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dossier
L’urgence psychiatrique, une prise en charge pluridisciplinaire
approche initiale
Prise en charge préhospitalière
d’une urgence psychiatrique
CÉDRIC GIL-JARDINÉa,*,b
Médecin urgentiste
CORALIE GILb
Infirmière
JULIANE TORTES SAINT
JAMMESb,c
Psychothérapeute
BARBARA VILLOINGd
z Le parcours de soins préhospitalier d’un patient présentant une urgence psychiatrique implique
de nombreux acteurs préhospitaliers et hospitaliers z Identifier de telles situations à risque, permettre une approche initiale ajustée et autorisant les soins sont souvent des moments très délicats z Une gestion adaptée, concertée au sein d’un réseau, permet une mise en sécurité autant du
patient, de son entourage que des intervenants z Ces situations sont caractérisées par leurs polymorphismes avec de grandes constantes : formation, anticipation et connaissance des organisations.
© 2021 Publié par Elsevier Masson SAS
Mots clés – organisation ; parcours de soins ; préhospitalier ; urgence psychiatrique
Médecin urgentiste
HUGUES LEFORTe
Médecin urgentiste
a
Service des urgences adultes,
hôpital Pellegrin,
centre hospitalo-universitaire
de Bordeaux,
place Amélie-Raba-Léon,
33076 Bordeaux, France
b
Bordeaux Population Health,
Inserm U1219, université
de Bordeaux, Case 11,
146 rue Léo-Saignat,
33076 Bordeaux cedex, France
c
Cellule d’urgence
médico-psychologique zone de
défense Sud-Ouest, centre
hospitalier Charles-Perrens,
121 rue de la Béchade,
33076 Bordeaux, France
d
Service d’accueil des
urgences, Smur, centreUniversité de Paris,
hôpital Cochin Hôtel-Dieu,
27 rue du Faubourg SaintJacques, 75014 Paris, France
e
Structure des urgences,
hôpital d’instruction des
armées Laveran,
4 boulevard Laveran,
13384 Marseille, France
*Auteur correspondant.
Adresse e-mail :
cedric.gil-jardine@chu-bordeaux.fr
(C. Gil-Jardiné).
10
Pre-hospital management of a psychiatric emergency. The pre-hospital care process of a patient
presenting a psychiatric emergency involves many pre-hospital and hospital personnel. Identifying
such high-risk situations, allowing an initial approach that is adjusted and authorises care are often
very delicate moments. An adapted management, concerted within a network, allows the safety
of the patient, his entourage and the interveners. These situations are characterised by their polymorphism with major constants: training, anticipation and knowledge of organisations.
© 2021 Published by Elsevier Masson SAS
Keywords – care process; organisation; pre-hospital; psychiatric emergency
L
e parcours de soins pour un patient présentant une urgence psychiatrique fait intervenir de multiples intervenants : proches aidants,
libéraux médicaux ou paramédicaux, forces de
sécurité intérieure, service départemental d’incendie et de secours, aide médicale urgente
(AMU), coordonnées par les services d’aide médicale urgente (Samu), le centre de réception et de
régulation des appels 15 (CRRA) et ses vecteurs
médicalisés les services mobiles d’urgence et de
réanimation (Smur), spécialistes hospitaliers et,
bien sûr, les psychiatres et leur réseau de soins spécifiques au sein des établissements de santé mentale et des centres médico-psychologiques [1].
Les professionnels de santé non médicaux, tels les
assistants de régulation médicale (ARM) et les infirmiers, jouent un rôle important dans l’identification de la situation, la prise en charge initiale et la
délivrance de traitements adaptés à chaque situation sur protocole. Deux situations préhospitalières
sont développées : les états d’agitation aiguë et les
urgences d’allures psychiatriques franches exposées
dans les recommandations formalisées d’experts
publiées en 2021 par la Société française de médecine d’urgence (SFMU) [2]. La prise en charge
des urgences psychiatriques dans un contexte de
situations sanitaires exceptionnelles, impliquant
© 2021 Publié par Elsevier Masson SAS
http://dx.doi.org/10.1016/j.spsy.2021.06.005
ou non de multiples victimes, est détaillée dans les
recommandations de la SFMU publiées en 2018 [3].
UNE ORGANISATION RÉGULÉE
Au niveau national, la prise en charge des patients
présentant des troubles psychiatriques est sectorisée en fonction de leurs lieux de résidence [1].
Il est ainsi préférable de l’organiser dans le secteur
dont chaque patient dépend. Le premier maillon de la chaîne des soins se réalise dès l’appel à
la régulation médicale (CRRA du Samu). L’ARM
doit donc non seulement être en mesure de localiser le patient, mais aussi de connaître le plus précocement possible son lieu de résidence. Les soins
nécessaires doivent ensuite s’organiser en réseaux.
