Le Cancer Du Nasopharynx
Le Cancer Du Nasopharynx
Le Cancer Du Nasopharynx
DU
NASOPHARYNX
S.TOUATI
I.S.A-TUNIS
INTRODUCTION
►2 EME cancer O.R.L en tunisie
►U.C.N.T+++
Répartition endémique
sujet jeune
Multifactorielle
Epstein Barr Virus,altérations génétiques
Méta gg.
Radiosensibilité
► Clinique:Dg tardif
► Imagerie:TDM,IRM,PET SCANN
► Biopsie
►Traitement :Radiothérapie,Chimiothérapie,chgie
RCMI- TRT Ciblé
INTRODUCTION
Les carcinomes du nasopharynx constituent une entité distincte des autres tumeurs de la
tête et du cou de par leur étiologie multifactorielle spécifique et leur répartition
géographique caractéristique. Il existe une contribution du virus d’Epstein-Barr (EBV) à
l'oncogenèse des carcinomes du nasopharynx associée à des altérations génétiques
comme l'inactivation des gènes p16/Ink4, p19/ARF, RASSF1 ou Blu. Le tissu tumoral
comporte un infiltrat lymphocytaire caractéristique très abondant. Des cytokines
inflammatoires sont produites à la fois par les cellules malignes et les cellules infiltrantes.
Il n'y a pas de réponse immunitaire anti-tumorale efficace. Au contraire, les lymphocytes
infiltrants pourraient jouer un rôle dans le développement tumoral. Certaines applications
de la sérologie EBV et la détection de l'ADN viral circulant devraient faciliter la détection
des rechutes et à terme le dépistage primaire. Le diagnostic des carcinomes du
nasopharynx est souvent tardif car ils ne génèrent longtemps que peu de symptômes. La
scanographie et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sont complémentaires lors du
bilan initial. La tomographie par émission de positons (TEP) évalue bien la réponse au
traitement et les récidives. Le traitement repose essentiellement sur la radiothérapie et la
chimiothérapie. Leurs modalités restent à préciser par des études de phase III mais des
résultats encourageants sont obtenus avec les chimioradiothérapies concomitantes dans
les tumeurs localement évoluées, particulièrement lorsqu'on réalise une radiothérapie
conformationnelle par modulation d'intensité. De nombreuses recherches sont en cours
sur les thérapeutiques ciblées, avec diverses stratégies fondées sur la rupture de la
latence virale, l'utilisation d'adénovirus réplicatifs ou la vaccination anti-tumorale.
ANATOMIE
ANATOMIE
OREILLE
CHOANES
ANATOMIE
SUP SYNDROME
BDC NEUROLOGIQUE
OREILLE SYNDROME
LATERALE
MOYENNE OTOLOGIQUE
ANATOMIE :DRAINAGE LYMPHATIQUE
RICHE ,BILATERAL
3 COLLECTEURS :
Sup: retropharyngien
Moy:spinal haut
Inf:sous digastrique
EPIDEMIOLOGIE
• Sa répartition géographique est particulière;
• Fréquent dans toute l’Asie du Sud- Est (Chine du Sud)
incidence 35 à 40 / 100 000.
• Fréquent dans les pays du Maghreb (incidence 15 / 100 000)
et le bassin méditerranéen
Incidence standardisée: RCNT:3,4H/ 1,6F
• les Esquimaux.
• âge :2 pics ;courbe bimodale 15-20 45-
MACROSCOPIE:
B,UB,Mixte
Infiltrante
SOUS Muqueuse
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Prélèvements adressés à l’état frais au laboratoire
Une partie des prélèvements doit être fixée pour : le diagnostic histologique hybridation in situ
(EBV) Avant le diagnostic histologique de certitude, il est recommandé de congeler une partie des
prélèvements
ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Variétés histologiques
Anatomie pathologique
█Lignées cellulaires épidermoides
type I
type II
type III:U.C.N.T
█Autres
lymphomes
adénocarcinomes
plasmocytomes,sarcomes….
