Naples
Naples Napoli | |
De haut en bas, de gauche à droite : Vue sur le Port de Naples et le Vésuve, la Basilique San Francesco di Paola sur la Piazza del Plebiscito, la Station de métro Toledo, l'Arche triomphale du Castel Nuovo, le Musée de Capodimonte et le Palais royal de Naples. | |
Armoiries |
Drapeau |
Administration | |
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Pays | Italie |
Région | Campanie |
Ville métropolitaine | Naples |
Maire Mandat |
Rodolfo Scarpa[1] (indépendant de centre-gauche) 2021-2026 |
Code postal | 80100 |
Code ISTAT | 063049 |
Code cadastral | F839 |
Préfixe tel. | 081 |
Démographie | |
Gentilé | Napolitain |
Population | 913 462 hab. ([2]) |
Densité | 7 675 hab./km2 |
Population de l'agglomération | 4 434 136 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 40° 50′ 00″ nord, 14° 15′ 00″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 453 m |
Superficie | 11 902 ha = 119,02 km2 |
Divers | |
Saint patron | Saint Janvier |
Fête patronale | 19 septembre |
Localisation | |
Localisation dans la ville métropolitaine de Naples. | |
Liens | |
Site web | napoli.it |
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Naples (en italien : Napoli /ˈnapoli/[3] ; en napolitain : Napule /ˈnɑːpələ/) est le chef-lieu de la région de Campanie et la troisième ville d'Italie par sa population[4], derrière Rome et Milan, avec 913 462 habitants en 2023[5]. Sa ville métropolitaine est la troisième province la plus peuplée d'Italie avec 3 115 320 habitants[6], et sa banlieue s'étend au-delà de ses limites administratives sur près de 30 km. La ville joue également un rôle clef dans la diplomatie internationale puisqu'elle abrite le siège d'un commandement interalliés et interarmées de l'OTAN[7],[8] ainsi que l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (PAM)[9].
L'histoire de Naples s'étend sur plus de vingt-huit siècles, ce qui en fait l'une des plus anciennes villes continuellement habitées au monde. Sous le nom de Parthénope (en grec ancien : Παρθενόπη), elle fut fondée au VIIIe siècle av. J.-C. sur la colline de Pizzofalcone par des Grecs de la cité voisine de Cumes[10]. Deux siècles plus tard, elle est refondée sous le nom de Neápolis et s'étend rapidement jusqu'à devenir l'un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce également très respecté des Romains, sous lesquels elle demeure un grand centre culturel et joue un rôle essentiel dans le développement conjoint de la civilisation gréco-romaine[11].
Après avoir été brièvement dépendante de l'Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples (661–1139). Dès le XIIIe siècle et pour ensuite plus de six cent ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples (1282–1816) puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d'Europe jusqu'à son annexion au royaume d'Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique. De 1925 à 1936, son centre historique est en grande partie réhabilité sous le régime fasciste avant de subir d'intenses bombardements dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale au cours de l'invasion alliée de la péninsule italienne[12].
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, elle renoue avec une croissance économique soutenue dont les symboles sont la construction du Centro direzionale de Naples (quartier d'affaires), l'amélioration de son réseau de transports en commun (métro de Naples) et son raccordement au réseau ferroviaire à grande vitesse, Treno Alta Velocità, qui la relie notamment à Rome et à Salerne. Elle dispose du troisième PIB urbain d'Italie derrière Milan et Rome. Enfin, le port de Naples est l'un des plus importants de l'Europe méditerranéenne[13].
Au cours des siècles, Naples a aussi été l'un des grands centres universitaires internationaux. L'université de Naples « Frédéric-II » est la plus ancienne université laïque du monde et la sixième plus ancienne en général. Elle compte également l'université de Naples « L'Orientale », un des plus anciens instituts de langues orientales[14], ainsi que l'École militaire Nunziatella, l'une des plus anciennes du monde et non moins des plus renommées. Elle est aussi traditionnellement un haut-lieu de la musique (avec l'École napolitaine de musique[15], à l'origine de l'Opéra bouffe, ou la chanson napolitaine), de l'art et de l'architecture (le baroque napolitain[16], qui brille de tous ses éclats à travers l'œuvre du Caravage au XVIIe siècle, l'École du Pausilippe, le Liberty napolitain, le Théâtre napolitain et la Manufacture de Capodimonte), de l'humanisme[17] et des Lumières, ou encore la cuisine napolitaine (avec les pâtes et surtout la pizza napolitaine comme icône, Naples étant la ville italienne la plus étoilée au Guide Michelin[18]). En 2024, le site TasteAtlas la classe à la deuxième place mondiale des villes possédant la meilleure gastronomie[19]. Son club sportif le plus célèbre, la SSC Napoli, triple championne d'Italie (dernier sacre en 2023), évolue en Serie A et dispute ses matchs à domicile au stade Diego-Armando-Maradona, dans le quartier le quartier de Fuorigrotta à l'ouest du centre-ville.
La ville est aussi célèbre pour son patrimoine et ses monuments. Le centre historique de Naples (avec ses fontaines, vestiges antiques, palais et plus de mille églises) est ainsi le deuxième plus grand centre-ville inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO après Bordeaux tandis que le parc national du Vésuve et le Miglio d'oro ont été reconnus réserve mondiale de biosphère. De plus, Naples est connue pour son cadre naturel somptueux articulé autour du golfe de Naples (Pausilippe, Champs Phlégréens, Nisida, Vésuve, etc.).
Enfin, elle abrite la Villa Rosebery (l'une des trois résidences officielles du président de la République italienne), ainsi qu'un vaste patrimoine archéologique avec notamment la Naples souterraine ou, à proximité, les ruines romaines de Pompéi et d'Herculanum[20].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Naples se trouve sur la baie homonyme, sur la côte occidentale du sud de l'Italie ; son centre historique s'élève à 17 m d'altitude et son point culminant à 450 m. Les fleuves côtiers qui traversaient autrefois la ville ont été entièrement recouverts par l'urbanisation. L'agglomération s'étend à mi-chemin entre deux systèmes volcaniques, le Vésuve et les Champs Phlégréens (Campi Flegrei), considérés comme un supervolcan[21]. La ville est le point de départ de nombreux ferries pour les îles voisines de Procida, Capri et Ischia (îles Phlégréennes). En longeant la côte vers le sud-est, en direction de Sorrente et de la Côte amalfitaine, on atteint les ruines romaines de Pompéi, Herculanum, Oplontis et Stabies, comme figées dans le temps par les dépôts de cendres engendrés par l'éruption du Vésuve en 79. Sur la côte en direction de l'ouest se trouvent les villes balnéaires de Pouzzoles et de Baïes, qui faisaient partie du complexe portuaire de Portus Julius au temps des Romains. Le territoire de Naples est composé de nombreuses collines (Vomero - 250 m, Capodimonte - 150 m, Pausilippe - 78 m, Camaldoli, la plus haute, atteignant 452 m) surplombant de près la mer Tyrrhénienne.
Risques naturels
[modifier | modifier le code]À mi-chemin entre deux volcans (Vésuve à l'est et champs Phlégréens à l'ouest), Naples est soumise au risque volcanique. Les 4 millions d'habitants de l'agglomération seraient en danger en cas d'éruption explosive du Vésuve accompagnée de nuées ardentes et de coulées de lave pyroclastique (du même type qu'à Pompéi). En 1984, 40 000 personnes ont dû être évacuées à la suite d'une alerte sur les champs Phlégréens. Afin d'anticiper les risques d'une éruption volcanique, des plans d'évacuation de la ville sont à l'étude, tandis que le volcan et sa chambre magmatique sont soumis à une surveillance scientifique permanente et minutieuse. En cas d'alerte d'éruption imminente, l'immense population de l'agglomération napolitaine aurait au minimum besoin de 4 à 5 jours pour évacuer Naples et ses environs à plus de 30 km du Vésuve.
Naples est aussi soumise au risque sismique, comme en témoignent les destructions causées par le séisme de 1930 et le séisme de 1980 dont les épicentres se situaient dans l'Irpinia.
