Tfc Benedicte
Tfc Benedicte
Tfc Benedicte
A. Selon la loi
La loi ne définit pas la dissolution du mariage, elle n'en analyse que les modes.
C'est dans la doctrine que nous avons pu puiser certaines définitions que nous estimons plus ou
moins précises pour cerner la question de la définition du groupe des mots « dissolution du
mariage ».
B. Selon la doctrine
§2. Divorce
A. Selon la loi
1
Qu'il appelle aussi démariage
2
NGWABIKA FUNDA (J.), Droit civil: les personnes, 6ème éd., ABC Print, Kinshasa, 2014, p.210
3
Art. 539 de la loi n°87-010 du 1er Août 1987 portant code de la famille, telle que modifiée par la loi n° 16-008 du
15 juillet 2016 modifiant et complétant le code de la famille, In J.O 2016
prononçant la dissolution du mariage à la demande de l'un des époux. En claire, le divorce est la
rupture légale du mariage civil du vivant des époux.
L’ancien code civil congolais spécialement son livre premier « des personnes a été
promulgué par le décret du 04 1895 ». Il est constitué en grande partie d’une reproduction du
code Napoléon de 1804.
B. Selon la doctrine
Donc le divorce est l'une des causes de la dissolution du mariage, prise sur base
d'une décision judiciaire.
C. Selon la coutume
4
Art. 546 du Code de la famille
5
Qui veut dire se séparer
6
MWANZO (E.), Que dit le code de la famille de la République Démocratique du Congo ?, L'Harmattan, Paris,
2019, p.353
7
CRESP (M.) et HO-DAC (M.) (Dir.), Droit de la famille : Droits Français, européen, international et comparé,
Bruylant, Bruxelles, 2018, p.238
En droit traditionnel, le divorce comme le mariage était une affaire concernant
essentiellement les deux familles, le divorce était réglé ou prononcé en famille. Les causes de
divorce en droit coutumier sont multiples et variées.
Leur énumération parait illimitée. Les principales causes invoquées sont les
suivantes : l’impuissance et la stérilité, la maladie, l’incompatibilité d’humeur, la sorcellerie, le
vol, le non paiement de la dot, les décès des enfants. Mais, il n’est pas justifié à parler des causes
de divorce en droit coutumier au sens technique que possède ce terme en droit écrit. Car les
efforts de la famille et ensuite tribunaux coutumiers consistait à réconcilier les époux. En ce qui
concerne la dévolution des enfants, sans avoir égard au tort des parties, les enfants restent au père
ou à la mère selon le système familial.8
§3. Mariage
A. Selon la loi
Il faut signaler que, le législateur congolais du code civil livre premier n’avait pas
donné la définition du mariage. Il s’était contenté d’en développer les conditions de formation,
les procédés et les effets, seul le code de la famille a pu combler cette lacune. Selon dont le
législateur de ce nouveau code donne une définition suffisamment précise en tant que contrat, en
considérant le mariage comme un acte civil, public et solennel par lequel un homme et une
femme, qui ne sont engagés ni l'un ni l'autre dans les liens d'un précédent mariage enregistré,
établissent entre eux une union légale et durable dont les conditions de formation, les effets et la
dissolution sont déterminés par la loi10.
B. Selon la doctrine
8
NKOLE NKOLE (C), Évolution du Droit de la famille, notes des cours, UNIKIN, 2021-2022.
9
Art. 40 de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011, In J.O 2011
10
Art. 330 du code de la famille
Se fondant sur le caractère double du mariage 11, la doctrine donne plusieurs
définitions au concept « mariage ». CRESP et HO-DAC considèrent le mariage comme une
forme juridique traditionnelle d'encadrement de la vie en couple12.
C. Selon la coutume
Selon le droit coutumier, le mariage est le contrat par lequel le chef d'une famille
agissant au nom et pour le compte de cette dernière engage une jeune fille avec ou sans son
consentement et sur laquelle il exerce la puissance paternelle dans les liens conjugaux avec un
homme, membre d'une autre famille représentée par son chef et moyennant paiement d'une dot.
11
En tant qu'institution et en tant que contrat.
12
CRESP (M.) et HO-DAC (M.) (Dir.), op. cit., p. 28
13
NGWABIKA FUNDA (J.), op. cit., p.148
14
TOUSSIAINT KWAMBAMBA (B) 2010-2011, P14
Par cette définition, nous pouvons affirmer qu’en droit coutumier, les époux ne
sont pas deux individus isolés, chacun continue à faire partie de son groupe avec toute solidarité
pour assurer protection de ses membres.
