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Cyprès

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Cupressus

Cyprès de Schickenburg (Tyrol du Sud, Italie).

Cupressus, le Cyprès est un genre d'arbres sempervirents de la famille des Cupressaceae, originaires des régions tempérées chaudes de l'hémisphère nord. Le nombre d'espèces incluses dans ce genre varie selon les auteurs de 16 à 31, voire plus. De nombreuses espèces sont cultivées comme arbres d'ornement. Le Cyprès commun est un arbre représentatif de la flore méditerranéenne, l'arbre des cimetières, symbole du deuil dans le monde méditerranéen. Les Cyprès sont des conifères.

Le nom générique Cupressus est le nom latin du Cyprès commun. Ce nom dérive de Cyparisse, personnage de la mythologie grecque, fils de Télèphe, qui fut changé en cyprès par Apollon.

Caractéristiques générales

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Les Cyprès sont des arbres ou des arbustes buissonnants, sempervirents, pouvant atteindre une hauteur de 5 à 40 mètres.

Ses racines sont lignifiées, ce qui lui permet de rester stable malgré sa grande taille.

Les feuilles sont en forme d'écailles triangulaires de 2 à 6 mm de long, disposées par paires opposées-décussées recouvrant totalement les rameaux. Elles persistent de 2 à 4 ans. Il existe une forme juvénile, en forme d'aiguilles de 5 à 15 mm de long, rencontrées sur les jeunes sujets de 1 à 3 ans (parfois plus). Elles peuvent être confondues avec les feuilles des genévriers de la section Sabina, mais elles ne sont jamais piquantes[1].

Les inflorescences mâles et femelles sont séparées mais présentes sur le même pied, sous forme de cônes globuleux soit staminés, soit pistillés. Les cônes femelles globuleux ou ovoïdes, de 8 à 40 mm de long, sont formés de 4 à 14 écailles également disposées par paires opposées-décussées. Elles atteignent leur maturité en 18 à 24 mois après la pollinisation. Les écailles vertes ou gris-bleuté peuvent sentir la citronnelle ou la résine lorsqu'on les froisse.

Les graines sont petites, mesurant de 4 à 7 mm de long. Elles portent deux ailes, de part et d'autre de la graine.

Citation de Pablo Néruda dans J'avoue que j'ai vécu (1974) : « - Les cyprès des Guaïtecas me barrent le chemin… C'est un monde vertical : une nation d'oiseaux, une foule de feuilles. »

Liste des espèces[2]

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Phylogénie, Stull et al. 2021[3],[4]


Juniperus



Cupressus s.l.

Cupressus s.s.


C. pendula Thunberg



C. tonkinensis Silba






C. sempervirens von Linné




C. atlantica Gaussen



C. dupreziana Camus






C. chengiana Hu





C. duclouxiana Hickel



C. gigantea Cheng & Fu





C. torulosa Don ex Lambert




C. cashmeriana Royle ex Carrière




C. austrotibetica Silba



C. corneyana Knight & Perry ex Carrière












Xanthocyparis

C. vietnamensis (Farjon & Nguyên 2002) Silba




Callitropsis

C. nootkatensis Don


Hesperocyparis

C. bakeri Jepson





C. macnabiana Murray




C. goveniana Go




C. macrocarpa Hartweg ex Gordon



C. sargentii Jepson







C. glabra Sudworth




C. arizonica Greene




C. guadalupensis Watson




C. montana Wiggins




C. forbesii Jepson




C. lusitanica Miller



C. stephensonii Wolf
















Les « faux cyprès »

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D'autres espèces sont désignées par le nom vernaculaire de « cyprès ». Ce sont soit des espèces appartenant aux genres Chamaecyparis et Widdringtonia, parents éloignés du genre Cupressus, soit des plantes appartenant à la famille des Cupressaceae ayant certains caractères ressemblants avec les vrais cyprès.

Genre Chamaecyparis

Genre Widdringtonia

Autres conifères
Autres plantes

Distribution géographique

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Les Cyprès sont originaires de localités éparses dans les grandes régions tempérées chaudes ou subtropicales de l'hémisphère nord. Leur aire d'origine comprend l'ouest de l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale, le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient, l'Himalaya, la Chine méridionale et le nord du Viet Nam ainsi que le sud de l'Europe.

Utilisation

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Le "Viale dei Cipressi" (avenue des Cyprès) à Castagneto Carducci, Italie.

De nombreuses espèces sont couramment cultivées comme plantes d'ornement dans les parcs et jardins, et en Asie autour des temples. Les Cyprès sont également utilisés dans le bassin méditerranéen pour constituer des haies brise-vent. Dans certaines régions, il est devenu difficile de distinguer leur aire de distribution originelle du fait de l'extension et de l'ancienneté des cultures.

Quelques espèces sont appréciées pour leur bois qui peut être très durable. Le bois de cyprès est utilisé pour la facture de clavecins de tradition italienne.

Bien sec (plus d'un an de séchage) il peut être utilisé comme combustible ...