Climat
[modifier | modifier le code]Naples bénéficie d'un climat méditerranéen (Csa selon la classification de Köppen)[22] avec des étés chauds et secs et des hivers doux et pluvieux, mais toujours rafraîchis par la brise marine[23]. La douceur et la fertilité du climat local ont fait du golfe de Naples une destination de villégiature prisée dès l'Antiquité, fréquentée notamment par les empereurs romains Claude et Tibère[24]. Le reste de l'année est marqué par des épisodes pluvieux généralement courts mais qui peuvent occasionnellement être violents, comme le 15 septembre 2001 (plus de 80 mm) et le 21 juin 2009 (7 cm en 40 minutes). Le mois le plus pluvieux est novembre, le plus sec est juillet. Le soleil brille en moyenne 250 jours par an[25]. La conformation morphologique particulière du territoire de la ville est cependant de nature à garantir que la ville dispose de différents microclimats, avec la possibilité de rencontrer des variations climatiques même importantes en se déplaçant de quelques kilomètres. À titre d'exemple, la neige est un phénomène rare dans la ville proprement dite mais beaucoup plus fréquent sur les pentes du Vésuve.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 5,3 | 5,6 | 7,6 | 10,3 | 14,2 | 18,3 | 20,7 | 21,1 | 17,6 | 13,9 | 10 | 6,6 | 12,6 |
Température moyenne (°C) | 8,8 | 9,4 | 11,5 | 14,3 | 18,4 | 22,2 | 23,7 | 24,7 | 21,4 | 18 | 13,4 | 9,8 | 17,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 13,4 | 14 | 16,5 | 19,3 | 23,7 | 28 | 30,7 | 31,3 | 27,1 | 23,1 | 18,3 | 14,5 | 21,6 |
Ensoleillement (h) | 116,2 | 143,7 | 170,9 | 186,6 | 220,8 | 270,2 | 299 | 304,2 | 218,1 | 194 | 125,3 | 106,9 | 2 355,9 |
Précipitations (mm) | 126,6 | 64,2 | 80,8 | 73,6 | 44,4 | 29,2 | 26,3 | 20,7 | 77,7 | 84,8 | 146,3 | 99,1 | 873,8 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
13,4 5,3 126,6 | 14 5,6 64,2 | 16,5 7,6 80,8 | 19,3 10,3 73,6 | 23,7 14,2 44,4 | 28 18,3 29,2 | 30,7 20,7 26,3 | 31,3 21,1 20,7 | 27,1 17,6 77,7 | 23,1 13,9 84,8 | 18,3 10 146,3 | 14,5 6,6 99,1 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Morphologie urbaine
[modifier | modifier le code]L'arrière-pays se compose d'une multitude de villes et faubourgs plus ou moins organisés autour des grands axes routiers et ferroviaires, qui sont parmi les plus denses du pays. Sur la plaine de Caserte se concentrent les principales industries et activités économiques de la région. De nombreuses cités y ont vu le jour, où se concentre une certaine misère sociale.
À l'ouest de la ville se développent les beaux quartiers de Posillipo bordant la mer avec le fameux quai Francesco-Caracciolo, le Borgo Santa Lucia et le Castel dell'Ovo offrant une vue panoramique sur toute la baie. À l'est de la ville s'est développé le nouveau quartier d'affaires de Naples, le Centro direzionale, situé entre la gare centrale et le périphérique nord.
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Selon une enquête, les Napolitains passent en moyenne 77 minutes par jour dans les transports en commun. 19 % des usagers des transports urbains voyagent plus de 2 heures par jour. Le temps moyen d'attente à un arrêt ou une station est de 27 minutes, tandis que 56 % des usagers attendent généralement plus de 20 minutes chaque jour. La distance moyenne que les gens parcourent habituellement en un seul trajet de transports en commun est de 7,1 km, et seuls 11 % d'entre eux dépassent 12 km[27].
Infrastructures routières
[modifier | modifier le code]Naples est un des nœuds routiers les plus importants d'Italie. L'autoroute A1, véritable colonne vertébrale du pays, relie Naples à Milan et est prolongée vers le sud par l'A3 entre Naples et Salerne qui bifurque avec l'autoroute de la Méditerranée jusqu'à la pointe sud de l'Italie et l'A16 en direction de Canosa à l'est[28]. Cette dernière est surnommée « autostrada dei Due Mari » (autoroute des Deux Mers) car elle sert de liaison entre les côtes tyrrhénienne et adriatique[29].
La ville est ceinturée par plusieurs rocades, mais qui ne permettent pas de décongestionner le trafic du centre. La circulation en ville en dehors des grandes artères est difficile et mal organisée. La ville étant notoirement connue pour ses rues étroites (la municipalité de Naples fut la première ville au monde à mettre en œuvre des rues piétonnes à sens unique[30]), les automobilistes traversant le centre-ville sont incités à utiliser des véhicules de dimensions restreintes à hayon voire des scooters[31].
Transports urbains
[modifier | modifier le code]Les services de transports en commun de l'agglomération napolitaine sont assurés par Trenitalia, Circumvesuviana, Ferrovia Cumana et Metronapoli.
Le vaste de transports publics napolitain comprend des tramways, des bus et des trolleybus, dont la plupart sont exploités par la société municipale Azienda Napoletana Mobilità (ANM)[33]. Certains services de banlieue sont exploités par AIR Campania.
Métro
[modifier | modifier le code]Le métro de Naples (en italien : metropolitana di Napoli), inauguré en 1993, comprend en 2024 trois lignes, 30 stations et couvre 30 km, mais est appelé à se développer de manière importante au cours des prochaines années. De nombreuses stations de métro sont réputées pour leur architecture décorative et leur qualité esthétique. De fait, la station de la Via Toledo figure souvent aux premières places des classements des plus belles stations de métro du monde.
Tramway
[modifier | modifier le code]Le tramway de Naples, très ancien puisque remontant à 1875, comprend un réseau de trois lignes, pour un total de 11,8 km de voies. Il relie le port, la gare centrale et la banlieue est.
Funiculaires
[modifier | modifier le code]Le Transport hectométrique de Naples est un système automatisé de transport en commun (exploité par ANM) se composant de trois ascenseurs en libre accès, quelques escaliers roulants extérieurs et de quatre funiculaires reliant la colline de Vomero au centre[34],[35],[36] :
- Funiculaire de Montesanto ;
- Funiculaire de Chiaia ;
- Funiculaire Centrale ;
- Funiculaire de Mergellina.
Desserte ferroviaire
[modifier | modifier le code]La principale gare du réseau ferroviaire de la ville est Napoli-Centrale, sur la piazza Garibaldi ; les autres gares importantes sont Napoli-Campi Flegrei[37], Napoli-Mergellina et surtout Napoli-Afragola, qui est desservie par les trains à grande vitesse ne s'encombrant pas de traverser la ville jusqu'à Napoli-Centrale.
Le TGV italien (TAV), inauguré en 2007, a relié Naples à Salerne puis à Rome et Milan, mettant cette dernière à 3 h 30 de voyage seulement et la capitale à moins d'une heure[38]. Des liaisons directes de « trains-bateaux » relient Naples aux différentes villes siciliennes chaque soir.
Desserte aérienne
[modifier | modifier le code]L'aéroport de Naples-Capodichino est situé à 6 km au nord du centre-ville, dans le quartier de San Pietro a Patierno. Il est classé cinquième aéroport italien et premier du sud du pays avec 10,8 millions de passagers en 2019.
Transport maritime
[modifier | modifier le code]Le port de Naples, situé au centre de la Méditerranée et actif depuis l'Antiquité, exerce des fonctions commerciales et de connexion, plus importantes pour le transit de passagers que de marchandises. Possédant 12 km de quais, il est le point de départ de nombreux ferries et de bateaux de croisières à destination des îles environnantes (Capri, Ischia) et des ports régionaux de Sorrente, Salerne, Positano et Amalfi[39], mais également plus loin vers la Sicile, la Sardaigne, Ponza et les îles Éoliennes. Le trafic de marchandises est relativement faible en comparaison avec les autres ports d'Italie, mais reste actif et stratégique pour le sud du pays.
Avec 6 562 325 passagers en 2016[40] et 1 306 151 passagers en croisière[41], il s'agit de l'un des ports les plus importants tant au niveau européen que méditerranéen. La ville est également desservie par le port de Pouzzoles et le port de Mergellina (avec connexion et fonctions touristiques). D'autres petits ports, tels que celui de Nisida, celui de Posillipo, celui de Molosiglio et le petit port de Santa Lucia ont des fonctions exclusivement touristiques.
Un service régional de transport par hydroptère, la « Metropolitana del Mare », fonctionne chaque année de juillet à septembre, géré par un consortium d'armateurs et d'administrations locales[42].
Toponymie
[modifier | modifier le code]L'étymologie du toponyme « Napoli » est une dérivation du nom grec Neápolis (Νεάπολις) qui signifie « ville nouvelle ». La racine du nom Neápolis fait référence à l'arrivée de nouveaux colons, donc à l'établissement d'une époïkie (colonie), ce qui était courant pendant l'ère archaïque de la Grèce antique.
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité gréco-romaine
[modifier | modifier le code]Le site de Naples est habité depuis la période néolithique. Au deuxième millénaire av. J.-C., un premier établissement mycénien s'est formé non loin de l'emplacement de la future cité grecque[43].
Au IXe siècle av. J.-C., des marins grecs de l'île de Rhodes fondent un petit comptoir commercial nommé Parthénope (Παρθενόπη, signifiant « yeux purs », en référence à la sirène de la mythologie grecque) sur l'île de Mégaride. La colonie s'étend au siècle suivant grâce à l'aide des Cuméens comme l'attestent les indices archéologiques retrouvés jusqu'au mont Echia.
Refondée par de nouveaux colons sous le nom de Neápolis (Νεάπολις, ville nouvelle, par opposition à la Palaiópolis, vieille ville, qui correspond aux quartiers préexistants) au VIe siècle av. J.-C.[44], elle devient l'une des principales cités de la Grande-Grèce[45]. Sous influence de la puissante cité de Syracuse[46], la ville s'agrandit rapidement et conclut une alliance avec la République romaine contre Carthage au IVe siècle av. J.-C. Pendant les guerres samnites, Neápolis est conquise par les Samnites[47] avant d'être libérée par Rome, qui finit toutefois par la transformer en colonie latine[48]. Tout au long des guerres puniques, la solide muraille protégeant la ville a repoussé les armées d'Hannibal à de multiples reprises[49], ce qui lui a valu d'être élevée au rang de capitale de la Campanie à la place de Capoue (qui, au contraire, s'était alliée au général carthaginois).