Par ailleurs dans la société congolaise, l'on a enregistré plusieurs formes de mariages. A savoir :
la monogamie, la polygamie et la polyandrie15.
a. La monogamie
Apres Le décès du mari, la femme ne rentre pas chez elle, mais reste plus dans la
famille de son mari, grâce au système de Lévirat ou la femme est donnée en mariage ou pris par
les frères de son mari pour continué à perpétrer la mémoire de son frère mort et assuré la garde
des enfants enfin qu’ils ne soient pas maltraités par le mari de sa mère.
b. La polygamie
- Les menstrues de la femme constituent une impureté, une mise en quarantaine, un isolement
de la femme et contribuent à la prolifération des mariages polygamiques ;
15
NKOLE NKOLE (C), op.cit., UNIKIN, 2021-2022.
- Avoir plusieurs femmes, c’est pour offrir de bonnes conditions d’accueil aux hôtes, parce
que loger, nourrir et entretenir les visiteurs conforte la dignité sociale ;
- La femme qui vient d’accoucher a difficile de faire des rapports sexuels avec son mari ;
- Une bonne chose étant donné que le visiteur ne pourra pas dormir seul ;
- Lévirat : un système par lequel un homme peut hériter la femme de don frère, son frère ou
de son oncle décédé16.
c. La polyandrie
C’est un système qui permet à une femme d’avoir plusieurs maris. Cette pratique
n’était pas répandue, elle existait dans quelques provinces du pays, notamment chez les Lele, les
Mingando, les Mongo, où une femme s’unissait à tous les hommes d’une classe d’âge ou à tus
les célibataires du village, lesquels l’abandonnaient lorsqu’ils atteignaient trente ans pour se
marier17.
- Par le divorce;
Il faudra noter que la mort d’un des époux dissout le mariage de plein droit. Il
arrive pour certaines coutumes que la femme du défunt soi encore considérée comme lieu par les
16
Richard MUKWALA., Note des cours de droit coutumier, G2 unikin, p.13.
17
Idem
18
Art 538 cf
liens du mariage bien que son époux soit décédé. En effet, cette coutume n’est pas admise par la
loi, elle n’a donc aucune force obligatoire on ne peut y contraindre la femme.
Il convient de signaler que, la mort ne met pas fin aux obligations relatives à l’alliance crée par le
mariage. Mais si la coutume l’exigeait, la mort d’un des époux ne donne pas lieu au
remboursement de la dote ni au paiement au solde.
§2. Le divorce
Comme dit le code de la famille le divorce est une décision judiciaire prononçant
la dissolution du mariage à la demande de l’un des époux. En outre, “la dissolution du mariage
par les autorités coutumières et familiales est sans effets. Cela revient à dire: le mariage ne peut
être dissout que par une décision du tribunal de paix. En conséquence, les autorités coutumières
ou familiales ne peuvent pas rompre le mariage”
Le code civil 1er qui a régit notre pays avant l’avènement du code de la famille
préconisait un divorce pour cause détermine qui était en quelque sorte un divorce sanction c’est-
à-dire qui parait comme une sanction de la faute commise par l’un des époux. Le code de la
famille à mis sur pied la théorie de divorce remède conformément au droit traditionnel africain.
Ainsi le code de la famille consacre la destruction irrémédiable de l’union conjugale comme
l’unique cause de divorce.
Deux paragraphes et plusieurs points font l’objet de la présente section que nous allons examiner
dans les lignes qui suivent.
A. Procédure préalable
Action en divorce l’article 563 du code de la famille dispose qu’à l’audience de conciliation aux
cours de laquelle le président du tribunal de paix constate l’échec définitif de la conciliation, il
fixe la date de l’introduction de l’action en divorce devant le tribunal de paix. En tenant compte
éventuellement du délai d’ajournement.
Cette décision est notifiée verbalement et sur le champ aux époux. En cas d’absence de l’époux
défendeur, la décision lui sera notifiée par le greffier si le requérant réside à l’étranger et qu’il a
obtenu la dispense de comparaitre, le président fixe la date d’audience dès qu’il a reçu la
décision du requérant de continuer la poursuite de la cause. Il lui fait notifier par le greffier la
date de l’introduction de l’action en divorce.
