Derek Walcott
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Derek Alton Walcott |
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Roderick Walcott (en) (jumeau) |
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Prix Nobel de littérature () Liste détaillée Heinemann Award (en) () Prix Nobel de littérature () Docteur honoris causa de l'université d'Alcalá de Henares () Prix Anisfield-Wolf () Prix littéraire PEN Oakland/Josephine Miles (en) () Preis der Stadt Münster für Europäische Poesie () Prix T.S. Eliot Ordre du Mérite Médaille Musgrave (en) Cholmondeley Award Bourse Guggenheim Queen's Gold Medal for Poetry (en) Prix MacArthur Officier de l'ordre de l'Empire britannique Star on Playwrights' Sidewalk (d) |
Archives conservées par |
Bibliothèque de livres rares de Thomas Fisher University of the West Indies St. Augustine Campus (d) (SC34)[1] |
Derek Alton Walcott est un poète, dramaturge et essayiste Saint-Lucien de langue anglaise, né le à Castries et mort le à Cap Estate sur l'île de Sainte-Lucie.
Son poème épique Omeros (en), inspirée de l'Iliade est considéré comme son œuvre majeure par de nombreux critiques littéraires. Son œuvre est réputée pour avoir donné une peinture vivante et pittoresque de la culture et des coutumes antillaises.
Derek Walcott est élu membre honoraire de l'Académie américaine des arts et des lettres, et membre de l'Academy of American Poets.
En 1992, le prix Nobel de littérature lui est décerné, devenant ainsi le second auteur de couleur après Wole Soyinka à recevoir cette distinction. Et, en 2010, il se voit décerner le prix T.S. Eliot.
Biographie
[modifier | modifier le code]Orphelin en bas âge, Derek Walcott est élevé dans une famille métisse réduite à la pauvreté. Sa mère est obligée de faire des travaux de couture pour l'envoyer à l'école. Anglophone, il se voit séparé de la majorité francophone et catholique des Antilles. On retrouve plus tard, dans son œuvre, le besoin de surmonter la barrière des différents langages parlés dans les îles des Caraïbes. Il publie des poèmes dès la fin des années 1940 et poursuit des études en Jamaïque. De 1959 à 1976, il dirige un atelier théâtral à Trinité et y fait jouer certaines de ses pièces. En 1981, il part s'installer aux États-Unis puis devient enseignant à Harvard et à l'université de Boston. Le prix Nobel de littérature lui est décerné en 1992[2],[3],[4],[5].
En 2009, il retire sa candidature au poste de professeur de poésie à l'université d'Oxford, après que des copies d'un dossier anonyme concernant des accusations de harcèlement sexuel ont été envoyées au comité de sélection[6].
Son œuvre
[modifier | modifier le code]Derek Walcott est l'auteur de plus d'une quinzaine de recueils de poèmes et d'une trentaine de pièces de théâtre qui évoquent tous superbement à leur manière la vie et la culture caribéenne. Expérimental à ses débuts, Walcott s'oriente ensuite vers une inspiration polyglotte et folklorique. L'utilisation qu'il fait du langage poétique est très originale. Il mêle en effet un anglais soutenu à des idiomes ou des parlers populaires locaux comme le créole auxquels s'ajoutent le français et le latin. On retrouve, dans sa poésie, le besoin constant de combiner la tradition européenne classique, d'Homère et de Shakespeare, au folklore antillais. La forme littéraire qui en découle paraît moderne et métissée. Ses écrits, qui allient l'humour, l'ironie, le sérieux et le lyrisme, ont une vocation universelle et s'inspirent des créations d'Aimé Césaire, Saint-John Perse et Pablo Neruda. Parmi une abondante production poétique, on compte notamment les recueils Dans une nuit verte (In a Green Night 1962), Une autre vie (Another Life, 1973), Varechs (Sea Grapes, 1976), Au royaume du fruit étoile (The Star-Apple Kingdom, 1979) , A la Saint-Jean (Midsummer, 1984) et Omeros (1990). Dans le domaine dramatique, il est l'auteur d’Henri Christophe, une chronique historique en sept scènes consacrée au souverain haïtien homonyme, et du recueil de pièces Un rêve sur le mont Singe (Dream on Monkey Mountain, 1970).