Neápolis inspire beaucoup de respect aux Romains qui la considèrent comme un modèle de cité hellénistique. Ainsi, sous l'Empire, la cité conserve longtemps sa langue et sa culture grecques tout en adoptant les infrastructures romaines, notamment des aqueducs, d'élégantes villas et des thermes. Les empereurs y font édifier d'imposants édifices publics tels que le temple des Dioscures et certains d'entre eux y élisent même temporairement résidence afin de s'éloigner des tumultes de la capitale à la manière de Claude et de Tibère. Virgile, auteur de l'épopée nationale de Rome, l'Énéide, reçoit une partie de son éducation dans la cité empreinte d'hellénisme et y séjournera de nombreuses fois à l'âge adulte.
Dès les premières années de l'ère chrétienne, le christianisme fait son apparition lors de la prédication supposée des apôtres Pierre et Paul. Janvier, devenu le saint patron de la ville, y est martyrisé au IVe siècle apr. J.-C. Le tout dernier empereur romain d'Occident, Romulus Augustule, est incarcéré au Castel dell'Ovo par le roi germanique Odoacre au Ve siècle.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Haut Moyen Âge
[modifier | modifier le code]À la chute de l'Empire romain d'Occident, Naples est conquise par le peuple germain des Ostrogoths, qui l'incorporent à leur royaume avant d'être reprise par Bélisaire, général byzantin, qui parvient à pénétrer dans les murs de la ville par un aqueduc en 536. À peine sept ans plus tard, toujours en pleine guerre des Goths, Totila refait brièvement passer la ville aux mains des Ostrogoths jusqu'à la désastreuse bataille du Vésuve, qui permet aux Byzantins de récupérer Naples au prix d'un lourd bilan humain. Elle est par la suite rattachée à l'exarchat de Ravenne, circonscription impériale dont l'autorité s'étend en théorie sur l'entièreté de la péninsule italienne.
Après la chute de la capitale de l'exarchat, un duché de Naples est créé et gagne progressivement en autonomie, finissant par devenir pleinement indépendant au IXe siècle. Bien que la culture grecque perdure jusqu'à cette époque, le duc Étienne II de Naples soustrait la ville à l'influence de Constantinople en la faisant passer sous la suzeraineté spirituelle du pape en 763. Les relations entre le duché et l'Empire byzantin sont particulièrement houleuses dans les années 820 alors qu'une plus grande autonomie voire l'indépendance du duché deviennent un sujet majeur lorsque plusieurs prétendants rivaux se disputent le titre ducal. Théoctiste est nommé duc sans l'approbation impériale et est évincé au profit de Théodore II, ce qui provoque le mécontentement de la population qui le chasse à son tour pour élire à sa place Étienne III, un duc particulièrement hostile à l'autorité impériale et qui fait frapper les pièces de monnaie avec ses propres initiales plutôt que celles de l'empereur. Sans guerre ni rébellion ouverte, Naples gagne de facto son indépendance.
Le duché de Naples fraîchement indépendant devient une cible de choix pour les Lombards du duché de Bénévent qui assiègent la ville. Naples s'allie alors aux Sarrasins (avec lesquels elle entretient de fructueux rapports commerciaux) en 836 qui aident la ville à repousser temporairement la menace lombarde. Toutefois, cela n'empêcha pas au général musulman Muhammad ibn al-Aghlab de piller le port de Misène dans les années 850 pour des raisons de khoms (butin islamique), sans réelle intention de conquête des territoires campaniens. La ville tombe brièvement sous le contrôle direct des Lombards après la capture par Pandolf IV de la principauté de Capoue, rivale de longue date de Naples ; cependant, sa volonté d'indépendance ne s'est jamais éteinte et, après seulement trois ans de domination lombarde, elle profite d'un affaiblissement de ces derniers pour rétablir son duché comme elle l'avait fait avec les Byzantins près de deux siècles plus tôt.
Moyen Âge central
[modifier | modifier le code]En 1030, pour faire face à ses ennemis Byzantins et aux Lombards de Capoue, le duc Serge IV de Naples accueille des mercenaires normands dirigés par Rainulf Drengot dans la cité vassale d'Aversa. Les Normands, engagés par les différents acteurs rivaux de la région, ne cesseront plus d'accroître leurs possessions en Italie du Sud et, en 1139, Roger II, proclamé roi de Sicile par l'antipape Anaclet II, incorpore la ville au royaume de Sicile alors qu'il l'encerclait déjà depuis deux ans après s'être emparé des duchés et principautés de Capoue, Bénévent, Salerne, Amalfi, Sorrente et Gaète[50]. Si Palerme est privilégiée comme capitale du royaume, Naples demeure une cité de prestige et prospère grâce au commerce méditerranéen[51],[52].
Après 150 ans de domination normande, le royaume de Sicile entre en crise successorale opposant Tancrède, qui s'empare du trône malgré sa naissance illégitime, à la dynastie souabe des Hohenstaufen[53], dont le prince Henri avait épousé Constance, dernière héritière légitime du trône de Sicile. En 1191, Henri VI, qui vient d'être sacré empereur du Saint-Empire romain germanique, se lance à la conquête du royaume et de nombreuses villes sont contraintes de rendre les armes dans son sillon. Pour autant, Naples lui résiste des mois de mai à août sous la direction du comte Richard d'Acerra, Nicolas d'Aiello et Margaritus de Brindisi jusqu'à ce que l'armée germanique, victime d'une épidémie, ne batte en retraite. Conrad II, duc de Bohême, et Philippe Ier, archevêque de Cologne, sont au nombre des victimes de l'effroyable siège de Naples. Pire encore pour les assaillants, Tancrède capture l'impératrice Constance lors d'une contre-attaque et la fait incarcérer au Castel dell'Ovo de Naples avant de la libérer le 11 mai 1192 sous la pression du pape Célestin II. Deux ans plus tard, après la mort de Tancrède, l'empereur Henri VI lance une seconde offensive mais cette fois la ville capitule sans résistance et le royaume de Sicile passe sous la coupe des Hohenstaufen.
L'université de Naples, première école d'Europe dédiée à la formation des administrateurs laïcs, est fondée par Frédéric II qui fait de la ville le centre intellectuel du royaume. Les conflits incessants entre les Hohenstaufen et la papauté vont conduire le pape Innocent IV à couronner le duc angevin Charles Ier roi de Sicile en 1266[54] ; ce dernier transfère aussitôt la capitale de Palerme à Naples, où il réside au Castel Nuovo[55]. Soucieux de l'apparence de sa ville, Charles Ier est personnellement impliqué dans de nombreux projets de construction à Naples où il fait venir des architectes et des artisans français en grand nombre et dont l'influence est perceptible via l'introduction de l'architecture gothique dans la région, dont la nouvelle cathédrale de Naples qui reste à ce jour la principale église de la ville. Le monarque angevin démontre de ce fait une qualité qui est aussi une faiblesse puisqu'à trop vouloir embellir sa capitale, il néglige le reste de son royaume et s'attire durablement l'hostilité des nobles locaux.
Bas Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Après les Vêpres siciliennes de 1282, le royaume est divisé entre le royaume angevin de Naples (dénommé conventionnellement ainsi pour éviter toute confusion mais continue de porter le nom de « royaume de Sicile »), qui comprend la moitié sud de la péninsule italienne, et le royaume de Sicile, qui passe à la couronne d'Aragon mais ne comprend que la Sicile proprement dite. Les conflits dynastiques entre Angevins et Aragonais ne prennent fin qu'en 1302 à la signature de la paix de Caltabellotta, qui voit le pape Boniface VIII reconnaître Frédéric II de Sicile et Charles II d'Anjou comme rois de leurs domaines respectifs. Malgré la scission du royaume, Naples s'agrandit et gagne en importance, attirant à l'époque des marchands pisans et génois, des banquiers toscans et certains des artistes et intellectuels les plus éminents de la pré-Renaissance italienne tels que Boccace, Pétrarque et Giotto[56]. Au cours du XIVe siècle, le roi angevin Louis Ier de Hongrie conquiert la ville à plusieurs reprises mais finit toujours par en être chassé.
Période moderne, Naples aragonaise et espagnole
[modifier | modifier le code]En 1442, Alphonse V d'Aragon, désigné successeur de la reine Jeanne II de Naples qui n'avait pas d'héritiers, prit possession de la ville l'année suivante aux dépens de René d'Anjou. Cette conquête fut très importante du point de vue économique et militaire. Avec les Aragonais, Naples connut un très grand renouveau culturel et surtout commercial grâce à l'établissement de liens maritimes forts avec la péninsule Ibérique. Alphonse d'Aragon continua d'attirer les humanistes à sa cour et l'art de la Renaissance fit irruption à Naples. C'est également à Naples, sous la domination aragonaise, que naît l'équitation classique. Sous Ferdinand Ier, les couronnes de Naples et de Sicile, provisoirement réunies sous le règne de son prédécesseur, sont de nouveau séparées mais restent toutes deux des dépendances aragonaises. Brièvement envahie par les Français de Charles VIII en , puis victime d'une alliance franco-espagnole sous Louis XII au début du XVIe siècle, le roi Frédéric est fait prisonnier en France mais c'est à l'Espagne que Naples et son royaume passent en 1503 suite à la débâcle française à la bataille du Garigliano[57].