En effet, la requête rédigée par la partie diligente ou par le ministère de son conseil doit être
signée par la partie requérante. Elle comporte un exposé succinct des faits ainsi qu’une copie de
l’acte de mariage et elle est adressée au président du tribunal de paix de la résidence de l’autre
époux ou de la dernière résidence conjugale seul juge compétent. 19 La procédure de divorce est
intuitu personae. Etant une action strictement personnelle, c’est- à -dire, exclusivement attachée
à la personne, aucune autre personne ne peut l’intenter, les héritiers ne peuvent ni l’initier moins
encore la continuer, les créanciers ne peuvent non plus l’initier quelle que soit la portée de leurs
intérêts pécuniaires. Une expression est prévue par l’article 554 du code de la famille en cas de
divorce d’une personne interdite. Dans ce cas, le tuteur peut demander le divorce au nom de
l’interdit avec l’autorisation du conseil de famille. Après avoir acté sur procès –verbal les
déclarations de la partie requérante, le président du tribunal de paix ou le juge désigné à cet effet,
explique au requérant la gravité de la requête introduite. C’est la première tentative de
conciliation qui est unilatéral conformément à l’article 556 du code de la famille.
Si le réquerant persiste dans sa décision, le président du tribunal de paix ordonne aux époux, par
lettre missive avec accusé de réception, de comparaitre devant lui au lieu et heure qui indique
19
19 Le divorce relevant de la matière purement civile, le privilège de juridiction est inopérant même à l’égard des personnes
justiciables devant les juridictions spécialisées, car ce principe n’est valable qu’en matière répressive.
pour amorcer la tentative de conciliation en une audience à huit clos, ce qui du reste, n’empêche
la présence des conseils, en vue de resserrer les liens conjugaux. C’est la deuxième tentative de
conciliation.
Le juge pourra, dans un but de rapprochement des époux, convoquer les personnes qu’il estime
susceptibles de favoriser celui-ci, ajourner la suite de l’instance pour une durée maximum de six
mois lorsque le rapprochement n’est pas exclu. Ce délai d’ajournement sera obligatoirement de
six mois si les enfants sont à charge des parents. En cas de non-comparution de l’autre époux, le
delai dajournement lui sera notifier à la diligence du greffier.
Les decisions prises lors des audiences de conciliation unilaterales et bilaterales ne sont pas susceptible
d’appel20.
Pendant les instances de conciliations, le juge peut prendre des mesures provisoires relatives à la
residence séparée des epoux, à l’administration de la personne à leur garde et des biens des
enfants, à l’inventaire des biens, à la nomination d’un séquestre, à l’interdiction faite à l’un des
epoux d’aliéner un immeuble commun, à l’apposition des scellés, au blocage des avoirs, à
l’annulation des actes posés frauduleusement par l’un des epoux, à l’allocation d’une pension
provision alimentaire jusqu’à la date à laquelle le jugement pronoçant le divorce aura acquis
l’autorité de la chose jugée, d’une part, elles peuvent toujours être modifiés mais elles sont
immediatement applicables mème si l’un des époux fait appel, d’autre part. Tel est le prescript de
l’article 560 du code la famille et qui veut par ailleurs que mème si lesdites mesures sont prises
par voie d’ordonnance, elles demeurent succeptibles d’appel.
L’article 562 exige du juge de dresser un rapport sur le déroulement des instances de conciliation
et sur les résultats par lui obtenus.
Sur les instances de conciliation aboutissent positivement, les époux reprennent la communauté
de vie et cela, moyennant un procès-verbal qui éteint la procédure. Mais en cas d’échec de la
conciliation, l’action en divorce peut être paralysée par des exceptions :
- La première est prévue par l’article 564 qui veut dire que « au cas où la requête visée à
l’article 555 et introduite par le mari se situe pendant la période de grossesse de la
femme, celle-ci peut demander, après l’échec de l’instance de conciliation, au moment de
l’introduction de l’action en divorce, qu’il soit sursis à celle-ci pendant cette période et
éventuellement jusqu’à un an après la naissance d’un enfant né vivant ». Le Professeur
20
Art 559 al 4 cf
BOMPKA justifie cette position du législateur par le fait que ce trouve son fondement
dans le cadre de la coutume qui refuse pendant cette période, l’introduction d’une action
en divorce parce que la charge de la responsabilité de la grossesse incombe au mari et que
la femme pendant la grossesse est en état réel d’infécondité. Il a été jugé que « le divorce
ne peut être prononcé tant que l’épouse est enceinte » ;
- La deuxième exception est tirée de l’article 574 selon lequel « Sauf circonstances
exceptionnelles et lorsque le président ou le tribunal est convaincu que la conciliation est
exclu, le divorce ne peut être prononcé dans les deux années qui suivent la célébration du
mariage ».
§2. Action en divorce
Par action il faut attendre le pouvoir qu’une personne tient de la loi pour obtenir d’un organe
juridictionnel étatique qui fonctionne le droit dont elle se dit titulaire. Dans une société Qui a
rejeter tous ces recours à la vengeance privées l’Etat elle est le seul dispensateur de la justice et
l’action et le moyen d’exigé de lui qu’il rende justice à celui qu’il lui demande.
