Hōryū-ji
Monuments bouddhiques de la région d'Horyu-ji *
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Shichidō garan. | |||
Coordonnées | 34° 37′ 00″ nord, 135° 44′ 00″ est | ||
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Pays | Japon | ||
Subdivision | Ikaruga, préfecture de Nara | ||
Numéro d’identification |
660 | ||
Année d’inscription | (17e session) | ||
Type | Culturel | ||
Critères | (i) (ii) (iv) (vi) | ||
Région | Asie et Pacifique ** | ||
Plan du temple (voir galerie ci-dessous) | |||
Géolocalisation sur la carte : préfecture de Nara
Géolocalisation sur la carte : Japon
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Le Hōryū-ji (法隆寺 ) est un temple bouddhique situé à Ikaruga, bourg de la préfecture de Nara, au Japon.
Les bâtiments les plus anciens (le kondō, la pagode à cinq étages et la porte centrale) datent de la période d'Asuka (milieu du VIe siècle-710) et sont considérés comme les plus anciennes constructions en bois du monde[1].
Histoire du temple
[modifier | modifier le code]D'après les textes anciens, l'empereur Yōmei, en proie à la maladie, fit le vœu de bâtir un temple et d'y installer une statue de Bouddha afin d'obtenir la guérison. Il mourut peu après, mais l'impératrice et le prince héritier Shōtoku firent construire en 607 un temple nommé « temple Ikagura » (d'après le nom du lieu) ou « Hōryū-ji » (littéralement « Temple de la Loi florissante »), conformément aux volontés de l'empereur[2]. Les premiers bâtiments formant le temple ont été construits par des artisans venus du royaume coréen de Baekje. Ils sont alignés suivant un axe nord-sud selon une tradition continentale[3].
Même si un important incendie provoqué par la foudre a peut-être détruit l'ensemble des bâtiments en 670[1],[2], le temple peut s'enorgueillir de quatorze siècles d'observance continue de la tradition.
Le , des peintures murales, exemplaires de l'iconographie bouddhique japonaise et datant de la fin du VIIe siècle, prennent feu dans le bâtiment principal du temple, une œuvre architecturale classée trésor national depuis 1897[4],[5]. L'émoi suscité dans tout le pays, et même au-delà, par cette perte incite le législateur japonais à agir[6],[4]. Le , le ministère de l'Éducation promulgue par ordonnance une loi sur la protection des biens culturels[7],[8].
Le temple est devenu en 1993 le premier site japonais inscrit sur la liste du patrimoine mondial[2].
Objets d'art
[modifier | modifier le code]Le temple contient un grand nombre d'objets de grande valeur, des fresques, statues et autre objets d'art, qui révèlent des influences chinoises, coréennes et indiennes. L'un des trésors les plus importants est une triade de Shaka (le Bouddha historique) entouré de deux Bodhisattva (623, période d'Asuka), reflet de la sculpture bouddhiste chinoise à l'époque de la dynastie Wei du Nord (386-534), transposée dans l'archipel par un sculpteur japonais de lointaine origine chinoise. Les trois Bouddha assis sur le dais sont Amida, du côté ouest, fondu en 1232, au centre Shaka, Shakyamuni, puis à l'est Yakushi, le Bouddha de médecine fondu en 607 à la demande de l'empereur souffrant Yomei[9].
Patrimoine de l'UNESCO
[modifier | modifier le code]L'ensemble de bâtiments de Hōryū-ji et de Hokki-ji à Ikaruga a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1993 avec le paysage environnant en vertu de plusieurs critères. Les bâtiments inscrits sont quelques-uns des plus anciens bâtiments en bois encore existants au monde et datent des VIIe et VIIIe siècles. Nombre de ces monuments sont aussi trésors nationaux du Japon et reflètent une période importante de l'influence bouddhiste au Japon. L'ensemble comprend vingt-et-un bâtiments dans le temple est de Hōryū-ji, neuf dans le temple ouest, dix-sept monastères et autres bâtiments et la pagode de Hokki-ji[10].
