Gouvernance Publique

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PREMIERE PARTIE : GENERALITE

SUR LES FINANCES PUBLIQUES


Les questions financières ont toujours constitué des enjeux
majeurs dans les débats politiques entre fondamentalement le
pouvoir exécutif et celui législatif. Il existe une
interdépendance entre le droit politique et le droit budgétaire.

1) Quel est le Principe qui est l’origine des Finances Publiques.

2) Qui surveil les Finances Publiques .

3) Quelles son les sources des Finances Puliques.

4) Pourquoi l’études des Finances Publiques.


Seance I
Chapitre I : Notion de Finances Publiques.
Les Finances publiques traitent les problèmes de l’Etat et
les collectivités publiques, les mécanismes qui s’y
rapportent et les règles juridiques qui leur sont
appliquées.

Les Finances publiques relèvent du droit public interne.


Celui-ci comprend : le droit administratif, le droit
constitutionnel et les finances publiques (anciennement
appelées législation financière ou droit financier).
Les Finances publiques se subdivisent en trois (03) parties :

Droit budgétaire : c’est le droit relatif au budget, il étudie les


règles de droit, les procédures relatives à l’établissement, à
l’exécution du budget et au contrôle de l’exécution du budget.
Droit fiscal : communément appelé fiscalité, il se rapporte aux
impôts et taxes pour lesquels il définit les règles de droit et les
conditions de leur établissement et de leur perception.
Comptabilité publique : elle traite des principes juridiques,
des procédures et les règles techniques auxquels se plient les
opérations financières de l’Etat et les autres collectivités
publiques.
Les Finances publiques sont intimement liées aux autres
disciplines de par leur caractère transversal. Elles ont
toujours recours à des données provenant:
De la Fiscalité pour évaluer les recettes fiscales réalisées ou à
percevoir.

De la Macroéconomie ou de la Comptabilité nationale pour se


saisir des agrégats (PNB, PIB, RIN).
De l’Economie monétaire et bancaire afin de connaître les
indicateurs comme le taux d’inflation, le taux de financement
de l’économie ou le taux de croissance réel du pays.
Les finances publiques ne peuvent pas se dissocier des
autres disciplines du Droit et de l’Economie et mêmes des
nouvelles technologies de l’information et de la
communication (NTIC).
SECTION 1 : ORIGINE

Les Finances publiques remontent du moyen âge avec la


naissance des empires et des royaumes et ont toujours été
utilisées dans l’administration de ces entités. Cela se justifie
par le fait que toute entité nécessite des moyens dans la
dynamique de son fonctionnement et de sa pérennité.
I- Définition :
Selon Gaston JESE, les Finances publiques sont l’ensemble
des méthodes, des règles et des procédures par les quelles
l’Etat et les collectivités publiques se procurent les
ressources nécessaires à la couverture des charges
publiques et les répartissent entre les citoyens.
II- Caracteristiques des Finances Publiques.

D’abord elles sont composites,


Ensuite elles constituent une science (juridique),
Et enfin elles sont un ensemble de procédure.
 Dire que les finances publiques sont composites signifie
qu’elles comprennent ou font appel à plusieurs catégories
de règles de droit.
 Dire que les finances publiques sont une discipline
scientifique signifie qu’il s’agit d’un ensemble de
connaissances et de recherches ayant un degré suffisant
d’unité de généralité permettant aux spécialistes de
procéder à des conclusions ayant un caractère scientifique
 Enfin, la procédure comptable est une méthode qui permet
de faire une description chiffrée des opérations sur les
deniers’ publics et d’en assurer l’exécution et le contrôle.
SII-Sources des Finances Publiques

LES SOURCES ANCIENNES


Ces sources sont d’origine anglaise, elles sont
contenues dans les trois textes suivants : la Grande
Charte du 15 juin 1215, la Pétition des Droits du 07 juin
1628 et le Bill of Rights du 13 février 1689.
II. LES SOURCES CONTEMPORAINES
A.     LES SOURCES EXTERNES

Elles sont constituées d’instruments


internationaux et communautaires.
Les instruments internationaux ont pour objet de lutter
contre la délinquance fiscale. Ils visent, à établir la
coopération entre administrations fiscales, à fournir des
exonérations en matière culturelle et à infliger des
sanctions aux Etats.
Quand aux instruments juridiques communautaires, ils ont
deux buts principaux :
D’abord, harmoniser et rapprocher les législations des
Etats membres
Ensuite, harmoniser les politiques budgétaires et
comptables au sein de l’UEMOA ; les politiques de
privatisation d’entreprises publiques,
.      LES SOURCES INTERNES
Il s’agit essentiellement de la Constitution, des sources
d’origine législative ou règlementaire, de la jurisprudence et
de la coutume.
La Constitution est la première source interne dses
finance publiques.
Il en est ainsi d’abord du préambule, qui affirme
l’attachement du peuple guinéen à la transparence dans la
conduite et la gestion des affaires publiques, ainsi qu’au
principe de bonne gouvernance.
SII- DISTINCTION ENTRE FINANCES PUBLIQUES ET FINANCES PRIVEES :

Les Finances publiques se distinguent des Finances privées.


