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Ann-Margret

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Ann-Margret
Description de cette image, également commentée ci-après
Ann-Margret dans les années 1960.
Nom de naissance Ann-Margret Olsson
Surnom Ann-Margret
Naissance (83 ans)
Stockholm (Suède)
Nationalité Suédoise
Américaine (naturalisée en 1949)
Profession Actrice
Chanteuse
Danseuse

Ann-Margret, née Ann-Margret Olsson, le à Stockholm[1],[2] (Suède), est une actrice, danseuse et chanteuse américaine d'origine suédoise.

Arrivée en Amérique en 1946, elle est naturalisée trois ans plus tard.

Jeunesse, formation et débuts

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Ann-Margret Olsson naît en 1941 à l'hôpital Karolinska à Stockholm. Elle est la fille de Carl Gustaf Bernhard Olsson et de Anna Regina Aronsson[2].

Elle et sa famille déménagent à Valsjöbyn (sv), une petite ville dans le comté de Jämtland dans le nord de la Suède, plus tard la même année. Toujours en 1941, son père déménage aux États-Unis avec comme objectif d'y amener le reste de la famille mais l'arrivée de la Seconde Guerre mondiale vient bousculer ses plans. Ce n'est que le qu'Ann-Margret et sa mère arrivent au port de New York à bord du SS Gripsholm. La petite fille n'a alors que 5 ans et ne parle pas l'anglais[3]. Le jour même, son père l'emmène au Radio City Music Hall[4].

En 1946, la famille déménage à Fox Lake en Illinois puis à Wilmette en 1948[3]. En 1949, elle obtient la naturalisation américaine et prend ses premiers cours de danse à la Marjorie Young School of Dance.

Ann-Margret en 1968.

Pendant son adolescence, elle fait des apparitions au Amateur Hour de Morris B. Sachs, au Breakfast Club de Don McNeill et au Amateur Hour de Ted Mack[4].

En 1960, elle abandonne son nom de famille « Olsson » pour prendre définitivement comme nom de scène professionnel son seul prénom « Ann-Margret ». Elle s'assure aussi cette année un travail pour le show de George Burns. Toujours en 1960, elle est admise à l'université Northwestern à Evanston où elle est membre de la sororité Kappa Alpha Theta[3]. Faisant partie d'un groupe nommé les Suttletones, Ann-Margret se retrouve à Reno au Nevada où en même temps a lieu la production du film Les Désaxés. Marilyn Monroe la remarque dans la foule de spectateurs et va converser avec elle en privé, lui donnant des encouragements pour sa future carrière[4].

Ann-Margret débute au cinéma en 1961 dans Milliardaire pour un jour de Frank Capra. La même année, elle sort son album And Here She Is: Ann-Margret, produit à Nashville avec les musiciens d'Elvis Presley (Ann-Margret est d'ailleurs qualifiée d'« Elvis féminin »). Le titre I Just Don't Understand sera plus tard repris en session BBC par les Beatles (enregistré le 17 juillet 1963, diffusé le 20 août 1963). L'année suivante, elle interprète durant la cérémonie des Oscars la chanson thème de Bachelor in Paradise, qui y est sélectionnée. C'est d'ailleurs par la comédie musicale qu'Ann-Margret connaît le succès au cinéma, grâce à State Fair (1962), Bye Bye Birdie (1963) et surtout L'Amour en quatrième vitesse (Viva Las Vegas) (1964) avec Elvis Presley, jusqu'à Tommy (1975) et la télévision (Dames at Sea).

En 1963, un an après le fameux Happy Birthday de Marilyn Monroe, Ann-Margret est invitée à chanter Baby, Won't You Please Come Home lors de la fête d'anniversaire du président John F. Kennedy qui a lieu au Waldorf-Astoria le jeudi . Kennedy a 46 ans le mercredi suivant[5].

La même année, elle double son « propre » personnage animé (Ann-Margrock) dans la série animée Les Pierrafeu. Sa chevelure passée de brune à rousse est une idée du célèbre Sydney Guilaroff. En 1965, elle refuse le rôle-titre de Cat Ballou qui contribue à lancer Jane Fonda, mais elle est Melba dans Le Kid de Cincinnati où elle séduit Le Kid interprété par Steve McQueen.

En 1967, elle donne son premier récital à Las Vegas : Elvis Presley et son entourage viennent l'encourager. La vedette enchaîne avec The Ann-Margret Show pour CBS où elle a pour invités Bob Hope, Jack Benny et Carol Burnett. Dans un autre show, elle côtoie Dean Martin et Lucille Ball. En 1969, sort l'album The Cowboy and the Lady, en association avec Lee Hazlewood. En 1973, elle occupe le principal rôle féminin aux côtés de John Wayne dans un western de Burt Kennedy, « Les Voleurs de train ».

En 1979, son titre Love Rush est un vrai succès de club.

En 1994, dans la mini-série Scarlett, elle reprend le rôle mythique de Belle Watling face à Timothy Dalton en Rhett Butler. La même année, elle publie son autobiographie titrée Ann-Margret: My Story dans laquelle elle raconte son combat contre l'alcoolisme. L'année suivante, elle figure parmi les premières dans le classement par Empire Magazine des cent célébrités les plus sexy de l'histoire du cinéma.

