Virelles
Virelles | |||||
Le quartier de l’église Saint-Martin et son clocher à bulbe | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Thuin | ||||
Commune | Chimay | ||||
Code postal | 6461 | ||||
Zone téléphonique | 060 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Virellois(e) | ||||
Population | 734 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 03′ 53″ nord, 4° 19′ 59″ est | ||||
Superficie | 1 862 ha = 18,62 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Virelles au sein de Chimay | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Virelles (en wallon Virele) est une section de la ville belge de Chimay, située en Région wallonne dans la province de Hainaut. Virelles fait partie du Parc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]- Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Histoire
[modifier | modifier le code]Par acte passé en 1217 en présence de Jean, abbé de Florennes, et d’Hugues, seigneur du même lieu, Gilles, chevalier, seigneur de Merlemont, et son épouse Agnès li Turion, vendent à l’abbaye de Foigny (La Bouteille, Aisne) six muids de blé à prendre sur la grange de Foulzy (Ardennes, France); en même temps, Gilles assigne à sa femme une rente équivalente sur ses biens de Virelles[1].
Virelles a été très tôt partagée entre deux seigneuries : le comté de Beaumont (les Bourlers du XIVe siècle au XVIe siècle puis les Jacquier) et la principauté de Chimay.
En cas de guerre, les habitants pouvaient se réfugier dans l’une ou l’autre de ces villes (droit de sauvement).
En 1697, Pierre Jacquier, maître de forges à Rance, seigneur de Lompret et Boutonville, achète aux héritiers des Bourlers une partie du territoire. Cette seigneurie passe à la famille de Maelcamp en 1810, dont une descendante Bertha-Joséphine épouse à Gand en 1870 Léon de Clercq Wissocq de Sousberghe.
En 1340, le village est pillé et brûlé par les Français qui se vengent de Jean de Hainaut, qui, allié du roi d’Angleterre, avait incendié de son côté nombre de villages-frontière. Un autre sac de Virelles est perpétré en 1636 par d’Isembourg.
Un recensement de 1764 signale l’existence de deux forges, propriétés des Desmanet. Les ruines de l’une d’elles — qui avaient fait l’objet d’un… classement — sont toujours visibles près du déversoir du lac du lieu[2].
À quelques centaines de mètres au sud du milieu du lac, la construction de la ligne de la Compagnie de Chimay — devenue la ligne 156 Hastière-Mariembourg-Chimay-Anor — a nécessité l’édification d’un viaduc imposant composé de sept arches et surplombant l’Eau Blanche de 38 m. La halte de Virelles, ouverte en 1904, a servi d'arrêt aux trains de voyageurs puis d'abri le long du RAVeL à partir des années 2000[3].
Seconde Guerre mondiale[4]
[modifier | modifier le code]Dans la nuit du 10 au 11 avril 1943, un bombardier Wellington HE 652 de la R.A.F. revenant d’une mission sur Francfort, en Allemagne, s’abat au nord du village à l’orée du bois, à gauche du chemin qui mène à Froidchapelle. L’appareil, touché par les chasseurs allemands, a dû se désintégrer en vol. Sous l’impulsion de M. Jean Lalot, témoin de la chute à l’époque, un comité s’est formé une trentaine d’années plus tard en vue d’élever un monument commémoratif en cet endroit[5].
XXe siècle[4]
[modifier | modifier le code]En 2013, après une enquête, le plus grand laboratoire de production d'ecstasy d'Europe a été découvert dans une ferme de la commune, tenue par des trafiquants de drogue originaires d'Europe de l'Est[6].
Cultures et patrimoine
[modifier | modifier le code]Environnement
[modifier | modifier le code]- Le Lac de Virelles et l'Aquascope : Virelles possède une réserve naturelle, ainsi qu'un centre destiné à sensibiliser les visiteurs aux problèmes de l'environnement, qui porte le nom d’Aquascope Virelles et dépend de l'association Natagora. Le lac s'étend sur 125 hectares ce qui en fait l'un des plus grands de Belgique. En , on y a relâché un castor européen retrouvé dans le port de Bruxelles[7]. L'Aquascope est une des entrées principales/points d'information du Parc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse.
- La pelouse calcaire ou pelouse calcicole. Reprise dans la liste du patrimoine immobilier classé, elle se trouve face à l'entrée de l'Aquascope, rue du Lac en direction de Lompret et Cerfontaine.
- Le CREAVES : le site du Lac de Virelles héberge également un Centre de revalidation pour espèces animales vivant à l'état sauvage (CREAVES) inauguré le .
- La grange aux papillons : construit au départ d'une initiative privée, par un couple de passionnés, cet endroit permet de découvrir une multitude de papillons exotiques évoluant dans une végétation luxuriante. Provenant du monde entier, les papillons y sont élevés dans leurs biotopes fidèlement reconstitués pour la circonstance, et ce toute l'année durant. Cependant, la grange aux papillons n'est accessible au public qu'en saison estivale, du premier mai au .
Bâtiments
[modifier | modifier le code]- Le long de l'Eau Blanche se trouve le "Vieux Chateau" de Virelles. Sa construction datant de 1714, il était à l'origine la résidence de maîtres de forges installés dans le village[8].
