Noyelles-lès-Vermelles
Noyelles-lès-Vermelles | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Bruno Traché 2020-2026 |
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Code postal | 62980 | ||||
Code commune | 62626 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Noyellois, Noyelloises | ||||
Population municipale |
2 294 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 907 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 29′ 24″ nord, 2° 43′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 37 m |
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Superficie | 2,53 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Douvrin | ||||
Législatives | 12e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | www.noyelleslesvermelles.fr | ||||
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Noyelles-lès-Vermelles est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Noyellois. La commune est membre de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Localisée dans l'est du département du Pas-de-Calais, Noyelles-lès-Vermelles est une commune de type ceinture urbaine[Insee 1] située à 10 km au sud-est de la commune de Béthune (chef-lieu d'arrondissement).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes. Les communes limitrophes sont Cambrin, Annequin, Mazingarbe et Vermelles.
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La superficie de la commune est de 2,53 km2 ; son altitude varie de 22 à 37 m[1].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[2].
La commune est traversée par deux cours d'eau :
- le Surgeon, un cours d'eau naturel non navigable de 14 km, qui prend sa source dans la commune de Bouvigny-Boyeffles et se jette dans le Canal d'Aire à La Bassée au niveau de la commune de Cuinchy[3] ;
- le ruisseau de la Fontaine de Bray, un cours d'eau naturel de 12 km, qui prend sa source dans la commune d'Hersin-Coupigny et se jette dans le Canal d'Aire à La Bassée au niveau de la commune de Festubert[4].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 711 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 19 km à vol d'oiseau[7], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Milieux naturels et biodiversité
[modifier | modifier le code]Espaces protégés et gérés
[modifier | modifier le code]La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11].
Dans ce cadre, la commune fait partie de deux espaces protégés :
- l'argilière d'Annequin, d'une superficie de 5,581 ha. Terrain géré (location, convention de gestion) par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[12] ;
- le terril de Mazingarbe d’une superficie de 11,645 ha. Terrain acquis (ou assimilé) et géré par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France[13].
Espèces faunistiques et floristiques
[modifier | modifier le code]L’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN) recense plusieurs espèces faunistiques et floristiques sur le territoire de la commune dont certaines sont protégées et d’autres menacées et quasi-menacées[14].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Noyelles-lès-Vermelles est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[Insee 2],[Insee 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[Insee 3]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[Insee 4],[Insee 5].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), zones urbanisées (32,5 %), prairies (4,4 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Nigella juxta Vermellam de 1154 à 1159 ; Nigella juxta Vermeles en 1300 ; Noielle-d’alès-Vermelle en 1355 ; Noielle-le-Vremelle en 1386 ; Noyelle-lez-Anequin en 1431 ; Noyella en 1424 ; Noyelles-le-Vermeilles en 1720 ; Noyelle au XVIIIe siècle[16] ; Noyelles les Vermelles en 1793 ; Noyelles et Noyelles-lès-Vermelles depuis 1801[1].
Il s'agit d'un toponyme gaulois composé de *novio, latinisé en Nigella au IXe et Xe siècles (« neuf, nouveau » → voir Noyon) et *ialo- (« clairière, lieu défriché, essart » → voir Neuilly et Noailles).
La préposition « lez », d'usage vieilli (elle n'est guère plus rencontrée que dans les toponymes) permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. Par exemple, la commune de Noyelles indique qu'elle se situe près de Vermelles.