Cependant de par leur objectif évolution, Eléments de
distinction
Les objectifs : l’Etat et les collectivités publiques ont pour
objectif principal la satisfaction des besoins d’intérêt général
(construction de routes, hôpitaux, écoles, électricité…). La
mobilisation des ressources
Seance II
a pour destination les actions visant au bien-être des
populations. Tandis que les finances privées cherchent
toujours par opposition aux administrations publiques, à
réaliser des opérations de production des biens et services
marchands en minimisant les coûts et en maximisant les
revenus. D’où la volonté de création des richesses ou des
profits.

Afin de couvrir ces charges. Cette attitude est le contraire de


la recherche constante de l’optimisation qui anime les
particuliers.
S III : L’EVOLUTION DES FINANCES PUBLIQUES.

Les faits économiques et sociaux ont engendré de


véritables bouleversements des sociétés sous forme de
crises économiques et sociales. Les Etats se sont
retrouvés dans des situations si difficiles qu’ils ont été
obligés de revoir leur façon de se comporter à l’égard des
citoyens et dans l’arène économique.

L’évolution globale des Finances publiques se résume en


trois grands événements : la première guerre mondiale, la
seconde guerre mondiale et la crise économique de 1929
provoquée par une surproduction. Pour mieux
appréhender cette évolution, il est nécessaire de
connaître le passage des Finances publiques classiques
aux Finances publiques modernes.
1) LES FINANCES PUBLIQUES CLASSIQUES

La théorie économique classique prônait la politique de


non intervention

La théorie économique classique prônait la politique de


non intervention de l’Etat. La période classique s’étend de
1815 jusqu’à l’entre-deux guerres. Le rôle de l’Etat se
réduisait à ses fonctions régaliennes à savoir :
les services de sécurité, le paiement des fonctionnaires,
la justice, la défense de l’intégrité territoriale et la
diplomatie pour la paix. C’est la période de l’Etat
gendarme.
Les financiers classiques étaient farouchement opposés
à toute forme d’intervention dans l’économie. Le budget
classique avait pour caractéristiques :

LE CONTENU DU BUDGET 
LES RECETTES ORDINAIRES :
LES RECETTES DOMANIALES :

LA NEUTRALITE :
L’IMPRODUCTIVITE :
L’EQUILIBRE.
LA FERMETURE 
2) LES FINANCES PUBLIQUES
MODERNES
Les finances publiques modernes correspondent à la
période de l’après seconde guerre mondiale. Elles
résultent de la crise de Wall Street et bouleverse tout le
dispositif classique de politique économique. La
densification de la crise dans le monde a eu pour
conséquences la transformation de toutes les données
théoriques et pratiques de la gestion publique et privée.
C’est dans cette situation de panique qu’intervint le
maître de la théorie nouvelle de l’économie moderne :
John Maynard KEYNES (1883-1946) qui publia le livre
intitulé : la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de
la monnaie. Le président américain Roosevelt avait
favorablement accueilli cette œuvre comme politique
économique.
Les libéraux ont mis terme au dogme des financiers
classiques et ont amorcé les bases du véritable
développement économique. Les finances publiques sont
depuis caractérisées par un volume important du budget qui
maintenant est tout le contraire du budget classique. Le
budget moderne est productif, interventionniste, ouvert et
peut être déséquilibré donc peut être financé par l’extérieur
en cas de déficit. Il est interventionniste et dans tous les
domaines de la vie économique et social. C’est la période de
l’Etat providence.
Au plan politique les classiques se sont affaiblis compte
tenu de leurs limites face à la crise économique. Cette
situation a renforcé la position de l’Etat.

3- LES DIVERSES CONCEPTIONS DE LA SCIENCE


FINANCIERE
Nous expliquerons dans le cadre du présent cours la
conception juridique, économique, sociologique et
managériale.
Conception juridique.

« l’étude des moyens par lesquels l’Etat et les autres


collectivités publiques se procurent les ressources
nécessaires à la couverture des dépenses publiques ».
Conception économique

Etude des moyens par lesquels l’Etat cherche à


réaliser, en même temps que la couverture des
dépenses publiques par les ressources publiques,
des interventions dans les domaines économique et
social ».
CONCEPTION SOCIOLOGIQUE : les défenseurs de celle-ci
s’interrogent sur le mode d’acquisition des impôts et taxes, sur les
décisions et moyens d’exécution dans la répartition entre les
divers groupes sociaux (fonctionnaires, ménages, entrepreneurs
conception sociologique peut être définie comme suit : « Etude
des décisions et des moyens d’exécution de ces décisions
par lesquels les gouvernants assurent la répartition entre les
divers groupes sociaux des charges publiques impliquées
sur la gestion administrative des services publics et par le
développement économique et social de l’ensemble des
collectivités à laquelle ils appartiennent ».
LA CONCEPTION MANAGERIALE : pour cette école, le
développement n’est pas forcément lié au volume des
ressources dont un Etat dispose mais la méthode de
gestion. C’est la gestion rationnelle des Finances
publiques par l’optimisation. D’où ce qu’on appelle la
rationalisation des choix budgétaires (RCB).
Seance III
CHAPITRE II : LE BUDGET ET LES LOIS DE FINANCES
Les notions de budget et de lois de finances sont
intimement liées et sont fréquemment utilisées l’une à la
place de l’autre. Même si ces notions se complètent elles
diffèrent du point de vue de la définition et même du
contenu.
SI : DEFINITION DU BUDGET

