2004 Guide Regional Chaussees
2004 Guide Regional Chaussees
2004 Guide Regional Chaussees
GUIDE REGIONAL
CHAUSSEES
GESTION
CONSTRUCTION
ENTRETIEN
AVERTISSEMENT
L’attention des lecteurs est attirée sur les références normatives contenues dans le document,
en vigueur à la date de publication de celui-ci (Mars 2004).
Dans une échéance proche (Juin 2004), ce sera le cas des normes « granulats » puis à un
horizon un peu plus lointain les normes relatives aux matériaux bitumineux.
Une mise à jour du GUIDE est envisagée lorsque l’ensemble des nouvelles normes s’y
rapportant seront publiées et applicables.
LE CONTEXTE DE LE CONTENU DU GUIDE
REALISATION DE CE GUIDE
Le guide régional pour la gestion, la construction, La rédaction de cet ouvrage, confiée au Laboratoire
l'entretien des chaussées, est la troisième édition, Régional des Ponts et Chaussées de Toulouse, a été
largement augmentée de deux ouvrages orientée par le club d’échanges d’expériences, et suivie
précédents : par plusieurs sous-groupes de travail désignés par le
club (trafics/gel, Supports, Assises, couches de
Un premier ouvrage « Région Midi-Pyrénées – roulement, dimensionnement, Gestion/indicateurs).
structures de chaussées à faible trafic », Ce guide, véritable document de référence pour les
produit en 1977 par le CETE du Sud-Ouest en techniciens de la route, adapté au contexte régional
intégrant des constatations sur le comportement intègre :
de soixante dix sections témoins réparties dans la
région. † Les préoccupations des gestionnaires de réseaux
Il complétait le catalogue national des structures routiers , avec un module sur l’aide à la gestion des
de chaussées neuves publié la même année. réseaux routiers,
Un deuxième ouvrage, appelé « guide pratique † Les aides aux responsables du choix des solutions
de dimensionnement des structures de de travaux sur les réseaux routiers , avec :
chaussées à faible trafic en Midi-Pyrénées »
produit en 1985. § Un module sur le dimensionnement des chaussées
Ce guide mettait en application pratique au neuves, intégrant des conseils en cas
niveau régional les méthodes et d'aménagements progressifs,
recommandations du « manuel de conception § Un module sur les renforcements et
des chaussées neuves à faible trafic » publié rechargements de chaussées existantes,
en 1981 par le SETRA et le LCPC.
Ce document, apprécié pour sa simplicité § Un module sur les couches de roulement en
d'utilisation et son adaptation au contexte relation avec leurs supports,
régional, est maintenant devenu obsolète à la fois
en raison de l’évolution de la normalisation, des § La connaissance des paramètres essentiels
techniques et des préoccupations d’agressivité du trafic et du gel que les
environnementales qui amènent à retraiter les chaussées doivent supporter, avec les méthodes
chaussées, utiliser des déchets, par exemple. de vérification de la tenue au gel et de
dimensionnement en fonction de l’espérance de
Les représentants des services routiers de l’Etat durée de vie,
et des conseils généraux des dix départements
§ Des conseils pour le traitement de cas
du club d’échanges d’expériences « Pyrénées »
particuliers (giratoires, traverses d’agglomé-
(les 8 départements de la région Midi Pyrénées
rations, tranchées),
plus l’Aude et les Pyrénées Orientales), ont
décidé en 2000 d’engager la rédaction d’une § Des annexes sur les matériels et procédés
nouvelle version plus complète, d'un « guide d’auscultation.
régional chaussées : gestion, construction,
entretien». Le coût de réalisation est partagé Outre son objectif d’aide quotidienne aux gestionnaires
entre l'Etat et les 10 conseils généraux du club routiers, il est de nature à constituer un support de
d'échanges d'expériences "Pyrénées". formation essentiel pour les techniciens routiers au sens
Son aboutissement s’est concrétisé à la réunion large, du gestionnaire de réseau au concepteur de
du Club « Pyrénées » du 11 Décembre 2003. projets et au réalisateur de travaux.
SOMMAIRE
II. TRAFIC
1. Définitions
2. Tableau de correspondance anciennes classes/nouvelles classes de trafic
IV. ASSISES
1. Trafic
2. Plate-forme
3. Qualité des matériaux
4. Couche de surface
5. Structures retenues
Annexes : fiches de structures (8)
1. Trafic
2. Qualité résiduelle
3. Analyse de la qualité des structures de chaussée
4. Fiches de dimensionnement
1. Analyse du support
2. Quel est l’objectif recherché ?
3. Influence du support sur sa préparation – la démarche
4.Techniques de préparation en général
5. Influence du choix de la couche de roulement sur la préparation du support
6. Les coulis bitumineux et enrobés coulés à froid
1. Définitions
2. Dimensionnement des chaussées neuves ou des renforcements - Mise hors gel
3. Vérification des chaussées en service - Barrières de dégel
ASSISES
M. DESPAUX et M. MERIGUET STD 46
M. PERRI STD 82
M. ICRE DDE 09
M. BENABEN ATTC
M. BROUSSE ACER
M. FABRE LNEC
Mme GAZO ACER
M. LAFON LNEC
M. RAYNAUD ACER
L’entretien des routes représente un enjeu économique important qui doit résulter d’une démarche
globale.
On distingue :
Ce chapitre, « Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers », s’inspire fortement de la méthode
portant le même nom, éditée par le LCPC et le SETRA.
Il est constitué de 6 parties correspondant à 6 étapes s’enchaînant chronologiquement.
Dans un premier temps, il convient que le gestionnaire définisse la politique d’entretien qu’il souhaite
voir appliquer à son réseau en essayant d’assurer l’adéquation entre ses moyens et ses objectifs. C’est
la phase « Définition de la politique technique d’entretien ».
Ensuite, pour fonder ses décisions, le gestionnaire doit disposer d’une connaissance précise de son
patrimoine au travers d’informations fiables, pertinentes et correctement repérées, c’est l’étape
« Connaissance du réseau routier ».
L’inventaire du patrimoine doit ensuite être complété par une évaluation de son état. C’est l’étape
« Evaluation du réseau ».
Chaque année, la politique technique d’entretien effectivement retenue doit se traduire par un
programme de travaux d’entretien. C’est l’étape « Programmation de l’entretien ».
Sur certaines sections de routes, où les travaux précédemment envisagés représentent un enjeu
économique non négligeable ou ne sont pas suffisamment définis, le gestionnaire pourra faire réaliser
une étude d’entretien. C’est l’étape « Définition des solutions de travaux ».
Enfin, la répétition à intervalle régulier dans le temps de la phase « Evaluation du réseau » permettra
d’assurer le suivi du réseau et d’apprécier les effets de la politique d’entretien appliquée. C’est l’étape
« Suivi du réseau et évaluation de la politique d’entretien »
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 1/ 12
Les indicateurs à suivre sont de différents types : inventaire ou état. Le tableau suivant présente, par
exemple, les différents indicateurs d’état par nature d’information recherchée.
Le gestionnaire sera ainsi amené, s’il retient l’indicateur uni longitudinal, à fixer un seuil à ne pas
dépasser par catégorie de route. Il pourra préciser la nature des couches de roulement autorisées sur
chacune de ces catégories. La réflexion menée doit être la plus exhaustive possible tout en restant
adaptée aux besoins les plus essentiels.
Il s’agit d’informations descriptives d’un réseau de routes telles que catégorie de route, limites
administratives, traverses d’agglomération, présence de seuils, largeur de chaussée, trafic PL,…
Avant de mettre en place ce système d’information, il faut définir comment administrer le réseau et les
données :
§ qui administre ? qui utilise ?
§ préciser le rôle, les droits et les missions des différents acteurs ,
§ décrire les circuits d’échanges d'informations entre les différents intervenants.
Le SIR est une organisation permettant de mettre en commun des données et des outils capables
d’organiser et d’exploiter ces données.
§ Connaître le patrimoine : son volume, son histoire, son état…
§ Gérer le patrimoine : l’évaluer et l’entretenir…
§ Mais également informer, communiquer, aider à la décision : cartes, schémas itinéraires ...
Le SIR donne accès à des informations transversales utilisées par plusieurs services en interne et
pouvant être échangées avec des services extérieurs ainsi que des informations métiers propres à
chaque domaine d’activité (entretien des chaussées, ouvrages d’art, dépendances ....).
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 2/ 12
REMARQUE : le logiciel du système d’information doit permettre l’initialisation et la mise à jour de
l’identification des réseaux routiers et des différentes informations, l’interrogation et le tri multicritère
de ces dernières ainsi que leur combinaison et leur analyse croisée.
Ces deux dernières propriétés sont nécessaires pour le contrôle des informations.
§ Données d’inventaire :
1. Identification des routes, bornage et distances Inter PR ;
2. Hiérarchisation du réseau (classement par Niveau de service) ;
3. Couche de roulement (nature et date de mise œuvre) ;
4. Type de structure ;
5. Classe de Trafic PL (au sens entretien) ;
6. Largeur de chaussées ;
7. Plantations d’alignement ;
8. Seuils ,
9. Limites d’agglomération…
§ Données d’état :
10. Relevé de dégradations
11. Caractéristiques de surface (Adhérence…)
12. Caractéristiques structurelles
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 3/ 12
2.4. Recueil des données
Différentes procédures sont employées, selon le type d’information qu’il s’agit de recueillir. Elles sont
au nombre de 4 :
Le gestionnaire peut également être amené à effectuer la vérification de son système d’information.
La démarche à suivre sera alors la suivante :
3. EVALUATION DU RESEAU
Après avoir créé ou mis à jour son système d’information, le gestionnaire peut procéder à l’évaluation
de son réseau au travers d’une notation des sections de routes.
Cette notation peut notamment être utilisée par la maîtrise d’ouvrage pour le suivi des effets de sa
politique d’entretien reposant sur des objectifs de qualité.
Le principe de la notation consiste à corréler la notation avec les coûts des travaux dits conventionnels
qui seraient nécessaires pour passer de l’état constaté à l’état « équivalent neuf ». L’estimation des
travaux est fonction des indicateurs d’état retenus, du trafic et de la structure de chaussée en place.
§ une note patrimoine « Np » fonction du potentiel structurel de la chaussée. Cette note reflète
l’approche du gestionnaire, dont le souci permanent est de préserver le capital investi pour
maintenir la valeur d’usage de la route.
§ une note surface « Ns » directement liée aux défauts de surface et au niveau d’adhérence.
Cette note traduit, pour partie, la perception par l’usager de l’état de la chaussée.
§ une note globale« Ng » qui fait la synthèse des deux précédentes.
L’évaluation débute par la détermination des pourcentages de chacune des dégradations pour chaque
section élémentaire.
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 4/ 12
Est affectée ensuite, à chaque section élémentaire, une solution conventionnelle de travaux nécessaire
pour ramener la chaussée à l’état de référence.
L’estimation du coût des travaux conventionnels de remise à l’état de référence permet enfin le calcul
de la note (0 à 20) à partir de l’éventail des coûts.
Ces notes ont une signification économique puisqu’elles sont inversement proportionnelles au coût de
remise en état.
4. PROGRAMMATION DE L’ENTRETIEN
Le but du présent paragraphe est d’apporter au gestionnaire une aide technique pour optimiser la
programmation à court terme (3 ans) de l’entretien des chaussées, et, par conséquent, l’emploi des
ressources à y consacrer.
