Hôtel de Courbouzon
Destination initiale |
Hôtel particulier |
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Destination actuelle |
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Construction | |
Propriétaire |
Propriété de l'État |
Patrimonialité |
Commune |
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Coordonnées |
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L'hôtel de Courbouzon est un hôtel particulier situé à Besançon dans le département français du Doubs (région Bourgogne-Franche-Comté).
Localisation
[modifier | modifier le code]L'édifice est situé au 20 rue Chifflet dans le secteur de La Boucle de Besançon. Les salles sont utilisées, depuis 1958, par la faculté des lettres et sciences humaines.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1744 l'hôtel est construit par l'architecte bisontin Jean-Charles Colombot pour Claude-François Boquet de Courbouzon. L'édifice a été construit sur une partie de terrain acheté par le père du destinataire, Claude-Antoine de Courbouzon, l'autre partie du terrain ayant servi à la construction de son propre hôtel, l'hôtel de Courbouzon-Villefrançon[1].
En 1958, le bâtiment, ainsi que l'hôtel de Courbouzon-Villefrançon attenant ont été achetés par l'État pour étendre la faculté de lettres et de sciences humaines[1].
L'escalier intérieur avec sa rampe en fer forgé et sa cage, l'antichambre au premier étage, le grand salon et le bureau avec leur décor au premier étage font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2].
Les façades et toitures sur rue et sur cour font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].
Architecture et décorations
[modifier | modifier le code]L'hôtel renferme trois tableaux représentant des portraits. Ces tableaux sont tous trois inscrits à titre objet des monuments historiques le . Le premier tableau du XIXe siècle représente Mr Courvoisier[3], les deux autres tableaux datent du XVIIIe siècle[4],[5].
Dans le grand salon de l'hôtel, enchâssé dans la boiserie du mur de droite, un portrait équestre d'apparat de Louis XIV, datant de 1679[6], a été installé ici vers 1830[7]. C'est le peintre René-Antoine Houasse qui a réalisé la version originale de ce célèbre tableau du roi à cheval devant un champ de bataille, d'après un carton de Le Brun de 1674[8]. Détenue par le musée du Louvre (depuis 1785), cette version est en dépôt au musée des Beaux-Arts d'Arras depuis 1951. Outre le modèle de Besançon[9], d'autres versions postérieures identiques, de grand format, ont été réalisées, par Houasse ou son atelier, visibles actuellement à Versailles (château), Vaux-le-Vicomte (château) et au musée des arts anciens de Lisbonne[10]. Des peintures, en format réduit, ont également été produites[11].
Galerie
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Exemplaire versaillais de la peinture équestre de Louis XIV par Houasse
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice no IA25000209, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00101493, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « tableau : Portrait de monsieur Courvoisier », notice no PM25001888, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « tableau : Portrait », notice no PM25001887, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « tableau : Portrait », notice no PM25001886, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- On pense qu’il a été offert à Claude-Antoine [de Courbouzon], représentant important de la Franche-Comté à la Cour (Journal de l’Université de Franche-Comté n°14, 2007)'.
- Mais détenu par la famille de Courbouzon dès l'origine.
- La date peut laisser à penser qu'il s'agit du siège de Besançon, sachant que Van der Meulen a aussi réalisé une peinture équestre de Louis XIV devant cette ville assiégée en 1674. D''après d'autres sources, il s'agirait du siège de Lille.
- Ses dimensions : 3,3 m par 2,5 m en font le plus grand tableau de cette peinture, l'exemplaire d'Arras mesurant 2,8 m par 2,3 m, et celui de Versailles, 2,55 m par 2,0 m.
- « Portrait équestre d'apparat de Louis XIV, atelier de Réné-Antoine Houasse, vers 1680 », sur AnticStore (consulté le )
- Exposées au château de Parentignat, à Troyes (musée d’art d’archéologie et de sciences naturelles), Chantilly (musée Condé), Dijon (musée des beaux-arts)... ou détenues dans des collections privées.