FICHE 6 - LEXIQUE

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LE LEXIQUE @maitressealize

Le lexique

I. Définir le lexique
Lexique = ensemble des mots qui existent dans une langue. Impossible à fixer précisément.

Une langue est en perpétuelle transformation : s’enrichi de nouveaux mots alors que d’autres
tombent en désuétude et progressivement ne sont plus utilisés. FR : 100.000 mots ≠ pour environ
350.000 utilisations couvrant les différents sens. Donc elle comprend 350.000 mots se sens ≠.

NB : ≠ du langage = l’aptitude à communiquer, un produit acquis, social et culturel, un code


constitué d’un système de règles complexes, communes à une communauté linguistique : la
grammaire. La langue est formée de mots qui correspondent à une forme visuelle (le signifiant,
ex écriture « chat ») et à un contenu sémantique, le concept (le signifié : je visualise un chat).

• Lexicologie : discipline de la linguistique consacrée à l’étude des mots : nature, étymologie,


relations des mots entre eux. C’est l’étude du sens des unités qui constitue le lexique.
• Lexicographie : discipline qui consiste à compiler les mots, les classer, les définir, en donner
des exemples pour rendre compte de l’ensemble de leurs significations —> dictionnaire.

Un dictionnaire : ouvrage de référence contenant un ensemble de mots (unités lexicales)


d’une langue donnée. Les mots sont présentés par ordre alphabétique et déclinés selon certaines
caractéristiques : genre, étymologie, sens, prononciations, relations possibles (synonymie…).

II. Le vocabulaire
Vocabulaire = ensemble des mots employés ou connus par un individu.

Vocabulaire de base Vocabulaire actif et passif


La connaissance de 2.000 à 3.000 mots est • Vocabulaire actif = certains nombres de
nécessaire pour répondre aux nécessités de la vie mots utilisés spontanément à l’oral ou
courante. Personnes cultivées : 25.000 à 35.000 à l’écrit.
mots. La moyenne des Français : 8.000 à 10.000 • Vocabulaire passif = connaissance de la
mots, et chacun utilisera chaque jour entre 300 et signification d’un certain nombre de
3.000 mots. Fin primaire : environ 6.000 mots. mots en contexte qu’il n’utilise pas.

Le lexique concerne les unités de la langue : le vocabulaire les unités de parole. Bien que
lexique et vocabulaire ont des significations ≠, ils sont souvent considérés comme synonymes,
notamment quand il s’agit d’un lexique de spécialité (vocabulaire/lexique de navigation).
Pourtant le lexique est réservé à la langue, et le vocabulaire au discours.
III. Les mots
Mot = signe caractérisé par son signifiant et son signifié. Signifiant = réalité sonore et
graphique à l’écrit ; signifié = signification, aspect sémantique.

On définit le « mot graphique » = isolé par deux blancs dans un texte, pouvant être divisés en :
• Mots pleins ou lexicaux : renvoient à une réalité, un référent (ex : bureau, montagne, lac)
• Mots-outils ou grammaticaux : n’évoquent pas une réalité : préposi°, articles, conjonct°.

Connaître un mot, c’est en avoir une représentation :


• Phonologique : pouvoir l’identifier à l’oral, le prononcer correctement.
• Morphologique : pouvoir le lire et l’orthographier.
• Sémantique : pouvoir le définir, le réemployer en contexte, à l’oral et à l’écrit.

IV. La morphologie lexicale et la sémantique lexicale


• Morphologie lexicale = l’axe de la forme des mots et du lien entre forme et sens.
• Sémantique lexicale = l’axe du sens des mots en soi et en relation les uns avec les autres.
@maitressealize
La morphologie lexicale : la formation des mots

I. Qu’est-ce qu’un mot ?


Mot = toute entité séparé par des blancs graphiques et appartenant à l’une des classes de mots.

Cette définition doit être complétée d’un point de vue lexicologie.


