Genou partie 2

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VIGNETTE RÉATHLÉTISATION LIGAMENT

CROISÉ ANTÉRIEUR
CONCEPTS THÉORIQUES (GENOU PARTIE 2)

Par : Jonathan Pelletier Ouellet


BAC en physiothérapie et en kinésiologie
Préparateur physique et physiothérapeute
Université Laval
LE GENOU
PARTIE 2
RÉFÉRENCE

L’entièreté du contenu de cette présentation a été


tirée du livre :
«KINESIOLOGY OF THE MUSCULOSKELETAL SYSTEM,
FOUNDATIONS FOR REHABILITATION, THIRD
EDITION, PAR DONALD A. NEUMANN».
J’ai moi-même traduit le texte de l’anglais au français
(traduction libre).
• 1. INTRODUCTION
• 2. OSTÉOLOGIE DU GENOU
TABLE DES •

3. ARTHROLOGIE DU GENOU
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
MATIÈRES ARTICULAIRE DU GENOU
• 5. APPLICATIONS CLINIQUES
3. ARTHROLOGIE DU GENOU
• Articulation fémoro-patellaire: considérations générales
• L'articulation fémoro-patellaire est l'interface entre la surface articulaire de la rotule
et la trochlée fémorale.
• Les stabilisateurs locaux de cette articulation comprennent:
• Les forces produites par le muscle quadriceps,
• La congruence des surfaces articulaires,
• Et la contrainte passive exercée par les tissus mous anatomiques environnants.
• Une cinématique anormale et/ou une instabilité souvent associée de l'articulation
fémoro-patellaire sont des problèmes cliniques relativement fréquents, souvent
associés à une douleur antérieure chronique au genou et à une dégénérescence des
surfaces articulaires.
3. ARTHROLOGIE
DU GENOU
• Articulation fémoro-patellaire: cinématique
• À 135° de flexion du genou, la rotule
touche le fémur principalement près de
son pôle supérieur (Fig.A).
• À mesure que le genou s'étend vers 90°
de flexion du genou, la région de
contact sur la rotule commence à
migrer vers son pôle inférieur (Fig.B).
• Entre 90 et 60° de flexion du genou, la
rotule est généralement bien engagée
dans le sillon trochléaire du fémur. C’est
donc dans cet arc de mouvement que la
zone de contact entre la rotule et le
fémur est à son maximum (Fig.D, E).
3. ARTHROLOGIE
DU GENOU
• Articulation fémoro-patellaire: cinématique
• Même à son maximum, toutefois, la
surface de contact entre la rotule et le
fémur ne représente qu’un tiers environ
de la surface totale de la face
postérieure de la rotule.
• La pression articulaire (c'est-à-dire la
force de compression par unité de
surface) peut donc atteindre des
niveaux très importants au sein de
l'articulation fémoro-patellaire, étant
donné la forte activation du muscle
quadriceps.
3. ARTHROLOGIE
DU GENOU
• Articulation fémoro-patellaire: cinématique
• Lorsque le genou dépasse les 20-30 derniers degrés
d’extension, le point de contact principal de la
rotule migre vers son pôle inférieur (Fig.C). Au sein
de cet arc de mouvement, la rotule perd une
grande partie de son engagement mécanique dans
le sillon trochléaire.
• Une fois en extension complète, la rotule repose
complètement contre le pad adipeux supra-
patellaire. Dans cette position, avec le quadriceps
détendu, la rotule peut être déplacée librement
par rapport au fémur.
• La faible congruence entre la rotule et la gorge
trochléaire près de l’extension complète explique,
en partie, pourquoi la plupart des luxations
latérales chroniques (ou subluxations chroniques)
de la rotule se produisent dans cette position.
4. Interaction
musculaire et
articulaire au
genou
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET ARTICULAIRE
ACTION ET INNERVATION DES MUSCLES AU GENOU
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Les extenseurs du genou (quadriceps): considérations
anatomiques
• Le quadriceps fémoral est un muscle large et puissant,
dont la section transversale est 2,8 fois plus grande que
celle des muscles ischio-jambiers.
• Le quadriceps est constitué du droit fémoral, du vaste
latéral, du vaste médial et du vaste intermédiaire qui
est plus profond.
• La contraction des vastes latéral/médial/intermédiaire
ne fait que l’extension du genou. La contraction du
droit fémoral provoque cependant une flexion de la
hanche et une extension du genou (muscle bi-
articulaire).
