Lois de la statique

Equilibre des solides

1. Notion de système matèriel –
Frontière d’isolement
 Système matériel :
On appelle système S2
matériel, une quantité
de matière
(correspondant à un ou S1
plusieurs solides),
dont la masse m1+m2=cte
reste constante
Système matèriel
pendant son {S1+S2}
étude.
1. Notion de système matèriel –
Frontière d’isolement
Frontière d’isolement

 La frontière d’isolement est la limite virtuelle qui délimite le

système matériel considéré.
Elle divise l’univers en deux parties :
 d'une part, le système matériel considéré, objet de l'étude,
 d'autre part, l'extérieur, c'est à dire tout ce qui n'est pas le système
considéré.

 On peut alors distinguer :

 les actions mécaniques intérieures à S, qui agissent entre les éléments
de S.
 les actions mécaniques extérieures à S, qui sont exercées par S sur S.

 Il est très important au début de chaque étude, de bien

énumérer tous les éléments qui font partie du système
considéré.
1. Notion de système matèriel –
Frontière d’isolement
 exemples
Si le système étudié Si le système étudié est
est {ballon} {ballon + basketteur}

alors l’action de contact du alors l’action de contact du

basketteur sur le ballon est une basketteur sur le ballon est une
action mécanique extérieure. action mécanique intérieure
2. Bilan des actions extérieures

 Faire le Bilan des actions extérieures c’est

recenser
l’ensemble des actions s’exerçant
sur le système isolé.
2. Bilan des actions extérieures
 Exemple
2 I y

x z
3
Graphe de
H J contact
0 4

4
0 2 3

K
Isolons le système suivant : {3} c'est-à-dire la bride en « T »

Le bilan des actions mécaniques nous donne :

 Action de contact
 3 actions ( 2/3, 0/3, 4/3)
De type solide rigide/solide 
 De type particulier  1 action (ressort/3)
 Action à distance 
1 action (poids)
3. Principe Fondamental de la
Statique (PFS)
 Le principe fondamental de la statique (PFS) nous dit qu’un
système matériel S est en équilibre si et seulement si :
R 
 S/S 
 S / S     0
avec A un point quelconque
 MA S/S 
A   R
 Le PFS donne alors lieu à deux théorèmes qui doivent être
vérifiés simultanément :

 Le théorème de la résultante : si un solide est en équilibre

la somme des forces extérieures exercées sur le système est
nulle :
 Fext / S  0
 Le théorème du moment : si un solide est en équilibre en un
point quelconque la somme des moments extérieurs exercés
sur le système est nulle :
M A ext / S 0
4. Principe des actions mutuelles
 Principe :
si un corps 1 exerce sur un corps 2 une force F1/ 2 au point
A,
 
réciproquement
F2 /1
le corps
F22/1 
exerce
 F1/ 2 sur le solide 1 une force
au point A tel que

 Exemples
(doigt  gomme) (gomme  doigt)

Adoigt/ gomme   Agomme / doigt

5. Application du PFS aux solides
en équilibre soumis à 2 forces

 Quand un système matériel est en

équilibre sous l’effet de deux
actions mécaniques, représentables
par des glisseurs, les vecteurs qui
modélisent ces actions mécaniques
sont
directement opposés.
5. Application du PFS aux solides
en équilibre soumis à 2 forces
 Exemple
Le solide S est en équilibre suspendu par un câble. A
Acable / S
Isolons le solide {S}, le bilan des actions extérieures donne : S
G
y
1 action de contact et une action à distance
Acable / S
(de pesanteur) x Gterre / S
Gterre / S
L’application du théorème de la résultante nous donne : A
cable/ S  Gterre / S  0
Donc A les deux vecteurs représentant les forces sont donc
cable/ S  Gterre / S
opposées (soit colinéaires soit parallèles)
L’application du théorème du moment au point A nous donne M
A cable/ S  M A terre / S  0
La force étant appliqué au point A on a M ,
A cable / S  0
pour que le théorème du moment soit vrai il faut alors que M
A terre / S  0
On sait que le moment algébrique correspond à la force multiplié par
le bras de levier.
Pour que le produit soit nul il faut donc que le bras de levier soit nul,
donc les forces sont directement opposées
6. Application du PFS aux solides
soumis à 3 forces

 Quand un système matériel est en équilibre sous

l’action de trois glisseurs, les vecteurs qui
représente ces forces sont :
 soit coplanaires et concourants en un même
point
 soit coplanaires et parallèles
6. Application du PFS aux solides
soumis à 3 forces
Exemple :
Hypothèse : l’effet de la pesanteur est négligé devant l’importance des autres actions mécaniques

 Isolons le système {2,3}.

1 2

0 3

 Le bilan des actions mécaniques nous donne 3 actions de

contacts que sont :
C1/ 2 B0 / 2 A0 / 3
6. Application du PFS aux solides
soumis à 3 forces
 Le théorème de la résultante nous donne, C1/ 2  B0 / 2  A0 / 3  0
et nous informe que ces 3 forces sont
coplanaires (dans le même plan).
 En A et C les contacts sont parfaits (pas de frottement) ce
qui revient à dire que les directions des vecteurs C1/ 2 A
0/3
sont perpendiculaires aux plans de contact.
On en déduit la direction de ces vecteurs. Ces directions se
croisent en I
 Le théorème du moment au point I nous donne M I C1 / 2  M I A0 / 3  M I B0 / 2  0
 D’après les deux directions que l’on connaît on peut écrire
 
 et 
M I C1/ 2  0
Alors on a
M I A0 / 3  0
, on en déduit que la
I
M B /2  0
direction de I 0passe par les points B et I.
B0 / 2
 Les trois forces sont donc concourantes en I
6. Application du PFS aux solides
soumis à 3 forces
 Méthode de résolution graphique
 On choisi une échelle de représentation : sera représenté par un
vecteur de longueur proportionnelle à son intensité tel que :
 On trace un triangle en utilisant les directions des trois vecteurs et
l’échelle du vecteur précédant. A cet effet on trace le vecteur connu
puis les directions des autres vecteurs passant par les extrémités du
vecteur connu.
 On déduit alors la norme des deux autres vecteurs, par application de
l’échelle.
I
6. Application du PFS aux solides
soumis à 3 forces
Exemple 2:
Hypothèse : l’effet de la pesanteur et l’action du ressort sont négligés devant l’importance des autres actions mécaniques