En effet, l’introduction où l’exercice de l’action en divorce coincide avec l’échec définitif des
instances de conciliation. Il appartient au juge president ou au juge par lui designé de saisir le
Tribunal de Paix, par une decision fixation d’audience, soit verbal, soit les époux sont present,
soit par notification en cas du défaut du defendeur.
Précision également que l’action en divorce EST introduite sous la procédure civile, qui est seule
du droit procédure commun.21
Malgré la réalité de fait invoqué par le mari, le tribunal devra refuser d’examiner la demande en
divorce, s’il apparait que la femme est en grossesse et si elle sollicite la surséansce de l’action en
divorce, cette période qui pourra être prolongé pendant la première année de l’enfant né vivant
tel que dispose dans le code de la famille de son article 564.22
Ce texte trouve son fondement dans le cadre de la coutume qui refuse pendant cette période;
l’introduction d’une action en divorce parce que la charge de la responsabilité de la grossesse
incombe au mari et que la femme pendant la grossesse en état réel d’infécondité.
21
NGWABIKA FUNDA (J.), op. cit., p.216
22
Article 564 cf
B. Defaut du demandeur présomption du désistement
En procedure civile, lorsque le demandeur ne comparait pas Ni personne à son nom, le defendeur
peut demander défaut congé sans qu’il soit statue au fond. Cette décision éteint l’instance et la
prescription demeure toutefois interrompue par assignation23.
En matière de divorce le défaut du demandeur laisse apparaître une présomption du désistement
de ce dernier car l’on comprendrait que le demandeur appelait aussi le réquerant puisse franchir
tous les étapes des conciliations sans se décourager, puisse être absent au moment même où la
demande en divorce devient une action en justice car déjà exercé devant un tribunal qui doit
sièger contradictoirement pour rendre une decision en effet erga omnes.
C. Défaut du demandeur : mandat d’amener
Si le defendeur ne comparait pas, l’article 558 du code de la famille dispose que, l’époux
réquerant il presume s’être désisté de sa requête sauf de force majeure.
Il est donné défaut et les conclusions du démandeur sont adjugées si elles se trouvent juste est
bien verifiée.
En matière de divorce, si c’est le défendeur qui fait défaut le tribunal commetra un huissier pour
lui notifier une citation de comparaitre à une nouvel audience.
Si le tribunal estime la présence du défendeur indispensable, il peut même lancer un mandat
d’amener à sa charge24.
Trois paragraphes composent la presente section ET seront analysées dans les lignes qui suivent.
En effet, le principal effet du divorce, c’est la dissolution du marriage ET l’article 577 precise
que le jugement prend effet à dater:
- Du jour où il n’est plus susceptible de voie de recours en ce qui concerne les effets
personnels du marriage entre les époux;
- Du jour de la requête en divorce en ce qui concerne les rapports matrimoniaux entre les
époux;
- Du jour de sa mention en marge de l’acte de naissance en ce qui concerne les tiers.
23
Art 17 du décret du 17 mars 1960 portant code de procédure civile
24
Art 565 du code de la famille
En réalité, cet article dégage les conséquences de la dissolution du mariage à l’égard des époux
quant à leur personne et leurs biens, à l’égard de la personne des enfants ainsi que leurs biens et à
l’égard des tiers.
A. Dissolution du marriage
Le divorce entraine la dissolution du mariage, du lien conjugal, les époux cessent d’etre mari et
femme. ILS créent pour eux un État nouveau, chacun reprend sa liberté. L’homme peut se
remarié immédiatement, quant à la femme, elle est tenue de respecter le délai d’attente.
Quel est le sort de la dot après le divorce? A cette question l’article 579 du code de la famille
sous examen s’en remet à la coutume des parties tout en ajoutant que dans tous les cas le mari
peut toujours renoncer à demander le remboursement de la dote.
Mais au cas ou le mari réclame le remboursement de la dot le tribunal n’est pas tenu d’ordonner
le remboursement integral de la dote, il peut selon le cas, soit refuser le remboursement,
soitordonner le remboursement partiel notament lorsque la femme a eu les enfants, lorsque le
mariage a étè de longue durée ou si l’épouse est inapte au travail ou soit par vieillesse, soit par
raison des maladies.
C. Libéralité
Les liberalités faites entre deux époux à occasion ou pendant le mariage sont regit conformément
aux droits communs. L’article 889 du code de la famille déclare que toute donation est faite
pendant le mariage est toujours révocable.
