Cours Fsjes Souissi Gecofi Pr. Lkrarssi
Cours Fsjes Souissi Gecofi Pr. Lkrarssi
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Investissement et Financement
Support de cours
LP : GECOFI
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
La décision d’investissement est une décision très importante qui présente un caractère
stratégique car elle va engager le devenir de l’entreprise sur le long terme. Il est possible de classer les
investissements de plusieurs manières. On peut ainsi distinguer les investissements de remplacement,
les investissements d’expansion, les investissements stratégiques (R & D, acquisitions de sociétés,
etc.), les investissements humains et sociaux, etc.
Toute décision d’investissement doit être précédée par une étude dont le but est de fournir les
éléments permettant de se prononcer sur l’opportunité et la faisabilité financière du projet.
L’opportunité du projet implique un diagnostic externe et interne de l’entreprise et dépasse le cadre
strictement financier. Quant à sa faisabilité financière, elle dépend de la rentabilité qu’elle est
susceptible de générer. Pour apprécier une telle rentabilité, il importe de connaître au préalable les
différents flux que le projet génèrera.
Tout projet d’investissement génère des flux de ressources et d’emplois. Ces flux doivent être
recensés de façon exhaustive pour étudier la rentabilité du projet.
Les emplois liés à un projet d‘investissement sont représentés par le coût de cet investissement.
Ce coût a deux composantes :
le coût initial : il s’agit d’une part des dépenses d’acquisition et de mise en état de marche
des équipements (dont la connaissance est généralement aisée) et d’une part, de l’accroissement du
besoin en fonds de roulement généré par l’investissement.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
il y a d’abord les flux d’exploitation du projet. L’évaluation de ces flux se fait par
l’estimation du surplus monétaire généré par le projet. Il s’agit donc de la CAF du projet qui doit être
calculée par période;
Les flux liés à un projet d’investissement (notamment les flux d’exploitation) doivent être
évalués sans tenir compte de l’incidence du mode de financement. Les résultats de la théorie financière
établissent en effet qu’il faut séparer les décisions d’investissement des décisions de financement. Il
faut donc évaluer d’une part les flux liés au projet (pour déterminer la rentabilité économique du
projet) et d’autre part les flux liés à son financement (pour déterminer le coût du financement).
Il n’est pas normal en principe de parler de choix d’investissements en avenir certain puisque
l’avenir est par définition aléatoire et incertain. Les méthodes regroupées dans cette catégorie
présentent simplement la particularité de ne pas tenir explicitement compte de l’incertitude qui pèse
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
sur l’avenir et de faire l’hypothèse que les flux peuvent être prévus avec certitude. On distingue les
méthodes non actuarielles et les méthodes actuarielles.
On peut citer dans cette catégorie le taux de rendement comptable et le délai de récupération.
Cette méthode a peu de fondements théoriques. Elle aboutit à la détermination d’un taux de
rentabilité moyen à partir de chiffres comptables. Ce taux de rentabilité moyen comptable est encore
appelé Return Over Investment (ROI). Il se calcule de la façon suivante :
Le bénéfice net moyen correspond à la moyenne des résultats comptables sur la durée de vie du
projet.
L’investissement net moyen est égal à la moyenne des investissements (valeur comptable) au
début de chaque année sur la durée de vie du projet. On a donc :
Ce critère présente l’inconvénient de travailler sur des flux comptables (et non financiers). et de
ne pas tenir compte de l’incidence du temps.
Face à des projets exclusifs, on retient celui dont le taux de rentabilité moyen est le plus élevé.
Cette méthode présente elle aussi l’inconvénient de ne pas tenir compte de l’incidence du temps.
Elle correspond plus à une préoccupation de liquidité et donne ainsi une idée du risque financier du
projet. Ce qui justifie le fait qu’elle est encore très répandue dans les entreprises. Elle n’intègre pas la
rentabilité de l’investissement. Les flux ultérieurs au délai de récupération sont ainsi ignorés, d’où une
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
pénalisation des projets dont l’essentiel des cash-flows se concentre en fin de durée de vie. Sur la base
de ce critère, il faut retenir le projet qui a le délai de récupération le plus court.
Ces méthodes prennent en compte la dépréciation de l’argent dans le temps. En effet, il n’est
pas équivalent d’encaisser M aujourd’hui et M dans un an. Parmi les éléments qui font que cette
équivalence n’est pas vérifiée, il y a en premier lieu l’inflation, ensuite il y a un coût d’opportunité car
en encaissant M aujourd’hui, on peut le placer et on aura donc (M + Intérêts) dans un an. D’où :
Les deux méthodes qui sont présentées ci-après taux de rentabilité et encaissement net reposent
sur cette logique de l’actualisation.
Le taux de rentabilité d’un projet est le taux r tel que la valeur actualisée des flux de ce projet soit
nulle. A partir des flux déterminés dans le tableau de synthèse ci-dessus. On a donc
Ft n Ft
I0 = ∑
n
⇒ −I 0 + ∑ =0
t =1
(1 + t)t t=1
(1+ t)t
Avec
t : taux de rentabilité du projet.
Le taux t peut être déterminé par interpolation linéaire, mais les calculatrices financières et les
tableurs permettent un calcul aisé dudit taux. Il vous est donc recommandé de recourir plutôt à ces
moyens.
Lorsque les flux sont calculés sans tenir compte le l’incidence du financement, le taux r est
le Taux de Rentabilité Interne (TRI). Ce taux représente alors la rentabilité économique du projet.