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Les extenseurs du genou (quadriceps): considérations
anatomiques
• Toutes les vastes du quadriceps et le droit fémoral
s'unissent pour former un fort tendon rotulien qui
s'attache à la base et au pourtour de la rotule.
• Le tendon rotulien relie l’apex de la rotule à la
tubérosité tibiale.
• Les muscles vaste latéral et vaste médial se fixent à la
capsule et aux ménisques via les fibres du rétinaculum
patellaire.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Les extenseurs du genou (quadriceps): considérations fonctionnelles
• En général, les muscles extenseurs du genou produisent un moment de force en extension
qui est environ 2/3 supérieur à celui produit par les fléchisseurs du genou en flexion.
• Par une activation isométrique, le quadriceps stabilise et aide à protéger le genou.
• Par une activation excentrique, le quadriceps contrôle la rapidité à laquelle le centre de
gravité descend lorsqu’une personne s’assoie, s’accroupie ou à la réception d’un saut.
• L'activation excentrique de ces muscles fournit également un mécanisme d’absorption des
chocs au niveau du genou.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Les extenseurs du genou (quadriceps): considérations fonctionnelles
• Au contact du talon avec le sol lors de la marche, le genou fléchit légèrement en réponse à la
force de réaction avec le sol. L’activation excentrique des quadriceps contrôle l’amplitude de
la flexion du genou.
• En agissant comme un ressort, ce groupe de muscles aide à atténuer l’impact de la charge
exercée sur l’articulation du genou. Cette protection est particulièrement utile lors des
activités à impact élevé, tels que lors de l'atterrissage d’un saut ou lors de la phase initiale du
contact du pied à la course.
• La contraction concentrique de ce groupe de muscles, en revanche, accélère le tibia ou le
fémur vers l'extension du genou. Cette action est souvent utilisée pour soulever le centre de
gravité du corps, par exemple lors d'une course en montée, lors de la phase concentrique
d'un saut ou pour passer de la position assise à la position debout.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• La tendinopathie rotulienne ou le «Jumpers knee» : Étiologie et considérations biomécaniques
• Le «Jumpers knee», ou la tendinopathie rotulienne, est une pathologie mal comprise impliquant une douleur
chronique au niveau du tendon rotulien.
• Cette affection touche le plus souvent les athlètes pratiquant des sports impliquant des sauts explosifs et répétitifs,
tels que le basketball et le volleyball (et le ski acrobatique !).
• Cette pathologie survient chez 40 à 50% des joueurs de volleyball d'élite et celle-ci peut même pousser certains
athlètes à pendre leur retraire de manière prématurée.
• Des observations par échographie, IRM et par prélèvements histologiques directs ont montré que les tendons pour
lesquels une tendinopathie patellaire était diagnostiquée présentaient des signes de surmenage et d'usure, du
tendon rotulien comme l'indique la désorganisation des fibres de collagène.
• En présence d'un processus inflammatoire réel, le terme «tendinite» est le plus approprié. Cependant, les tendons
impliqués démontrent très peu d’indicateurs classiques associés à une inflammation réelle (par exemple, une
augmentation de la prostaglandine E 2 ou la présence de cellules inflammatoires). Pour cette raison, le terme
«tendinose» est généralement le terme préféré pour décrire cette pathologie.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Le «Jumpers knee» ou tendinopathie rotulienne: Considérations biomécaniques
• Backman et ses collègues ont cité plusieurs facteurs pouvant être associés à l'étiologie de la tendinopathie
rotulienne:
• Les facteurs extrinsèques comprennent l'intensité de l'entraînement, la surface de jeu et le type de chaussures utilisées.
• Les facteurs intrinsèques incluent la force, l'endurance, la flexibilité, le niveau de compétence, l'élasticité des tendons, le sexe
masculin, l'anthropométrie (y compris le poids et la taille), l'hypermobilité patellaire et une patella alta (haute).