Le code de la famille prévoit dans son article 580 la possibilité pour le tribunal d’accorder à
l’époux désavantageux par le divorce une quantité des biens sur le fond propre de l’autre époux.
Si ces biens ne contiennent pas une indemnité accordée à l’époux innocent. Il ne constitue pas
non plus une pension alimentaire versé pour celui des anciens époux qui seraient dans le besoin,
il ne faut pas non plus de confondre avec la pension alimentaire versé au profit des enfants.
25
Art 578 du code de la famille
Pour comprendre ces dispositions, il faut savoir lorsque le mariage existait, le ménage
constituant une cellule économique de base. L’homme et la femme avaient un train de vie au
détriment de l’un des anciens époux généralement la femme.
Le code de la famille n’a pas retenu le principe de l’octroi de la pension alimentaire de l’époux
innocent comme se fut le cas dans l’ancien code civil congolais livre Ier.
A la demande de l’un des époux qui occuppe au moment de la transcription du jugement une
maison appurtenant tout ou en parti à l’autre époux, le tribunal de paix peut disposer qui
occupera la maison et usera le meuble meublant pendant 6 moist après la transcription de la
decision.
La garde des enfants est organisée en fonction de leur intérêt, il n’est plus question de soumettre
l’attribution de la garde des enfants au critère de l’innocence ou de la culpabilité des anciens
époux. Par ailleurs, on peut estime que l’intérêt des enfants peut étre servi par convention du
tribunal aux enfants mineurs s’il est nécessaire.
L’article 585 du core de la famille dispose que; lorsque au moment du jugement prononçant le
divorce, le père et mère peuvent conclurent sur la garde de leurs enfants mineurs un accord qui
sera soumis à l’homologation du tribunal. A défaut de la convention homologuée établi par les
parents, le tribunal confiera par le plus grand avantage des enfants la garde de ceci à l’un ou
l’autre des époux ou à une tiers de personnes. Cette decision peut étre prise sur la demande des
époux, soit sur celle du ministère public soit mème d’office.
-Droit de surveillance
L’article 586 du code de la famille dispose que; quelque soit la personne à laquelle, la garde des
enfants est confiée, le père et mère conservent respectivement le droit de surveillance, l’entretien
et l’education de leurs enfants et sont tenu d’y contribuer en proportion de leur faculté.
Nous signalons que le droit de surveillance n’a pas été define par la loi, il comporte en quelque
sorte un controle des obligations de l’époux qui est investi de la garde, le parent qui n’a pas la
garde surveille d’une maniere générale, non seulement l’education et l’entretien des enfants,
mais aussi les directives intellectuelles et morales qui lui sont données à l’attribution de la garde.
Enfin, le droit de surveillance comporte pour celui des auteurs qui n’ont pas la garde ou pour le
père et mère si la garde confiée à un tiers, la faculté de saisire le tribunal lorsque l’intéret de
l’enfant semble étre méconnu.
Le droit aux rélations personnelles ne trouve pas nécessairement son fondement dans le droit de
surveillance. Il constitue une véritable preéogative destinée à maintenir les liens affectifs entre
les diffrents membres de la famille qui vivent séparéés. Le devoir moral d’entretenir par des
relations normales d’affections, les liens des parents s’imposent au premier chef dans le cas de
parenté a plus étroite qui uni un enfant à son père et sa mère. Ce devoir survie à la separation des
parents. A la demande des époux ou ancien époux ou de l’un d’eux, le tribunal peut prendre de
mesure concernant le rapport entre les enfants mineurs et celui ou ce clé leur père et mère qui ne
sont ou ne sauront pas chargée de leur garde.
Le droit de surveillance et le droit aux relations personnnellles s’execent normalement par le
droit de visite. Celui-ci comporte la possibilité de voir les enfants, de correspondre avec lui et de
les bergers. Les visites constituent la manifestation la plus courante de ses relations, c’est ce qui
explique d’ailleurs ce terme droit de visite, ce droit est organisé par le tribunal en fonction des
intérêts des enfants.
Le droit de correspondre avec l’enfant est généralement considéré comme une de prérogative
ordinaire du parent qui n’a pas la garde. Cette correspondence peut étre échangée indifférement
par écrit ou par telephone. Le parent qui n’a pas de garde peut écrire librement à son enfant.
Toutefois, on admet que de restriction pourrait étre apporté au cas où l’enfant subirait un
préjudice moral. Le droit d’hébergement de l’enfant désigne la faculté de recueillir l’enfant en le
faisant découcher de sa résidence notament pendant les vacances scolaires, car le séjour constitue
en mode normal du droit de visite.
