Auguste Cador
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Augustin-Joseph Cador |
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Auguste Cador (Charleroi, -) est un architecte et urbaniste belge[1]s'inscrivant dans le courant éclectique[1]. Il a joué un rôle important dans l'évolution urbanistique de Charleroi[2].
Biographie et œuvres
[modifier | modifier le code]Augustin-Joseph Cador, plus connu sous le nom d'Auguste Cador, est issu d'une famille industrielle carolorégienne[2]. Il est le fils d'Augustin Cador, fabricant d'étoffes, et de Marie Catherine Lebrun[3]. Le 25 septembre 1856, il épouse Julie Dubois à Charleroi. Plusieurs enfants naissent de cette union. Un de ses enfants, Auguste Jules Marie Joseph Cador, né le , est également architecte[1].
Il commence sa carrière professionnelle dans les infrastructures industrielles aux usines de la Providence à Marchienne-au-Pont. Par la suite, il est chargé de construire ou de transformer de nombreuses usines, verreries, glaceries, charbonnages et laminoirs[4].
En 1860, il construit la maison communale de Seneffe[1]. Il édifie également des bâtiments scolaires à Fleurus, Châtelet, Seneffe, Pont-à-Celles et Charleroi[4].
Architecte de la ville de Charleroi de 1854 à 1873, il dote Charleroi de nombreux bâtiments et infrastructures. En 1862, il présente à Charles Lebeau, bourgmestre de Charleroi, un projet d'agrandissement de la ville de Charleroi qui vise un double objectif : offrir des logements à une population en pleine croissance et développer des activités industrielles sur le territoire même de la ville. Faute d'agrément, le plan ne sera pas concrétisé[5]. Il présente un second plan en 1872[1]. En ce qui concerne les infrastructures, il élabore les grands traits du plan du réseau de tramways de Charleroi[6].
Il s'est beaucoup intéressé au patrimoine ancien de la région de Charleroi et à sa préservation. Pour cette raison, il est nommé en 1861 membre correspondant de la Commission royale des monuments pour le Hainaut et est l'un des 28 membres fondateurs de la Société paléontologique et archéologique de Charleroi en 1863. En 1863, il restaure la façade de l'église Saint-Christophe de Charleroi[7]. En 1869, il entreprend une restauration, mêlée d'esprit néo-médiéval, du château de Fontaine-l'Évêque[8]. En 1870, il remanie l'église Saint-Victor de Fleurus et, en 1874, l'église Saint-Martin de Marcinelle dont il transforme certains éléments[9].
Convaincu de l'importance des espaces verts en ville[2], il élabore un projet de grand parc communal à Charleroi en collaboration avec le paysagiste Duquesne[10]. L'amputation d'un tiers de la surface originelle du parc par le pouvoir communal est probablement la cause de sa démission comme architecte de la ville en 1873[2].
Après avoir quitté l'administration communale de Charleroi, Cador connaît sa période la plus productive. Il fait construire à Dampremy une maison néo-gothique pour la fille, Marie, et son époux Gustave Desgain, maître verrier à Lodelinsart[11]. À Charleroi, il érige l'église Saint-Éloi en 1875[2], puis le Collège du Sacré-Cœur de Charleroi de 1877 à 1881 en style éclectique néoflamand et l'abattoir public en 1878[2]. En 1882, il construit, au boulevard Central (actuellement boulevard Devreux) un hôtel de maître pour l'avocat Paul François[12]. En 1885, il réalise, l'Eden-Théâtre, première véritable scène de théâtre de Charleroi à pouvoir accueillir pièces de théâtre et opéras. Sarah Bernhardt y vient en représentation en 1892[13],[14].
Il était l'un des fondateurs de l'École industrielle de Charleroi où il a été longtemps professeur[6] et membre du Comité supérieur d'hygiène.
À la suite de son décès le 30 mai 1904, il reçoit des funérailles à l'église Saint-Christophe de la Ville-Haute de Charleroi le et est inhumé au cimetière de Marcinelle[6].
Hommages
[modifier | modifier le code]- Une rue de Charleroi a été baptisée rue Auguste Cador à la Ville-Basse.
- Chevalier de l'ordre de Léopold en septembre 1879.
Galerie
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Maison communale de Seneffe.
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Maison « Desgain » à Dampremy.
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Église Saint-Éloi (1875).
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Maison construite en 1882 pour Paul François, actuellement « maison Georges Lemaître ».
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Eden, 1885.
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Collège du Sacré-Cœur de Charleroi.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Bioul et Van Loo 2003, p. 191.
- Culot et Pirlet 2015, p. 116.
- Ville de Charleroi, « Acte de naissance » , sur FamilySearch, (consulté le )
- « Hommage à un carolorégien », La Gazette de Charleroi, , p. 2 (lire en ligne)
- Culot et Pirlet 2015, p. 113.
- « Mort de M. Auguste Cador », La Gazette de Charleroi, , p. 2 (lire en ligne)
- Patrimoine monumental de Belgique, tome 20, p. 79-80.
- Patrimoine monumental de Belgique, tome 20, p. 294.
- Patrimoine monumental de Belgique, tome 20, p. 146.
- Bioul, Dauchot et Pouleur 1992, p. 39.
- Bioul 2004.
- Bioul, Dauchot et Pouleur 1992, p. 104.
- Bioul, Dauchot et Pouleur 1992, p. 56.
- Patrimoine monumental de Belgique, tome 20, p. 83.
Liens externes
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- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. XX : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 978-2-87009-588-1, présentation en ligne).
- Anne-Catherine Bioul, Alain Dauchot et Jean Alexandre Pouleur, Charleroi, ville d'architectures : Du Temps des Forteresses aux Années Folles 1666-1940, Bruxelles, Atelier Ledoux, Espace Environnement, , 104 p..
- Anne-Catherine Bioul et Anne Van Loo (dir.), « Cador, Auguste », dans Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, , p. 191.
- Anne-Catherine Bioul, Vivre aujourd'hui dans un intérieur d'autrefois, à Charleroi, Namur, Ministère de la Région wallonne, coll. « Études et documents / Monuments et sites », , 245 p. (ISBN 978-2-87401-171-9).
- Anne-Catherine Bioul et Michel Mairiaux, « Cador, j'adore » : De Fontaine-l’Evêque à Charleroi. Sur les traces d’un grand architecte régional du 19e siècle (catalogue d'exposition), , 50 p. (lire en ligne [PDF]).
- Anne-Catherine Bioul, Carine Gouvienne (dir.), Christian Joosten (dir.) et Marie Wautelet, Auguste Cador : Voir Charleroi devenir grande et belle, Jamioulx, ACACIA, coll. « Archives Charleroi », , 120 p. (ISBN 978-2-930866-02-4).
- Maurice Culot et Lola Pirlet, Charleroi d'Arthur Rimbaud à Jean Nouvel : 150 ans d'imaginaire urbain, Bruxelles, Archives d'architecture moderne, , 382 p. (ISBN 978-2-87143-302-6).