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Occitans

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Occitans
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Drapeau des Occitans
Populations importantes par région
Drapeau de la France France[1]

10 840 000 (2002)
Encyclopedia of the Stateless Nations

Drapeau de l'Italie Italie[2]

174 476 (2013, basé sur le nombre de locuteurs d'occitan)
E. Allansino, C. Ferrier, S. Scaramuzzi, T. Telmon, Le lingue del Piemonte, Regione Piemonte, Quaderni di Ricerca, 113, Turin 2007, p. 71

Drapeau de Monaco Monaco[1]

7 300 (2018, basé sur le nombre de locuteurs)
occitan Joshua project

Drapeau de l'Espagne Espagne[3],[4],[5]

5 550 (1991, recensement)
"Occitan", Ethnologue: ethnic population

Population totale 15 000 000 (2010)[6]
Autres
Régions d’origine Occitanie: région située à cheval sur l'Espagne, la France, l'Italie et Monaco totalisant environ 16 millions d'habitants.
Langues occitan (langue principale jusqu'au début du XXe siècle[7]), basque[8], catalan[9], espagnol[9], français[10],[11], italien[12], ligure[13], piémontais[14]
Ethnies liées Basques[15],[16], Catalans[15]

Les Occitans, en occitan Occitans -anas, sont une ethnie[17] de langue romane originaire d’Europe du Sud[18],[19]. Plusieurs chercheurs[20],[21],[22],[23],[24],[25] qualifient d'ethnie ou de groupe ethnique la population de la région historique d'Occitanie. Ce territoire couvre des régions diverses par leur géographie, leur histoire, leur dialecte et leur sentiment d'appartenance.

Les Occitans ont été nommés de différentes façons au cours de l'histoire, notamment Catalans, Gascons, Méridionaux, Provençaux, etc.

Du Moyen-Âge à aujourd'hui, les Occitans peuvent être désignés comme une identité collective par des qualificatifs tels que peuple[26],[27],[28],[29], nationalité[30], patrie[31],[32],[33],[34], ou nation[30],[35],[36],[37].

Le mot occitan est apparu vers le XIIIe siècle, à partir de la particule affirmative hoc[38],[39] et du mot Aquitan(us)[40].

Individuation et dénomination des Occitans

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Carte linguistique de l’Europe en anglais (1896). Le Catalan et la Langue d'Oc sont indiqués dans le même groupe linguistique.
Carte ethnique de l’Europe en hongrois (1897). Les Occitans sont indiqués comme Provençaux (Provenceiak).

Différents mots ont été utilisés à travers l’histoire pour désigner les populations de langue romane au sud du domaine de langue d'oïl, notamment par opposition aux Français qui peuplaient l’autre moitié du royaume de France.

À l’époque des croisades, les Provinciales (Provençaux, de la Provincia Romana) sont opposés aux Francigenae[41]. Cette distinction est reprise par Dante Alighieri[42], qui popularise aussi le terme "langue d’oc" pour nommer le roman transalpin, et notamment la langue des troubadours. On emploie aussi le mot limousin pour des raisons de prestige littéraire. Le mot français Provençaux y fait suite[43].

La Croisade des albigeois s’accompagne d’une prise de conscience de l’identité occitane[44].

Ainsi, un troubadour alpin, Albertet, oppose aux "Français" les Catalans qui incluent les Auvergnats, les Gascons, les Limousins, les Provençaux et les Viennois[45].

L'administration des rois de France ne pouvant employer le mot provincialis se référant à des territoires plus vastes que le Languedoc nouvellement conquis prit la décision d'utiliser le mot lingua occitana (Langue d'oc ou Languedoc)[46].

Au plus tard au XVIe siècle, Occitans fait son apparition en français[47],[48], mais le démonyme Gascons est le plus employé pour tout ce qui n'est pas "franchimand" : c'est le cas par exemple chez Pey de Garros[49],[50], Louis de Montgommery[51] ou chez l’abbé de Sauvages[52].

Au XVIIIe s. apparaît la notion de Midi (par rapport au centre et au nord du Royaume), et de Méridionaux, moins précise (Basques, Catalans et Corses y sont inclus, parfois aussi des populations plus au nord)[53]. Les Méridionaux sont la cible, à la fin du XIXe siècle[54] et au début XXe siècle[55], d’attaques ethnodépréciatives de la part d’une partie des intellectuels français (l'un des reproches majeurs étant leur rôle croissant dans la vie politicienne, qui se menait cependant exclusivement en français). Ces attaques préparent les esprits à l’affaire du 15e corps, où des Méridionaux occitans, accusés à tort d’avoir plié face aux Allemands, sont fusillés pour l’exemple[56] (mais pas en tant que tels).

La renaissance félibréenne remet en avant le mot Provençaux[57], mais au XIXe[58] puis au XXe siècle[59] le mot occitan devient le plus utilisé[60] pour désigner l’ensemble des populations parlant l’un des dialectes de la langue d’oc (auvergnat, gascon, languedocien, limousin, provençal, vivaro-alpin). Cet occitanisme reprend au fond le méridionalisme cher à Mistral et donne naissance à différents courants, dont les organisations politiques ne parvinrent pas à percer dans l'opinion, le sentiment d'appartenance occitan ne se muant pas en sentiment national.

Le président Pompidou qui parlait auvergnat avec ses électeurs cantaliens a déclaré qu'il était « auvergnat donc occitan. »[61] Jean Ferniot attribue indûment cette phrase à Valéry Giscard d'Estaing dont les attaches familiales se trouvent dans le Puy-de-Dôme[62]. Ce même président Pompidou qui déclara dans son discours de Sarre-Union en 1972 : "Il n'y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l'Europe de son sceau".

Le Statut d'autonomie de la Catalogne, modifié en 2006, reconnaît dans le Val d’Aran « une réalité occitane dotée d'une identité culturelle, historique, géographique et linguistique»[63].