Tant que dire le mariage, les enfants vivent avec leur parents et l’obligation d’entretien s’exécute
normalement en matière apres le divorce, celui de géniteur auquel les enfants sont confiés peut
executer en nature so obligation, l’autre époux y contribue en versant une pension alimentaire.
Ainsi malgré le divorce, le père et mère sont tenus de contribuer à l’entretien et à l’éducation de
leurs enfants en proportion de leur faculté. La contribution de chacun des époux est déterminée
par décision judiciaire ou dans la convention homologuée établie par les parents. Dans la fixation
de la pension alimentaire, le tribunal prend en considération les revenus respectifs des époux,
l’âge et les ressources des enfants et parfois les conventions intervenues entre les parents.
E. Volonté de l’enfant
L’article 588 du code de la famille introduit une certaine orginalité, il vise à reconnaitre à
l’enfant don’t le sort est déterminé à occasion du divorce de ces parents le droit étre entendu par
le tribunal qui s’apprete à statuer sur son sort. Le texte ne précise pas l’âge à partir duquel
l’enfant pourrai étre entendu. Toutefois, on peut considérer que lorsque l’enfant n’a pas encore
atteint l’âge de raison, il n’y a aucune opportunité à devoir l’entendre.
Par contre, la période entre 7 et 14 ans époque où se situe plus au moins la puberté, l’audition de
l’enfant pour ses problèmes s’avère extremement délicat et peut provoquer certains traumatismes
préjudiciables. Il appartient au tribunal de se montrer très prudent pour cette période d’âge.
Nous signalons que cette partie, constitue l’ensemble de decisions rendu par le tribunal de paix
de Kinshasa/ Ndjili en matière de divorce.
Attendu que Mr. X resident à Masina saisi le tribunal en date du 12/07/2012, pour solliciter le
divorce avec madame Y pour les raisons suiventes:
Attendu que le démandeur en divorce reproche sa femme d’insoumission totale et d’impolitesse
avérée est de plus grave d’avoir quitté le toit conjugal sans raison valable.
Tout cela pour le démandeur constitue un motif valable de la constatation de la destruction
irrémédiable de l’union conjugale par le juge dont l’échec de la conciliation en faisant preuve.
En dehors de cette demande principale du réquerant, ce dernier l’a fait accompagner des
demandes additionnelles entre autre.
- Il sollicite du tribunal decéans la dissolution du régime matrimonial;
- Il sollicite la garde des enfants en sa faveur avec droit de visite de la défenderesse.
Pour obtenir gain de cause à ces démarches le réquerant fonde son action principalement sur la
destruction de l’union conjugale conformément à l’article 549 du code de la famille.
2. Position du tribunal
Statuant publiquement et contradictoirement à l’égard du démandeur et par défaut à l’égard de la
défenderesse, le tribunal de paix de Ndjili rend le jugement en ces termes:
- Vu le code d’Ocj
- Vu le code de procedure civil;
- Vu le code de la famille spécialement en ces articles 549, 550 et 572; Reçoit et dit
partillement fondée l’action mue par X:
- En consequence;
- Prononce le divorce entre les époux X et Y;
- Dit qu’il n’a pas lieu au remboursement de la dot;
- Cette réserve quant au règlement des dispositions que soulève le divorce en l’occurrence
celles liées à la garde des enfants et à la liquidation de régime matrimonial des époux;
- Met les frais d’instance de la présente affaire à charge de deux parties en raison de la
moitié à chacun;
- Ainsi jugé et prononcé par le tribunal de paix de Kinshasa Ndjili à son audience publique
du 27/11/2012 à laquelle à siégé X, président de la chambre à l’assistance de Mr. Y,
greffier du siège.
3. Notre appreciation
Apres lecture minutieuse de cette affaire et en ce qui concerne surtout la position du tribunal, ce
dernier n’a pas prêtée son attention aux questions supplémentaires soulevées par le démandeur,
alors qu’elles sont pertinentes. En effet, le divorce en soi soulève un bon nombre des questions
que le juge saisi à cet effet doit régler soit d’office soit par la demande d’une partie, afin de
départager totalement les parties. Si le juge penal sanctionne les violations aux lois pour établir
l’ordre public. Il faut accepter que le juge civil soit investi pour trancher le litige afin d’instaurer
la paix sociale entre individu.
De ce qui précède, la réserve émise par le juge est condamnable parce qu’il n’a pas résolu les
problèmes de la garde des enfants et du droit de visite du parent non gardien.
