Société de géographie
Fondation |
---|
Type | |
---|---|
Forme juridique |
Association déclarée |
Domaines d'activité |
Géographie, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
Siège |
Paris (184, boulevard Saint-Germain) |
Pays | |
Coordonnées |
Fondateur |
Edme Francois Jomard (premier president de la commission centrale) (premier président) |
---|---|
Président | |
Secrétaire général | |
Publication | |
Site web |
RNA | |
---|---|
SIREN | |
OpenCorporates |
La Société de géographie est une société savante française créée en 1821, faisant d'elle la plus ancienne société géographique du monde. Depuis 1878, son siège social est situé au 184 boulevard Saint-Germain à Paris. L'entrée est marquée par deux gigantesques cariatides représentant la Terre et la Mer. C'est ici, en 1879, qu'est décidée la construction du canal de Panama. Depuis le début des années 2010, elle prend une orientation nettement climato-dénialiste.
Elle publie la revue La Géographie depuis 1822.
Histoire
[modifier | modifier le code]La Société de géographie est la plus ancienne du monde[réf. nécessaire] : elle est fondée le à l'hôtel de ville de Paris[1] par 217 personnalités. Certains des plus grands savants de l'époque, tels Laplace, son premier président, Edme Francois Jomard, Champollion, Cuvier, Chaptal, Denon, Fourier, Gay Lussac, Berthollet, von Humboldt, Chateaubriand, etc. ont participé à sa création.[réf. nécessaire] Y ont siégé Jean-Baptiste Charcot, Dumont d'Urville, le maréchal Lyautey, Albert de Monaco, Élisée Reclus ou Jules Verne[réf. nécessaire].
Rôle et évolution
[modifier | modifier le code]Son but est[Depuis quand ?] de faire progresser la géographie dans sa diversité, de promouvoir son image auprès du grand public, en la faisant connaître et aimer, en particulier aux non-géographes, de perpétuer le souvenir des actions accomplies dans les domaines de l'exploration et de la description des contrées lointaines.[réf. nécessaire]
Elle patronne des travaux géographiques, dont des expéditions[Depuis quand ?]. La Société de géographie commerciale émane de la Société de géographie[réf. nécessaire]
Son évolution vers le climato-dénialisme provoque le départ de deux scientifiques, Damien Deville et Maxime Blondeau[2],[3].
Fonds documentaire
[modifier | modifier le code]Son patrimoine d'ouvrages, revues, cartes, atlas, globes, photographies, est déposé depuis 1942 à la Bibliothèque nationale de France.[réf. nécessaire]
Il est composé de :
- 90 000 ouvrages et 25 000 brochures,
- 2 000 titres de périodiques (dont 340 reçus en échange du Bulletin de la Société de géographie) représentant 300 000 fascicules,
- 135 000 documents iconographiques, dont 100 000 photographies sur papier,
- 70 000 cartes,
- 500 boîtes, cartons et colis d'archives.
Siège à Paris
[modifier | modifier le code]La Société de géographie n'a jamais quitté le quartier de l'Odéon-Saint-Germain-des-Près (6e arrondissement; ancien 10e arrondissement avant 1860) hormis la période 1926-1942 pour résider dans l'hôtel particulier construit en 1896 pour Roland Bonaparte, président en 1910, au 10, avenue d'Iéna (aujourd'hui le bâtiment est un palace). Le siège a été fixé successivement comme suit :
- 1821 : rue Taranne, no 12 (aujourd'hui disparue avec la percée du boulevard Saint-Germain ; elle passait à l'angle du boulevard actuel et de la rue Saint-Benoît, puis devant l'emplacement des Deux Magots) ;
- 1827 : passage Dauphine, no 36 ;
- 1833 : rue de l'Université, no 23 ;
- 1853 : rue Christine, no 3 ;
- 1878 : boulevard Saint-Germain, no 184.
Liste des présidents
[modifier | modifier le code]Publications
[modifier | modifier le code]Recueil de voyages et de mémoires
[modifier | modifier le code]La Société de géographie a publié entre 1824 et 1866 huit recueils de voyages et de mémoires[4] :
- Tome 1, Voyages de Marco Polo, introduction de Roux de Rochelle, texte français (ms. BnF fr. 1116) et latin (ms. latin 3195), Paris, 1824[4].
- Tome 2, Relation du Ghanat ; Recherches sur les antiquités des Etats-Unis de l'Amérique septentrionale, Paris, 1825[4].
- Tome 3, Orographie de l'Europe, par Louis Bruguière, Paris, 1830[4].
- Tome 4, Voyages en Asie : Jourdain de Séverac, Rubrouck, Plan Carpin, Paris, 1839[4].
- Tomes 5 et 6, Géographie d'Edrisi, traduite par Amédée Joubert, Paris, 1836-1840[4].
- Tome 7, 1re partie, Dictionnaire de berbère ; Itinéraires de l'Afrique septentrionale, Paris, 1864[4].
- Tome 7, 2e partie, Mémoire sur la partie méridionale de l'Asie centrale, Paris, 1864[4].
- Tome 8, Mémoire sur l'ethnographie de la Perse, par Khanitof, Paris, 1866[4].
