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Collision au sol de Madrid

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Vol Iberia 350 - Vol Aviaco 134
Vue d'ensemble de l'aéroport de Madrid-Barajas, le lieu de l'accident.
Vue d'ensemble de l'aéroport de Madrid-Barajas, le lieu de l'accident.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeCollision au sol
CausesIncursion sur piste, faible visibilité, défaut de signalisation sur l'aéroport
SiteAéroport de Madrid–Barajas, Espagne
Coordonnées 40° 28′ 11″ nord, 3° 33′ 46″ ouest
Caractéristiques des appareils
Le Boeing 727 impliqué dans l'accident (EC-CFJ), photographié en octobre 1981.}}
Le Boeing 727 impliqué dans l'accident (EC-CFJ), photographié en octobre 1981.
Le DC-9 impliqué dans l'accident (EC-CGS), photographié en août 1980.}}
Le DC-9 impliqué dans l'accident (EC-CGS), photographié en août 1980.
Type d'appareilBoeing 727-256Douglas DC-9-32
CompagnieIberiaAviaco
No  d'identificationEC-CFJEC-CGS
Lieu d'origineAéroport de Madrid–Barajas, EspagneAéroport de Madrid–Barajas, Espagne
Lieu de destinationAéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino, ItalieAéroport de Santander, Espagne
PhaseDécollageDécollage
Passagers8437
Équipage95
Morts5142
Blessés300
Survivants420

Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Vol Iberia 350 - Vol Aviaco 134

La collision au sol de Madrid est un accident aérien ayant impliqué deux avions au sol à l'aéroport Madrid–Barajas, le . Un Boeing 727 en phase de décollage, effectuant le vol Iberia 350, a percuté un Douglas DC-9, assurant le vol Aviaco 134, qui s'est retrouvé sur la piste en service par erreur, provoquant un violent incendie et la mort de 93 passagers et membres d'équipage à bords des deux appareils.

Le premier appareil impliqué est un Boeing 727-256 immatriculé EC-CFJ (20820/1019) et livré neuf à Iberia en mars 1974. Le jour de l'accident, ce triréacteur court/moyen-courrier, équipé de trois moteurs Pratt & Whitney JT8D-9, était âgé de 9 ans et cumulait 21 525 heures de vol et 19 936 cycles (décollage/atterrissage).

Le second avion était un Douglas DC-9-32 âgé de 8 ans, immatriculé EC-CGS (numéro de série 47645/770) et livré à Aviaco en mai 1975. cet avion de ligne court/moyen-courrier, propulsé par deux turboréacteurs Pratt & Whitney JT8D-9A, totalisait 20 078 heures de vol et 17 909 cycles au moment de l'accident.

Passagers et équipage

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Il y a 84 passagers et 9 membres d'équipage à bord du vol 350. Le commandant de bord est Carlos Lopez Barranco (43 ans), qui compte 8 860 heures de vol en tant que commandant, dont 1 919 heures sur 727. Le copilote est Juan José Ochoa (41 ans), avec un total de 3 474 heures de vol, dont 2 840 sur 727. Ils étaient accompagnés du mécanicien navigant Luis Luengo (37 ans), qui compte 7 211 heures de vol.

Il y a 37 passagers et 5 membres d'équipage à bord du vol 134. Le commandant du vol est Augusto Almoguera (54 ans), un pilote expérimenté qui cumule 13 442 heures de vol, dont 6 600 sur DC-9. Il est accompagné du copilote José María Gibernau (39 ans), qui totalise 10 322 heures de vol, dont 3 655 sur DC-9.

Le , le vol 350 de la compagnie nationale espagnole, Iberia, un vol international régulier vers l'aéroport Léonard-de-Vinci de Rome Fiumicino, a été autorisé à décoller de la piste 01/19 de l'aéroport de Madrid–Barajas, dans un brouillard épais[1],[2], avec une visibilité d'environ 300 m. Au même moment, le vol 134 de la compagnie Aviaco, immatriculé EC-CGS, effectuait le roulage vers le bout de la même piste en s'apprêtant à décoller pour l'aéroport de Santander[3]

Alors que le vol 350 roulait le long de la piste 01, l'équipage du DC-9 a effectué accidentellement un virage dans le mauvais sens dans le brouillard, et s'est retrouvé par inadvertance sur le chemin du Boeing 727.

Alors qu'il avait commencé sa course au décollage et avait atteint une vitesse de rotation (Vr) de 140 nœuds (260 km/h), l'équipage du vol 350 a vu le DC-9 en travers de la piste et a essayé d'éviter la collision en faisant cabrer le 727 pour décoller, mais celui-ci n'avait pas atteint la vitesse suffisante pour voler et l'arrière de son fuselage a percuté le DC-9[2],[3]

La violence du choc a disloqué le DC-9, projetant des débris brûlants sur la piste, tandis que l'aile gauche et le train principal gauche du 727 ont été arrachés lors de la collision et que les réservoirs de carburant des deux avions explosaient simultanément. Le 727, alors hors de contrôle, a glissé le long de la piste sur une distance considérable, avant de faire un virage à 180°, de se disloqué en trois tronçons et de s'arrêter en bordure de la piste 01, tandis que les flammes se propageaient rapidement.

Les 42 personnes à bord du DC-9 furent toutes tuées sur le coup, ainsi que 51 personnes (50 passagers, 1 membre d'équipage) sur les 93 présentes à bord du 727[1],[4] ; 42 personnes s'en sont également sorties vivantes, dont les pilotes et une partie de l'équipage du vol 350.

Parmi les victimes à bord du 727, on compte l'actrice mexicaine Fanny Cano et, parmi celles à bord du DC-9, le pianiste sud-africain Marc Raubenheimer (en).

Les enquêteurs ont déterminé que le Boeing 727 et le DC-9 s'étaient percutés à cause de la faible visibilité à ce moment-là sur l'aéroport, ainsi que d'une signalisation et d'un marquage au sol insuffisant, notamment au niveau des différentes voies de circulation de l'aéroport, qui ont permis l'entrée du DC-9 sur la piste de décollage sans autorisation, au moment où le Boeing 727 décollait[1].

Le DC-9 s'est retrouvé sur la piste en service car les conditions de faibles visibilité, dues au brouillard dans la zone où l'avion roulait, ont empêché l'équipage d'obtenir suffisamment de références visuelles pour déterminer que ce n'était pas la bon itinéraire qu'il devait effectuer pour atteindre le seuil de la piste 01.

Notes et références

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Articles connexes

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Liens externes

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