Genou partie 2
Genou partie 2
Genou partie 2
CROISÉ ANTÉRIEUR
CONCEPTS THÉORIQUES (GENOU PARTIE 2)
• Des forces tendineuses importantes associées à des techniques spécifiques de saut (concentrique) ou d'atterrissage
(excentrique) ont également été impliquées en tant que facteur de risque de développement d'une tendinopathie
patellaire.
• Lors de l’atterrissage d’un saut, les forces à l’intérieur du tendon patellaire sont généralement importantes et peuvent
atteindre 7 fois le poids du corps (beaucoup plus que 7 fois chez les skieurs acrobatiques).
• Bien que cela ne soit pas universel, la pathogenèse de la tendinopathie patellaire est probablement associée à l’ampleur et à la
nature répétitive des forces tendineuses générées lors des sauts et des atterrissages, en combinaison avec certains des facteurs
intrinsèques et extrinsèques mentionnés plus haut.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Le «Jumpers knee» ou tendinite rotulienne: Considérations biomécaniques
• La recherche sur les causes de la tendinopathie patellaire s'est concentrée sur la biomécanique de
l'atterrissage d'un saut.
• Deux facteurs importants interviennent dans la dissipation de l'énergie cinétique lors de l’atterrissage
d’un saut:
• Le taux et l'amplitude de la flexion dorsale de la cheville à l’atterrissage
• Et l'activation excentrique des muscles des membres inférieurs, en particulier des quadriceps et
des fléchisseurs plantaires.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Le «Jumpers knee» ou tendinite rotulienne: Considérations biomécaniques
• Il a été théorisé qu'une dorsiflexion limitée de la cheville (et/ou un tendon d'Achille raide) réduirait la capacité
d'absorption des muscles fléchisseurs plantaires. En conséquence, un pourcentage plus élevé de l’absorption totale
de la charge passerait par l’absorption des quadriceps (exactement ce qui se produit chez le skieur acrobatique).
Suite à de nombreuses répétitions, cette charge excentrique supplémentaire an niveau des quadriceps peut
entraîner des microtraumatismes au niveau du tendon, contribuant ainsi à la pathogenèse de la tendinopathie
rotulienne.
• Cette théorie a été appuyée par une étude longitudinale menée auprès de 90 joueurs de basket suédois d'élite de 14
à 20 ans.
• Dans cette étude, les athlètes qui ont développé une tendinopathie rotulienne présentaient en moyenne une dorsiflexion de la
cheville inférieure de 5° à celle du groupe qui n’avait pas développé cette pathologie. Cette différence était statistiquement
significative.
• Cette étude suggère que des exercices qui augmentent la dorsiflexion de la cheville chez les athlètes avec un manque
d’amplitude en dorsiflexion pourraient aider à prévenir ou à réduire la sévérité de la tendinopathie rotulienne. Il s’agit d’une
intervention thérapeutique pratique dans la mesure où il est probable que la mobilité de la dorsiflexion soit réduite suite une
entorse de la cheville, ce qui est relativement fréquent dans les sports avec réception de sauts.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison
de différentes méthodes d’extension du genou
• De nombreux exercices de renforcement conçus pour
mettre au défi le muscle quadriceps reposent sur la
résistance à des forces externes générées uniquement
par la gravité agissant sur le corps.
• L'amplitude de la force externe dépend fortement de la
manière spécifique avec laquelle le genou est étendu.
Ces différences sont illustrées à la figure de droite.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de différentes
méthodes d’extension du genou
• Les figures de droite montrent les forces externes qui sont imposés
au genou entre 90° de flexion et l’extension complète du genou (0°).
• L'extension du tibia sur le fémur fixe est montrée en (A-B-C), et
l'extension du fémur sur un tibia fixe est montrée en (D-E-F).
• Les forces externes sont égales au produit du poids du corps ou de la
jambe multiplié par le bras de levier externe (EMA).
• La couleur rouge croissante du muscle quadriceps dénote
l'augmentation de la demande sur le muscle et l'articulation sous-
jacente, en réponse à l'augmentation de la force externe.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de
différentes méthodes d’extension du genou
• Le graphique de droite compare la relation entre la
force externe appliquée et l’angle de flexion du genou
pour les deux méthodes d'extension du genou, entre
90° de flexion et l’extension complète (0°).
