corrds3
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MPSI 4 – Mathématiques
A. Troesch
Donc f n’est dérivable ni à droite ni à gauche en −2 . On peut également dire qu’on a des demi-tangentes
verticales à gauche et à droite en −2 (toutes les deux étant dirigées vers le haut).
2. On exploite l’indication, nous incitant à considérer la dérivée logarithmique. La fonction f est strictement
positive sur R \ {−2, 0}. On peut donc la composer par ln, et f étant de plus dérivable sur ce domaine, il en est
de même de ln ◦f . On a alors, en dérivant ln ◦f (et en sortant au préalable la racine sous forme d’un coefficient
1
2) :
f ′ (x) 1 1 2x + 2
∀x ∈ R \ {−2, 0}, =− 2 +
f (x) x 2 x(x + 2)
Remarquez que les valeurs absolues ne nous gênent plus dans ce calcul, puisque x 7→ ln |x| se dérive sur tout
son domaine en x 7→ x1 ; il reste alors seulement à composer par x 7→ x(x + 2).
Une mise sur le même dénominateur amène :
x2 − 2
∀x ∈ R \ {−2, 0}, f ′ (x) = f (x) .
x2 (x
+ 2)
On obtient alors le tableau de variations suivant, complété des limites obtenues dans la question suivantes.
√ √
x −∞ −2 − 2 0 2 +∞
f ′ (x) − + 0 − − 0 +
+∞ +∞ +∞
− √12
p √ 1 p √
f (x) e 2−2 2 e
√
2 2+2 2
0 0
1
3. • En −∞, e x → 1, donc la limite est donnée par la racine, et on obtient lim f (x) = +∞.
x→−∞
• De la même façon, lim f (x) = +∞.
x→+∞
1
1
• Lorsque x → 0− , e x → 0, donc lim− f (x) = 0.
x→0
1
ex
• Lorsque x → 0+ , par croissances comparées 1 → +∞. Ainsi, x→0
lim+ f (x) = +∞.
1 2
x
• La seule demi-tangente possible aux bornes du domaine est à gauche en 0. L’expression de la dérivée et
l’utilisation des croissances comparées nous assure de la même manière que f ′ (x) tend vers 0 en +∞. Ainsi,
on a une demi-tangente horizontale à gauche en 0 .
On peut préciser ce résultat au regard de la question 8 : après prolongement par continuité à gauche en 0,
f est dérivable à gauche de dérivée à gauche nulle en 0.
• On a déjà montré qu’on a des demi-tangentes verticale vers le haut en −2 .
4. • Étude d’une asymptote en +∞.
f (x)
On calcule dans un premier temps une limite de x :
√ r
f (x) 1 x+2 1 2
∀x > 0, = ex √ =e x 1+ −→ 1.
x x x x→+∞
On a alors, pour x > 0 :
p 1
f (x) − x = e xx(x + 2) − x
1
p 1
= ex x(x + 2) − x + x(e x − 1),
1
1 2x ex − 1
= ex p + 1
x(x + 2) + x x
1
1 2 ex − 1 2
=e q x + 1 −→ + 1 = 2.
1+ 2
+1 x
x→+∞ 1+1
x
2
6. De même :
p 1√ p
∀x < −2, f (x) + (x + 2) = −(x + 2) e x −x + −(x + 2)
1 √
p p
> −(x + 2) 1+ −x − −(x + 2)
x
p
p x + 1 − x(x + 2)
= −(x + 2) · √ > 0.
−x
L’initialisation est évidente pour n = 0, et les calculs précédents montrent que notre conjecture est vraie pour
n = 1 (ce qu’on utilisera dans le calcul suivant) et n = 2. Soit n ∈ N, et supposons que pour tout x 6= 0, −2, on
a f (n) (x) = Rn (x)f (x). Alors,
f (n+1) (x) = Rn′ (x)f (x) + Rn (x)f ′ (x) = (Rn′ (x) + Rn (x)R1 (x))f (x).
En posant Rn+1 = Rn′ + Rn R1 , on obtient bien ce qu’on veut (il s’agit bien d’une fraction rationnelle).
Ainsi, d’après le principe de récurrence, on peut écrire, pour tout n ∈ N, f (n) = Rn f , sur R \ {−2, 0}.
(n)
On montre alors par récurrence que pour tout n ∈ N, f est n fois dérivable à gauche en 0 et fg (0) = 0.
Pour n = 0, cela provient de la définition du prolongement.
(n)
Soit n ∈ N. On suppose que f est n fois dérivable à gauche en 0 et que fg (0) = 0. On forme alors le taux
d’accroissement (à gauche en 0) de la dérivée n-ième à gauche (égale à la dérivée n-ième lorsque x 6= 0). Ainsi,
pour −2 < h < 0 :
(n) (n)
fg (h) − fg (0) Rn (h) p 1
= |h(h + 2)|e h .
h h
Comme dans les calculs de limite précédents, le comportement de l’exponentielle est plus fort que celui de la
fraction rationnelle (en particulier du pôle 0), donc ce taux d’accroissement tend vers 0 lorsque h tend vers 0− .
