Smithsonite
Smithsonite Catégorie V : carbonates et nitrates[1] | |||
Smithsonite - Vieille Montagne, Belgique | |||
Général | |||
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Nom IUPAC | Carbonate de zinc | ||
Numéro CAS | |||
Classe de Strunz | 5.AB.05
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Classe de Dana | 14.1.1.6
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Formule chimique | ZnCO3 | ||
Identification | |||
Masse formulaire[2] | 125,39 ± 0,02 uma C 9,58 %, O 38,28 %, Zn 52,15 %, |
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Couleur | Blanche à incolore si elle est pure Elle varié avec les impuretés ; marron, verte, bleue, rose… | ||
Système cristallin | trigonal | ||
Réseau de Bravais | rhomboédrique | ||
Classe cristalline et groupe d'espace | Ditrigonale-scalénoédrique R3c (no 167) |
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Macle | le plus commun sur {0112}. | ||
Clivage | parfaite sur {1011} | ||
Cassure | subconchoïdale | ||
Habitus | rhomboèdres, en prismes allongés, en tablettes très aplaties, en encroutement. | ||
Échelle de Mohs | 5 | ||
Trait | incolore | ||
Éclat | vitreux perlé | ||
Propriétés optiques | |||
Indice de réfraction | no = 1,842 – 1,850 ne = 1,619 – 1,623 |
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Biréfringence | 0,223 – 0,227 ; uniaxe négatif | ||
Fluorescence ultraviolet | vert à bleu pâle ; rose | ||
Transparence | transparent, translucide à opaque. | ||
Propriétés chimiques | |||
Densité | de 4,1 à 4,5 | ||
Température de fusion | env. 300 °C (décomposition)[3] °C | ||
Fusibilité | infusible | ||
Solubilité | 10 mg·l-1 (eau)[3]; dans l’acide sulfurique avec effervescence |
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Propriétés physiques | |||
Magnétisme | aucun | ||
Radioactivité | aucune | ||
Précautions | |||
Directive 67/548/EEC | |||
Transport | |||
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |||
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La smithsonite est un minéral constitué de carbonate de zinc ZnCO3, avec des traces de Fe, Co, Cu, Mn, Ca, Cd, Mg et In.
Historique de la description et appellations
[modifier | modifier le code]Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Connue depuis l’Antiquité sous le terme générique de calamine qui désignait plusieurs minéraux du zinc.
La description moderne est due à François Sulpice Beudant en 1832. Dédié au minéralogiste britannique James Smithson (1765-1829) fondateur de la Smithsonian Institution à Washington, aux États-Unis, et qui en avait au préalable fait l’analyse chimique en montrant la différence avec l’hémimorphite (calamine).
Topotype
[modifier | modifier le code]Collines de Mendip dans le Somersetshire, en Angleterre.
Synonymie
[modifier | modifier le code]- bonamite Sterrett (1908)[4]. Smithsonite massive de couleur bleue à verte qui se taille en cabochon. Trouvée à Kelly au Nouveau-Mexique et introduit sur le marché par Goodfriend Brothers. Le terme provient de la traduction littérale en français du nom de ces commerçants[5].
- calamine
- zinc carbonaté (René Just Haüy 1822)[6]
Le terme smithsonite est lui aussi un synonyme ; Brooke et Miller avait décrit l'hémimorphite sous ce nom.
Caractéristiques physico-chimiques
[modifier | modifier le code]Variétés
[modifier | modifier le code]- cadmiosmithsonite (synonyme : cadmian smithsonite) : variété cadiumifère de la smithsonite de formule (Zn,Cd)CO3. Trouvée en Allemagne dans le Bade-Wurtemberg, en Chine dans la province de Guizhou, à Tsumeb en Namibie.
- cobaltosmithsonite (synonyme : cobaltoan smithsonite, cobaltismithsonite, cobalsmithonite) : variété cobaltifère de formule (Zn,Co)CO3. Initialement décrite à Santa Rosalía (Boléo) dans la province de Basse-Californie du Sud au Mexique, elle se rencontre en France dans la mine de cap Garonne (le Pradet) dans le Var, à Tsumeb en Namibie, et dans deux sites aux États-Unis.
- cuprosmithsonite (synonyme, cuprian smithsonite) : variété cuprifère de la smithsonite de formule (Zn,Cu)CO3. Trouvé dans de nombreuses localités dans le monde, notamment à Chessy-les-Mines en Rhône-Alpes en France.