Les préoccupations du maître d’ouvrage, vis à vis des chaussées, peuvent se classer en trois finalités :
§ comparer l’état réel des chaussées avec les niveaux de qualité visés en fonction de la classe,
§ en déduire les zones ou il faut intervenir en précisant les types de travaux d’entretien,
§ déterminer l’ordre dans lequel doivent être programmées les interventions,
§ estimer les coûts des travaux programmés.
§ catégories de routes,
§ objectifs d’entretien,
§ critères et Indicateurs d’état,
§ grille de travaux,
§ grille de dimensionnement,
§ stratégies d’entretien,
§ politique technique d’entretien.
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 5/ 12
4.2.1. Catégories de routes
Comme cela a été évoqué précédemment, suivant la route, l’exigence de service est différente (routes
structurantes = continuité du service, routes touristiques = confort et agrément, routes de desserte =
service selon le trafic) donc, les objectifs d’entretien sont différents (Routes structurantes = robustesse,
durabilité, Routes touristiques = qualités du revêtement, Routes de desserte = maintien de la structure).
Pour définir les objectifs concernant l’usager, si l’on souhaite limiter la gêne apportée aux usagers par
les travaux, il faudra fixer une fréquence (donc une durabilité) des travaux
Indicateurs
Critères d’état structurel
les fissurations de retrait FTs, FTg
les autres fissurations AFs, AFg
les déformations transversales DEFs, DEFg
la portance (chaussée souples) Déflexion caractéristique
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 6/ 12
Les schémas suivants décrivent les principes de :
Travaux
Etat d’entretien
Seuil
d’intervention
Années
Plage
d’intervention
Durabilité
Sl
Seuil d’intervention 1
SL
Seuil d’intervention 2
Années
Durabilité
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§ multi-critères à deux seuils
Slf SLf
FISSURATIONS
Sld ...
SLd
Critère 1 Critère 2
(fissurations significatives) (fissurations graves)
Critère 3
(déformations
significatives
Critère 4
(déformations
graves)
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Un exemple de grille d’entretien curatif dans GiRR programme est donné ci-après :
Un exemple de grille d’entretien préventif dans GiRR programme est donné ci-après :
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La prise en compte des éventuelles mesures de déflexion se fait selon l’algorithme suivant :
Oui Non
La déflexion est
dans la base ?
Oui Non
Np < 15
§ Choix du réseau,
§ Choix d’objectifs et de stratégies par catégories qu’il faudra valider sur site,
§ Application des stratégies à tous les tronçons pour identifier tous les besoins,
§ Regroupement des tronçons élémentaires en sections de travaux économiquement viables,
§ Mise en priorité de ces sections de travaux, découpage en tranche en fonction des budgets
annuels,
§ Proposition d’un programme d’entretien rationnel.
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 10/12
4.4. L’élaboration du programme final par la communication
La proposition de programme ainsi obtenue apportant les principaux éléments rationnels est transmise
aux services de terrain à l’aide de documents adaptés. Des discussions s'engagent et débouchent sur
une adaptation du programme prenant en compte les éléments du vécu de terrain non disponibles dans
les bases de données. On obtient ainsi le programme final que l’on peut présenter à l’aide de différents
outils de communication : listes de travaux, cartes, schémas itinéraires, graphiques statistiques…
Il doit comprendre :
Cette visite permet à l’expert de définir les moyens à mettre en œuvre pour ausculter la chaussée et
établir un pré-diagnostic.
Des recherches sont effectuées pour connaître l’historique de la chaussée, faire le point sur les études
ou les auscultations déjà réalisées et cerner le trafic supporté par la chaussée.
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 11/12
5.4. Découpage en zones homogènes - Implantation et relevé des indicateurs
complémentaires
L’homogénéité porte sur le site, le type de chaussée, le trafic, la couche de roulement, la déformabilité
de surface, les dégradations, le drainage, la géométrie et les accotements.
Les indicateurs complémentaires sont les carottages et les sondages suivis des essais sur les matériaux
recueillis (identification, teneur en eau, compacité,…).
Il est suivi par la définition des solutions techniques qui dépendent de l’état et du comportement
décrits lors du diagnostic et des contraintes qu’aura à supporter la chaussée.
Quoiqu’il en soit, le gestionnaire pourra informer le maître d’ouvrage de ces éventuelles dérives à
l’aide d’informations objectives et exhaustives.
Guide régional chaussées : Aide à la gestion de l’entretien des réseaux routiers Chapitre I - Page 12/12
CHAPITRE II : TRAFIC
1. DEFINITIONS
1.1. Poids lourds
Dans l’ancien guide, un poids lourd était un véhicule de plus de 5 tonnes ou 50 kN de charge utile, ce
qui, d’après les silhouettes du parc de poids lourds français, correspondait à un poids total autorisé en
charge de plus de 9 tonnes ou 90 kN.
Dans ce nouveau guide, comme dans le catalogue de structures national, cette définition a changé.
Conformément à la norme NF P 98 082, le poids lourd est un véhicule de plus de 35 kN ou 3,5 tonnes
de poids total autorisé en charge (PTAC).
Si l’on ne dispose que de données exprimées en véhicules de plus de 50 kN de charge utile, on peut les
transformer en nombre de véhicules de plus de 3,5 tonnes de PTAC en utilisant la relation suivante,
valable uniquement en rase campagne et pour les routes les plus importantes :
§ présente afin de résoudre des problèmes posés par la traficabilité, l’uni, la sensibilité au gel
ou pour surclasser l’arase et conduire à une conception de chaussée entraînant une
économie globale pour le projet.
§ si la largeur L revêtue de la chaussée est supérieure à 6m (L > 6 m), le trafic journalier pris
en compte est égal à 50 % du trafic total empruntant les deux sens,
§ si la largeur L revêtue de la chaussée est comprise entre 5 et 6 m (5 < L < 6), le trafic
journalier pris en compte est égal à 75 % de trafic total empruntant les deux sens,
TCi15 = 365 x T x C
avec :
T : trafic poids lourd MJA à l’année de mise en service sur la voie la plus chargée
(après application éventuelle du coefficient correcteur liée à la largeur de la
chaussée),
avec d : durée de service de la chaussée et t taux de croissance linéaire annuelle du trafic lourd / 100.
T5 T4 T3 T2 T1 T0
La classification des sols et la définition de leur état s’effectue par application du Guide Technique
SETRA LCPC de 1992 relatif à la réalisation des remblais et couche de forme (GTR 92). L’apport
structurel d’une couche de forme non traitée et son dimensionnement sont évalués à partir de ce même
document. L’apport structurel d’une couche de forme traitée à la chaux et ou aux liants hydrauliques et
son dimensionnement sont évalués à partir du Guide technique SETRA LCPC de janvier 2000 relatif
au traitement des sols à la chaux et ou aux liants hydrauliques.
1. DEFINITIONS
On désigne par « Partie supérieure des terrassements » (PST), la zone supérieure (environ 1 mètre
d’épaisseur) des terrains en place (cas des profils en déblai) ou des matériaux rapportés (cas des
remblais). La plate-forme de la PST s’appelle « l’Arase » (AR).
Selon les cas de chantier (nature des sols, environnement climatique, trafic de chantier, surclassement
de la plate-forme), il peut être nécessaire de mettre en œuvr e une couche supplémentaire qui s’appelle
« la Couche de Forme » (CdF).
2. CAS DE PLATE-FORME
La plate-forme est caractérisée par une classe de portance qui résulte :
Le GTR 92 définit en fonction de ces deux paramètres, 7 classes de PST permettant son classement et
la détermination des classes d’arase.
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 1/ 20
Portance à
Classe
Cas de PST Description des sols court Commentaires
d’arase
terme
Sols Ai, B2, B4, B6, C1 se trouvant dans
PST n°0 un état hydrique (ts) : matériaux ayant AR0 Nulle Drainage, Purges, substitution
une portance quasi nulle
Sols Ai, B2, B4, B5, B6, C1, R12, R13, - Soit traitement à la chaux
R34 et certains matériaux C2, R43, R63 sur au moins 40 cm,
dans un état hydrique (h) : PST en
matériaux sensibles à l’eau de mauvaise - Soit couche de forme épaisse
portance au moment de la mise en œuvre en matériaux granulaires
PST n°1 AR1 > 20 MPa
de la couche de forme et sans possibilité insensibles à l’eau.
d’amélioration à long terme. (TN ou D)
Après ces opérations, la
portance doit être supérieure à
35 MPa
Sols Ai, B2, B4, B5, B6, C1, R12, R13, Malgré la bonne portance à
R34 et certains matériaux C2, R43, R63 court terme, il est nécessaire
dans un état hydrique (m) : PST en de prévoir une couche de
matériaux sensibles à l’eau de bonne forme
PST n°2 portance au moment de la mise en œuvre AR1 > 35MPa
de la couche de forme. Cette portance
peut chuter à long terme sous l’action de
l’eau (infiltration ou remontée de la
nappe) (TN ou D)
Sols Ai, B2, B4, B5, B6, C1, R12, R13, Malgré la bonne portance à
R34 et certains matériaux C2, R43, R63 court terme, il est nécessaire
AR1 > 35 MPa
dans un état hydrique (m) : PST en de prévoir une couche de
PST n°3 matériaux sensibles à l’eau forme
de bonne portance au moment de la mise Si des dispositions
en œuvre de la couche de forme. Cette constructives de drainage
AR2 > 50 MPa
portance peut chuter à long terme sous permettent d’évacuer les eaux
l’action de l’eau (infiltration )
Sols Ai, B2, B4, B5, B6, C1, R12, R13, La décision de mettre une
R34 et certains matériaux C2, R43, couche de forme dépend du
R63 sous réserve que leur granularité projet et en particulier pour le
permette le traitement: PST en matériaux surclassement de la plate-
PST n°4 AR2 > 50 MPa
sensibles à l’eau ayant subi une forme en PF3. S’il n’est pas
amélioration à la chaux ou aux liants prévu de couche de forme, le
hydrauliques sur une épaisseur de 30 à malaxage doit être réalisé à
50cm. L’action du traitement est durable. l’aide d’un pulvimixeur.
Sols B1 et D1 et certains matériaux Les valeurs à court terme
rocheux de la classe R43 : PST en sols peuvent être assimilées aux
sableux fins, insensibles à l’ea u, hors valeurs à long terme. La
PST n°5
nappe et posant des problèmes de nécessité d’une couche de
AR2 > 80 MPa
traficabilité. forme dépend de sa
traficabilité
Sols de classe D3, R11, R21, R22, R32, Les valeurs à court terme
R33, R41, R42, R62, ainsi que certains peuvent être as similées aux
matériaux C2, R23, R43, R63 : valeurs à long terme. La
nécessité d’une couche de
PST n°6 PST en matériaux graveleux ou rocheux forme ne s’impose que pour
insensibles à l’eau, mais posant des les exigences à court terme
problèmes de réglage et/ou de AR3 > 120 MPa (traficabilité et nivellement).
traficabilité Elle peut se réduire à une
couche de réglage.
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 2/ 20
On distingue 4 classes de plate-forme :
Par convention, pour le dimensionnement des chaussées, sera prise pour chaque classe, la valeur
minimale du module ainsi qu’il l’est indiqué dans le tableau ci dessous.
