Aller au contenu

Chartier-Corbasson architectes

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Chartier-Corbasson architectes
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Chambre régionale de commerce et d'industrie de Picardie, Chartier-Corbasson architectes, Amiens, 2012
En 2012 Maison de l'architecture, Chartier-Corbasson architectes, Paris, 2004
Logements sociaux rue de Turenne, Chartier-Corbasson, Paris, 2009

L'agence Chartier-Corbasson est une agence d'architecture basée à Paris, créée en 1999 par Karine Chartier et Thomas Corbasson.

Karine Chartier

[modifier | modifier le code]

Karine Chartier (née le à La Rochelle en Charente-Maritime) est une architecte française.

Après un passage par l’École technique supérieure d'architecture de Barcelone, elle obtient son diplôme en 1995 à l’École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette. De 1995 à 2000, elle est chef de projet pour différentes agences dont Architecture Studio. Elle enseigne à l’École d'architecture de la ville et des territoires à Marne-la-Vallée entre 2002 et 2009.

Thomas Corbasson

[modifier | modifier le code]

Thomas Corbasson (née le à Vaux-sur-Mer Charente-Maritime) est un architecte français.

Après un passage par l’École technique supérieure d'architecture de Barcelone, il obtient son diplôme en 1995 à l’École nationale supérieure d'architecture de Paris-La Villette. Il travaille pendant dix ans chez Jean Nouvel, dès sa deuxième année à l’ENSA la Villette, et cela jusqu’à l’obtention des NAJA en 2002. Il est Vice-Président de la Maison de l’architecture en Île-de-France depuis 2010.

En 2021, Thomas Corbasson entre à l’Académie d’Architecture[1] où il prend le siège précédemment occupé par Leoh Ming Pei.

Approche architecturale

[modifier | modifier le code]

Pour Karine Chartier et Thomas Corbasson, l’architecture trouve sa justification dans un jeu de rapport au programme, aux existants et aux paysages. On peut parler d’hyper-contextualisation pour qualifier cette démarche a la croisée entre architecture et paysage[2].

Leur travail reprend le thème de la disparition de l’architecture évoqué par d’autres architectes[3]: En convoquant l’univers de la ruine, de la disparition, leur travail interroge sur le futur de notre modernité[4].

Leur première commande publique (la Maison de l’architecture en Île-de-France, Paris 10e) leur permet d’établir un rapport a un patrimoine fort et de poser les bases d’un discours sur la disparition, le projet n’apparaissant que comme une des multiples strates qui composent le lieu[5].

Les projets suivants tels que l’immeuble de logements de la rue de Turenne[6] à Paris ou la chambre régionale de commerce et d'industrie de Picardie à Amiens conforteront l’agence dans la démarche suivie jusqu’alors. Pour ce dernier, l’agence développe un paysage artificiel qui relie l’édifice a son environnement immédiat dans un rapport de mimétisme, confirmant ainsi les rapports abordés lors de leurs réalisations précédentes[7].

« La Maison de l’architecture, puis la CCI de Picardie ou le Centre de formation au football d’Amiens, tout comme les logements de la rue de Turenne ou le musée Paul-Belmondo à Boulogne, rendent compte avec ténacité de leur attention aux lieux et aux hommes, de leur volonté de ‘‘tenir le projet’’, de l’idée générale au détail de finition, avec l’engagement qui les caractérisent, et qu’ils ont sans doute affûté l’un et l’autre en faisant leurs premières armes dans de grandes agences parisiennes avant de créer la leur, à quatre mains, à l’orée du nouveau siècle. Leurs projets se suivent et ne se ressemblent pas, et pourtant, il y a dans leur façon de faire ‘‘sortir de terre’’ leur bâtiments quelque chose de tellurique, qui trace un fil conducteur dans cette œuvre en cours, et donne une force indéniable à leur partis pris. » Michel Seban[8]

« Ce qui saute aux yeux dans ce duo comme une évidence, comme le substratum de son travail, c’est le rapport au sol. Il y a là comme une complicité évidente du construit vis-à-vis du territoire qu’il envahit. Il s’agit d’un soulèvement permanent du sol pour amorcer la nouvelle configuration des lieux. Le grand mot sous-tendu est celui d’émergence ou de surrection vis-à-vis du relief naturel. » Claude Parent[9]

Principales réalisations

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Autour de la ville rêvée, architecture et enfance », sur L'Estive (consulté le )
  2. Portrait : Chartier-Corbasson à contre-jour dans Le courrier de l'architecte
  3. ROPA1 - Jean Nouvel "L'avenir de l'architecture n'est plus architectural"
  4. L'audace sauve l'ancien dans Télérama n°3079 du 17 au 23 janvier 2009
  5. Maison de l'architecture au couvent des Récollets dans AMC spécial aménagement 2005
  6. L'architecture à prix net dans Libération du 16 juillet 2010
  7. Une belle chambre, galbée comme une butte dans Le Monde du 11 novembre 2012
  8. Extrait du discours de Michel Seban à l'Académie d'architecture lors de la remise des prix et récompenses le 12 juin 2013
  9. Extrait de la préface de Claude Parent dans Paysage habité, CCI de Picardie aux éditions L'Œil d'or, 2013

Liens externes

[modifier | modifier le code]
pFad - Phonifier reborn

Pfad - The Proxy pFad of © 2024 Garber Painting. All rights reserved.

Note: This service is not intended for secure transactions such as banking, social media, email, or purchasing. Use at your own risk. We assume no liability whatsoever for broken pages.


Alternative Proxies:

Alternative Proxy

pFad Proxy

pFad v3 Proxy

pFad v4 Proxy