La législation béninoise impose sur les salaires deux types d’impôt qui sont 

- L’impôt sur traitement et salaire (ITS)

- Le versement patronal sur salaire (VPS)

Ainsi toute rémunération payée au Benin est soumise aux impôts ci-dessus
cités en vertu du code général des impôts.

Champ d’application de l’ITS

L’ITS est calculé sur une base définie comme étant le salaire de base mensuel
auquel s’ajoutent les traitements, les émoluments, les primes et indemnités,
les heures supplémentaires et les avantages en nature. Cet impôt est à la
charge exclusive du salarié.

 L’impôt est assis sur les traitements et salaires publics ou prives ainsi que
sur les rétributions accessoires de toute nature. Sont également soumis a
l’ITS les indemnités de fin de carrière versées aux salaries par leur
employeur ou par un assureur auprès duquel l’employeur a cotise et les
rémunérations versées aux dirigeants des sociétés, a l’exception de celles
visées à l’article 69 du CGI.
 Les traitements émoluments, salaire et rétribution sont imposables au
Benin à l’une des conditions ci-après :
- Le bénéficiaire est domicilié au bénin même si l’activité s’exerce hors du
Benin

Sont considéré comme ayant leur domicile fiscal au Benin :

- Les personnes ayant leur domicile de façon permanent

Les exonérations
Sont affranchi de l’impôt sur traitements et salaire :

- Les indemnités de licenciement a l’exception des indemnités de conges

payes et de préavis
- Les allocations familiales, les allocations d’assistances
 - Les cotisations patronales verses par les employeurs dans le cadre d’un
contrat collectif et de retraite complémentaire dans la limite 1et ½ de la
part patronale de la cotisation retraite CNSS
- Le salaire des sportifs professionnels et artiste

BASE IMPOSABLE
La base imposable est le salaire mensuel brut

CALCUL DE L’IMPOT
Salaire brut = salaire de base + heures sup+ prime +indemnité +avantage en
nature

Salaire de base = Taux horaire x nombres d’heures moyen mensuel

La base de calcul est le salaire brut arrondi au millier de francs inferieurs

TRANCHES BASES TAUX (%) MONTANT

0-60000 60000 0
60000-150000 90000 10
150000-250000 100000 15
250000-500000 250000 19
Supérieur à 30
500000
MONTANTS ITS

Le montant résultant de l’application du barème ci-dessus est majore d’une

redevance au profit de l’ORTB de

- 1000 sur le salaire du mois de mars

- 3000 sur le salaire du mois de juin

Déclaration et paiement
Au plus tard le 10 de chaque mois.

Les salaries de moins de 60000 ou égal ne payent pas le prélèvement de juin.

 VPS

Sont assujettis au VPS, les personnes physiques ou morales qui paient des
traitements, émoluments, salaires et rétribution accessoires.

Le VPS est donc a la charge des employeurs et est du sur la tranche de salaire
inferieur a 60 000

EXONERATIONS

Sont exonéré du VPS :

- L’Etat et les collectivités locales

- Les services publics qui n’exercent pas une activité a but lucrative
- Le représentant diplomatique et organisation internationales
- Les assujettis à la TPS
- Les nouvelles entreprises

Le VPS est calculé sur le salaire brut mensuel

Le taux du VPS est de 4% et de 2% pour les établissements d’enseignement

privé.

Il est payé le 10 de chaque mois.

- 1000 sur le salaire du mois de mars

- 3000 sur le salaire du mois de juin

Les salaries de moins de 60000 ou égal ne payent pas le prélèvement de

juin.
 CNSS
Initialement dénommée Caisse de Compensation des Prestations Familiales
(CCPF), l’actuelle Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) existait depuis le
26 Janvier 1956 avec l’institution à cette époque des prestations familiales qui
couvrait deux risques à savoir :

les charges de famille

La maternité.

Le financement de ce système était entièrement à la charge des employeurs.

A l’époque, les prestations familiales étaient de 350 FCFA en 1957, de 500 FCFA
en 1958, de 700 FCFA en 1960, de 1.000 FCFA en 1972 et de 1.500 FCFA en
1995.

Ce montant est aujourd’hui de 2000 FCFA / mois / enfant.

Révisées le 26 Novembre 1960 par un décret, ces prestations autrefois limitées

aux enfants du salarié seront étendues en Juin 1979 aux enfants du salarié
retraité.