Pour chaque classe, une valeur différente peut être prise à condition de vérifier que le module retenu
correspond à la valeur la plus basse pouvant être atteinte lors de la durée de service de l’ouvrage.
Cette vérification n’est en général pas possible car elle suppose que la plate-forme soit construite.
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 3/ 20
3.2. A long terme
Elle permettra :
Pour chaque sol différent, il est nécessaire d’établir une « grille de décision » permettant de définir 5
zones principales :
§ la première zone où la teneur en eau est trop faible pour assurer la densification des
matériaux (qualité q4) ou la stabilité à long terme du remblai (création ultérieure de
fissures) et pour laquelle il n’est pas économique d’humidif ier les matériaux ;
§ la deuxième zone où la teneur en eau est trop faible pour assurer la densification des
matériaux (qualité q4) ou la stabilité à long terme du remblai (création ultérieure de
fissures) mais pour laquelle il est économique d’humidifier le s matériaux ;
§ la troisième zone où la teneur en eau est suffisante : la compactabilité, la portance et la
stabilité du remblai sont assurées ;
§ la quatrième zone, où la teneur en eau est trop élevée pour assurer la portance suffisante de la
couche compactée, se traduisant alors par des déformations sous le passage des engins de
chantier (par exemple tombereaux, camions, ….), mais pour laquelle il est économique
d’assurer la diminution de la teneur en eau, soit par aération, soit par traitement à la chaux ;
§ la cinquième zone, enfin, où la teneur en eau est trop élevée pour assurer la portance
suffisante le la couche compactée, se traduisant alors par des déformations sous le passage
des engins de chantier (par exemple tombereaux, camions, ….) et pour laquelle, il n’est pas
économique d’assurer la baisse de la teneur en eau.
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 4/ 20
La grille de décision devra faire apparaître ces zones, dans le cas bien sûr où les teneurs en eau
naturelle décrivent l’ensemble de la plage.
Enfin pour chaque sol différent, il est nécessaire, en plus de la grille de décision, de définir l’épaisseur
des couches ainsi que les modalités de mise en œuvre en fonction du matériel présent sur le chantier.
L’épaisseur de la couche doit être supérieure aux 2/3 de la dimension du plus gros élément.
§ dans le cas de matériaux non traités, par la mise en oeuvre de matériaux ayant une bonne
courbe granulométrique (coefficient d’uniformité supérieur à 4 si la valeur de D est
supérieure à 63mm ou conformité aux fuseaux définis par la norme NF P 98-129 pour des
matériaux à valeur de D ≤63mm),
§ dans le cas de matériaux traités aux liants hydrauliques et éventuellement à la chaux, par
l’obtention d’une valeur de RC supérieure à 1MPa.
Dans tous les cas, la réalisation d’un enduit superficiel est nécessaire.
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 5/ 20
5.5. Insensibilité au gel
Pour qu’un matériau soit utilisable en couche de forme, il faut qu’il soit non gélif. Cette condition est
satisfaite :
§ vis-à -vis de la gélifraction, si pour les matériaux graveleux la valeur de VBs est inférieure à
0,1 et si les coefficients los angeles et micro deval en présence d’eau sont inférieurs à 45.
Dans le cas de matériaux traités aux liants hydrauliques et éventuellement à la chaux si la
valeur de Rtb est supérieure à 0,25MPA au moment de l’apparition du gel,
§ vis-à -vis de la cryosuccion, si le matériau est non gélif à l’essai de gonflement au gel (norme
NF P 98-234-2).
Une valeur plus faible peut être admise pour les chaussées à faible trafic (T ≤ 4). On peut admettre en
tout point une valeur plus faible (30 MPa) si la couche de fondation est en grave non traitée ou en
limon traité à la chaux et au ciment.
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 6/ 20
Dans le cas d’utilisation de matériaux dont la valeur de D est supérieure à 50mm (,C2B31, D31, R21,
R41, R61), il convient de mettre en œuvre une couche de réglage de 20cm constituée par une grave
non traitée 0/20 ou 0/31,5 conforme à la GNT de type « A » telle que définie par la norme NF P 98-
129 de catégorie D,b mise en œuvre selon la norme NF P 98 -115 et dont la qualité de compactage est
q2. L’épaisseur de la couche de réglage est comprise dans l’épaisseur de la couche de forme. Le
tableau ci dessous donne les épaisseurs de couche de forme à mettre en œuvre pour obtenir, à partir
d’une plate-forme ayant une classe d’arase donnée, une plate-forme surclassée. Une réduction
d’épaisseur de l’ordre de 10 à 15cm peut être admise si l’on intercale un géotextile adapté (classe 7)
entre la couche de forme et la PST.
Classe de plate -forme obtenue PF1 PF2 PF3 PF2 PF3 PF3
CBR > 25
CBR / IPI > 1
Elles doivent être satisfaites dans tout le domaine de variation de la teneur en eau de compactage.
Le tableau ci dessous donne les épaisseurs de couche de forme à mettre en œuvre pour obtenir, à partir
d’une plate-forme ayant une classe d’arase donnée, une plate-forme surclassée.
L’épaisseur de la couche de forme est fonction des performances mécaniques développées par le
mélange caractérisé par la classe mécanique, de la classe d’arase initiale et de la classe de plate-forme
visée.
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 7/ 20
7.3.1. Détermination des performances mécaniques
Les performances mécaniques prises en compte sont la résistance à la traction directe et le module à 90
jours mesurés sur éprouvettes d’élancement 2. Toutefois, il est rarement possible d’utiliser cette
méthodologie. On retient alors la suivante :
Les essais sont réalisés sur la fraction inférieure à 20mm. On mesure la résistance à la compression
diamétrale et module à 90 jours d’âge selon la norme NF P 98-232.3 sur éprouvettes de 16cm de
diamètre et d’élancement 1 confectionnées selon les caractéristiques de la formule de base en prenant
en compte une masse volumique apparente égale à 96% de la masse volumique apparente OPN :
détermination de la valeur de Rt et E
Rt = 0,8 Rtb
E = Etb
10
Zone 1
Rt à 90 jours
Zone 2
1
Zone 3
Zone 4
Zone 5
0,1
1000 10000
Module à 90 jours
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 8/ 20
En fonction de la zone dans laquelle se situe le point représentatif de la formule de base et la méthode
d’introduction du liant retenue, les classes mécaniques suivantes sont affectées :
Le tableau ci dessous donne la classe de plate-forme obtenue en fonction d’une épaisseur de matériaux
traités ayant une classe mécanique donnée à partir d’une plate -forme ayant une classe d’arase donnée.
§ maintien de l’état hydrique du matériau traité constituant la couche de forme (protection vis-
à -vis des infiltrations et de l’évaporation) durant la prise hydraulique du sol traité,
§ favoriser l’accrochage entre la couche de forme et la couche de fondation.
§ Elle est constituée soit par un enduit monocouche, soit par un enduit bi couche, soit par un
enduit prégravillonné.
8. SOLS REGIONAUX
Des fiches sont établies pour les sols régionaux les plus fréquents. Ils sont les suivants :
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FICHE n° 1 : SOLS FINS
1. DESCRIPTION
Ils correspondent à la plupart des alluvions des vallées secondaires ou à la couverture des grandes
plaines alluviales.
Ils constituent aussi les terrains de surface meubles provenant de différentes formations géologiques
telles que les sédiments du Pontico-pliocènes de la région de Lannemezan ou certains faciès
sidérolithiques (Lot).
2. CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE
Le classement et l’état de ces sols est défini à partir des essais suivants :
Ces matériaux classés A1, A2 ou A3 selon la valeur de VBS, correspondent à des sols fins. Ils sont
sensibles à l’eau et leurs conditions de réutilisation et de traficabilité sont directement liées à leur
teneur en eau.
3. CONDITIONS D’UTILISATION
Les conditions d’utilisation sont celles définies par le GTR. Il prévoit que ces matériaux puissent être
mis en œuvre aux 3 états suivants, état moyen, sec ou humide.
Toutefois, il convient de limiter les critères de réutilisation selon les modalités ci dessous :
§ la teneur en eau maximale doit être limitée à la valeur pour laquelle l’IPI reste supérieur à
15. Au delà de cette valeur de teneur en eau, un traitement à la chaux ou une aération est
nécessaire ;
§ dans le cas de remblai de hauteur supérieure ou égale à 1 mètre, il est fortement recommandé
d’ajouter à la condition énoncée ci dessus une limite portant sur la valeur minimale de la
teneur en eau de compactage. Celle -ci devra être supérieure à 0,9 wOPN dans le but de
diminuer les gonflements ultérieurs générateurs de fissures longitudinales.
§ Dans le cas de matériaux Ai m ou Ai s, il peut être fait référence à plusieurs intensités de
compactage, s’accompagnant d’épaisseurs de couches et nombre de passes de compacteurs
différents.
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4. CLASSE D’ARASE
En fonction de l’environnement hydrique, ces sols peuvent entrer dans 4 catégories de partie
supérieure des terrassements. A partir de la classification en classes de PST, une classe de portance
d’arase est introduite en fonction du comportement à long terme de la PST, c’est à dire des conditions
hydriques défavorables que pourra connaître la plate-forme pendant la durée de service de la chaussée
(à l’exception du problème de gel-dégel).
– PST 0 qui correspond à des sols se trouvant dans un état hydrique th et dont la portance
lors de la réalisation de l’ouvrage est nulle ou quasi nulle : la classe d’arase est
alors AR0. La solution consiste en des purges ou substitution ou/et drainage
permettant d’atteindre au moins une classe d’arase AR1.
La classe d’arase est AR1 et la portance est, en tout point, supérieure à 35MPa.
– PST 2 et 3 PST en matériaux sensibles à l’eau de bonne portance lors de la mise en œuvre de
la couche de forme. Cette portance peut chuter à long terme sous l’action des
infiltrations d’eaux pluviales et/ou de la remontée de la nappe (cas des déblais).
La réalisation d’une couche de forme est très souvent nécessaire pour favoriser la
mise en œuvre des couches de chaussée. La classe d’arase est AR1.
– PST 4 matériaux sensibles à l’eau (cas des remblais ou rapportés en fond de déblai hors
nappe) ayant subi une amélioration à la chaux ou aux liants hydrauliques selon une
technique remblai et sur une épaisseur de 30 à 50cm, l’action du traitement étant
durable (CBR/IPI ≥ 1 dans tout le domaine de teneur en eau d’utilisation).
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 11/20
5. COUCHE DE FORME
Après traitement à la chaux ou traitement aux liants hydrauliques et éventuellement à la chaux, selon
une technique appropriée, ces matériaux peuvent être utilisés pour constituer une couche de forme.
Il convient de vérifier par une étude préalable que les deux conditions suivantes sont satisfaites :
CBR ≥ 25
CBR / IPI ≥ 1
Ces inégalités doivent être vérifiées dans toute la plage de variation des teneurs en eau.
Moyennant un traitement sur une épaisseur de 50cm, le plus souvent réalisé en deux couches, à partir
d’une classe AR1, la classe AR2 est atteinte. Ce traitement n’est possible que si la portance avant
traitement est supérieure à 35MPa.
