Ère Kakei
L'ère Kakei (嘉慶 ) est une des ères du Japon (年号, nengō, lit. « nom de l'année ») de la Cour du nord durant l'époque Nanboku-chō après l'ère Shitoku et avant l'ère Kōō. Cette ère couvre la période allant du mois d' au mois de [1]. L'empereur siégeant à Kyoto est Go-Komatsu (後小松天皇, Go-Komatsu-tennō )[2]. Son rival à la Cour du Sud à Yoshino durant cette période est l'empereur Go-Kameyama (後亀山天皇, Go-Kameyama-tennō ).
Contexte de l'ère Nanboku-chō
[modifier | modifier le code]Au cours de l'ère Meiji, un décret impérial daté du établit que les monarques régnants légitimes de cette époque sont les descendants directs de l'empereur Go-Daigo par l'empereur Go-Murakami dont la Cour du Sud a été établie en exil à Yoshino, près de Nara[3].
Jusqu'à la fin de l'époque d'Edo, les empereurs usurpateurs (en supériorité militaire) et soutenus par le shogunat Ashikaga sont erronément inclus dans les chronologies impériales en dépit du fait incontestable que les insignes impériaux ne sont pas en leur possession[3].
Cette Cour du Nord illégitime est établie à Kyoto par Ashikaga Takauji[3].
Changement d'ère
[modifier | modifier le code]- 1387, aussi appelée Kakei gannen (嘉慶元年 ) : Le nom de la nouvelle ère est créé pour marquer un événement ou une succession d'événements. La précédente ère se termine quand commence la nouvelle, en Shitoku 4.
Durant cette période, l'ère Genchū (1384–1393) est le nengō équivalent à la Cour du sud[4].
Événements de l'ère Keiki
[modifier | modifier le code]- 1387 (Kakei 1,1re mois) : Nijō Yoshimoto est démis de ses puissants positions de sesshō et de daijō daijin[5].
- 1387 (Kakei 1, 2e mois) : Konoe Kanetsugu est nommé sesshō[5].
- 1387- 89 (Kakei 1 - 3) : Les dissensions se développent au sein de la famille Toki de la province de Mino[6].
- 1388 (Kakei 2, 3e mois) : Le sesshō Konoe Kanetsugu meurt à l'âge de vingt-neuf ans et Yoshimoto réintègre sa position le mois qui suit[5].
- 1388 (Kakei 2, 6e mois) : Yoshitomo meurt à l'âge de soixante-neuf ans et son fils Nijō Morotsugu lui succède avec le titre de kampaku[5].
- 1389 : Yoshimitsu pacifie Kyūshū et distribue des terres. Ashikaga Ujimitsu, le kanrei de Kamakura, s'oppose à lui[6].
Kakei | 1re | 2e | 3e |
Grégorien | 1387 | 1388 | 1389 |
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Joyce Ackroyd. (1982) Lessons from History: The Tokushi Yoron. Brisbane: University of Queensland Press. (ISBN 0-7022-1485-X et 978-0-7022-1485-1)
- Mehl, Margaret. (1997). History and the State in Nineteenth-Century Japan. New York: St Martin's Press. (ISBN 0-312-21160-0 et 978-0-312-21160-8); OCLC 419870136
- Nussbaum, Louis Frédéric and Käthe Roth. (2005). Japan Encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5); OCLC 48943301
- Thomas, Julia Adeney. (2001). Reconfiguring Modernity: Concepts of Nature in Japanese Political Ideology. Berkeley: University of California Press. (ISBN 0-520-22854-5 et 978-0-520-22854-2); OCLC 47916285
- Titsingh, Isaac. (1834). Nihon ōdai ichiran; ou, Annales des empereurs du Japon. Paris: Royal Asiatic Society, Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland. OCLC 5850691
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Bibliothèque nationale de la Diète, « Le calendrier japonais » -Aperçu historique plus images de la collection de la bibliothèque
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Kakei » (voir la liste des auteurs).
- Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). "Kakei" in Japan encyclopedia, p. 455; n.b., Louis-Frédéric est le pseudonyme de Louis-Frédéric Nussbaum, voir Deutsche Nationalbibliothek Authority File.
- Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du japon, p. 317-318.
- Thomas, Julia Adeney. (2001). Reconfiguring modernity: concepts of nature in Japanese political ideology, p. 199 n57, citing Mehl, Margaret. (1997). History and the State in Nineteenth-Century Japan. p. 140-147.
- Titsingh, p. 317
- Titsingh, p. 318.
- Ackroyd, Joyce. (1982) Lessons from History: The "Tokushi Yoron", p. 329.