EXTENSION LOCALE
EXTENSION:REGIONALE ET A DISTANCE
REGIONALE
Ganglionnaire
A distance:
POUMON,OS,FOIE
ETUDE CLINIQUE
Diagnostic souvent tardif devant la latence clinique de cette localisation.
Les signes cliniques révélateurs les plus fréquents sont :
4 SYNDROMES
GANGLIONNAIRE
OTOLOGIQUE
RHINOLOGIQUE
NEUROLOGIQUE
SYNDROME GG
SYNDROME GG
SYNDROME GG
SYNDROME GG
CLINIQUE
• Céphalées.
• Epistaxis récidivantes
•hyposmie anosmie
Ces signes doivent évoquer une origine tumorale surtout s’ils sont
unilatéraux.
CLINIQUE
CLINIQUE
RETENIR
Le cancer du rhinopharynx est surtout un
carcinome indifférencié. Il se voit à tout
âge. Son épidémiologie est originale. Il
faut penser au cancer du rhinopharynx
devant :
une adénopathie cervicale isolée
des symptômes naso-neuro-,
otologiques traînants progressifs et
unilatéraux.
Bilan
Extension locale
Rhinoscopie et cavoscopie
Tomodensitométrie
I.R.M
Extension regionale
Tomo cervico-toracique
Extension générale
Serologie EBV
Bilan hépatique,hémogramme,bilan rénal
BILAN
Rx thorax
Tdm thoracique si adénopathie ›6cm
Echo hépatique ou tdm]
Scintigraphie osseuse]
PET SCANN
PAN Endoscopie si localisation face post du voile
BILAN PRETHERAPEUTIQUE
Bilan initial
Examen clinique
Examen ORL complet avec examen otologique et audiogramme, ainsi qu'une impédancemétrie bilatérale.
Examen des aires ganglionnaires.
Examen général avec en particulier un examen neurologique focalisé sur les paires crâniennes.
TDM cervico-faciale et thoraco-hépatique
Acquisition hélicoïdale et reconstruction de tous les plans avec injection de produit de contraste d'emblée.
L'examen s'effectue de la base du crâne jusqu'aux creux sus-claviculaires.
Exploration en fenêtre osseuse, exploration des parties molles, mesure de la tumeur et des adénopathies.
Examen IRM du massif facial
Permet de définir les limites de la lésion et son extension vers la base du crâne.
La tomodensitométrie et l'IRM sont réalisées avant la biopsie, en cas de forte suspicion.
Morpho TEP
Examen endoscopique
Cavoscopie et biopsies.
Pharyngolaryngoscopie si facteurs de risque.
Bilan dentaire avec orthopantogramme
Radio du thorax
Audiogramme ,ECG
Echographie abdominale ou mieux un scanner?doppler des membres
Scintigraphie osseuse pour les jeunes inf à 30 ans
Bilan sanguin copmlet :renal;hepatique ,hemogramme;thyroidien
Classification UICC, 5e
édition (2002)
T1 Tumeur limitée au cavum
T2 Atteinte de l'oropharynx ou des fosses nasales
T2a Sans extension parapharyngée
T2b Avec extension parapharyngée
T3 Envahissement des structures osseuses de la
base du crâne et/ou des sinus de la face
T4 Envahissement des structures intracrâniennes
et/ou des nerfs crâniens, de la fosse infratemporale,
de l'hypopharynx ou de l'orbite
Classification UICC, 5e
édition (2002)
N0 Pas d'envahissement ganglionnaire
N1 Adénopathies homolatérales de moins de 6 cm
N2 Envahissement ganglionnaire bilatéral < 6 cm
N3 Envahissement gg > 6 cm, ou extension des ADP à la
région sus-clav:
N3a>6cm
N3b:creux sus claviculaire
M métastase à distance
. Les méthodes
. La radiothérapie
• La radiothérapie reste le principal traitement des UCNT.