Contestation du concept d'ethnie appliqué aux Occitans

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La diversité d'approche des différentes disciplines scientifiques pose le problème du choix des critères définissant l'ethnie occitane. Ainsi, Roland Breton, spécialiste de géographie ethnique et linguistique, retient deux définitions de l'ethnie[64]. Au sens strict, l'ethnie présente des traits culturels communs dont le révélateur est une langue propre, c'est un groupe linguistique. Tandis qu'au sens large, plus nuancé mais moins rigoureux et moins précis, l'ethnie est un groupe soudé par une culture propre dont la langue n'est qu'un élément caractéristique parmi d'autres. Ce système est liée par un complexe de caractères communs: anthropologiques, linguistiques, politico-historiques, etc. Tous les traits du système n'étant pas développés au même degré chez tous les individus du groupe. Par exemple, la perte ou l'absence de la langue ethnique n'entraîne pas de fait chez les individus la non-appartenance au groupe.

En 1979, en introduction de l'ouvrage Histoire d'Occitanie, les chercheurs occitanistes André Armengaud et Robert Lafont définissent l'Occitanie comme une ethnie « non pas au sens racial, mais comme une minorité nationale ou communauté linguistique établie sur son territoire traditionnel »[65]. Plus tard, le linguiste Pierre Swiggers, voit dans l'occitan une langue ethnique[66]. La définition de A. Armengaud et R. Lafont ne convainc pas l'historien Patrick Cabanel pour qui les conflits en ex-Yougoslavie contredisent une telle vision[65] (mais la situation des peuples de Yougoslavie n'a rien à voir avec celle desdits Occitans). Pour Gérard Vaysse, le concept d'ethnie occitane n'a pas de fondement scientifique, de même qu'il n'existe pas à ses yeux d'ethnie française. Il reconnaît en revanche dans l'Occitanie une identité linguistico-culturelle bien qu'il n'existe pas pour lui de conscience identitaire largement partagée[67].[source insuffisante]

Pour Aurélie Joubert, ce débat illustre les difficultés d'analyse et d'interprétation des rapports entre les individus et leur propre langue[66]. Aurélie Joubert postule que « si l'on admet que l'identité ethnique est construite, les multiples facettes de l'identité occitane ont été déconstruites à travers l'influence et l'hégémonie du centre décisionnel et unificateur de l’État français ». Toutefois, elle rajoute le besoin d'études complémentaires sur la question[66].

L’anthroponymie occitane suit le modèle général roman : un ou plusieurs prénoms, suivis d’un nom patronymique issu d’un surnom apparu au Moyen Âge lorsque la croissance démographique et l’appauvrissement du nombre de prénoms usités ont nécessité cette précision.

La formation insolite de noms gascons totémiques a commencé à disparaître au XIe siècle pour suivre le modèle général roman, il en reste quelques traces.

Dans une partie de l'espace occitan (Pyrénées, mais aussi Albigeois), le nom de famille a été en concurrence avec le nom de maison[68] : en cas d’héritage féminin, le gendre adoptait le nom de maison de l’héritière. Un exemple célèbre est l’adoption du nom Bernadotte de son épouse par l’ancêtre de Jean-Baptiste Bernadotte, roi de Suède[69].

Traditionnellement, les noms de famille occitans sont variables en genre et en nombre. Cette variation, visible notamment dans les actes notariés de l’ancien régime français, a été oblitérée par la "traduction" des anthroponymes dans les langues dominantes.

Les noms de famille occitans sont en général traduits ou adaptés dans les langues dominantes dans les Etats correspondants. En Catalogne, la loi de normalisation linguistique a cependant permis le rétablissement des anthroponymes aranais dans leur version occitane. La même possibilité est offerte aux Occitans d'Italie si leur nom a été italianisé avant l'adoption de la loi sur les minorités linguistiques historiques ou si on leur a refusé le nom de baptême en occitan. Ce nom est transmissible aux descendants.

Anthropologie

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Structures familiales

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Anciennement, les structures familiales occitanes étaient d’une autre nature que celles rencontrées dans la partie Nord de la France, comme l’ont exposé Emmanuel Todd et Hervé Le Bras, par exemple dans Le Mystère Français.

« En gros, on pouvait autrefois distinguer, dans le Nord, la famille nucléaire [égalitaire], typique du Bassin parisien, qui est individualiste, avec un noyau simple, autonome : le père, la mère et leurs enfants. Quand ces enfants quittent le foyer, ils fondent à leur tour une entité autonome.

Ce modèle s'oppose à la famille souche et aux systèmes complexes, dominants en Occitanie, où, quand le moment était venu de se marier, un enfant (généralement l'aîné des garçons) restait dans le cadre de la famille initiale, les autres devant s'en aller et se débrouiller par eux-mêmes.

Dans le nord de la France, vous trouviez les vieilles valeurs françaises de liberté [liens familiaux distants entre générations adultes favorisant l'individualisme] et d'égalité [avec des parts d'héritage strictement identiques et uniquement entre frères]. L'industrie s'y est développée, car les individus pouvaient s'affranchir du cercle familial.

Alors que, dans le Sud, dominaient les valeurs d'autorité [liens familiaux forts même entre générations adultes] et d'inégalité [héritage préférentiel pour un fils ou une fille, souvent l'ainé(e)]. Et l'artisanat. Le catholicisme et la famille souche portent des valeurs d'entraide, de coopération, qui représentent aujourd'hui un avantage certain en temps de crise, quand l’État, peu à peu, se désengage. »[70]

Ethnotypes et stéréotypes

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Pour de nombreux critiques, un phénomène de folklorisation des Méridionaux dans le cinéma français équivaut à un colonialisme intérieur[71],[72], ce qui entre en contradiction avec l'importance des "gens du Midi" dans la vie politique et économique française. Les personnes qui sont originaires de cette région, intériorisent et sont même parfois complices de cette vision distanciée d’eux-mêmes mais destinée au reste du pays et du monde[72]. En fait, c'est une vision largement parisienne qui s'est imposée par le cinéma dès les années 1930.

En français le terme péjoratif de hâbleur est synonyme de plusieurs termes désignant des Occitans: Bordelais, Gascon, Marseillais, Méridional[73],[74],[75],[76].