• Des forces tendineuses importantes associées à des techniques spécifiques de saut (concentrique) ou d'atterrissage
(excentrique) ont également été impliquées en tant que facteur de risque de développement d'une tendinopathie
patellaire.
• Lors de l’atterrissage d’un saut, les forces à l’intérieur du tendon patellaire sont généralement importantes et peuvent
atteindre 7 fois le poids du corps (beaucoup plus que 7 fois chez les skieurs acrobatiques).
• Bien que cela ne soit pas universel, la pathogenèse de la tendinopathie patellaire est probablement associée à l’ampleur et à la
nature répétitive des forces tendineuses générées lors des sauts et des atterrissages, en combinaison avec certains des facteurs
intrinsèques et extrinsèques mentionnés plus haut.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Le «Jumpers knee» ou tendinite rotulienne: Considérations biomécaniques
• La recherche sur les causes de la tendinopathie patellaire s'est concentrée sur la biomécanique de
l'atterrissage d'un saut.
• Deux facteurs importants interviennent dans la dissipation de l'énergie cinétique lors de l’atterrissage
d’un saut:
• Le taux et l'amplitude de la flexion dorsale de la cheville à l’atterrissage
• Et l'activation excentrique des muscles des membres inférieurs, en particulier des quadriceps et
des fléchisseurs plantaires.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Le «Jumpers knee» ou tendinite rotulienne: Considérations biomécaniques
• Il a été théorisé qu'une dorsiflexion limitée de la cheville (et/ou un tendon d'Achille raide) réduirait la capacité
d'absorption des muscles fléchisseurs plantaires. En conséquence, un pourcentage plus élevé de l’absorption totale
de la charge passerait par l’absorption des quadriceps (exactement ce qui se produit chez le skieur acrobatique).
Suite à de nombreuses répétitions, cette charge excentrique supplémentaire an niveau des quadriceps peut
entraîner des microtraumatismes au niveau du tendon, contribuant ainsi à la pathogenèse de la tendinopathie
rotulienne.
• Cette théorie a été appuyée par une étude longitudinale menée auprès de 90 joueurs de basket suédois d'élite de 14
à 20 ans.
• Dans cette étude, les athlètes qui ont développé une tendinopathie rotulienne présentaient en moyenne une dorsiflexion de la
cheville inférieure de 5° à celle du groupe qui n’avait pas développé cette pathologie. Cette différence était statistiquement
significative.
• Cette étude suggère que des exercices qui augmentent la dorsiflexion de la cheville chez les athlètes avec un manque
d’amplitude en dorsiflexion pourraient aider à prévenir ou à réduire la sévérité de la tendinopathie rotulienne. Il s’agit d’une
intervention thérapeutique pratique dans la mesure où il est probable que la mobilité de la dorsiflexion soit réduite suite une
entorse de la cheville, ce qui est relativement fréquent dans les sports avec réception de sauts.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison
de différentes méthodes d’extension du genou
• De nombreux exercices de renforcement conçus pour
mettre au défi le muscle quadriceps reposent sur la
résistance à des forces externes générées uniquement
par la gravité agissant sur le corps.
• L'amplitude de la force externe dépend fortement de la
manière spécifique avec laquelle le genou est étendu.
Ces différences sont illustrées à la figure de droite.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de différentes
méthodes d’extension du genou
• Les figures de droite montrent les forces externes qui sont imposés
au genou entre 90° de flexion et l’extension complète du genou (0°).
• L'extension du tibia sur le fémur fixe est montrée en (A-B-C), et
l'extension du fémur sur un tibia fixe est montrée en (D-E-F).
• Les forces externes sont égales au produit du poids du corps ou de la
jambe multiplié par le bras de levier externe (EMA).
• La couleur rouge croissante du muscle quadriceps dénote
l'augmentation de la demande sur le muscle et l'articulation sous-
jacente, en réponse à l'augmentation de la force externe.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de
différentes méthodes d’extension du genou
• Le graphique de droite compare la relation entre la
force externe appliquée et l’angle de flexion du genou
pour les deux méthodes d'extension du genou, entre
90° de flexion et l’extension complète (0°).
• Comme indiqué par la couleur rouge sur le graphique
de droite, les forces externes sont relativement
importantes:
• De 90 à 45° de flexion du genou lors d’une
extension du fémur sur tibia fixe (squat)
• De 45 à 0° de flexion du genou lors d’une
extension du tibia sur un fémur fixe (leg
extension).
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de
différentes méthodes d’extension du genou
• L’information contenue dans ce graphique est
extrêmement utile pour concevoir des exercices de
renforcement des quadriceps.
• Les exercices qui mettent au défi les quadriceps de
manière significative mettent également un stress non
négligeable au niveau des articulations tibio-fémorale
et fémoro-patellaire et au niveau des tissus
périarticulaires tels que le LCA.
• Cliniquement, ce stress peut être considéré comme
potentiellement dommageable ou potentiellement
thérapeutique. Tout dépend de la pathologie sous-
jacente.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de
différentes méthodes d’extension du genou
• La réduction des forces externes qui agissent au niveau du
genou lors de son extension active peut être réalisée par
différentes stratégies:
• Exécuter l’extension du genou en chaîne ouverte, mais
seulement de 90° à 45° de flexion du genou
• Exécuter un squat partiel (en chaîne fermée) de 45° à 0°
(extension complète)
• La combinaison de ces deux exercices de la manière décrite
ci-haut ne fournit que des forces externes modérés au niveau
des quadriceps.
• Cette stratégie d'application de la force externe a été jugée
appropriée pour renforcer le quadriceps, tout en minimisant
le stress sur l'articulation fémoro-patellaire sous-jacente.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle fonctionnel de la patella
• La rotule agit comme un «espaceur» entre le fémur et le quadriceps,
ce qui augmente la longueur du bras de levier interne des extenseurs
du genou (Fig. 13.27).
• Par définition, le «bras de levier» lors de l'extension du genou est la
distance perpendiculaire entre l'axe de rotation médio-latéral et la
ligne de force du muscle (quadriceps).
• Parce que le moment de force est le produit de la force et de son
bras de levier, la présence de la rotule augmente le moment de force
d’extension du genou.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle fonctionnel de la patella
• Les chercheurs ont démontré que le bras de levier interne des
extenseurs du genou change considérablement sur tout l'arc de
flexion et d'extension du genou.
• Bien que les données publiées sur ce sujet diffèrent
considérablement en fonction de la méthodologie et de la variabilité
naturelle, la plupart des études indiquent que le bras de levier
interne des extenseurs du genou est le plus élevé entre environ 20 et
60° de flexion du genou (Fig.13.26).
• Le moment force d’extension du genou chute généralement de façon
spectaculaire au cours des 30° degrés d'extension, probablement en
raison d'une combinaison d’une diminution du bras de levier et d'une
longueur musculaire raccourcie.
• «Extensor lag»
• Les personnes présentant une faiblesse significative des
quadriceps éprouvent souvent des difficultés considérables à
compléter l’extension complète du genou (tibia sur fémur fixe) en
position assise. Cette difficulté persiste même lorsque la charge
4. INTERACTION externe est limitée au seul poids de la jambe inférieure.
• Bien que le genou puisse être complètement étendu passivement
MUSCULAIRE ET par le clinicien, les efforts d'extension active échouent
généralement à produire les 15 à 20 derniers degrés d'extension.
ARTICULAIRE • Cliniquement, cette démonstration caractéristique de la faiblesse
des quadriceps est appelée «retard des extenseurs» ou «extensor
lag».
• Le retard des extenseurs du genou est souvent un problème
persistant lors de la réadaptation post-chirurgicale ou post-
traumatique du genou (post chirurgie du LCA par exemple).
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE

• «Extensor lag»
• Les mécanismes qui créent cette condition en
position assise sont les suivants:
• Lorsque le genou s'approche de
l'extension terminale, le potentiel de
moment de force des extenseurs
(quadriceps) est moindre tandis que le
potentiel de moment de force des
fléchisseurs (ischio-jambier) est à son
maximum.
• Cette disparité entre les extenseurs et
les fléchisseurs du genou n'est pas
observée chez les personnes ayant une
force normale des quadriceps. Avec une
faiblesse musculaire importante,
cependant, cette disparité entraîne
souvent un retard des extenseurs.
• «Extensor lag»
• Autres mécanismes qui peuvent créer cette
condition en position assise :
• Un gonflement ou un épanchement du genou augmente la
probabilité d'un retard des extenseurs.
4. INTERACTION • Le gonflement augmente la pression intra-articulaire, ce qui
peut entraver physiquement l'extension complète du genou.

MUSCULAIRE ET • Une pression intra-articulaire accrue peut également inhiber


par réflexe l'activation neurale du muscle quadriceps.

ARTICULAIRE • Les méthodes qui réduisent l'enflure du genou peuvent donc


jouer un rôle important dans un programme d'exercices
thérapeutiques du genou.
• La résistance passive des muscles ischio-jambiers qui
s'étirent sur une hanche fléchie en position assise
peut également jouer un rôle dans la limitation de
l'extension complète du genou.
• Syndrome fémoro-patellaire (SFP)
• Le syndrome fémoro-patellaire (SFP) est l'une des
affections orthopédiques les plus courantes
4. INTERACTION rencontrées en médecine du sport.
MUSCULAIRE ET • Cette condition potentiellement invalidante
représente environ 30% de tous les troubles du
ARTICULAIRE genou chez les femmes et 20% chez les hommes.
• Le SFP affecte le plus souvent les personnes
relativement jeunes et actives et est souvent associé
à des activités de surutilisation.
• Syndrome fémoro-patellaire (SFP)
• Les personnes atteintes du SFP éprouvent
généralement une douleur péripatellaire ou
rétropatellaire diffuse avec un début insidieux.
4. INTERACTION • La douleur est aggravée en s'accroupissant ou en
MUSCULAIRE ET montant des escaliers, ou en étant assis les genoux
fléchis pendant une période prolongée (movie sign).
ARTICULAIRE • Les cas de SFP peuvent être légers, impliquant
seulement une douleur généralisée au niveau de la
face antérieure du genou, ou ils peuvent être si
graves qu'ils limitent la participation aux activités
quotidiennes.
• Syndrome fémoro-patellaire (SFP)
• La pathogenèse exacte du SFP est méconnue et peut
impliquer des facteurs neurologiques, génétiques,
4. INTERACTION neuromusculaires ou biomécaniques agissant soit de
MUSCULAIRE ET façon isolée, soit en combinaison.
• On se concentre ici principalement sur les causes
ARTICULAIRE biomécaniques du SFP, avec l'hypothèse que cette
condition résulte principalement de l'intolérance du
cartilage articulaire et de l'os sous-chondral innervé
au stress mécanique.
• Syndrome fémoro-patellaire (SFP)
• Une contrainte excessive au niveau de l’articulation
fémoro-patellaire résulte généralement d'un
4. INTERACTION mouvement anormal (patron inadéquat) et d’un
MUSCULAIRE ET alignement inadéquat de la rotule dans la trochlée.
• Pour compliquer cette pathomécanique, il existe une
ARTICULAIRE relation étroite entre la cinématique et la cinétique
de l'articulation fémoro-patellaire avec celles des
autres articulations du membre inférieur, en
particulier dans une situation de mise en charge.
• Syndrome fémoro-patellaire (SFP)
• Les forces de compression importantes qui se
produisent naturellement au niveau de l'articulation
fémoro-patellaire sont généralement bien tolérées, à
condition que les forces soient uniformément
réparties sur la plus grande surface possible de la
surface articulaire de la patella.
4. INTERACTION • Une articulation avec une congruence sous-optimale,
MUSCULAIRE ET ou une articulation avec des anomalies structurelles
subtiles, subira probablement un «tracking» anormal
de la rotule.
ARTICULAIRE • En conséquence, l'articulation fémoro-patellaire est
exposée à un stress de contact articulaire plus élevé,
augmentant ainsi son risque de développer des
lésions et des douleurs dégénératives.
• Un tel scénario peut entraîner un SFP ou
potentiellement déclencher une arthrose
prématurée.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle des quadriceps dans le «tracking» de la rotule
• À mesure que le genou s’étend, les quadriceps
se contractant tirent la rotule non seulement
vers le haut dans la trochlée du fémur, mais aussi
légèrement latéralement et postérieurement.
• En raison de l’association entre la douleur
fémoro-patellaire et le «tracking» latéral excessif
(et la luxation possible) de la rotule, l'évaluation
de la ligne de traction latérale des quadriceps
par rapport à la rotule est une mesure clinique
significative.
• Une telle mesure est appelée l'angle du
quadriceps, ou plus communément l'angle Q
(Fig. A).
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle des quadriceps dans le «tracking» de la rotule
• L’angle Q est l’angle formé entre la ligne reliant
le milieu de la rotule et l’EIAS et la ligne reliant la
tubérosité tibiale et le centre de la rotule (Fig.A).
• L’angle Q mesure généralement environ 13 à
15° (± 4,5°) au sein d'une population adulte
en bonne santé.
• L'évaluation de l'angle Q a été critiquée pour