Dans ce cas, un projet n’est acceptable que si son TRI est supérieur à son coût de financement (coût du
capital). Le coût du capital est égal à la moyenne pondérée des coûts effectifs des différents modes de
financement.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Lorsque les flux sont calculés en tenant compte de l’incidence du financement, le taux r est le
Taux de rentabilité des fonds propres investis dans le projet. Ce taux représente alors la rentabilité
financière du projet et intègre par conséquent un effet de levier le cas échéant. Avec cette démarche,
un projet n’est acceptable que si le taux r est supérieur au taux de rentabilité exigée par les
actionnaires (coût des capitaux propres)
L’encaissement net procuré par un projet d’investissement est représenté par la valeur
actualisée de tous ses flux. Cette somme appelée Valeur Actuelle Nette (VAN) est égale à la différence
entre les ressources actualisées et les emplois actualisés. A partir des flux déterminés dans le tableau
de synthèse ci-dessus, on a donc :
n Ft
VAN = - I0 + ∑t=1
(1+ c)t
Avec :
c: coût de financement du projet
Le coût du financement à prendre en compte varie selon que les flux ont été déterminés avec ou
sans incidence du financement. Lorsque les flux sont calculés hors incidence du financement, le taux
d’actualisation c à retenir est le coût du capital. Dans le cas où les flux sont déterminés avec prise en
compte de l’incidence du financement, le taux à retenir correspond au coût des capitaux propres.
Dans tous les cas, un projet n’est acceptable que s’il offre une VAN positive.
Jusqu’à présent, nous n’avons pas évoqué explicitement le problème de l’inflation. Lorsque le
taux d’inflation est tel qu’il peut influer de façon significative sur l’analyse, il faut l’intégrer dans
l’étude. Deux principales méthodes peuvent être utilisées.
La première consiste à travailler en dirhams constants. Tous les flux courants sont donc
transformés en dirhams constants à partir de la relation suivante
Après cette transformation, on peut appliquer l’une ou l’autre des méthodes ci-dessus exposées
en utilisant un taux d’actualisation réel.
La deuxième alternative consiste à travailler avec des dirhams courants. Mais un taux
d’actualisation nominal.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Si l’on désigne par t le taux nominal. r le taux réel et i le taux d’inflation. On a la relation
suivante :
(1 + t) = (1+ r) x (1 + i) = 1 + r + i + (i x r) ⇒ t = r + i + (i x r)
Compte tenu du fait que la quantité (i x r) est généralement très faible, on peut retrouver la
simplification suivante dans la littérature :
t=r+i
Lorsqu’il faut classer, plusieurs projets. On peut se retrouver face à des alternatives incomplètes :
les montants investis ne sont pas les mêmes ou les durées de vie ne sont pas identiques.
Lorsque les montants investis ne sont pas les mêmes, plusieurs solutions peuvent être utilisées :
n Ft
Le critère de l’indice de profitabilité (ou indice de rentabilité) ∑
t =1
(1+ t)t
/ I 0 . Par rapport à
la VAN, cette méthode présente l’avantage de fournir des valeurs relatives et non absolues,
prenant donc en compte le capital investi ;
la dernière méthode (qui est préférable à celles ci-dessus) consiste à considérer que la
différence entre les montants investis dans chaque option sera utilisée par ailleurs. Le rendement
de l’utilisation de cette différence est alors pris en compte pour l’évaluation
de la rentabilité du projet le moins cher.
Lorsque les durées de vie ne sont pas identiques, deux solutions sont possibles :
l’étude est faite sur la durée de vie du projet le plus court. On prend donc en compte la valeur
probable de cession des équipements du projet le plus long à l’expiration de la durée de vie du
projet le plus court;
l’étude est faite sur la durée de vie du projet le plus long. Dans ce cas. On considère les
possibilités de réemploi des fonds dégagés à la fin du projet le plus court jusqu’à l’expiration du
projet le plus long.
Lorsque les durées de vie et les montants investis sont distincts. On combine les possibilités évoquées
ci-dessus.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Nous nous limiterons aux techniques de sélection des investissements en avenir incertain.
Nous n’aborderons donc pas les choix en avenir antagoniste. Tontes les techniques présentées ci-avant
peuvent s’appliquer dans le choix en avenir incertain. La difficulté vient du fait qu’il
y aura généralement plusieurs alternatives possibles pour chaque projet selon les états le la nature
envisageables (par exemple favorable, neutre, défavorable). La démarche consiste à déterminer les
différents critères (le mieux est (le travailler sur les VAN) pour chaque état de la nature possible et par
projet. La sélection peut alors se faire selon lune des méthodes ci-après.
Si l’on considère un projet pour lequel on envisage m états de la nature possibles (avec Ps, la
probabilité associée à chacun d’eux, s = 1.2, . . . , m), l’espérance mathématique des flux générés par le
projet est :
m
E (VAN) = ∑ VAN
s =1
s x Ps
L’application de ce critère requiert la prise en compte de la dispersion possible des VAN via le
calcul de l’écart type :
m
σ (VAN) = ∑ ( VAN s − E ( VAN )) 2
xP s
s =1
Lorsqu’on compare deux projets, il faut alors choisir celui qui a l’espérance mathématique la plus
élevée et l’écart type le plus petit. Lorsque le projet qui a l’espérance la plus élevée a également l’écart
type, deux solutions sont envisageables :
choix du projet dont la différence entre l’espérance et l’écart type est la plus élevée;
choix du projet dont te risque évalué par le rapport entre l’écart type et l’espérance est le plus
faible. Ce rapport est appelé coefficient de variation.
Ce critère repose sur une hypothèse d’équiprobabilité des différents états de la nature
envisagés. On calcule alors l’espérance mathématique comme suit :
m
1
E (VAN) =
m
∑ VAN
s =1
s
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
C’est le projet dont l’espérance mathématique est la plus élevée qui est retenue.