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]Des vestiges de constructions gallo-romaines ont été signalés au XVIIIe siècle par Terninck (Répertoire..., 1879-1884), vers Nœux sans autres précisions, ce qui est plausible puisqu'on signalait dans l'église ancienne la présence de débris de cette époque. Le nom de "Noyelles" est connu dès 1154-1159 sous sa forme latine "Nigella-juxta-Vermellam" (Noyelles près de Vermelles), dont l'étymologie pose un problème. L'interprétation de Ricouart (Études des noms de lieux, 1891) lieu noyé avec marais, s'appuie sur la forme actuelle du toponyme et ne peut être retenue, pas plus que "nige villa" proposé par Dauzat (Dictionnaire des noms de lieux de France, 1963), à partir du mot germanique signifiant nouveau et du latin "villa", domaine, village. Reste la dernière proposition de Gisseling (Toponymisch Woordenboek...Noord-Frankrijk, 1960) à partir du germanique "niwialhö", la basse. Si cette étymologie germanique est à retenir il faudrait envisager l'existence d'un lieu habité ayant reçu son nom vers le VIIe siècle-VIIIe siècle. À noter qu'en langue picarde, "noyé" signifie "sous l'eau - inondé" et correspond à la physionomie de la commune dont une partie des terrains est inondable.
Ancien régime
[modifier | modifier le code]Noyelles appartenait au bailliage de Lens dont relevait la seigneurie principale, la terre à clocher, dont les tenants avaient droit au titre de seigneurs de Noyelles. De ceux-ci relevaient les deux fiefs de Beaulieu et de Lassus.
On ne commence à connaître les seigneurs de Noyelles qu'au XIVe siècle. Peut-être la seigneurie principale a-t-elle appartenu à Butor d'Alennes-lès-Annequin dans la première moitié de XIVe siècle, mais ce n'est qu'à partir de la seconde partie du siècle que la dévolution seigneuriale peut être suivie en grande partie. Ci-contre les armoiries des familles qui ont jalonné la période de l'Ancien Régime soit du XIVe siècle à la Révolution française fin XVIIIe.
Dans l'ordre chronologique, on voit apparaître dans un premier temps les "Neuville-Vitasse" de 1355 à 1418 suivie des "Ocoche" de 1418 à 1474. Viennent ensuite les "Lannoy" de 1474 à 1533 puis les "Lamiot" jusqu'en 1566. Après la mort de Robert Lamiot en 1566, prêtre et chanoine de la saint Barthélemy à Béthune, vient le tour des "Ducarin" de 1570 à 1606. Le règne des "Duchastel de Blangerval" arrive ensuite de 1607 à 1723. La transition entre les "Duchastel" et les "Assignies" qui règneront jusqu'à la Révolution, se fait par un mariage entre la Comtesse de Blangerval et François-Eugène d'Assignies.
La vicomté de Beaulieu appartint aux Lamotte d’Ingoyghem par achat en 1606, puis par mariages successifs aux Dumont de Westoutre, Baudequin Sainghin et enfin aux Diesbach Belleroche qui en furent les derniers seigneurs. Le titre de vicomte de Beaulieu est demeuré dans la famille suisse de Diesbach Belleroche.
Révolution Française
[modifier | modifier le code]Le , l'assemblée des citoyens actifs, les hommes âgés de plus de 25 ans, payant une contribution directe au moins égale à 3 journées de travail, moins d'une vingtaine sans doute, non domestiques à gages, élisent le conseil général de la commune, en fait le premier conseil municipal, qui ne devait pas comprendre des parents ou alliés proches. À défaut de maison commune la réunion a lieu dans l'église. Le clerc, Guislain Ducarin, fournit les explications préalables et le bureau est forme avec Pierre-Antoine Candeliez comme président, secrétaire Michel Robillard et scrutateurs les trois plus âgés Eloi Pronier, Pierre-Charles Mariage et Nicolas Daudenarde. Sont élus : Maire - Jean Louis DELETRES / Officiers Municipaux - Nicolas DUTERRAGE - Eloi Pronier / Procureur - Charles VAZE / Notables - Jean Michel ROBILLARD - Jean François PREVOST - Louis PRONIER - Pierre Antoine CANDELIEZ - Pierre Charles MARIAGE - Nicolas DAUDENARDE
1914-1918