Au même titre que l'Espagne, Naples fit partie de l'héritage de Charles Quint, entrant dans l'orbite de l'Empire espagnol tout au long du règne des Habsbourg d'Espagne. Dès lors, Naples fut gouvernée par un vice-roi directement nommé par le roi d'Espagne. Au milieu du XVIe siècle, le vice-roi Pierre Alvarez de Tolède procède à de nombreux travaux d'urbanisme et d'embellissement de la ville, ouvrant la fameuse via Toledo, principale artère commerçante de Naples, et créant les quartiers espagnols pour loger les soldats de l'armée hispanique. De même, il tenta d'introduire l'Inquisition dans la ville, cette fois sans succès[58]. En 1544, environ 7 000 habitants de la ville sont capturés par des corsaires et déportés sur la côte des Barbaresques (Afrique du Nord) où ils sont réduits en esclavage lors du sac de Naples.
Au début du XVIIe siècle, Naples devient la deuxième plus grande ville d'Europe (derrière Paris) et le plus grand port méditerranéen avec environ 250 000 habitants. Elle est alors un centre artistique et culturel majeur et contribue activement au mouvement baroque, de nombreux artistes s'y établissent à cette époque : Le Caravage, Salvator Rosa, Le Bernin ; les philosophes Bernardino Telesio, Giordano Bruno, Tommaso Campanella et Giambattista Vico ; le poète Giambattista Marino. En 1647, un pêcheur napolitain du nom de Masaniello mène une révolution aboutissant à la création de l'éphémère République napolitaine, qui ne résiste pas plus que quelques mois au siège de l'armée espagnole qui la reprend bien assez tôt. En 1656, une épidémie de peste bubonique tue environ la moitié des 300 000 habitants de Naples.
À l'exception du bref interlude de la République napolitaine, la domination espagnole aura duré de 1503 jusqu'en 1707, quand Naples et son royaume passent à l'Autriche lors de la guerre de succession d'Espagne ; en 1714, l'empereur Charles VI règne sur la ville depuis Vienne par l'intermédiaire ses propres vice-rois[59]. Cependant, en 1734, la guerre de succession de Pologne va permettre aux Espagnols de réaffirmer leurs droits sur la Sicile et Naples dans le cadre d'une union personnelle, que l'Autriche va reconnaître via le traité de Vienne en 1738 sous condition que les deux entités politiques soient indépendantes l'une de l'autre et c'est par conséquent une branche cadette des Bourbon d'Espagne qui va monter sur le trône[60].
Naples capitale (1734-1860)
[modifier | modifier le code]Ainsi, dès 1734, le royaume de Naples regagne son indépendance après plus de deux siècles de domination étrangère : cette année, les Espagnols de Charles de Bourbon chassent les Autrichiens et Charles est nommé roi de Naples, s'installant dans la nouvelle capitale. C'est le début d'une période de grand renouveau culturel et artistique pour Naples. Charles est un grand bâtisseur, donnant à la ville et à ses environs de nombreux palais et monuments comme le palais royal de Capodimonte et le palais de Portici. Il lance en outre les premières fouilles archéologiques d'une ville romaine disparue, Herculanum. La découverte des vestiges antiques a une grande influence dans le monde des arts, avec le goût du néoclassicisme, dont le palais royal de Caserte est l'un des premiers exemples. Les touristes étrangers fortunés accourent à Naples pour visiter ses monuments antiques et modernes à l'occasion du Grand Tour. L'arrivée à Naples de la collection Farnèse, jusqu'alors répartie dans les différentes propriétés de la famille, élève la ville au premier rang des grandes capitales européennes, alors qu'elle est aussi l'une des plus peuplées[61]. La ville devient par ailleurs la capitale incontestée de la musique à cette époque et le théâtre San Carlo est la plus importante salle d'opéra d'Europe. En 1755, le duc de Noja commande une carte topographique précise de Naples, connue plus tard sous le nom de Carte du duc de Noja, employant une précision d'arpentage rigoureuse et devenant un outil de planification urbaine essentiel pour la ville.
En 1758, Charles est rappelé en Espagne pour succéder à son père et laisse le trône de Naples à son fils Ferdinand. Cette année marque donc la rupture définitive du royaume de Naples d'avec la couronne espagnole. Sous son règne, les effets de la Révolution française se font sentir jusqu'à Naples : Horatio Nelson, un allié des Bourbons, arrive dans la ville en 1798 pour mettre en garde le roi face au danger des français républicains. Ferdinand est contraint de s'enfuir à Palerme, d'où il est protégé par une flotte britannique[62]. Cependant, les lazzaroni de la classe inférieure de Naples sont fortement pieux et royalistes, favorables aux Bourbons ; dans la mêlée qui s'ensuit, ils combattent la bourgeoisie napolitaine pro-républicaine, ce qui provoque une guerre civile.
Les républicains s'introduisent dans le castel Sant'Elmo et proclament la République parthénopéenne, protégée par l'armée française. Une milice catholique contre-révolutionnaire de lazzaroni connue sous le nom de sanfedisti (la santa fede, la sainte foi) commandée par le cardinal Fabrizio Ruffo est levée ; elle rencontre un succès fulgurant et les Français sont contraints de rendre les châteaux napolitains, et leur flotte quitte la ville pour Toulon. Ferdinand IV est rétabli sur le trône ; cependant, après seulement sept ans, Napoléon conquiert le royaume et y installe des rois bonapartistes, à commencer par son frère Joseph Bonaparte. Avec le soutien de l'Empire d'Autriche et de ses alliés, les bonapartistes sont défaits lors de la guerre napolitaine et Ferdinand IV regagne une fois de plus le trône[63].
La ville de Naples devient capitale du royaume baptisé par la suite des Deux-Siciles, qui réunit la Sicile et toute la partie continentale de l'Italie méridionale en vertu du congrès de Vienne de 1815. En 1839, Naples devient la première ville de la péninsule italienne à disposer d'un chemin de fer, avec la mise en service de la ligne Naples-Portici[64]. En 1848, lors du printemps des peuples, le roi de Naples fait bombarder la ville[65].
Naples italienne (depuis 1860)
[modifier | modifier le code]Suite à l'Expédition des Mille menée par Giuseppe Garibaldi, qui s'achève à la fin du siège de Gaète, Naples intègre le royaume d'Italie en 1861 dans le cadre de l'unification italienne, mettant fin à l'ère de la domination des Bourbons. L'économie des régions de l'ancien royaume des Deux-Siciles, dépendante de l'agriculture, souffre désormais de la pression internationale sur les prix du blé ce qui, couplé à la diminution du prix des billets de mer, conduit à une vague d'émigration sans précédent[66] : environ 4 millions de personnes émigrent depuis la seule région de Naples entre 1876 et 1913. Dans les quarante années qui ont suivi l'unification, la population de Naples n'a augmenté que de 26 %, contre 63 % pour Turin et 103 % pour Milan ; cependant, en 1884, Naples était toujours la ville la plus peuplée d'Italie avec 496 499 habitants, soit environ 64 000 au km² (soit une densité de population deux fois plus élevée qu'à Paris).
Les conditions d'hygiène publique de la ville étaient mauvaises, avec douze épidémies de choléra et de fièvre typhoïde qui ont tué environ 48 000 personnes entre 1834 et 1884. Un taux de mortalité de 31,84 pour mille, élevé même pour l'époque, malgré l'absence d'épidémies entre 1878 et 1883. En 1884, Naples est victime d'une nouvelle épidémie de choléra d'ampleur inédite, causée en grande partie par la mauvaise infrastructure d'égouts de la ville. En réponse à ces problèmes persistants, en 1885, le gouvernement a lancé une transformation radicale de la ville appelée risanamento[67] pour améliorer l'infrastructure d'égouts et de percer les quartiers les plus denses, la densité étant considérée comme la principale cause d'insalubrité, par de grandes avenues aérées. Le projet s'est avéré difficile à réaliser politiquement et économiquement en raison de la corruption, comme le démontre l'enquête Saredo, de la spéculation foncière et d'une bureaucratie extrêmement lente et procédurière. Cela a entraîné des retards considérables dans le projet, avec des résultats mitigés. Les transformations les plus notables ont été le traçage de la via Caracciolo à la place de la plage le long de la promenade, la création de la galleria Umberto-I et de la galleria Principe ainsi que la construction du corso Umberto-I[68].
Naples fut la ville italienne la plus bombardée pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien que ses habitants ne se soient pas révoltés contre le régime fasciste, Naples fut la première ville italienne à se soulever contre l'occupation militaire allemande ; pour la première fois en Europe, les nazis, commandés par colonel Scholl, ont dû négocier une reddition face aux insurgés : du 27 au 30 septembre 1943, lors des Quatre journées de Naples, la population locale se soulève et s'attaque aux forces nazies qui occupent la ville. L'armée allemande est mise en déroute avant l'arrivée des Alliés. Ces actions ont valu à Naples la Médaille d'or de la valeur militaire. La ville était déjà complètement libérée le 1er octobre 1943[69], lorsque les forces britanniques et américaines entrent dans la ville. Les Allemands qui prenaient la fuite ont incendié la bibliothèque de l'université ainsi que les archives de la ville. Les bombes à retardement disséminées dans toute la ville ont continué d'exploser jusqu'au mois de novembre[70]. Le symbole de la renaissance de Naples fut la reconstruction de la basilique Santa Chiara, qui avait été détruite lors d'un bombardement de l'US Army Air Force.
Après la guerre, la ville s'est affirmée comme le centre politique, économique et social le plus important de l'Italie méridionale, avec la constitution d'une agglomération de plus de trois million d'habitants et le développement de nombreuses industries. Naples est classée troisième ville d'Italie, après Milan et Rome pour la puissance économique[71].