Le critère du MAXIMAX est un critère d’audace qui suppose un amour du risque. Pour
chaque projet, on va sélectionner la VAN maximale. Ensuite. On choisira le projet qui maximise la
VAN maximale (d’où l’expression MAXIMAX).
Ce critère est celui du minimum de regrets. La mise en oeuvre de ce critère comporte trois
étapes :
on calcule une matrice de regrets. Le regret se définit comme la différence entre la VAN d’un
projet dans un état de la nature donné et la VAN maximale qui aurait pu être obtenu dans cet état
de la nature si on avait pris la bonne décision;
on sélectionne enfin le projet qui minimise les regrets maximums (d’où l’appellation de
MINIMAX de ce critère).
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Dans le cas de projets d’investissements dont les flux sont stipulés en devises, deux solutions
existent pour leur évaluation :
la deuxième. qui est plus difficile à mettre en oeuvre, consiste à convertir les différents flux en
monnaie locale (DH), puis à utiliser un taux d‘actualisation national. La difficulté vient du fait
que cette méthode suppose la possibilité de prévoir l’évolution des cours de la devise dans
laquelle sont exprimés les flux sur toute la. durée de vie du projet. En cas d’impossibilité de
transfert des capitaux (ou de contrôle). cette méthode parait également inadaptée.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Les prévisions financières font partie du système de planification de l’entreprise. Elles aboutissent
à l’établissement du plan de financement et du budget de trésorerie qui permettent de vérifier la
cohérence globale des prévisions de l’entreprise. L’articulation des prévisions financières avec les
autres prévisions de l’entreprise peut être résumée par le schéma 1
Budgets d’exploitation ;
- Ventes
- Production
- Approvisionnements
- Frais généraux
BUDGET DE TRESORERIE
Dans ces choix, l’entreprise doit notamment viser la minimisation de son risque financier. Ce dernier
se définit comme le risque encouru par une entreprise du fait de son financement par endettement. Il
dépend donc de la structure de financement de l’entreprise et se manifeste par la cessation des
paiements : l’exploitation ne génère pas suffisamment de liquidités pour faire face aux annuités de la
dette. Le risque financier est à distinguer du risque d’exploitation (ou risque économique). Celui-ci
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
peut être défini comme le risque (l’incertitude) attaché à la réalisation d’un revenu futur espéré, calculé
sans tenir compte du mode de financement de l’entreprise.
En résumé, le risque d’exploitation peut être évalué par la variabilité du résultat économique
prévisionnel (EBE notamment) et le risque financier par la dispersion de la trésorerie prévisionnelle. Il
convient donc d’intégrer ces deux dimensions du risque global de l’entreprise dans un diagnostic
prospectif et lors de l’établissement de prévisions financières.
Le plan de financement n’est rien d’autre qu’un tableau des flux prévisionnel établi à un horizon
temporel pluri-annuel. Il peut être établi suivant le même schéma et en respectant les mêmes principes
que ceux énoncés précédemment. On retrouve donc les deux approches : plan de financement fondée
sur la variation du fonds le roulement et plan de financement basée sur la variation de trésorerie. Il est
possible de présenter le plan de financement en utilisant le modèle du tableau de financement classique
ou celui du tableau des flux de trésorerie selon l’approche retenue. Mais, en pratique, on retrouvera
une présentation légèrement différente (souvent imposée par le banquier dans les dossiers de demande
de crédit) mais avec in contenu identique. Le tableau 1 présente un modèle de plan de financement
construit selon l’approche classique.
Les soldes du plan de financement correspondent aux variations prévues de la trésorerie. Les
rubriques du plan de financement ci-dessus sont très proches de celles du tableau de financement
classique .
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Il est parfois intéressant de faire une distinction entre les remboursements liés aux emprunts
nouveaux et ceux liés aux emprunts anciens, ainsi qu’entre les investissements nouveaux et les projets
déjà entamés.
Le budget de trésorerie est un document annuel. Il s’agit en fait du détail sur une année du plan
de financement. Il permet d’étudier l’étalement sur l’année des encaissements et décaissements
prévisionnels. Il peut être établi à partir du modèle présenté sur le tableau 2.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
nécessiter des commentaires supplémentaires. Pou raffiner la gestion de la trésorerie, il est possible
d’établir des prévisions journalières de trésorerie sur des périodes de 15 jours ou un mois. Ces
prévisions journalières sont établies de la même façon que le budget de trésorerie.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Les capitaux propres sont constitués par les apports des actionnaires auxquels on peut ajouter
l’autofinancement. Le financement par capitaux propres se fait par augmentation de capital. Cette
dernière peut prendre plusieurs formes : incorporation de réserves, conversion de dettes classiques ou
d’obligations, apports en nature ou en espèces. Seuls les apports en espèce mettent des ressources
nouvelles à la disposition de l’entreprise et peuvent donc servir an financement des investissements
nouveaux. Les apports en nature peuvent être aussi utilisés pour financer des investissements si les
équipements à acquérir constituent l’objet de l’apport en nature. La rémunération des capitaux propres
dépend des performances économiques de l’entreprise. En cas de pertes, les actionnaires ne peuvent
prétendre à aucune rémunération. Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote et les certificats
d’investissement, bénéficient de la garantie d’une rémunération minimale, même en cas de pertes, ce
qui en fait les capitaux propres particuliers.
Les autres fonds propres (titres participatifs. avances conditionnées, etc.) sont en fait des
dettes, avec des conditions de remboursement particulières, et dont une partie le la rémunération
dépend du résultat de l’entreprise. On les qualifie de quasi-capitaux propres.