« L’on sait qu’il existe en France une image, d’abord littéraire, du méridional, exubérant et vantard, ridicule ou fanfaron, hâbleur et inconséquent. »

— X. de Planhol, Géographie historique de la France, Paris, Fayard, 1988, 635 p., p. 153-160 in Marcilloux Patrice, « L'anti-Nord ou le péril méridional », Revue du Nord, 2/2005 (no 360 - 361), p. 647-672, en ligne, DOI : 10.3917/rdn.360.0647

Histoire et répartition géographique

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Les mouvements de population des Occitans à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Occitanie ont fait l’objet de nombreuses études. Charles Higounet, dans un article de 1953, s’appuie sur la toponymie, l’anthroponymie et les « provençalismes » (emprunts à l’ancien occitan) pour étudier le repeuplement de la vallée de Garonne au XVe siècle ou la présence continue d’Occitans dans la péninsule Ibérique[77].

En Occitanie

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Le foyer des Occitans.

L’absence de prise en compte de l’ethnicité (ou du moins des langues pratiquées) dans les statistiques officielles françaises, italiennes et monégasques ne permet pas d’établir avec précision la proportion d’Occitans dans la population de l’Occitanie et hors d'Occitanie de ces pays. En revanche en Espagne, il existe des statistiques ethniques incluant les Occitans. Essentiellement situé dans le sud-ouest de l’Europe, en Grande Occitanie (oc) (partie française), le foyer des Occitans inclut aussi des aires adjacentes de l’Italie du nord-ouest, Monaco et une vallée au nord de l’Espagne. Dans l’édition 2002 de son Encyclopédie des Nations sans État, James Minahan estime que les Occitans représentent 74 % des habitants du territoire dit Occitanie, les Français y constituant 14 %, les Nord-africains 10 %, les Espagnols 1 % et les autres origines 4 %[78]. Les mouvements de population qui se produisent en France depuis le milieu du XXe siècle aboutissent à une désethnisation des territoires.

Diaspora occitane

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La présence d'Occitans devient visible à l’apparition des surnoms qui deviendront noms de famille, lorsqu’ils représentent le lieu d’origine. Il est important de souligner que les historiens français et espagnols ont souvent réduit au nom des États contemporains la « nationalité » des immigrants. Une étude plus poussée des noms de personnes permet cependant de démontrer que la quasi-totalité des « Français » immigrés en Espagne et dans les Pays catalans tout au long de l’histoire provenaient du Sud de la Loire[79].

Annexions par le royaume de France

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Sur décision du roi Louis XI, le Languedoc a été contraint de fournir des colons pour repeupler Arras, capitale du comté d'Artois fidèle à l’État bourguignon et annexé en 1477[80].

Reconquista

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La présence occitane est attestée en Aragon[81], en Navarre, en Castille, dans les Asturies[82] et jusqu’en Estrémadure léonaise avec de nombreux noms d’origine occitane à Salamanque, par exemple. Ces mouvements sont parfois liés aux expéditions de croisade de la Reconquista. Higounet[77] mentionne celle menée par Gaston de Béarn en 1118, celui-ci se voit attribuer des fiefs.

Certains historiens et linguistes comme Manuel Alvar ont parlé du rôle des Occitans au sens large (et abusif) dans la repopulation de l'Aragon, en particulier des Gascons et des Languedociens. À Jaca, il y avait un quartier occitan (bourg neuf). Les populations gasconnes étaient aussi notables à Huesca et à Saragosse. Dans le Système Ibérique une repopulation importante par des Occitans eut lieu dans le bassin de la rivière Jiloca. L’Aragon a reçu une immigration occitane constante, particulièrement à l'époque des guerres de Religion en France. De nombreux noms de famille sont d'origine occitane : Guallar (déformation de Guallart), Morlans, Albiac, Cirac, Benaque (hispanisation de Benac comme beaucoup de noms aragonais qui finissent en "-aque"), Les, Morlana, Samatán, Tolosa, etc.

Routes de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Dès le XIe siècle, l’Occitanie (au sens large) est devenu le cœur des chemins de Compostelle permettant d'effectuer l'un des plus grands pèlerinages de la chrétienté médiévale. Les implantations occitanes le long du chemin se sont renforcées notamment à Jaca et à Pampelune.

Les Occitans (au sens large) participèrent aussi considérablement à la repopulation de la Navarre par une immigration continue. Higounet mentionne la tradition de repeuplement de Pampelune par des Rouergats. Un dialecte occitan du sud des Pyrénées est parlé jusqu'au XVIe siècle à Estella-Lizarra tout comme dans des quartiers de Pampelune. Les Occitans y disposant de franchises bourgeoises étaient en conflit avec les habitants indigènes du quartier basque de Navarrería. Ces heurts constituent l'une des origines de la guerre de La Navarreria (es).

Enfin, une région de la Beira Baixa autour de Proença-a-Nova (Portugal) abonde en toponymes qui permettent, ainsi que le parler local de supposer une origine occitane des populations venues créer ces villages pendant la reconquête chrétienne de la région[83].

Croisades levantines

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En 1102, Raymond IV de Toulouse fonda, lors des croisades, le comté de Tripoli au nord de Jérusalem. Ce n'était pas une colonie au sens moderne du terme, mais les historiens s'accordent pour reconnaître que les élites et les troupes étaient d'origine occitane[84].

Liens étroits avec les Pays catalans

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Carte de l'espace occitano-catalano-aragonais en 1213.

Sur la façade méditerranéenne, les relations sont anciennes en raison des suzerainetés croisées (résultant d’alliances matrimoniales : comtes de Barcelone suzerains de Provence et Gévaudan, rois de Majorque seigneurs de Montpellier, intérêts des souverains de Foix et de Béarn en Catalogne, en Aragon et en Andorre), mais aussi du commerce maritime[85] et d’événements politiques :

  • Le retrait de la couronne d’Aragon du Languedoc à la suite de la bataille de Muret et l’installation de l’Inquisition contre les derniers cathares ont entraîné un mouvement d’exil ;
  • la conquête des Baléares s’est accompagnée d’un peuplement des îles avec des Catalans et des Occitans ;
  • la conquête du royaume de Valence s’est également traduite par une colonisation de peuplement en partie d’origine occitane ;

L’immigration occitane dans les Pays catalans est un phénomène de longue durée qui a été étudié par de nombreux chercheurs catalans[86],[87],[88],[89].