sa faible association avec la pathologie du SFP,
son protocole de mesure standardisé
inadéquat et son incapacité à mesurer
l'alignement dynamique de la rotule.
• Néanmoins, l'angle Q reste un indice clinique
populaire et un test simple à administrer.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle des quadriceps dans le «tracking» de la rotule
• Si les facteurs qui compensent ou limitent
naturellement la traction latérale de la rotule
ne fonctionnent pas de manière coordonnée,
la rotule peut être tirée plus latéralement
dans la trochlée - cinématique qui réduit la
zone de contact des surfaces articulaires,
augmente le stress et la douleur à
l'articulation fémoro-patellaire et augmente
potentiellement la probabilité d'une luxation
latérale chronique de la rotule.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle des quadriceps dans le «tracking» de la rotule
• L'activation du quadriceps dans son ensemble
comprime la rotule contre le fémur,
stabilisant ainsi sa trajectoire par rapport au
fémur distal. Cet effet de stabilisation
augmente plus le genou va en flexion.
• Cependant, même en pleine extension du
genou, certaines fibres des quadriceps sont
alignées pour produire une compression
postérieure de la rotule contre le fémur (Fig.
B).
• Bien que relativement faible, cet effet
stabilisateur est particulièrement utile dans
les 20 à 30 derniers degrés d'extension, à un
moment où la patella n'est plus
complètement engagée dans la trochlée du
fémur.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Facteurs qui guident le «tracking» de la rotule
• La figure de droite montre l'interaction entre les
forces produites localement et agissant sur la rotule
lorsqu'elle se déplace sur la trochlée du fémur.
• Chaque force a tendance à tirer (ou pousser dans le
cas de la facette latérale surélevée de la trochlée du
fémur) la rotule généralement latéralement ou
médialement.
• Idéalement, les forces opposées s’annulent de sorte
que la rotule suit la trochlée de manière optimale
pendant la flexion et l'extension du genou.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Facteurs locaux guident le «tracking» de la rotule
• Les recherches qui soutiennent l'affirmation selon laquelle
la fonction neuromusculaire anormale du VMO serait l’une
des causes possibles du SFP ou d’une subluxation latérale
chronique de la rotule sont mitigées.
• Néanmoins, la suspicion d’une atrophie préférentielle, d’une
inhibition ou d’une activation retardée du VMO a conduit au
développement de multiples approches de traitement
conçues pour recruter, renforcer ou augmenter de manière
sélective l'action du VMO.
• Bien que la justification de cette approche de traitement
soit biomécaniquement plausible, la capacité de modifier de
façon sélective le contrôle, l’activation ou la force d’une
seule composante du quadriceps reste un sujet très
controversé…
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Facteurs qui guident le «tracking» de la rotule
• Un valgus excessif du genou lors d'activités
dynamiques peut augmenter l'angle Q et ainsi
augmenter la force de traction latérale sur la rotule
(comparer les figures A et B).
• Si persistante, cette force latérale sur la rotule peut
modifier son alignement et ainsi augmenter la
contrainte sur l'articulation fémoro-patellaire,
surtout latéralement.
• Une augmentation du valgus du genou peut survenir
à cause d'un laxisme ou d'une blessure au LCM du
genou, mais aussi indirectement à partir d'une
posture dynamique de la hanche qui implique une
adduction et une rotation interne accrues du fémur
(hanche) en position debout.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Facteurs qui guident le «tracking» de la rotule
• Une faiblesse des muscles abducteurs de la
hanche peut amener le fémur en rotation
interne et en adduction en position debout,
exerçant ainsi une tension excessive sur les
structures médiales du genou.
• Enfin, une pronation (éversion) excessive de
l'articulation subtalaire, en particulier lors de
l'atterrissage après un saut, peut créer un
valgus excessif au niveau du genou.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Facteurs qui guident le «tracking» de la rotule
• Le traitement conservateur d’un mauvais «tracking»
de la rotule ou d’une subluxation chronique de celle-
ci peut impliquer des exercices visant à renforcer ou
à améliorer le contrôle des abducteurs et rotateurs
externes de la hanche, des muscles du tronc, des
quadriceps (en particulier les fibres du VMO) et des
muscles qui soutiennent normalement l’arche
longitudinale médiale du pied.
• De plus, la physiothérapie peut également inclure
l'étirement des tissus conjonctifs périarticulaires de
la hanche et du genou, la mobilisation de la rotule,
l'utilisation d'une orthèse rotulienne ou l'utilisation
d'une orthèse plantaire pour réduire la pronation
excessive du pied.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Causes potentielles directes et
indirectes d’un «tracking» latéral
excessif de la rotule
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU
LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR
• La littérature rapporte que les athlètes féminines sont
au moins trois à cinq fois plus susceptibles de subir
une blessure au ligament croisé antérieur (LCA) par

5. APPLICATIONS rapport aux hommes jouant à des niveaux


relativement similaires du même sport.