En règle générale et en l’absence de toute étude, les formules données dans le tableau ci dessous
permettent d’atteindre la cla sse mécanique 5 :
A3 1% de CaO + 7% de C32,5
(*)
Dans le cas de matériaux peu argileux (VBS < 0,5) le traitement à la chaux n’est pas indispensable.
Le tableau ci dessous fournit, en fonction de la classe d’arase initiale la classe d’arase à prendre en
compte .
Cependant, une étude est conseillée pour valider cette formule et nécessaire pour modifier les
conditions définies dans ce tableau.
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FICHE n° 2 : SABLES ET GRAVES ARGILEUX
1. DESCRIPTION
Il s’agit d’un mélange de sols fins sensibles à l’eau et de plus gros éléments.
En général, ce sont :
§ des alluvions constituant les anciennes terrasses ou situées entre les sols fins de couverture et
les sables et graves propres des basses plaines (ex : plaine de la Garonne, du Tarn,…),
§ certaines formations géologiques telles que les sédiments Pontico-Pliocènes, la castine (Lot),
les argiles à graviers (Tarn) et certaines formations sidérolithiques (Lot),
§ des produits d’altération ou apports de pente provenant de formations géologiques,
§ des matériaux rocheux, qui après extraction et au moment de la mise en œuvre contiennent
des éléments argileux ou évoluant mécaniquement.
2. CLASSIFICATION GEOTECHNIQUE
Ces matériaux sont classés B1 , B2 , B3 , B4 , mais aussi C1 Ai et C2Ai , C1 Bi et C2Bi . Les sols classés B5 et
B6 , bien que pouvant avoir une valeur de bleu inférieure à 0,1 sont dans cette catégorie du fait de le ur
forte teneur en fines qui les rend sensibles à l’eau.
Leur état est étroitement lié aux conditions atmosphériques. Le classement et l’état de ces sols sont
définis à partir des essais suivants :
En ce qui concerne les conditions d’utilisation des sols classés Ci ,Aj ou Ci Bj , elles sont celles de la
fraction 0/20 et donc celles des sols Aj ou Bj .
4. CLASSE D’ARASE
En fonction de l’environnement hydrique, ces sols peuvent entrer dans 5 cas de PST. A partir de la
classification en classe de PST, une classe de portance est introduite en fonction du comportement à
long terme de la PST, c’est-à -dire des conditions hydriques défavorables que pourra connaître la plate-
forme pendant la durée de service de la chaussée (à l’exception du problème de gel-dégel).
Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 13/20
Les différents cas de PST sont les suivants :
– PST 0 ce cas correspond à des sols se trouvant dans un état hydrique th et dont la
portance lors de la réalisation de l’ouvrage est nulle ou quasi nulle : la classe
d’arase est alors AR0. La solution consiste en des purges ou substitution ou/et
drainage permettant d’atteindre au moins une classe d’arase AR1. La portance est
alors en tout point supérieure à 35 MPa.
– PST 1 ce cas correspond à une PST constituée par des matériaux sensibles à l’eau, de
mauvaise portance au moment de la mise en œuvre de la couche de forme et sans
possibilité d’amélioration à long terme.
La classe d’arase est AR1 et la portance est, en tout point, supérieure à 35 MPa.
– PST 2 et 3 ces cas correspondent à une PST constituée par des matériaux sensibles à l’eau et
de bonne portance au moment de la mise en œuvre de la couche de forme. Cette
portance peut chuter à long terme sous l’action des infiltrations d’eaux pluviales
et/ou de la remontée des eaux de la nappe (cas des déblais). La portance est en tout
point supérieure à 35 MPa, la classe d’arase est AR1.
– PST 4 ce cas correspond à une PST constituée par des matériaux sensibles à l’eau (en
remblai ou rapportés en fond de déblai hors nappe) ayant subi, si leur granularité
s’y prête, une amélioration à la chaux ou aux liants hydrauliques selon une
technique ‘remblai’ et sur une épaisseur de 30 à 50cm, l’action du traitement est
durable (CBR/IPI ≥ 1). Cette vérification est faite sur la fraction inférieure à 20mm
pour les matériaux C1 Aj et C1 Bj . La classe d’arase est AR2.
Avant traitement, la portance en tout point est supérieure à 35 MPa. Immédiatement après traitement,
la portance en tout point est supérieure à 50 MPa (80 MPA dans le cas de chaussée à trafic égal ou
supérieur à T2).
La réalisation d’un enduit de protection est nécessaire : il a pour but d’éviter la modification de la
teneur en eau superficielle (dessiccation ou imbibition) et de limiter les dégradations superficielles
créées par la circulation de chantier.
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5. COUCHE DE FORME
Sous réserve que leur granularité le permette, après traitement à la chaux ou traitement aux liants
hydrauliques et éventuellement à la chaux selon une technique appropriée, ces matériaux peuvent être
utilisés pour constituer une couche de forme.
Dans le cas de matériaux peu argileux (VBs < 0,5) un traitement préalable à la chaux n’est pas
indispensable. Pour les autres matériaux, une étude est indispensable.
Dans tous les cas, un test d’aptitude selon la norme NF P 94-100 devra être réalisé.
Le tableau ci-dessous fournit, pour une classe mécanique 5, en fonction de la classe d’arase initiale, la
classe de plate-forme obtenue.
Toutefois, la réalisation d’une étude de formulation de niveau 2 telle que définie par la norme NF P
94-102-2, est conseillée pour valider ces formules et nécessaire pour modifier les conditions définies
dans le tableau.
Dans tous les cas, la réalisation d’une protection est nécessaire. Elle sera au moins constituée par un
enduit monocouche si le trafic que doit supporter la couche de forme est faible. Dans le cas de trafic
plus important, elle pourra être plus élaborée (cloutage, bi couche, …).
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FICHE n° 3 : SABLES ET GRAVES PROPRES
1. DESCRIPTION
Ce sont des matériaux contenant peu de fines sensibles à l’eau.
Ce sont des alluvions de la basse plaine ou du lit majeur des rivières relativement importantes ou des
produits obtenus après extraction et élaboration des roches massives.
2. CLASSIFICATION
Ce sont des matériaux classés D1, D2 ou D3 : ils correspondent à des matériaux insensibles à l’eau
(passant à 80 µm < 12% et VBs < 0,1).
4. CLASSE D’ARASE
Ces matériaux sont insensibles à l’eau, mais peuvent poser des problèmes de traficabilité. La por tance
à court terme est en général égale à la portance à long terme. La classe d’arase obtenue est fonction de
la stabilité du matériau. On peut considérer que si le coefficient d’uniformité Cu exprimé par le rapport
D60 /D10 est supérieur à 4, la classe AR3 peut être obtenue : la portance en tout point est alors
supérieure à 120 MPa.
Sinon la classe AR2 doit être prise en compte : la portance en tout point est alors supérieure à
50 MPa.
5. COUCHE DE FORME
Ces matériaux sont utilisables en couche de forme. Toutefois leur utilisation doit se concevoir au
travers d’une saine gestion de la ressource non renouvelable.
Dans le cas de matériau D3, la taille maximale devra être limitée en fonction de l’épaisseur de la
couche de forme. En règle générale, une couche de réglage sera nécessaire. Si c’est le cas, cette couche
de réglage sera constituée par 15 à 20cm de grave 0/20 de catégorie D,b telle que définie par la norme
XP P 18-540 et conforme à la norme NF P 98-129.
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FICHE n° 4 : MATERIAUX EVOLUTIFS
1. DESCRIPTION
Il s’agit de matériaux relativement compacts dont l’extraction peut nécessiter l’emploi d’un rippeur ou
même l’explosif dans certains bancs plus consolidés.
Après extraction, ce type de matériau peut évoluer sous l’effet de la mise en œuvr e, mais aussi sous
l’effet des agents atmosphériques.
Les niveaux marneux doivent être considérés comme évolutifs, mais aussi certaines formations
schisteuses, les molasses, le Rougier, ….
2. CLASSIFICATION
Classés en place R3 , ces matériaux correspondent après extraction à des sols fins sensibles à l’eau A 2
ou A3 ou à un mélange de sols fins sensibles à l’eau avec des gros éléments et classés C iA2 ou Ci A3.
Les gros éléments sont très souvent constitués par des blocs de matériaux R3 non fragmentés.
Le classement et l’état de ces sols sont définis à partir des essais suivants :
4. CLASSE D’ARASE
On se reportera aux fiches n°1 et 2 avec une condition supplémentaire portant sur la taille du plus gros
élément qui devra être inférieure à 100mm.
5. COUCHE DE FORME
On se reportera aux fiches n°1 et 2 avec une condition supplémentaire portant sur la taille du plus gros
élément qui devra être inférieure à 25mm.
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FICHE n° 5 : ROCHES MASSIVES
1. DESCRIPTION
Il s’agit de matériaux rocheux, sains, compacts dont l’extraction nécessite l’emploi d’explosif. Les
matériaux les plus fréquemment rencontrés sont les calcaires, les schistes, les granites, les gneiss.
En fait on peut y classer tous les matériaux issus de roches dures.
2. CLASSIFICATION
Ce sont des matériaux qui sont classés lors des études ou avant abattage R2 ou R6 et qui acquièrent à
l’abattage, une fraction inférieure à 50mm.
Selon le mode d’extraction, ces matériaux à la réutilisation peuvent être assimilés soit à des D2 ou des
D3. Dans le cas de certaines roches (en général des calcaires) ayant des intercalations marneuses ou
argileuses (par exemple Lot, Aude, Pyrénées Orientales), ces matériaux, lors de leur utilisation
peuvent être classés CiA2 ou Ci A3 . Leur utilisation est détaillée dans la fiche n°2.
Le classement des matériaux assimilés à des D2 ou D3 est défini à partir des essais suivants :
§ Granulométrie selon la norme NF P 98-057
§ Essai au bleu de méthylène selon la norme NF P 94-068
§ Essai los angeles selon la norme P 18-573
§ Essai micro deval selon la norme P 18-572
4. CLASSE D’ARASE
Ces matériaux sont insensibles à l’eau, mais peuvent poser des problèmes de traficabilité. La portance
à court terme est en général égale à la portance à long terme. La classe d’arase obtenue est fonction de
la stabilité du matériau. On peut considérer que si le coefficient d’uniformité Cu exprimé par le rapport
D60 /D10 est supérieur à 4, la classe AR3 peut être obtenue : la portance en tout point est alors
supérieure à 120 MPa.
Sinon la classe AR2 doit être prise en compte : la portance en tout point est alors supérieure à
50 MPa
5. COUCHE DE FORME
Ces matériaux sont utilisables en couche de forme.
Dans le cas de matériau assimilable à un D3 , la taille maximale devra être limitée en fonction de
l’épaisseur de la couche de forme. En règle générale, une couche de réglage sera nécessaire. Si c’est le
cas, cette couche de réglage sera constituée par 15 à 20cm de grave 0/20 de catégorie D,b telle que
définie par la norme XP P 18-540 et conforme à la norme NF P 98-129.
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Guide régional chaussées : sols support – cas des chaussées neuves Chapitre III - Page 18/20
FICHE n° 6 : MACHEFERS D’INCINERATION
D’ORDURES MENAGERES (M.I.O.M.)
1. DESCRIPTION
Les mâchefers d’incinération des ordures ménagères (appelés dans la suite de la fiche MIOM) sont des
résidus provenant de l’incinération des ordures ménagères à une température de 900 à 1200°C selon le
procédé utilisé.