En 2007, soit deux ans apres leur marriage, la défenderesse ce livra aux actes de prostitution
jusqu’à quitter le toit conjugal pour un concubinage avec Mr. NSAKALA HENRY, lequel
concubinage sera officialisé avec vue de forme, par l’officier de l’état civil de la commune de
limete, par la délivrance d’un acte de marriage numéro 563, folio 653/010 vole numéro II du
02/04/2014, cela justifie pour le démandeur un motif valable pour solliciter le divorce sur base de
l’article 549 du code de la famille aux fins de l’obtenir.
2. Position du tribunal
3. Notre appreciation
Apres lecture minutieuse de cette affaire, il sied de déduire que le juge s’est
penché au principe du dispositif. Le principe selon lequel le juge civil ne sort
nullement de la demande scrupuleusement inscrite à l’acte procedure qui le saisit.
Ce pour dire que le juge n’a réglé que la préoccupation majeure de la partie
demanderesse qui est le divorce pour déstruction irrémédiable de l’union
conjugale. Nonobstant le principe de dispositive le juge a le pouvoir de regler des
questions principales si la paix sociale le requiert.
Dans cette affaire, le tribunal s’est limité et prononcer le divorce. Il n’a pas réglé
les effets du divorce à l’égard des enfants. Il est souhaitable que le tribunal, mème
s’il n’a pus z saisi par les parties, se prononce sur les effets du divorce à l’égard
des enfants. In speci casu ( dans ce cas présent), lejuge aurait dù régler les
questions traditionnelles qui naisent en matière de divorce, notament la garde des
enfants et la dissolution du régime matrimonial quoi que les réquerant ne les
ayants pas expressément, dans son exploit introductive d’instance demande.
Apres avoir conçu en 2013 et pendant son état de la grossesse, le défendeur Mr. MBALA DIEUDONNE
par sa méconduite se décide de quitter le toit conjugal en l’abandonnant sans assistanc, ni pension
alimentaire, pour aller vivre avec une concubine qui se retrouve dans le mème cas qu’elle c’est à-dire
dans l’état de grossesse. Et depuis la conception en 2013 jusqu’à ce que leur fille aura quantre ans ainsi
le défendeur n’a pas regagné le toit conjugal. Cela a fait naitre une crise de confiance constitutive de la
présomption de la déstruction de l’union conjugale et souligne-t-elle le divorce reste le seul rèmede.
En outre de cela, elle sollicite comme demande additionnelle, que la garde de l’enfant lui soit confiée
pour le motif de l’age de l’enfant (quantre ans) du sexe de l’enfant(féminin) et de l’état de chomage de
son mari alors qu’elle travaille. Elle sollicite apres le prononcé du divorce la liquidation du régime
matrimonial quoi qu’elle précise que leur patrimoine communautaire a un faible contenu(pas de bien
immobilier que des biens meubles). La démanderesse accepte, le remboursement partiel de sa dot,
l’obtention du bénéfice totale de son action seule sera justice.
2. Notre position
- Vu le code d’ocj;
- Vu le code de procedure civil;
- Vu le code de la famille;
- Réçoit et dit fondée l’action de la démanderesse Françoise Masika;
- En conséquence;
- Prononce le divorce entre deux époux MASIKA Françoise et Mr. Mbala dieudonne;
- Ordonne le remboursement partiel de la dot représentant la somme de 1500$;
- Confie la garde de l’enfant Blessing MASIKA à sa mère, MASIKA Françoise démanderesse à la
presente cause;
- Accorde au père de l’enfant précité Mr. MBALA Dieudonne le droit de visite et confirme ces
droits de surveillance, d’entretien et l’éducation dudit enfant et d’y contribuer à la proportion
de ses facultés;
- Le tribunal se réserve quant à la liquidation du régime matrimonial;
- Met les frais d’instance à charge de deux parties en raison de la moitié chacune.
Ainsi jugé par le tribunal de paix de Kinshasa Ndjili en son audience publique du 11/08/2012 à
laquelle a siégé le juge NGAMAYELE KULE RICHARD présisent de la chambre avce l’assistance de
Mr. LIBOGA Michel greffier du siège.
3. Notre appreciation
Dans l’affaire sous examen, c’est madame MATONDO KWANZAMBI GISELLE démanderesse à la presente
cause est épouse de monsieur MASSAMBA KABAMBA, mariage enregistré devant l’officier de l’etat civil
en date du 04/07/2016, qui initie une action en dissolution du mariagequi l’unit au défendeur, en
estimant que le comportement de ce dernier est une prevue éloquente, de la déstruction irrémédiable
de l’union conjugale, fait prévu à l’article 549 du code de la famille. Elle sollicite en outre aupres du
tribunal de céans, la liquidation du régime matrimonial conformément aux dispositions de l’article 503
du code précité et que la garde de leurs enfants lui soit accordée et que le frais de l’instance soit à
charge du défendeur.
