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Magnolia (film)

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Magnolia

Réalisation Paul Thomas Anderson
Scénario Paul Thomas Anderson
Acteurs principaux
Sociétés de production New Line Cinema
Ghoulardi Film Company
The Magnolia Project
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 181 minutes
Sortie 1999

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Magnolia est un film choral américain, écrit et réalisé par Paul Thomas Anderson, sorti en 1999.

Le film reçoit un accueil critique très favorable et est nommé à un certain nombre de récompenses prestigieuses, comme les Oscars ou les Golden Globes et obtient notamment l'Ours d'or du meilleur film à la Berlinale 2000.

À travers l'histoire de neuf personnages principaux aux destins tragiques entrecroisés, le film est une parabole sur les êtres humains, les liens, le passé, les douleurs et les coïncidences.

Earl Partridge, magnat de la presse, âgé et malade, va bientôt mourir. Il demande à son infirmier Phil Parma de retrouver le fils, Frank T. J. Mackey, qu'il a jadis abandonné.

Celui-ci réalise des séminaires destinés aux hommes, pour les aider à séduire. Il est en pleine interview pour la télévision, face à une journaliste bien documentée qui va le déstabiliser au fil de ses questions personnelles.

Pendant ce temps, Jim Kurring, un policier, rencontre Claudia Wilson Gator, la fille toxicomane de Jimmy Gator, le présentateur vedette d'un jeu télévisé produit par la société de Earl Partridge. Dans ce jeu où des enfants affrontent des adultes sur des questions de culture générale, on retrouve le jeune Stanley Spector, exploité par son père qui ne souhaite la victoire de son fils que pour empocher le gain du jeu.

On suit également Donnie Smith, ancien vainqueur du jeu qui, trente ans plus tard, essaye de séduire la personne qu'il aime par tous les moyens possibles.

Fiche technique

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Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

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Légende : VF = Version française et VQ = Version québécoise[3]

Développement

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Après Boogie Nights, Paul Thomas Anderson a l'envie d'« écrire quelque chose d'intime sur une petite échelle ». Cependant, au fur et à mesure de l'écriture, le projet prend vite de l'ampleur. Le cinéaste explique cependant que c'est toujours « un film intimiste, modeste. Il a seulement fallu 200 pages et 90 jours pour obtenir la juste dose d'intimité »[4].

Le budget initial de 20 millions de dollars fut porté à 37 millions lorsque Tom Cruise fut engagé (avec une réduction de 7 millions sur son cachet « habituel » de 20 millions de dollars moyennant une participation aux bénéfices).

Attribution des rôles

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Le tournage a eu lieu en Californie (Los Angeles, North Hollywood, Downtown Los Angeles, Studio City, Burbank, Angelus Oaks, lac Big Bear, etc.) ainsi que dans le Nevada (Reno, Pyramid Lake)[5].

La musique originale a été composée par Jon Brion[6] :

  1. A Little Library Music/Going to a Show – 5:35
  2. Showtime – 10:28
  3. Jimmy's Breakdown – 4:24
  4. WDKK Theme – 0:45
  5. I've Got a Surprise for You Today – 6:12
  6. Stanley/Frank/Linda's Breakdown – 11:00
  7. Chance of Rain – 4:10
  8. So Now Then – 3:51
  9. Magnolia – 2:12

La chanteuse américaine Aimee Mann, a par ailleurs sorti un album intitulé Magnolia, dont les chansons ont été écrites pour le film. Sauf mention contraire, toutes les chansons sont écrites ou chantées par Aimee Mann :

  1. One, écrite par Harry Nilsson – 2:53
  2. Momentum – 3:27
  3. Build That Wall, écrite par Aimee Mann et Jon Brion – 4:25
  4. Deathly – 5:28
  5. Driving Sideways, écrite par Aimee Mann et Michael Lockwood – 3:47
  6. You Do – 3:41
  7. Nothing is Good Enough (Instrumental) – 4:10
  8. Wise Up – 3:31
  9. Save Me – 4:35 (Nomination à l'Oscar de la meilleure chanson originale pour Aimee Mann en 2000)
  10. Goodbye Stranger, écrite par Rick Davies et Roger Hodgson, interprétée par Supertramp – 5:50
  11. The Logical Song, écrite par Rick Davies et Roger Hodgson, interprétée par Supertramp – 4:07
  12. Dreams, écrite par Tim Laws et Gabrielle), interprétée par Gabrielle – 3:43
  13. Magnolia, écrite et interprétée par Jon Brion – 2:12

En regard du box-office, le film reçut un très bon accueil critique. Noté 4 étoiles sur 5 sur Allociné[7], il est noté à 83 % sur le site Rotten Tomatoes[8].

Le critique du Chicago Sun-Times Roger Ebert a écrit :

« Magnolia est le genre de films que je recherche instinctivement. Laissez la logique à la porte. Ne vous attendez pas à du sobre et à de la retenue, mais plutôt à une sorte d'extase lyrique. »

— Roger Ebert[9], Chicago Sun-Times, .

Dans le journal britannique The Independent, Antonia Quirke écrit :

« [Le film] n'a pas de limites. Et pourtant, certaines choses sont incomplètes, survolées, tangentielles. Magnolia n'a pas le dernier mot sur tout. Mais il reste superbe. »

— Antonia Quirke[10], The Independent, .