2. CLASSIFICATION
La classification est effectuée par des essais d’appréciation de leur capacité à ne pas polluer (aptitude
environnementale), essais qui conditionnent leur utilisation puis par des essais géotechniques.
APTITUDE ENVIRONNEMENTALE
A l’issue de ces tests, ils peuvent être classés dans l’une des sous classes 1, 2, 3 de la famille F6 .
Seules les classes F61 et F62 sont utilisables en terrassements, la classe F63 correspondant à des
mâchefers mal incinérés n’ayant subi aucune élaboration et chargés en éléments solubles.
Leurs conditions d’utilisation sont définies à partir d’une identification effec tuée à l’aide d’essais
géotechniques (analyse granulométrique, coefficient los angeles et teneur en eau). En général, ils sont
classés D2 et leur utilisation se fait en se référant à cette famille.
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3. CONDITIONS D’UTILISATION EN REMBLAI
Leur utilisation pour constituer des remblais est possible. Les critères d’utilisation sont ceux des
matériaux D2 auxquels il faut ajouter les conditions environnementales suivantes :
§ remblai compacté d’au plus 3 mètres de hauteur et à condition qu’il y ait en surface :
- une structure routière ou un parking,
- un bâtiment couvert,
- un recouvrement végétal d’au moins 0,5 mètre d’épaisseur,
-
§ remblai situé hors des zones inondables, des périmètres de protection rapprochés des
captages d’alimentation en eau potable ainsi qu’à une distance minimale de 30 mètres de tout
cours d’eau
§
§ remblai à une distance suffisante du niveau des plus hautes eaux connues.
4. CLASSE D’ARASE
Après application des conditions définies ci dessus, les classes d’arase obtenues sont celles résultant
de leur classement.
5. COUCHE DE FORME
L’utilisation en couche de forme nécessite que les M.I.O.M soient déféraillés et désaluminisés. Leur
utilisation et les classes de plate-formes auxquels ils conduisent sont celles résultant de leur
classement. On se reportera donc aux fiches correspondantes.
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CHAPITRE IV : ASSISES
1. INTRODUCTION
Ce chapitre définit les spécifications des graves non traitées, leurs conditions d’utilisation dans les
chaussées à faible trafic et les règles de prise en compte de ces matériaux dans le dimensionnement des
structures de chaussées.
2 - MATERIAUX
Les graves non traitées sont des matériaux dont les caractéristiques et l’étude en laboratoire sont
définis par les normes suivantes :
Dans les chaussées à faible trafic, les graves non traitées (GNT ) sont utilisables pour les couche s
d’assise (couche de base ou de fondation) et également en couche de réglage des couches de forme et,
à ce titre entre dans la définition d’une couche de forme.
Elle distingue deux types de GNT suivant leur mode d'élaboration et suivant certaines de leurs
caractéristiques :
§ les GNT de type "A" , obtenues en une seule fraction granulaire et dont le fuseau de
régularité, défini selon la norme XP P 18-540 par la valeur moyenne Xr choisie par le
fournisseur autour de laquelle est appliquée une valeur e/2 définie par cette même norme, est
à l’intérieur de l’un des fuseaux de spécification défini par la norme NF P 98-129
§ les GNT de type "B", pouvant être aussi appelées « Graves recomposées humidifiées,
provenant du mélange d'au moins deux fractions granulo métriques distinctes dans des
proportions définies, malaxées et humidifiées en centrale. leur fuseau de régularité est tout
entier contenu à l’intérieur de l’un des fuseaux de spécification définis par la norme NF P
98-129 et elles doivent satisfaire à une compacité minimale.
T5 T4 T3- T3+ T2 T1
Couche Caractéristiques
TC1 TC2 TC3- TC3+ TC4 TC5
A l’Optimum Proctor Modifié, la compacité des GNT, dans les conditions définies par la norme NF P
98-125, doit respecter les spécifications données dans le tableau ci dessous dans lequel les GNT de
type « B » ont deux classes d’exigence :
Compacité à l’OPM
Type de GNT
(%°)
GNT type « A »* ≥ 80
GNT type “B” : B1 ≥ 80
GNT type “B” : B2 ≥ 82
Pour D < 31,5mm
L’étude comporte l’essai de gonflement au gel selon la norme NF P 98-234-2 réalisée à une teneur en
eau WOPM - 2 et 97% de la densité OPM lorsque l’indice de gel est supérieur à 200°C jours.
3.2. Utilisation
Le tableau ci dessous définit les conditions d’utilisation de chaque type de grave.
T5 T4 T3- T3+ T2 T1
Couche
TC1 TC2 TC3- TC3+ TC4 TC5
Fondation A, B1, B2 B2 B2
Base A, B1, B2 B2 Non admis
Les GNT utilisées dans les structures de chaussées dont le trafic est supérieur ou égal à T3 doivent être
non gélives (SGn). Sinon elles doivent être non gélives (SGn) ou peu gélives (SGp).
4. DIMENSIONNEMENT
Le dimensionnement des structures de chaussées à base de GNT a été effectué en prenant en
compte la qualité des matériaux telle que définie dans ce chapitre. Le remplacement par
couche d’une GNT de type « B2 » par une GNT de type « A » reste possible pour la classe de
trafic TC3+. Toutefois, il convient de majorer de 5cm l’épaisseur de la couche
correspondante.
Valeur Minimale
D (mm) 63 31,5 20 14
Epaisseur (cm) 25 18 15 12
7. COMPACTAGE
L’atelier de compactage sera dimensionné par application des certificats d’aptitude technique des
matériels. Il comprendra au moins un compacteur vibrant (au moins V3) et un compacteur à
pneumatiques d’une charge par roue au moins égale à 3 tonnes. La qualité de compactage visée sera en
général, la qualité q2. A titre indicatif, le nombre de passes de l’atelier de compactage sera de
12 passes de vibrant et 8 passes de compacteurs à pneu.
8. CONSEILS PRATIQUES
§ L’humidité superficielle sera maintenue en permanence à l’aide d’une rampe munie d’un
pulvérisateur,
§ lors de la mise en œuvr e à la niveleuse, le régalage devra se faire lame pleine et ce pour
éviter la ségrégation,
§ lorsque la couche de base est constituée par une GNT, la couche de roulement devra être
réalisée sur une surface humide.
1. INTRODUCTION
Ce chapitre traite de la définition des matériaux traités aux liants hydrauliques ou pouzzolaniques ainsi
que leurs modalités d’utilisation.
La conception de ces structures de chaussées à assises traitées repose sur les princip es généraux
suivants :
§ leur classement est établi par référence aux normes en vigueur quand elles existent, sinon par
rapport au guide les décrivant,
§ les mélanges sont fabriqués en centrale de malaxage, à l’exception des sols fins ou de
certains sols sableux ou graveleux traités aux liants hydrauliques ou pouzzolaniques définis
plus loin qui peuvent l’être en place.
Le béton compacté routier ou grave hydraulique à hautes performances, le liant pouvant être le cime nt,
le liant hydraulique routier, le laitier, ou tout autre liant adapté ayant un avis technique valide,
Les sables traités aux liants hydrauliques ou pouzzolaniques, de classe PR2 tel que décrit par la norme
NF P 98-113, le liant hydraulique étant le ciment, le liant hydraulique routier, le laitier, ou tout autre
liant hydraulique ayant un avis technique valide ainsi que, éventuellement le mélange chaux - cendres
volantes ou chaux – pouzzolane,
Les cendres volantes traitées à la chaux et au gypse ou les cendres volantes traitées au ciment
Les sols dont les catégories, suivant la norme NF P 11-300, sont données dans le tableau ci dessous, et
traités à la chaux et au ciment ou liant hydraulique routier ou liant adapté ayant un avis technique
valide:
Critères limitatifs
Types de sols concernés Argilosité Granularité
VBS Ip Dmax Vsi de 85% à
Sols fins A1 , A2 <5 < 20 ≤ 31,5mm 20mm
B5 0,4 à 1,5
Sols sableux ≤8 6,3mm
B2 0,4 à 1
B5 0,1 à 1,5
Sols graveleux ≤ 31,5 20mm
B3 , B4 0,1 à 1
La réalisation de couche de surface soit par des BBTM soit par des BBM est fortement déconseillée. En
obligatoirement une imperméabilité.
Les granulats doivent présenter les caractéristiques minimales définies par la norme XP P 18-540
figurant dans le tableau ci dessous, selon la classe de trafic et la position de la couche dans la chaussée
Classe de trafic
Usage Caractéristiques T5 T4 T3 T2 T1
TC1 TC2 TC3 TC4 TC5
Fondation Granularité (mm) 0/14 – 0/20 – 0/14 – 0/20
0/31,5
Résistance mécanique des gravillons E D
Caractéristiques de fabrication des
IV III
gravillons
Caractéristiques de fabrication des
c b
sables
Granularité (mm) 0/14 – 0/20 –
0/14 – 0/20
0/31,5
Résistance mécanique des
E D
gravillons
Caractéristiques de fabrication des
IV III
gravillons
Base Caractéristiques de fabrication des
c b
sables
Renforcement sous circulation
(1)
Angularité des gravillons et des Ic 0 Ic≥30 Ic≥60 Ic = 100
sables Chaussée neuve
Ic 0 Ic≥30 Ic≥60 Ic≥60
(1) à condition d’avoir une stabilité suffisante
Caractéristiques intrinsèques
Classe de trafic
Type de sol Couche T5 T4 T3 T2 T1
TC1 TC2 TC3 TC4 TC5
Fondation sans objet
Sols fins
Base sans objet
Fondation Fs < 50
Sols sableux
Base Fs < 50 non admis
Fondation E D
Sols graveleux
Base E D non admis
Homogénéité
Après étude de gisement, l’homogénéité des familles géologiques des sols est évaluée comme suit :
§ ciment : NF EN 197-1 (NF P 15-301) en général CPJ – CEM II/A ou II/B de classe 32,5.
§ Liants hydrauliques routiers : NF P 15-108
§ Chaux aérienne calcique : NF P 98-101
§ Pouzzolanes : NF P 98-103
§ Laitier de haut fourneau vitrifié (granulé ou bouleté) : NF P 98-106
§ Cendres volantes silico alumineuses : NF P 98-110
3.5. Eau
L’eau utilisée doit être du type 1 tel qu’il est défini par la norme NF P 98-100.
4. CARACTERISTIQUES EN LABORATOIRE
Les normes pour les mélanges normalisés ou le guide technique de traitement des sols pour assises
définissent les matériaux traités aux liants hydrauliques ou pouzzolaniques par des niveaux de
performances mécaniques à obtenir en laboratoire (exigences fondées sur des performances) sur la
formule de base. Dans le cas de graves traitées aux liants hydrauliques ou pouzzolaniques normalisés et
des bétons compactés, s’y ajoutent une spécification portant sur le fuseau granulométrique.
Toutes les courbes granulométriques issues des contrôles de granulats et recomposées selon la formule
de base devront se situer dans la zone 1 pour un trafic ≥ T3 et dans la zone 2 pour un trafic inférieur à
T3.
La grave pour graves traités aux liants hydrauliques ou pouzzolaniques normalisées doit être
recomposée à partir d’au moins deux fractions granulométriques pour assurer la régularité du mélange
fabriqué et cibler au mieux la courbe théorique retenue.