Sémantique et cohésion interne : Configuration graphique :
Sens propre, ses constituants ne sont pas Le mot est un ensemble graphique constitué d’une
modifiables. Ex : verbe « recommencer » ou plusieurs unités lexicales (ex : « jupe » est un
peut être décomposé de 2 façons, en 8 mot graphique et une unité lexicale ; « porte-
phonogrammes : r-e-c-o-mm-en-c-er, ou carte » est une unité lexicale composée de 2 mots
en trois morphogrammes : re-commenc-er graphiques reliés ; « portemanteau » est un mot
constituant le préfixe de répétition, le graphique composé de 2 unités lexicales soudées ;
radical indiquant une action et le suffixe « pomme de terre » est une unité lexicale composée
propre aux verbes du 1er groupe. de 3 mots graphiques, rien insérer entre les blancs).

II. Les principaux procédés de formation des mots


1. La dérivation

Dérivation = affixe(s) + base, consiste à former un mot à partir d’un morphème lexical (= la
base, le radical) auquel s’adjoignent un ou plusieurs affixes : les préfixes (devant la base) et
les suffixes (derrière la base). Certains mots sont constitués de préfixes et suffixes.

Concerne environ 80% des mots. Les affixes apportent une info° supplémentaire, ils peuvent se
combiner sur le même radical, peuvent changer de forme, et fonctionnement différemment.
Ex : « triangle » = préfixe + base -> tri (trois) + angle ; « pauvrette » = base + suffixe -> pauvre +
ette ; « maladroitement » = préfixe + base + suffixe -> mal + adroite + ment.

Pour analyser les mots dérivés, il convient d’indiquer la nature du radical et d’identifier les
affixes et leurs sens (ex: amoral -> a (suffixe marquant l’absence) + moral (nom) = adj.)

• Les affixes ne peuvent pas fonctionner seuls : que pour former de mots dérivés.
• Les affixes peuvent changer de forme (ex : dé- / dés- : dérégler, déshabiller ; in- / im- /
ir- / il- : inconscient, immoral, irresponsable, illicite ; ité- / été- : facilité, habileté ).

La préfixation
• Le préfixe porte un sens : il joue un rôle sémantique (≠ mots composés par ex malhabile)
• Permet de créer un mot appartenant à la même nature grammaticale (adroit/maladroit).
Ce n’est pas forcément le cas pour la suffixation.
La suffixation
• Détermine généralement une nature grammaticale (ex « porter », er = verbe).
• Peut aussi apporter une nuance sémantique (ex « maisonnette », ette = petite).
• Son ajout peut faire changer la nature grammaticale d’un mot, ≠ du préfixe (ex « manger
(verbe) -> mangeable (adj), « cloture » (nom) -> clôturer (verbe)).
Il existe ≠ suffixes :
• Suffixes nominaux : permettent de créer un mot appartenant à la classe des noms : -té
indique une qualité (bonté, propreté), -ier indique un métier ou une activité (postier,
infirmier), -tion, -age ou -ade une activité (démolition, chantage, bousculade), -et et -ette
une valeur diminutive (garçonnet, maisonnette) : c’est la nominalisation.
• Suffixes d’adjectifs : permettent de créer un mot appartenant à la classe des adjectifs :
-able, -ible, -uble indiquent une possibilité (lavable, constructible, soluble), -âtre, -asse une
valeur péjorative (verdâtre, blondasse) : c’est l’adjectivation.
• Suffixes de verbes : permettent de créer un mot appartenant à la classe des verbes : -er
forme des verbes du 1er groupe (récolter), et permet de créer des onomatopés (atchoumer)
• Suffixes d’adverbes : permet de créer un mot appartenant à la classe des adverbes :
-emment indique la manière (gentiment, bruyamment) : c’est l’adverbialisation.
2. La dérivation impropre et la composition

La dérivation impropre
• Donne aux mots déjà existants un emploi ou une fonction nouvelle, sans modification de
forme (être = verbe -> un être = nom ; haute = adj, verrière = nom —> la Haute-Verrière =
nom propre ; Eugène Poubelle = nom propre —> poubelle = nom commun).
• Le terme dérivé prend les caractéristiques de la nouvelle nature grammaticale et en a les
mêmes fonctions possibles (le coucher s’effectua à 21h —> nom commun).