En novembre 2008, Roger Ebert écrivit un essai sur le film, publié sur son site internet, dans la rubrique Great Movies[11] :

« Magnolia est un film sur la tristesse et le deuil, sur l'amertume de la vie, sur les enfants maltraités et les adultes qui s'auto-détruisent. Comme le narrateur nous le dit vers la fin : "Même si nous en avons fini avec le passé, le passé lui, n'en a pas fini avec nous". Dans ce naufrage commun, il y a deux personnages, un policier et un infirmier, qui font ce qu'ils peuvent pour offrir de l'aide, de l'espoir et de l'amour. »

— Roger Ebert[11], Chicago Sun-Times - "Great Movies", .

Le film a rapporté 48 451 803 $ au niveau mondial, pour un budget initial de 37 000 000 $[12].

Distinctions

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Source : Internet Movie Database[13] :

Récompenses

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Nominations

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Inspiration et hommage

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  • Short Cuts de Robert Altman (1993) passe pour une inspiration majeure de Magnolia[14],[15].
  • Le film Love Actually reprend la construction en film choral de Magnolia à cause de l’admiration que lui voue son scénariste-réalisateur Richard Curtis : « Magnolia est un film que je vénère. Je le trouve bouleversant. Quand je l'ai vu, je me suis juré que mon premier film à la réalisation serait une réponse à ce chef-d'œuvre »[16].

Notamment grâce aux explications du narrateur, ce film délivre une réflexion sur le hasard et le destin[réf. nécessaire].

L'introduction du film développe trois événements retraçant des coïncidences, appelés « légendes urbaines » :

  1. Sir Edmund William Godfrey, un résident de Greenberry Hill, à Londres, est assassiné devant sa pharmacie au cours d'une tentative de vol par trois vagabonds nommés Joseph Green, Stanley Berry, et Daniel Hill.
  2. Un croupier de blackjack, Delmer Darion, est accidentellement ramassé par un avion de lutte contre les incendies tandis qu'il faisait de la plongée dans un lac, et il meurt d'une crise cardiaque avant que l'avion ne largue l'eau en réalisant la situation. Le pilote de l'avion, Craig Hansen avait rencontré Darion quelques jours avant au casino, et s'était battu avec lui après avoir perdu une main au blackjack. La culpabilité et la coïncidence incitent le pilote à se suicider.
  3. Un ado de 17 ans, Sydney Barringer, tente de se suicider en sautant du haut du toit de son immeuble; cette tentative promettait d'être « couronnée de succès » quand il a été abattu accidentellement par sa mère alors qu'il tombait devant la fenêtre de son propre appartement. Ses parents se menaçaient régulièrement l'un et l'autre avec un fusil de chasse qui était normalement maintenu déchargé. À leur insu, Sydney avait chargé l'arme quelques jours auparavant, en espérant qu'ils finiraient par s'entre-tuer. En conséquence, il est devenu complice à son insu dans son propre assassinat. L'ironie est que des laveurs de vitres avaient récemment installé des filets de sécurité en dessous de l'appartement des Barringer, filets qui lui auraient sauvé la vie, s'il n'avait pas été touché par le projectile du fusil qu'il avait lui-même chargé.

Ces trois légendes servent à illustrer l'idée que le hasard ou le destin sont omniprésents.

Le numéro 82

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Le numéro 82 apparaît plus d'une douzaine de fois sous différentes formes tout au long du film : sur un pendu, sur les ailes d'un avion, sous forme de cordage, sur des matricules divers, numéros de téléphone, adresses, publicités, sur des tableaux et pancartes… Comme stipulé à deux reprises dans le film, il fait référence au 2e verset du 8e chapitre du livre de l'Exode dans l'Ancien Testament annonçant l'une des colères divines constituant les dix plaies d'Égypte : « Aaron étendit sa main sur les eaux de l’Égypte ; et les grenouilles montèrent et couvrirent le pays d’Égypte »[17]. Le réalisateur annonce donc tout au long de son film la scène finale de la pluie de grenouilles. Cette pluie de grenouilles est un phénomène météorologique qui a déjà été observé, mais qui concernait plutôt des têtards (ou petits poissons) que de véritables grenouilles[réf. nécessaire].

Notes et références

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  1. (en) Technical Specifications - Internet Movie Database, consulté le 2 septembre 2009
  2. (en) « Magnolia », sur Box Office Mojo (consulté le )
  3. (fr) "Fiche du doublage québécois du film" sur Doublage Québec, consulté le 11 mars 2015
  4. « Secrets de tournage », sur Allociné (consulté le )
  5. Modèle {{imdb titre}} : l'identifiant IMDb identifiantsurimdb n'est plausible ni pour un film ni une série
  6. Soundtrack sur l'IMDB. Consulté le 2 septembre 2009.
  7. Critiques de Magnolia sur Allociné. Consulté le 2 septembre 2009.
  8. Magnolia sur Rotten Tomatoes. Consulté le 2 septembre 2009.
  9. Critique de Magnolia sur le site de Roger Ebert. Consulté le 2 septembre 2009.
  10. Critique de Magnolia sur le site de The Independant. Consulté le 2 septembre 2009.
  11. a et b Essai sur Magnolia sur le site de Roger Ebert. Consulté le 2 septembre 2009.
  12. (en) « Magnolia », sur Box Office Mojo (consulté le )
  13. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database
  14. (en) Michael Wilmington, « `Magnolia' tells its tales with originality and daring », sur chicagotribune.com, (consulté le ).
  15. (en) Max Cea, « It's Time to Recognize Short Cuts As a Masterpiece », sur esquire.com, (consulté le ).
  16. Propos recueillis par Bernard Achour, « Love Stories », TéléCinéObs,‎
  17. Exode 8 de l'Ancien Testament sur wikisource

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Liens externes

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