Pour sa defense monsieur MASSAMBA soulève plusieurs exceptions notament celle d’incompétence du
tribunal de céans en évoquant les dispositions de l’article 555 du code de la famille. Le defendeur
évoque en outre, l’argumentaire de la prématurité de l’action en divorce au motif que le president du
tribunal n’a jamais notifié aux parties le constat de l’échec définitif de la conciliation en violation de
l’article 563 du mème code. Le défendeur évoque enfin le non respect de disposition de l’article 559 du
code de la famille.
Dans son avis, le ministère public estime que le tribunal de céans tire des faits sous évoqués la
conviction que la continuations de la vie conjugale entre les deux parties ainsi que la sauvegarde de leur
mariage sont devenus impossible est que par conséquent, prononcera la dissolution du mariage qui les
unit. L’OMP ne trouve pas d’inconvénient que la garde des enfants soit confié à la démanderesse, mais
le défendeur garde le droit de visite et devra continuer à répondre à ses obligations parentales. Quant à
la liquidation du régime matrimonial, L’OMP estime que le tribunal de céans fera application des
dispositions des articles 503 et 535 du code de la famille.
2. Position du tribunal
3. Notre appreciation
Pour notre part, nous estimons que le jugement rendu par le tribunal de céans est
conforme au droit, car il se degage de l’analyse des faits que la déstruction de l’union
conjugale était devenue irrémédiable au regard des dispositions de l’article 550 du code
de la famille. Nonobstant le fait que le jugement rendu a tenu compte des intérets
supérieurs des enfants. Nous pensons pour notre part que le jugement devait
également faire allusion à la pension alimentaire dans le chef de parent ayant le droit de
visite.
Dans cette cause, le démandeur IPOLI BOPILI assigne en divorce madame Sandrine. A l’audience à
laquelle l’affaire a été prise en déliberé, le démandeur comparut pas son conseil tandis que la
défenderesse ne comparut pas bien que régulièrement signifiée, le défaut est retenu à sa charge. Le
démandeur sollicite au tribunal de céans la dissolution du marriage arguant le fait qu’il vit en séparation
unilatérale avec la défenderesse et que toutes les tentatives de négociations ont échoué. Pour sa part, la
défenderesse n’a répondu à aucune invitation au tribunal tant dans la phase de conciliation qu’à l’action
en divorce. Il convient de signaler que les parties dans dans la présente cause ont trois enfants, tous
mineurs.
2. Position du tribunal
Ainsi jugé et prononcé par le tribunal de paix de Kinshasa/Ndjili en son audience publique de ce
09 septembre 2020 à laquelle a siégé Blaise LUVUNDA avce l’assistance du gréffier du siège
LIBOGA Michel.
3. Notre appreciation
Notre appreciation est très critique par rapport au jugement rendu par ce tribunal. Le
jugement s’est limité à prononcer le divorce sans procéder à la liquidation du régime
matrimonial. En outre le juge s’est base sur la jurisprudence pour accorder la garde des
enfants mineurs à leur père, démandeur à la présente cause, alors que la loi voudrait
que les enfants mineurs soient sous la garde de leur mère, surtout ceux qui n’ont pas
encore atteint l’age de six ans. C’est l’ordonnance constatant l’échec de conciliation au
terme de l’instance de conciliation qui autorise le démandeur en divorce de saisir le
tribunal pour l’audience de divorce. Dans l’affaire sous examen, cette phase n’a pas étè
respectée et cela constitue une violation des dispositions de l’article 563 du code de la
famille.
La defenderesse soutient qu’elle est d’accord pour le divorce et que leurs biens soient
partagés d’une manière égalitaire, en outre elle soutient qu’elle a perdu toute sa
jeunesse entre les mains du démandeur et qu’à titre compensatoire elle sollicite du
tribunal de céans de lui allouer les dommages et intéret de l’ordre de 10,000$ payable
en francs congolais dans le taux du jour.
2. Position du tribunal
3. Notre appreciation
Le jugement rendu à cet effet me parait à l’abri de toute critique, les dispositions de l’article 550 du code
de la famille étant remplie, le juge ne pouvait pas néanmoins que prononcer le divorce.
Il est a déplorez que le juge n’ait pas fixé la contribution du parent non gardien à l’entretien des enfants.
Il n’a pas non plus fixé le droit de visite du parent non gardien.