• Comme indiqué par la couleur rouge sur le graphique
de droite, les forces externes sont relativement
importantes:
• De 90 à 45° de flexion du genou lors d’une
extension du fémur sur tibia fixe (squat)
• De 45 à 0° de flexion du genou lors d’une
extension du tibia sur un fémur fixe (leg
extension).
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de
différentes méthodes d’extension du genou
• L’information contenue dans ce graphique est
extrêmement utile pour concevoir des exercices de
renforcement des quadriceps.
• Les exercices qui mettent au défi les quadriceps de
manière significative mettent également un stress non
négligeable au niveau des articulations tibio-fémorale
et fémoro-patellaire et au niveau des tissus
périarticulaires tels que le LCA.
• Cliniquement, ce stress peut être considéré comme
potentiellement dommageable ou potentiellement
thérapeutique. Tout dépend de la pathologie sous-
jacente.
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• Forces externes exercées sur les quadriceps: Comparaison de
différentes méthodes d’extension du genou
• La réduction des forces externes qui agissent au niveau du
genou lors de son extension active peut être réalisée par
différentes stratégies:
• Exécuter l’extension du genou en chaîne ouverte, mais
seulement de 90° à 45° de flexion du genou
• Exécuter un squat partiel (en chaîne fermée) de 45° à 0°
(extension complète)
• La combinaison de ces deux exercices de la manière décrite
ci-haut ne fournit que des forces externes modérés au niveau
des quadriceps.
• Cette stratégie d'application de la force externe a été jugée
appropriée pour renforcer le quadriceps, tout en minimisant
le stress sur l'articulation fémoro-patellaire sous-jacente.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle fonctionnel de la patella
• La rotule agit comme un «espaceur» entre le fémur et le quadriceps,
ce qui augmente la longueur du bras de levier interne des extenseurs
du genou (Fig. 13.27).
• Par définition, le «bras de levier» lors de l'extension du genou est la
distance perpendiculaire entre l'axe de rotation médio-latéral et la
ligne de force du muscle (quadriceps).
• Parce que le moment de force est le produit de la force et de son
bras de levier, la présence de la rotule augmente le moment de force
d’extension du genou.
4. INTERACTION MUSCULAIRE
ET ARTICULAIRE
• Rôle fonctionnel de la patella
• Les chercheurs ont démontré que le bras de levier interne des
extenseurs du genou change considérablement sur tout l'arc de
flexion et d'extension du genou.
• Bien que les données publiées sur ce sujet diffèrent
considérablement en fonction de la méthodologie et de la variabilité
naturelle, la plupart des études indiquent que le bras de levier
interne des extenseurs du genou est le plus élevé entre environ 20 et
60° de flexion du genou (Fig.13.26).
• Le moment force d’extension du genou chute généralement de façon
spectaculaire au cours des 30° degrés d'extension, probablement en
raison d'une combinaison d’une diminution du bras de levier et d'une
longueur musculaire raccourcie.
• «Extensor lag»
• Les personnes présentant une faiblesse significative des
quadriceps éprouvent souvent des difficultés considérables à
compléter l’extension complète du genou (tibia sur fémur fixe) en
position assise. Cette difficulté persiste même lorsque la charge
4. INTERACTION externe est limitée au seul poids de la jambe inférieure.
• Bien que le genou puisse être complètement étendu passivement
MUSCULAIRE ET par le clinicien, les efforts d'extension active échouent
généralement à produire les 15 à 20 derniers degrés d'extension.
ARTICULAIRE • Cliniquement, cette démonstration caractéristique de la faiblesse
des quadriceps est appelée «retard des extenseurs» ou «extensor
lag».
• Le retard des extenseurs du genou est souvent un problème
persistant lors de la réadaptation post-chirurgicale ou post-
traumatique du genou (post chirurgie du LCA par exemple).
