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NGC 7538

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NGC 7538
Image illustrative de l’article NGC 7538
NGC 7538 par le relevé Pan-STARRS
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Céphée
Ascension droite (α) 23h 13m 28,6256s[1]
Déclinaison (δ) 61° 30′ 44,573″ [1]
Magnitude apparente (V) ?
Brillance de surface 4,33 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 8' x 7'[3] 9'x6'[2],[4]

Localisation dans la constellation : Céphée

(Voir situation dans la constellation : Céphée)
Astrométrie
Distance 2,56 ± 0,17 kpc (∼8 350 al)[a] al
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse en émission
Dimensions (20,8 ± 2,5)al × (14,8 ± 1,1)al[b]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) NGC 7538
LBN 542 Sh2-158[2]

87GB 231128.1+611353
[WB92] 2311+6113
[KC97] G111.5+00.8[1]

Ced 209
2E 4700
GAL 111.54+00.78
GRS G111.50 +00.80
IRAS 23113+6113
IRCO 1141
LBN 111.58+00.77
Min 1-102
RAFGL 3048
Villafranca O-013
[KPS2012] MWSC 3707
[WWB83] G111.54+0.78[5]
Liste des nébuleuses en émission
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NGC 7538 par le télescope spatial Herschel.

NGC 7538 est une nébuleuse en émission petite mais très visible, située dans la constellation de Céphée. Cette nébuleuse a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en [4].

Observation

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Emplacement de NGC 7538 dans la constellation de Céphée près de la frontière de la constellation de Cassiopée(Stellarium)

.

Localisation de NGC 7538 par rapport à l'amas ouvert M52 et à deux étoiles.

La nébuleuse est située dans la partie la plus à l'ouest de la constellation de Céphée, près de la frontière de Cassiopée. La région dans laquelle elle se trouve peut être identifiée juste au nord du centre de la ligne joignant les étoiles Caph (β Cassiopeiae) et ζ Persei, respectivement de magnitudes 2,27 et 3,39. NGC 7538 est à environ 1,3° au sud-ouest de l'amas ouvert M52.

Elle peut être observée optiquement avec un télescope amateur de puissance moyenne à élevée et devient clairement visible sur les photographies à longue exposition, sur lesquelles elle apparaît comme une nébulosité de forme ovoïde légèrement allongée dans une direction est-ouest. L'arrière-plan est très riche en champs d'étoiles et en nébuleuses, tandis que dans la direction sud-sud-ouest se trouve l'amas ouvert NGC 7538, qui peut également être facilement observé avec des jumelles. D'ailleurs, certaines sources, dont Simbad[5], identifient NGC 7538 à un amas ouvert, alors que d'autres soutiennent plutôt qu'il s'agit d'un amas ouvert associé à une nébuleuse[3]. NGC 7538 est également proche de NGC 7635, la nébuleuse de la Bulle.

Céphée et Cassiopée sont deux constellations typiques du ciel d'automne de l'hemisphère nord. NGC 7538 fait partie d'un système de nébuleuses et d'amas ouverts qui atteignent leurs hauteurs maximales dans le ciel du soir entre octobre et décembre. La déclinaison fortement septentrionale de NGC 7538 signifie qu'elle n'est facilement observable que depuis les régions de l'hémisphère boréal. D'ailleurs, cette nébuleuse est circumpolaire[3]. De l'hémisphère sud, sa visibilité est limitée uniquement aux latitudes tropicales et subtropicales et elle est toujours visible assez basse sur l'horizon au nord.

La principale source d'ionisation des gaz de NGC 7538 est l'étoile TYC 4279-1463-1 (NGC 7538 IRS 6)[6], une étoile bleue de la séquence principale de classe spectrale O3.5V dont la parallaxe est égale à 0,330 8 ± 0,019 mas[7]. Cette parallaxe correspond à une distance de 3,02 ± +0,18
−0,16 kpc[c], ce qui la situe à l'arrière de NGC 7538.

Emplacement de NGC 7538 dans la Voie lactée

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Une région riche en nébuleuses et en amas d'étoiles.