En 2009, il écrit la pièce : Marie Laveau and Steel. Une comédie musicale ayant pour titre Marie Laveau a été créée à partir de cette œuvre qui relate la vie en Louisiane de la prêtresse vaudou Marie Laveau (1794-1881)[7]. Les rochers errants de ses poèmes peuvent renouveler chez chacun le goût du "fruit heureux" de la poésie, reprenant les mots de ses deux titres parus en français.
Œuvres
[modifier | modifier le code]Recueils de poésie
[modifier | modifier le code]- Collected Poems, 1948-1984, New York, Farrar, Straus & Giroux (réimpr. 1986, 1992, 1996, 2001) (1re éd. 1985), 536 p. (ISBN 9780374126261, OCLC 12669385, lire en ligne),
- The Bounty, New York, Farrar, Straus, Giroux (réimpr. 1998, 2001) (1re éd. 1997), 104 p. (ISBN 9780374115562, OCLC 35128108, lire en ligne),
- Tiepolo's Hound, New York, Farrar, Straus, and Giroux (réimpr. 2001, 2005, 2014) (1re éd. 2000), 230 p. (ISBN 9780374105877, OCLC 42652642, lire en ligne),
- The Prodigal : A Poem, New York, Farrar, Straus and Giroux (réimpr. 2006, 2014) (1re éd. 2004), 120 p. (ISBN 9780374237431, OCLC 54759253, lire en ligne),
Théâtre
[modifier | modifier le code]- The Joker of Seville and O Babylon! : Two Plays, New York, Farrar, Straus and Giroux (réimpr. 1978, 2014) (1re éd. 1977), 296 p. (ISBN 9780374179984, OCLC 3650086, lire en ligne),
Pièces radiophoniques
[modifier | modifier le code]Essais
[modifier | modifier le code]Conférence
[modifier | modifier le code]- The Antilles : fragments of Epic Memory : the Nobel Lecture, New York, Farrar, Straus, and Giroux, , 56 p. (ISBN 9780374105303, OCLC 28032188, lire en ligne),
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]- 1969 : Lauréat du Cholmondeley Award[8]
- 1971 : Lauréat du Obie Awards, mention "meilleure pièce de théâtre étrangère" pour Dream on Monkey Mountain[9]
- 1972 : Élévation au grade d'Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique[10],[11]
- 1981 : Boursier de la Fondation MacArthur[12]
- 1988 : Récipiendaire de la Queen's Gold Medal for Poetry (en)[13]
- 1990 : Lauréat du Arts Council of Wales International Writers Prize[14],[15]
- 1991 : Lauréat du prix WH Smith, pour le poème épique Omeros (en)[16],[17]
- 1992 : Lauréat du Prix Nobel de littérature[18]
- 2004 : Lauréat du Anisfield-Wolf Book Award pour l'ensemble de son oeuvre
- 2008 : Docteur honoris causa de l'Université d'Essex
- 2011 : Lauréat du Prix T. S. Eliot, pour son recueil de poésie White Egrets
- 2011 : Lauréat du OCM Bocas Prize for Caribbean Literature (en) pour White Egrets[19]
- 2015 : Lauréat du Griffin Trust For Excellence In Poetry Lifetime Recognition Award[20], pour l'ensemble de son oeuvre
- 2016 : Élévation au grade de Chevalier Commandeur de l'Ordre de Sainte-Lucie (en)[21]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « https://archivespace.sta.uwi.edu/repositories/2/resources/82 » (consulté le )
- (en) « Derek Walcott | West Indian poet », Encyclopedia Britannica, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Derek Walcott », sur Poetry Foundation
- « Derek Walcott », sur Academy of American Poets
- Anne Janette Johnson, « Walcott, Derek », sur Encyclopedia.com,
- (en) Olivia Cole, « Nobel Winner Quits Oxford Poetry Race Over Sex Claims. », The London Evening Standard, 12 mai 2009
- Comédie musicale Marie Laveau de Derek Walcott
- (en) « Society of Authors' Awards | The Society of Authors », sur www.societyofauthors.org (consulté le )
- (en-US) « 71 », sur Obie Awards (consulté le )
- (en) « Order of the British Empire O.B.E. genealogy project », sur geni_family_tree (consulté le )