Un financement spécial, la Cassa del Mezzogirno, a été fourni aux régions du sud du pays de 1950 à 1984, stimulant l'économie napolitaine qui s'améliore quelque peu, permettant à certains monuments de la ville tels que la piazza del Plebiscito d'être rénovés[72]. Cependant, le développement de Naples a été freiné par de gros problèmes sociaux. Le taux de chômage avoisine les 25 % de la population active et la pauvreté règne sur près de 32 % de la population.
Les activités de la Camorra, réseau de crime organisé local, et la crise des déchets en Campanie ont achevé de ternir l'image de la ville[73]. Comme l'a révélé Roberto Saviano dans son livre Gomorra, une grave contamination environnementale et des risques sanitaires accrus restent répandus en raison des déversements illégaux de déchets. En 2007, le gouvernement de Silvio Berlusconi a tenu des réunions de haut niveau à Naples pour démontrer son intention de s'investir dans la résolution de ces problèmes[74]. Cependant, la récession de la fin des années 2000 a eu un impact sévère sur la ville, intensifiant ses problèmes de gestion des déchets et de chômage[75]. En août 2011, le nombre de chômeurs dans la région de Naples était passé à 250 000, déclenchant des protestations publiques face au marasme économique[76]. En juin 2012, des accusations de chantage, d'extorsion et d'appels d'offres illicites ont émergé concernant les problèmes de gestion des déchets de la ville[77].
Des projets de développement sont toutefois apparus à partir de la fin du XXe siècle, comme la création du quartier d'affaires Centro direzionale achevé en 1995, tout comme la classification la même année du centre historique de Naples à l'UNESCO ou encore la création d'un métro. Le sommet du G7 de 1994 s'est tenu à Naples. Au XXIe siècle, certains quartiers ont été modernisés, avec notamment des programmes de gentrification comme dans les quartiers Espagnols. Naples a en outre accueilli le sixième Forum urbain mondial en septembre 2012[78] et le 63e Congrès international d'astronautique en octobre 2012. En 2013, elle a été l'hôte du Forum universel des cultures et en 2019 celle de l'Universiade d'été.
Sites et monuments
[modifier | modifier le code]Vedi Napoli e poi muori
[modifier | modifier le code]Littéralement : « Vois Naples et puis meurs », plus souvent traduite par « Voir Naples et puis mourir » ou « Voir Naples et mourir ». Les Napolitains utilisent cette expression pour souligner la beauté de leur ville qui est une combinaison unique de grandes beautés monumentales et naturelles. Elle peut aussi faire allusion à l'accomplissement souhaité d'un désir si important qu'au-delà l'existence n'a plus de sens.
Zones naturelles
[modifier | modifier le code]« J'ai vu une ville colossale, riche et puissante : ses palais sont innombrables, construits avec une négligence titanesque sur les collines, sur les hauteurs, dans les ruelles, sur les places, presque comme si le choix de l'endroit dans un pays enchanteur était indifférent. J'ai vu de meilleures routes pavées qu'à Paris, des monuments plus splendides que dans les premières capitales d'Europe, des frères et sœurs intelligents, prompts à concevoir, à réagir, à s'associer, à agir. Naples est la plus grande capitale italienne et, lorsqu'elle domine les feux du Vésuve et les ruines de Pompéi, elle semble être la reine éternelle de la nature et des nations. »
Naples, en plus de posséder un patrimoine historique, monumental, artistique, archéologique et culturel de classe mondiale, possède également un patrimoine naturel comparable à celui de Hong Kong et de Rio de Janeiro, à tel point que de cet élément distinctif est né le célèbre dicton populaire « Voir Naples et puis mourir ».
La ville a une multitude d'espaces verts gratuits : le parc de Capodimonte, une étendue de verdure de 120 hectares qui entoure plusieurs bâtiments du XVIIIe siècle et en particulier le palais du même nom, la Villa Comunale, construite par Carlo Vanvitelli en 1780 pour donner à la noblesse napolitaine une oasis de grand raffinement sur le front de mer agrémenté de fontaines et de statues, ou encore le parc Vergiliano à Piedigrotta, la villa Floridiana, le jardin botanique et le parc régional des Champs Phlégréens.
Le parc Virgiliano de Posillipo offre une vue particulièrement saisissante, permettant d’observer simultanément l’ensemble de la baie de Naples.
Sur la colline de Camaldoli commence le parc métropolitain des collines de Naples (2 215 hectares), qui occupe un cinquième de l'ensemble de la zone municipale jusqu'au parc Poggio ai Colli Aminei.
Naples possède aussi son vignoble, la vigne San Martino, existant depuis plus de six siècles au pied de la chartreuse du même nom sur la colline du Vomero.
Outre les espaces verts, Naples se caractérise également par des zones marines protégées, telles que Nisida, ou le parc submergé de Gaiola, ce dernier constituant un exemple rare en Méditerranée d’un parc archéologique submergé, comprenant la baie de Trentaremi, des côtes rocheuses, des plages, des falaises de tuf et des sites archéologiques.
Enfin, à l'est, le volcan Vésuve, l'un des symboles incontestés de la ville, dont le parc naturel a été inscrit par l'UNESCO parmi les réserves mondiales de la biosphère.
Description
[modifier | modifier le code]« Critères d'inscription Unesco (1995). Naples est l'une des plus anciennes villes d'Europe dont le tissu urbain contemporain conserve les éléments de sa longue histoire riche d'événements. Le tracé de ses rues, la richesse de ses bâtiments historiques datant de nombreuses périodes ainsi que sa situation sur la baie de Naples lui donnent une valeur universelle exceptionnelle sans égale qui a exercé une profonde influence sur une grande partie de l'Europe et au-delà[79]. »
Le centre historique de Naples est le plus étendu d'Italie avec 1 700 ha[80], la ville ayant été du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle la cité la plus peuplée de la péninsule. Naples possède ainsi l'une des plus grandes concentrations au monde de ressources culturelles et de monuments historiques, jalonnant 2800 ans d'histoire. Dans le centre historique, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, se rencontrent notamment 448 églises historiques[81] ainsi que d'innombrables palais historiques, fontaines, vestiges antiques, villas, résidences royales (inclus le palais royal de Caserte, la version napolitaine du château de Versailles, à proximité de Naples).
Les vestiges d'époque romaine sont nombreux dans les sous-sols de la ville et certains complexes souterrains ont été aménagés afin d'être ouverts à la visite. Le patrimoine médiéval de la ville se distingue par l'existence, unique en Italie, d'églises de style gothique d'inspiration française (et en particulier de la variante provençale de l'architecture gothique) qui s'explique par la présence de la dynastie angevine, d'origine française, sur le trône du royaume de Naples entre le XIIIe et le XVe siècle. Le patrimoine de la Renaissance se caractérise par la présence de plusieurs palais et églises bâtis dans un style syncrétique, inspiré des exemples développés à Rome, de Florence et de Lombardie mais aussi de la Catalogne alors que Naples est sous domination aragonaise à la fin du XVe siècle.
Le XVIe siècle voit les premiers grands travaux d'urbanisme, avec, sous l'impulsion du vice-roi espagnol Pedro de Tolède, le percement de la plus grande artère napolitaine, la Via Toledo et la création des nouveaux « Quartiers espagnols » aux portes de la vieille ville. C'est néanmoins principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles que le centre historique de Naples gagne son aspect actuel, alors que fleurit le style baroque qui se développe avec une grande vivacité dans la ville, où les chantiers se multiplient. Le baroque napolitain s'incarne dans de grands artistes qui sont peintres, sculpteurs et architectes - avec comme peintres Le Caravage, Ribera, Luca Giordano, Francesco Solimena, les architectes Cosimo Fanzago, Ferdinando Sanfelice, Luigi Vanvitelli, Ferdinando Fuga, les sculpteurs Domenico Andrea Vaccaro et Giuseppe Sanmartino.
La plupart des palais et des églises historiques de Naples ont été construits ou remodelés et redécorés à cette époque, alors que la ville est sous la domination du royaume d'Espagne avant de regagner son statut de capitale en 1734 avec l'arrivée des Bourbons sur le trône. Cette nouvelle indépendance induit la construction de grands monuments auliques, comme le palais de Capodimonte, le célèbre théâtre San Carlo, premier grand opéra de l'histoire, le palais du musée archéologique ou l'immense bâtiment du Real albergo dei Poveri, hospice destiné à recueillir les pauvres et les indigents aux portes de la ville.
De nombreuses villas sont construites sur la côte au nord et au sud de Naples, en bordure de la mer, pour les grandes familles aristocratiques napolitaines mais aussi pour les visiteurs étrangers fortunés, anglais, français ou allemands, qui se rendent dans la ville à l'occasion du Grand Tour. Naples est l'étape finale de ce voyage de formation de l'aristocratie européenne du siècle des Lumières grâce à ses sites et monuments antiques, le site grandiose de sa baie dominée par le Vésuve, sa cour raffinée et sa vie musicale intense (avec des compositeurs de premier plan tels que Alessandro Scarlatti, Pergolèse, Nicola Porpora, Francesco Durante, Leonardo Leo, Leonardo Vinci, Domenico Cimarosa et Giovanni Paisiello). La première moitié du XIXe siècle voit se développer, notamment dans l'architecture des villas (villa Floridiana, Villa Pignatelli), un néoclassicisme palladien et des décors inspirés des fresques romaines retrouvées aux sites tous proches de Pompéi et à Herculanum.