Ils associent le CRRA, les Smur, les structures des
urgences et les services de psychiatrie. Cette organisation a pour objectif de limiter l’admission dans
les structures d’urgences aux patients nécessitant
une évaluation somatique.
L’ÉTAT D’AGITATION AIGUË AVEC
OU SANS INTOXICATION ÉVIDENTE
L’état d’agitation aiguë est un motif d’appel fréquent en régulation [4]. Il se définit comme une
SOiNS PSYCHIATRIE - no 336 - septembre/octobre 2021
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dossier
L’urgence psychiatrique, une prise en charge pluridisciplinaire
perturbation du comportement moteur psychique et relationnel qui suscite souvent une relation d’intolérance des proches [5,6]. Il nécessite
une intervention urgente quand le comportement du patient met en avant des menaces d’autoou d’hétéro-agressivité [5,7]. Dès la prise d’appel,
l’ARM doit identifier les situations d’urgence.
Le traitement est alors, et avant toute autre chose,
étiologique quand il existe une cause somatique
identifiée et rapidement curable. Repérer et traiter rapidement une hypoglycémie permet une
résolution “miraculeuse” de la crise d’agitation
et évite les autres conséquences telles la chute,
les traumatismes crâniens, le coma.
Rechercher l’adhésion aux soins
Sédater
Dans le contexte préhospitalier, le patient,
les témoins et les professionnels de santé se
retrouvent fréquemment exposés à de nombreux risques et notamment à des actes violents,
qu’ils soient volontaires ou non. Cette situation
nécessite une réponse rapide et adaptée à chaque
patient [5]. Cette prise en charge doit, autant que
possible, être réalisée par une équipe pluriprofessionnelle impliquant des soignants et les forces
de sécurité intérieure et l’AMU (ambulanciers,
secouristes, pompiers).
z En premier lieu, il est nécessaire d’assurer la
sécurisation de la situation, du ou des patients,
des témoins et des professionnels présents sur
place. Cette étape d’approche est fondamentale
et conditionne le plus souvent toute la suite des
soins : en préhospitalier, mais aussi le parcours clinique du patient. En effet, l’approche relationnelle, dans laquelle l’infirmier joue souvent un rôle
essentiel, a un double objectif. Elle permet de prévenir les risques de violences et de passage à l’acte
soit par une approche comportementale pure, soit
par un traitement per os lorsqu’il peut être proposé.
Elle aide aussi à réduire les alternatives d’issues
pour le patient, en lui proposant d’adhérer pleinement à la nécessité de soins immédiats qu’un état
d’agitation aiguë impose sans attendre.
z Même si l’agitation est au premier plan dans
En complément, si l’approche relationnelle doit
toujours être privilégiée, l’utilisation de médicaments sédatifs en association peut parfois s’avérer
nécessaire. Le choix de la molécule sera fonction
de la situation et du patient. Existe-t-il un péril
imminent pour lui ou pour autrui ? Quels sont
l’âge et les comorbidités du patient ?
z Trois classes thérapeutiques se dégagent
pour la prise en charge de ces patients : les benzodiazépines, les neuroleptiques et les anesthésiques. La sédation pharmacologique d’un patient
en urgence n’est pas dénuée de risque du fait de
l’incertitude diagnostique. Le choix devra se porter sur une molécule que l’ensemble de l’équipe
préhospitalière maîtrise bien. La substance idéale
doit être facile d’administration, avoir un délai
et une durée d’action courts pour permettre un
retour à la pleine conscience rapide. Elle doit également avoir peu d’effets secondaires, et en particulier ne pas induire d’interaction avec d’autres
médicaments [9]. L’usage d’une molécule déjà
utilisée par (ou sur) le patient est à privilégier car
donnant l’assurance de sa bonne tolérance.
z La voie orale doit toujours être privilégiée.
Il est recommandé d’utiliser en première intention une benzodiazépine (lorazépam, midazolam) ou un neuroleptique (halopéridol) [10].
Lorsque la voie per os est inenvisageable, l’alternative de choix est la voie intramusculaire.
Elle permet une administration sûre et efficace
du produit sédatif choisi. Dans la prise en charge
de l’agitation aiguë, les classes thérapeutiques les
plus évaluées sont les benzodiazépines (midazolam), les neuroleptiques (halopéridol) et les anesthésiques (kétamine). Les études comparant les
benzodiazépines et les neuroleptiques montrent
une efficacité et une sûreté similaires entre ces
deux classes thérapeutiques [11]. Le midazolam
semble avoir un effet sédatif plus rapide que les
neuroleptiques. Il faut donc probablement le privilégier dans les états d’agitation sévère. Ces situations les plus à risque peuvent également justifier
l’utilisation d’une bithérapie associant neuroleptique et benzodiazépine sans qu’il n’existe apparemment de majoration du risque iatrogène [10].