Liste des sites
[modifier | modifier le code]Nom | Type | Emplacement | Image |
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Hōryū-ji (法隆寺, Hōryū-ji ) bâtiments | Temple | Ikaruga-chō, Ikoma-gun, Nara-ken | |
Hokki-ji (法起寺, Hokki-ji ) pagode | Temple | Ikaruga-chō, Ikoma-gun, Nara-ken |
Galerie d'images
[modifier | modifier le code]-
La porte centrale ou mon (A).
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Le corridor d'enceinte (kairō) (B).
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Le kondō (金堂 , lit. « salle d'or ») (C).
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Tō, pagode à cinq étages (D).
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La salle d'études (講堂, kōdō ) (E).
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La salle des écritures (kyōzō) (F).
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Le shōrō (beffroi) (G).
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Statue de la divinité gardienne niō.
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Guze Kannon. Bois de camphrier. Première moitié du VIIe siècle, sur un modèle Wei du Nord, sauf le visage.
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Yakushi Nyorai. Bronze, v. 607, en hommage au prince Shotoku décédé avant que la statue ne soit achevée[11].
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Triade au Bouddha Shākyamuni (sage des Shakya) (Triade de Shaka). Bronze, daté 623, centre : H. du corps : 87,5 cm.
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Plaque des Mille Bouddha et de la pagode de Prabhûtaratna (686 ou 698)[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Buddhist Monuments in the Hōryū-ji Area » (voir la liste des auteurs).
- Laurent Nespoulous et Pierre-François Souyri, Le Japon : Des chasseurs-cueilleurs à Heian, -36 000 à l'an mille, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 538 p., chap. 7 (« Le Japon archaïque »), p. 308.
- Hōryū-ji, « Hōryūji : bref historique », sur www.horyuji.or.jp, (consulté le ).
- Martin 1993, p. 146.
- (en) Murray Jones, « The Burned Murals of Hōryū-ji : A Transformation of the Gods » [« L'incendie des peintures murales du temple Hōryū : une transformation divine »], Art Journal, New York, College Art Association, vol. 25, no 3, , p. 238 (ISSN 0004-3249, DOI 10.2307/774980, résumé, lire en ligne, consulté le ).
- (ja) Agence pour les Affaires culturelles, « 法隆寺金堂 » [« Kon-dō du temple Hōryū »], sur Cultural Heritage Online (consulté le ).
- Marc Bourdier, « Le mythe et l'industrie ou la protection du patrimoine culturel au Japon », dans Robert Salais, Dominique Poulot], Peter Schöttler, Gérard Noiriel, Jean-Louis Fabiani, Marc Bourdier et al., Genèses : patrie, patrimoine, vol. 11, t. 1 (revue), Paris, Calmann-Lévy, , 174 p. (OCLC 754358038, DOI 10.3406/genes.1993.1172, lire en ligne [PDF]), p. 95.
- Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, « Japon : Loi sur la protection des biens culturels (loi no 214 du , modifiée en dernier lieu par la Loi no 7 du ) », sur wipolex.wipo.int (consulté le ).
- Jean-Pierre Mohen, Les Sciences du patrimoine : identifier, conserver, restaurer, Éditions Odile Jacob, coll. « Sciences et art », (1re éd. 1998), 374 p. (ISBN 978-2-7381-0660-5, OCLC 935624207, lire en ligne), p. 302-303.
- Miyeko Murase, L'Art du Japon, Le Livre de Poche, , 414 p. (ISBN 978-2-253-13054-3), p. 20.
- ICOMOS, « Advisory Body Evaluation »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), (consulté le ).
- (en) « Yakushi Nyorai: Shaka (Sakyamuni) triad », sur horyuji.or.jp (consulté le ).
- Christine Shimizu, L'Art japonais, Flammarion, , 448 p. (ISBN 978-2-08-013701-2), p. 57.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) John H. Martin et Phyllis G. Martin, Nara : A Cultural Guide to Japan's Ancient Capital [« Nara. Un guide culturel sur l'ancienne capitale »], Rutland, Tuttle Publishing, , 184 p. (ISBN 978-0-8048-1914-5 et 0804819149, OCLC 30370751).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Monuments bouddhiques de la région d'Hōryū-ji », sur whc.unesco.org (consulté le ).