Liernu
Liernu | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Namur | ||||
Commune | Éghezée | ||||
Code postal | 5310 | ||||
Zone téléphonique | 32(0)81 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Liernusien(ne) | ||||
Population | 948 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 152 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 35′ nord, 4° 49′ est | ||||
Superficie | 625 ha = 6,25 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
| |||||
modifier |
Liernu (en wallon Liernu) est une section de la commune belge d'Éghezée située en région wallonne dans la province de Namur.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité viendrait de Lederna, désignant le ruisseau de Liernu ou de Leerne, nom sous lequel plusieurs villages flamands au terroir humide sont connus.
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Superficie
[modifier | modifier le code]Le village s'étend sur 625 Ha. Le contour de la localité a une forme particulière : celle d'une main à moitié fermée dont l'index et le majeur montrent le nord.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Place, église, presbytère, gros chêne et fermes. Le Chêne pédonculé de Liernu a plus de 1000 ans. Si on le dit contemporain de Charles le Grand (ou Charlemagne), le chêne 50° 35′ 03″ N, 4° 49′ 40″ E de Liernu est incontestablement un des plus gros et plus vieux d’Europe. Avec les bois voisins de Grand-Leez et de Buis, on le présente comme un des derniers vestiges de la Forêt Charbonnière qui traversait notamment une grande partie du sud de l'actuelle Belgique. Complètement creux et crevassé, il s’assied sur une base très large (circonférence au sol : 14,24 m et à un mètre : 10,82 m ; hauteur : 18 m). Sa couronne pleine de vigueur donne toujours d’abondantes glandées. Les quelques branches maîtresses qui subsistent pèsent trois tonnes et peuvent subir des poussées de dix tonnes lors de pluies et vents violents. Les trois béquilles constituent donc un substitut au tronc creux.
La cavité de l’arbre a permis jadis, le rangement des outils des artisans et cultivateurs. Elle abrita aussi des joueurs de cartes et un rétameur d’Aische-en-Refail qui y installait momentanément, son atelier de travail.
Mais cette cavité était connue bien au-delà puisqu'elle servait d'abri aux pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle et venant parfois d'Allemagne. Liernu est à quelques centaines de mètres de la ligne de faîte séparant les bassins de la Meuse et de l'Escaut, chemin le plus aisé pour rejoindre ceux du Rhin et de la Seine (une chaussée romaine passait déjà non loin pour les mêmes raisons).
Le chêne accueillit sous ses branches, les mayeurs et échevins qui y rendaient la justice et traitaient les affaires de la communauté. L’une ou l’autre de ses branches a-t-elle peut-être également servi de potence pour les criminels dont le corps de l’un d’eux fut exposé jusqu’à consommation (séparation du corps de la tête).
En 1836, la commune voulut abattre le chêne. Avec l’aide du gouverneur de la province de Namur, l’abbé Napoléon-Auguste Savinien s’y opposa fermement. En 1838, il transforma l’antre du chêne en une chapelle dédiée à saint Antoine Ermite, Égyptien et père du monachisme, prétendent certains. En 1898, un grillage entoura le chêne, afin de le protéger définitivement. Dès 1924, l’État belge prit le chêne sous sa coupe. L'arbre devint un monument classé le . Depuis 1992, il est élevé au rang de patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne.
Le , naissait la Confrérie du Gros-Chêne de Liernu qui s’attribuait comme missions essentielles, la sauvegarde et la promotion du chêne millénaire.
Depuis 1981, le Gros-Chêne de Liernu est jumelé avec le chêne-chapelle d’Allouville-Bellefosse, en Normandie (France). En 1991, on célébrait à Liernu, le cousinage avec le chêne des Bosses de Châtillon, dans le canton du Jura en Suisse. C’est ainsi que le chêne de Liernu créait la Chaîne des (vieux et gros) Chênes (classés ou protégés) d’Europe. Depuis quelques mois, la Confrérie rêve d’accueillir un quatrième chêne nommé le Chêne à la Vierge, sis au Grand-Duché de Luxembourg.
En , le Gros-Chêne de Liernu est devenu l'Arbre belge de l'année 2015.
La Ferme de la Cour
[modifier | modifier le code]La Ferme de la Cour (Liernu) a vu sa grange classée en 1987. Elle a fait l'objet d'une étude approfondie de l'historien Luc-Francis Genicot, pour établir sa datation précise par des analyses du bois de la charpente à 1675-1676. Elle est située à cent mètres à l'arrière de l'église, en face de la place.
La Ferme de la Rigadrie et Motte Del Rigadrie
[modifier | modifier le code]La Ferme de la Rigauderie est un ancien fief cité depuis le XIVe siècle et avec à l'arrière une Motte dans lequel on a trouvé des vestiges indiquant une activité de l'époque romaine au Moyen Âge[1].
Gastronomie
[modifier | modifier le code]Depuis 2013, le restaurant étoilé L'Air du Temps (2 étoiles au Guide Michelin depuis 2008) du chef Sang Hoon Degeimbre est établi à Liernu.
Galerie
[modifier | modifier le code]-
l’église Saint-Jean-Baptiste
-
Presbytere de Liernu
-
Gros Chêne de Liernu
-
Ferme de la Natoye
-
Motte Del Rigadrie, motte féodale
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Infos sur Liernu sur le site de la commune d'Éghezée
Notes
[modifier | modifier le code]