des pathologies authentiquement psychiatriques, comme la crise d’angoisse, la bouffée
délirante aiguë et autres troubles psychotiques
chroniques, il est nécessaire de rechercher une
étiologie pour ne pas méconnaître une cause
organique : neurologique, métabolique, infectieuse ou toxique. Les antécédents médicaux ou
psychiatriques et le mode d’apparition devront
être recherchés dès la prise d’appel par l’ARM
et le médecin régulateur, mais également sur
les lieux de l’intervention. Les proches aidants
sont ici primordiaux. Il faut également veiller
à rechercher le contexte avec notamment une
prise de toxique [5,8]. Cette démarche préalable
à l’orientation doit permettre d’identifier les
causes accessibles à un traitement immédiat, telles
l’hyperthermie, l’hypoglycémie et l’épilepsie.
SOiNS PSYCHIATRIE - no 336 - septembre/octobre 2021
NOTE
1
Chlorpromazine, thioridazine,
pimozide, dropéridol, ziprasidone,
lévomépromazine.
RÉFÉRENCES
[1] Code la santé publique.
Articles L3222-1 à L3222-6.
www.legifrance.gouv.
fr/codes/section_lc/
LEGITEXT000006072665/
LEGISCTA000006171194/.
[2] Rerbal D, Prieto N, Vaux J,
et al. Organisation et modalités
d’intervention des cellules
d’urgence médicopsychologique.
Recommandations de la Société
française de médecine d’urgence
(SFMU) en collaboration avec
l’Association de formation
et de recherche des cellules
d’urgence médicopsychologiqueSociété française de
psychotraumatologie
(AFORCUMP-SFP). Ann Fr Med
Urgence 2017;7(6):410–24.
[3] Cesareo E, Raux M, Soulat L,
et al. Recommandations
de bonne pratique clinique
concernant la prise en charge
médicale des victimes
d’une “tuerie de masse”. Ann Fr
Med Urgence 2018;8(6):401–21.
[4] Casado Flórez I,
Sánchez Santos L, Rodríguez
Calzada R, et al. [Incidence
of acute agitation and variation
in acute agitation management
by emergency services].
Emergencias 2017;29(4):253–6.
[5] Lejonc JL, Ducasse JL,
Ducreux JC, et al. Conférence
de consensus : “L’agitation
en urgence (petit enfant
excepté)”. Journal européen
des urgences 2003;16(1):58–64.
[6] Niquille M, Gremion C,
Welker S, Damsa C. Prise
en charge des états d’agitation
extrahospitaliers : le point de vue
de l’urgentiste. Rev Med Suisse
2007;3(121):1839–46.
[7] Allen MH, Currier GW,
Carpenter D, et al. The expert
consensus guideline series.
Treatment of behavioral
emergencies 2005. J Psychiatr
Pract 2005;11(Suppl 1):5–108.
quiz 110-2.
[8] Nassisi D, Okuda Y, Lukens T,
Zun L. ED management
of delirium and agitation. Emerg
Med Pract 2007;9:1–19.
11
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dossier
L’urgence psychiatrique, une prise en charge pluridisciplinaire
RÉFÉRENCES
[9] Ostermann ME, Keenan SP,
Seiferling RA, Sibbald WJ.
Sedation in the intensive care
unit: a systematic review. JAMA
2000;283(11):1451–9.
[10] Chauvin A, Massoubre C,
Gil-Jardiné C, et al.
Recommandations de pratique
clinique sur la prise en charge
du patient adulte à présentation
psychiatrique dans les structures
d’urgences. Ann Fr Med Urgence
2021;11(3):184-98.
[11] Klein LR, Driver BE,
Miner JR, et al. Intramuscular
midazolam, olanzapine,
ziprasidone, or haloperidol
for treating acute agitation
in the emergency
department. Ann Emerg Med
2018;72(4):374–85.
[12] Tran K, Mierzwinski-Urban M.
Ketamine for pharmacological
management of aggression
and agitation in pre-hospital
settings: a review of comparative
clinical effectiveness, safety
and guidelines. Ottawa (Canada):
Canadian Agency for Drugs and
Technologies in Health; 2019.
[13] Justic M. Does “ICU
psychosis” really exist? Crit
Care Nurse 2000;20(3):28–37.
quiz 38-9.
[14] Hunt T, Wilson CJ, Caputi P,
et al. Signs of current suicidality
in men: a systematic review.
PloS One 2017;12(3):e0174675.
[15] Marco M, Gracia E, LópezQuílez A, Lila M. What calls for
service tell us about suicide:
a 7-year spatio-temporal analysis
of neighborhood correlates of
suicide-related calls. Sci Rep
2018;8(1):6746.
Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent
ne pas avoir de liens
d’intérêts.
