction inverse admet une dérivée strictement négative sur R∗ mais
n’est pas strictement décroissante sur R∗ . Elle l’est sur R∗+ et sur R∗− . Nuance !

Méthode Comparer deux fonctions


Pour montrer que f > g sur un intervalle I, on étudie les variations de f − g sur I.

Exemple 3. Montrer que ex > 1 + x pour tout x ∈ R.

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4.4 Points d’inflexion

Définition 4.7

On appelle point d’inflexion d’une courbe tout point où la courbe


traverse sa tangente.

Remarque. On dit aussi qu’un point d’inflexion est un point où la courbe change de concavité.

Proposition 4.8
Si f est de classe C 2 , le graphe de f admet un point d’inflexion au point d’abscisse a si et seulement si f ′′
s’annule en a en changeant de signe.

Exemple 4. Le graphe de x 7→ x3 admet un point d’inflexion en l’origine.

5 Etude de fonctions
5.1 Ensemble de définition
On recherche tout simplement la partie de R sur laquelle f est définie.

5.2 Restriction de l’intervalle d’étude


On essaie de tirer parti de certaines propriétés de la fonction f afin de restreindre l’intervalle d’étude.

Méthode Restriction de l’intervalle d’étude


➢ Si f est paire ou impaire, on n’étudie f que sur R+ . Le comportement de f sur R− est obtenu par symétrie.
➢ Si f est périodique
 de période T , on n’étudie f que sur un intervalle de longueur T , habituellement [0, T ]
T T
ou − , . C’est souvent le cas si f fait intervenir des fonctions trigonométriques. On obtient le com-
2 2
portement de f sur R par périodicité.
 
T
➢ Si f est paire ou impaire et périodique de période T , on étudie f sur l’intervalle 0, . On obtient le
2
comportement de f sur R par symétrie puis par périodicité.

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5.3 Variations
De manière générale, on calcule la dérivée de f et on utilise le signe de f ′ pour en déduire le sens de variation
de f.

Méthode Signe de la dérivée


Pour déterminer le signe de la dérivée ainsi que ses zéros, on FACTORISE la dérivée.

Remarque. On peut également exprimer f sous la forme d’une composée de fonctions dont on connaît le sens de
variation.

5.4 Limites aux bornes de l’ensemble de définition


On détermine les limites de f aux bornes de l’ensemble de définition. Si par exemple f est définie sur ] −
∞, a[∪]b, +∞, il s’agit de déterminer les limites de f en −∞, a− , b+ et +∞. On place ensuite les limites de f dans
le tableau de variations.

 Attention ! On n’oublie pas de vérifier que les limites sont cohérentes avec les variations. Il est par exemple
impossible d’avoir une fonction f croissante sur ]a, b[ avec lim f = +∞ ou lim f = −∞.
a+ −b

5.5 Tableau de variations


On regroupe les informations sur le sens de variation dans un tableau de variations.

5.6 Points d’inflexion


On calcule f ′′ et on détermine les points où f ′′ s’annule en changeant de signe.

5.7 Branches infinies


L’étude des branches infinies consiste à préciser l’allure de la courbe représentative Cf de f quand x ou f(x) tend
vers l’infini. On a plusieurs cas possibles.
➢ Limite infinie en un point a ∈ R
Cf admet la droite d’équation x = a comme asymptote verticale.
➢ Limite finie l à l’infini
Cf admet la droite d’équation y = l comme asymptote horizontale.
➢ Limite infinie à l’infini
f(x)
Dans ce cas, on calcule la limite l de quand x tend vers l’infini. On a à nouveau plusieurs cas possibles.
x
1. Si l = 0, alors Cf admet une branche parabolique de direction (Ox).
2. Si l = ±∞, alors Cf admet une branche parabolique de direction (Oy).
3. Si l ∈ R∗ , alors on calcule la limite c de f(x) − lx quand x tend vers l’infini. On a deux cas possibles.
(a) Si c = ±∞, alors Cf admet une branche parabolique de direction la droite d’équation y = lx.
(b) Si c ∈ R, alors Cf admet comme asymptote oblique la droite d’équation y = lx + c.

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Les 6 types de branches infinies

a l

Asymptote verticale Asymptote horizontale Asymptote oblique


d’équation x = a d’équation y = l d’équation y = ax + b

Branche parabolique Branche parabolique Branche parabolique


de direction (Oy) de direction (Ox) de direction y = ax

f(x)
Remarque. Pour se rappeler la direction de la branche parabolique lorsque tend vers 0 ou l’infini, il suffit
x
d’avoir en tête les deux exemples types suivants.
➢ La courbe représentative de la fonction carrée f : x → x2 est une parabole d’axe (Oy) et dans ce cas,

f(x)
−→ ±∞
x x→±∞

➢ La courbe représentative de la fonction racine carrée f : x → x est une demie-parabole d’axe (Ox) et dans ce
cas,
f(x)
−→ 0
x x→+∞

5.8 Tracé de la courbe


On place les asymptotes, les tangentes horizontales les points d’inflexion puis on trace le graphe. On complète
éventuellement le graphe par symétrie par rapport à (Ox) (cas f paire), par symétrie par rapport à O (cas f impaire),
et/ou par périodicité.

Exemple 1. Etude de fonction x 7→ x2 + x.
p
Exemple 2. Branches paraboliques de x 7→ 2|x| + |x| + 1.

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