[modifier | modifier le code]En , les Allemands occupent Vermelles et pendant près de deux mois les Français de la 10e armée qui les ont arrêtés vont se battre à partir de Noyelles et Mazingarbe pour réoccuper le village. Lorsqu'ils reprennent le parc et le château le 1er décembre c'est après des combats très durs, pied à pied, avec opérations de sape et de mine, où chaque rue est devenue une tranchée et chaque maison un fortin. Noyelles n'a pas trop souffert à ce moment et restera un peu en retrait de la ligne de front. Les Anglais, dont les troupes ne dépassaient pas la route de Béthune à Lille remplacent les Français dans la nuit du 15 au , occupent Noyelles et y restent cantonnés jusqu'à la fin des hostilités. Le village, toujours sous le feu de l'artillerie ennemie subit des bombardements de façon intermittente. L'un de ceux-ci, le , est relaté par l'instituteur Jules Caruelle, dans une lettre à son inspecteur. Pendant près de deux heures, 120 obus de tous calibres tombent sur le village. 26 Anglais sont blessés, dont plusieurs grièvement. Un civil est tué dans une cave. Les habitants évacuent en grand nombre. Les uns trouvent refuge chez des amis ou des parents dans la région, d'autres sont placés dans le midi, comme ce couple de septuagénaires recueilli à Lodève. L'instituteur part enseigner à la rentrée d' a Lapugnoy et c'est un cultivateur, Augustin Lecocq, qui le remplace comme secrétaire de mairie. Mais certains, tant bien que mal, préfèrent rester sur place avec le maire Alfred Bliez. On note en effet quelques naissances, 7 en 1915, 3 en 1916, 4 en 1917, une en 1918, 2 mariages en 1916, 2 décès à domicile en 1915, un en 1916 par obus, deux par gaz en 1918. Les constats établis après la fin des hostilités divergent selon les besoins invoqués. En , un rapport estime que la commune est intacte, sauf quelques immeubles, alors qu'en 1928 il est déclaré que l'agglomération a été détruite dans une proportion de 81 % durant la guerre. En fait si la plupart des maisons ont été endommagées, comme l'église qui a été frappée par un obus incendiaire en , et l'école, l'ensemble a été réparable.
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Après la démission du maire Alfred Bliez pour raison de santé le , il ne reste que 5 conseillers municipaux. Omer Vire, cultivateur, maire à titre provisoire jusqu'en , est élu alors, jusqu'à son départ en 1925. L'entrepreneur Henri Piquart, trois ans sous les drapeaux comme sous-officier, est démobilisé par anticipation en 1918 pour effectuer les travaux de déblaiement et de reconstruction. Dès la fin de 1918, l'école est en partie remise en état et Jules Caruelle, en poste à Saint-Martin-au-Laert, est autorisé à reprendre ses fonctions le et en 1920 les bâtiments scolaires et le logement de l'instituteur sont réparés totalement. L'électrification, retardée par la guerre, est reprise en 1919. Le conseil municipal décide le la création d'un nouveau cimetière en remplacement de l'ancien, autour de l'église, détruit par la guerre. Le terrain de 36a 90 est acheté, rue de Cambrin, à la Compagnie des Mines de Béthune, le , et clôturé. À l'église la charpente, les vitraux, la sacristie, la balustrade, le pavage, sont à refaire et tout s'achève après l'achat d'un nouveau mobilier (chaises, harmonium) et des objets du culte en 1926. En 1925 une horloge est posée sur la tour du clocher. L'abreuvoir est supprimé en 1923. Le est décidée l'érection du monument aux morts, œuvre du marbrier Julien Flament de Mazingarbe, par souscription publique des 5/6e et participation du budget pour 1/6e. Dans le même temps, les dommages de guerre permettent aux habitants de restaurer leurs maisons, de combler tranchées et abris et de remettre les terres en culture. La Compagnie des Mines de Béthune accentue son emprise sur la propriété foncière. Elle achète la ferme d'En-Bas à la famille Pruvost en 1922 avec le marché de terres qu'elle se constitue par achat, plus de 13 ha en 1923, 37 en 1929, sans compter ses acquisitions proches de Noyelles, sur Annequin surtout. En 1926 le chiffre de la population retrouve le niveau de 1911. Henri Piquart, élu maire en 1925, le restera jusqu'en 1959. À la tête d'une entreprise en bâtiment qui compta jusqu'à 150 ouvriers, trésorier de la Chambre de commerce de Béthune, il est élevé au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur en 1936 et d'Officier en 1953. En 1928, l'adduction d'eau potable est décidée. Jusque-là, les habitants ne disposaient que de puits et de pompes à forage. Château d'eau, à l'angle de la rue de Mazingarbe et de la Nationale et canalisations sont réalisés en 1931. L'installation du téléphone que la municipalité avait refusée en 1922 et retardée en 1927, le maire mettant son appareil à la disposition de tous, est projetée en 1937. Une prairie est louée a la Compagnie des Mines pour y installer un terrain de jeux (1937). Noyelles adhère avec les communes voisines et les Compagnies Minières aux syndicats d'entretien du Surgeon (1929) et de la rivière Tortue (1938).