Le budget peut être défini comme étant « un document dans


lequel sont prévues l’ensemble des ressources et des charges
de l’Etat, autorisées par les organismes publics et dans un
cadre annuel ». L’on comprend aisément de ces deux définitions
que le budget est :
a. Un document financier prévisionnel : l’Etat doit évaluer avant
le début de l’exercice toutes les ressources et toutes les
charges.
b. Un acte d’autorisation : les actes de prélèvement d’impôts et
d’utilisation de l’argent public sont soumis d’abord à leur
présentation par le gouvernement et leur autorisation par le
parlement. Cela résulte du principe de consentement du
peuple à l’impôt élargi aux autres dépenses.
1) PRESENTATION DU BUDGET

Le budget de l’Etat est un document dans lequel sont présentés tous


les comptes publics qui décrivent pour une année civile l’ensemble
des ressources et des charges de l’Etat.
Les dépenses assurent le bon fonctionnement des services publics
et le budget est le principal instrument de la politique économique et
sociale d’un Etat.
Quant aux recettes budgétaires, elles constituent les moyens
financiers d’origines diverses dont dispose l’Etat pour réaliser ses
objectifs de développement (éducation, santé, infrastructures
économiques, sociales, culturelles…).
La présentation des recettes et des dépenses budgétaires obéit à
des critères de classification précis.
 LA CLASSIFICATION
ADMINISTRATIVE

Cette classification tient compte de la structure


gouvernementale (ministères, directions nationales,
divisions, sections et tout organisme rattaché
L’insuffisance de cette classification est du fait que les
départements ministériels ne sont pas structurés de la
même façon rendant ainsi difficile l’examen des budgets
qui leur sont alloués.
Les dépenses publiques sont de deux catégories : les
dépenses courantes et les dépenses d’investissement.
a. LES DÉPENSES COURANTES

La nomenclature budgétaire de la Guinée présente ces


dépenses en titres à savoir :
Titre I : Intérêts de la dette : ce sont des charges liées
au remboursement de la Dette.
Titre II : Traitements et salaires : c’est la rémunération
des fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat.
Titre III : Achats de biens et services 

il s’agit des consommables, eau, électricité et tout ce qui


est nécessaire pour le bon fonctionnement de
l’administration au quotidien.

Titre IV : Subventions et transferts : Ce sont des dépenses


sans contrepartie accordées aux particuliers pour faire face
à leurs besoins financiers.
Titre VII : Amortissement de la dette : c’est la quote-part
annuelle du remboursement de la dette publique.
a. LES DÉPENSES D’INVESTISSEMENT
Titre V : Investissement sur BND : cette rubrique
concerne la construction des routes, des écoles, des
hôpitaux et autres ouvrages sur fonds propres.
Titre VI : Investissements financiers et transferts en
capital : Il s’agit des participations de l’Etat dans les
capitaux des sociétés.
Les recettes quant à elles sont structurées de la
manière suivante : les recettes fiscales et les recettes
non fiscales (voir tableau en annexe en fin de chapitre).
 La classification fonctionnelle
Cette classification tient compte des activités de l’Etat
(Education, santé, sécurité, justice, sport…). Elle allie
l’objectif fonctionnel et le service destinataire de la
dépense.

Titre Titre I Titre II Titre II Titre III Titre IV Titre V

Dépense
Education
Diplomatie
Justice
Etc …
SII... DEFINITION DES LOIS DE FINANCES

Les lois de finances sont celles qui déterminent la nature,


le montant et l’affectation de l’ensemble des
ressources de l’Etat compte tenu d’un équilibre
économique et financier qu’elles définissent.
Elles constituent l’enveloppe juridique du budget. Donc l’on
peut affirmer que les lois de finances sont le contenant et le
budget est le contenu.
 STRUCTURE DES LOIS DE FINANCES
1. LA LOI DE FINANCES INITIALE

Encore appelée loi de finances de l’année, elle prévoit et


autorise pour chaque année civile dans un document
unique l’ensemble des ressources et des charges de
l’Etat. La structure de la loi de finances initiale comporte
traditionnellement les dispositions relatives aux recettes,
aux dépenses et les dispositions finales.
Ces dispositions couvrent les domaines obligatoires,
exclusifs et partagés des Finances publiques.
2 - LA LOI DE FINANCE RECTIFICATIVE ET SA STRUCTURE.

La nomenclature budgétaire classe les recettes et les


dépenses de l’Etat par section, titres, chapitres et articles.
Elle modifie, annule, réduit ou reconduit les crédits ou
encore ouvre de nouveaux crédits budgétaires par
départements ministériels et institution, par titre, chapitre
et article.

La loi de finances rectificative indique les réductions,


majorations et les prévisions définitives des recettes
ainsi que les moyens de financement à réaliser par le
ministre de finances.
3 - LA LOI DE REGLEMENT ET SA STRUCTURE

Elle n’est ni un acte de prévision ni un acte de


modification des dispositions des deux premières lois.
Mais elle est un acte de constatation des écarts entre
les recettes effectivement perçues et les dépenses
réellement effectuées.
La loi de règlement constate les encaissements
définitifs des recettes et les ordonnancements des
dépenses se rapportant à une même année. Selon les
circonstances de force majeure elle peut approuver
certains dépassements de crédits. Elle contient :
- Le compte de résultat (déficit ou excédent)
- Les pertes ou profit de l’exécution des opérations des
comptes spéciaux du trésor
- Les pertes ou profit de la gestion des opérations de
trésorerie
Le projet de Loi de règlement est soumis à l’Assemblée
pour examen et approbation avec les annexes explicatives
relatives aux dépassements de crédits, la nature des pertes
ou profits et d’un rapport de la cour des comptes certifiant la
concordance des comptes administratifs de gestion.
Les comptes sont établis six mois après la fin de l’exercice
et constituent la base de la loi de règlement.
Le compte administratif permet :