L'Aquitaine anglaise

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Les relations commerciales dans les territoires de la couronne anglo-normande ont favorisé au Moyen Âge les mouvements entre l'ouest des pays gascons, le Poitou, le Limousin et les Îles Britanniques.

Persécutions contre les Vaudois

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Les persécutions contre les Vaudois poussèrent une partie d'entre eux à l'exil, en Suisse puis en Allemagne. Des colonies vaudoises, en Hesse et Wurtemberg, ont conservé la langue jusqu'au milieu du XXe siècle. D'autres Vaudois s’installent en Calabre vers 1350. Malgré les massacres du XVIe siècle, une population occitane s’est maintenue sur place, et la langue reste parlée à Guardia Piemontese[90].

Guerres de Religion en France

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Plaque à la mémoire de pasteurs huguenots arbitrairement jetés en prison (Alpes-Maritimes, France)[91].

Les persécutions religieuses contre les Vaudois, après leur adhésion au protestantisme, et les calvinistes, après la révocation de l'édit de Nantes, provoquent une émigration des Alpes et d'autres points vers la moyenne vallée du Rhin. Les colonies vaudoises et huguenotes d'Allemagne ont perdu l’usage de la langue occitane dans la première moitié du XXe siècle[92]. Des descendants de huguenots occitans ont aussi participé au peuplement de l’Afrique du Sud (patronymes comme Theron, toponymes comme L'Ormarin...)

L'expansion coloniale européenne

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Les Occitans (au sens d'origine, pas de "nationalité") ont participé à l’expansion coloniale de l’Europe hors du continent. Leur présence est attestée par la toponymie et l’anthroponymie, notamment en Amérique et en Afrique du Sud[93].

Émigrations récentes

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Les vallées occitanes en Italie sont particulièrement sujettes à de mouvements d'émigration, certaines communautés, comme les Brigasques, vont jusqu'à suivre les succès électoraux locaux de leurs originaires[94]. Les Occitans se retrouvent dans des grands centres urbains de régions voisines de l'Occitanie : Lyon, Turin, Barcelone... ainsi qu'en région parisienne et dans les grandes villes du nord de l'Italie[95].


Les Occitans parlent traditionnellement une langue romane, connue sous plusieurs appellations dont l’occitan, la langue d'oc, le roman, le limousin, le gascon et le provençal, à travers six dialectes : le languedocien, le provençal, le vivaro-alpin, l’auvergnat, le limousin et le gascon. Toutefois, la majorité des Occitans sont aujourd’hui francophones. L'italien est également parlé dans les Vallées occitanes, ainsi que le castillan et le catalan dans le Val d'Aran. La langue est encore parlée dans certaines colonies en Uruguay ou aux États-Unis. Les communautés occitanophones d’Allemagne ont cessé d'utiliser la langue au milieu du XXe siècle, comme la plupart des descendants d'Occitans répartis dans le monde. On note dans certaines régions à forte identité des tentatives inabouties de sécessionnisme linguistique qui représentent, en fait, une incapacité d'inverser la diglossie et la substitution linguistique que subit l'occitan[96].