La conversion
Consiste à changer la nature grammaticale d’un mot sans en modifier la forme. Pour
analyser ce mot, il convient de signaler la nature originelle et sa nature finale :
• Du verbe au nom : ex le dire, le lire, l’écrire.
• De l’adjectif au nom : ex l’ordinateur portable -> le portable, le vrai, le faux.
• Du nom à l’adjectif : ex marron, rose, orange.
• Du nom propre au nom commun : ex la poubelle, le frigidaire.
On distingue la nominalisation (le jour se lève —> la levée du jour) , l’adjectivisation (la
fraîcheur —> frais) et l’adverbialisation (chaud —> chaudement).

La composition
• La formation de mots à partir d’unité lexicales autonomes. Elle peut se rencontrer avec
ou sans tiret (ex : un portefeuille, un sans-abri, une grand-mère).
• Un mot composé comporte des éléments solidaires entre eux qui rendent impossible
toute substitution, sauf à en changer le sens (ex : un portefeuille, un portemonnaie).
3. La néologie

Néologie = consiste à créer de nouveaux mots (néologisme) ex nihilo ou à partir d’un mot
étranger, avec maintien ou non du sens initiale. Il s’agit de créations lexicales.

L’abréviation ou troncation
Il s’agit de la réduction d’un mot :
• Par aphérèse : suppression du début du mot, dans ce cas il y a création d’un nouveau
signifiant mais pas d’un nouveau signifié, sens (autocar -> car, problème -> blème).
• Par apocope : suppression de la fin du mot (télévision -> télé, professeur -> prof, fac…).

La siglaison
• Il s’agit de réunir les initiales de plusieurs mots fonctionnant comme un bloc, ou de
réunir les syllabes initiales de ces mots (RATP, SNCF, RER…).
• On peut y associer les acronymes qui sont prononçables comme un mot (REP, INSPE, SMIC)
• Des sigles sont considérés comme des mots simples (société du papier linge -> sopalin)
Les sigles peuvent ensuite servir à former des drivés (smicard, zadiste, debriefing…).

Les mots-valises
Association de deux unités qui s’emboîtent partiellement l’une dans l’autre. Forme de
troncation. Le terme nouveau créé conserve un segment commun aux deux unités. Ex : « le
photocopiage » = photocopie + copiage ; « le franglais » = français + anglais ; « un héliport »
= hélicoptère + aéroport ; « le phubbing/snubbing » de snober en étant sur son téléphone.
@maitressealize
L’étymologie et les familles de mots

Les mots de la langue ont ≠ origines :


• Ils peuvent venir de langues anciennes (peuple) et subir une évolution de leur sens (tête)…
• Il peuvent être construits à partir d’un radical (surpopulation).
• Ils peuvent être composés de ≠ éléments provenant d’autres langues (photographie).

I. Les mots hérités de la langue « mère »


1. L’étymologie

Étymologie = étudie précisément l’origine des mots ainsi que leur évolution.

80% des mots du français proviennent du latin, et dans une moindre mesure du grec et du
gaulois. Au fil du temps, les mots ont subi une évolution phonétique et phonologique.

Étymon = le mot source à l’origine d’un mot. Ex : peuple —> populus (latin), poblo (IXème),
pueple, pople (XIème), peuple (XVème), populus est l’étymon du mot peuple.

Il arrive que deux mots ≠ soient issus du même étymon latin : un même terme peut évoluer
de 2 façons ≠ et donnent naissance à 2 mots ≠. On parle de doublet : un doublet populaire
(issu du latin populaire) et un doublet savant (apparu ultérieurement par emprunt).

Forge (mot populaire) Nager (mot populaire)


Ex : « Frabrica » Fabrique (mot savant) ; « Navigare » Naviguer (mot savant)

L’étymologie est souvent complexe, comme le montrent les exemples ci-après :


• Le mot « tête » est issu du latin classique testa qui a donné en ancien français teste. A
l’origine ce mot a pour sens « coquille, carapace » et par extension tout objet en terre
cuite « pot, cruche, amphore ». En bas latin, par plaisanterie « il n’a pas grand chose dans
le carafon » : testa a pris le sens de « tête, crane ». Tête a donc remplacé le latin « chef »
issu du latin « caput » qui signifiait tête, il ne reste plus que l’expression « couvre-chef ».
• Le mot « chaleur » est issu du latin calor (calorie). Ce mot est à l’origine de calidus (chaud,
chaudière, chaleur) et calefare (chauffer, chauffage). En grec, chaleur se dit thermos qui a
donné les mots thermes, thermostat, thermomètre.