Les dosages moyens en liant et intervalles de teneur en eau pour lesquelles les graves traitées aux liants
hydrauliques et bétons compactés routiers ont des performances mécaniques généralement conformes à
celles attendues sont les suivants.
La valeur du délai minimal de maniabilité défini selon la norme NF P 98-231-5 est choisie selon la
technique et les conditions propres au chantier.
Ces différents matériaux sont classés, par la norme NF P 98-116, selon les valeurs, à 360 jours, de
résistance en traction directe Rt360 et module E360 . Les valeurs prises en compte pour le
dimensionnement sont les suivantes.
Niveau de performance
La stabilité immédiate, appréciée par la valeur de l’IPI déterminé selon la norme NF P 98-231-4, doit
être supérieure, selon l’emploi, aux valeurs définies dans le tableau suivant.
Les sables traités sont classés dans la norme NF P 98-113 en fonction de leurs performances
mécaniques Rt et E à 360 jours. Les valeurs obtenues sur la formule de base et retenues pour le
dimensionnement sont les suivantes.
Trafic
Emploi T5 T4 T3 T2 T1
TC1 TC2 TC3 TC4 TC5
Couche de fondation S2, S3, S4
Couche de base S2, S3, S4 S3, S4 non admis
Les seuils de portance indiqués dans le tableau ci dessous s’appliquent aux matériaux traités pour la
plage de teneur en eau prévisible pour le chantier ainsi qu’à la teneur en eau de la formule de base.
Les sols traités sont classés dans la norme NF P 98-114-1 en fonction de leurs performances
mécaniques Rt et E à un âge supérieur à 90 jours. Les valeurs obtenues sur la formule de base et
retenues pour le dimensionnement sont les suivantes.
Trafic
Emploi T5 T4 T3 T2 T1
TC1 TC2 TC3 TC4 TC5
Sols fins et sable ux Couche de fondation Sol 1, 2, 3 Sol 2, 3 Sol 3
Couche de base Sol 2 Sol 3 (1) Sol 3 non admis
Sols graveleux Couche de fondation Sol 1, 2, 3 Sol 2, 3 Sol 3
Couche de base Sol 1, 2, 3 Sol 2, 3 non admis
(1) Pour les sols sableux, une classe SSS2 peut être acceptée.
La fabrication sera effectuée par une centrale de niveau 2 telle que définie par la norme NF P 98-732.
Les épaisseurs minimales de couche de fondation en matériaux traités aux LH en fonction de la classe
de plate-forme sont données dans le tableau ci dessous.
L’atelier de compactage sera dimensionné par application des certificats d’aptitude technique des
matériels. Il comprendra au moins un compacteur vibrant (au moins V3) et un compacteur à
pneumatiques d’une charge par roue au moins égale à 3 tonnes. A titre indicatif le nombre de passes de
l’atelier de compactage sera de 16 passes de vibrant et 10 passes de compacteurs à pneu.
Conseils pratiques
Les graves bitume sont des enrobés hydrocarbonés, fabriqués à chaud en centrale d’enrobage, et
destinés à la réalisation des assises, dans le cadre de travaux de construction ou de renforcement des
chaussées.
Elles sont préparées à partir d’un mélange de liant hydrocarboné, de granulats, et éventuellement
d’agrégats de bitume et additifs. Leur granularité est de 0/14 ou 0/20.
Les enrobés à chaud de granularité 0/10 utilisés en préparation de support, déflachage et reprofilage ne
sont pas couverts par cette norme.
1. CLASSIFICATION
Il existe deux types de grave bitume :
Chaque type peut se situer dans trois classes de performances : G.B. 2, G.B. 3 ou G.B. 4.
Granularité
Les classes granulaires au sens de la norme XP P 18-540 que l’on peut utiliser sont définies par la
norme produit NF P 98-138.
Pour les sables on privilégiera la classe 0/2 avec une teneur en fines moyenne de 18 %.
On évitera les classes 0/6,3 mm et 6,3/20 mm.
Dans le cas général des bitumes pur normalisés la classe retenue sera choisie dans le tableau ci-après :
Ces classes sont recommandées par considération vis à vis de la fragilité au froid des G.B.
(fissuration).
2.3. Agrégats
Le pourcentage d’agrégats est spécifié en fonction des objectifs recherchés et du contexte du
chantier. A défaut, le pourcentage d’agrégats admis dans une grave bitume est au maximum
de 40 %.
Pour des raisons de qualité de mise en œuvre et d'homogénéité du produit une form ule
continue sera à retenir.
4. TENEUR EN LIANT
Elle est calculée à partir du module de richesse K, de la surface spécifique conventionnelle Σ et d’un
coefficient α correcteur de la masse volumique des granulats.
Pour chaque classe de performances de grave bitume, le module de richesse K doit avoir une valeur
supérieure ou égale aux valeurs ci-après :
5. ETUDE DE FORMULATION
La réalisation d’une épreuve de formulation propre à chaque chantier n’est pas obligatoire. Les résultats
d’épreuves antérieures peuvent être utilisés.
L’étude de référence doit dater de moins de 5 ans dans les cas courants et moins de 1 an dans les cas
spécifiques.
L'entreprise fera une vérification de formule ; elle sera de niveau 1 minimum et les résultats PCG ne
devront pas s'écarter de 1,5 % de ceux de l'étude de référence (C100 ou C120). Les résultats de l'essai
Duriez devront être conformes aux exigences de la norme G.B.
La G.B. 4 sera mieux adaptée aux plates-formes de faibles portances ou hétérogènes et dans certains
cas de renforcement de chaussées.
8.1. Fabrication
La grave bitume est fabriquée en centrale de niveau 2 (norme NF P 98-150 annexe A). Elle sera
équipée des doseurs pondéraux au moins pour les sables et les fines d’apport.
Les fourchettes de températures de fabrication sont les suivantes :
8.2. Transport
La règle est le bâchage des camions. Pour des raisons de maintien en température et
d’oxydation, il est recommandé de ne pas dépasser une durée maximale de transport, entre le
chargement dans le camion et l’application, de 2 heures ;
§ Le finisseur est la règle générale. Cependant, si son utilisation est impossible (travaux de
faible largeur, de faible surface), la niveleuse peut être utilisée en évitant les brassages trop
importants. Il peut en être de même pour la couche de fondation des carrefours giratoires.
§ Le choix entre guidage sur référence mobile et référence fixe est fait en fonction des
caractéristiques de nivellement et d’uni de la couche à revêtir. Le guidage sur référence fixe
est adopté s’il y a lieu de corriger le nivellement ou si l’uni en grandes longueurs d’onde est
insuffisant.
§ Le finisseur à pouvoir de compactage accru peut s’avérer intéressant, surtout pour limiter les
déformations liées au compactage ou aux conditions climatiques difficiles.
Compactage
§ Le compactage des graves bitume est généralement assuré :
- soit par des compacteurs vibrants (M1 /L entre 30 et 40 kg/cm, amplitude forte,
fréquence moyenne à élevée),
Le plan de balayage et l'ordre d'intervention des compacteurs seront déterminés lors de l’épreuve de
vérification de compactage. A défaut, on peut retenir les valeurs habituelles suivantes, fonction de la
maniabilité du mélange, des conditions climatiques, du type des engins de compactage :
9. EXPLOITATION DE LA ROUTE
La circulation peut intervenir immédiatement après le compactage. Le faible niveau de macrotexture
des G.B. et (ou) les caractéristiques de CPA des granulats ne les destinent pas aux couches de
roulement en dehors de la période de travaux.
Dans le cas contraire, et au cas par cas, il faudra se limiter à quelques mois et prendre la précaution de
bien signaler le côté provisoire de ces couches de roulement.
§ Les enrobés à modu le élevé sont des enrobés bitumineux fabriqués à chaud en centrale
d'enrobage, de rigidité supérieure à celle des graves bitume, destinés à la réalisation des
assises, dans le cadre de travaux de construction ou de renforcement de chaussées et mieux
adaptés que les G.B. en décaissement de chaussée.
§ Ils sont préparés à partir d’un mélange de liant hydrocarboné, de granulats, d’agrégats et
additifs éventuels. Leur granularité est de 0/10, 0/14 ou 0/20.
1. CLASSIFICATION
Il existe trois types d’enrobés à module élevé :
Granularité
Les classes granulaires au sens de la norme XP P 18-540 que l’on peut utiliser sont définies par la
norme produit NF P 98-140.
Pour les sables on privilégiera la granularité 0/2 avec une teneur en fines moyennes de 18 %.
On évitera les granularités 0/6,3 mm et 6,3/20 mm.
Pour éviter la ségrégation et donc obtenir des performances mécaniques homogènes, on privilégiera
les types 0/14.
L’utilisation d’additifs à la fabrication (polyolefines) conduit à des mélanges de module élevé dont les
caractéristiques en fatigue ne sont pas systématiquement acquises. Pour ce type de mélange, on
manque de recul quant au vieillissement.
2.3. Agrégats
Le pourcentage d’agrégats est spécifié en fonction des objectifs recherchés et du contexte du chantier.
A défaut, le pourcentage d’agrégats admis dans une grave bitume est au maximum de 40 %.
Aucune étude de performances spécifiques n’est demandée si ce pourcentage est inférieur ou égal à
10 %.
Pour des raisons de qualité de mise en œuvre et d'homogénéité du produit une formule continue sera à
retenir.
Guide régional chaussées : Assises Chapitre IV - Page 18/39
4. TENEUR EN LIANT
Elle est calculée à par tir du module de richesse K, de la surface spécifique conventionnelle Σ et d’un
coefficient α correcteur de la masse volumique des granulats.
Pour chaque classe de performances d'E.M.E., le module de richesse K doit avoir une valeur
supérieure ou égale aux valeurs ci-après :
Ainsi la teneur en liant d’un EME classe 2 est bien plus élevée que celle d’un EME de classe 1.
A titre indicatif, les teneurs en liant sont les suivantes, exprimées en pourcentage extérieur (par rapport
à la masse de granulats secs).
5. ETUDE DE FORMULATION
La réalisation d’une épreuve de formulation propre à chaque chantier n’est pas ob ligatoire. Les
résultats d’épreuves antérieures peuvent être utilisés. L’étude doit dater de moins de 5 ans dans les
cas courants et de moins de 1 an dans les cas spécifiques.
Le niveau 1 est obligatoire (essai PCG et DURIEZ), ainsi que la mesure du module de rigidité.
L'entreprise fera une vérification de formule ; elle sera de niveau 1 minimum et les résultats PCG ne
devront pas s'écarter de 1,5 % de ceux de l'étude de référence (C100 ou C120). Les résultats de l'essai
DURIEZ devront être conformes aux exigences de la norme E.M.E.
6. PERFORMANCES EN LABORATOIRE
Elles doivent être conformes aux exigences de la norme NF P 98-140.
Le domaine d'emploi des EME 2 sera celui où l’on recherche de faibles épaisseurs de chaussées tels
que les réfections ou renforcements de chaussées en traverse d’agglomération, ainsi que les cas où la
tenue à l’orniérage est recherchée.
8.2. Transport
La règle est le bâchage des camions. Pour des raisons de maintien en température et
d’oxydation, il est recommandé de ne pas dépasser une durée maximale de transport, entre le
chargement dans le camion et l’application, de 2 heures.
