Jeanne de Blois-Châtillon
Jeanne de Blois-Châtillon | |
La comtesse Jeanne, veuve de Pierre d’Alençon. | |
Titre | |
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Comtesse de Blois et de Châteaudun | |
– (12 ans, 7 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Jean Ier de Blois-Châtillon |
Successeur | Hugues II de Châtillon |
Comtesse de Chartres | |
– (7 ans) |
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Prédécesseur | Jean Ier de Blois-Châtillon |
Successeur | retour à la Couronne |
Biographie | |
Dynastie | maison de Châtillon |
Date de naissance | |
Date de décès | |
Lieu de décès | Blois (France) |
Sépulture | abbaye de la Guiche |
Père | Jean Ier de Blois-Châtillon |
Mère | Alix de Bretagne |
Conjoint | Pierre Ier d'Alençon |
Enfants | Louis Philippe |
Religion | catholique |
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Jeanne de Châtillon, née vers 1253, morte le [1], à Blois[2], est comtesse de Blois, de Chartres et Châteaudun, dame de Guise, fille de Jean de Châtillon et d'Alix de Bretagne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Promise en 1263, vers l'âge de 9 ans[3], à Pierre Ier d'Alençon, âgé de 12 ans, comte d'Alençon, cinquième fils de Saint-Louis, et mariés en 1272, ils ont :
- Louis (° 1276 † 1277) ;
- Philippe (° 1278 † 1279).
La comtesse Jeanne
[modifier | modifier le code]Veuve en 1283, elle vend trois ans plus tard le comté de Chartres (que possède sa famille depuis Thibaud le Tricheur) au roi Philippe IV le Bel.
Jeanne reste dans les mémoires pour ses donations considérables en faveur de monastères ou d'hôpitaux. Les historiens blésois Bergevin et Dupré mentionnent une dépense totale d'au moins 120 000 livres de sa part[4]. Elle est par ailleurs celle qui a agrandi la législation sur la chasse en autorisant tous les habitants du comté à la pratiquer –contre les seuls nobles et gentilshommes auparavant[4].
Décès et testament
[modifier | modifier le code]Elle rédige son testament le , tombe malade vers la fin du mois, et atteinte d'une pleurésie, décède le 29 âgée d'environ 38 ans. La veille de sa mort, elle demande que son corps soit inhumé aux Cordeliers et son cœur aux Jacobins, tous deux à Paris. On ignore la raison pour laquelle son corps fut inhumé à l'abbaye de la Guiche (dans son comté de Blois), où l'on voit son tombeau sans épitaphe, auprès de ses parents, fondateurs de ladite abbaye, alors que son cœur a été transporté aux Jacobins de la capitale[5].
Ses héritiers sont ses cousins germains, les fils de Guy de Châtillon : Hugues II de Châtillon († v. 1303), comte de Saint-Pol, Guy († 1342) et Jacques († 1302), ainsi que Gaucher de Châtillon, leur cousin[6].
Généalogie simplifiée
[modifier | modifier le code] : Comte de Blois
: Comte de Saint-Pol
: Comte de Chartres
Degré de consanguinité
[modifier | modifier le code]Par l'union de ses parents, Jeanne présentait un degré relativement important de consanguinité. Notamment, Jeanne était doublement descendante du comte Thibaut IV de Blois (son père par la branche de Blois-Châtillon et sa mère par celle de Blois-Champagne), alors que même que chacune de ses branches ont été liées à la dynastie des Capétiens avec les mariages des princesses Marie et Alix, filles de Louis VII, aux fils de Thibaud IV, auteurs desdites branches.
Ascendance
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Archives historiques et littéraires du Nord de la France Par Arthur Dinaux - 18e volume - 3e série, tome 6, 2e livraison - p. 115.
- Présence de l'au-delà : une vision médiévale du monde Par Henri Platelle, p. 283.
- Histoire de Bretagne Par Guy Alexis Lobineau - vol. 1, 1707 - Page 259.
- Louis-Catherine Bergevin et Alexandre Dupré, Histoire de Blois, vol. 1, Blois, Chez tous les libraires, , 679 p. (ISBN 978-1-160-10666-5, lire en ligne), chap. II (« Féodalité, comtes de Blois, condition des personnes au Moyen Âge, guerres seigneuriales, croisades »), p. 36–37.
- Mémoires historiques sur la ville d'Alençon et sur les Seigneurs Par Odolant-Desnos, vol. 1, 1797, pp. 344-345.
- Dictionnaire de la noblesse Par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Badier - vol. 4, 2e éd., 1772 - pp. 353-354.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Colette Beaune, « Jeanne de Châtillon, la bonne comtesse », Mémoires de la Société des sciences et lettres de Loir-et-Cher, t. 62, 2007, p. 3-27.
- (en) Brigitte Bedos-Rezak, « About the Cover: An Image from a Medieval Woman’s World: The Seal of Jeanne de Chatillon, Countess of Alencon (1271) », dans Contance Berman, éd., The Worlds of Medieval Women: Creativity, Influence, Imagination, Morgantown, West Virginia University Press, 1985, p. XI-XIII.
- Henri Platelle, « Les Regrets de la comtesse d'Alençon (1292): un nouveau manuscrit, un nouveau texte, un modèle religieux », Romania, vol. 110, no 439, 1989, p. 426-465. [lire en ligne] Republié dans Henri Platelle, Présence de l'au-delà: Une vision médiévale du monde, Presses universitaires du Septentrion, 2004, (ISBN 9782859398521), chapitre XVI.
Liens externes
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- Jeanne de Châtillon: Lettre à Edouard Ier d'Angleterre (Étampes, 5 août 1278), sur Corpus Étampois, 2005.
- Notice de Relation de la mort de Jeanne d'Alençon sur Jonas-IRHT/CNRS.