2. Les familles de mots ou familles dérivationnelles

Les familles de mots = rassemble les mots formés à partir d’un même radical ou base (qui
provient de l’étymon). C’est la combinaison d’une base et de ses affixes. Forme et sens étroits.

Ex : mer- —> amerrir, marin, maritime ; pein- —> peinture, peindre, peintre, peinte ; pomp- —>
pompe, pompier, pompage ; cri- —> crier, cri, criard.
Certaines familles rassemblent des mots appartenant à ≠ classes grammaticales. Ex : famille
de « terre » : noms communs —> terrain, terrasse, enterrement ; adjectifs —> terrestre,
terrien ; verbes —> atterrir, déterrer, enterrer.

Présentation sous
forme de liste ou
sous forme de
tableaux : met en
évidence les affixes.

Remarque : connaître l’étymologie et la famille d’un mot aide à en déduire son sens voir
son orthographe. Ex : « Méditerranée » : media (milieu), et terra (terre) = née au milieu des
terres ; « Jardin » s’écrit avec un i entendu dans jardiner ; « Galop » avec un p car galoper ;
« Tricot » avec un t comme tricoter ; « Pommier » prend deux m comme pomme.

II. La composition savante


Composition savante = certains mots du lexique sont composés de l’assemblage de ≠ éléments,
empruntés au latin ou au grec.

Ex : « Plurilingue » : pluri
(plusieurs) + lingua (langue) ;
« Carnivore » : carni (chair) +
vorace (dévorer).
Voyelle de transition entre les
unités assemblées :
• -i- pour les unités latine
(agricole, omnivore, viticole)
• -o- pour les unité grecque
(biographie, géologie…).

Forme : affixe + affixe : les unités


assemblées n’ont pas d’autonomie
(philo-sophe…).

Composition hybride : emprunte des éléments à ≠ langues (génocide : genos = grec, cide = latin).

III. Les mots empruntés à d’autres langues


• Le français a aussi emprunté des mots aux Gaulois, aux Francs et aux Wisigoths. De même,
des mots sont empruntés à des langues étrangères : anglais, italien, francique et l’arabe.
• Depuis le XXème, de nombreux mots anglais ont été intégrés selon des mécanismes ≠.
Conservation du mot dans sa forme d’origine : parking, weekend, football, toast ;
modification de la prononciation et/ou de l’orthographe : bull-dog —> bouledogue ; calque
d’une unité ou d’une expression : sky-scraper —> gratte-ciel.
@maitressealize
Sémantique lexicale : sens et forme

I. Classer les unités lexicales


Le champ lexical : *

Ensemble de mots qui se rapportent à une même notion, une même idée, un même thème,
qu’ils appartiennent ou non à la même famille. Ex : champ lexical de la mer : marée, maritime,
bateau… On parle de réseau lexical, auxquels on ajoute les mots qui peuvent évoquer ce thème.
Ex : champ lexical de mariage : mariés, alliance, cérémonie… on peut ingérer fleurs, blanc…

Le champ sémantique :
Il renvoie aux différentes acceptions (ou sens) de cette unité, il est donné par le dictionnaire.
• La polysémie : un même mot peut avoir ≠ sens. Un seul sens : monosémique, plusieurs :
polysémique. Ex : Volume —> sonore, idée de quantité, de tome ou d’unité de mesure.
• Le sens propre et figuré : sens propre = acceptation première, concrète ; sens figuré =
acception souvent imagée, apparaît dans un contexte ≠ (Ex : un cafard ≠ J’ai le cafard).
• La dénotation et la connotation : dénotation = sens précis d’un mot tel qu’il apparaît
dans le dictionnaire ; connotation = représentation attachée à un mot ou à une expression,
sens subjectif (ex: colombe = oiseau, mais aussi connote la paix).