Répandage
§ Le support doit être soigneusement débarrassé des impuretés et des gravillons roulants.
§ Le finisseur est la règle générale.
§ Le choix entre guidage sur référence mobile et référence fixe est fait en fonction des
caractéristiques de nivellement et d’uni de la couche à revêtir. Le guidage sur référence fixe
est adopté s’il y a lieu de corriger le nivellement ou si l’uni en grandes longueurs d’onde est
insuffisant.
§ Le fin isseur à pouvoir de compactage accru peut s’avérer intéressant, surtout pour limiter les
déformations liées au compactage ou par conditions climatiques difficiles.
§ Températures de répandage : elles doivent être généralement supérieures à 150° C derrière le
finisseur (minimum absolu 140 C).
Compactage
Le compactage des E.M.E. est généralement assuré :
§ Soit par des compacteurs vibrants (M1/L entre 30 et 40 kg/cm, amplitude forte, fréquence
moyenne à élevée).
9. EXPLOITATION DE LA ROUTE
La circulation peut intervenir immédiatement après le compactage. Le faible niveau de macrotexture
des EME et (ou) les caractéristiques de CPA des granulats ne les destinent pas aux couches de
roulement en dehors de la période de travaux.
Dans le cas contraire, et au cas par cas, il faudra se limiter à quelques mois et prendre la précaution de
bien signaler le côté provisoire de ces couches de roulement.
La grave émulsion est un mélange reconstitué à partir d’émulsion de bitume, de granulats et d’ eau,
dosés et malaxés à froid :
Leurs caractéristiques sont définies dans la norme NF P 98-121. Leur granularité est de 0/10 , 0/14 ou
0/20.
1. CLASSIFICATION
On distingue les graves émulsion de type 1 (granularité 0/10 ou 0/14) utilisées pour les travaux de
reprofilage (voir fiche correspondante) et les graves émulsion de type 2 ou 3 de granularité 0/10, 0/14
ou 0/20 utilisées pour les couches d’assises ; le type 3 sera à privilégier.
Le catalogue des structures type de chaussées neuves du réseau nationa l n'a pas retenu de fiche en
grave-émulsion.
Granularité
Les classes granulaires, au sens de la norme XP P 18-540 que l’on peut utiliser sont définies par la
norme produit NF P 98-121.
Caractéristiques minimales
Classe de trafic
< T3 T2-T3
< TC3 TC4-TC3
Résistance mécanique D C
des gravillons
Caractéristiques de fabrication III III
des gravillons
Caractéristiques de fabrication a a
des sables
Friabilité des sables FS < 45 pour les sables 0/2
FS < 40 pour les sables 0/4
Fines du sable ou du mélange VB ≤ 10
2.2. Emulsion
L’émulsion utilisée est une émulsion cationique à rupture lente ou surstabilisée (IREC ≥ 150) , le
bitume de base pouvant être de classe 35/50 à 160/220 ; elle devra être adaptée à la nature
minéralogique des granulats.
Sa teneur en eau est de 35 % ou 40 %. Son pH supérieur à 1,8 dans le cas de granulats acides et
supérieur à 2,2 pour les granulats basiques.
A titre indicatif, les ossatures minérales généralement rencontrées correspondent aux valeurs
suivantes :
6à7% 16 à 22 % 30 à 38 % 53 à 58 %
La courbe est continue, une discontinuité amenant une trop grande aptitude à la ségrégation.
5. ETUDE DE FORMULATION
Elle débute par l’examen de la compatibilité liant/granulats en fonction de la teneur en eau totale. Ce
test de qualité d’enrobage est impératif. Il permet également de situer le minimum de teneur en liant
anhydre.
6. EPAISSEURS
G.E. 0/10 6 à 10 cm 4 cm
G.E. 0/14 6 à 12 cm 5 cm
G.E. 0/20 8 à 15 cm 6 cm
Avant malaxage, il convient donc d’amener les granulats à une teneur en eau optimale (Wog) égale à
la différence de la teneur en eau optimale de la grave émulsion (Woe) et de la teneur en eau ajoutée
par l’émulsion (Wemul). Par temps chaud et (ou) transport long, il est recommandé d'augmenter cette
teneur en eau de 0,5 % à 1 % en fonction des formules.
Il est souhaitable que cette opération soit effectuée en amont, avant l'introduction du mélange
granulaire à la teneur en eau Wog dans le malaxeur (pré -humidification ou pré-enrobage à l’eau).
L’expérience à montré que l’homogénéité de la grave émulsion est dans ce cas bien améliorée ce qui
amène des performances mécaniques plus homogènes et de meilleur niveau (écart-type de teneur en
liant divisée par deux, compacités améliorées de 2 à 4 %).
La centrale doit être équipée d’un doseur pondéral pour le sable et de volucompteur débitmétriques
pour le dosage en eau d’apport et l’émulsion. La vitesse périphérique des palettes du malaxeur doit
être comprise entre 2,5 et 3 m/s.
7.2. Transport
La montée en cohésion étant fonction de la température ambiante et de l’hygrométrie ; il est
souhaitable que la durée de transport soit limitée, généralement inférieure à 2 heures. Dans certaines
conditions, le bâchage est conseillé.
Répandage
Elles sont généralement appliquées au finisseur en veillant à ce que la trémie soit maintenue en charge
pour éviter la formation de « nids de cailloux » au relevage des volets latéraux d’une trémie presque
vide.
Le finisseur doit être équipé d’une table vibrante lourde avec dispositif de réchauffage et de dameurs à
couteaux.
Compactage
Les graves émulsion nécessitent une forte énergie de compactage : compacteur vibrant en tête et
compacteur à pneumatiques.
♦ Compacteur à pne us
§ charge ≥ 3 Tonnes/roue
§ pression de gonflage : 0,7 MPa
§ 20 passes en tout point.
8. EXIGENCES
Compacité moyenne ≥ à la compacité de référence (étude ou planche).
Et 95 % des mesures ≥ 95 % ou 97 % de cette compacité. La compacité de référence est généralement
supérieure à 82 %.
9. TRAITEMENT DE SURFACE
La grave émulsion peut recevoir le trafic sans dommage après compactage. Pour permettre sa montée
en cohésion par départ de l’eau il est nécessaire de prévoir un délai de « mûrissement » avant la
réalisation de la couche de roulement. Ce délai est établi en fonction des conditions climatiques et se
situe entre 3 semaines et 2 mois voire plus.
il est indispensable de prévoir un traitement de surface, même s’il doit ralentir le départ de l’eau. Ce
scellement sera réalisé par une couche d’émulsion de bitume, dosée entre 0,3 et 0,5 kg/m² de liant
résiduel protégé par 3 à 5 l/m² de petits gravillons.
On distingue principalement :
Ces différents retraitements aboutissent, suivant le cas, à la réalisation d'une couche de base ou de
liaison qui appelle une couche de roulement adaptée aux conditions de trafic et de site : enduits,
enrobés coulés à froid, béton bitumineux...
Ces différentes classes de retraitement (I, II et III) sont rappelées dans le tableau ci-après :
Avantages techniques
§ Comme toutes les techniques bitumineuses à froid, le retraitement à l'émulsion accepte
certaines variations de compositions, d'épaisseurs, sans évolution ultérieure des profils et
s'oppose très efficacement à la remontée des fissures de retrait des couches sous -jacentes,
§ Restructuration de couches dégradées conduisant à :
- un traitement de l'interface, des fissures, du faïençage,
- une amélioration de l'imperméabilité,
- la régénération éventuelle du liant.
§ Un simple rechargement ne permettrait pas de régler ces défauts,
§ Homogénéisation des caractéristiques mécaniques de la couche traitée, et amélioration des
performances mécaniques en classe I,
§ Traitement à base de liant bitumineux conduisant à des matériaux de comportement dit
"souple",
§ Amélioration de l'uni longitudinal, du profil transversal et, de l'homogénéité de la chaussée.
Avantages économiques
§ Economie de granulats et de transport ; moindre fatigue du réseau adjacent par les transports
des matériaux et exploitation sous trafic plus aisée grâce à l’utilisation des matériaux en
place.
§ Réduction du rehaussement des accotements, des accès, des seuils, des bordures.
§ Possibilité de ne traiter qu'une voie et, en classe I, de remettre en forme la chaussée.
3. LES ETUDES
Lorsque le retraitement est envisagé, avant de réaliser une opération de retraitement en place de
chaussée, il est impératif d'effectuer une étude préalable plus ou moins détaillée suivant le cas :
problème à résoudre, niveau de trafic, objectif visé, risque admis...
Les paramètres suivants sont à prendre en compte :
§ la composition granulaire,
§ les caractéristiques et la teneur en liant des matériaux bitumineux,
§ la propreté des matériaux non liés.
Les sondages permettent également d'apprécier la qualité des interfaces et les épaisseurs des
différentes couches de la chaussée.
Classe I
♦ Caractéristiques des matériaux
Classe III
♦ Epaisseur du retraitement limitée à 12 cm. (étude spécifique si e > 12 cm).
§ du choix du liant d'ajout et de son dosage en fonction des objectifs techniques, par la loi des
mélanges (régénération ou non, caractéristiques mécaniques du matériau obtenu),
Les dosages optimaux en liant et en eau sont fixés à partir de l'essai Duriez et/ou l'essai à la presse à
cisaillement giratoire.
- 3 à 5 ppc en classe I
- 1 à 3 ppc en classe II
- jusqu'à 2 ppc en classe III.
r/R≥0,55
Essai Duriez (NF P 98 251-4) Rc(14j) ≥ 1,5 MPa
Classe II
♦ Caractéristiques du liant après retraitement :
L'objectif est d'obtenir une baisse de la Température de ramollissement Bille et Anneau (TBA).
pourcentage de vides ≤ 15 %
Essai Duriez r/R ≥ 0,65
Rc (14 j) ≥ 3 MPa
Essai PCG (NF P 98 252) pourcentage de vides ≤ 25 %, à 100 girations .
Classe III
♦ Caractéristiques du liant après re traitement :
L'étude doit conduire à une modification de la température de ramollissement bille et anneau (TBA).
pourcentage de vides ≤ 14 %
Essai Duriez r/R ≥ 0,70
Rc (14 j) ≥ 5MPa
Essai PCG (NF P 98 252) pourcentage de vides ≤ 25 %, à 100 girations .
On ne sait pas encore simuler fidèlement en laboratoire ces évolutions et de ce fait déterminer précisément les
valeurs de module depuis la fin de la mise en œuvre et au cours des années qui suivent.
La faible cohésion au jeune âge ne permet souvent pas de procéder à des carottages sur le chantier pour
déterminer les caractéristiques sur éprouvettes tirées de la chaussée.
Dans ces conditions, l'estimation d'une valeur de module affectée à la couche de matériau retraité dans un
modèle de calcul classique multi-couches élastique, peut être déduite par expérience de corrélations avec d'autres
caractéristiques de laboratoire. Les valeurs généralement retenues sont celles mentionnées ci-après :
4. LES MATERIELS
Le choix de matériels adaptés au cas de chantier à réaliser est très important pour la réussite de
l'ouvrage.