1939-1945
[modifier | modifier le code]Dès 1938 est envisagé un équipement de défense passive (abris souterrains, masques à gaz), qui se met en place en 1939 avec le creusement de tranchées. L'exode des populations belge et française devant l'avance ennemie s'accompagne de nombreux vols dans les maisons abandonnées, et les bombardements aériens, précédant l'invasion allemande, font quelques victimes, 5 dont 3 français le et 3 français le lendemain. Ensuite c'est la vie sous l'occupation avec les difficultés du ravitaillement et les cartes de viande, pain, lait, sucre, vin, pommes de terre, café, matières grasses, tabac, vêtements, etc. Les Allemands réquisitionnent des logements pour leurs troupes de passage, entre autres la ferme de la Compagnie pour 35 hommes en septembre-, du matériel pour leur hébergement (cuisine, literie), des céréales, etc. La commune est tenue de fournir des hommes pour construire des abris, pour surveiller les lignes téléphoniques et électriques, avec rondes de jour et de nuit (20 gardes et un contrôleur en 1942). Bien que la vie ait été pénible, chacun, en général, en milieu rural, a pu trouver quelques facilités, parfois cher payées, pour se nourrir. On transforme même le terrain de sports en jardins ouvriers. Un comité d'entraide envoyait des colis aux prisonniers. Lors de la débâcle allemande, le , trois résistants F.F.I, armés de revolvers s'attaquent à une patrouille sur la route de Mazingarbe, pour tenter de récupérer des armes, mais ils se font abattre.
Période moderne
[modifier | modifier le code]En 1945 la Compagnie des Mines de Béthune, nationalisée, est devenue partie du Groupe de Béthune-Nœux des Houillères Nationales. Le besoin de charbon oblige le groupe à construire des habitations pour son personnel. 34 maisons provisoires, en bois, chacune de deux ménages, sont édifiées aux Quatre Chemins, dont 30 sur Noyelles, en 1946, puis en 1948 la cité proche du cimetière, en dur cette fois, est mise en chantier et terminée en 1951. L'enlèvement des ordures ménagères est mis en place en 1948. Parmi les dernières réalisations patronnées par Henri Piquart les travaux d'agrandissement des écoles et le projet de construction d'une salle communale en 1955, autorisée en 1957 et terminée en 1959. II faut retenir que jusqu'à la guerre 1914-1918, les cultivateurs étaient en majorité dans le conseil municipal, 8 encore en 1908. Après 1919 leur nombre ne cesse de décroître. Ils ne sont plus que deux à côté d'artisans et de deux ouvriers d'usine, en 1945. Roland Salingue, 1959-1963, représentant, syndicaliste, est élu en à la tête d'une "liste ouvrière", d'inspiration socialiste, en remplacement des listes "modérées ou de droite", antérieures. Un programme de construction de 30 logements HLM, rue Muterlotte et d'un foyer culturel est décide en 1962 et réalisé les années suivantes. Augustin Robin, ancien mineur, maire de 1963 à 1971. Le foyer culturel est inauguré le . Léon Copin, 1971-1999..., ancien inspecteur des impôts. Sous son majorat les lotissements avec nouvelles constructions prennent un essor considérable.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais[Insee 6].