- (en) « Sir Derek Walcott was ‘a true Cultural Icon’ - CARICOM SG — Caribbean Community (CARICOM) », sur caricom.org (consulté le )
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- (en-GB) Felicity Capon, « John Agard awarded Queen's Gold Medal for Poetry », Telegraph, (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
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- (en-US) John Thieme, « 'I decompose but I composing still': Derek Walcott and 'The Spoiler's Return' », The Yearbook of English Studies, vol. 25, , p. 163–172 (ISSN 0306-2473, DOI 10.2307/3508825, lire en ligne, consulté le )
- « WH Smith Literary Award | Book awards | LibraryThing », sur www.librarything.com (consulté le )
- (en-US) Isabella Maria Zoppi, « "Omeros", Derek Walcott and the Contemporary Epic Poem », Callaloo, vol. 22, no 2, , p. 509–528 (ISSN 0161-2492, lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « The Nobel Prize in Literature 1992 », sur NobelPrize.org (consulté le )
- (en-US) « You searched for derek walcott », sur Bocas Lit Fest (consulté le )
- (en-US) Daniel Smith says, « Griffin Poetry Prize: 2015 – Derek Walcott », sur Griffin Poetry Prize (consulté le )
- (en-US) Pride News, « Nobel Prize Winner, Derek Walcott, Named Among St. Lucia’s First Knighthood Recipients », sur Pride News, (consulté le )
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Essais et biographies
[modifier | modifier le code]- Loreto Todd, York Notes on Selected Poems of Derek Walcott, Harlow, Essex, Royaume-Uni, Longman, coll. « Longman Literature Guides » (réimpr. 1993) (1re éd. 1964), 100 p. (ISBN 9780582215368, OCLC 30037330, lire en ligne),
- Robert D. Hamner, Derek Walcott, Boston, Massachusetts, Twayne (réimpr. 1993) (1re éd. 1981), 182 p. (ISBN 9780805743012, OCLC 27813669, lire en ligne),
- Stewart Brown (dir.), The Art of Derek Walcott, Chester Springs, Pennsylvanie, Dufour (réimpr. 1995) (1re éd. 1991), 248 p. (ISBN 9781854110213, OCLC 214310452, lire en ligne),
- Bruce Alvin King, Derek Walcott & West Indian Drama : "Not Only a Playwright but a Company", The Trinidad Theatre Workshop 1959-1993, Oxford, Royaume-Uni, Clarendon Press (réimpr. 1997) (1re éd. 1995), 448 p. (ISBN 9780198182580, OCLC 243807863, lire en ligne),
- John Thieme, Derek Walcott, Manchester, Royaume-Uni, Manchester University Press, coll. « Contemporary World Writers » (réimpr. 1999) (1re éd. 1997), 276 p. (ISBN 9780719042058, OCLC 1110968403, lire en ligne),
- Bruce Alvin King, Derek Walcott : A Caribbean Life, Oxford, Royaume-Uni, Oxford University Press (réimpr. 2004) (1re éd. 2000), 768 p. (ISBN 9780198711315, OCLC 42913411, lire en ligne),
- Paula Burnett, Derek Walcott : Politics and Poetics, Gainesville, Floride, University Press of Florida (réimpr. 2017) (1re éd. 2000), 408 p. (ISBN 9780813054889, OCLC 44979794, lire en ligne),
- Paul Breslin, Nobody's Nation : Reading Derek Walcott, Chicago, Illinois, University of Chicago Press (réimpr. 2009, 2014, 2017) (1re éd. 2001), 348 p. (ISBN 9780226074283, OCLC 46729422, lire en ligne),
- Edward Baugh, Derek Walcott, Cambridge, Royaume-Uni, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Studies in African and Caribbean Literature » (réimpr. 2012, 2017) (1re éd. 2006), 280 p. (ISBN 9780521553582, OCLC 266073931, lire en ligne),
Articles anglophones
[modifier | modifier le code]Années 1964-1989
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- Edward Hirsch, « An Interview with Derek Walcott », Contemporary Literature, vol. 20, no 3, , p. 279-292 (14 pages) (lire en ligne ),
- D.S. Izevbaye, « The Exile and the Prodigal: Derek Walcott as West Indian Poet », Caribbean Quarterly, vol. 26, nos 1/2, , p. 70-82 (13 pages) (lire en ligne ),