- D’établir ou de mettre en évidence en annexe la


situation active et passive du patrimoine de l’Etat,
- La balance générale des comptes de trésor ;
- La situation des opérations budgétaires et de
trésorerie ainsi que les écarts de paiements par
recouvrement ;
- Les liasses de pièces justificatives classées par
chapitre et par titre.
Les opérations de rapprochement des ordonnateurs et
des comptables permettent aux autorités budgétaires
d’élaborer le projet de loi règlement.
Ce projet comprend :

a. Les dispositions relatives à l’équilibre général de


l’exécution de la gestion annuelle : elles mettent en
relief les montants définitifs des montants ordonnés et
payés, le déficit net, l’évolution des dépenses et
recette et le transfert du déficit au compte résultat de
la loi de finances.

b. Les dispositions relatives à l’ajustement des


prévisions aux réalisations des dépenses.
Il s’agit des opérations d’ouvertures et d’annulations de
crédits consécutives aux ajustements entre prévisions et
réalisations par imputation budgétaire.
a. LES DISPOSITIONS FINALES
La production des comptes administratifs et de gestion le
30 juin de l’année N pour l’année N-1 et l’élaboration du
projet de loi de règlement de N-1 à déposer à l’Assemblée
nationale le 5 octobre de l’année N en même temps que le
projet de loi de finances de l’année N+1. A rappeler que le
respect des dates de clôture des opérations budgétaires et
comptables est exigé.
S III : L’ELABORATION DE LA LOI DE FINANCES
L’élaboration de la loi de finances est un exercice
intellectuel et collectif au regard de la diversité des
intervenants issus d’organismes institutionnels.

I- BREVE PRESENTATION DES ORGANISMES


INSTITUTIONNELS
Dans notre cas précis nous limiterons notre étude sur quatre
catégories d’organisme institutionnel : les services publics
proprement dits, les établissements publics à caractère
administratif (EPA), les établissements publics à caractères
industriel et commercial (EPI) et les sociétés d’économie
mixte (SEM).
 LES SERVICES PUBLICS
Il s’agit des départements ministériels dont la mission est de
produire des biens et services non marchands destinés à la
satisfaction des besoins collectifs. Pour ce faire, il y a
nécessité de lever les impôts et taxes pour faire face aux
dépenses publiques relatives à la satisfaction des besoins
publics.
Comme nous le constatons il est clair que les choix
politiques qui confèrent aux besoins collectifs ont leur
caractère public.
Les dépenses liées aux activités ou fonctionnements des
ministères figurent au budget de l’Etat. Certains
départements génèrent des recettes : impôts, taxes
(redevances payées par les citoyens en contre partie des
services dont ils bénéficient : droits d’inscription des
étudiants).
Les ministères ne sont pas dotés d’autonomie financière
et de personnalité juridique. Le budget de l’Etat est conçu
et mis en œuvre pour ces services publics.
a) LES ETABLISSEMENTS PUBLICS A CARACTERE
ADMINISTRATIF (EPA)
Les Etablissements Publics à caractère Administratif
sont régis par la loi L/2016/075/AN du 30 décembre
2016 et du régime budgétaire et financier encadré par
la loi organique du 6 août 2012 relative aux lois de
finances et par le décret D/2013/015/PRG/SGG du 15
janvier 2013 portant règlement général de gestion
budgétaire et de la comptabilité publique.
Ils concourent aussi à la production des biens et services
marchands pour la satisfaction des besoins publics des
citoyens.
Les EPA figurent au budget de l’Etat pour les subventions
qu’ils reçoivent afin de réaliser leurs dépenses de
fonctionnement et pour les recettes qu’ils génèrent à partir
des redevances reçues des citoyens en contrepartie des
prestations de services dont ils bénéficient. Tout comme
les ministères les EPA sont dotés d’autonomie financière
mais pas de personnalité juridique. Ils ne peuvent ni
prêter ni emprunter.
Les Etablissements Publics Administratifs sont régis par le Droit
administratif. Notons que les budgets des Etablissements Publics
Administratifs ne peuvent exercer à titre principal aucune activité
industrielle et commerciale.

b) - Les établissements publics à caractère industriel ou


commercial
Les Etablissements publics à caractère Industriel ou Commerciales
sont régis par les textes du traité de l’OHADA.
Contrairement aux Etablissements publics à caractère Administratifs,
les Etablissements Publics à caractère industriel ou commercial
jouissent d’une autonomie financière et exercent des activités
génératrices de revenus et cherchent à réaliser des profits. Et l’Etat
peut participer à leurs capitaux. Leurs sources de financement
proviennent des ventes des biens et services qu’ils produisent. C’est le
cas des sociétés anonymes.
c). Les institutions républicaines au sens
constitutionnel
Il s’agit de toutes les institutions créées et régies par la
constitution dont entre autres le Conseil Economique et
Social, la Cour des Comptes et la Cour suprême. Elles
bénéficient pour leur fonctionnement des crédits budgétaires
légalement définis.