II. Les relations entre les mots


Les relations formelles Les relations sémantiques

• Les homophones : mots qui se prononcent • Les synonymes : mots dont le sens
de la même manière mais s’écrivent apparaît comme identique. Ex : ravi,
différemment. Ex : ver, verre, vert, vair…. heureux, joyeux… Ils appartiennent à la
• Les homographes : mots qui s’écrivent de même classe grammaticale. Attention :
la même manière mais se prononcent ≠. Ex: Des mots de sens proches ne sont pas tjrs
fils (pluriel de fil de tissus) et fils (enfant interchangeable selon le contexte. Ex :
de) ; pub (publicité) et pub (bar irlandais). Je vais voir (≠ regarder) le médecin.
• Les antonymes : mots de sens contraire.
• Les homonymes : mots ayant un sens ≠
Très fréquent chez les adj (froid/chaud,
mais qui se prononcent et s’écrivent de la
facile/difficile), les verbes (commencer/
même façon. Au sens large : même si leur
finir, faire/défaire) ou adverbes (bien/
orthographe diffère. Ex : louer (louange /
mal, beaucoup/peu) et bcp + rare pour
location) ; pêche (fruit/à la ligne).
les noms, sauf abstrait (joie/tristesse).
• Les paronymes : mots de sens ≠ ayant une
• Les hyperonymes : mots qui désignent un
prononciation proche, peut provoquer des
terme générique incluant des termes plus
confusions. Ex : collision/collusion ; *
spécifiques appelés hyponymes (terme
proposition/préposition ; atten°/inten°
générique « fleur » = tulipe, rose, marg…)
@maitressealize
Sémantique lexicale : les figures de style

Figure de style = procédé littéraire qui permet de s’écarter de la formulation simple et banale
pour dire les choses autrement. Elle permet de mettre en relief certaines parties d’un discours,
en lui apportant un style ou une expressivité particulière. Il en existe +2000.

I. Les figures de mots


1. Les figures liées à la sonorité des mots

L’ASSONANCE L’ALLITERATION
Consiste en la répétition de sons vocaliques Répétition de consonnes, le son a une
identiques. Ex : « Je fais souvent ce rêve ressemblance avec la réalité = harmonie
étrange et pénétrant » : en [e] et [a]. imitative. Ex : Qui sont ses serpents qui sifflent

Remarque : cette proximité sonore se retrouve dans les proverbes, qui associent des mots à la
prononciation presque identique = paronomase. Ex : Qui vole un œuf vole un boeuf.
2. Les figures liées au sens des mots
LA COMPARAISON LA MÉTAPHORE
Indique un rapport de ressemblance, de Établit un rapprochement entre deux termes
similitude entre 2 termes : le comparant et (un comparé et un comparant) sur la base de
le comparé, de façon explicite souvent par pptés communes, sans unité linguistique. Ex :
le biais d’un terme grammatical. Ex : doux une chevelure d’or, un visage d’ange…
comme un agneau, rapide comme l’éclair.
Métaphore filée : se poursuit dans un texte à
L’ALLÉGORIE travers ≠ expressions. Ex : « L’empereur »
Permet d’évoquer une notion abstraite de désigné dans un même texte comme : arbre,
façon concrète. Ex : Marianne = République, géant, bûcheron, chêne vivant, ses branches…
la faucheuse = la mort, la balance = justice. NB : La personnification est une figure de
LA PÉRIPHRASE style qui attribue à un objet ou à un animal
Remplace un mot par une expression plus les propriétés humaines car ressemblances.
développée : permet d’éviter les répétitions, Ex : Les arbres dansaient dans le vent
donner des précisions ou insister sur une LA SYNECDOQUE
caractéristiques (Paris = la ville lumière).
Cas de métonymie qui rapproche 2 termes sur
la base de leur rapport d’inclusion. Ex : une
LA MÉTONYMIE
voile noire = un bateau, les cornes = chèvres.
Remplace un terme par un autre : entre le
contenant et le contenu (boire un verre, L’ANTONOMASE
finir son assiette) ou entre la couleur et la Cas de métonymie, remplace un nom propre
matière (les cuivres = instruments fabriqués par un nom commun et inversement. Ex :
en cuivre, un verre de blanc/de rouge…). Eugène Poubelle, un Picasso —> tableau.
3. Les figures liées aux constructions