CLINIQUES • Le risque est plus grand dans les sports sans contact
qui impliquent des sauts, des atterrissages et des
mouvements avec pivots agressifs, tels que ceux qui se
produisent en basket-ball, football et gymnastique.
• De plus, il a été signalé que les femmes couraient un
risque plus élevé de subir une deuxième blessure du
LCA à leur genou controlatéral au genou qui a déjà été
blessé.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU
LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR
• Comprendre pourquoi les femmes courent un
risque élevé de blessures au niveau du LCA est une
étape essentielle dans l'élaboration de mesures
préventives efficaces.
• La recherche s'est concentrée sur de nombreux
facteurs de risque, dont beaucoup sont énumérés
dans le tableau de droite.
• Les facteurs de risque liés au contrôle
neuromusculaire ont reçu une attention
considérable de la communauté de la médecine
sportive.
• Les chercheurs ont noté des différences spécifiques
dans la manière dont les femmes et les hommes
atterrissent après un saut.
Q1 - DECLIK

5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Plusieurs études ont démontré que les femmes atterrissent
un saut généralement avec leurs genoux en valgus (valgus
moins prononcé chez les hommes).
• Cette mécanique inadéquate lors de l’atterrissage, en
particulier s'il est inattendu et non protégé par une activation
musculaire spécifique, peut placer des forces de tension
importantes et potentiellement dommageables sur le LCA,
ainsi que sur le ligament collatéral médial.
• Cette mécanique inadéquate d’atterrissage peut résulter en
une diminution du contrôle ou de la force de la musculature
du genou (quadriceps vs ischio-jambiers), ou d'une
diminution du contrôle ou de la force des abducteurs et
rotateurs externes de la hanche.
• Comme indiqué sur la figure de droite, une faiblesse ou un
mauvais contrôle des abducteurs et des rotateurs externes
de la hanche peut induire une rotation interne et/ou une
adduction de la hanche - une cinématique qui contribue
fortement au valgus du genou.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT CROISÉ
ANTÉRIEUR
• De plus, la plupart des recherches ont démontré que les femmes
atterrissent d'un saut avec le tronc, les hanches et les genoux
moins fléchie que les hommes - souvent désigné comme un
atterrissage «plus rigide» ou «en érection».
• Les études électromyographiques (EMG) ont également montré
de manière cohérente que les femmes présentent un rapport
d'activation des ischio-jambiers/quadriceps diminué par rapport
aux hommes au moment de l'atterrissage ou immédiatement
après celui-ci.
• Il a été théorisé que la plus grande activation relative des
quadriceps chez les femmes augmente la translation antérieure
du tibia et augmente ainsi la tension sur le LCA, en particulier
lorsque le sujet atterrit avec les genoux plus en extension (donc
avec une moins grande flexion des genoux.)
• La combinaison de ce scénario avec un valgus important et
inattendu du genou est une situation potentiellement très
dangereuse pour le LCA.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Sur la figure A, l'athlète atterrit avec son tronc
beaucoup plus vertical, avec une faible amplitude en
flexion de hanche et une amplitude modérée en flexion
du genou.
• Notez comment cette configuration corporelle
résultante affecte la longueur des bras de levier (en
flexion) à la hanche et au genou en fonction de la ligne
d’action de force du poids corporel.
• Plus précisément, le vecteur du poids corporel génère
un moment de force relativement important en flexion
du genou et un moment de force relativement faible en
flexion de la hanche (voir la différence au niveau de la
longueur des bras de levier à la hanche et au genou à la
figure A).
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• L'atterrissage avec un tronc plus redressé (Fig. A)
nécessite donc une activation excentrique relativement
élevée des quadriceps et une activation relativement
faible des ischio-jambiers et du grand fessier.
• Ce patron d'atterrissage dit «quadriceps dominant»
démontré sur la Fig.A, observé davantage chez les
femmes, favorise le cisaillement antérieur du tibia et
donc une augmentation de la tension sur le LCA.
• La demande plus faible (l'activation réduite) des
muscles ischio-jambiers limitent leur capacité à résister
à la translation antérieure du tibia (induite par les
quadriceps) et limite donc leur capacité à diminuer la
tension sur le LCA.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Les athlètes sont fortement encouragés à éviter
d'atterrir de la manière illustrée à la Fig.A afin de
minimiser la tension sur le LCA.
• Un indice de ce patron atterrissage inadéquat est
apparent lorsque les genoux se retrouvent devant les
orteils.
• Cet alignement reflète une flexion dorsale excessive de
la cheville - une nécessité pour maintenir le vecteur de
poids corporel dans la base du support (pieds) afin de
préserver l'équilibre à l'atterrissage.
• Cette dorsiflexion excessive augmente généralement la
tension au niveau du tendon d'Achille, ce qui a
tendance à soulever légèrement les talons du sol.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Un meilleur patron atterrissage et généralement plus
sûr est illustré à la figure B. Cet atterrissage entraîne
théoriquement moins de tension sur le LCA.
• Notez que l'athlète atterrit avec son tronc, ses hanches
et ses genoux avec une plus grande flexion que celle
illustrée à la Fig.A.
• Cet atterrissage en position plus fléchie modifie la
longueur relative des bras bras de levier au genou et à
la hanche de sorte que le poids corporel génère un
moment de force en flexion du genou relativement
petit et un moment de force en flexion à la hanche
relativement important.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Notez sur la figure B comment les genoux demeurent
directement au-dessus ou derrière les orteils à
l’atterrissage (souvent un indice d'un atterrissage plus
sûr.).
• Les muscles réagissent en conséquence avec
généralement moins d'activation des quadriceps et une
plus grande activation relative des ischio-jambiers et
des muscles fessiers.
• Une plus grande activation des ischio-jambiers par
rapport aux quadriceps limite le cisaillement antérieur
du tibia et donc diminue la tension sur le LCA.
• Une plus grande activation des muscles fessiers
(rotateurs externes et abducteurs de la hanche) peut
également empêcher un valgus excessif des genoux à
l’atterrissage.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Ces avantages biomécaniques décrits lors d’un
atterrissage avec une flexion accrue du tronc visent à
réduire la tension sur le LCA.
• Il convient toutefois de souligner que ce même principe
peut généralement être appliqué lors des mouvements
de fentes et de squats.
• Ce même principe est basé sur le transfert des
exigences musculaires des quadriceps aux muscles
extenseurs de la hanche.
• Ce principe peut également être appliqué pour réduire
la contrainte sur l'articulation fémoro-patellaire.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Il a été démontré que de nombreux programmes de
prévention du LCA chez les athlètes féminines
diminuent le taux de blessures.
• Bien que les résultats soient prometteurs, le taux de
blessures du LCA chez les femmes demeure élevé.
• Des recherches plus rigoureuses sont nécessaires pour
mieux comprendre les mécanismes neuromusculaires
et biomécaniques derrière les interventions proposées.
• Cela devrait conduire à une amélioration
supplémentaire des stratégies de prévention et,
espérons-le, leur permettre de s'adresser à un groupe
plus large d'athlètes.
5. APPLICATIONS CLINIQUES

• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR


• Des programmes de prévention ont été développés afin de réduire les blessures du LCA chez les
athlètes féminines, le plus souvent pour le sport du soccer.
• En plus de l'accent traditionnel mis sur l'amélioration de la force des muscles des membres
inférieurs et du tronc, de la flexibilité, du conditionnement cardiovasculaire et des compétences
spécifiques au sport, de nombreux programmes intègrent des composantes de coordination
proprioceptive et neuromusculaire à l’entrainement et également durant les échauffements.
• Ces composantes incluent des entraînements d’agilité et de pliométrie plus complexes et
rigoureux, en plus d'éduquer les athlètes sur les techniques adéquates d'atterrissage, de pivot et
de déplacements latéraux.
• L'attention s'est concentrée sur l'enseignement de l'atterrissage d'une manière «plus
douce», en incorporant une plus grande flexion du tronc, de la hanche et du genou.
• Un avantage de cette stratégie d'atterrissage est une activation accrue des ischio-jambiers
par rapport aux quadriceps.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION
D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA RECOSNTRUCTION DU LCA.
• Le processus de réathlétisation est une composante
essentielle d'une reconstruction réussie du LCA.
• Les sujets qui reçoivent une attention considérable dans la
littérature sont répertoriés dans l'encadré de droite.
• Un objectif universel en rééducation post-chirurgicale du
LCA est d'augmenter la force, le contrôle et le patron
normal d'activation des muscles qui contrôlent le genou.
• En théorie, la réalisation de ces objectifs augmente la
stabilité musculaire autour de l'articulation, ce qui aide à
protéger le greffon, à améliorer la cinématique de la
marche, à prévenir d’autres blessures et à limiter la
détérioration de l'articulation.
5. APPLICATIONS CLINIQUES

• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION D’EXERCICES DU GENOU


APRÈS LA RECONSTRUCTION DU LCA.
• Des recherches considérables se sont concentrées sur le changement de la
fonction musculaire au niveau du genou après une lésion et une
reconstruction du LCA.
• Un problème particulier est l'inhibition persistante, l'atrophie et la faiblesse
des quadriceps, affectant négativement la cinématique du genou. La
pathogenèse exacte de cette faiblesse musculaire post-chirurgicale n’est
toutefois pas claire.
• Quelle que soit la cause, la lutte contre la faiblesse persistante des quadriceps
est un élément important de la réathlétisation post-chirurgicale du LCA.
5. APPLICATIONS CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA
RECONSTRUCTION DU LCA.
• Les cliniciens doivent donc être en mesure de concevoir des exercices de renforcement qui offrent
une résistance significative pour provoquer une hypertrophie de la musculature des quadriceps,
sans toutefois étirer le greffon de façon excessive et répétitive.
• Comme examiné en détail par Escamilla et ses collègues, une tension excessive (ou modérée mais
répétitive) peut entraîner une déformation permanente du greffon ou une perturbation de la
fixation du greffon sur l'os, affectant ainsi la stabilité du genou et l'efficacité de la chirurgie.
• En général, le souci après certaines reconstructions du LCA est d'éviter les situations dans
lesquelles une contraction forte ou répétitive du muscle quadriceps créerait des translations
antérieures excessives ou répétées du tibia. Cette préoccupation est généralement la plus
pertinente au cours de la première phase de la rééducation, lorsque le greffon est le plus
vulnérable aux blessures ou à l'étirement.
• Bien que ce problème soit toujours une préoccupation, le degré de préoccupation variera en
fonction des antécédents du patient, du temps écoulé depuis la chirurgie, du type de greffe ou de
la chirurgie, de l'expérience du chirurgien orthopédiste, du physiothérapeute ou kinésiologue.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION
D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA RECONSTRUCTION DU
LCA.
• Les deux principes suivants servent de base pour
comprendre comment les muscles du genou activés
affectent la tension (et donc l’étirement) du LCA ou du
greffon:
• (1) La tension au niveau LCA augmente à mesure
que la ligne de force des quadriceps s'oppose
plus étroitement à l’action primaire du LCA;
• (2) Pour de nombreux exercices, la quantité de
tension au niveau du LCA est généralement
proportionnelle à l'ampleur de la force des
quadriceps par rapport à la force des ischio-
jambiers.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION
D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA RECONSTRUCTION DU
LCA.
• Le renforcement du muscle quadriceps est un élément
crucial de la rééducation post-chirurgicale du LCA.
• Avec le genou en pleine extension, Herzog et Read ont
rapporté que la ligne de force des quadriceps (tendon
rotulien) est d'environ 20° par rapport à l'axe
longitudinal du tibia (Fig.A).
• En théorie, seulement 34% de la force produite par les
quadriceps (sinus de 20 °) tirerait le tibia vers l'avant,
s'opposant directement à l'action primaire du LCA qui
est de limiter la translation antérieure du tibia.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE
L’EXÉCUTION D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA
RECONSTRUCTION DU LCA.
• Lors d’une contraction isolée des quadriceps, la
tension au niveau du LCA augmente fortement
lors des 30 et 40 derniers degrés d’extension du
genou.
• La tension dans le LCA est la plus élevée lorsque
le genou est en extension complète car le genou
étendu crée le plus grand angle d'insertion du
tendon rotulien au niveau de la tubérosité
tibiale (représenté par l’angle de 20° sur la figure
13.41A).
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE
L’EXÉCUTION D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA
RECONSTRUCTION DU LCA.
• Avec le genou fléchi à 80°, la ligne de force des
quadriceps est approximativement parallèle à
l'axe longitudinal du tibia (Fig. 13.41B).
• Dans cette angle, la majeure partie de la force
générée par les quadriceps tire le tibia
supérieurement contre le fémur (donc aucune
translation antérieure du tibia).
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION
D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA RECONSTRUCTION DU
LCA.
• L'activation des ischio-jambiers décharge généralement
le LCA, notamment lorsque le genou est fléchi. La
raison est très apparente lorsque le genou est fléchi à
80° (figure 13.41B).
• À 80° de flexion du genou, la ligne de force des muscles
ischio-jambiers est d'environ 80° par rapport à l'axe
longitudinal du tibia.
• Dans cette angle, la force dans les ischio-jambiers tire
le tibia vers l'arrière, déchargeant très efficacement le
LCA.
• Un tel mécanisme offre une protection efficace contre
la tension excessive au niveau de l’LCA ou greffon.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE
L’EXÉCUTION D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA
RECONSTRUCTION DU LCA.
• Comme indiqué sur la figure 13.42, la tension au
niveau du LCA résultant de la contraction isolée des
quadriceps est proche de 0 à des angles de genou
supérieurs à 70° de flexion.
• Il est important de noter que la cocontraction des
quadriceps et des ischio-jambiers ne produit
théoriquement aucune tension dans le LCA à des
angles de genou supérieurs à 30° de flexion.
• Toutefois, Il est également important de noter que
la coactivation des quadriceps et des ischio-
jambiers dans les 20 à 30 derniers degrés
d'extension réduit, mais n'élimine pas la force de
translation antérieure du tibia générée par la
contraction des quadriceps.
5. APPLICATIONS CLINIQUES

• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA


RECONSTRUCTION DU LCA.
• Les concepts décrits précédemment confirment les conseils donnés à certains patients d’éviter ou
de limiter les exercices qui impliquent une contraction forte et isolée du quadriceps, en particulier
dans les 30 à 40 derniers degrés d'extension. dans les toutes premières phases de la réadaptation
suivant une reconstruction du LCA.
• Par exemple, il est généralement conseillé d'éviter une extension complète du genou via une
chaîne cinématique ouverte (leg extension). Non seulement cet exercice nécessite une contraction
isolée des quadriceps, mais la demande imposée aux quadriceps est le plus importante en
extension complète du genou.
• Ce type d'exercice, surtout s'il est effectué avec une charge externe importante placée près du
pied, générerait des niveaux de tension très élevés au niveau LCA. Bien que cet exercice puisse
être bien toléré à la fin de la réadaptation, il doit néanmoins être effectué avec prudence et en
toute connaissance de son effet potentiel sur le LCA.
5. APPLICATIONS CLINIQUES

• CONSIDÉRATIONS BIOMÉCANIQUES LORS DE L’EXÉCUTION D’EXERCICES DU GENOU APRÈS LA


RECONSTRUCTION DU LCA.
• Les exercices qui impliquent un mouvement en chaîne cinématique fermée à travers des
degrés modérés de flexion du genou exercent des niveaux de tension relativement faibles et
généralement acceptables sur le LCA.
• En plus de leur nature fonctionnelle et pratique, les exercices en chaîne fermée sont bien
ancrés dans les protocoles de réadaptation du LCA car ils nécessitent une activation du
quadriceps dans une position du genou plus fléchie et une meilleure activation des muscles
ischio-jambiers. (Les muscles ischio-jambiers sont essentiels au contrôle du mouvement de la
hanche pendant l'activité de squat, par exemple.)
• Les exercices qui nécessitent une activation simultanée et relativement forte des quadriceps
et des ischio-jambiers sont généralement considérés comme favorisant des niveaux de
tension relativement faibles et acceptables sur le LCA, en particulier lorsqu'ils sont effectués
à des angles de flexion supérieurs à 20-30 degrés.
RÉFÉRENCE

L’entièreté du contenu de cette présentation a été


tirée du livre :
«KINESIOLOGY OF THE MUSCULOSKELETAL SYSTEM,
FOUNDATIONS FOR REHABILITATION, THIRD
EDITION, PAR DONALD A. NEUMANN».
J’ai moi-même traduit le texte de l’anglais au français
(traduction libre).

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