Notes et références

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  1. a et b Voir aussi Délimitations géographiques de l'Occitanie
  2. Voir aussi Délimitations géographiques de l'Occitanie et Vallées occitanes
  3. Voir aussi Délimitations géographiques de l’Occitanie et Langue occitane du Val d’Aran
  4. Colonies gasconnes au Pays basque
  5. Rose Duroux, Les Auvergnats de Castille : renaissance et mort d’une migration au XIXe siècle, Clermont-Ferrand, Faculté des Lettres et Sciences humaines de Clermont-Ferrand, , 479 p.
  6. BODLORE-PENLAEZ, M. (2010). Atlas des Nations sans État en Europe, p.62, Éd. Yoran Embanner, (ISBN 978-2-914855-71-6)
  7. Le français et les langues historiques de la France, Hervé Abalain, Editions Jean-paul Gisserot, 2007, p.188
  8. En pays charnègue où les habitants parlent traditionnellement le gascon et le basque. (eu) Okzitanierak bizi duen egoeraz EiTB 23 novembre 2014
  9. a et b Langue coofficielle dans le territoire traditionnellement occitanophone du Val d'Aran.
  10. Langue liturgique des protestants notamment dans les vallées vaudoises dès le XVIe siècle
  11. Langue officielle en France et à Monaco
  12. Langue officielle en Italie
  13. Les locuteurs du royasque et du brigasque, parlers de transition avec le ligure, se considèrent comme Occitans. « Il n’est pas rare d’entendre des Brigasques, dans leur discours, non sans une certaine complaisance, dire qu’ils sont Occitans » dans la revue A Vaštéra.
  14. En Italie, les Occitans des basses vallées pratiquent aussi le piémontais dans les rapports commerciaux qu'ils entretiennent avec la plaine du . « Dans les basses vallées les habitants connaissent également bien le dialecte piémontais » Les Occitans d’Italie parlent-ils exclusivement la langue d’oc?
  15. a et b voir les liens entre l'occitan, le gascon et le catalan
  16. voir proto-basque, aquitain et Vascons
  17. Australian Bureau of Statistics, Australian Standard Classification of Cultural and Ethnic Groups (ASCCEG), 2000 p. 124.
  18. "l'occitan[...]Langue d'une ethnie qui n'a pas pu se constituer en nation[...]" Encyclopaedia universalis: migrations - Oedipe, volume 11, Encyclopaedia universalis France, 1968
  19. Pierre Bec, "Occitan", in Rebecca Posner, John N. Green eds. Language and philology in Romance, Walter de Gruyter, 1982.
    Réimprimé Volume 3 Language and Philology in Romance. 2011. Berlin, Boston: De Gruyter Mouton. Consulté le 24.11.2015, sur http://www.degruyter.com/view/product/48412
  20. Jean-Guy Savard et Lorne Laforge, Actes du 5e Congrès de L'Association internationale de linguistique appliquée, Quebec, Les Presses de L'Université Laval, coll. « Travaux du Centre international de recherche sur le bilinguisme. » (no 16), , 463 p. (ISBN 978-2-7637-6932-5, OCLC 469761292, lire en ligne), p. 4
  21. Jeffrey Cole, Ethnic Groups of Europe: An Encyclopedia, ABC-CLIO, 2011
  22. Peter McPhee, "Frontiers, Ethnicity and Identity in the French Revolution: Catalans and Occitans", in Ian Coller, Helen Davies, and Julie Kalman, eds, French History and Civilisation: Papers from the George Rudé Seminar, Vol. 1, Melbourne: The George Rudé Society, 2005
  23. Cahiers internationaux de sociologie, Volumes 68-69, Presses universitaires de France, 1980, p. 334.
  24. Christoph Pan, Beate Sibylle Pfeil et Michael Geistlinger, National minorities in Europe : handbook, Vienne, Braumüller, (ISBN 978-3-7003-1443-1) : « The Peoples of Europe by Demographic Size », table 1, p. 11f.
  25. Yvon Bourdet. Maria Clara Viguier Occitans sens o saber (Occitans sans le savoir), Langage et société, 1980, vol. 11, no 1, p. 90-93. Maria Clara Viguier Occitans sens o saber (Occitans sans le savoir)
  26. Mistral et le peuple occitan, Sylvain Toulze, Société d'Éditions Occitanes, 1931
  27. Le peuple occitan veut prendre la rue pour ses droits - La Dépêche du Midi
  28. Peuple occitan - Festival de cinéma de Douarnenez
  29. Manifeste PNO, version française
  30. a et b Henri Lefebvre, « Il s'est formé, au Moyen Âge, une nationalité, plus exactement une tendance à une nation occitane, ou provençale...» La Pensée, revue du rationalisme moderne, no 66, mars 1956, p. 64, lire en ligne sur Gallica.
  31. Au Moyen-Âge (la)Patria romana in "Trobadors", Martial Peyrouny, CRDP d'Aquitaine, 2009, p. 14. (ISBN 9 782866 175399).
  32. (la)Patria linguæ occitanæ (patrie de langue occitane), dans les textes officiels du Royaume de France à partir du XIVe siècle. Pierre Bec, La langue occitane, Paris, PUF, 1979.
  33. Jean Jaurès dans : Jean Jaurès cahiers trimestriels, Issues 151-154, Société d'études jaurésiennes, édit. Société d'études jaurésiennes, 2000
  34. Simone Weil et la patrie occitane. Juifs et source juive en Occitanie, Blanc Jòrdi, Vent Terral, Enèrgas, 1988, p. 123-137
  35. «"Occitània és una nació europea mil·lenària. És una terra amb llengua i història pròpies i un poble que es perfila al llarg del temps gràcies a l’aportació ètnica de celtes, ibers, lígurs, grecs, romans i visigots.» (L'Occitanie est une nation européenne millénaire. C'est une terre avec une langue et une histoire qui lui sont propres, et un peuple qui se construit au cours du temps grâce aux apports des Celtes, Ibères, Ligures, Grec, Romains et Wisigoths.) s.a. Occitània i l'occità.. Barcelone: Generalitat de Catalunya. Departament de la Vicepresidència. Secretaria de Política Lingüística. 2008. (Lire en ligne)
  36. « Lou Felibrige es establi pèr garda longo-mai à la nacioun óucitano sa lengo, sis us, soun gàubi e tout ço que coustituïs soun eime naciounau. (Le Félibrige est établi pour conserver la langue, les traditions, les caractères et tout ce qui constitue l'esprit national de la Nation Occitane). »

    — Coll., Estatut dóu Felibritge (Statuts du Félibrige adoptés en 1911)

    . Cartabeu de Santo-Estello, no 14, Avignon: 1924-1925.
  37. « Toutes les caractéristiques d'une nation, autres que la langue, se retrouvent en Occitanie et l'on peut constater ici aussi à quel point la langue est l'indice synthétique de la nation. L'originalité occitane est bien marquée par rapport aux ethnies voisines, et cela à tous les points de vue : racial (composé racial où le sang O est plus fréquent qu'en France, qu'en Italie ou qu'en Catalogne, moins prédominant qu'en Euzkadi), origine du peuplement (Ligures, Ibères et Gaulois, fort contingent latin, faible apport Wisigoth) ; ethnopsychologique ; politique (soulèvements aquitains sous les Carolingiens, État national des comtes de Toulouse, union de tous « les gens de notre langue » contre l'invasion française, puis constants soulèvements paysans dans toutes les provinces, États indépendants lors des guerres de religion : Marseille, Montauban et surtout Béarn, guerre des Camisards, autonomisme des Girondins, enfin depuis le XIXe siècle, vote oppositionnel constant donnant des majorités dites "de gauche" ou assurant le succès de ce qui est apparu momentanément comme le plus protestataire (poujadisme, Mitterrand) ; culturel (de la civilisation des troubadours, appelée par Engels une pré-Renaissance jusqu'à Mistral et à notre littérature contemporaine); enfin (et certains diront surtout) démographique, économique et social : faible natalité, dépeuplement et immigration étrangère, sous-développement et régression relative face aux ethnies voisines (Italie, Catalogne, Euzkadi et surtout France), autrefois évasion de capitaux et maintenant non-utilisation ou pillage de nos ressources par la France, prédominance numérique de la classe des petits-propriétaires.  »