(n+1)
Ainsi, f est n + 1 fois dérivable à gauche, et fg (0) = 0
(n)
On a bien montré que f est infiniment fois dérivable à gauche en 0 et pour tout n ∈ N, fg (0) = 0.
9. Sans le tracé des tangentes et points d’inflexion, on obtient la courbe de la figure 1.
3
|
| | |
|
|
Figure 1 – Graphe de Φ
Ainsi, en soustrayant les égalités dans chacun de ces deux systèmes, on obtient :
γβ ′ − γ ′ β γ ′ α − γα′
x= et y= .
αβ ′ − α′ β αβ ′ − α′ β
Ce sont les formules de Cramer, qu’on généralisera plus tard dans l’année, pour des systèmes n × n, à l’aide
de déterminants.
On a donc trouvé une écriture unique de x et y. Ainsi, si le système admet une solution, elle est unique .
• Réciproquement, un calcul sans difficulté montre que les expressions trouvées sont bien solutions du système.
Ainsi, il existe une solution au système .
4
Remarquez que le fait de multiplier les équations par α, β etc, qui peuvent être nuls, ne me permet pas de
considérer que le raisonnement de la première phase se fait sous forme d’équivalences.
3. Il s’agit évidemment de l’existence d’un cercle circonscrit à un triangle non plat.
On montre ce résultat par le calcul. On cherche à montrer l’existence d’un point ω tel que
|ω − a| = |ω − b| = |ω − c|,
soit :
ωω − ωa − ωa + aa = ωω − ωb − ωb + bb = ωω − ωc − ωc + cc.
Ceci est équivalent au système (
−ωa − ωa + aa = −ωb − ωb + bb
−ωa − ωa + aa = −ωc − ωc + cc
c’est-à-dire au système (
ω(b − a) + ω(b − a) = |b|2 − |a|2
ω(c − a) + ω(c − a) = |c|2 − |a|2
Or, le système (
x(b − a) + y(b − a) = |b|2 − |a|2
x(c − a) + y(c − a) = |c|2 − |a|2
admet une unique solution (x, y), puisque
1
(b − a)(c − a) − (c − a)(b − a) = Im (b − a)(c − a) 6= 0,
2i
les points a, b et c n’étant pas alignés (caractérisation de l’alignement).
On vérifie de façon immédiate que (y, x) est alors aussi solution, donc, par unicité de cette solution, y = x. En
posant ω = x, on a bien trouvé un point qui répond au problème.
Ainsi, 3 points distincts non alignés sont cocycliques.
4. Soit α, β, γ des réels, et z un complexe. On suppose que ei α , ei β , ei γ et z sont distincts.
(a) On a :
(ei γ − ei α )(z − ei β )
[ei α , ei β , ei γ , z] =
(z − ei α )(ei γ − ei β )
α+γ γ−α
ei 2 sin 2 (z − ei β )(z − e−iα )
= β+γ
|z − ei α |2
ei 2 sin γ−β 2
Or,
α−β α−β α+β α+β α−β
ei 2 (1 − zei β − ze−iα + ei(β−α) ) = ei 2 − zei− ze− i 2 + e− i 2
2
α−β α+β
= 2Re ei 2 − 2Re ze− i 2 ∈ R.
Ainsi,
γ−α α−β
sin γ−α sin sin
2
α−β |z| − 1 2 2 |z|2 − 1
Im([ei α , ei β , ei γ , z]) = Im ei 2 2 = × .
|z − ei α |2 |z − ei α |2
sin γ−β
2 sin γ−β
2
(b) Ainsi, [ei α , ei β , ei γ , z] est réel si et seulement si sa partie imaginaire est nulle et comme α, β et γ sont
distincts modulo 2π, leur demi-différence est non congrue à 0 modulo π, donc les sinus intervenant dans
l’expression de la partie imaginaire de [ei α , ei β , ei γ , z] sont tous non nuls.
Ainsi, [ei α , ei β , ei γ , z] est réel si et seulement si |z|2 = 1, c’est-à-dire z ∈ U.
5
5. Soit a, b, c, d distincts, et λ, µ des complexes, λ 6= 0. On a alors :
(λc + µ − λa − µ)(λd + µ − λb − µ)
[λa + µ, λb + µ, λc + µ, λd + µ] =
(λd + µ − λa − µ)(λc + µ − λb − µ)
λ2 (c − a)(d − b)
= .