La valeur des capitaux propres investis dans I ‘entreprise n‘est pas égale au montant inscrit au
bilan. D’un point de vue financier, c’est la valeur économique des actifs de l’entreprise diminuée de la
valeur de marché de ses dettes. Pour une entreprise cotée, la valeur des capitaux propres investis est
égale à la capitalisation boursière de la totalité de ses actions.
II.2.2 Crédit-bail
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Le financement par crédit-bail permet à une entreprise d’utiliser un bien pendant une durée
donnée, contre versement d’un loyer périodique, avec une option de rachat du bien à la fin de la durée
de location pour un prix tenant compte des loyers versés. C’est un financement qui présente l’avantage
de la flexibilité et dont le délai d’obtention est plus court qu’un emprunt classique. L’inconvénient est
qu’il est généralement plus onéreux.
Il existe de très nombreuses possibilités pour le financement à court terme. Les différents
financements sont généralement regroupés en deux catégories crédits de mobilisation et crédits de
trésorerie.
Les crédits de mobilisation permettent à l’entreprise d’obtenir un crédit sur le montant des
créances qu’elle détient sur ses clients. Le plus connu est l’escompte par lequel l’entreprise cède un
effet de commerce à la banque. On a également le crédit de mobilisation des créances commerciales
(CMCC) qui est assez proche de l’escompte dont il diffère par le fait que l’entreprise cède des créances
non représentées par les effets de commerce. Dans la même catégorie, on peut citer l’affacturage
(factoring). Pour les opérations avec l’étranger, on a le crédit documentaire et le crédit de mobilisation
des créances nées sur l’étranger qui fonctionnent globalement de la même façon que les mobilisations
de créances internes.
Au niveau des crédits de trésorerie, on peut citer la facilité de caisse et le découvert pour les plus
simples. On a également d’autres crédits de trésorerie qui sont spécialisés (crédits de campagne par
exemple) car ils doivent être utilisés pour des opérations précises. Généralement le financement d’un
cycle de production.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Il existe également les obligations cautionnées qui permettent d’obtenir le report de paiement
des dettes fiscales (TVA, droits de douane, etc.) contre paiement d’un intérêt.
On citera enfin les billets de trésorerie que les très grandes entreprises peuvent émettre sur le
marché monétaire.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
Le coût effectif d’un financement à court terme n’est pas égal au taux d’intérêt apparent
annoncé par le banquier. Le coût total du crédit dépend des éléments suivants :
taux apparent : taux de base bancaire majoré d’une prime fonction de la perception qu’à le
banquier du risque présenté par lent reprise ;
jours de valeurs la date de valeur est la date où le banquier considère qu’une opération a été
réalisée. Le nombre de jours de valeurs est généralement supérieur au nombre de jours effectifs
d’utilisation du crédit.
Les opérations de financement peuvent générer des risques de taux. Ainsi, lorsqu’on emprunte à
taux variable, le risque est la hausse des taux. Quant on emprunte à taux fixe, il n’y a pas de risque (pas
d’incertitude sur les montants à payer), mais on peut souhaiter bénéficier d’une baisse ultérieure des
taux.
On peut de la même façon avoir un risque de change lorsqu’on emprunte en devises, On craint
alors une hausse de la devise dans laquelle on a emprunté.
Les marchés à terme et d’options permettent de couvrir ces risques avec divers instruments.
Parmi ceux-ci, on peut citer :
les swaps : le swap est une opération par laquelle deux agents s’échangent des conditions
financières sur un capital donné. L’échange peut porter sur les taux d’intérêt (variable contre
fixe) et/ou la devise de paiement (USD contre Euro) ;
les opérations à terme : achats et ventes à terme de devises. C’est une opération ferme
et l’entreprise est obligée de s’exécuter ;
les options de devises contre paiement d’une prime, une entreprise acquiert le droit
d’acheter ou de vendre (mais pas l’obligation) des devises une date donnée et à un cours fixé
d’avance.
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Politiques financières de l’entreprise Pr. A. LAKRARSI
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Exercices d’application corrigés
Exercice 1 : cas Nu ν
Le taux de l’inflation devrait rester égal à 2% au cours des cinq prochaines années et le
taux de l’impôt sur les bénéfices est de 37%.
Travail demandé
La détermination des différents flux ne pose pas de difficultés. Il faut simplement noter
les points suivants :
le coût du projet est donné ainsi que celui de la démolition. Il faut toutefois revaloriser
ce dernier puisqu’il est en dirhams constants. Il faut donc ajouter l’inflation sur 5 ans ;
les gains procurés par le projet sont constitués par les économies réalisées sur
l’énergie;
les salaires sont communiqués pour la première année. Il suffit de les augmenter de
2,5% pour chacune des années suivantes. Le même raisonnement s’applique aux
autres dépenses d’exploitation à augmenter annuellement du taux de l’inflation, soit
2%.
1
les charges sociales sont obtenues en appliquant le taux de 45% aux salaires;
Variation BFR 0 0 0 0 0 0
-2000 0 0 0 0 -88
Totaux emplois (1)
910 950 970 920 900
Economie d’énergie
-210 -215 -221 -226 -232
Salaires
-95 -97 -99 -102 -101
Charges patronales
-45 -46 -47 -48 -49
Autres dépenses d’exploitation
-400 -400 -400 -400 -400
Dotations aux amortiss.
161 192 203 144 115
Résultat avant impôt
-59 -71 -75 -53 -43
Impôt sur les bénéfices
101 121 128 91 73
Résultat après impôts
400 400 400 400 400
Dotations aux amortiss.
501 521 528 491 473
CAF
0
Revente des équipements
0
Récupération du BFR
Totaux ressources (2) 501 521 528 491 473
VAN 3
2
Exercice 2 : CAS Ksi ξ
Travail demandé
2. En supposant que le taux d’intérêt de la dette est de 13,81%, calculez à nouveau le taux
de rentabilité financière. Qu’observez-vous ? Qu’en sera-t-il avec un taux d’intérêt
supérieur à 13,81% ?
