Nativisme (politique)
Le nativisme est un mouvement et une idéologie politique d'origine américaine rencontrés dans certains pays soumis à une nouvelle immigration et qui s'y opposent. La distinction est faite dans ces mouvements entre les personnes immigrantes et les personnes nées sur le territoire, parfois à l'échelle de plusieurs générations.
États-Unis
[modifier | modifier le code]Les États-Unis sont le berceau du nativisme qui se développe à partir de 1720, où les « White Anglo-Saxon Protestant », se proclamant les descendants des « Pilgrim fathers », s’opposent aux autres migrants européens (ex : les Italiens catholiques) et à toute mesure améliorant le statut des esclaves afro-américains[1],[2],[3]. Le nativisme s'est notamment manifesté dans divers mouvements comme le second Ku Klux Klan[4] et le mouvement Know Nothing[5], une organisation qui prônait les discriminations contre les catholiques et les immigrants. Il s'est également opposé à l'adoption du projet Wagner-Rogers, en 1939, qui tentait de sauver 20 000 enfants juifs menacés par l'Allemagne nazie[6],[7]. L'universitaire Cas Mudde s'est questionné pour savoir si le président Donald Trump serait un nativiste[8],[9]. Rachel Kleinfeld et John Dickas, de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, font état d'un renouveau du nativisme aux États-Unis[10].
France
[modifier | modifier le code]Le politologue Jean-Yves Camus écrit, en , que le programme du Front national français tiendrait du « nativisme » plutôt que du racisme ou de la xénophobie[11].
Allemagne
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) John Higham, Strangers in the Land : Patterns of American Nativism, 1860-1925, Rutgers University Press, 1955, rééd. 1 mars 2002, 460 p. (ISBN 978-0-8135-3123-6, lire en ligne),
- (en) Walter Benn Michaels, Our America : Nativism, Modernism, and Pluralism, Duke University Press Books, , 204 p. (ISBN 978-0-8223-1700-5, lire en ligne),
- (en) David H. Bennett, The Party of Fear : From Nativist Movements to the New Right in American History, Vintage Books, 1 janvier 1988, rééd. 14 novembre 1995, 530 p. (ISBN 978-0-679-76721-3, lire en ligne),
- (en) Raymond Tatalovich, Nativism Reborn? the Official English Language Movement and the American States, University Press of Kentucky, , 344 p. (ISBN 978-0-8131-1918-2, lire en ligne),
- (en) Juan F. Perea, Immigrants Out! : The New Nativism and the Anti-Immigrant Impulse in the United States, New York University Press, 1 novembre 1996, rééd. 1997, 364 p. (ISBN 978-0-8147-6642-2, lire en ligne),
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en-US) « Nativism | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en-US) « Encyclopedia of Greater Philadelphia | Nativism », sur philadelphiaencyclopedia.org (consulté le )
- (en-US) « Anti-Immigrant Sentiment/Nativism | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en-US) « Nativism and fundamentalism in the 1920s (article) », sur Khan Academy (consulté le )
- (en) « Know-Nothing party | Definition, Platform, & Significance », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en-US) « Wagner-Rogers Bill », sur encyclopedia.ushmm.org (consulté le )
- (en-US) « Save the Children: Historical Context », sur Re-imagining Migration, (consulté le )
- (en-US) Uri Friedman, « What Is a Nativist? », sur The Atlantic, (consulté le )
- (en) « With Latest Nativist Rhetoric, Trump Takes America Back To Where It Came From », sur NPR.org (consulté le )
- (en-US) Rachel Kleinfeld, John Dickas et Rachel Kleinfeld, John Dickas, « Resisting the Call of Nativism: What U.S. Political Parties Can Learn From Other Democracies », sur Carnegie Endowment for International Peace (consulté le )
- Jean-Yves Camus, « L’UMP doit engager une offensive tous azimuts contre l’extrême droite », Le Monde, no 21794, , p. 20 (lire en ligne)Contribution intervenue dans le cadre d'une page « Débats » intitulée « Quelle stratégie à droite face au FN ? ».
Jean-Yves Camus recourt aux guillemets pour encadrer le terme « nativisme », qu'il ne définit d'ailleurs pas.
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