Le document décrit les principes de l'éco-conception et des éco-matériaux dans le secteur de la construction. Il explique qu'un éco-matériau doit limiter les impacts environnementaux tout au long de son cycle de vie et assurer le confort des occupants tout en ne présentant aucun danger pour la santé. Quelques exemples d'éco-matériaux sont également mentionnés.
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Le document décrit les principes de l'éco-conception et des éco-matériaux dans le secteur de la construction. Il explique qu'un éco-matériau doit limiter les impacts environnementaux tout au long de son cycle de vie et assurer le confort des occupants tout en ne présentant aucun danger pour la santé. Quelques exemples d'éco-matériaux sont également mentionnés.
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Chapitre 1
1.Les Eco matériaux
Problématique environnementale Nous assistons depuis quelques dizaines d’années à une prise de conscience de la part des pouvoirs publics, des acteurs économiques et de la société civile, des conséquences défavorables des activités humaines sur l’environnement et de la nécessité de réduire, de manière urgente, ces impacts. C’est pourquoi, aujourd’hui, à l’échelle internationale, dans les domaines de l’industrie, de l’énergie, des transports, de la construction etc. les incitations et les contraintes sont de plus en plus fortes pour intégrer les projets à une démarche de développement durable. La définition la plus répandue du développement durable est celle édictée en 1987 dans le rapport Brundtland [BRU87] selon laquelle « le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Or, aujourd’hui, la capacité des générations futures à subvenir à leurs besoins est menacée. Nous nous trouvons dans une situation critique à plusieurs titres, les plus parlants étant peut être : la menace d’un réchauffement climatique, identifié aujourd’hui, par la majorité des scientifiques, comme une conséquence du rejet en quantité importante de gaz à effet de serre (CO2, CH4 etc.) par les activités humaines ;la raréfaction des ressources naturelles, dont certaines apparaissent pourtant à l’heure actuelle indispensables au fonctionnement de nos sociétés (pétrole, gaz etc.). Eco-conception et éco matériaux Les principes de l’éco conception Dans le contexte défini dans les paragraphes précédents, le secteur du bâtiment se trouve aujourd’hui face à une nécessité de rénover ses pratiques et méthodes de conception afin de prendre en compte les facteurs environnementaux devenus cruciaux. Cette nouvelle manière de concevoir et de dimensionner les bâtiments, encore aujourd’hui marginale, peut être désignée par le terme d’éco conception. Au sens le plus large, cette pratique se fonde sur : des critères économiques : ils s’expriment par la prise en compte du coût global, c'est à- dire la somme des coûts d’investissement, de fonctionnement et de maintenance ainsi que de démantèlement. Il dépend, notamment, de la durabilité de l’ouvrage, - des critères environnementaux : ils concernent la consommation de matières premières renouvelables ou non, locales ou acheminées sur de plus ou moins longues distances, l’énergie grise des matériaux ou des techniques mis en oeuvre, l’émission de polluants et/ou de gaz à effet de serre, les natures et quantité des futurs déchets, - des critères liés aux conforts : thermique, hygroscopique, acoustique et visuel, des critères sanitaires : durant les phases de construction et d’exploitation, la conception du bâtiment doit garantir un environnement sain et sans danger pour ses usagers. L’éco conception repose sur des choix pertinents en fonction des critères suscités concernant les matériaux de construction, les équipements (conditionnement d’air, ventilation, éclairage etc.), la structure du bâtiment mais aussi les moyens de gestion des ressources (énergie, eau etc.) et des déchets pendant la période d’exploitation. Des d’outils existent à l’heure actuelle pour évaluer certains des impacts d’un projet de construction. L’Analyse de Cycle de Vie (ACV) permet par exemple d’estimer les impacts environnementaux d’un produit ou d’un bâtiment depuis l’extraction des matières premières jusqu’à l’élimination des déchets. Des outils de simulation thermique, acoustique etc. ont été développés afin de permettre l’optimisation du projet par rapport aux problématiques de confort. En revanche, à notre connaissance, peu