Le Cyprès de Leyland, arbre à croissance très rapide, très utilisé dans les jardins notamment pour faire des haies, est un hybride du Cyprès de Monterey ; son autre parent est le Cyprès de Nootka qui était classé de manière erronée dans un genre voisin Chamaecyparis.

En Inde, le Cyprès est un arbre ou un arbuste commun dans les jardins publics ou privés ; son nom local en hindi est मोरपंखी, littéralement « à plumes de paon ».

Les cônes ou noix de Cyprès sont utilisés en décoction contre les varices et pour soulager les jambes lourdes. L'huile essentielle de Cupressus sempervirens, le Cyprès traditionnellement planté dans les cimetières du Sud de l'Europe, est d'une grande utilité en aromathérapie et phytothérapie[6].

Dans l'archipel de Chiloé au Chili, le bois du Fitzroya cupressoides (alerce en castillan) est traditionnellement utilisé pour protéger des intempéries les façades des maisons et des églises, ainsi que pour la construction navale.

Cyprès et allergies

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Les pollens de Cyprès sont responsables d'allergies (pollinoses) et peuvent être transportés par le vent sur plusieurs dizaines de kilomètres. Ainsi, le plan régional santé-environnement (PRSE 2 Languedoc-Roussillon 2010-2014) identifie par son action 10, la prévention des allergies dues aux pollens et indique :« L’allergie au pollen de Cupressacées (et en particulier de Cyprès) est reconnue comme une priorité de santé publique en Languedoc-Roussillon ».

Le plan local d'urbanisme (PLU), par son règlement (article 13), peut permettre de fixer des règles en matière de diversification des espèces végétales. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) a notamment établi une liste de plantes allergisantes ainsi qu'un guide d'information de la végétation en ville pour planter en évitant les allergies.

Utilisation symbolique

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Vincent Willem van Gogh, Nuit étoilée (cyprès et village).

La symbolique du cyprès est depuis bien longtemps, au moins l'antiquité grecque, celle de la vie éternelle : son feuillage est toujours vert, avec toujours des fruits, son bois, quasi imputrescible, avec une odeur d'encens. C'est pourquoi il est utilisé pour la fabrication des cercueils des papes, souvent aussi pour ceux des dignitaires civils ou religieux et autres grands de ce monde. Autour des tombes, les cyprès étaient généralement plantés par deux pour les adultes (couples) ou isolés pour les enfants.[réf. nécessaire]

Dans tout le midi méditerranéen, c'est « l'arbre des cimetières », associé à la mort, d'où des expressions comme « dormir sous un cyprès », c'est-à-dire être mort, et « le cyprès, on l'aime mieux de loin que de près »[7].

Dans le langage des fleurs, le cyprès symbolise la tristesse et le deuil[8].

Calendrier républicain

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Le nom de cyprès est attribué au 17e jour du mois de frimaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français[9], généralement chaque 7 décembre du calendrier grégorien.

En Iran, dans la ville de Yazd se trouve un des plus vieux cyprès du monde, le Cyprès d'Abarqu, puisqu'il est âgé d'environ 4500 ans[10]

Liens externes

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Notes et références

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  1. Clé de détermination des conifères, SEVE de Nantes
  2. Cupressus Conservation Project: Index des espèces de Cupressus (eng.)
  3. (en) Gregory W. Stull, Xiao-Jian Qu, Caroline Parins-Fukuchi, Ying-Ying Yang, Jun-Bo Yang, Zhi-Yun Yang, Yi Hu, Hong Ma, Pamela S. Soltis, Douglas E. Soltis et De-Zhu Li, « Gene duplications and phylogenomic conflict underlie major pulses of phenotypic evolution in gymnosperms », Nature Plants, vol. 7, no 8,‎ , p. 1015–1025 (ISSN 2055-0278, PMID 34282286, DOI 10.1038/s41477-021-00964-4, S2CID 236141481, lire en ligne)
  4. Gregory W. Stull, « main.dated.supermatrix.tree.T9.tre », Figshare,‎ (DOI 10.6084/m9.figshare.14547354.v1, lire en ligne)
  5. a b c et d Botanica Systematica.
  6. Voir par ex. le Traité d'aromathérapie scientifique et médicale de Michel FAUCON, 2e édition, Éditions Sang de la Terre, Paris 2015, (ISBN 978-2-86985-325-6)
  7. Rémi Corbineau, Pour une archéobotanique funéraire : enquêtes interdisciplinaires et analyses polliniques autour de la tombe et du corps mort (ère chrétienne, france – italie), Université du Maine, , 599 p. (lire en ligne)
  8. Anne Dumas, Les plantes et leurs symboles, Éditions du Chêne, coll. « Les carnets du jardin », , 128 p. (ISBN 2-84277-174-5, BNF 37189295).
  9. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 21.
  10. Djamileh Zia, « Yazd, au cœur du désert et des montagnes - La Revue de Téhéran / Iran », sur teheran.ir (consulté le ).
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