L’ANAPHORE L’INVERSION
Figure de répétition : consiste à répéter en Il s’agit d’inverser les éléments de la phrase
début de vers, de phrase ou de paragraphes par rapport à leur ordre prototypique. Ex :
un même mot ou groupe de mots, effet de « Et au milieu coule une rivière » (inversion
renforcement. Permet de dynamiser un texte sujet/verbe), « Contre nous de la tyrannie,
et participe à sa cohérence. l’étendard sanglant est levé ».

LE PARALLÉLISME L’ANTITHESE
Consiste en la reprise d’éléments, selon une Permet d’opposer 2 termes dans une ou entre
construction identique (de type AB/AB). Ex : 2 phrases pour en faire ressortir le contraste.
« Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis ». Ex : « Bras invaincu mais pas invincible ».

LE CHIASME L’OXYMORE
Consiste à croiser, inverser les termes de 2 Associe dans un même groupe de mots deux
groupes syntaxique identique (modèle AB/ termes de sens opposés. Exprime des
BA : effet miroir). Ex : Blanc bonnet et bonnet sentiments contradictoires. Ex : Une douce
blanc, Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. violence ; Une réalité virtuelle ; Un Soleil noir

NB : « Oxymore » est formé de termes antinomiques, grec « oxus » = subtil, « morôs » = stupide.

II. Les figures de pensée


Jouent sur le sens du message dans un but précis : susciter l’adhésion, convaincre, faire rire.
1. Les figures d’amplification

LA GRADATION L’HYPERBOLE
Enumération de termes proches sémantiquement. Exagération, utilisation de termes ou
• Ascendante : intensité croissante (Va, cours, vole) expressions excessifs (« Il m’a fait un
• Descendante : intensité décroissante (Un jour, million de reproches » ; « Je suis perdu,
une heure, un moment). assassiné, on m’a coupé la gorge… »).

2. Les figures énonciatives

L’EUPHEMISME LA LITOTE
Attenu une réalité désagréable ou trop brutale. Ex : Consiste à dire moins pour faire
Il est un peu limité (= idiot), il nous a quitté (= mort). comprendre plus, à présenter la réalité
de façon atténuée pour enfaite exprimer
L’ANTIPHRASE plus. Elle a une forme négative. Ex :
Registre ironique, consiste à dire le contraire de ce « Ce n’est pas mauvais » = c’est bon ; « Il
que l’on pense : ton, indices. Ex : « Ah bravo, 0/20 n’est plus tout jeune » = il est vieux ;
quel beau travail ! », « Mais oui bien sur je te crois ». « Va, je ne te hais point » = il l’aime.
@maitressealize
Les registres de langue

Registres de langue = variations langagières liées aux locuteurs, aux destinataires et aux
situation d’énonciation. Il s’adapte aux personnes, sujets et enjeux de la communication.

LE REGISTRE COURANT
Langue quotidienne d’un locuteur. Les propos sont simples, clairs, compréhensibles par tous :
ils correspondent à l’usage normé de la langue.
• Il s’adresse à quelqu’un que l’on connaît peu ou pas.
• C’est par rapport à ce registre que les deux autres registres se définissent. Le registre
courant refuse l’emploi de termes trop familiers ou trop recherchés.
Ex : Il n’a pas osé te donner une gifle, quand même ?