Le taux de rentabilité économique n’est rien d’autre que le TRI du projet. Il se calcule à
partir des flux financiers du projet sans tenir compte des modalités de financement.
L’incidence de l’endettement n’est donc pas intégrée. Ce taux se calcule aisément à l’aide du
tableau Suivant. Il faut remarquer que c’est la variation du BER qui est prise en compte au
début de chaque année. La première année, cette variation porte sur tout le chiffre d’affaires
additionnel, mais les autres années, elle ne porte que sur son accroissement.
3
Eléments 01/01/a1 31/12/a1 31/12/a2 31/12/a3 31/12/a4 31/12/a5
Equipements -15000 0 0 0 0 0
0
Revente des équipements
0
Récupération du BFR
3778 3813 3882 3951 1125
Totaux ressources (2)
Flux nets -15770 3768 3793 3862 3901 1995
TRI 08,70 %
Le TRI est le taux d’actualisation qui annule la somme des flux financiers actualisés
d’un projet (VAN). Il se détermine facilement avec les calculatrices financières et les tableurs.
Nous vous recommandons donc d’utiliser ces moyens plutôt que de procéder par tâtonnement
et interpolation linéaire. Toutefois, la méthode de l’interpolation est décrite ci-dessous pour
l’information :
85 129
8,5 + (9 − 8,5) × = 8,70 ou 9 − (9 − 8,5) × = 8,70
85 + 129 85 + 129
4
Pour le calcul de la rentabilité financière (qui est la rentabilité des côte des actionnaires), il
y a lieu d’intégrer les incidences de l’endettement. Il faut donc calculer les intérêts et les
amortissements (remboursements du capital) de la dette. Tout comme pour le TRI. les
calculatrices financières et les tableurs permettent d’établir aisément le tableau
d’amortissement d’un emprunt comme suit :
1 − (1 + i ) − n
K= a ×
i
Dans notre cas, on connait K (7500, c’est a dire la moitié de 15000), i (0,09) et n (5).
On peut donc en déduire la valeur de a. En effet :
1 − (1 + i ) − n 1 − (1 + 0,09) −5
= = 3,890
i 0,09
K 7500
a= = = 1928
3,890 3,890
Ensuite, les intérêts sont calculés en appliquant le taux au capital resta dû au début de
l’année. Le remboursement en capital est égal à la différence entre l’annuité (1928) et les
intérêts calculés. Ce remboursement est déduit du capital dû pour obtenir la somme due au
début de l‘année suivante.
5
La prise en compte de ces informations permet de déterminer la rentabilité financière comme
suit :
Eléments 01/01/a1 31/12/a1 31/12/a2 31/12/a3 31/12/a4 31/12/a5
Equipements -15000 0 0 0 0 0
CAF
3353 3459 3605 3759 4024
Récupération du BFR
0
-1489
-1769
-8270 2096
6
La rentabilité financière se calcule exactement comme le TRI, sauf que la méthode
s’applique à des flux financiers intégrant les incidences du mode financement.
Vous pourrez vérifier par exemple qu’un taux d’intérêt de 16% entraîne une rentabilité
financière de 7,46%.
7
Exercices d’application non corrigés
Exercice n°1:
On considère un projet d'investissement dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Investissement : 200
- Durée de vie : 4 ans
- Amortissement linéaire su 4 ans
- Valeur résiduelle nulle.
Les données relatives aux cash-flows sont résumées dans le tableau suivant :
Années 1 2 3 4
Cash-flows 45 80 82 75
Cash-flows
C1 C2 C3 C4
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Exercice n°4 :
La valeur actuelle nette d’un projet d’investissement, calculée au taux de 8%, est de 62 850
DH. Le taux de rentabilité interne de ce projet est de 14%.
Sachant que la durée de vie est de 4 ans et que les cash-flows sont égaux, calculer le montant
du capital investi et celui des cash-flows.
Exercice n°5 :
Une société anonyme désirant assurer la diversification de sa production et son expansion sur
de nouveaux marchés, envisage d'acquérir une nouvelle machine. Le directeur technique
hésite entre deux équipements que l'on désignera par A et B.
Vous êtes affecté au service financier de cette entreprise et il vous est demandé de faire un
choix entre ces deux machines. Vous disposez des informations suivantes :
- Prix d'acquisition :
• machine A : 5 ans
• machine B : 5 ans
- Amortissement linéaire au taux de 20% (A et B)
- La production prévisionnelle en quantité est de 52 000 la première année (A et B).
Elle progresse ensuite de 10 000 chaque année. On supposera que la totalité de la production
est susceptible d'être écoulée.
- Le prix unitaire de vente est 2,5 dhs. On considérera qu'il restera constant au cours
des cinq années
- Les charges décaissables additionnelles prévues sont de :
9
Exercice 6 :
Les responsables de la société TECHNICA décident d’entreprendre un projet
d’investissement. Les caractéristiques du projet sont les suivantes :
10
Exercice 8 :
0 1 2 3
Exercice 4 :
La société anonyme « TRANSPORTA », située dans la région d’Agadir, est une entreprise de
transport spécialisée essentiellement dans l’acheminement des denrées alimentaires.
Sous l’impulsion de son PDG, M. RAJI, elle a connu, ces dernières années, une assez forte
progression de son chiffre d’affaires grâce à une politique commerciale très agressive.