c). Les institutions républicaines au sens constitutionnel


Il s’agit de toutes les institutions créées et régies par la
constitution dont entre autres le Conseil Economique et
Social, la Cour des Comptes et la Cour suprême. Elles
bénéficient pour leur fonctionnement des crédits budgétaires
légalement définis.
 ELABORATION DE LA LOI DE FINANCES
L’élaboration et l’adoption de la loi de finances fait
intervenir le pouvoir exécutif (préparation du projet de loi)
et législatif (examen et procédure de vote). Ce mécanisme
se résume en deux phases : la phase gouvernementale et
la phase parlementaire.
1. LA PHASE GOUVERNEMENTALE
Il incombe au gouvernement la responsabilité de la
préparation des projets de Lois de Finances. L’article 54
de la Loi Organique Loi de Finances précise « Le Ministre
chargé des Finances conduit, sous l’autorité du Premier
Ministre ; la procédure de préparation des projets de lois
de finances ». Pour y parvenir le Ministère des Finances
s’inspire des orientations politiques, économiques et
sociales du Gouvernement.
 Les acteurs de la préparation des projets de loi de
finances
Les intervenants dans la procédure de préparation de la
loi de finances sont : le premier Ministre, le Ministre en
charge des finances, le Ministre du Plan, les DAAF,
Ministre du budget ; les responsables des régies
financières et
. L’avant- projet de budget
Ce document comporte deux volets : recettes et
dépenses
Les régies financières et autres services générateurs
de recettes
Les avant-projets sont établis par les services compétents
et les estimations tiennent compte des indicateurs de
l’économie à savoir :
- La croissance du PIB;
- Le taux d’inflation;
- Le volume des importations;
- Le taux de change;
- La productivité attendue des services
- Les réalisations des exercices antérieurs et des
propositions de mesures nouvelles.
1. Pour les projets en cours : il y a lieu de s’assurer :
 De la conformité ou non des résultats antérieurs ;
 Des problèmes éventuels rencontrés;
 De l’évolution effective et conforme des projets ;
 De la programmation des projets pour leur durée
normale ;
 De la justification des dépenses programmées des
demandes de crédits sur la base de pièces (devis,
calculs estimatifs, modalités de paiement des marchés
en cours…) ;
 De la sincérité des dépenses antérieures ;
 De la situation des financements extérieurs ;
 Du planning d’exécution des marchés en cours et ceux
de l’avenir ;
 Du respect des coûts et délais des marchés.
2. Pour les projets nouveaux : il y a lieu de s’assurer :
 De la disponibilité des dossiers d’appui (accords, contrats,
rapports d’évaluation et d’études suffisantes) ;
 De la faisabilité et de la soutenabilité des projets (valeur
intrinsèque de l’évaluation économique) ;
 
 De la capacité de la prise en charge par l’Etat des frais de
fonctionnement après la phase d’investissement avec
l’évaluation récurrente des charges ;
 De la synergie entre les projets et les autres actions de
développement publique et de leur complémentarité ;
 De l’avancement des négociations et la réalité des
financements extérieurs dont les projets ne sont pas acquis ;
Budget total = budget de reconduction + mesures
nouvelles – économies.
Le solde budgétaire est la différence entre le volume des
dépenses et recettes prévues et celui qui est réel.
 Le conseil interministériel
Comme indiqué précédemment, il est présidé par le Premier
Ministre chef du gouvernement dont le rôle est de
coordonner les travaux d’examen du contenu de l’avant-
projet étudié par le cabinet du ministre des finances et
soumis au conseil interministériel. A ce niveau, des
discussions sur les dichotomies seront ouvertes afin de
procéder aux ajustements et amendements nécessaires en
tenant comptes des contraintes économiques et financières
2- LA PHASE PARLEMENTAIRE
Le projet de loi de finances du gouvernement est transmis
aux députés en 114 exemplaires faisant l’objet d’examen,
d’amendements et d’approbation dans un délai de 60 jours
à compter du 5 octobre de chaque année.
Seance IV
L’ouverture de la session par le président de l’Assemblée
Nationale se fait en présence du représentant du chef de
l’Etat, des membres du gouvernement, des chefs des
institutions républicaines et des chefs de représentations
diplomatiques et des organisations internationales invités à
la cérémonie. Le programme est proposé par la réunion
des présidents des groupes parlementaires qui transmet le
projet aux chefs des commissions pour débat et adoption
en plénière. Le programme adopté est exécutoire pour la
suite des travaux de la session budgétaire.
a. Les travaux de commission
Chaque commission va étudier le projet, fait des
observations et demande des explications aux services
des ministères des finances et des autres
départements. Le questionnaire et les observations
sont transmis à la commission générale du Plan et des
Finances pour harmoniser les points de vue et en faire
la synthèse durant les travaux de séance de l’inter
commission qui présente un rapport de discussion du
projet qui fera l’objet de débats en plénière.
b. Les travaux en plénière
Ils consistent à exposer les questions de l’ordre du jour aux
députés pour les clarifications à apporter par les chefs de
départements et institutions et par le ministre des finances.
Les groupes parlementaires donnent leurs avis et leur
position sur le projet avant le vote.
 La procédure de vote
Elle se fait en deux volets : recettes et dépenses
 Le vote des recettes
 Le vote des recettes
Une première lecture sur les conditions générales
d’équilibre général et les dispositions relatives aux
charges est faite.
 Le vote des dépenses
Celui-ci se fait par titre, chapitre, article et par département
et institution.
 Le vote de la loi de finances
Après les votes des recettes et des dépenses, les députés
se prononcent sur la loi de finances de façon globale. Elle
est approuvée par la majorité des députés votants.
Un discours prononcé par le président de l’Assemblée
Nationale faisant état du déroulement et de ses
constatations sur les travaux de la session et les
recommandations formulées à l’intention des députés en
présence de tous les ministres et invités marque à la
clôture des votes.
La loi adoptée par les députés sera promulguée par
décret du Président de la République et portant
répartition des crédits budgétaires.
La procédure d’élaboration, d’approbation et de
promulgation de la loi de finances peut être résumée
dans les tableaux .
En cas de non-respect des délais et procédure par
l’Assemblée Nationale, le gouvernement agit,
conformément à l’article 56 de loi organique relative à la loi
organique relative à loi de finances en Guinée qui stipule :
« Conformément aux dispositions des articles 75 et 76 de
la constitution ;
L’Assemblée Nationale vote le budget en équilibre. Elle est
saisie par le gouvernement du projet de loi de finances au
plus tard le 15 octobre.
La loi de finances est votée au plus tard le 31 décembre.
L’Assemblée Nationale dispose de soixante jours au plus,
pour voter la loi de finances.
En cas de force majeure empêchant le dépôt de la loi de
finances en temps utile, la session ordinaire est suivi
immédiatement d’une session extraordinaire qui doit
s’achever au plus tard au soixantième jour à partir de la date
de dépôt du projet de et dans le cas contraire, le Président
de République peut, par décret, mettre en vigueur, compte
tenu des amendements votés par l’Assemblée et acceptés
par l’exécutif, dans les deux jours, reconduire le budget de
fonctionnement de l’année précédente
Les limites et faiblesses de la procédure d’élaboration
de la loi de finances en Guinée.
La budgétisation dite traditionnelle fondée sur la nature et
les services bénéficiaires met l’accent sur l’aspect
quantitatif du budget dont l’évolution des crédits d’une
année à une autre occulte l’impact de la dépense dans la
réalisation des objectifs de la politique budgétaire.
Cette approche comporte les limites ci-après :
- Le système est basé dur de simples reconductions des
dotations budgétaires avec des taux d’accroissement
plus ou moins élevés ;
- Le manque de visibilité à moyen terme de l’allocation des
ressources ;
- Les incohérences entre les objectifs de politique
économique et sociale et le budget ;
- La mauvaise appréciation du rapport coût-efficacité des
dépenses.
Le budget est ainsi un simple instrument comptable de
prévision de recettes et de dépenses à l’horizon annuel.
Les recettes et dépenses de fonctionnement sont évaluées
et exécutées indépendamment les unes les autres et tout le
système de gestion est basé sur les contrôles de régularité
et de procédure et non sur la qualité ou leur impact

Rappelons que les partenaires financiers (FMI et BM)


avaient, dans la première revue, avaient identifié des
faiblesses dans le système d’allocation et d’exécution
budgétaire comme l’insuffisance du cadrage macro-
économique, l’insuffisance d’études des coûts des
politiques sectorielles, l’insuffisance de dotations pour des
secteurs clefs comme l’éducation et la santé…
Ces institutions avaient recommandé une approche basée
sur le Cadre des Dépenses à Moyen Terme (CDMT),
communément appelé « Budget Programme » est un
processus transparent de programmation financière et de
préparation du budget visant à allouer les ressources aux
priorités stratégiques tout en assurant une discipline
budgétaire.

Cette approche permet de réaliser des objectifs de


programmes de 2 à 5 ans se fondant sur les résultats plutôt
que sur les besoins exprimés. Elle permet aussi d’éviter les
dépenses arbitraires car tout comme les ressources, elles
sont exécutées sur la base de performance.
Les principes budgetaires
1. Le principe de l’annualité
L’autorisation parlementaire est sur une période d’une
année conformément au découpage de la vie financière de
l’Etat. Le pouvoir exécutif (Gouvernement) est contrôlé
périodiquement par l’Assemblée nationale et cet exercice
découle du vote du projet de loi de finances.
1. LE PRINCIPE DE L’UNITÉ
Toutes les ressources et charges doivent figurer dans un
document unique et selon une loi unique. C’est le principe de
la totalité budgétaire s’opposant toute dissimulation de déficit
par un équilibre ou excédent.

1. LE PRINCIPE DE L’UNIVERSALITÉ
Le principe de l’universalité a pour objet l’inscription en deux
blocs distincts toutes les recettes et dépenses sans tenir
compte de leurs relations catégorielles et il se matérialise
par deux règles essentielles :
- La règle de non compensation entre recette et dépenses
qui doivent figurer pour leurs montants bruts.
Les recettes administratives d’un département ne peuvent
être affectées pour son fonctionnement. Tout comme les
impôts d’une région A ne peuvent être affectés forcément
aux dépenses de celle-ci

Toutefois il existe à ce principe des exceptions :


 
 Des fonds de concours provenant de tiers appuyant ceux de
l’Etat peuvent être orientés conformément à la volonté de la
partie versante à une catégorie précise de dépense d’intérêt
public (LOLF). Ce qui justifie l’ouverture de crédits
spécifiques.
 Les comptes d’affectation spéciale retracent des opérations
financées au moyen de ressources particulières (fonds
miniers, fonds forestier, fonds de promotion touristique…).
 