- Diana Lyn, « The Concept of the Mulatto in some Works of Derek Walcott », Caribbean Quarterly, vol. 26, nos 1/2, , p. 49-69 (21 pages) (lire en ligne ),
- Patricia Ismond, « The St.Lucian Background in Garth St. Omer and Derek Walcott », Caribbean Quarterly, vol. 28, nos 1/2, mars.juin 1982, p. 32-43 (12 pages) (lire en ligne ),
- Robert Elliot Fox, « Derek Walcott: History as Dis-Ease », Callaloo, no 27, , p. 331-340 (10 pages) (lire en ligne ),
- Erskine Peters, « The Theme of Madness in the Plays of Derek Walcott », CLA Journal, vol. 32, no 2, , p. 148-169 (22 pages) (lire en ligne ),
Années 1990-1999
[modifier | modifier le code]- Tejumola Olaniyan, « Dramatizing Postcoloniality: Wole Soyinka and Derek Walcott », Theatre Journal, vol. 44, no 4, , p. 485-499 (15 pages) (lire en ligne ),
- Susan Gingell, « Returning to Come Forward : Dionne Brand Confronts Derek Walcott », Journal of West Indian Literature, vol. 6, no 2, , p. 43-53 (11 pages) (lire en ligne ),
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- John Thieme, « 'I decompose but I composing still': Derek Walcott and 'The Spoiler's Return' », The Yearbook of English Studies, vol. 25, , p. 163-172 (10 pages) (lire en ligne ),
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- Norman Austin, « Homer and the Sunrise in Derek Walcott's "Omeros" », The Classical World, vol. 93, no 1, , p. 29-42 (14 pages) (lire en ligne ),
- John B. Van Sickle, « The Design of Derek Walcott's "Omeros" », The Classical World, vol. 93, no 1, , p. 7-27 (21 pages) (lire en ligne ),
Années 2000-2009
[modifier | modifier le code]- Maria Cristina Fumagalli, « Derek Walcott's "Omeros" and Dante's "Commedia": Epics of the Self and Journeys into Language », The Cambridge Quarterly, vol. 29, no 1, , p. 17-36 (20 pages) (lire en ligne ),
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- Rachel D. Friedman, « Derek Walcott's Odysseys », International Journal of the Classical Tradition, vol. 14, nos 3/4, , p. 455-480 (26 pages) (lire en ligne ),
- Simon Dentith, « ‘I chewed up Littererchewer’ », Key Words: A Journal of Cultural Materialism, no 6, , p. 61-75 (15 pages) (lire en ligne ),
- Jason Lagapa, « Swearing At-Not By-History: Obscenity, "Picong" and Irony in Derek Walcott's Poetry », College Literature, vol. 35, no 2, , p. 104-125 (22 pages) (lire en ligne ),
- Martin McKinsey, « Missing Sounds and Mutable Meanings: Names in Derek Walcott's "Omeros" », Callaloo, vol. 31, no 3, , p. 891-902 (12 pages) (lire en ligne ),
Années 2010-2019
[modifier | modifier le code]- Stephanie Pocock Boeninger, « "I Have Become the Sea's Craft": Authorial Subjectivity in Derek Walcott's Omeros and David Dabydeen's "Turner" », Contemporary Literature, vol. 52, no 3, , p. 462-492 (31 pages) (lire en ligne )
- Scott Crossley, « Metaphors and the Reclamation of Blackness in Derek Walcott's "Dream on Monkey Mountain" », Journal of Caribbean Literatures, vol. 7, no 1, , p. 15-32 (18 pages) (lire en ligne ),
- Mac Fenwick, « "All Strangers Here": 'native' as invasive in the poetry of Derek Walcott », Journal of West Indian Literature, vol. 20, no 1, , p. 10-35 (26 pages) (lire en ligne ),
- Andrea Nightingale, « Homecoming and the Humic: Eleanor Wilner, Brian Jungen, and Derek Walcott », Arion: A Journal of Humanities and the Classics, vol. 19, no 3, , p. 11-26 (16 pages) (lire en ligne ),
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Sur les autres projets Wikimedia :
- Derek Walcott, sur Wikimedia Commons
Liens externes
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