En 2001, travaillant avec Art Greenhaw — qui la désigne comme sa chanteuse préférée —, elle enregistre l'album God Is Love: The Gospel Sessions, acclamé par la critique et qui lui vaut une nomination aux Grammy Awards.

Actrice internationale (elle a travaillé avec Richard Attenborough, Alan Bridges, Jacques Deray, Claude Chabrol, Dino Risi…), Ann-Margret est aussi une grande séductrice de l'écran, à l'instar d'Angie Dickinson ou de Faye Dunaway : elle joue aux côtés d'Elvis Presley (qui ne fut pas seulement son partenaire à l'écran), d'Alain Delon, de Steve McQueen, de Vittorio Gassman, de Jean-Louis Trintignant, de Peter Firth dans Joseph Andrews, et, dans Cactus Jack, de Kirk Douglas et d'Arnold Schwarzenegger réunis ! Jon Voight et Kris Kristofferson figurent dans sa galerie de partenaires cinématographiques.

Télévision

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Après Bette Davis et John Wayne, Ann-Margret s'illustre face à un autre monstre sacré à la télévision : Claudette Colbert (dans The Two Mrs. Grenvilles).

Sur le petit écran, elle a joué dans de nombreux téléfilms puis est apparue dans les séries New York 911, American Wives et Les Experts. En 2005, dans Elvis, une mini série CBS, Ann-Margret est jouée par Rose McGowan et Elvis par Jonathan Rhys Meyers.

Récompenses

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En 1971, Ann-Margret est nommée à l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour Ce plaisir qu'on dit charnel, où elle joue la petite amie de Jack Nicholson. Elle est intronisée au Hollywood Walk of Fame le avec une étoile[6]. En 1975, Ann-Margret est nommée à l'Oscar de la meilleure actrice pour Tommy. Elle est nommée dix fois aux Golden Globe Awards (pour Joseph Andrews de Tony Richardson, The Two Mrs. Grenvilles…), dont cinq remportés (de « la nouvelle venue la plus prometteuse » en 1962 à « vedette féminine de l'année » en 1983, la reconnaissance passe par Tommy de Ken Russell et les téléfilms Who Will Love My Children? et Un tramway nommé Désir), deux fois aux Oscars et aux Grammy Awards, six fois pour les Emmy Awards. En 2010, elle remporte son premier Emmy Award pour son apparition dans New York, unité spéciale : la remise de son prix est saluée par une ovation debout.

Filmographie

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Télévision

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Voix françaises

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et aussi

Discographie

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  • And Here She Is ... Ann-Margret (1961)
  • On the Way Up (1962)
  • The Vivacious One (1962)
  • Bachelors' Paradise (1963)
  • 3 Great Girls - avec Della Reese et Kitty Kallen (1963)
  • Beauty and the Beard (1964) (with Al Hirt)
  • David Merrick Presents Hits from His Broadway Hits (1964) (avec David Merrick)
  • Songs from The Swinger (And Other Swingin' Songs) (1966)
  • The Cowboy and the Lady (1969) (avec Lee Hazlewood)
  • Ann-Margret (1980)
  • God Is Love: The Gospel Sessions (2001)
  • Ann-Margret's Christmas Carol Collection (2004)
  • God is Love: The Gospel Sessions 2 (2011)[8]
  • Born to Be Wild (2023)[9]

Notes et références

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  1. (en) « San Luis Obispo Film Fest: Ann-Margret Talks Movies, Music, Men and Motorcycles on Eve of 75th Birthday », sur The Hollywood Reporter.com, .
  2. a et b (sv) « Acte de naissance de Ann-Margret Olsson - Index des actes de naissance, Suède, 1859-1943 - Stockholm, Karolinska sjukhuset (hôpital Karolinska), 1941 », sur Ancestry.ca (consulté le ) - Note. Il faut être abonné au site de généalogie Ancestry pour pouvoir visionner l'acte.
  3. a b et c (en) Mark Rhoads, « Illinois Hall of Fame: Ann-Margret », sur Illinois Review, (consulté le )
  4. a b et c (en) « Ann-Margret », sur Hollywood Walk of Fame (consulté le )
  5. (en) Richard P. Hunt, « President Given Birthday Party », sur The New York Times - Times Machine, (consulté le ), p. 14. - Note. Il faut être abonné au New York Times pour pouvoir visionner et lire l'article.
  6. (en) Vide Olsson, « The Scandinavians on Hollywood's Walk of Fame - Ann-Margret Olsson », sur Swedes in the States, (consulté le )
  7. « Happy! (TV Series 2017-2019) » [vidéo], sur Internet Movie Database (consulté le ).
  8. « Ann-Margret – Album Discography » [archive du ], sur AllMusic (consulté le )
  9. « Pete Townshend and Joe Perry Guest on Ann-Margret's New Album », sur Ultimate Classic Rock (consulté le )

Liens externes

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