1. LE PRINCIPE DE SPÉCIALITÉ
Ce principe s’applique uniquement aux dépenses et de
façon plus précise ou spécifique. L’autorisation
parlementaire est axée sur les crédits budgétaires sont
ouverts par ministère, titre, chapitre et article.
L’engagement des dépenses doit être conforme à la
spécification définie par l’intitulé de l’article.
Les articles peuvent à titre indicatif être subdivisés en
paragraphes à des fins analytiques, pour préciser les
services destinataires ou leur nature économique.
La définition de la nomenclature budgétaire est du ressort
du Ministère de l’Economie et des Finances.

1. LE PRINCIPE DE L’ÉQUILIBRE:
Les ressources et les charges doivent être égales. Dans les
Finances publiques classiques cette égalité était stricte.
Mais dans les économies modernes où l’Etat joue un rôle
prépondérant dans l’activité en n’ayant plus recours qu’aux
impôts et taxes les emprunts l’activité bancaire, les avances
ou le rééchelonnement de la dette publique sont autant de
moyens de financement de l’Etat.
Au-delà de la formalité égalitaire, les lois de finances
doivent s’inscrire dans la dynamique d’un équilibre
économique et financier nécessaire au développement
comme stipule l’art 1 de la Loi Organique relative aux Lois
de finances.
1. LE PRINCIPE DE SINCÉRITÉ:
Toutes les opérations liées au budget doivent être faites
dans une parfaite transparence en l’absence de laquelle
l’Etat et les collectivités ne peuvent pas réaliser les actions
de développement.
Les types de budget
Il existe trois types de budget : économique, programme
et le budget social.
a. Budget économique 
Le budget économique relatif à l’ensemble des
dépenses génératrices de revenus.
Ex : les investissements en capital
a. Budget programme
C’est un budget qui dépasse le cadre annuel pour son
exécution.
Il s’agit d’un budget pluriannuel.
b. Budget social
Le budget social comporte les dépenses liées aux actions
sociales relatives aux objectifs sociaux précis.
Ex : le budget de lutte contre l’Ebola.
Seance V
CHAPITRE III : L’EXECUTION DE LA LOI DE FINANCES
La loi de finances votée est exécutoire : elle s’impose aux
administrations. Il y a une différence de portée de la loi de
finances s’agissant :

 des charges pour lesquelles il y a autorisation mais non


une obligation de dépenses.
 des recettes pour lesquelles il y a obligation de recouvrir.
Les comptables sont pécuniairement responsables de
l’exécution de ce recouvrement.
SI. LA PORTEE DE L’AUTORISATION PARLEMENTAIRE.

 Les contraintes en matière de recettes fiscales

La loi de finances crée une véritable obligation à l’encontre


des autorités administratives qui doivent procéder à la
perception des recettes sous peine d’engager leur
responsabilité. Les fonctionnaires doivent recouvrer les
impôts.
Le comptable est tenu de veiller sur les deniers publics.
Cette obligation d’où nait une responsabilité personnelle
est très explicite s’agissant des impôts recouvrés par voie
de rôle (IR…) que le comptable « prend en charge » et
pour lesquels il doit mettre en œuvre toutes les
« diligences ». Ces diligences sont toutes les voies de droit
dont il dispose en vertu du privilège du Trésor : actes
préparatoires au recouvrement forcé (commandement,
moyens de contrainte, avis à tiers détenteurs, saisie-
exécution…) et visent également toute les sûretés qu’il doit
prendre. Si l’obligation de faire le recouvrement
 Les contraintes en matière de recettes non fiscales

L’article qui autorise dans chaque loi de finances de


gouvernement à procéder à l’émission d’emprunts
n’implique pas une obligation : il habilite le gouvernement
à lancer, s’il l’estime nécessaire, un emprunt au moment
qu’il juge opportun et selon un montant qui n’est pas
indiqué dans la loi de finances.
L’ouverture de crédits peut valoir approbation d’accords
internationaux de nature financière.

Cette pratique permettant de contourner un refus


parlementaire en faisant implicitement ratifier un accord
par le vote d’un article de la loi de finances a été jugée
constitutionnelle.

Deux principes particuliers permettent d’appréhender la


portée de l’autorisation de recettes :
LA REGLE DE NON AFFECTATION DES RECETTES :
La généralisation du système d’affectation introduit en fait
un mécanisme d’auto-distinction de l’Etat et de l’intérêt
général. D’autre part, l’affectation d’une recette à une
dépense contribue à compartimenter l’affectation des
ressources. Elle peut donner lieu à gaspillage.

Cependant les difficultés de financement de certaines


opérations ainsi que l’interventionnisme économique de la
puissance publique sont à l’origine de plusieurs brèches
dans le principe traditionnel.
SIII- LES DIVERSES CATEGORIES D’AGENTS CHARGES DE
L’EXECUTION DU BUDGET

La procédure d’exécution des budgets est fondée sur le


principe fondamental de la séparation des fonctions
d’ordonnateur et de comptable public. De ce fait, elle
fait intervenir :

- Les agents de l’ordre administratif ;

- Les comptables publics ;

- Les régisseurs.
 Les agents de l’ordre administratif
Les agents de l’ordre administratif accomplissent les
actes générateurs de recettes et dépenses publiques. Ils
comprennent des administrateurs de crédits et des
ordonnateurs.