(d − a)(c − b)
Correction de l’exercice 3 –
et donc :
1
sin n+ x
1 2
+ Cn (x) = x
2 2 sin
2
6
2. On a, pour x ∈]0, π] :
1 1
sin n+ x sin n+ x x
2 2 2 1 1
x = 1
× −→ n + .
x × n + 2 x→0
2 sin n+ 2 x sin 2 + 2
2
4. La fonction ϕ est clairement de classe C 1 sur ]0, π]. Formons son taux d’accroissement en 0 :
x
ϕ(x) − ϕ(0) cos(ax) − 1 cos(ax) − 1
= = × 2
× 2a2 −→ −a2 .
x sin x2 (ax)2 sin x2
x x→0+
Ainsi, ϕ est dérivable sur [0, π]. Montrons la continuité de la dérivée en 0. Pour cela, il faut exprimer la dérivée
sur ]0, π] :
!
−a sin(ax) sin x2 − 21 (cos(ax) − 1) cos x2 sin(ax) sin x2
′ x2 1 cos(ax) − 1 x
ϕ (x) = = · −a − cos
sin2 x2 sin2 x2 x2
x x 2 2
Ainsi,
a2 a2
lim ϕ′ (x) = 4(− + ) = −a2 .
x→0 2 4
Ainsi, ϕ′ est continue en 0, donc ϕ est de classe C 1 sur [0, π].
5. Soit n ∈ N∗ . Comme ϕ est de classe C 1 , ainsi que les fonctions trigonométriques, on peut utiliser la formule
d’intégration par parties :
Z π
1
In = ϕ(x) sin n+ x dx
0 2
1
h
1
iπ Z π
1
′
= − cos n+ x ϕ(x) + cos n+ x ϕ (x) dx
n + 21 2 0 0 2
Z π
1 1
= 1 cos n+ x ϕ′ (x) dx.
n+ 2 0 2
La fonction ϕ′ étant continue (car ϕ est C 1 ), il en est de même de ψ : x 7→ cos n + 21 x ϕ′ (x), sur l’intervalle
[0, π]. Un théorème d’analyse qu’on n’a pas encore vu en cours, mais qu’on a admis dans un DM, permet
d’affirmer que cette fonction est bornée. Il existe donc M tel que |ψ(x)| 6 M pour tout x de [0, π]. On en déduit
alors que pour tout n ∈ N∗ :
πM
|In | 6 → 0.
n + 12
a2 a2
′ 2
∀x ∈]0, π], |ϕ (x)| 6 π + 6 π 2 a2 .
2 4
Cette majoration reste vraie pour x = 0, ce qui prouve que ϕ′ est bornée, et on termine de même que plus haut.
Z π
On note, pour n ∈ N∗ : un = cos(ax) cos(nx) dx.
0
7
6. • On commence par calculer uk pour tout k ∈ N∗ , en transformant le produit en somme :
Z π
1
cos(ax) cos(kx) dx = (cos((a − k)x) + cos((a + k)x)) .
0 2
L’expression de droite admet une limite lorsque n tend vers +∞, car In → 0. Ainsi, la somme de droite admet
aussi une limite :
+∞
X (−1)n a sin(aπ) sin(aπ) π
2 − n2
=− + ,
n=1
a 2a 2
d’où finalement
+∞
X 2(−1)n a π 1
2 2
= − .
n=1
a −n sin(aπ) a
On remarquera que dans ces calculs toutes les intégrales sont bien définies, puisque dans le cas où les fonctions
ne sont pas définies en une borne, elles sont prolongeables par continuité.
Partie I – Préliminaires
8
Puisque k ∈ [[0, n − 1]], si k 6= 0, ω k 6= 1, donc
n−1
X 1 − ω kn
ω jk = = 0.
j=0
1−ω
Comme ω 0 = ω n , la deuxième somme est égale à la première (on remplace un terme par un autre qui lui est
égal) :
Xn
ω jk = nδk,0 .
j=1
car k − j prend ses valeurs dans [[−(n + 1), n + 1]], le seul multiple de n dans cet intervalle étant 0. Ainsi,
n−1
X
wℓ = n uj δℓ,j = nuℓ .
j=0
Ainsi, Fn ◦ Fn = nidCn . On en déduit que Fnn ◦ Fn = id, et comme par ailleurs, on vérifie sans peine que pour
λ réel, Fn (λu) = λFn u, on a aussi Fn ◦ Fnn = id.
Fn
Ainsi, Fn est bijective, de réciproque n .
3. On a
Fn (1, 1, 0, . . . , 0) = (v0 , . . . , vn−1 ),
où
n−1
X
∀k ∈ [[1, n]], vk = uj ω jk = 1 + ω k .
j=0
1
Ainsi, Fn−1 (1, 1, 0, . . . , 0) = (1 + ω 0 , 1 + ω 1 , . . . , 1 + ω n−1 ).
n
De même, on a, en notant
Fn (0, . . . , 0, i . . . , 0) = (v0′ , . . . , vn−1
′
),
on a, pour tout k ∈ [[0, n − 1]] :
vk′ = ω ik .