LE REGISTRE FAMILIER
Le locuteur se trouve dans une situation d’énonciation libre de toute contrainte.
• Échange avec des personnes très proches ou lorsque l’on cherche volontairement à briser
la distance entre soi et son interlocuteur, ou que l’on parle sous le coup de la colère.
• Registre essentiellement utilisé à l’oral, à l’écrit il revêt les caractéristiques de l’oral.
• La prononciation : certains phonèmes voir syllabes ne sont pas toujours prononcés.
• Le lexique est en principe celui réservé à l’oral : peut être argotique ou grossier.
• La syntaxe : simplifications, comme la suppression de la négation, la non inversion du sujet
dans les phrases interrogatives, ou des propositions juxtaposées plutôt que subordonnées.
Ex : « Heureusement qu’elle a pas osé t’mettre (≠ te donner) une baffe (≠ gifle) » ; « T’es
d’accord ? » ; « Elle lui dit, elle veut lui mettre une baffe » (pour elle lui dit qu’elle veut) ;
« Question bouffe, moi, les pâtes, j’adore ».

LE REGISTRE SOUTENU
Utilisé en situation formelle, révèle de la part du locuteur une grande maitrise de la langue.
• Le locuteur s’adresse à une personne qu’il ne connaît pas ou qu’il connaît peu.
• Relève de la communication non spontanée : nécessite un choix de langage ou
d’expression précis, non habituels, souvent calqués sur ceux de la langue écrite. On le
reconnaît à l’emploi de termes recherchés ou de tournures syntaxiques complexes.
Ex : « Il lui a administré un soufflet » ; « Il aurait fallu qu’il lui administrât un soufflet ».

NB : Le registre familier souvent présent dans le discours de personnages permet de rendre le


lecteur plus proche d’eux.
@maitressealize
L’expression de la négation

Négation = phénomène langagier et linguistique qui consiste à rejeter, nier, désigner comme
fausse une proposition, un propos, un comportement. Il existe ≠ façon de l’exprimer.

Elle ne peut se réduire à la forme négative d’une phrase, elle est le contraire de l’affirmation
et pour cela plusieurs procédés peuvent être utilisés : une phrase, un propos, un mot.

I. Les différentes constructions de la négation


La forme négative Le lexique
Adverbes de négation = ne + pas, rien, jamais, • La préfixation : emploi de préfixes qui
guère, personne, plus… qui ont des portées ≠. expriment la négation ou l’opposition
Cette forme s’exprime syntaxiquement, c’est le (incompétent, anti- libéral, démonter,
procédé le + utilisé. L’adverbe peut être utilisé contrepoison, malformé, anormal).
seul comme une réponse (Non !) et forme une
• L’opposition lexicale : ou antonymie,
phrase à lui tout seul. « Non » peut également être
deux mots de sens opposé ou contraire
employé comme préfixe (C’est non négociable).
(début/fin, joie/tristesse, parler/se
NB : ne pas confondre l’adv de négation « ne » et taire). La préposition « sans » peut
le « ne » explétif (il mange avant qu’il n’arrive). également être une négation (sans toi)

II. Les différentes expressions de la négation


La négation partielle ou totale Les registres de langue
Toujours « ne » + adverbe/pronom/déterminant. • Dans le registre familier : à l’oral, la
• Totale : répond par « non » à une question forme négative tend à disparaître +
sous entendue. S’exprime à l’aide d’adverbe absence de construction syntaxique.
« ne… pas/plus/guère ». Ex: Elle ne part pas -> Ex : J’aime pas le chou fleur ; pas
Est-ce qu’elle part ? Non). question ! NB : il ne s’entend pas tjrs à
• Partielle : ne porte que sur une partie de cause de la liaison. Ex : on n’a rien dit.
l’énoncé. S’exprime à l’aide d’adverbe « ne…
jamais » ; des pronoms indéfinis « personne » • Dans le registre soutenu : certains adv
et « rien » ; des déterminants indéfinis marquent la négation. Ex : Je n’aime
« aucun » et « nul ». Ex : Il ne sort jamais de guère me promener. NB : une phrase
chez lui ; Rien n’y fait ; Personne ne le pense ; affirmative peut avoir un sens négatif,
J’ai nulle envie d’y aller ; Aucune histoire… ex : Il est parti sans rien = il n’a rien.

La négation restrictive
La négation est restreinte, atténuée. On utilise « ne… que ». Ex: Il ne mange que des pâtes.
Cela affirme un propos (il mange des pâtes) mais nie à la fois (il ne mange pas d’autres pâtes).

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