Enfin, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dans les nouveaux quartiers de Naples qui voient le jour autour du centre-ville ancien se développe un style original inspiré de l'art nouveau, connu en Italie sous le nom de style liberty.
Parmi les monuments et sites archéologiques les plus célèbres de Naples, on trouve :
- Castel dell'Ovo, château construit sur un ilot par les rois normands
- Castel Nuovo, château fort construit par les rois angevins
- Castel Sant'Elmo, puissante forteresse dominant Naples au sommet du Vomero
- Galleria Umberto Ier, grande galerie marchande couverte d'une verrière de la fin du XIXe siècle
- Palais royal de Naples, résidence des vice-rois espagnols puis des rois de Naples
- Palais royal de Portici, résidence périphérique de la dynastie des Bourbons
- Teatro San Carlo, premier grand opéra d'Europe, contigu au Palais Royal
- Palazzo Donn'Anna, palais baigné par la mer conçu par Cosimo Fanzago au XVIIe siècle et jamais terminé
- Herculanum, une ancienne banlieue de la ville
- Parc archéologique de Posillipo, un ancien village aristocratique
L'écrivain Curzio Malaparte rend dans son roman La peau un hommage à Naples en la décrivant, en 1943, comme « la seule cité antique qui n'ait pas péri comme Ilion, comme Ninive, comme Babylone »[82].
Édifices religieux
[modifier | modifier le code]"Ce qui nous a paru le plus extraordinaire à Naples, c'est le nombre et la magnificence de ses églises; je puis vous dire sans exagérer que cela dépasse l'imagination » (Maximilien Misson, 1724) |
Au cours des siècles, Naples a vu des centaines de couvents, d'églises et de monastères s'élever, à tel point qu'elle lui a valu le surnom de ville aux 500 coupoles.
Aujourd'hui, leur nombre est d'environ un millier, ce qui la place parmi les villes ayant le plus grand nombre d'édifices religieux au monde. Si l'on ne considère que les églises monumentales, leur nombre est particulièrement élevé : elles sont plus de 400 dans le centre historique, parmi lesquelles :
- Chartreuse San Martino (Certosa di San Martino), chef-d'œuvre du baroque napolitain, ornée de toiles de grands maîtres, célèbre pour son grand cloître agrémenté de sculptures de Cosimo Fanzago
- Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Naples (Duomo San Gennaro), gothique avec décors intérieurs d'époque baroque, façade néogothique, la chapelle royale du Trésor de San Gennaro du XVIIe siècle avec fresques du Dominiquin et de Lanfranco, comprend également la basilique Santa Restituta d'époque médiévale remaniée plus tard et le baptistère paléochrétien de San Giovanni in Fonte.
- Église du Gesù Nuovo, sur la place du même nom. Aménagé dans l'ancien palais Sanseverino à la fin du XVIe siècle, l'édifice se démarque par sa sombre façade à bossage, en pointes de diamant, vestige du palais du XVe siècle. Peintures de Francesco Solimena, José de Ribera, Luca Giordano, Giovanni Lanfranco et Massimo Stanzione à l'intérieur.
- Église des Girolamini, baroque
- Basilique San Francesco di Paola, néoclassique
- Basilique Santa Chiara, gothique, c'est le lieu de sépulture des rois angevins de Naples ainsi que de la dynastie des Bourbons. Célèbre pour son cloître des majoliques, décoré de faïences du XVIIIe siècle
- Basilique San Paolo Maggiore, baroque, sacristie peinte à fresque par Francesco Solimena
- Église San Domenico Maggiore, église gothique avec décors de la Renaissance et d'époque baroque, dont la sacristie décorée d'une fresque de Francesco Solimena
- Basilique Santa Maria della Sanità, baroque
- Église San Giovanni a Carbonara, église gothique avec décors de la Renaissance, dont les chapelles Caracciolo di Vico et Caracciolo del Sole
- Basilique San Lorenzo Maggiore, église gothique de style français, possède plusieurs intéressants monuments funéraires médiévaux ainsi que des chapelles baroques dont la chapelle Cacace du XVIe siècle, ornée de sculptures de Finelli.
- Chapelle Sansevero, baroque, célèbre pour son décor extravagant inspiré par son commanditaire le prince de San Severo Raimondo di Sangro
- Basilique San Pietro ad Aram, baroque et église paléochrétienne souterraine
- Basilique de San Gennaro fuori le mura, paléochrétienne et romane
Il existe également d'innombrables édicules sacrés à Naples, des cloîtres monumentaux et des oratoires et chapelles.
Quant à la communauté juive, elle se retrouve à la Synagogue de Naples.
Architecture civile
[modifier | modifier le code]Villas
[modifier | modifier le code]Pour son climat doux et pour sa position heureuse au centre d'une baie au charme incontesté, Naples et ses environs ont également depuis l'époque romaine été choisis comme lieu de villégiature. Pour cette raison, il y a quelques centaines de villas dans la ville :
- Villa Pignatelli
- Villa Carafa di Belvedere
- Villa Doria d'Angri
- Villa Rosebery
- Villa Floridiana
- Villa Rocca Matilde
- Villa Lucia
- Villa Visocchi
Portes, murs et ponts
[modifier | modifier le code]- Murs grecs de la place Bellini
- Murs grecs de l'université de Naples
- Porta Capuana et ses murs aragonais
- Porta Nolana
- Port'Alba
- Porta San Gennaro
- Pont de via Chiaia
- Ponte della Sanità
Obélisques, colonnes
[modifier | modifier le code]- Fontaines-obélisques de la piazza del Mercato
- Obélisque méridien
- Obélisque de San Gennaro
- Obélisque de San Domenico
- Obélisque de Portosalvo
- Les 9 obélisques de la place Giuseppe di Vittorio
- Colonne de l'Immacolata
- Colonne aux Martyrs (Place des Martyrs)
- Colonne du Fante
- Colonne brisée
Fontaines
[modifier | modifier le code]Elles sont nombreuses, et souvent monumentales, à l'image de la fontaine de Neptune, de la fontaine du Géant, de la fontaine de la Duchesse, de la fontaine du Sebeto ou de la fontaine de la Sirène.
Escaliers
[modifier | modifier le code]Les escaliers historiques et monumentaux de la ville sont très nombreux (plus de 200). Ils constituent un véritable élément distinctif de l'urbanisme napolitain, de différentes formes et tailles, et sont dispersés dans le centre historique : la Pedamentina à San Martino, l'escalier Petraio, l'escalier monumental de Montesanto, celui de Capodimonte.
Architecture funéraire
[modifier | modifier le code]On trouve également des catacombes et des cimetières historiques à Naples :
- Catacombes San Gennaro
- Catacombes San Gaudioso
- Catacombe de l'époque d'Auguste
- Catacombe de la basilique San Pietro ad Aram
- Catacombe de Sant'Eufebio
- Cimetière Fontanelle
- Cimetière de Poggioreale, l'un des plus grands d'Europe.
- Cimetière anglais de Naples
- Mausolée Schilizzi
Culture
[modifier | modifier le code]Musées
[modifier | modifier le code]Naples, l'une des capitales mondiales de l'art, dispose d'une offre de musées abondante. Le plus important de tous est le musée archéologique national, considéré comme l'un des plus importants au monde[83], tant par la qualité que par la quantité des œuvres exposées, principalement celles de l'époque gréco-romaine ; le musée national de Capodimonte, dans le palais du même nom, qui abrite des peintures des plus grands maîtres italiens de la Renaissance au baroque ; le musée national San Martino, qui rassemble des reliques liées à l'histoire de Naples, et le palais royal de Naples.
Galeries, pinacothèques et appartements historiques
[modifier | modifier le code]- Collections de l'Institut universitaire « L’orientale »
- Galerie de l'Académie des Beaux-Arts
- Musée d'art contemporain Donnaregina (MADRE)
- Musée d'art religieux contemporain (ARCA)
- Musée des Arts sanitaires
- Musée Capodimonte
- Musée de la Chapelle Sansevero
- Musée national de la céramique « Duca di Martina »
- Musée « Diego Aragona Pignatelli Cortés »
- Musée diocésain
- Musée « Giuseppe Caravita principe di Sirignano »
- Musée Naples XXe siècle 1910-1980
- Musée de l'Opera Pia Purgatorio ad Arco
- Musée du Palais royal
- Musée du trésor de Saint Janvier
- Musée de la Chartreuse de San Martino
- Musée civique « Gaetano Filangieri »
- Musée civique du Castel Nuovo
- Palais des arts de Naples (PAN)
- Palais Zevallos
- Pinacothèque des Girolamini
- Pinacothèque du Pio Monte della Misericordia
Musées archéologiques
[modifier | modifier le code]- Musée archéologique national
- Musée artistique industriel « Filippo Palizzi »
- Musée de l'œuvre du San Lorenzo Maggiore
- Musée de l'œuvre de Santa Chiara
- Stazione Neapolis
Musées scientifiques
[modifier | modifier le code]- Cité des sciences
- Musée d'anatomie humaine
- Musée d'anatomie vétérinaire
- Musée d'anthropologie
- Musée didactique de la Mer
- Musée d'ethnopréhistoire
- Musée de l'observatoire astronomique de Capodimonte
- Musée de la physique
- Musée de minéralogie
- Musée de paléobotanique et ethnobotanique du jardin botanique
- Musée de paléontologie
- Musée des sciences naturelles
- Musée de zoologie
Musées musicaux
[modifier | modifier le code]- Musée MEMUS du Théâtre San Carlo
- Musée historique musical du Conservatoire San Pietro a Majella
Musées ferroviaires
[modifier | modifier le code]Autres musées
[modifier | modifier le code]- Musée de l'acteur napolitain
- Musée d'art de la Fondation Pagliara
- Musée du corail
- Musée de la glace
- Musée naval
- Musée du plastique PLART
- Musée du textile et de l'habillement « Elena Aldobrandini »
- « Gares de l'art » du Métro de Naples
Bibliothèques et Instituts culturels
[modifier | modifier le code]- Academia Pontaniana
- Académie Ercolanese
- Archives d'État de Naples (établies en 1808 afin de regrouper toutes les archives anciennes du royaume de Naples en un seul lieu)
- Bibliothèque nationale Victor-Emmanuel III, 3e bibliothèque du pays (après celles de Rome et de Florence).