Bulletins et revues
[modifier | modifier le code]La Société de géographie publie un bulletin depuis :
- le Bulletin de la Société de géographie de 1822 à 1899 (mensuel) ;
- La Géographie, bulletin de la Société de géographie de 1900 à 1939 (mensuel) ;
- les Acta Geographica de 1947 à 2001 (trimestriel) ;
- La Géographie de 2001 à 2007 (trimestriel et nombreux hors-série thématiques) ;
- la revue trimestrielle La Géographie, en couleurs, depuis 2008 : cette revue est disponible à la société et sur abonnements, indépendamment de l'adhésion à la société ;
- le Bulletin de liaison des membres de la Société de géographie depuis (no 1528).
La Société édite une collection d'albums aux éditions Glénat, publiées notamment grâce à son immense fonds iconographique déposé à la Bibliothèque nationale de France.
D' à , une librairie spécialisée en géographie et en voyages était installée au rez-de-chaussée de l'immeuble de la Société, 184, boulevard Saint-Germain à Paris dans le VIe arrondissement.
Prix distribués
[modifier | modifier le code]La Société de géographie décerne plusieurs prix :
- Grand prix de la Société de géographie (1864)[5] qui a notamment récompensé Erik Orsenna, Jamy Gourmaud, Bertrand Piccard, Jean-Paul Kauffmann , Claude Allègre en 2011 (pour L'Imposture climatique)[6],
- Grand Prix des Explorations et des Voyages de découverte (1828) qui a été décerné entre autres à René Caillié, le premier Européen à revenir de Tombouctou, Dumont d'Urville, David Livingstone, Pierre Savorgnan de Brazza, Roald Amundsen, Charles Lindbergh ;
- Grand Prix pour voyages d'étude, missions et travaux (1830) ;
- Grande médaille de la Société décernée à titre exceptionnel (1878) entre autres à Élisée Reclus, Monique de La Roncière, Monique Pelletier ;
- Grand prix des sciences de la mer Albert 1er de Monaco depuis 2004[7]) ;
- Grand Prix de Cartographie (2001) ;
- Grand Prix de Climatologie (2002) ;
- Grand Prix de la Francophonie (2006) ;
- Prix de l'Innovation doctorale en géographie (2009-2018) ;
- et 55 prix institués par des fondations.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Épisode 3 : La Société de Géographie, deux cents ans d’aventures », sur France Culture,
- Reporterre, « La Société de géographie promeut le climatoscepticisme », sur Reporterre, le média de l'écologie - Indépendant et en accès libre, (consulté le )
- « La Société de géographie accusée de climatoscepticisme : « C'est une lame de fond » », LeMonde.fr, (lire en ligne, consulté le )
-
Détail du contenu des tomes 1 à 7, par la Société de Géographie.
Notice de la BnF sur les Recueils de voyages et de mémoires.
Sur Archive et Gallica : tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6, tome 7-1, tome 7-2, tome 8.
Autres sur Archive. - « Les Grands Prix de la Société »
- Jean-Robert PITTE, « « Allègre et le climat » Discours pour la remise du Grand prix de géographie », Commentaire, vol. Numéro 134, no 2, , p. 525 (ISSN 0180-8214 et 2272-8988, DOI 10.3917/comm.134.0525, lire en ligne, consulté le )
- Autrefois le Grand Prix d'Océanographie Albert 1er de Monaco) - de 1971 à 2003 - « Grand prix des sciences de la mer Albert 1er de Monaco ».
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alfred Fierro, La Société de géographie, 1821-1946, Genève-Paris, Librairie Droz-Honoré Champion, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 52), , 356 p. (ISBN 978-2-600-03396-1)
- Dominique Lejeune, Les Sociétés de géographie en France et l'expansion coloniale au XIXe siècle, Paris, Albin Michel, coll. « Bibliothèque Albin Michel de l'histoire », , 236 p. (ISBN 2-226-06292-0)
- Dominique Lejeune, « Les membres des Sociétés de géographie au XIXe siècle », Communications, vol. 54 (numéro spécial Les débuts des sciences de l'homme), , p. 161-174 (DOI 10.3406/comm.1992.1820)
- Paul Arnould (sous la dir.), Les géographies de Tintin, CNRS, , 270 p. (présentation en ligne)
- Perrine Michon et Jean-Robert Pitte, A quoi sert la géographie ?, PUF, , 440 p. (présentation en ligne)
- Benoist Simmat et Jean-Robert Pitte (ill. Philippe Bercovici), L'incroyable histoire de la géographie : 200 ans d'exploration du monde (bande-dessinée), Arènes, , 167 p. (présentation en ligne)
- Benoist Simmat et Jean-Robert Pitte (ill. Philippe Bercovici), L'incroyable histoire de la géographie : 10 000 ans d'exploration du monde (bande-dessinée), Arènes, , 249 p. (présentation en ligne)
- Jacques Gonzales, Décrire la Terre, écrire le Monde : Le livre du bicentenaire de la Société de Géographie (1821-2021), Glénat, , 271 p. (présentation en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des sociétés de géographie
- National Geographic Society
- Philippe François Lasnon de La Renaudière participa à la création de la Société de géographie en 1821, en fut élu vice-président en 1839 et fut son délégué pour l'inauguration de la statue de l'un de ses membres, Dumont d'Urville, à Condé-sur-Noireau
- Institut de géographie
- Société des explorateurs français
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :
- Ressource relative à la recherche :