1
Ainsi, Fn−1 (0, . . . , 1, . . . , 0) = i 2i
n (1, ω , ω , . . . , ω
(n−1)i
).
1. Soit u, v des éléments de Cn . On note w = (w1 , . . . , wn ) = Fn (u × v). On a donc, pour k ∈ [[0, n − 1]] :
n−1
X X n−1
X X
wℓ = ui vj ω ℓk = ui vj ω ℓ(i+j)
k=0 i+j≡k [n] k=0 i+j≡k [n]
9
Ainsi, cette somme n’étant que le groupement des couples (i, j) suivant la classe de congruence de leur somme
modulo n, on peut dégrouper ces termes, ce qui donne :
n−1
! n−1
X n−1
X n−1
X X
wℓ = ui ω iℓ vj ω jℓ = ui ω iℓ vj ω jℓ .
i=0 j=0 i=0 j=0
puisqu’à chaque indice j ∈ [[1, n − 1]], il correspond un unique i ∈ [[1, n − 1]] tel que i + j ≡ k [n] (reste modulo
n de k − j).
Comme le second membre de l’équation n’est pas de cette forme, il ne peut pas exister de solution.
4. En appliquant la transormée de Fourier, ou obtient :
Ainsi, il faut et il suffit que Fn (x) soit de la forme (x′0 , 1, x′2 , . . . , x′n−1 ). On trouve trois solutions distinctes en
prenant l’antécédant par Fn de trois n-uplets de ce type, par exemple :
1
x = Fn−1 (0, 1, 0, . . . , 0) = (1, ω, . . . , ω n−1 ) ,
n
1
x = F −1 (1, 1, 0, . . . , 0) = (1 + ω 0 , . . . , 1 + ω n−1 ) ou
n
1 1
x = F −1 (1, 1, . . . , 1) = Fn (1, . . . , 1) = (1, 0, . . . , 0) .
n n
10
1. On suppose n = 4. On considère (u0 , u1 , u2 , u3 ) ∈ C4 et (v0 , v1 , v2 , v3 ) = F4 u. On remarquera que dans cette
question, l’hypothèse n = 4 implique que ω = i.
(a) On a :
v0 = u0 + u1 + u2 + u3
v1 = u0 + i u1 − u2 − i u3
v2 = u0 − u1 + u2 − u3
v3 = u0 − i u1 − u2 + i u3 .
Séparons cette somme en deux suivant que les indices sont pairs ou impairs :
m−1
X m−1
X
vk = u2j ω 2jk + u2j+1 ω (2j+1)k
j=0 j=0
m−1
X m−1
X
= u2j ζ jk + ω k u2j+1 ζ jk .
j=0 j=0
dn = n(4n − 1) ∼ 4n2 .
+∞
(b) On note c′p = cn = c2p . On relie c′p et c′p−1 : Le calcul de F2P u par la méthode décrite ci-dessus nécessite de
calculer F2p−1 v pour deux suites v, en appliquant récursivement la méthode décrite, ce qui nécessite c′p−1
opérations pour chaque suite, donc 2c′p−1 opérations. Le calcul de chaque vk nécessite alors 2 opérations,
disons 3 dans la moitié des cas, pour pouvoir passer de k à m + k. Ainsi, le calcul total nécessite un nombre
d’opérations inférieur à
c′p 6 2c′p−1 + 3 × 2p−1 .
On peut résoudre cette récurrence de la même manière que les équations différentielles (en trouvant une
solution particulière, et en résolvant l’équation homogène, qui est une équation géométrique). Cela provient
de la structure affine de l’ensemble des solutions. Cette technique n’ayant pas encore été bien étudiée, on
11
peut aussi s’en sortir de manière élémentaire ici, en se servant de la forme de la majoration donnée dans
l’énoncé. On recherche K ′ tel que
c′p 6 K ′ p2p .
On fait une analyse synthèse, associée à une récurrence. On suppose que K ′ vérifie l’inégalité ci-dessus au
rang p − 1. On a alors :
Cette majoration de la complexité est un cas particulier d’un théorème général permettant d’estimer la
complexité d’un algorithme de type diviser pour régner. Vous verrez ce théoèrme général l’année prochaine
si vous faites l’option informatique.
(c) D’après les croissances comparées, cn = o(dn ). Le gain est en fait énorme pour des grandes valeurs de n.
Une complexité en n ln(n) est quasi-linéaire. Par exemple pour n = 10000, on passe de n2 = 100.000.000
opérations à à peu près n log2 n ≃ 130.000.
12