NGC 7538 est située sur le bras de Persée de la Voie lactée[8] et elle est probablement reliée à la grande association OB Cassiopée OB2[9],[10]. D'autres nébuleuses telles que Sh2-157 et Sh2-161 sont aussi situées dans cette région de la sphère céleste[11].

NGC 7538 est immergée, avec sa voisine Sh2-159, une autre nébuleuse en émission, dans la nébulosité diffuse ténue du nuage géant catalogué Sh2-261B, qui fait partie du nuage Sh2-261, dont le centre est situé dans une direction nord-est. La nébuleuse est probablement associée à la grande association OB Cas OB2, qui compte cinq étoiles massives de classe O et quelques étoiles de classe B[12].

Caractéristiques

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Distance

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La distance qui nous sépare d'une nébuleuse est notoirement difficile à mesurer, à moins qu'elle soit assez rapprochée et qu'elle contienne un amas d'étoiles dont on a mesuré la parallaxe, ce qui n'est malheureusement pas le cas pour NGC 7538. En effet, on peut accéder aux propriétés de certaines étoiles d'un amas en cliquant sur le bouton children de la base de données Simbad. Puisque Simbad considère que NGC 7538 est un amas ouvert, on peut atteindre les 73 étoiles inscrites sur la page children[13]. Toutes les étoiles du tableau sont désignées par [KDR2019] NFC x ou x est un chiffre allant de 0 à 72. On peut consulter les propriétés de ces étoiles en cliquant sur leur désignation, mais on constate alors que ni la parallaxe ni le mouvement propre n'ont été mesurés.

Simbad indique malgré tout deux distances provenant de deux articles publiés en et en , soit 2,7 ± 0,1 kpc (∼8 810 al)[14] et 2,44 ± 0,77 kpc (∼7 960 al)[15]. Quatre autres sources indiquent des distances semblables, soit 2,29 ± 0,13 kpc (∼7 470 al)[16], environ 2,6 kpc (∼8 480 al)[17], environ 2,65 kpc (∼8 640 al)[18] et environ 2,7 (∼)[19]. La moyenne et l'écart type de ces six distances sont 2,56 ± 0,17 kpc (∼8 350 al).

Taille

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Selon les sources, la taille apparente de NGC 7538 en ascension droite est soit de 8'[3] ou de 9'[2],[4]. En utilisant la plus petite taille apparente et la plus petite distance, soit (2,56 - 0,17) kpc, on peut déterminer, grâce à un calcul simple, que la plus petite taille réelle en ascension droite de cette nébuleuse est de 18,20 al. De même, en utilisant la plus grande taille apparente en ascension droite et la plus grande distance, soit (2,56 + 0,17) kpc, on obtient la plus grande taille réelle en ascension droite, soit 23,30 al. De ces deux nombres, on peut conclure que la taille réelle de NGC 7538 en ascension droite est de 20,8 ± 2,5 al. On utilise le même raisonnement pour la taille réelle en déclinaison] pour obtenir une valeur de 14,6 ± 1,1 al.

Les étoiles de NGC 7358

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Bien que Simbad soit une source pauvre en information au sujet des étoiles de NGC 7538, des publications nous fournissent un peu plus de renseignements. Onze sources (IRS 1 à IRS 11) de rayonnement infrarouge qui correspondent à autant d'étoiles de grande masse ont été répertoriées[20]. Des émissions infrarouges ont aussi été captées depuis une source maser[20].

NGC 7538 est une région active de formation d'étoiles qui montre plusieurs sources rayonnant l'infrarouge proche et dans l'infrarouge lointain, mais les étoiles de la nébuleuse sont principalement de la pré-séquence principale de faible masse[21]. On trouve à l'intérieur de la nébuleuse des phénomènes de formation d'étoiles à divers stades, des plus avancés situés principalement dans le secteur nord-ouest, aux plus récents, situés dans le sud-est. Cela suggère que la formation d'étoiles s'est déroulée par vagues en provenance des régions du nord-ouest[22].