de méthode existent pour la gestion des existent pour la gestion des problématiques sanitaires. De plus, un projet de construction implique de nombreux acteurs issus de domaines très différents et la concertation n’est pas nécessairement aisée. Enfin, il n’existe pas de solution unique : l’éco conception doit permettre de comparer différentes options mais le compromis restera toujours dépendant du poids relatif accordé à chaque critère. Qu’est ce qu’un éco matériau ? L’écomatériau doit permettre de répondre aux critères de l’éco-conception, c'est-à-dire : - limiter les impacts environnementaux durant tout son cycle de vie, - procurer des conditions de confort aux occupants du bâtiment pendant son exploitation, - ne pas présenter de danger pour la santé tant pendant la phase de mise en oeuvre que d’utilisation du bâtiment. Les propriétés du matériau, caractéristiques de ces différents critères, sont détaillées dans le tableau ci dessous Il n’existe cependant pas, à l’heure actuelle, de label ou de norme permettant de qualifier suivant des critères objectifs un matériau d’ « éco matériau ». Seules les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES) proposent une synthèse des propriétés environnementales des matériaux de la construction mais la constitution et la diffusion de cesfiches reposent uniquement sur le volontariat. Dans nos travaux, nous désignerons donc comme tel, un matériau dont la formulation et/ou les propriétés permettent permetten d’atteindre plusieurs des objectifs de l’écoconception. Il n'y a pas encore de définition officielle de l'écomatériau, mais on admet généralement qu'il doit répondre aux critères et principes du développement durable et donc : provenir pour ses matières premières de ressources durablement renouvelables et réellement renouvelées, sans que cela se fasse au détriment d'autres milieux naturels ou espèces ; présenter des qualités techniques et performances durables dans le temps ; être sain, c'est-à-dire ne pas générer d'impacts négatifs sur la santé, tant lors de sa production que de sa « Mise en œuvre » et tout au cours de sa vie, y compris durant sa phase d'élimination ; favoriser le confort de l’habitant et de celui qui le met en œuvre (artisan, ouvrier, habitant) ; être aussi sûr qu'un matériau « classique » avoir un impact (coût) environnemental et énergétique faible ou neutre. En particulier le matériau de base ne devrait pas être rare, et il doit induire une consommation d'énergie la plus possible sur l'ensemble de son cycle de vie, cette consommation devant être en quelque sorte largement compensée par le fait que son usage permette d'importantes économies d’énergie durant toute la durée de vie du bâtiment grâce à ses performances d’isolant. Souvent ces matériaux sont totalement biodégradables et ne consomment donc pas d'énergie en fin de vie ; présenter à long terme, des coûts d’investissement (conception-fabrication) et différés (entretien, remplacement, recyclage), évités (pollution, déconstruction, transports) connus, et les plus bas possibles. L’écomatériau mobilise des ressources et filières locales (boucles courtes) et créé de l’emploi dans le cadre d'activités redistributives il est accessible à tous (tant en termes de coût que d'informations fournies et garanties par l'autorité publique ; son écobilan doit en particulier, comme celui des autres matériaux prendre en compte l'« énergie grise » dépensée pour l'extraction, le transport et la transformation des matières premières, la fabrication, le stockage et la distribution et la fin de vie du matériau). Enjeux Plusieurs enjeux sont souvent cités à leur égard : Diminution de l'empreinte écologique Les matériaux durables sont donc un enjeu à la fois pour le logement mais également pour la pollution »2, en diminuant dans certains cas l'empreinte eau et l'empreinte carbone. Diminution des risques toxicologiques et éco toxicologiques Un écomatériau doit présenter le moins de risque possible pour la santé et celle des écosystèmes lors de sa production, sa mise en œuvre et sa fin de vie ou recyclage. Devant être recyclable ou biodégradable sans émanations toxiques ou écotoxiques (pour l'homme, la faune, la flore et l'environnement…), il s'intègre dans la perspective d'une économie circulaire. Diminution de l'empreinte énergétiques L’empreinte énergétique d'un écomatériau, c'est-à-dire l' énergie nécessaire à sa fabrication et mise en œuvre (ou « contenu énergétique ») doit être la plus faible possible (en tenant aussi compte de l'« énergie grise »). Soutenabilité Certains écosociolabels tels que le FSC insistent sur le fait qu'un matériau (bois ( ou dérivé du bois en l'occurrence) ne doit pas avoir globalement généré d'impacts négatifs en terme social (emploi ( , santé, culture des populations indigènes ou des personnels utilisés sur les chantiers de coupe et dans les filière de transformation, construction, élimination..), d' Environnement et dans le champ de l'Économie l' . Ils doivent au contraire contribuer à moins faire appel aux produits polluants et émetteurs de gaz à effet de serre, et contribuer à économiser les ressources naturelles polluantes, ou pas, peu, difficilement ou couteusement renouvelables. Exemples d'éco matériaux contre toute attente, le classique Parpaing parpaing (ou bloc de béton) s'avère être un étonnant écomatériau : constitué de 87 % de granulats (graviers, pierres et sable), de 6 % d'eau, il ne nécessite que 6 % de ciment chauffé. Étant moulé à froid et sans transport (production locale et non délocalisable), il est aujourd'hui le matériau demandant le moins d'énergie grise. Recyclable à 100 %, ce matériau, une fois durçi est aussi sans danger ,pour la santé : 100 % minéral Bois (à condition de choisir des essences naturellement résistantes aux insectes, champignons, UV, etc) et non imbibées de pesticides non dégradables ou produisant des dioxines ou furanes si le bois est brûlé en fin de vie. le bois massif présente un grand intérêt en termes de puits de carbone, mais une utilisation généralisée serait source de déforestation. L'agrosylviculture pourrait être une source complémentaire de bois et fibre.. Terre (construction ( en terre crue ou cuite avec la brique Monomur collée par exemple) huile de lin (qui peut protéger le bois, imperméabiliser un mur, produire le linoleum , etc) crin, laines (ex : laine de mouton) et poils ou fibres végétales (consolidant et assouplissant les torchis ou certains enduits) Il existe aussi des peintures sans solvants ni dérivés de pétrole dites "naturelles". Celles-ci sont fabriqués dans une démarche éthique et de respect de la fabrication à la mise en place de la peinture, de l'environnement (maison, travail..) au retraitement des résidus de peinture et matériels. Matériaux d'isolation : chanvre, roche volcanique liège laine de mouton laine de mouton paille (dans un mur terre-paille, ou en botte à plat ou sur champs posées et protégées par des techniques adaptées. lin ouate de cellulose Par rapport aux isolants conventionnels, ces matériaux, parfois dits « naturels » ou « alternatifs », à faible conductivité thermique, permettent une Isolation thermique aussi efficace (mais parfois avec une épaisseur nécessaire plus importante) qu'avec la laine de roche (20kg/m3, 0,050 W/m.K, mais 123 kWh/m3 d'énergie d' incorporée, laine de verre (18kg/m3 (pour +/- 20 cm d'épaisseur), 0,044 W/m.K, 242 kWh/m3 d'énergie incorporée, Polystyrène extrudé en plaque expansées aux HCFC (0,035 W/m.K, 795 kWh/m3 d'énergie incorporée, Mousse de polyuréthanne (30kg/m3; 0,029 W/m.K; 974 kWh/m3 d'énergie incorporée), verre cellulaire (160kg/m3 en plaques; 0,057, W/m.K et 1200 kWh/m3 d'énergie incorporée) 3, et sans les inconvénients de ces derniers sur la santé et l'environnement. Prospective et perspectives La filière écomatériaux offre de nouveaux débouchés artisanaux et à l'agriculture (chanvre pour l'isolation, paille pour la construction terre-paille, lin pour les fibres de lin, lait pour la caséine des peintures écologiques, etc.). Il existe cependant peu d’études scientifiques réalisées sur ce type de matériaux permettant de garantir leurs propriétés. Les initiatives d’écoconstruction restent trop souvent des démarches individuelles mises en pratiques par autoconstruction, en utilisant des techniques ne faisant l’objet d’aucune certification ou normalisation, ce qui pose notamment des problèmes du point de vue des assurances, et en particulier des garanties décennales des travaux. Leur plus large diffusion passe nécessairement par des étapes de caractérisation en laboratoire et de normalisation. Elles permettront de définir le cadre d’utilisation de ces matériaux, les précautions de mise en oeuvre et de maintenance à prendre et un dimensionnement plus précis des éléments. Certains écomatériaux, dont le béton de chanvre, ont déjà entamé ce processus.