    — François Fontan, La nation occitane, ses frontières, ses régions

    . François Fontan (extraits de : La nation occitane, ses frontières, ses régions, 1969).
  38. «lenga que dyen “hoch”», vers 1285 : Bernart Desclot, Crónica del rey en Pere e de seus antecessors passats, CXXXVII.
  39. «Lingua Occitana», 14 août 1302 : convocation par Gilles, archevêque de Narbonne, d’un concile à Nîmes (Histoire Générale du Languedoc, t. X, col. 399)
  40. Bodo MÜLLER. "Langue d'oc, Languedoc, occitan" in: Verba et vocabula. Ernst Gamillscheg zum 80. Geburtstag, éd. Helmut STIMM et Julius WILHELM, Munich 1968, p. 326.
  41. Raymond d'Aguilers, Historia Francorum qui ceperunt Jerusalem, III, 244c: « Omnes de Burgundia et Alvernia et Gasconia et Gothi Provinciales appellantur, ceteri vero Francigenae. »
  42. Eugeen Roegiest. Vers les sources des langues romanes: un itinéraire linguistique à travers la Romania. ACCO. 2009. p. 200.
  43. J. de Caseneuve. Le Franc-alleu en Languedoc. 2e éd. Toulouse : J. Boude. 1645. I, II, p. 16. « ces Romains furent appelés Provençaux »
  44. « Toujours est-il qu’à l’époque de la croisade albigeoise une certaine conscience occitane finit par se cristalliser autour de l’agression française. Des sentiments négatifs provoqués par l’opposition aux Français suscitent parmi des groupes méridionaux, jusque-là en concurrence, un sens positif d’appartenir à une communauté culturelle qui se distingue nettement des envahisseurs septentrionaux. » Linda Patterson, "Y a-t-il une identité occitane au moyen âge ?", in Récits d’Occitanie, Presses Universitaires de Provence, 2005.
  45. Dans un partimen célèbre avec Monge cité par Ruth Harvey, Linda M. Paterson, Anna Radaelli. The Troubadour Tensos and Partimens: A Critical Edition. Cambridge: D.S. Brewer. 2010. p. 100 :
    «Monge, cauzetz, segon vostra siensa,
    qual valon mais, Catalan ho Franses?
    E met de sai Guascuenha e Proensa
    e Lemozi, Alvernh' e Vianes,
    e de lai met la terra dels dos reis. »
    - Je mets de ce côté-ci (catalan) Gascogne et Provence, et Limousin, Auvergne et Viennois, et de l'autre la terre des deux rois...
  46. Philippe Contamine. "La royauté française à l'origine de Patria Occitana ?" in: Beihefte der Francia n°39, 1997 https://perspectivia.net/servlets/MCRFileNodeServlet/ploneimport_derivate_00009869/contamine_royaute.pdf
  47. Première attestation imprimée dans les traductions partielles de l’Histoire de Paolo Emilio : "Car pource qu'après la mort d'Eudon les François s'etoient ſaiſiz d'Aquitaine, ſes deux fils, l'un nommé Hunauld, & l'autre Vaifer, ſolliciterēt ceux de la prouince de Narbonne de faire guerre en Frãce: & des premiers ces Viſigots qui lors s'appeloiēt Gothicans & maintenant Ocitans, ne ſe tenans pas encore pour tous vaincuz, combien qu'en pluſieurs batailles les François les euſſent defaits." Marge: "Les Ocitans ſont ceux de lãguedoc." Les cinq premiers liures de l'Hiſtoire Françoiſe, Traduits en françois du Latin de Paul Æmile, par Ian Regnart angevin. A Paris, De l'imprimerie de Michel Fezandat, au mont ſainct Hilaire à l'hoſtel d'Albret. 1556. Lire en ligne
  48. "Et l'an 569, ſoubs noſtre Roy Charibert, peu après le temps de noſtre S. ASPAIS; & au meſme païs Occitain : vne Abbeſſe ASPASIA, à qui ſe trouue vne epiſtre addreſſée par l'Eueſque de Cahors, nommé Deſidere : & qui eſt parmy les Epiſtres miſcellanes de nos premiers Roys de France, & Prælats illuſtres ſoubs iceux: imprimées n'y ha pas long temps, au païs d'Allemagne." Hiſtoire de Melun contenant pluſieurs raretez notables, et non deſcouuertes en l'Hiſ toire generale de France. Plus la vie de Bourchard, Conte de Melun, ſoubs le regne de Hues Capet. Traduicte du latin d'un autheur du temps. Enſemble la vie de Meſſire Iacqves Amyot, Eueſque d'Auxerre, et grand Aumoſnier de France. Auec le Catalogue des Seigneurs, & Dames Illuſtres, de la Maiſon de Melun. Le tout recueilly de diuerſes Chroniques, & Chartres manuſcriptes, par M. Sebastian Rouillard, Aduocat en Parlement., Paris: chez Guillaume Loyson, 1628, p. 171
  49. Poesias gasconas. 1567. Dans l’adresse au lecteur : « De là nous sçaurons la cause pourquoy nous, et ceux qui sont outre Garone ayant avecq nous affinité de langue, estant hors de nos païs sommes appelés d'un nom commun Gascons... »
  50. Voir aussi l’analyse de Garros par Gilles Guilhem Couffignal. Est-ce pas ainsi que je parle ?" : la langue à l’œuvre chez Pey de Garros et Montaigne. Littératures. Université Toulouse le Mirail - Toulouse II, 2014. lire en ligne : « Avec les noms de « François celtique » et de « Gascon », Garros fait clairement la distinction entre le français et l’occitan, les deux codes qui structurent sa communauté linguistique. Il s’agit de deux langues, définies par des critères complémentaires de compréhension interne et de non compréhension externe. Du côté occitan, la « diversité [...] entre ceulx d’Agenois, Quercy, autres peuples de deça et nous » n’empêche pas l’intercompréhension.»
  51. La Milice Française, 1636. « Ainsi faisant l’on les pourrait éloigner de leur foyer mettant les gascons, languedociens, provençaux, dauphinois, lyonnais, auvergnats, et autres de ce quartier là, en Normandie, Bretagne, Champagne, Bourgogne, Picardie. Et tous ceux-là que les gascons appelle “Franchimans” passeraient aux garnisons de delà. »