4. INTERACTION MUSCULAIRE ET
ARTICULAIRE
• «Extensor lag»
• Les mécanismes qui créent cette condition en
position assise sont les suivants:
• Lorsque le genou s'approche de
l'extension terminale, le potentiel de
moment de force des extenseurs
(quadriceps) est moindre tandis que le
potentiel de moment de force des
fléchisseurs (ischio-jambier) est à son
maximum.
• Cette disparité entre les extenseurs et
les fléchisseurs du genou n'est pas
observée chez les personnes ayant une
force normale des quadriceps. Avec une
faiblesse musculaire importante,
cependant, cette disparité entraîne
souvent un retard des extenseurs.
• «Extensor lag»
• Autres mécanismes qui peuvent créer cette
condition en position assise :
• Un gonflement ou un épanchement du genou augmente la
probabilité d'un retard des extenseurs.
4. INTERACTION • Le gonflement augmente la pression intra-articulaire, ce qui
peut entraver physiquement l'extension complète du genou.
CLINIQUES • Le risque est plus grand dans les sports sans contact
qui impliquent des sauts, des atterrissages et des
mouvements avec pivots agressifs, tels que ceux qui se
produisent en basket-ball, football et gymnastique.
• De plus, il a été signalé que les femmes couraient un
risque plus élevé de subir une deuxième blessure du
LCA à leur genou controlatéral au genou qui a déjà été
blessé.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU
LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR
• Comprendre pourquoi les femmes courent un
risque élevé de blessures au niveau du LCA est une
étape essentielle dans l'élaboration de mesures
préventives efficaces.
• La recherche s'est concentrée sur de nombreux
facteurs de risque, dont beaucoup sont énumérés
dans le tableau de droite.
• Les facteurs de risque liés au contrôle
neuromusculaire ont reçu une attention
considérable de la communauté de la médecine
sportive.
• Les chercheurs ont noté des différences spécifiques
dans la manière dont les femmes et les hommes
atterrissent après un saut.
Q1 - DECLIK
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Plusieurs études ont démontré que les femmes atterrissent
un saut généralement avec leurs genoux en valgus (valgus
moins prononcé chez les hommes).
• Cette mécanique inadéquate lors de l’atterrissage, en
particulier s'il est inattendu et non protégé par une activation
musculaire spécifique, peut placer des forces de tension
importantes et potentiellement dommageables sur le LCA,
ainsi que sur le ligament collatéral médial.
• Cette mécanique inadéquate d’atterrissage peut résulter en
une diminution du contrôle ou de la force de la musculature
du genou (quadriceps vs ischio-jambiers), ou d'une
diminution du contrôle ou de la force des abducteurs et
rotateurs externes de la hanche.
• Comme indiqué sur la figure de droite, une faiblesse ou un
mauvais contrôle des abducteurs et des rotateurs externes
de la hanche peut induire une rotation interne et/ou une
adduction de la hanche - une cinématique qui contribue
fortement au valgus du genou.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT CROISÉ
ANTÉRIEUR
• De plus, la plupart des recherches ont démontré que les femmes
atterrissent d'un saut avec le tronc, les hanches et les genoux
moins fléchie que les hommes - souvent désigné comme un
atterrissage «plus rigide» ou «en érection».
• Les études électromyographiques (EMG) ont également montré
de manière cohérente que les femmes présentent un rapport
d'activation des ischio-jambiers/quadriceps diminué par rapport
aux hommes au moment de l'atterrissage ou immédiatement
après celui-ci.
• Il a été théorisé que la plus grande activation relative des
quadriceps chez les femmes augmente la translation antérieure
du tibia et augmente ainsi la tension sur le LCA, en particulier
lorsque le sujet atterrit avec les genoux plus en extension (donc
avec une moins grande flexion des genoux.)
• La combinaison de ce scénario avec un valgus important et
inattendu du genou est une situation potentiellement très
dangereuse pour le LCA.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Sur la figure A, l'athlète atterrit avec son tronc
beaucoup plus vertical, avec une faible amplitude en
flexion de hanche et une amplitude modérée en flexion
du genou.
• Notez comment cette configuration corporelle
résultante affecte la longueur des bras de levier (en
flexion) à la hanche et au genou en fonction de la ligne
d’action de force du poids corporel.