1 2

4 3

 Isolons {3}
 Le bilan des actions mécaniques nous donne : 3 actions de contact,
B2 / 3 C 4 / 3 A1/ 3
et L’application du théorème de la résultante nous donne :
2/3 4/3 B C  A 0
 En A et B les contacts sont parfaits (pas de frottement) ce qui revient à 1dire
/3
que
les directions des vecteurs sont perpendiculaires aux plans de contact.
 On en déduit la direction des forces, elles sont verticales, ces deux
forces sont parallèles. B2 / 3 A1/ 3
 Alors d’après l’équation du théorème de la résultante on peut en déduire que la
troisième force est elle aussi parallèle aux 2 autres.
7. Méthode de résolution

1. On commence tout problème en faisant le choix d’une frontière

d’isolement, puis en réalisant l’isolement du système
2. Puis on réalise un bilan des actions mécaniques extérieures
3. On fait l’inventaire des inconnues et ainsi on vérifie la solvabilité.

Le théorème de la résultante projeté sur les axes x, y et z permet d’écrire 3

équations.
De la même façon le théorème du moment projeté sur ces mêmes axes
permet d’écrire 3 équations.
On peut donc au maximum écrire six équations, par conséquent on peut avoir
au maximum 6 inconnues dans le cas d’un problème spatial.

Dans le cas d’un problème plan c'est-à-dire un problème ayant un plan de

symétrie à la fois géométrique et mécanique (d’un point vue des actions
mécaniques)
Alors le théorème de la résultante nous donne uniquement 2 équations et
celui des moments une seule. Le nombre maximal d’inconnues est donc 3.
7. Méthode de résolution
Exemple : le problème de la bride ci-contre est un problème plan.

 Les projections du théorème de la

résultante donne deux équations, sur
y les axe x, et y.
 la projection du théorème du moment
donne une équation sur l’axe z

z
x

4. réalise la résolution :
 soit analytiquement en résolvant le système
d’équations obtenu
 soit graphiquement en traçant le
« dynamique »
7. Méthode de résolution
 Application : résolution analytique
On vous demande de calculer la valeur algébrique de l’effort qu’exerce 2 sur la pièce 1
Hypothèses :
- les contacts sont supposés parfaits en A et C considérés comme ponctuels
- le poids de 2 sera négligé devant l’importance des autres actions mécaniques.
Données :

A0 / 3  30 N AB  (16mm ; 12mm ; 0) BC  (14mm ; 10mm ; 0)

1 2

y 0 3

z
x
7. Méthode de résolution
Hypothèse : l’effet de la pesanteur et l’action du ressort sont négligés devant l’importance des autres actions mécaniques

1 2

0 3

 Isolons {2+3}
  
 Le bilan des actions mécaniques nous donne : 3 actions de contact, B0 / 2 C1/ 2 A0/3
et L’application du théorème de la résultante nous donne :   
B0/ 2  C1/ 2  A0/3  0
 En A et C les contacts sont parfaits (pas de frottement) ce qui revient à dire que
les directions des vecteurs sont perpendiculaires aux plans de contact.
 
 On en déduit la direction des forces, C1/ 2 et A0/3
 D’après l’équation du théorème de la résultante on peut en déduire que la
troisième force est quelconque.
7. Méthode de résolution
Hypothèse : l’effet de la pesanteur et l’action du ressort sont négligés devant l’importance des autres actions mécaniques

 B0 / 2
C1/ 2
1 2


A0/3 0 3

 Principe fondamental de la statique appliqué à {2+3}

 Théorème de la résultante :
  
B0/ 2  C1/ 2  A0/3  0
 Théorème du Moment résultant par rapport à B :

 
 

M B B0/ 2  M B C1/ 2  M B A0/3  0
 Remarque : on choisit le moment au point B car la force appliquée à ce
point est totalement inconnue (direction, sens, intensité).
 7. Méthode de résolution
Hypothèse : l’effet de la pesanteur et l’action du ressort sont négligés devant l’importance des autres actions mécaniques

 B0 / 2
C1/ 2
1 2


A0/3 0 3

   

 
  0    X C    X B  3 inconnues pour 3
A0/3   C1/ 2   B0 / 2  M B0/ 2  M B C1/ 2  M B A0/3  0
 équationsB  système
 30  0   YB 
   solvableAB  (16mm ; 12mm ; 0)
B0/ 2  C1/ 2  A0/3  0 BC  (14mm ; 10mm ; 0)

 

0  Xc  Xb  0 M B C1/ 2   Xc.10 M B A0/3  30.16  480mm.N

30  0  Yb  0
 Xc.10  480  0
7. Méthode de résolution
Hypothèse : l’effet de la pesanteur et l’action du ressort sont négligés devant l’importance des autres actions mécaniques

 B0 / 2
C1/ 2
1 2

 
B0 / 2 A0/3 0 3

0  Xc  Xb  0  48  Xb  0  Xb  48 N

30  0  Yb  0  Yb  30 N   0    48    48 
 Xc.10  480  0  Xc   480 A  
 30 
0/3 C1/ 2  
0 
B0 / 2 
 30


  48 N
10