Pour faire face à une demande sans cesse croissante, M. RAJI désire engager d’importants
investissements en matériels de transport et en locaux. Il souhaite particulièrement implanter
une nouvelle unité de transport au nord du pays. Ce projet d’extension sera exploité sous
l’enseigne « TRANSPORTA »
01-01-2010 01-01-2011
Installations techniques
(linéaire sur 10 ans) 1 800 450
11
Compte tenu des discussions avec leurs futurs partenaires, « TRANSPORTA » a établi les
prévisions d’exploitation suivantes liées au nouvel investissement :
Par ailleurs la valeur résiduelle du projet d’investissement au 31-12-2014 serait égale 800 KD.
TAF :
Evaluer la rentabilité du projet par le calcul de la VAN (le taux d’actualisation est 12
%). Calculer le DRC actualisé.
12
Etudes de cas corrigées
Le taux d’actualisation est de 12%,le taux de l’impôt sur les sociétés est de 35%.
13
3. Le 1er mode de financement est le moins coûteux. Toutefois, le directeur
financier de PROJECTA est très intéressé par la flexibilité offerte par le système
de la location.
Il se demande alors quel loyer hors taxe versé en fin de mois permettrait au
projet E1 de dégager une VAN de 660 000 dh. Le premier loyer serait payé à la
fin du 1er mois et la location aurait toujours une durée de 5ans.
1-
Eléments E1 E2
CA 2000 2000
Charges fixes 40 30
Calcul de la VAN :
0,12
0,12
Calcul de l’IP :
14
Calcul du TIR :
*E1
*E2
15%-14% -1,55-78
Délai de récupération :
*E1
Années 1 2 3 4 5
DRC = 4ans
*E2
Années 1 2 3 4 5
En ignorant la VR, on constate que l’investissement ne serait pas récupéré. Par conséquent, la
récupération du capital est due à la réalisation de cette VR qui apparaît à la fin de la 5ème année, donc
le DRC = 5ans.
CONCLUSION :
15
2.
• Autofinancement + Emprunt
- calcul de l’annuité :
2000 0,13 = 569
1- (1,13)-5
0 400 - - 400
+358(1,12)-4+378(1,12)-5 = 1619
16
• Leasing :
années Versements Eco Is sur loyers Versements
réalisés effectifs
0 -
0,12
Auto + Emprunt ( 1619)< Leasing ( 1640),le 1er mode est le moins coûteux.
• Emprunt + Autofinancement
Années Flux de Emprunt Annuités Eco Is Flux de
trésorerie sur trésorerie
av.financement Intérêt ap.financement
17
• Leasing :
0 -2400 +2400 - - - 0
VAN1=630>VAN2=609.
18
3.Taux équivalent = (1+Tx annuel)1/k - 1
0,12
19
Etudes de cas n°2 : CAS ALAMI
Les frères ALAMI envisagent de créer une société de distribution.
N :3 000 000DH
Au début de l’année N, les frères ALAMI sont capables de souscrire un capital de 600 000DH.
D’autre part ; ils ont la possibilité au début du projet d’emprunter 800 000 DH à moyen terme au
taux de 12% remboursable par annuités constantes sur 5 ans
Les besoins en investissements nécessités par la création de cette société sont les suivants :
- au démarrage
*Terrain………………………………… .200.000
Le besoin de fonds de roulement de cette entreprise peut être fixé à 36 jours du chiffre d’affaires
hors taxe.
La marge sur coût variable réalisée sur la vente peut être évaluée à 25% du chiffre d’affaires, les
charges fixes (hors amortissement) peuvent être estimées à 10% de la valeur des constructions et à
40% de la valeur d’acquisition du matériel et du mobilier.
20
CORRECTION CAS ALAMI
Tableau d’amortissement des immobilisations
TOTAL 85 85 85 85 85 45 430
21
Calcul de la CAF
Dotations aux 85 85 85 85 85 45
amortis
Intérêts de 96 81 64 45 24
l’emprunt
Dotations aux 85 85 85 85 85 45
amortis
22
Plan de financement
Elément N N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
fin
Début
Emplois :
Investissement 1100
Ressources :
CAF 318 495 664 839 1015 1179
Emprunt 800
23
Etudes de Cas n°3 : Cas FINANCIA
La société FINANCIA envisage de réaliser, début N, un projet d’investissement. Les
différentes études réalisées ont permis d’obtenir les informations suivantes :
- Charges fixes d’exploitation (dotations aux amortissements non comprises 640 000 DH par
an)
- Le prix de vente et les différentes charges unitaires seront supposés stables durant toute la
période d’exploitation
- Les ventes seront de 15 000 unités la première année ; elles augmenteront ensuite de 20 %
par an jusqu’à la cinquième année incluse et se stabiliseront jusqu’à la fin de l’exploitation.
