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Raymond Wallier
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| Naissance | Paris, France |
|---|---|
| Décès |
(à 82 ans) Paris, France |
| Conjoint |
Colette Jaudel |
| Domaine |
Banquier et philanthrope |
|---|---|
| Distinction |
Raymond Wallier, né Raymond Weill le à Paris et mort le dans la même ville, est un banquier et philanthrope français, remarquable pour son engagement au sein de plusieurs institutions bancaires et entreprises internationales. En parallèle de sa carrière bancaire, Raymond Wallier s'est également investi dans des actions philanthropiques, notamment à travers des associations en soutien à Israël.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issu d'une famille bourgeoise alsacienne d'origine juive[1], Raymond Wallier commence sa carrière bancaire en 1916 à la Banque Louis-Dreyfus. En 1920, il rejoint la Banque Française et Italienne pour l'Amérique du Sud (Banque Sudameris) à Buenos Aires. En 1930, il épouse Colette Jaudel, et le couple aura deux enfants, Guy et Claudine. En 1932, il fonde la Banque Raymond Weill, située au 3, rue Taitbout à Paris[2].
En 1936, Raymond Weill-Wallier négocie l'absorption de sa banque par la Banque Transatlantique[3], où il devient directeur et principal actionnaire. Il parvient à redresser l'établissement, fragilisé par la situation financière de sa filiale, l'Union Financière et Coloniale (UFICO)[4]. En 1941, la Banque Transatlantique est mise sous administration provisoire, faisant l'objet d'une procédure d'aryanisation[5]. Durant la Seconde Guerre mondiale, Raymond Weill-Wallier et sa famille traversent une période marquée par les difficultés et les incertitudes liées à leur origine juive. En 1946, il est le président-fondateur du conseil de surveillance de la Société Franco-Américaine de Banque (SFAB), qui deviendra plus tard la Discount Bank. Il est également président de la Société Franco-Tunisienne de Banque et de Crédit (SFTBC) à Tunis, président de Perugina France, administrateur de la société Coty et Président d'honneur de la Banque Générale du Commerce[6].
Raymond Weill-Wallier s'engage volontairement dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale et est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 pour ses actions durant la Seconde Guerre mondiale[7].
Raymond Weill-Wallier a été nommé chevalier de la Légion d’honneur par décret du 29 juillet 1938 publié au journal officiel du 2 août 1938, pris sur le rapport du ministre des finances, en qualité d’administrateur directeur général de la Banque Transatlantique. Puis promu au grade d’officier de la Légion d’honneur par décret du 16 février 1949 publié au journal officiel du 6 mars 1949, pris sur le rapport du ministre des finances et des affaires économiques, en qualité de président directeur général de la Société Franco-Américaine de Banque[8].
Raymond Wallier, banquier et philanthrope, se distingue également par son engagement associatif[9]. Il est président pendant 20 ans de l'Association Aide à Israël, crée en 1948 et président en France du Keren Hayessod[10]. Sous sa présidence, Keren Hayessod France a joué un rôle déterminant dans le financement des programmes d'intégration des immigrants juifs en Israël, tout en soutenant le développement des infrastructures éducatives, agricoles et sociales[11].
Prix littéraire à son nom
[modifier | modifier le code]Un prix littéraire, animé par la Fondation France-Israël, commémore Raymond Wallier et récompensera tous les deux ans une œuvre écrite en français ou traduite de l’hébreu vers le français[12]. Le prix littéraire Raymond Wallier, est remis en 2008[13] à l’écrivain israélien Eshkol Nevo pour son ouvrage Quatre maisons et un exil[14] et en 2009 à l'écrivain franco-congolais Alain Mabanckou pour le roman Verre Cassé[15] traduit en hébreu.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Hervé-Pierre Lambert, L'ombre et la vie, Paris, Éditions Glyphe, , 439 p. (ISBN 978-2-35815-319-5), p. 17
- Guy Wallier, GW de A à Z, Marseille, Éditions Sillage, , 136 p. (ISBN 978-2-35492-021-0), p. 33-35
- Jean-Marc Dreyfus, Pillages sur ordonnances, Paris, Fayard, , 480 p. (ISBN 9782213613277), p. 238-252, 272, 299
- Nicolas Stoskopf, « Histoire du Crédit industriel et commercial (1859-2009) », revue, , p. 92-93 (HAL hal-00946846)
- « Banque Transatlantique (de 1940 à nos jours) »
[PDF], sur https://www.entreprises-coloniales.fr/,
- Page de nécrologies du journal français Le Monde, (lire en ligne)
- Grande Chancellerie de la Legion D'Honneur de Paris, Français : Copie des extraits du Journal Officiel du 2 août 1938 mentionnant ces décorations, tirées de la version numérique du Journal Officiel de la République française, (lire en ligne)
- Grande Chancellerie de la Legion D'Honneur de Paris, Français : Copie des extraits du Journal Officiel du 3 mars 1949 mentionnant ces décorations, tirées de la version numérique du Journal Officiel de la République française, (lire en ligne)
- (en) « Jewish Post 6 March 1953 — Hoosier State Chronicles: Indiana's Digital Historic Newspaper Program - page 5 », sur newspapers.library.in.gov,
- (en) « Jewish Post 15 March 1963 — Hoosier State Chronicles: Indiana's Digital Historic Newspaper Program », sur newspapers.library.in.gov
- (en) « Jewish Telegraphic Agency - Daily News Bulletin - page 4 » , sur www.jta.org,
- « Prix littéraire remis par Shimon Peres et Nicolas Sarkozy », sur actualitte.com
- « La remise du premier prix littéraire franco-israélien « Raymond Wallier » » , sur questions.assemblee-nationale.fr/,
- Eshkol Nevo et Raïa Del Vecchio, Quatre maisons et un exil: roman, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », (ISBN 978-2-07-077710-5)
- Alain Mabanckou, Verre cassé (roman), Éditions du Seuil, coll. « Points », (ISBN 978-2-02-084953-1)