1. LES ADMINISTRATEURS DE CRÉDIT


Les ministres sont les administrateurs de crédits ouverts
au titre de leur département. Ils peuvent déléguer tout ou
partie de leurs pouvoirs.
1. LES ORDONNATEURS
 
Au niveau central, le ministre chargé des Finances est
l’ordonnateur unique des dépenses de l’Etat, des budgets
annexes et des comptes spéciaux du trésor. Il peut
déléguer tout ou partie de ses prérogatives

En ce qui concerne les crédits déconcentrés, le ministre


chargé des Finances délègue ses pouvoirs aux préfets et
aux Gouverneurs, lesquels agissent en tant
qu’ordonnateurs secondaires.
 Les comptables publics
Ce sont des agents ou fonctionnaires chargés de l’Etat
ou tout autre organisme chargés du recouvrement des
recettes, du paiement des dépenses, de la garde et de la
conservation des fonds, titres et valeurs,
de la tenue de la comptabilité et de conservation des
pièces justificatives.

Les comptables publics sont chargés de l’exécution


des opérations financières de l’Etat et comprennent :

- les comptables directs du trésor ;

- les comptables des administrations financières ;

- les comptables des budgets annexes et des comptes


spéciaux.
1. LES COMPTABLES DIRECTS DU TRÉSOR
 
Les comptables directs du trésor et les comptables des
administrations financières sont placés sous l’autorité du
Ministre chargé des Finances. Les comptables des
budgets annexes et des comptables spéciaux du Trésor
sont placés sous l’autorité conjointe du Ministre chargé
des Finances et du Ministre dont relève leur service.

Sous l’autorité du Ministre chargé des Finances, le


Directeur National du Trésor est le comptable principal de
l’Etat
LES COMPTABLES DES ADMINISTRATIONS FINANCIÈRES

Ils sont chargés, conformément aux dispositions fixées sur le


code des Douanes, le Code Général des Impôts, le Code de
l’enregistrement, les lois et règlements propres à leur service, de
la liquidation et du recouvrement des droits au comptant.

3. Les comptables des budgets annexes et des comptes


spéciaux du trésor.

a. Les comptables des budgets annexes


Ils effectuent des opérations de recettes et de dépenses
afférentes aux budgets dont ils ont la charge.
a. LES COMPTABLES DES COMPTES SPECIAUX DU
TRESOR
Ils réalisent des catégories particulières d’opérations
relatives aux recettes et dépenses budgétaires :

 l’agent comptable de la marine ;


 l’agent comptable des créances contentieuses du Trésor ;
 le Trésorier-payeur général de l’assistance publique ;
 le Payeur général des Armées etc.
A. LES RÉGISSEURS
Les opérations effectuées par les régisseurs doivent être
rattachées à la gestion d’un comptable direct du Trésor qui en
vérifie la régularité. Ils sont soumis au contrôle sur place,
ordonnés par le Ministre chargé des Finances.

Priori.

Les régies d’avances et de recettes ne peuvent être


instituées que par arrêté du ministre chargé des Finances,
sur proposition du Ministre de tutelle.
1. POUR LES REGIES DE RECETTES :
 le nom du régisseur et de son suppléant ;
 la nature des produits à percevoir et leurs modalités
d’encaissement ;
 le montant maximum de l’encaissement qu’il est autorisé
à détenir.
2-LES OPERATIONS DE DEPENSES
 
Avant d’être payées, les dépenses publiques sont
engagées, liquidées et éventuellement ordonnancées,
conformément à la l’article 32 du Règlement général sur la
comptabilité publique (RGCP), 2.
 Conditions d’exécution des dépenses publiques
Dans le cadre des conditions, il faut noter qu’il existe
principalement quatre (04) phases de la dépense selon la
procédure normale :
 L’engagement ;
 La liquidation ;
 L’ordonnance ;
 Le paiement.
Cependant, selon la procédure simplifiée, les paiements
des dépenses peuvent être effectués par les comptables
publics sans ordonnancement préalable.
A. LA REGLE DE LA SPECIALITE DES CREDITS
Il est prévu que les crédits ouverts par les lois de finances
soient affectés à un service ou un ensemble de services. Ils
sont spécialisés par chapitre groupant les dépenses selon
leur nature ou leur destination. Dès lors la promulgation de
la loi de finances le répartit les crédits par chapitre. Ceux-ci
intègrent les services votés et les mesures nouvelles qui
ont fait l’objet du vote.

A. L’ANNUALITÉ DES DOTATIONS BUDGÉTAIRES.


L’autorisation de dépenses, accordée périodiquement par
le parlement, n’est valable que pour l’année de l’exercice
budgétaire (article 17 de l’ordonnance).
A. LE CARACTERE LIMITATIF DES CREDITS
BUDGETAIRES
Les crédits figurant en loi de finances sont affectés et
spécialisés par chapitre et ouverts pour une année
déterminée.

Les crédits budgétaires sont des autorisations, et les


dépenses qui peuvent être effectuées ne peuvent en
principe pas excéder le montant des crédits ouverts en loi
de finances. C'est-à-dire que le montant des crédits inscrits
dans les documents financiers constitue un plafond que les
administrations ne peuvent dépasser.

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