• L’irradiation externe est délivrée sur le site tumoral incluant la base du crâne
La chimiothérapie
• les drogues les plus efficaces sont le 5 Fluoro-uracile et le Cisplatine, administrées par
un cathéter veineux central.
• Le Cisplatine peut être associé à d’autres drogues telle l’Adriamycine ou la
Bléomycine.
• Elle peut être associée à la radiothérapie de façon concomitante essentiellement dans
les carcinomes épidermoïdes différenciés.
Les indications globales
◘ carcinome épidermoïde
Chimioradiothérapie concomitante
qui peut être précédée d’un évidement gg si ADP sup à 3 cm (N2 ou N3).
∎Chez l’enfant
chimiothérapie pour diminuer les doses d’irradiation délivrée sur la base du crâne
.
∎lymphome
•Sont indiquées chimio et/ou radiothérapie après un bilan d’extension complet.
Traitement
█ T1, T2, NO:
RT classique ou Conformationnelle 3D
À évaluer:
CT première
CT-RT;
Curiethérapie endocavitaire à
haut débit après 60Gy.
█ ≥N1:CT(3 cycles ) puis RT
Traitement
█Critères d’inclusion
CT,CT-RT,CT
▀CT-RT, RT hyper fractionnée
TRAITEMENT/PROTOCOLES
Protocoles / TNM
✮-Protocole : L’ISA
+/ MO,∀ T ;≥N1:CT 3cycles +RT
MO, ∀ T ;NO :RT EXCLUSIVE
+/ M1, CT + RT
CT - CT? Palliatif
✮-Autres Protocoles/ ISA et Ailleurs
TRAITEMENT:MO:T1T2N0
TRAITEMENT:T3T4b,N1N2,N3
TRAITEMENT
PROTOCOLE ACTUEL
(MO,∀T,≥N1)+ critères d’inclusion(age
jeune,UCNT,pas de CI à la CT)
CT;CT-RT;CT
Traitement des récidives
tumorales
RT conformationnelle 50gy
RT classique 40gy
Curiethérapie à haut débit
CT de rattrapage
RT par protonthérapie
TT des récidives gg
Curage ganglionnaire
CT
TRAITEMENT:M1
Tt des métastases
CT 1ERE ligne
CT 2 eme ligne
Palliatif
TRAITEMENT/COMPLICATIONS
RADIOTHERAPIE
cutanée,muqueuse,osseuse,autres ++
CHIMIOTHERAPIE
muqueuse,sanguine,fonctionnelle,metaboliq
ue
Soins dentaires avant radiothérapie cervico-faciale
externe .
.
Risques majeurs d'ostéoradionécrose
Situations avant radiothérapie et attitudes de soins
Situation 1
Eviter les actes invasifs et mutilants inutiles ; mise en propreté de la cavité buccale
permettant le bon déroulement du traitement : fluoroprophylaxie et prothèse évolutive
à visée psychologique.
Situation 2
La remise en état buccodentaire est impérative en cas de traitement à visée curative
et consiste en :
- Élimination des foyers infectieux, des dents irrécupérables..
- Soins conservateurs,
- Fluoroprophylaxie,
- Réhabilitation prothétique.
Il ne faut pas que des complications buccodentaires nuisent au bon déroulement du
traitement ou entraînent des complications secondaires graves.
Situations avant radiothérapie et attitudes de soins
Situation 3
La remise en état buccodentaire est indépendante du traitement. Elle est
réalisée classiquement selon les désirs du patient et nos éventuelles
recommandations.
Situation 4
On réalise une remise en état buccodentaire en fonction des désirs du
patient et nos recommandations. En cas de conservation d’organes
dentaires, l’instauration d’une fluoroprophylaxie s’impose.