  52. Abbé de S***. Dictionnaire languedocien-françois ou choix des mots languedociens les plus difficiles à rendre en François. Contenant un recueil des principales fautes que commettent dans la diction, & dans la Prononciation Françoise, les Habitants des Provinces Méridionales du Royaume, connus à Paris sous le nom de Gascons. Avec un petit Traite de Prononciation & de Prosodie Languedocienne. Ouvrage enrichi dans quelques-uns de ses articles de notes historiques et grammaticales, et d'observations de physique et d'histoire naturelle. Nimes: Gaude. 1756. Entrée FRANCHIMAN: « les différents idiomes gascons ont non seulement un même fonds de langage, mais un accent et un son de prononciation qui fait d'abord reconnaître un Gascon, de quelque Province qu'il soit, et le distinguer de ce que nous appelons un Franchiman »
  53. Philippe Martel. "L'invention du Midi. Représentations du Sud pendant la période révolutionnaire". Amiras n°15-16 1987
  54. Cf. par exemple Jean-Marie Seillan. "Nord contre Sud. Visages de l'antiméridionalisme dans la littérature française de la fin du XIXe siècle", Loxias, no 1 en ligne, Université de Nice.
  55. Patrick Cabanel, Mariline Vallez, "La haine du Midi : l'antiméridionalisme dans la France de la Belle-Époque", Apr 2000, France. p. 87-97, 2005. lire en ligne.
  56. Georges Liens, "Le stéréotype du Méridional vu par les Français du Nord de 1815 à 1914", La Provence Historique, Aix-en-Provence, 1977 lire en ligne.
  57. Pierre Dévoluy écrit une Histoire nationale de la Provence et du Midi des Gaules qui n’est publiée qu’en 1992: Istòri naciounalo de la Prouvènço e dóu Miejour di Gaulo, introduction de Pierre Fabre, Capoulié du Félibrige, Éditions Cercle Pierre-Devoluy et Maintenance de Provence du Félibrige, 1992
  58. Sharon Turner, The history of England (during the middle ages). London: Longman, Hurst, &c. 1814. Note en tête du chapitre IX: "The ancient language of the South France, was called, la langue d'oc, from the sound of its affirmative particle. From this circumstance, the country has been called Occitanie, and a specific portion of it, Languedoc. The French have lately formed a new adjective, Occitanique, to comprize all the dialects derived from the ancient tongue."
  59. Statuts du Félibrige adoptés en 1911: « Lou Felibrige es establi pèr garda longo-mai à la nacioun óucitano sa lengo, sis us, soun gàubi e tout ço que coustituïs soun eime naciounau. » (le Félibrige est établi pour conserver à jamais à la nation occitane sa langue, des coutumes, son génie, et tout ce qui la caractérise comme nation).
  60. Josiane Ubaud. Usage des mots oc, occitan, Occitanie à travers les âges". en ligne
  61. « Auvergnat, donc occitan, je suis particulièrement sensible à tous les efforts qui sont consentis pour sauvegarder les traditions linguistiques et culturelles de nos provinces et de nos pays », La Croix, 69e année, no 26374, 21-22 septembre 1969, p. 8, cité notamment dans Gilbert Noël et Émilie Willaert, Georges Pompidou et le monde des campagnes, 1962-1974, Peter Lang, 2007
  62. Jean Ferniot. Vous en avez vraiment assez d'être français ?. Paris : Grasset. 1979. « Où en est, aujourd'hui, celui qui, je crois m'en souvenir, se déclarait un jour "Auvergnat, donc Occitan" ? »
  63. Titre préliminaire du statut. Article 11 : « L'ARAN. El poble aranès exerceix l'autogovern mitjançant aquest Estatut, el Conselh Generau d'Aran i les altres institucions pròpies. Els ciutadans de Catalunya i les seves institucions polítiques reconeixen l'Aran com una realitat occitana dotada d'identitat cultural, històrica, geogràfica i lingüística, defensada pels aranesos al llarg dels segles. Aquest Estatut reconeix, empara i respecta aquesta singularitat i reconeix l'Aran com a entitat territorial singular dins de Catalunya, la qual és objecte d'una particular protecció per mitjà d'un règim jurídic especial. »
  64. Les ethnies, Roland Breton, Presses universitaires de France, Coll. Que sais-je?, 1981, Paris, (ISBN 2 13 036906 5)
  65. a et b Patrick Cabanel, « Culture nationales et cultures régionales en France », dans Benoît Pellistrandi, L'histoire culturelle en France et en Espagne, Madrid, Casa de Velázquez, , 450 p. (ISBN 9788496820197, lire en ligne), p. 329-353.
  66. a b et c Aurélie Joubert, « Pour une sociologie du langage multidisciplinaire et de contraste : les exemples catalans et occitans », dans Dorothée Aquino, Sara Cotelli, Sociolinguistique historique du domaine gallo-roman, Berne, Peter Lang, , 335 p. (ISBN 9783039117956, lire en ligne), p. 83-106.
  67. Christophe Gonzalez, « Compte-rendu de table ronde : place et rôle des langues étrangères et régionales dans l'enseignement », dans Gérard Vaysse, Les systèmes éducatifs en Europe cultures et langages européens, les activités peri-scolaires en Europe, l'enseignement supérieur en Europe, les maladies sexuellement transmissibles : actes des Rencontres Paul Langevin (26 mars à Cahors, 28 mars à Foix et 29 mars 1990 à Toulouse), Paris, Presses universitaires du Mirail, , 239 p. (ISBN 9782858161522, lire en ligne), p. 127-136.
  68. Pierre Lamaison et Claude Lévi-Strauss, « La notion de maison », Terrain [En ligne], 9 | octobre 1987, mis en ligne le 19 juillet 2007, consulté le 12 février 2016. URL : http://terrain.revues.org/3184 ; DOI : 10.4000/terrain.3184
  69. Jean-Louis Beaucarnot, "Les plus connus de Pau", L’Express, 29 novembre 2007, lire en ligne : « Le maréchal d'Empirequi devint roi de Suède, et dont les descendants continuent à régner sur ce pays, était né à Pau, où son père était procureur et son grand-père simple tailleur. Son ancêtre, Pierre Bernadotte, né vers 1620, était en fait le fils d'un Jean du Poey (forme béarnaise de Dupuy) et d'une Germaine de Bernadette (diminutif du prénom Bernard, mis ici au féminin pour nommer la fille de Bernadot). »