NGC 7538 abrite une proto-étoile au centre d'un gaz froid dont le rayon atteint 0,5 pc, soit plus du tier de la distance entre le Soleil et Proxima Centauri. La masse de ce nuage est de 2000. Les observations montrent que la proto-étoile est intégré dans un noyau elliptique compact d'une masse de 85 à 115 . Cette étoile est entourée d'un disque d'accrétion rotatif qui alimente un flux moléculaire chaud et très jeune à peu près perpendiculaire au disque. Le taux d'accrétion par l'étoile est très élevé, environ (1,4 à 2,8) × 10−3 /an[23].

Liens externes

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Bibliographie

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  • (en) Tirion, Rappaport, Lovi, Uranometria 2000.0 - Volume I - The Northern Hemisphere to -6°, Richmond, Virginie, USA, Willmann-Bell, inc, (ISBN 0-943396-14-X)
  • (en) Tirion, Sinnott, Sky Atlas 2000.0 - Second Edition, Cambridge, USA, Cambridge University Press, (ISBN 0-933346-90-5)

Notes et références

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Notes

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  1. ↑ La moyenne et l'écart type des distances provenant de 6 sources différentes.
  2. ↑ Par exemple, la plus grande dimension apparente en ascension droite = (2,56 + 0,17)kpc * 1000 al/kpc * (9'/60)*(3,1416/180)= 23,30 al. En utilisant la plus petite distance, soit (2,56 - 0,17) kpc et la plus petite dimension apparente en ascension droite, soit 8', on obtient la plus petite dimension réelle, soit 18,20 al. De ces deux valeurs, on déduit que la dimension réelle en ascension droite est égale à 20,8 ± 2,5 al. La même procédure est employée pour le dimeneion réelle en déclinaison.
  3. ↑ dist = 1/0,3308 = 3,02 kpc, dist max = 1/(0,3308-0,19) = 3,21 kpc et dist min = 1/(0,3308 + 0,019) = 2,86 kpc. Donc d = 3,02 ± +0,18
    −0,16     kpc