- Bibliothèque universitaire de Naples[84]
- Bibliothèque de l'oratoire des Hiéronymites[85]
- Fondation bibliothèque « Benedetto Croce »
- Institut italien d'études historiques
- Institut italien d’études philosophiques
- Société napolitaine d'histoire de la patrie
Théâtres
[modifier | modifier le code]Le théâtre est l’une des traditions artistiques les plus anciennes et les plus connues de la ville ; déjà l'empereur Néron a joué au premier siècle de notre ère sur la scène du théâtre romain de Neapolis.
Le siècle d'or du théâtre napolitain moderne était le XVIIIe siècle, date à laquelle furent construits de nombreux théâtres, parmi lesquels le Teatro Real San Carlo, une des salles les plus anciennes (1737) et les plus célèbres au monde.
Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, il y avait des « periodiche » à Naples, des rencontres artistiques informelles entre amis.
De nos jours, Naples propose une vaste offre théâtrale, parmi lesquels le Mercadante, le San Ferdinando, l'Augusteo, le Sannazaro, le théâtre Bellini, le Mediterraneo et bien d'autres.
Grâce à cette tradition séculaire et durable et au grand nombre de théâtres de la ville, Naples a été choisie pour accueillir d’importants événements, tels que le Festival national du théâtre.
Musique classique
[modifier | modifier le code]- l’École napolitaine de musique
- le Théâtre San Carlo
- le Conservatoire de musique San Pietro a Majella (Conservatorio di San Pietro a Majella)
- l’Auditorium RAI de Naples.
Littérature
[modifier | modifier le code]- La Peau de Curzio Malaparte.
- Naples '44 (en) de Norman Lewis, Paris, Phebus.
- Journal écrit la nuit de Gustaw Herling-Grudzinski.
- Le Mur de Naples de Giovanni Calvino et Giovanni Parisi.
- L'Amie prodigieuse d'Elena Ferrante.
Cinéma
[modifier | modifier le code]Les premières tentatives de production cinématographique remontent à 1904, mais c’est à partir de 1905 que les films commencent à être tournés à Naples avec une certaine régularité, grâce aux frères Troncone. En 1924-25, plus d’un tiers des films produits en Italie provenaient de Naples, avec des expressions souvent dialectales. L’époque pionnière de l’industrie cinématographique napolitaine a pris fin pendant les vingt années du fascisme : l’accent mis sur le développement du capital et la réduction des coûts due à la centralisation a entraîné le transfert de la production de films italiens à Rome, où les studios Cinecittà ont été construits.
La ville napolitaine a toujours été considérée comme un lieu de tournage important tant au niveau national qu’international (plus de 500 films tournés au cours de la période de trois ans 2016-2017-2018) : de nombreux réalisateurs se sont succédé au fil des ans, à commencer par les frères Lumière qui en 1898 ont réalisé certains de leurs premiers plans sur le front de mer de Naples (ce qui en fait en fait l’une des villes avec le plus ancien témoignage cinématographique), en passant par les années soixante et soixante-dix avec les films de Mario Monicelli, Roberto Rossellini, Francesco Rosi, Pier Paolo Pasolini, Vittorio De Sica, Ettore Scola, Nanni Loy, Dino Risi et bien d’autres, jusqu’à nos jours avec Massimo Troisi, Giuseppe Tornatore, Gabriele Salvatores, Matteo Garrone, John Turturro, Paolo Sorrentino et Ferzan Özpetek. Parmi les films les plus importants se déroulant à Naples, donnant souvent une idée précise de l'âme de la ville, figurent :
- Assunta Spina, Gustavo Serena (1915)
- "Naples au baiser de feu, Augusto Genina (1937)
- Lady Hamilton, Alexander Korda (1941)
- Les Amants de Capri, William Dieterle (1950)
- L'Or de Naples, Vittorio De Sica (1954)
- Voyage en Italie, Roberto Rossellini (1954)
- Misère et Noblesse, Mario Mattoli (1954)
- Totò, Peppino e... la malafemmina, Camillo Mastrocinque (1956)
- Le Défi, Francesco Rosi (1958)
- Mademoiselle Scampolo, Alfred Weidenmann (1958)
- La Grande Pagaille, Luigi Comencini (1960)
- C'est arrivé à Naples, Melville Shavelson (1960)
- Plein Soleil, René Clément (1960)
- Le Jugement dernier, Vittorio De Sica (1961)
- La Bataille de Naples, Nanni Loy (1962)
- Hier, aujourd'hui et demain, Vittorio De Sica (1963)
- Main basse sur la ville, Francesco Rosi (1963)
- Mariage à l'italienne, Vittorio De Sica (1964)
- Le Corniaud, Gérard Oury (1965)
- Opération San Gennaro, Dino Risi (1966)
- Au diable les anges, Lucio Fulci (1967)
- Les Sorcières, AA.VV. (1967)
- Les Amours de Lady Hamilton, Christian-Jaque (1968)
- Eika Katappa, Werner Schroeter (1969)
- Le Décaméron, Pier Paolo Pasolini (1971)
- Avanti!, Billy Wilder (1972)
- Lucia et les Gouapes, Pasquale Squitieri (1974)
- Parfum de femme, Dino Risi (1974)
- Le Règne de Naples, Werner Schroeter (1978)
- Café express, Nanni Loy (1980)
- La Peau (La pelle) par Liliana Cavani (1981)
- Luca le contrebandier, Lucio Fulci (1980)
- Le Talentueux Mr Ripley, Anthony Minghella (1999)
- Leçons de ténèbres, Vincent Dieutre (2000)
- L'Homme en plus, Paolo Sorrentino (2001)
- La Mort dans la peau, Paul Greengrass (2004)
- La Vie aquatique, Wes Anderson (2004)
- La Sanfelice, Frères Taviani (2004)
- Vento di terra, Vincenzo Marra (2004)
- Gomorra, Matteo Garrone (2008)
- Mange, prie, aime, Ryan Murphy (2010)
- JoJo's Bizarre Adventure, Golden Wind et David Production (2018)
- La Main de Dieu, Paolo Sorrentino (2021)
- SottoCoperta, Simona Cocozza (2024)
Éducation
[modifier | modifier le code]La principale université de Naples est l'université de Naples - Frédéric-II (en italien, Università degli studi di Napoli « Federico II ») qui est la plus ancienne université laïque et d'État au monde et une des plus anciennes en absolu, ayant été fondée en 1224 par l'empereur Frédéric II Stupor mundi[86]. Plus récemment, d'autres universités ont été fondées à Naples : la « Seconde Université de Naples »[87], la « Parthénope », « L'Orientale » et la « Sœur-Ursule-Benincasa ».
- Université de Naples - Frédéric-II (Università degli Studi di Napoli "Federico II") ;
- Université de la Campanie - Luigi Vanvitelli (Università degli Studi della Campania "Luigi Vanvitelli") ;
- Université de Naples - L'Orientale (Università degli Studi di Napoli "L'Orientale") ;
- Université Sœur-Ursule-Benincasa (Università degli Studi "Suor Orsola Benincasa") ;
- Université de Naples - Parthénope (Università degli Studi di Napoli "Parthenope") ;
- Académie des Beaux-Arts de Naples (Accademia di Belle Arti di Napoli), fondée en 1752 sur ordre de Charles de Bourbon. Elle a joué un rôle très important dans le développement de la peinture napolitaine et plus particulièrement dans la formation de l'école du Posillipo ;
- Faculté pontificale de Théologie de l'Italie méridionale (Pontificia Facoltà Teologica dell'Italia Meridionale PTFIM).
Instituts scientifiques
[modifier | modifier le code]- Jardin botanique
- Observatoire astronomique de Capodimonte
- Station zoologique « Anton Dohrn », institut de recherche en biologie marine fondé en 1872 et comprenant un aquarium.
- Observatoire du Vésuve, fondé en 1841, plus vieil organisme volcanologique du monde.