Commune et intercommunalités
[modifier | modifier le code]La commune est membre de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 275 327 habitants en 2021[Insee 6].
Circonscriptions administratives
[modifier | modifier le code]La commune est rattachée au canton de Douvrin[Insee 6].
Circonscriptions électorales
[modifier | modifier le code]Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la douzième circonscription du Pas-de-Calais[17].
Élections municipales et communautaires
[modifier | modifier le code]Léon Copin, cadre de la fonction publique retraité, est fait chevalier de la Légion d’honneur en . Un article de La Voix du Nord de indique qu'il fait partie des maires restés en poste le plus longtemps dans le Nord-Pas-de-Calais[18],[19] ; le plus ancien en poste étant Maurice Widehen, maire de Bimont depuis .
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Identité | Période | Durée | Étiquette | |
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Début | Fin | |||
Omer Viré (d) | 6 ans | |||
Henri Picquart (d) | 34 ans | |||
Roland Salingue (d) | 4 ans | Section française de l'Internationale ouvrière | ||
Augustin Robin (d) | 8 ans | |||
Léon Copin (d)[20],[21],[22] | 49 ans et 2 mois | Parti socialiste | ||
Bruno Traché (d)[23],[24],[25] | En cours | 4 ans, 6 mois et 26 jours | Divers gauche |
Jumelages
[modifier | modifier le code]La commune est jumelée avec :
Ville | Pays | Période | ||
---|---|---|---|---|
Lomianki[26],[27],[28] | Pologne | depuis le | ||
Waldenburg[29],[28] | Allemagne | depuis |
Équipements et services publics
[modifier | modifier le code]Espaces publics
[modifier | modifier le code]La commune est labellisée « 3 fleurs » au concours des villes et villages fleuris[30].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants sont appelés les Noyellois[31].
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2021, la commune comptait 2 294 habitants[Note 6], en évolution de −4,46 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,9 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 122 hommes pour 1 240 femmes, soit un taux de 52,50 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Vaast.
- Le monument aux morts[36].
- Le centre municipal polyvalent.
-
L'église Saint-Vaast.
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Le monument aux morts.
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Le centre municipal polyvalent.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | Parti : au 1er d'azur à la demie tour d'or, défaillante en pointe, accompagnée de deux fleurs de lis du même, l'une en chef, l'autre en pointe, au 2e coupé au I d'azur au moulin à vent de gueules, sur un pivot d'argent, essoré de sable, les ailes d'or, au II d'azur à la lampe de mineur d'or, ouverte du champ et allumée de gueule[37].
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Détails | Adopté par la municipalité en 1976. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Ouvrage consultable aux archives départementales du Pas-de-Calais[38] :
- A. Bourgeois, Histoire de Noyelles-lès-Vermelles, Liévin, Imprimerie Artésienne, 1999.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes du Pas-de-Calais
- Aide à la rédaction des articles consacrés aux communes de France
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la commune
- Dossier de la commune sur le site de l'Insee[Note 7], [lire en ligne]
- La commune sur le site des archives départementales du Pas-de-Calais, [lire en ligne]
- La commune sur "Remonter le temps", sur le site de l’IGN[Note 8], [lire en ligne]
- « La commune » sur Géoportail.