24
TAF :
25
Résolution du cas
Ressources
- CA
- CV 6000 7200 8640 10368 12442 12442 12442 12442
- CF
- RAI 4800 5760 6912 8294 9953 9953 9953 9953
- Rnet
- CAF 940 940 940 940 940 940 940 940
- Recup BFR
260 500 788 1134 1549 1549 1549 1549
2488
Emplois
- Investissement 2400
- Var BFR
12001 240 288 346 414
Flux nets -3600 229 337 466 623 1307 1307 1307 3795
Elts 1 2 3 4 5 6 7 8
26
VAN = [ 229(1,12)-1 + 337(1,12)-2 + …………+ 3795(1.12)-8 ] – 3600
VAN = 112
• Calcul du TRI
VAN (17%) = 87,22
⇒ TRI = 17,51 %
• Calcul du DRCI
Eléments 1 2 3 4 5 6 7 8
Flux actualisés 204 269 332 396 742 662 591 1533
∑ Flux actualisés 204 473 805 1201 1943 2605 3196 4729
27
• Détermination de la quantité à produire la première année :
Soit x cette quantité, nous aurons donc :
Eléments 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Ressources
- CA
- CV 400x 480x 576x 691x 829x 829x 829x 829x
- CF
- RAI 320x 384x 461x 553x 664x 664x 664x 664x
- Rnet
- CAF 940 940 940 940 940 940 940 940
- Recup BFR
80x-940 96x-940 115x-940 138x-940 165x-940 165x-940 165x-940 165x-940
166x
Emplois
- IVT 2400
- Var BFR
80x1 16x 19x 23x 28x
Flux nets -80x- 36x-311 43x-311 52x-311 62x-311 107x-311 107x-311 107x-311 273x-311
400
⇒ x = 25 000 unités
28
3. Calcul de la VAN après financement
• Cas de l’emprunt
Eléments 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Flux avant -3600 229 337 466 623 1307 1307 1307 3795
financement
Emprunt 1200
Economie 63 55 47 37 26 14
d’IS/Intérêts
Flux nets -2400 229 337 163 312 988 978 967 3443
VAN = 1272
• Cas du Crédit-bail
Eléments 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Flux avant -3600 229 337 466 623 1307 1307 1307 3795
financement
Perte de l’eco. -105 -105 -105 -105 -105 -105 -105 -105
d’IS/Amort Ivt
Eco./Ivt +2400
Rachat -300
Eco. IS/rachat 35 35 35
Flux nets -2100 -461 -353 -224 -67 1217 1237 1237 3725
VAN = 386
Conclusion : La VAN après financement la plus élevée est celle obtenue lorsque le projet est
financé par emprunt. Il donc plus intéressant de choisir l’emprunt.
29
• Décaissements spécifiques
o Emprunt
Années Versements Eco d’IS/intérêts Eco. d’IS/amort Ivt Versements
réalisés effectifs
0 2400 - - 2400
1 - - 105 -105
2 - - 105 -105
o Crédit-bail
Années Versements Eco d’IS/loyers Eco. d’IS/Rachat Versements
réalisés effectifs
0 900+1200 - - 210
6 - 35 -35
7 - 35 -35
8 - 35 -35
30
Conclusion : les décaissements spécifiques générés par l’emprunt sont inférieurs à ceux générés
par le crédit-bail. Par conséquent, il sera plus intéressant de choisir l’emprunt.
4. Plan de financement
Années 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Emplois
-Ivt 2400
∑ Emplois 3600 240 288 531 622 233 260 292 327
Ressources
- Emprunt 1200
- Recup 2488
BFR
∑ Ressources 1200 469 625 694 934 1221 1238 1258 1282
Ecart -2400 229 3377 163 312 988 978 966 3443
T.F -2400 -2171 -1834 -1671 -1359 -371 607 1573 5016
31
Pr. LAKRARSI
L’e t ep ise « PROMETAL » est une firme spécialisée dans la fabrication des châssis des motos de
course pour le compte des constructeurs « YAMAHA » et « HONDA ». Dans le cadre de sa politique de
d veloppe e t, l’e treprise compte installer une nouvelle ligne de production 100% automatisée. Le
détail des dépenses engagées se présente ainsi :
Out e, l’e t ep ise vous p ise u’elle o pte a o ti la ligne de production sur 15 ans et le reste sur
5 ans (Amortissement économiquement justifié).
Page 1/2
Pr. LAKRARSI
PS : La production se fait en mode (2/8), le Taux de marche effectif de la nouvelle ligne est de 87,5%
du te ps de a he total, la p o a ilit u’u hâssis soit d fe tueu s’ l ve à pou ille.
A son tour, le directeur financier propose de maintenir la même marge bénéficiaire pour les deux
premières années tout en réduisant le prix de vente unitaire afin de conquérir de nouvelles parts de
marché et avoir la qualité de sous-traitant exclusif pour les deux constructeurs.
Le contrôleur de gestion précise que le taux de marge sur coût variable est de 70%, ainsi il indique que
la ha ge fi e u itai e pa p oduit s’ l ve à 15% du coût variable unitaire par produit (hors
amortissements).
Le espo sa le de la o pta ilit p ise u’il ’e iste pas d’aut es ha ges aut es ue elles sus-
indiquées.
La VR brute est supposée égale à % de la VNA des l e ts d’a tif tau d’IS %
Travail demandé
Page 2/2
LP : GECOFI Année Universitaire : 2016/2017
Exercice 1 :
En considérant que les Cashs-flow (CF) générés par un projet sont constants ; démontrer,
1− 1+i −n
mathématiquement, que : VAN = CF 𝑖
− 𝐷 Avec :
i : Taux d’actualisation ;
n : Durée de vie du projet ;
D : Dépense initiale.
Travail à Faire :
P 1/2
LP : GECOFI Année Universitaire : 2016/2017
1) L’e t ep ise « VARIO » vous implique, dans le cadre de votre stage, pour choisir le site le plus
viable (Coût du capital : 8% et taux de réinvestissement 9%) ;
2) Le di e teu gé é al, s’i te oge su la o ditio pou la uelle les i di ateu s lassi ues de
rentabilité donnent des choix contradictoires ?
*
* *
P 2/2
Pr. LAKRARSI
Questions :
1) Selon une approche anglo-saxonne, quel est le critère de classification des décisions financières ?
Donner des exemples ?
2) La détermination des opportunités et menaces se fait à travers un ………………financier ?
3) Expliquer la raison pour laquelle la VAN est considérée comme un indicateur absolu de
rentabilité ?
4) En faisant un choix d’investissement dans un avenir incertain, citer trois critères qui peuvent être
retenus ?
5) Selon une approche anglo-saxonne, quel est le critère de classification des décisions financières ?
Donner des exemples ?
6) La détermination des opportunités et menaces se fait à travers un ………………financier ?