Situation 5
Le patient n’est pas soumis au risque d’apparition de lésions carieuses
radiques. Cependant, il est soumis au risque d’apparition de lésions
carieuses ou parodontales classiques
Situations avant radiothérapie et attitudes de soins
Situation 6
On réalise une remise en état buccodentaire en fonction des désirs du
patient et nos recommandations. En cas de conservation d’organes
dentaires, l’instauration d’une fluoroprophylaxie s’impose.
Situation 7
La dose reçue au niveau de l’os ne fait pas courir un risque sévère
d’ostéoradionécrose. On réalise une remise en état buccodentaire en
fonction des désirs du patient et nos recommandations. On élimine au
moins les dents dans les champs avec foyers infectieux ou irrécupérables et
on met en place une fluoroprophylaxie en cas de conservation.
Soins dentaires avant curiethérapie
Chimiothérapie et Soins dentaires
La chimiothérapie n'est jamais exclusive et
curative pour les lésions des VADS. Lorsqu'elle
est associée à une radiothérapie, c'est la remise
en état bucco-dentaire avant radiothérapie qui
prime.
Lorsque la localisation n'intéresse pas les
VADS, la remise en état bucco-dentaire est
principalement tributaire du caractère aplasiant
ou non de la chimiothérapie.
SURVEILLANCE
Examen ORL tous les 3 mois tous les 3 mois tous les 3 mois tous les 6 mois tous les 6 mois tous les ans
Cavoscopie tous les 3 mois tous les 3 mois tous les 3 mois tous les 6 mois tous les 6 mois tous les ans
Radiographie
1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an
pulmonaire
Surveillance
endocrinienne
1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an 1 fois/an
(thyroïde,
hypophyse)
Surveillance
2 fois/an 2 fois/an 2 fois/an 2 fois/an 2 fois/an 2 fois/an
dentaire
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
►►Diagnostic différentiel :
►CHEZ L'ADULTE :
Diagnostics différentiels avec d'autres tumeurs malignes :
* entre carcinome indifférencié et lymphome.
* avec d'autres tumeurs plus rares :
- adénocarcinome.
- tumeurs salivaires (cylindrome...).
- mélanomes.
- sarcomes.
- plasmocytomes.
- craniopharyngiomes.
Diagnostics différentiels avec des tumeurs bénignes comme :
- hypertrophie du tissu lymphoïde nasopharyngé (inflammation locale aiguë ou
chronique).
- polype inflammatoire.
- kyste sous-muqueux (de la bourse de Tornwaldt).
- tumeurs bénignes telles que des lipomes.
- abcès rétropharyngés (rares chez l'adulte).
- angiofibrome nasopharyngé (adolescent).
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
►CHEZ L'ENFANT :
* On peut établir des diagnostics différentiels avec
d'autres tumeurs malignes :
- la majorité des étiologies malignes se répartissent
entre carcinome, lymphome non hodgkinien et
rhabdomyosarcome.
- exceptionnellement on trouvera d'autres sarcomes, des
craniopharyngiomes, des neuroblastomes...
* On peut établir des diagnostics différentiels avec des
tumeurs bénignes :
- tissu adénoïdien.
- polype inflammatoire (polype antrochoanal de Killian).
- angiofibrome nasopharygien (garçon).
FORMES CLINIQUES
.1. Les formes de l’enfant
Survie globale
1,0
,9
,8
,7
,6
,5
,4
,3
,2
,1
0,0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Durée en ans
CONCLUSION
Maghreb = zone d’endémie
UCNT le plus FREQUENT
Examen ORL +++
Imagerie +++
Radiosensible ++,Chimio( nouveaux protocoles)
Diagnostic : esprit de dépistage
Traitement : progrès attendus des nouvelles
techniques de radiothérapie, des nouvelles molécules
de chimiothérapie.
Progrès compréhension pathogénie : vers un vaccin
,cellules souches??