• Plus précisément, le vecteur du poids corporel génère
un moment de force relativement important en flexion
du genou et un moment de force relativement faible en
flexion de la hanche (voir la différence au niveau de la
longueur des bras de levier à la hanche et au genou à la
figure A).
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• L'atterrissage avec un tronc plus redressé (Fig. A)
nécessite donc une activation excentrique relativement
élevée des quadriceps et une activation relativement
faible des ischio-jambiers et du grand fessier.
• Ce patron d'atterrissage dit «quadriceps dominant»
démontré sur la Fig.A, observé davantage chez les
femmes, favorise le cisaillement antérieur du tibia et
donc une augmentation de la tension sur le LCA.
• La demande plus faible (l'activation réduite) des
muscles ischio-jambiers limitent leur capacité à résister
à la translation antérieure du tibia (induite par les
quadriceps) et limite donc leur capacité à diminuer la
tension sur le LCA.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Les athlètes sont fortement encouragés à éviter
d'atterrir de la manière illustrée à la Fig.A afin de
minimiser la tension sur le LCA.
• Un indice de ce patron atterrissage inadéquat est
apparent lorsque les genoux se retrouvent devant les
orteils.
• Cet alignement reflète une flexion dorsale excessive de
la cheville - une nécessité pour maintenir le vecteur de
poids corporel dans la base du support (pieds) afin de
préserver l'équilibre à l'atterrissage.
• Cette dorsiflexion excessive augmente généralement la
tension au niveau du tendon d'Achille, ce qui a
tendance à soulever légèrement les talons du sol.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Un meilleur patron atterrissage et généralement plus
sûr est illustré à la figure B. Cet atterrissage entraîne
théoriquement moins de tension sur le LCA.
• Notez que l'athlète atterrit avec son tronc, ses hanches
et ses genoux avec une plus grande flexion que celle
illustrée à la Fig.A.
• Cet atterrissage en position plus fléchie modifie la
longueur relative des bras bras de levier au genou et à
la hanche de sorte que le poids corporel génère un
moment de force en flexion du genou relativement
petit et un moment de force en flexion à la hanche
relativement important.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Notez sur la figure B comment les genoux demeurent
directement au-dessus ou derrière les orteils à
l’atterrissage (souvent un indice d'un atterrissage plus
sûr.).
• Les muscles réagissent en conséquence avec
généralement moins d'activation des quadriceps et une
plus grande activation relative des ischio-jambiers et
des muscles fessiers.
• Une plus grande activation des ischio-jambiers par
rapport aux quadriceps limite le cisaillement antérieur
du tibia et donc diminue la tension sur le LCA.
• Une plus grande activation des muscles fessiers
(rotateurs externes et abducteurs de la hanche) peut
également empêcher un valgus excessif des genoux à
l’atterrissage.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Ces avantages biomécaniques décrits lors d’un
atterrissage avec une flexion accrue du tronc visent à
réduire la tension sur le LCA.
• Il convient toutefois de souligner que ce même principe
peut généralement être appliqué lors des mouvements
de fentes et de squats.
• Ce même principe est basé sur le transfert des
exigences musculaires des quadriceps aux muscles
extenseurs de la hanche.
• Ce principe peut également être appliqué pour réduire
la contrainte sur l'articulation fémoro-patellaire.
5. APPLICATIONS
CLINIQUES
• ATHLÈTES FÉMININES ET RISQUE DE BLESSURE AU LIGAMENT
CROISÉ ANTÉRIEUR
• Il a été démontré que de nombreux programmes de
prévention du LCA chez les athlètes féminines
diminuent le taux de blessures.
• Bien que les résultats soient prometteurs, le taux de
blessures du LCA chez les femmes demeure élevé.
• Des recherches plus rigoureuses sont nécessaires pour
mieux comprendre les mécanismes neuromusculaires
et biomécaniques derrière les interventions proposées.
• Cela devrait conduire à une amélioration
supplémentaire des stratégies de prévention et,
espérons-le, leur permettre de s'adresser à un groupe
plus large d'athlètes.
5. APPLICATIONS CLINIQUES