7) Expliquer la raison pour laquelle la VAN est considérée comme un indicateur absolu de rentabilité ?
8) En faisant un choix d’investissement dans un avenir incertain, citer trois critères qui peuvent être
retenus ?
9) Expliquer en quatre lignes, le principe des méthodes de choix financement que vous connaissez.
1
Pr. LAKRARSI
TAUX
BANQUE D’INTERET DUREE MODE DE REMBOURSEMENT
(H.T)
BMCI 7% 4 ans Par amortissement constant, avec différé d’intérêt la
première année et un différé d’amortissement la ème année
AWB 6% 5 ans Par annuités constantes avec différé total pour la première
année.
Taux d’IS : 30%.
T.A.F
) Présenter les deux tableaux d’amortissement (BMCI et AWB) ;
2) Quelle est la proposition la plus avantageuse ?
Exercice 3 :
L’entreprise « ALPHA PRO», souhaite remplacer une ligne de production dans son atelier de
découpage, et ce pour augmenter sa capacité productive grâce à la technologie sophistiquée des
nouvelles machines envisagées dans le cadre de l’investissement.
Le renouvellement de ladite ligne est estimé à 150 000 DHS. Pour financer cet investissement,
l’entreprise doit choisir entre trois modalités différentes de financement.
Sachant que le présent projet d’investissement est étalé sur ans et la durée d’amortissement
linéaire des machines est alignée sur la durée d’investissement, les trois modalités de financement
présentent les caractéristiques suivantes :
1ère Modalité : Financement Mixte (40% Autofinancement, 60% par emprunt indivis)
L’emprunt indivis présente les caractéristiques suivantes :
2
Pr. LAKRARSI
Année 1 2 3 4 5
R. Av. Impôt 47 000 61 000 77 000 94 000 150 000
Montants en DH.
Il faut noter que le BFR représente , % du chiffre d’affaires, ce dernier s’élève à 800 000 DHs la
première année, avec une augmentation annuelle de 2%.
La valeur résiduelle de l’immobilisation vers la fin de la durée d’investissement est estimée à
25 000 DHs.
T.A.F
1) En quoi consiste le principe de la méthode de la VAN ajustée ?
2) Quelle différence peut-on faire entre la VAN financière et la VAN économique ?
) En limitant le choix sur les deux dernières modalités de financement de l’exercice
précédent, et en retenant un taux d’actualisation de % et un taux d’IS de %, déterminer,
sur la base de la méthode de la VAN ajustée, la modalité la plus avantageuse pour financer
l’investissement.
3
LP : GECOFI Année Universitaire : 2014/2015
Exercice 1 :
En considérant que les Cashs-flow (CF) générés par un projet sont constants ; démontrer,
mathématiquement, que : VAN = CF − Avec :
i : Taux d’actualisation ;
n : Durée de vie du projet ;
D : Dépense initiale.
P 1/2
LP : GECOFI Année Universitaire : 2014/2015
- Le taux d’impôt sur les sociétés est supposé fixe sur toute la durée de vie du projet, et égal à
30% ;
- Le coût du capital s’élève à 10%.
Travail à Faire :
Travail à Faire :
1) L’entreprise « CAPLAM » vous implique, dans le cadre de votre stage, pour lui aider à choisir
le site le plus viable (Coût du capital : 8% et taux de réinvestissement 9%) ;
2) Dans le cadre de l’élaboration de son rapport trimestriel sur la politique d’investissement de
l’entreprise, le directeur financier vous sollicite pour lui aider à calculer le taux d’indifférence
lié à ces deux éventualités, et de représenter graphiquement les variations des VAN en
fonction des TRI ;
3) Le directeur général, s’interroge sur la condition pour laquelle les indicateurs classiques de
rentabilité donnent des choix contradictoires ?
*
* *
Bon courage !
P 2/2
Université Mohamed V- Rabat
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales-Souissi
Rabat
Examen Final : Finance d’entreprise
Durée : 2H – le 21/12/2018
Seules les calculatrices non programmables sont autorisées
Tous les calculs doivent être justifiés sur la copie
p. 1 sur 2
Exercice N°5 (02 pts) :
Une éventualité d’investissement présente les caractéristiques suivantes :
IPG = 1,55 , CF capitalisés = 2 187,84 , durée de vie : 5 ans et I0= 960.
Calculer le taux d’actualisation retenu ?
PA PB PC PD PE
TRI 11,8% 13,24% 14,74% 16,30% 11,35%
VAN 270 460 411 514 650
IPG 1,25 1,25 1,22 1,18 1,10
I0 650 800 1200 1000 1250
Serait-il possible de déterminer l’éventualité la plus avantageuse ?
Un projet d’investissement d’une valeur de 1.200 KDH (HT), financé par emprunt bancaire remboursable par
trimestrialités constantes sur 10 ans. Le taux d’intérêt contractuel est de 5% (TTC) annuellement. Un différé
total est accordé le premier trimestre suivi d’un différé du principal lors de la 2ème échéance. Le taux de TVA
à retenir pour les opérations financières est de 10%. Pour les autres opérations, on retient un taux de 20%.
Déterminer le montant des intérêts payés lors des deux dernières trimestrialités de la 7ème année.
Un projet d’investissement coûte 1 250 KDH (BFR de démarrage inclus), Il sera intégralement financé par
emprunt bancaire selon les conditions suivantes : Taux d’intérêt 5% (HT), remboursement par annuités
constantes sur 4 ans. Des frais de dossier de 1% amortissables la première année. Taux d’actualisation 8% et
taux d’IS 30%.
La CAF économique de ce projet se présente ainsi :
1 2 3 4 5
CAFE 520 540 560 570 580
Bon courage !
p. 2 sur 2