- Sur le site du lac de Virelles, on trouve un petit pavillon de forme hexagonale. Il fut érigé au début du XIXe siècle à la demande de Madame Tallien, née Thérèsia Cabarus.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- La croix Chalmagne (disparue aujourd’hui) — Le 21 octobre 1863, Hubert Chalmagne, (père de six enfants), commis-voyageur de Marbaix-la-Tour, qui vient de terminer une tournée de ses clients dans la région de Chimay-Momignies, repart chez lui vers 16 h 30, à pied à travers les bois que l’on défriche à cette époque. Le lendemain matin, vers 7 heures, on découvre son cadavre presqu’à la limite de Froidchapelle; aussitôt, les soupçons se portent sur Leurquin, un maçon de Chimay, qui sera, après une longue enquête et quelques péripéties, condamné à mort, peine commuée en travaux forcés. Notre homme a été défendu par Léon Defuisseaux, avocat bien connu. Leurquin est libéré après 35 ans de rétention à Gand et meurt le 6 août 1901. Ce crime et le procès, qui s’ensuit, font grand bruit à l’époque et une complainte en perpétue le souvenir. En 1972, sous l’impulsion de Guy Heynen, de Cerfontaine, un livret est écrit sur cette affaire (réédité en 2001) et un montage audio-visuel est présenté dans une trentaine de communes de la région.[réf. nécessaire][9]
- Edmond Depret (Virelles 1827 - Nassogne 1899). Il était connu pour sa participation aux chants du jubé de l’église paroissiale ainsi que lors des fêtes et autres ducasses. Sa réputation parvient aux oreilles du prince de Chimay qui, vers 1844, recommande notre ténor-baryton insoupçonné au conservatoire de Bruxelles où il obtient un 1er prix de chant. Il devient maître de chapelle à l’église St-Joseph (Quartier Léopold), se produit au château de Chimay puis à Londres où il épouse une nièce Rothschild qui s’est éprise de lui. Il publie plusieurs compositions et en 1899, quelques jours avant sa mort, il fait jouer au Vauxhall de Londres un Te Deum exécuté par 320 chanteurs et 80 musiciens[10].
Marche Notre-Dame de Lumière
[modifier | modifier le code]- Georges Ducarme
« C'est à l'initiative du Curé de la Paroisse du village que la Marche Notre-Dame de Lumière vit le jour le deuxième week-end de . Depuis lors, chaque année, environ cent-cinquante marcheurs perpétuent les traditions de l'Entre-Sambre-et-Meuse dans ce village, connu pour son Lac et son Escavêche ! La procession est dédiée à Notre-Dame de Lumière : ND de Lumière est un vocable historique pour Virelles; une petite chapelle dédiée à Notre-Dame se situe au déversoir du Lac. À cet endroit, appelé « La Forge », d'énormes cierges étaient allumés pour éclairer les transporteurs de minerais de fer qui se rendaient aux bas fourneaux. Ces lumières servaient de repères dans un endroit dangereux, mais aussi demandaient la protection de la Vierge. C'est à Notre-Dame, dans une chapelle nichée sur un arbre classé, qu'est dédiée la marche de Virel »
— Erik Vandeloise , Marche Notre-Dame de Lumière - Virelles[11]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté Archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, pages 164 & 288.
- Cécile Dumont, Communes de Belgique, 1980
- « Les gares belges d'autrefois. Le point d'arrêt de Virelles. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
- André Lépine, Le Pays de Chimay (2), Cahier du Musée de Cerfontaine n° 347, , Notes sur Virelles.
- Robert Louette, « Une dénomination pour le lieu du crash du Wellington de 1943 » , sur L'Avenir, (consulté le )
- « Le plus gros laboratoire d'ecstasy d'Europe découvert à Chimay », sur RTL Info, (consulté le )
- Article intitulé Un castor à l’Aquascope, La Libre Belgique, 7 avril 2010.
- Guy Ittelet, « Patrimoine à l'abandon dans la Botte du Hainaut, mobilisation pour le Vieux Chateau de Virelles » , sur Le Soir, (consulté le )
- G. Heynen & A. Lépine, L'assassinat de Chalmagne en 1863, Cahier du Musée de Cerfontaine no 226, , 26 p.
- d’après l’article de Clément Lyon, Ceci n’est pas un conte de fée, Éducation Populaire, 15 juin 1879)
- Erik Vandeloise, « Marche Notre-Dame de Lumière - Virelles », sur le site de l' Association Royale des Marches Folkloriques de L'Entre-Sambre-et-Meuse (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Georges Ducarme, Le cartulaire de Virelles en 1632, vol. I, Société d’Histoire de Rance, , p. 105-108.
- Edmond Michaux, L'affaire Chalmagne, tiré à part de la revue "En Fagne et Thiérache", 23 pages.
- R. Lahaye et Bernard Gillain, Virelles et les Virellois, Virelles, , 95 p..
- André Colonval, Le château de Virelles, Espace Charlemagne, no 18, 3/2006.
Le Cercle d’Histoire de Cerfontaine a publié sur cette commune :
- G. Heynen et A. Lépine, « L’assassinat de Chalmagne à Virelles en 1863 », cahier du Musée de Cerfontaine, no 226, , p. 26.
- Le village de Virelles (Abbé Braconnier, 1897; avec L’ancienne métallurgie au village de Virelles (Clément Lyon, 1892) et Excursion à Virelles en 1891 (Arnoul Arnould), réédition, cahier du Musée de Cerfontaine no 264, 21 pages, 2003.
- Catherine Goffin et Jean-François Goffin, « Les registres paroissiaux de Virelles 1683-1798 », cahier du Musée de Cerfontaine, no 285, , p. 147.
- « Les électeurs de Virelles en 1974 », cahier du Musée de Cerfontaine, no 287, , p. 23.
- André Lépine, Virelles. Notes d’histoire. La paroisse dans Notes d’histoire sur le pays de Chimay (2) avec d’autres articles, cahier du Musée de Cerfontaine no 347, 45 pages, 2009.
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
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