Références

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  1. ↑ a b et c (en) « Results for object NGC 7538 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. ↑ a b c et d « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 7500 à 7599 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
  3. ↑ a b c et d (en) « NGC 7538 - Open Cluster in Cepheus », The Sky Live (consulté le )
  4. ↑ a b c d et e (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 7500 - 7549 » (consulté le ).
  5. ↑ a et b (en) « NGC 7538 -- Open Cluster », Simbad (consulté le )
  6. ↑ D.K. Ojha, M. Tamura, Y. Nakajima et M. Fukagawa, « A near-infrared study of the NGC 7538 star forming region », The Astrophysical Journal, vol. 616, no 2,‎ , p. 1042-1057 (DOI 10.1086/425068, Bibcode 2004ApJ...616.1042O, lire en ligne [PDF])
  7. ↑ (en) « TYC 4279-1463-1 -- Star », Simbad (consulté le )
  8. ↑ Y. M. Georgelin et S. Roux, « Observations de nouvelles regions HII galactiques et d'etoiles excitatrices », Astronomy and Astrophysics, vol. 25,‎ , p. 337 (Bibcode 1973A&A....25..337G, lire en ligne [PDF])
  9. ↑ Z. Balog, S. J. Kenyon, E. A. Lada, M. Barsony, J. Vinkó et A. Gáspaŕ, « A Near-Infrared (JHK) Survey of the Vicinity of the H II Region NGC 7538: Evidence for a Young Embedded Cluster », The Astronomical Journal, vol. 128, no 6,‎ , p. 2942-2953 (DOI 10.1086/425548, Bibcode 2004AJ....128.2942B, lire en ligne [PDF])
  10. ↑ T. A. Lozinskaia, T. G. Sitnik et A. I. Lomovskii, « Nebular Complex in the Region of CASSIOPEIA-OB2 Association - Ring Nebula SH157 », Astrophysics and Space Science, vol. 121, no 2,‎ , p. 357-385 (DOI 10.1007/BF00653708, Bibcode 1986Ap&SS.121..357L, lire en ligne [PDF])
  11. ↑ L. Blitz, M. Fich et A. A. Stark, « Catalogue of CO radial velocities toward galactic HII regions. », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 49,‎ , p. 183–206 (ISSN 0067-0049, DOI 10.1086/190795, lire en ligne, consulté le )
  12. ↑ I. A. Usenko, V. V. Kovtyukh, V. G. Klochkova et V. E. Panchuk, « Spectroscopic investigations of classical Cepheids and main-sequence stars in galactic open clusters and associations. I. Association Cas OB2 and the small-amplitude Cepheid SU Cassiopeae », Astronomy and Astrophysics, vol. 367,‎ , p. 831–839 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361:20000531, lire en ligne, consulté le )
  13. ↑ (en) « NGC 7438-- 78 children from 78 bibliographic links » (consulté le )
  14. ↑ L. Moscadelli, M. J. Reid, K. M. Menten, A. Brunthaler, X. W. Zheng et Y. Xu, « TRIGONOMETRIC PARALLAXES OF MASSIVE STAR-FORMING REGIONS. II. CEP A AND NGC 7538 », The Astrophysical Journa, vol. 693, no 1,‎ , p. 21 pages (DOI 10.1088/0004-637X/693/1/406, lire en ligne [PDF])
  15. ↑ T. Foster et C. M. Brunt, « A CGPS Look at the Spiral Structure of the Outer Milky Way. I. Distances and Velocities to Star-forming Regions », The Astronomical Journal, vol. 150, no 5,‎ , p. 13 pages (DOI 10.1088/0004-6256/150/5/147, Bibcode 2015AJ....150..147F, lire en ligne [PDF])
  16. ↑ Andrew J. Rigby, Mark A. Thompson, David J. Eden et et al, « PAMS: The Perseus Arm Molecular Survey – I. Survey description and first results », Preprint,‎ , p. 18 pages (DOI 10.48550/arXiv.2409.01255, lire en ligne [PDF])
  17. ↑ A. M. Jacob, D. A. Neufeld, P. Schilke, H. Wiesemeyer, W.-J. Kim, S. Bialy et et al, « HyGAL: Characterizing the Galactic Interstellar Medium with Observations of Hydrides and Other Small Molecules. I. Survey Description and a First Look Toward W3(OH), W3 IRS5, and NGC 7538 IRS1 », The Astrophysical Journal, vol. 930, no 2,‎ , p. 24 pages (DOI 10.3847/1538-4357/ac5409, lire en ligne [PDF])
  18. ↑ Dan Beilis, Sara Beck et John Lacy, « NGC 7538 IRS 2 in [Ne II]: shell and cavity kinematics of a compact H II region », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 519, no 1,‎ , p. 1013-1021 (DOI doi.org/10.1093/mnras/stac3588, lire en ligne [PDF])
  19. ↑ John H. Bieging et Kong Shuo, « The Star Formation–Gas Density Relation in Four Galactic GMCs: Effects of Stellar Feedback », The Astrophysical Journal, vol. 938, no 2,‎ , p. 17 pages (DOI 10.3847/1538-4357/ac9054, lire en ligne [PDF])
  20. ↑ a et b C. G. Wynn-Williams, E. E. Becklin et G. Neugebauer, « Infrared studies of H II regions and OH sources. », Astrophysical Journal, vol. 187,‎ , p. 473-485 (DOI 10.1086/152656, Bibcode 1974ApJ...187..473W, lire en ligne [PDF])
  21. ↑ Devendra Ojha, Motohide Tamura et Sirius Team, « Luminosity functions of YSO clusters in Sh-2 255, W3 main and NGC 7538 star forming regions », Bulletin of the Astronomical Society of India, vol. 34, no 2,‎ , p. 119 (Bibcode 2006BASI...34..119O, lire en ligne [PDF])
  22. ↑ Mark McCaughrean, John Rayner et Hans Zinnecker, « Near-infrared imaging of embedded young clusters. », Memorie della Societa Astronomica Italiana, vol. 62,‎ , p. 715–723 (ISSN 0037-8720, lire en ligne, consulté le )
  23. ↑ Goran Sandell et Melvyn Wright, « A detailed study of the accretion disk surrounding the high-mass protostar NGC 7538S », The Astrophysical Journal, vol. 715, no 2,‎ , p. 20 pages (DOI 10.1088/0004-637X/715/2/919, lire en ligne [PDF])

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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