  70. « la France ne va pas si mal », interview à l’Express à la suite de la parution du livre, 29 mars 2013, lire en ligne).
  71. Claudette Peyrusse, Le Cinéma méridional, 1929-1944, Toulouse, Eché, 1986.
  72. a et b François de la Brerèque, « Images of Provence, Ethnotypes and Stereotypes of the south in French cinema », in Richard Dyer & Ginette Vincendeau (eds.), Popular European Cinéma, London & New York, Routledge, 1992.
  73. synonymo.fr 2017
  74. Dominique Fur, Dictionnaire des synonymes et nuances : : 200000 synonymes et leurs nuances de sens, Paris, Dictionnaires Le Robert, (ISBN 978-2-321-00662-6)
  75. CRISCO – Université de Caen 1998-2017
  76. Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales – CNRS 2012
  77. a et b Charles Higounet (1953). "Mouvements de populations dans le Midi de la France, du XIe au XVe siècle d'après les noms de personne et de lieu", Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 8e année, N. 1, 1953. p. 1-24. DOI : 10.3406/ahess.1953.2130. Lire en ligne.
  78. (en) James Minahan, Encyclopedia of the Stateless Nations : L-R, vol. Volume 3 de Encyclopedia of the Stateless Nations: Ethnic and National Groups Around the World, Greenwood Publishing Group, , 2241 p. (ISBN 0-313-32111-6 et 9780313321115, lire en ligne)
  79. Voir par exemple Joan Peytaví Deixona, "Antroponímia i immigració a la Catalunya-Nord moderna : l'exemple de l'Alt Vallespir". lire en ligne
  80. Stein Henri. "La participation du pays de Languedoc au repeuplement d’Arras sous Louis XI". In: Bibliothèque de l’école des chartes. 1931, tome 92. p. 62-69. doi : 10.3406/bec.1931.448925 en ligne
  81. J. M. Lacarra. "Desarollo urbano de Jaca en la Edad Media". ''Estudios de Edad Media de la Corona de Aragón, IV, 1951 p. 150, cité par Higounet (1953).
  82. Higounet (1953) : « le fuero d’Avilès [..] octroyé par Alphonse VII en 1155 reflète par ses provençalismes la présence de colons venus probablement du Toulousain, de l’Albigeois... »
  83. Paulo Feytor Pinto. "Occitejano. Sobre a origem occitana do subdialecto do Alto Tejo Português." Açafa On-Line. Vila Velha de Ródão, 2012. Lire en ligne (PDF en portugais).
  84. "The narrative source suggest that those from the North of France perceived themselves as being different from southerners. The followers of Raymond de Saint-Gilles were regularly designated by other crusaders as Provinciales, that is 'Provençals', even though only a minority of these people actuallu originated in the marquisate of Provence. Raymond of Aguilers, the othor closest in sentiment to the count and his followers, explains that all those of Burgundy, Auvergne, Gascony, and Gothia [...] were called Provençals, and he other French Francigenae, while the crusaders as a whole were known as Franks. (...] The most likely explanation for the term Provençals was that it was adopted by the French speakers of the north as a blanket designation for all those who spoke Occitan and Franco-Provençal dialects. " "It is often assumed that much of the populations of the principalty of Antioch and the county of Tripoli had a definite Norman and Provençal character, respectively. This was probably at least true of much of the ruling elite. For example Walter, the Chancellor of Antioch, on three occasions refer to the troops of Count Pons of Tripoli as Provinciales." Conor Kostick. The Crusades and the Near East: Cultural Histories. Routledge. 2010. Aperçu en ligne.
  85. Higounet cite notamment A. Dupont. Les relations commerciales entre les cités maritimes du Languedoc et les cités méditerranéennes d’Espagne et d’Italie du Xe au XIIIe siècle, Nîmes, 1942
  86. Valentí Gual i Vilé. Gavatxos, gascons, francesos: La immigració occitana a la Catalunya moderna (el cas de la Conca de Barberà). 1991
  87. F. Xabier Gual i Remírez, Valentí Gual i Vilà, Carles Millàs i Castellví, La immigració occitana a Catalunya: el cas del Baix Llobregat (segles XVI i XVII) lire en ligne
  88. Joan Martinis. Valéncia tèrra d'Òc. Valéncia: CIRD'OC, 2010. (ISBN 978-84-613-9936-9). lire en ligne
  89. (ca) L'émigration en Catalogne de milliers de gascons à la fin du XVIe siècle Catalunya ràdio - 326 - Els gascons a Catalunya 19/09/2010
  90. Giorgio Toun. I valdesi: identità e storia. Claudiana. 2003
  91. "À la mémoire des pasteurs : Paul Gardel, Pierre de Salve, Gabriel Mathurin, Mathieu Malzac, Élisée Giraud, Gardien Givry, exilés de France à la révocation de l'édit de Nantes, rentrés clandestinement pour servir les Églises sous la Croix enfermés à vie à Vincennes et à Sainte-Marguerite de 1689 à 1725."
  92. Les dialectes occitans d'Allemagne et de Calabre sont décrits en 1890 par Giuseppe Morosi, "L'odierno linguaggio dei Valdesi del Piemonte", Archivio glottologico italiano, XI (1890)
  93. Jacques de Cauna. L’Eldorado des Aquitains : Gascons, Basques et Béarnais aux Iles d’Amérique (XVIIe – XVIIIe siècle s). Biarritz : Atlantica, 1998, 516 p., (ISBN 2843940737)
  94. "Due Brigaschi alla guida del Comune di Livry Gargan" (deux Brigasques aux commandes de la commune de Livry-Gargan), A Vaštéra no 58, Printemps-Été 2015. p. 54 lire en ligne.
  95. Occitan - Projet Langues d’Europe et de la Méditerranée (LEM)- Forum des langues de France (FLF)
  96. Philippe Gardy. "La diglossie comme conflit : l'exemple occitan", Langages, 61 (1981), pp. 75-91. Lire en ligne sur le site Persée.

Bibliographie

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