12
Récemment, la kétamine a été étudiée dans les
états d’agitation aiguë. Les niveaux de preuve sont
encore faibles. Cependant, les résultats montrent
globalement tous une supériorité de la kétamine
à l’halopéridol en termes de sédation, mais qui
expose à plus de complications [12]. La plupart de
ces travaux sont réalisés auprès de paramedics, dans
un fonctionnement préhospitalier anglo-saxon.
z En cas d’utilisation de neuroleptiques, la surveillance de la survenue d’éventuelles complications doit être étroite : apparition d’un syndrome
extrapyramidal (dyskinésie, acathisie) et plus
particulièrement d’une dystonie aiguë dont
le spasme laryngé [13]. D’autres neuroleptiques
tel l’halopéridol1 peuvent être utilisés dans l’indication d’une agitation aiguë, mais ils exposent
à plus de risque de complications : trouble de la
conduction cardiaque par allongement de l’intervalle QT visible sur l’électrocardiogramme
(ECG), un effet anticholinergique, une atteinte
hémodynamique ou un syndrome malin des
neuroleptiques [10].
z Quels que soient le traitement et la voie choisis, il est donc impératif de réaliser un ECG s’il n’a
pas été possible de le faire avant l’administration
du traitement sédatif, pour mesurer l’intervalle QT,
en particulier si un neuroleptique a été utilisé.
LA DÉCOMPENSATION AIGUË
D’ALLURE PSYCHIATRIQUE
Toute première décompensation aiguë d’allure
psychiatrique doit bénéficier d’une évaluation
médicale à la recherche d’une étiologie somatique
qui mimerait une présentation psychiatrique.
Vigilance sur les intrications
psychiatriques et somatiques
Parmi les patients déjà connus pour une pathologie psychiatrique, il reste fondamental de ne pas
méconnaître une pathologie somatique se surajoutant à l’origine de ces situations de décompensation aiguë. Ceci est d’autant plus important que
bon nombre de traitements psychiatriques ont un
risque iatrogène important. Chez ces malades,
il est essentiel de rechercher précocement le
caractère habituel ou non de la présentation.
En cas de doute, une évaluation préalable dans
une structure d’urgence peut se justifier.
Pour les patients suivis pour pathologies psychiatriques dans un réseau de soins chroniques,
il faut rechercher une rupture de la dynamique
de la pathologie psychiatrique et cela, dès la prise
d’appel en régulation (CRRA). Cela permet de
distinguer une vraie situation d’urgence de celles
récurrentes sans réelle décompensation.
Réguler pour la bonne direction
hospitalière
z Le transport des patients pour lesquels
aucune pathologie somatique n’est suspectée par la régulation doit se faire autant que pos-
sible vers des centres habilités par la loi à réaliser
des hospitalisations sous contrainte. Si la situation le permet, les médecins de ville ou en réseau
(type SOS Médecins) rédigeront ainsi le premier certificat pour réaliser un transport vers un
centre habilité. Si ce n’est pas le cas, l’envoi d’un
Smur pourrait se justifier. Par ailleurs, tout patient
présentant un tableau psychiatrique peut être
transporté sans certificat préalable sous la responsabilité médicale du médecin régulateur.
z L’identification du risque suicidaire lors de
la prise en charge préhospitalière du patient doit
être la plus précoce possible. Elle est essentielle
et doit impliquer l’ensemble des intervenants :
ARM, ambulanciers, infirmiers, médecins et
secouristes sur place [14,15]. Dans la littérature,
les facteurs associés sont un changement important de l’humeur, le désespoir concernant le futur,
ainsi qu’une colère intense. Il est donc nécessaire
de former les personnels des Samu à leur détection. Les tentatives d’autolyse avec passage à l’acte
(intoxication, traumatisme, etc.) nécessitent une
première évaluation dans les services d’urgences
pour juger de la sévérité et réaliser d’éventuels
examens complémentaires, biologiques ou imagerie cérébrale en coupe. Si la situation ne correspond qu’à une menace, sans passage à l’acte
vrai, il faut orienter le patient pour une évaluation psychiatrique.
CONCLUSION
L’approche en préhospitalier d’un patient présentant un état d’urgence psychiatrique ne
s’improvise pas. Elle est cadrée par de récentes
recommandations [2,3]. Elle met en sécurité
l’entourage du patient, puis le patient lui-même.
Il faut toujours rechercher une adhésion du sujet
avec une approche relationnelle pour prendre
soin de lui. Cela facilite grandement le parcours
préhospitalier, grâce à la connaissance des éléments ayant amené à cette crise, le repérage et
la correction rapide de décompensations somatiques, et permet d’accompagner le patient et ses
proches aidants avec douceur, en étant éventuellement soutenu par une médication adaptée. n
SOiNS PSYCHIATRIE - no 336 - septembre/octobre 2021