Aller au contenu

Alpha Hydrae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
α Hydrae
Alphard
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 09h 27m 35,243s[1]
Déclinaison −08° 39′ 30,96″[1]
Constellation Hydre
Magnitude apparente +1,98[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Caractéristiques
Type spectral K3 IIIa[3]
Indice U-B +1,72[2]
Indice B-V +1,44[2]
Indice R-I +0,77[2]
Astrométrie
Vitesse radiale −4,561 km/s[4]
Mouvement propre μα = −15,23 mas/a[1]
μδ = +34,37 mas/a[1]
Parallaxe 18,09 ± 0,18 mas[1]
Distance 180 ± 2 al
(55,3 ± 0,6 pc)
Magnitude absolue −1,743 ± 0,032[5]
Caractéristiques physiques
Masse 3,20 ± 0,32 M[5]
Rayon 50,5 ± 4,0 R
Gravité de surface (log g) 1,57 ± 0,03[5]
Luminosité 970,5 L[5]
Température 4 117 ± 18 K[5]
Métallicité [Fe/H] = −0,09 ± 0,01[5]
Rotation 1,67 km/s[5]
Âge 4,2 ± 1,6 × 108 a[6]

Désignations

Alphard, Cor Hydrae, α Hya, 30 Hya, HD 81797, HIP 46390, HR 3748, BD-08°2680, FK5 354, NSV 4496, SAO 136871, WDS J09276 -0840A [7]

Alphard, également connue par sa désignation de Bayer Alpha Hydrae (α Hya / α Hydrae), est l’étoile la plus brillante de la constellation de l’Hydre. Sa magnitude apparente est de 1,98[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est située à environ ∼ 180 a.l. (∼ 55,2 pc) de la Terre. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −4,6 km/s[4].

Alphard est le nom propre de l'étoile qui a été approuvé par l'Union astronomique internationale le [8]. Il s'agit d'un nom traditionnel qui vient de l’arabe الفرد (al-fard), « la solitaire », puisqu’il n’y a aucune autre étoile brillante près d’elle.

Elle est aussi connue comme la « base/colonne vertébrale du Serpent » par les Arabes.

Dans la Chine antique, elle faisait partie d’une constellation appelée « l’oiseau rouge/le Loriot ».

L’astronome européen Tycho Brahe lui attribua comme surnom Cor Hydræ, le cœur du serpent[9].

Caractéristiques principales

[modifier | modifier le code]

Alphard fait trois fois la masse du Soleil. L’âge estimé de cette étoile est de 420 millions d’années[6] et elle a évolué hors de la séquence principale pour devenir une étoile géante dont la classification spectrale est K3 IIIa[3], avec la lettre « a » qui indique qu'elle est particulièrement lumineuse pour une étoile de ce type. Son diamètre angulaire a été mesuré par l’interférométrie à très longue base (VLBI – Very Long Baseline Interferometry), donnant une valeur de 9,09 ± 0,09 millisecondes d'arc (mas)[10]. Elle s'est étendue jusqu'à 50 fois le rayon du soleil.

Le spectre de cette étoile montre un léger excès de baryum, un élément qui est normalement produit par le processus s de nucléosynthèse stellaire. De manière typique, une étoile à baryum appartient à un système binaire et les anomalies dans les abondances sont expliquées par un transfert massif depuis un compagnon naine blanche[11].

Des mesures précises de la vitesse radiale d'Alphard ont montré des variations de sa vitesse radiale stellaire et de ses raies spectrales. Les oscillations sont multi-périodiques avec des périodes de plusieurs heures jusqu'à plusieurs jours. Les oscillations à court terme ont été interprétées comme un résultat de pulsations stellaires similaires à celles du Soleil. Une corrélation entre les variations dans l'asymétrie du profil des raies spectrales et la vitesse radiale a aussi été trouvée. Les oscillations multi-périodiques font d’Alphard (HD 81797) un objet d’intérêt pour les investigations astérosismologiques[12].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d et e (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a et b (en) C. Soubiran et al., « Gaia Data Release 2. The catalogue of radial velocity standard stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , p. 8, article no A7 (DOI 10.1051/0004-6361/201832795, Bibcode 2018A&A...616A...7S, arXiv 1804.09370)
  5. a b c d e f et g (en) F. Rosas-Portilla, K.-P. Schröder et D. Jack, « On the physical nature of the Wilson-Bappu effect: revising the gravity and temperature dependence », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 513, no 1,‎ , p. 906–924 (DOI 10.1093/mnras/stac929 Accès libre, Bibcode 2022MNRAS.513..906R, arXiv 2203.16593)
  6. a et b (en) L. da Silva et al., « Basic physical parameters of a selected sample of evolved stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 458, no 2,‎ , p. 609–623 (DOI 10.1051/0004-6361:20065105, Bibcode 2006A&A...458..609D, arXiv astro-ph/0608160)
  7. (en) * alf Hya -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  8. (en) « Table 1: Star Names Approved by WGSN as of 20 July 2016 », Bulletin of the IAU Working Group on Star Names, no 1,‎ (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  9. (en) William Tyler Olcott, Star Lore : Myths, Legends, and Facts, Mineola, Courier Dover Publications, , 453 p., poche (ISBN 978-0-486-43581-7, LCCN 2004043829, lire en ligne), p. 226
  10. (en) Le Bouquin, J.-B. et al., « Post-processing the VLTI fringe-tracking data: first measurements of stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 493, no 2,‎ , p. 747–752 (DOI 10.1051/0004-6361:200810613)
  11. (en) Mennessier, M. O. et al., « Barium Stars, Galactic Populations and Evolution », Astronomy and Astrophysics, vol. 326,‎ , p. 722–730 (Bibcode 1997A&A...326..722M)
  12. (en) J. Setiawan, M. Roth, P. Weise et M. P. Dölinger, « Multi-periodic oscillations of HD 32887 and HD 81797 », Mem. S.A.It., vol. 77, no 1,‎ , p. 510-514 (ISSN 0037-8720 et 1824-016X, lire en ligne)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy