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Paul Sabatier (chimiste)

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Paul Sabatier
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ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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Paul Sabatier (né le à Carcassonne et mort le à Toulouse) est un chimiste français. Il est colauréat (avec Victor Grignard) du prix Nobel de chimie en 1912 « pour sa méthode d'hydrogénation des composés organiques en présence de métaux finement divisés, ce qui a permis de faire progresser considérablement la chimie organique dans les dernières années[1]. » Il est l'auteur notamment de La Catalyse en chimie organique, ouvrage publié en 1913[2].

Après quelques années de lycée à Carcassonne, il effectue une partie de ses études secondaires à Toulouse. Après deux années de classes préparatoires effectuées au Lycée Sainte Geneviève, il est reçu à 20 ans à l'École polytechnique et à l'École normale supérieure et choisit cette dernière[3]. Il est admis en 1877 à l'agrégation. Étudiant et assistant de Marcellin Berthelot au Collège de France, il soutient sa thèse de doctorat ès sciences intitulée Recherches thermiques sur les sulfures [4]en 1880[4]. Il prend ensuite en charge les cours de physique à l'université de Bordeaux jusqu'en 1882, date où il accepte un poste similaire à l'université de Toulouse. L'année suivante il devient responsable des cours de chimie et est élu professeur titulaire de la chaire de chimie générale en 1884 et le reste jusqu'à sa retraite en 1930. Il devient doyen de la Faculté des sciences de l'université de Toulouse de 1905, à 1929 et continue d'enseigner après sa retraite jusqu'à sa mort en 1941. Il est enterré au cimetière Saint-Vincent de Carcassonne.

Le , il crée l'Institut de chimie de Toulouse, qui deviendra l'École nationale supérieure de chimie de Toulouse, puis fusionnera en 2001 pour devenir l'ENSIACET.

Principaux travaux

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Ses premières recherches le conduisent à étudier les réactions thermiques sur les composés soufrés, métalliques ou organiques, sujet qui le conduit à l'obtention de son doctorat.

Il s'intéresse ensuite au phénomène de catalyse, et notamment à la recherche de catalyseurs pour l'hydrogénation. Il met au point avec la collaboration de Jean-Baptiste Senderens le nickel de Sabatier, considéré comme l'un des premiers catalyseurs.

Il développe de même la réduction du dioxyde de carbone (CO2) en présence de dihydrogène (H2) à des températures et des pressions élevées en présence d'un catalyseur de nickel afin de produire du méthane (CH4). Cette réaction est nommée réaction de Sabatier.

CO2 + 4H2 → CH4 + 2H2O

Cette réaction est utilisée dans la Station spatiale internationale pour produire l'eau nécessaire à bord[5].

Distinctions et récompenses

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Paul Sabatier en 1922.

Grand officier de la Légion d'honneur Grand officier de la Légion d'honneur (1931)

Il est élu correspondant de l'Académie des sciences dans la section de chimie le . Pour pouvoir en faire un de ses membres, l'Académie des sciences dut modifier ses statuts, car il ne voulait pas quitter Toulouse et le , il est élu membre non résidant. Commandeur de la Légion d'honneur en 1922 puis grand officier en 1931, il était docteur honoris causa ès sciences de l'université de Philadelphie. Il était également membre de plusieurs sociétés : membre de l'Académie des Lyncéens à Rome en 1923, membre de l'Académie royale d'Irlande en 1928, membre de l'Académie royale des sciences de Suède en 1929… ainsi que docteur honoris causa de l'université de Saragosse en 1922 et de l'université de Porto.

Il est associé ordinaire de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse en 1885. Il fut élu mainteneur de l'Académie des jeux floraux en 1909 et membre étranger de la Royal Society le . Paul Sabatier a été membre fondateur, aux côtés de Thomas Joannes Stieltjes en particulier, des prestigieuses Annales de la Faculté des sciences de Toulouse.

Un lycée de Carcassonne et l'université Toulouse-III-Paul-Sabatier à Toulouse portent son nom, tout comme les allées où se trouvait son domicile, entre le Grand Rond et le canal du Midi, à quelques pas du Jardin des Plantes et des bâtiments de la faculté des Sciences où il menait ses travaux.

Publications

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  • Paul Sabatier, Recherches thermiques sur les sulfures, Paris, Gauthier-Villars, , 95 p.
  • Paul Sabatier, La Catalyse en chimie organique, C. Béranger, , 256 p.[8]

Notes et références

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  1. a et b (en) « for his method of hydrogenating organic compounds in the presence of finely disintegrated metals whereby the progress of organic chemistry has been greatly advanced in recent years » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Chemistry 1912 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 7 août 2010.
  2. Paul Sabatier, La Catalyse en chimie organique, C. Béranger, , 256 p.
  3. (en) « Paul Sabatier - Biograpy », sur nobelprize.org, Nobel foundation (consulté le ).
  4. a et b « Paul Sabatier (1854-1941) SCF »
  5. (en) NASA Content Administrator, « The Sabatier System: Producing Water on the Space Station », NASA,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Davy archive winners 1989-1900 », sur royalsociety.org, Royal Society (consulté le ).
  7. (en) « Franklin Laureate Database - Paul Sabatier », sur fi.edu, The Franklin Institute (consulté le ).
  8. Paul Sabatier, La Catalyse en chimie organique, Paris Liège, C. Béranger, (lire en ligne).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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