Le Cahier romand
Le Cahier romand H. 52 | |
La Suisse romande où séjourne fréquemment Honegger au début des années 1920 lui suggère le titre du recueil de cinq pièces pour piano, le Cahier romand. | |
Nb. de mouvements | 5 |
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Musique | Arthur Honegger |
Durée approximative | 6 minutes 20 secondes |
Dates de composition | 1921-1923 |
Dédicataire | • N° 1 : Alice Ecoffey • N° 2 : Jacqueline Ansermet • N° 3 : Miquette Wagner-Rieder • N° 4 : Paul Beopple • N° 5 : René Morax |
Création | Paris (Salle Érard), France |
Interprètes | Andrée Vaurabourg |
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Le Cahier romand (H. 52) d'Arthur Honegger est une œuvre pour piano composée entre 1921 et 1923. Elle est éditée par Salabert.
Genèse
[modifier | modifier le code]La période post-guerre est une des plus fécondes du jeune compositeur. Après le succès rencontré par son Premier quatuor à cordes en 1917, Le Dit des jeux du monde en 1918, et l'année 1920 qui voit l'éclosion de nombreuses œuvres de musique de chambre comme la Sonate pour alto et piano, la Sonatine pour deux violons, ou encore la Sonate pour violoncelle et piano, Honegger entame l'écriture d'un recueil de petites pièces, proche des Sept Pièces brèves pour piano dont il se distingue toutefois par une simplicité et une transparence doublées d'une inspiration « détendue, idyllique, voire pastorale »[H 1], à la mémoire des moments passés en Suisse romande, chez des amis auxquels les pièces sont dédicacées[H 1]. Ainsi voient le jour les cinq pièces du recueil, successivement achevées et dédicacées : la première en dédicacée à Alice Ecoffey, la deuxième en à Jacqueline Ansermet, la troisième en dédiée à Miquette Wagner-Rieder, la numéro 4 en à Paul Boepple et la cinquième en à René Morax, auteur de la pièce Le Roi David en 1921.
Création
[modifier | modifier le code]L'œuvre est créée par la pianiste Andrée Vaurabourg, la future épouse du compositeur, à la salle Érard à Paris le .
Structure et analyse
[modifier | modifier le code]Le Cahier romand possède une durée d'exécution d'environ 6 minutes et 20 secondes et comporte cinq pièces d’inégale longueur :
- Calme
- Un peu animé
- Calme et doux
- Rythmé
- Égal
Calme
[modifier | modifier le code]La première pièce de type contrapuntique[H 1] est écrite dans la tonalité de si bémol, toutefois peu perceptible en raison des nombreuses notes de passages qu'elle comporte[H 1]. S'ouvrant sur une phrase claire et douce, la pièce introduit deux motifs successifs. Sa durée d'exécution est d'environ 1 minute 50 secondes.
Un peu animé
[modifier | modifier le code]La deuxième pièce est écrite en ré majeure. Deux voix à la main droite sont soutenues par des chromatismes à la main gauche. Harry Halbreich la qualifie de « gracieux tableautin » et précise qu'elle est « très chromatique (mouvements contraires), très mélodique (merveilleux contrepoint) et tendrement lyrique. C'est une page exquise »[H 1]. Sa durée d'exécution est d'environ 1 minute 10 secondes.
Calme et doux
[modifier | modifier le code]La troisième pièce est une sorte de menuet, dans la veine de Maurice Ravel en ce qu'elle mélange les harmonies, les appogiatures et ses effets rythmiques à retardement. D'une écriture polyphonique, le langage chromatique couvre de façon perceptible la tonalité de si majeur[H 1]. Sa durée d'exécution est d'environ 1 minute 5 secondes.
Rythmé
[modifier | modifier le code]La quatrième pièce se distingue singulièrement au sein du recueil de par son rythme élevé et sa forme libre[H 1]. Elle comporte deux thèmes et des rythmes syncopés qui préfigurent l'écriture du Concertino pour piano et orchestre[H 1] de 1924. Sa durée d'exécution est d'environ 1 minute 25 secondes.
Égal
[modifier | modifier le code]La cinquième et dernière pièce du recueil est une sorte de berceuse monotone présentant deux moments successifs dans un « climat un peu hypnotique, très rare chez Honegger »[H 1]. Sa durée d'exécution est d'environ 45 secondes.
Discographie
[modifier | modifier le code]- Alain Raës, Arthur Honegger - L'œuvre pour piano, label FY ;
- Jean-François Antonioli, Arthur Honegger - L'œuvre pour piano, label Timpani.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Sources et références
[modifier | modifier le code]- Harry Halbreich, Arthur Honegger : un musicien dans la cité des hommes, Paris, Fayard/Sacem, , 816 p. (ISBN 2-213-02837-0)
- p. 301-302
- Pierre Meylan, Honegger, L'Âge d'Homme, , 205 p.
- Marcel Delannoy, Honegger, Pierre Horay, , 250 p.
- Jacques Tchamkerten, Arthur Honegger, Papillon, , 261 p.