- herrérite ou herrerite : autre variété cuprifère de la smithsonite de formule (Zn,Cu)CO3 avec 3 % de carbonate de cuivre. Décrite par Andrés Manuel del Río en 1830, à San Pedro Corrallitos, dans la Municipalité de Casas Grandes, dans l'État de Chihuahua au Mexique[7].
- monheimite : variété ferrifère avec une substitution du zinc par le fer bivalent pour un ratio Zn/Fe de 1 pour 1,59. Décrit par Kenngott en 1853. Cette variété est connue en France dans la mine d'or Lopérec, Pont-de-Buis-lès-Quimerch, Châteaulin, Finistère, et dans de nombreuses localités dans le monde.
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]Elle fait partie du groupe de la calcite. Le groupe de la calcite est composé de minéraux de formule générale ACO3, où «A» peut être un ou plusieurs ions métalliques (+2) tout particulièrement le calcium, le cobalt, le fer, le magnésium, le zinc, le cadmium, le manganèse et / ou de nickel. La symétrie des membres de ce groupe est trigonale.
- Calcite (CaCO3)
- Gaspéite ({Ni, Mg, Fe}CO3)
- Magnésite (MgCO3)
- Otavite (CdCO3)
- Rhodochrosite (MnCO3)
- Sidérite (FeCO3)
- Smithsonite (ZnCO3)
- Sphérocobaltite (CoCO3)
Cristallographie
[modifier | modifier le code]- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4,653 Å, c = 15,028 Å, Z = 6 ; V = 281,77 Å3
- Densité calculée = 4,43
Gîtes et gisements
[modifier | modifier le code]Gîtologie et minéraux associés
[modifier | modifier le code]- Gîtologie
La smithsonite est un minéral secondaire qui se trouve dans la zone d'oxydation des gîtes de zinc, obtenu par altération des minéraux primaires de cet élément (notamment la sphalérite).
- Minéraux associés
Anglésite, aurichalcite, azurite, cérusite, hémimorphite, hydrozincite, malachite, mimétite, pyromorphite, willemite…
Utilité
[modifier | modifier le code]Peut être utilisé comme minerai de zinc. Mais aussi comme pierre ornementale dans ses formes rubanées. Plus rarement comme gemme, en cabochon, du fait de sa faible dureté.
Gisements remarquables
[modifier | modifier le code]- Angleterre
- Mendips, Somerset
- Belgique
- Vieille Montagne, Plombières-Vieille Montagne, Verviers, Province de Liège[8].
- Canada
- Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Rouville, Québec
- Kelly mine, Magdalena, Nouveau-Mexique
- France
- Chessy-les-Mines (Rhône-Alpes)[9]
- Mine de Cap Garonne (le Pradet) (Var)[10]
- Filon du Kleinsilberthal, Silberthal, Steinbach près de Cernay, Haut-Rhin [11]
- Grèce
- Madagascar
- Ampiadiambato, mines de Manandriana, Département d'Ambositra, province de Fianarantsoa[12],
- Namibie
Galerie
[modifier | modifier le code]-
Smithsonite sur hémimorphite, Vieille Montagne, Belgique (6 cm).
-
Smithsonite - Mines de Kamarhiza, Grèce - (14 x 9 cm).
-
Smithsonite de Kelly mine (Magdalena, Nouveau-Mexique, États-Unis)
Variétés
[modifier | modifier le code]-
Cobaltosmithsonite Tsumeb, Namibie (9 × 5,5 cm).
Références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- Entrée « Zinc carbonate » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 3 mai 2009 (JavaScript nécessaire)
- Sterrett (1908) USGS Mineral Resources: 2: 805
- (en) Dictionary of Gems and Gemology, Robert M. Shipley p. 29.
- Traité de minéralogie, seconde édition, tome IV, Paris 1822 p. 181
- Del Rio (1830) American Journal of Science: 18: 193.
- Dewez, L., Lespineux, G. (1949): Les Minerais du sol belge; Centenaire de l'Association des ingénieurs sortis de l’École de Liège, section Géologie.
- "Mines et minéraux de Chessy (Rhône)", hors-série de la revue Le Règne minéral, 2003.
- Mari G. & Sarp H. (2006) Cap Garonne (Var, France). Le Cahier des Micromonteurs, 93, 131-138.
- Mines, mineurs et minéralogie au Silberthal
- Behier, J. (1963): Carte minéralogique de Madagascar. Archive Service géologique A. 1871