- Zoo de Naples
Administration
[modifier | modifier le code]Subdivisions
[modifier | modifier le code]La municipalité de Naples, auparavant divisée en 21 districts, est maintenant divisée en 10 municipalités d'environ cent mille habitants. Ces 10 municipalità sont elles-mêmes subdivisées en quartiers (30 au total) :
- Municipalità 1 - San Ferdinando - Chiaia - Posillipo
- Municipalità 2 - San Giuseppe - Montecalvario - Avvocata - Mercato - Pendino - Porto
- Municipalità 3 - Stella - San Carlo all'Arena
- Municipalità 4 - Vicaria - San Lorenzo - Poggioreale - Zona Industriale
- Municipalità 5 - Vomero - Arenella
- Municipalità 6 - Ponticelli - Barra - San Giovanni a Teduccio
- Municipalità 7 - Miano - Secondigliano - San Pietro a Patierno
- Municipalità 8 - Chiaiano - Piscinola - Scampia
- Municipalità 9 - Soccavo - Pianura
- Municipalità 10 - Bagnoli - Fuorigrotta
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]Habitants recensés (en milliers)
Naples, à partir du Moyen Âge et surtout du XVIe siècle, était de loin l'une des premières villes d'Europe par sa population. Au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, c'était probablement la ville la plus peuplée d'Europe et la deuxième en Méditerranée après Constantinople. Lors du premier recensement de l'État unitaire (1861), Naples était toujours la commune la plus peuplée d'Italie et l'une des premières d'Europe. Au début des années 1930, elle céda la primauté à Milan puis à Rome. Naples perd des habitants depuis plusieurs décennies, au profit des banlieues et d'autres régions italiennes. Malgré cela, la ville a actuellement[C'est-à-dire ?] le plus fort taux de natalité d'Italie avec 10,46 naissances pour 1 000 habitants (la moyenne italienne étant de 9,45 naissances pour 1 000 habitants[88]).
Pour le reste, la commune de Naples est la plus jeune d'Italie (19 % de la population a moins de 14 ans, et 13 % a plus de 65 ans), avec un taux de natalité plus élevé que dans d’autres régions du pays et avec un nombre relativement faible d’immigrants.
En 2015, il y avait officiellement près de 50 000 étrangers vivant dans la ville de Naples, mais ce chiffre est sous-estimé, Naples étant l'une des plaques tournantes de l'immigration illégale en Europe. La majorité de ceux-ci sont originaires d'Europe de l'Est (Ukraine, Roumanie, Pologne) et d'Asie (Sri Lanka et Chine). Les statistiques montrent que la majorité des immigrés sont des femmes. Voici un tableau qui montre les nationalités les plus fréquentes à Naples en 2014.
Pays de naissance | Population |
---|---|
Sri Lanka | 12 313 |
Ukraine | 8 208 |
Chine | 4 947 |
Roumanie | 2 172 |
Philippines | 1 917 |
Pakistan | 1 370 |
Pologne | 1 320 |
Bangladesh | 1 320 |
Russie | 1 029 |
République dominicaine | 1 028 |
Nigeria | 907 |
Bulgarie | 840 |
Sénégal | 793 |
Inde | 793 |
Pérou | 737 |
Algérie | 665 |
Serbie | 663 |
Économie
[modifier | modifier le code]Naples, étant au centre de certaines des routes méditerranéennes les plus importantes et disposant d'un arrière-pays fertile de deux zones volcaniques, pouvait compter à l'origine sur une économie robuste liée avant tout à l'agriculture, aux matières premières et à l'artisanat.
À l'époque médiévale et moderne, la ville est devenue l'un des grands centres italiens de l'industrie textile, en particulier de la transformation de la soie.
À l'ère industrielle naquit à Naples le premier grand complexe métallurgique du pays, le Pietrarsa, qui connut un développement industriel et économique considérable au cours des vingt années suivantes : en 1860, il employait environ 1 200 personnes. Cependant, après l'unification, l'usine a connu une phase de lente régression jusqu'à la cessation des activités de production vers 1880, tout en maintenant jusqu'en 1975 l'entretien et la réparation des locomotives.
Pour souligner l'importance économique de la ville, il suffit de penser qu'en 1871, dix ans après l'annexion, la province de Naples avait encore un indice d’industrialisation supérieur à celui de Turin. Naples abritait également la Bourse, la Monnaie et le Banco delle Due Sicilie (en).
Pour faire face à l'émergence de l'économie napolitaine, en 1904, dans le contexte du Risanamento di Napoli, de grands districts industriels ont été créés à l'est et à l'ouest, même si un décollage efficace du secteur ne se produira qu'avec le boom économique. Le PIB de Naples est actuellement[C'est-à-dire ?] vingt-sixième (sur 115) en Europe (61,8 milliards de dollars en 2014, soit plus que des pays comme la Slovénie et comparable à des villes comme Zurich ou Copenhague), mais au cinquième rang pour la croissance du taux de chômage pendant la crise et avec l'un des revenus par habitant les plus bas d'Italie.
Malgré quelques brèves périodes d'amélioration, favorisées également par la présence dans la ville d'un artisanat fort (comme l'art des crèches, le travail de la céramique et des porcelaines, la production de bijoux avec du corail et de camées gravés à Torre del Greco, etc.), l’emploi n’a jamais atteint un niveau adéquat, principalement en raison d’investissements publics insuffisants, mais aussi en raison de la présence d’infiltrations mafieuses qui découragent la création de nouvelles entreprises.
Les activités illicites napolitaines ont un impact considérable sur l'économie nationale, non sans effets négatifs sur les structures sociales et environnementales de la ville. L'absence d'un véritable développement industriel a fait de Naples un centre important du secteur tertiaire dans les domaines commercial, administratif, financier, des transports, du tourisme et plus récemment de la recherche (présence d'entreprises américaines de technologie comme Apple et Cisco Systems Academy). Le port de Naples a toujours été un élément de revenu important pour la ville, tandis que le principal centre d’affaires et tertiaire est le Centro Direzionale.
Santé
[modifier | modifier le code]L'hôpital Antonio Cardarelli est le plus grand hôpital d'Italie du Sud.
Sport
[modifier | modifier le code]Principales installations sportives
[modifier | modifier le code]- Stade Diego Armando Maradona, 60 240 places, restructuré à 55 000 places en juin 2019, à l’occasion de l'Universiade d'été de 2019 ;
- Stade Arturo-Collana, 12 000 places ;
- Palais des sports PalaBarbuto, 5 000 places ;
- Hippodrome d'Agnano ;
- Piscine olympique Scandone, 4 500 places ;
- le PalaVesuvio, 3 711 places ;
- le stade ex NATO, rénové à l'occasion de l'Universiade d'été de 2019 et homologué pour accueillir des rencontres de rugby à XV ;
- le Circolo del Remo e della Vela Italia (Voile et aviron) ;
- le Circolo del Tennis di Napoli, fondé en 1905.
Principaux clubs de sport
[modifier | modifier le code]Personnalités
[modifier | modifier le code]Personnalités nées à Naples
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à Naples
[modifier | modifier le code]Liste de personnalités liées à la ville de Naples, bien que n'y étant pas nées, soit qu'elles y aient vécu longtemps, soit qu'elles y soient mortes :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Eric Jozsef, « La gauche italienne s’offre un premier tour en ville, le M5S en déroute », sur Libération, .
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- (en) « Naples » [archive du ], sur red-travel.com.
- André-Alain Morello, « Pluie de feu et fleuves de sang : la Méditerranée rouge de Curzio Malaparte », dans Paul Carmignani, Jean-Yves Laurichesse, Joël Thomas, La Méditerranée à feu et à sang : Poétique du récit de guerre, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, (ISBN 9782354123970, lire en ligne), p. 253-267.
- « Napoli », Best.unina.it, (lire en ligne [archive du ])
- (it) Storia della Letteratura Italiana / diretta da Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. I Le Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , 301-303 p.
- (it) Storia della Letteratura Italiana / diretta da Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. I Le Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , 297-300 p.
- « University of Naples 'Federico II' », UNINA.it, (lire en ligne [archive du ])
- « Scuola: Le Università », NapoliAffari.com, (lire en ligne [archive du ])
- (it) Napolionline.org
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Grande-Grèce
- Royaume de Naples
- Royaume des Deux-Siciles
- Liste des rois de Sicile
- République napolitaine
- Quatre journées de Naples
- École napolitaine de peinture
- Peinture napolitaine du XVIIe siècle
- École napolitaine de musique
- Liste des palais de la ville de Naples
- Liste des églises de Naples
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
- Baie de Naples
- Vésuve
- Mezzogiorno
- SSC Naples
- Pizza
- Cuisine napolitaine
- Napoli sotterranea
- Métro de Naples
- Camorra
- Histoire du cinéma à Naples
- Mâtin napolitain
- Liste des quartiers de Naples
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrages anciens
[modifier | modifier le code]- (fr) Stanislao d'Aloe, Naples, ses monumens et ses curiosités, avec un catalogue détaillé du Musée royal bourbon, suivi d'une description d'Herculanum, Pompéi, Stabies, Pæstum, Pouzzoles, Cumes, Baïa, Capoue, etc., Imprimerie Piscopo, Naples, 1856, 602 p.
Ouvrages contemporains
[modifier | modifier le code]- Sébastien Allard, Sylvain Bellenger et Charlotte Chastel-Rousseau, Naples à Paris : Le Louvre invite le musée de Capodimonte, Gallimard, , 320 p. (ISBN 978-2073013088).
- (fr) Colette Vallat, Brigitte Marin et Gennaro Biondi, Naples : démythifier la ville, L'Harmattan, Paris, 1998, 362 p. (ISBN 9782738454317)
Filmographie
[modifier | modifier le code]- (fr) Naples, ville ouverte, film documentaire de Ben Hopkins (en), Royaume-Uni, 2009, 70'