Ce mémoire de Master 2 soutenu en 2018 à l'Université Paris Nanterre étudie comment Renaud Barbaras, en particulier dans les ouvrages "Dynamique de la manifestation" (2010) et "Métaphysique du sentiment" (2012) tente de résoudre le problème phénoménologique du double enveloppement : Comment la subjectivité peut-elle à la fois appartenir au monde et en différer ?

Lo primero que se descubre al leer el texto de Enrique Leff "El fuego de la vida. Heidegger ante la cuestión ambiental", es la necesidad de mirar la historia del autor desde su producción filosófica. Esta observación es obligatoria de seguir, ya que es el modo que permite certificar que lo que este libro presenta puede ser entendido como una síntesis compilatoria de su historia filosófica. Enrique Leff no olvida, siguiendo a Husserl, que en el escenario actual el mundo de la vida aparece como el mundo olvidado. Sus antecedentes fácticos se observan en modelos de desarrollo que descuidaron el medio ambiente, y al descuidarse este, en el fondo la vida misma, en su riqueza significativa, se olvida. Todo lo viene advirtiendo Enrique Leff desde hace años. Los antecedentes bio-bibliográficos del autor así lo dicen; títulos como Ecología y capital (1986), Ciencias sociales y formación ambiental (1994), Saber ambiental, sustentabilidad, racionalidad, complejidad, poder (1998), La complejidad ambiental (2000), entre muchos otros textos, dan cuenta de su presencia en el debate sobre ética medioambiental en el contexto latinoamericano. La crisis ambiental es en el fondo una crisis de la vida misma: de los modos cómo el pensamiento humano ha afectado los cursos de la vida y los modos de habitar el planeta conforme a las condiciones de sustentabilidad de la vida; una crisis recurrente de los modos de intervención de la ontología de la técnica y de la racionalidad económica, que degradan la compleja trama ecológica de la cual brota a cada instante, y en la que se sustenta, la durabilidad de la vida en el planeta Tierra (Leff 2018, p. 261). Junto a lo anterior, la dimensión intersubjetiva que sintetiza el diálogo de intimidad entre lo ambiental y la existencia del hombre y el planeta es una constante que convierte la obra de Enrique Leff en un texto imprescindible en el debate contemporáneo sobre medio ambiente, a nivel global. Esto explica por qué la escritura de Leff es extensa y profunda, porque en ella prima la intencionalidad de desentrañar la complejidad de la existencia, siguiendo la nomenclatura heideggeriana para entender el diálogo de la vida humana y el medio ambiente. Podríamos afirmar-siguiendo a Leff-que en la condición preteórica y precientífica de la vida cotidiana se encuentra el humus que potencialmente podría crear condiciones para transitar desde la monología, que habitualmente se funda en la necesidad de la muerte, hacia las alteridades, que pueden traer consigo espacio para la utopía y, por consiguiente, nuevas posibilidades para sentir y ejecutar nuevos mundos posibles por-venir y de los cuales no podemos asegurar su morfología. En esta perspectiva, es definitivamente importante cultivar la cultura de lo cotidiano. Es allí donde el otro aparece rompiendo la diaria cadencia de lo que fluye. El otro puede sorprender, poner en apuros, irritar y violentar. Es en lo cotidiano donde se vivencia la cultura del disenso: el choque entre interpretaciones como mediaciones históricas de sentido. En lo cotidiano se puede quebrar la seguridad de lo propio, ya que el yo es sometido a las interpelaciones de otros yoes en el marco de las relaciones humanas, y esto es lo que produce el descentramiento que inevitablemente diluye las fronteras de la clausura.

Résumé :
Dans Phénoménologie matérielle, Michel Henry élabore une critique de l’intersubjectivité chez Husserl. Cette critique est complétée par les analyses sur la philosophie du Christianisme que constitue C’est Moi la Vérité. Le présent texte essaie d’exposer cette critique, en montrant comment l’intersubjectivité passe d’une « égoïté » à une « nostrité », notamment à partir de l’analyse de la notion du pathos.

Abstract :
In Material Phenomenology, Michel Henry elaborates a critic of Husserl’s intersubjectivity. This critic is completed by the philosophical analyses of Christianity that constitute I am the Truth. Towards a Philosophy of Christianity. The present essay tries to expose the Henry’s critic and tries to show the passage from an intersubjectivity’s theory based on the ego and intentionality to a community of living, through concept of pathos in Michel Henry.

JEAN-SEBASTIEN PHILIPPART 7 « L'être auprès de soi spécifiquement animal (qui n'a rien à voir avec l'identité à soi de l'être humain se conduisant comme une personne), cet être-pris de l'animal en lui-même, qui rend possible tout comportement (Benehmen), nous le caractérisons comme accaparement (Benommenheit). » (M. Heidegger, Les concepts fondamentaux de la métaphysique, Monde-finitude-solitude, Paris, Gallimard, 1992, p. 348.) « Nous proposerons donc, écrit Richir, ''capture comportementale'' pour Benommenheit […]. » (Ibid., p. 242.) 8 É. de Fontenay, Le silence des bêtes, la philosophie à l'épreuve de l'animalité, Paris, Fayard, 1998, p. 979.-À moins, ajoute immédiatement la philosophe, que la phénoménologie ne consiste davantage en un déploiement articulé de l'expérience du recul, en soi incommunicable chez l'animal. L'expérience du recul serait une chose, l'expérience du recul en tant que tel, c'est-à-dire de l'accès au recul par le recul dans un dire, une autre. (Cf. Ibid.) Se pose alors le problème du passage entre l'expérience muette et l'expression de son sens. Eu égard à la réflexion phénoménologique, il s'agirait de considérer le « monde du vivant » en neutralisant l'attitude réaliste ou l'attitude idéaliste qui le figent dans un en-soi, laissant croire qu'il suffirait de l'enregistrer ou condamnant le sujet à n'y trouver que ce qu'il y aurait projeté. Contre ces attitudes, le phénoménologue reconnaîtrait le caractère indéterminé d'un silence qui solliciterait son expression, un « silence pré-objectif qui, à la manière d'un centre gravitationnel, attire[rait] vers lui et organise[rait] les matériaux nécessaires à la cristallisation du sens vers lequel il s'achemine[rait]. » (B. Décarie-Daigneault, « Questionner ce qui ne parle pas : Merleau-Ponty et la phénoménologie du ''silence origenaire'' », in Phares, vol. 21, automne 2021, p. 43.) Notre objection à cette conception phénoménologique, en ce qui concerne les animaux, est alors la suivante : la sollicitation du « monde du vivant », qui entend faire droit au mouvement, supposerait, pour le dire avec un accent lévinassien, une orientation sans équivoque telle que le vivant, en deçà de son foisonnement, immense, nous parlerait. Or ce serait là, dans le même mouvement, ne pas faire véritablement droit au « silence des bêtes », c'est-à-dire à leur altérité autre que la nôtre.

Dans un cours de 1924-25 sur le Sophiste de Platon, Heidegger propose une interpretation du livre 6 de l'Ethique a Nicomaque que nous considerons comme le point d'orgue de son hermeneutique de la facticite (1919-1923). Il y traite en effet, par le biais de ses analyses de la ϕρovησiς et de la σoϕiα, de la nature meme de cette hermeneutique dont nous montrerons qu'il met avant tout en lumiere la determination fondamentalement pratique. Mais il s'agira simultanement de preciser la portee et les limites de cette affirmation en ce qui a trait tant aux ressources proprement ethiques que speculatives de ce que nous pourrions appeler la dimension «praxique» de la pensee du jeune Heidegger.