La Caisse prendra en 1959 une nouvelle dénomination au lendemain de

l’institution d’un système de réparation des accidents du travail et des maladies
professionnelles. Elle est devenue Caisse de Compensation des Prestations
Familiales et des Accidents du Travail (CCPFAT).

Après les prestations familiales et les risques professionnels ce sera l’institution

de la branche des pensions de retraite qui remonte au 27 Mars 1958, date de
création de l’Institut de Prévoyance et de Retraite de l’Afrique Occidentale
(IPRAO). Il est à noter que le service des pensions était assuré avant 1970 par
l’Institut de Prévoyance et de Retraite de l’Afrique Occidentale (IPRAO) devenu
inadéquat suite à l’indépendance des pays francophones de l’Afrique de
l’Ouest. En 1970, la Caisse de Compensation des Prestations Familiales et
Accidents du Travail (CCPFAT) a été profondément transformée et a pris la
dénomination de Caisse Dahoméenne de Sécurité Sociale (CDSS).
En Mars 1971, la Caisse Dahoméenne sera scindée en deux institutions
différentes :

Une Caisse Dahoméenne de Sécurité Sociale chargée des branches de pensions

et des risques professionnels

Une Caisse d’Allocations familiales chargée de la branche des prestations

familiales

Le 17 Janvier 1973, on assistera à l’unification des deux institutions avec

l’ancienne dénomination : Caisse Dahoméenne de Sécurité Sociale (CDSS).

Le 26 Janvier 1976, soit trois ans plus tard, la Caisse Dahoméenne de Sécurité
Sociale (CDSS) prendra le nom de l’Office Béninois de Sécurité Sociale (OBSS).

Le 21 Mars 2003, la loi n° 98-019 du 21 Mars 2003 portant code de Sécurité

Sociale en République du Bénin transformera l’Office Béninois de Sécurité
Sociale (OBSS) en Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)..

Structure

Le régime béninois de sécurité sociale des travailleurs salariés, comprend les

branches:

-Prestations familiales,

-Accidents du travail-maladies professionnelles,

-Pensions,

-maladies avec instauration du Régime assurance Maladies Universelle

facultatif (RAMU) rendu obligatoire en 2015 et remplacé en 2019 par
l'Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH).

Il ne couvre pas le risque chômage.

Les employeurs du secteur privé sont tenus, selon une convention collective de
2005, de verser une indemnité de licenciement aux employés ayant au moins 1
an d'ancienneté qu'ils licencient sans motif de faute grave.
Le montant de cette indemnité correspond à un pourcentage du salaire
mensuel de l'employé pour chaque année de service, en fonction de son
ancienneté.

Indemnités de licenciement selon la cause et le nombre d'années

d'ancienneté

Années de service Pourcentage du salaire en cas de licenciement individuel

Pourcentage du salaire en cas de licenciement collectif

1à5 30 % 35 %
6 à 10 35 % 40 %
Plus de 10 ans 40 % 45 %
Organisation

Les risques professionnels, les prestations familiales et les pensions sont gérés
par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale - CNSS (anciennement OBSS) sous
tutelle du ministère du Travail et de la Fonction Publique.

La CNSS possède 6 agences qui sont compétentes pour le recouvrement des

cotisations et le paiement des prestations.

L'organisme chargé de la gestion de l'Assurance pour le Renforcement du

Capital Humain (ARCH), de l'affiliation des assurés ainsi que du recouvrement
des cotisations est l'Agence Nationale de Protection Sociale (ANPS) sous tutelle
conjointe du ministère de la Santé, du ministère des Affaires Sociales et de la
Microfinance et du ministère de l'Economie et des Finances.

La CNSS est aussi charge de :

- L’immatriculation des employeurs

L’employeur dès l’ouverture de son entreprise ou à l’embauche du premier

salarie doit matérialiser son existence par son immatriculation a la CNSS.
L’immatriculation permet aux employeurs de bénéficier des prestations de la
CNSS. Notons que l’immatriculation est obligatoire puisqu’elle est exigés par la
loi n°98-019 du 21 mars 2003

- Délivrance de procuration aux bénéficiaires des prêtassions de la CNSS

- Délivrance d’attestation de radiation
- Délivrer les pensions-rentes aux guichets
- Délivrance d’attestation d’immatriculation : cette attestation permet a
l’employeur de prouver qu’il est en règle vis-à-vis de la CNSS. Elle n’est
pas obligatoire.
- Affiliation du travailleur au régime de sécurité sociale.