Bases de données, dictionnaires et encyclopédies
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai, Hénin-Beaumont, Lens, Liévin) et 63 communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune,le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
- "Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Insee
[modifier | modifier le code]- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Douai-Lens », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Noyelles-lès-Vermelles ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lens - Liévin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Rattachements administratifs de la commune », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Noyelles-lès-Vermelles (62626) », (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Données de la commune », sur le site du service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (Sandre) (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Surgeon (E3510600) » (consulté le )
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de la Fontaine de Bray (E3510650) » (consulté le )
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- La Voix du Nord, « Le maire de Noyelles-lès-Vermelles, Léon Copin, décoré de la Légion d’honneur », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le maire de Noyelles-lès-Vermelles, Léon Copin, décoré de la Légion d’honneur », La Voix du Nord, : « Samedi, Roland Huguet, président d’honneur du conseil général du Pas-de-Calais, officier de la Légion d’honneur, a remis les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à Léon Copin. Le maire du village a été épinglé en reconnaissance de ses nombreuses actions en faveur des personnes âgées, défavorisées, dépendantes, dans la commune et dans les environs, grâce aux structures qu’il a mises en place et gérées »
- « Noyelles-lès-Vermelles : un 7e mandat de maire pour Léon Copin qui s’attaque au record de longévité », La Voix du Nord, : « Dimanche matin s’est joué le 3e acte des élections municipales à la salle du conseil, trop petite pour la circonstance. En fait il s’agissait du 2e car la cause était entendue dès le 1er tour le 23 mars pour la LSOC »
- Aïcha Noui, « Noyelles-lès-Vermelles : Léon Copin, des projets et aussi « des économies, car l’avenir ne s’annonce pas très rose » », La Voix du Nord, : « Élu depuis 43 ans à la tête de Noyelles-lès-Vermelles, Léon Copin avait une priorité le projet de la nouvelle crèche, et au-delà de chantier qui avance bien, Léon Copin entend privilégier la continuité. Au programme : entretien des infrastructures, construction de logements et le défi de la rentrée des classes avec la mise en place des nouveaux rythmes scolaires »
- David Cierniak, « À Noyelles-lès-Vermelles, Bruno Traché, un nouveau maire « sans rancœur, ni rancune » », La Voix du Nord, Lille, (ISSN 0999-2189 et 2491-3189, BNF 34418428, lire en ligne) :
.« Bruno Traché a été élu maire, ce jeudi matin. Le premier adjoint a détrôné Léon Copin, en poste depuis 1971. »
- Éloïse De Mester, « Noyelles-lès-Vermelles : Bruno Traché veut entretenir l’esprit famille », L'Avenir de l'Artois, (lire en ligne) :
.« Élu maire en mars dernier, Bruno Traché entend mener à bien son programme de campagne. »
- David Cierniak, « Bruno Traché, l’homme du changement à Noyelles-les-Vermelles », La Voix du Nord, Lille, (ISSN 0999-2189 et 2491-3189, BNF 34418428, lire en ligne) :
.« Cet enfant de Vermelles, passionné depuis tout jeune par la chose publique, est élu au conseil municipal depuis 1995. »
- « Noyelles-les-Vermelles : des Polonais découvrent les équipements de la commune », La Voix du Nord, : « Tomasz Dabrowski, maire de Lomianki, ville jumelée avec Noyelles, est venu accompagné d’une délégation polonaise de 5 personnes pour visiter la région et découvrir son patrimoine. »
- « Villes jumelées » : « Le 2 novembre 1990, Noyelles-les-Vermelles a signé un protocole d’accord de jumelage avec la ville Lomianki. Située à une quinzaine de kilomètres de Varsovie, la capitale de la Pologne, cette ville bénéficie d’un beau cadre naturel pour le plaisir de ses 16 519 habitants. »
- « https://pastel.diplomatie.gouv.fr/cncdext/dyn/public/atlas/rechercheAtlasFrance.html?criteres.collectiviteId=28728 »
- Stéphane Leulier, « Noyelles-lès-Vermelles Un point sur les travaux, l’arrivée de la fibre et la condition de maire pour débuter 2019 », La Voix du Nord, : « L’année du cinquantième anniversaire du jumelage avec la commune allemande de Waldenburg, Léon Copin a placé ses vœux sous les feux de l’actualité et les relations de l’État et des maires. »
- « label de la commune », sur concours des villes et villages fleuris (consulté le ).
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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