Suivant la dureté des matériaux rencontrés, il est nécessaire de changer plus ou moins fréquemment les
outils du rotor de fraisage : la régularité de l'épaisseur de retraitement et la qualité de la fragmentation
en dépendent.
Pour atteindre les objectifs de granularité du matériau fragmenté (valeur de D), certains matériels
disposent d'une grille d'écrêtage ou crible qui permet de recycler les éléments trop gros ou plaques
d'enrobés issues de la fragmentation de la chaussée (cas de non collage de la couche de roulement à
retraiter).
L'introduction du liant (émulsion de bitume) se fait directement par une rampe située dans la chambre
de la machine de fragmentation ou dans le malaxeur associé.
Pour chaque ajout liquide, le débit est assuré par une pompe volumétrique asservie à la vitesse de
translation de la machine de fraisage ou/et de malaxage ou au poids de matériau retraité mesuré sur un
tapis peseur. Le débit est réglé par étalonnage de la pompe volumétrique préalablement au chantier et
son contrôle est assuré, soit par un compteur volumétrique, soit par un débitmètre.
§ soit par un brassage transversal réalisé par les différents transferts du produit,
§ soit par le passage dans un malaxeur associé du type centrale.
El dosage de l’ Emulsion
Le tableau suivant donne les conditions dans lesquelles sont notés les différents critères.
Remarque : La norme NF P 98-115 pour l'exécution des corps de chaussées précise que ces
matériels doivent être à rotor horizontal et équipés d'un indicateur de profondeur. Les
systèmes de dosage des liquides doivent assurer une précision minimale de 2 %.
Critères Notes
3 2 1
Homogénéisation
verticale et Homogénéisation
Homogénéisation du Homogénéisation
H transversale verticale
matériau avec le liant limitée
(malaxeur associé uniquement
ou finisseur)
Réglage et contrôle
de l'épaisseur avec
Coefficient de variation de fonction Réglage et contrôle Réglage de
E
l’épaisseur fraisée supplémentaire de l'épaisseur l'épaisseur
de maintien à la
profondeur (1)
pompe à débit
Possibilité d’injecter l’eau pompe à débit
variable asservie
dans la chambre de variable asservie à pas
I à la vitesse de
malaxage ou de la vitesse de d'asservissement
translation et rampe
fragmentation translation
de largeur variable
Pompe à débit
pompe à débit
variable asservie
variable asservie
à la vitesse de
à la vitesse de
translation ou au pompe à débit
Dosage du liant translation ou au
El poids de matériau variable
(émulsion) poids de matériau
retraité non asservie
retraité.
+
+
compteur
débitmètre
volumétrique
Deux "niveaux de qualité", R1 et R2, sont envisagés pour les chantiers de retraitement en place.
El
Le niveau de qualité de retraitement que le maître d'œuvre peut imposer dans le cadre d'un appel
d'offre ou accepter dans le cadre d'une variante est fixé en tenant compte de la fonction de la nouvelle
assise dans la chaussée (couche de fondation ou de base ou de liaison) et du trafic de la voie.
Le tableau suivant précise le choix de qualité de retraitement à faire en fonction du cas de chantier.
(1) Les matériaux retraités à froid nécessitent une énergie de compactage puissante. Malgré cela, les
valeurs de compacité en place relevées sur les chantiers antérieurs depuis plus de 15 ans montrent
que celles-ci conduisent à des teneurs en vides moyennes pouvant atteindre 20 %. Bien que le
pourcentage de vides après compactage soit élevé, on n'enregistre pas d'orniérage et si un léger
gain de compacité est constaté sous circulation, il n'est pas préjudiciable au profil en travers.
§ que l'étude préalable démontre que la qualité des matériaux disponibles dans l'ancienne
chaussée permette d'obtenir le niveau requis (homogénéité, performances mécaniques ...),
§ que les matériels envisagés ou proposés permettent d'atteindre l'objectif. Cette condition est
satisfaite par la valeur du coefficient HEPIEl du matériel tel que défini ci-dessus.
Remarque : Pour le cas particulier des chaussées présentant des hétérogénéités transversales
importantes et une classe de trafic > T3, seule une fraiseuse associée à un mala xeur
(machine multifonctions) ou une fraiseuse associée à un finisseur conviennent.
5. MODALITES D'EXECUTION
5.1. Fabrication des matériaux retraités
Fragmentation
Dans le cas du retraitement d'un enrobé, le fraisât obtenu doit, au niveau du D, respecte r la valeur de
25 mm. Si des éléments supérieurs à 40 mm subsistent (plaques ...) ceux-ci doivent être retirés ou
réduits.
Les pics de la fraise doivent être en bon état et d’usure homogène ; ils doivent être fréquemment
vérifiés et changés dès que leur usure le nécessite.
Malaxage
L'enrobage du matériau fraisé doit être complet et homogène, témoin d’une bonne répartition de
l'émulsion au sein du fraisât (contrôle visuel ; l'ensemble du matériau doit présenter un voile
homogène).
Il est à noter que dans le cas d'emploi d'u n releveur de cordon, il doit nettoyer le mieux possible le
fond de fraisage et notamment reprendre les éléments fins du fraisât pour que la couche d'accrochage
soit mise sur un support propre.
Répandage
Le niveau de qualité d'uni est favorablement influencé par l'utilisation d'un finisseur à table
lourde (table vibrante + dameurs).
Compactage
Les matériaux retraités requièrent une énergie de compactage élevée. Il faut rechercher la compacité
maximale compatible avec l'uni. Les modalités de compactage découleront du compromis compacité -
uni et seront établies lors de l’épreuve de convenance. Elles seront fonction de nombreux paramètres :
épaisseur et type de retraitement, dureté et dosage du liant d'ajout, montée en cohésion du matériau,
conditions climatiques, etc ...
Compte tenu des épaisseurs compactées, on utilise en général des compacteurs vibrants de la classe V2
ou V3. Le compactage est terminé par un ou deux compacteur (s) à pneumatiques de la classe P1 ou
P2.
En général, les valeurs moyennes de compacité conduisent à des teneurs en vide c omprises entre 13 et
19 %.
Comme tout enrobé à l'émulsion, le matériau retraité évolue, "mûrit" notamment par départ d'une
partie de l'eau.
Scellement de surface
Après le compactage et comme indiqué au paragraphe IV.II.V du présent livret, il peut être procédé au
répandage d'un voile d'émulsion correspondant à un dosage en liant résiduel compris entre 250 et 350
g/m², suivi du répandage d'un gravillon 4/6 ou 2/4 aussi faiblement dosé que possible ( 2 à 3 l/m²
suffisent).
Points sensibles
§ Sensibilité du revêtement aux sollicitations de trafic particulières (zones de croisements, feux
...) et aux zones de piège à eau sur lesquelles le "mûrissement" s'avère trop lent, voire
impossible et justifie des dispositions constructives particulières.
§ L'obtention d'un bon niveau d'uni nécessite l'utilisation de matériels adaptés et performants,
une équipe au fait de la technique et l'adoption de consignes strictes de mise en œuvre.
Le dimensionnement des structures de chaussées sera effectué selon la méthode définie par le guide
technique SETRA LCPC de décembre 1994 concernant la conception et le dimensionnement des
structures de chaussée ainsi que le catalogue des structures types de chaussées neuves de 1998 pour
ce qui concerne la prise en compte du trafic, la durée de service, définie comme la période pendant
laquelle un entretien structurel n'est pas nécessaire, est de 15 ans. Les paramètres pris en compte sont
le trafic, la classe de plate-forme, la qualité des matériaux, la nature des interfaces et le coefficient de
risque.
1. TRAFIC
Pour le dimensionnement des chaussées, il est nécessaire de connaître le nombre de poids lourds
cumulé TC qu’aura à supporter le chaussée pendant sa durée de service.
Pour la rédaction des marchés en matière de granulats ainsi que le choix de la couche de roulement
(cf. chapitre VIII), il est nécessaire de connaître la classe de trafic Ti déterminée à partir à partir de la
moyenne journalière annuelle en PL à la mise en service. La différence entre les deux systèmes de
détermination ainsi que le passage de l’une des définitions à l’autre est donnée au chapitre 1.
1.1.3. Calcul du nombre cumulé de poids lourds sur la voie la plus chargée
Il a été effectué à l’aide de la relation suivante :
TCi15 = 365 x T x C
avec :
T : trafic poids lourd MJA à l’année de mise en service sur la voie la plus chargée
(après application éventuelle du coefficient correcteur liée à la largeur de la
chaussée),
Les limites des classes ont été déterminées en prenant les valeurs suivantes :
§ trafic poids lourds à l’année de mise en service pour le sens le plus chargé :
NE = N x CAM
CAM est de coefficient d’agressivité structurelle moyen qui dépend du type de voie (spectre des
PL) et de la structure.
Classe de trafic
TC1 TC2 TC3 > TC3
Bitumineuses 0,4 0,4 0,5 0,5
GNT/GNT 0,5 0,7 1 1
Semi rigide 0,4 0,5 0,8 0,8
2. PLATE-FORME
2.1. Classes de plate-forme
La plate-forme support de chaussée est assimilée à un massif semi-infini, isotrope, homogène dont les
classes de portance sont celles données dans le tableau ci dessous.
Pour les calculs, on affecte au module une valeur correspondant à la limite inférieure de la classe de
plate forme.
a) Couche de base
Si la couche de base est constituée par une GNT, son module sera pris égal à 600 Mpa.
b) Couche de fondation
La GNT de couche de fondation est subdivisée en couches de 0,25m d’épaisseur dont le module est
défini selon les relations suivantes :
EGNT [1] = 3 E plate-forme support
EGNT[sous-couche i] = 3 E GNT[sous couche(i -1)]
La valeur de EGNT est bornée par la valeur du module de la couche de base.
La GNT de couche de fondation est subdivisée en couches de 0,25m d’épaisseur dont le module est
défini selon les relations suivantes :
EGNT [1] = 3 E plate-forme support
EGNT [sous-couche i] = 3 E GNT [sous couche(i-1)]
EGNT borné par 600MPa.
L’utilisation de GNT de type A reste possible pour un trafic TC3 ; dans ce cas, l’épaisseur de chaque
couche dans laquelle la grave de type B2 est remplacée par la grave de type A doit être majorée de 5
cm.
Pour les chantiers courants, on retient, pour l’écart type sur l’épaisseur des couches mises en œuvre, la
valeur donnée par le tableau suivant, en fonction de l’épaisseur totale e, de matériaux
bitumineux :
Structure Interface
Bitumineuse Collé
Hydraulique ½ collé
Fondation/arase Collé
GNT/GNT Collé
4. COUCHE DE SURFACE
Toutes les fiches de structure font apparaître une couche de surface. Celle -ci peut se composer d’une
seule couche de roulement ou d’une couche de roulement mise en œuvre sur une ou plusieurs couches
de liaison.
L’épaisseur de la couche de surface est l’épaisseur totale de matériaux bitumineux qui convient de
mettre en œuvre. Elle est fonction du trafic et de la nature de la couche de base.
§ CR < 4 : la couche de roulement peut être constituée soit par un ESU, un ECF un BBTM, un
BBF, un BBM ou tout autre couche de roulement mince. Leur épaisseur n’a pas été prise en
compte dans les calculs.
§ CR ≥ 10 : la couche minimale est l’équivalent d’un BBSG de 10cm d’épaisseur. Les calculs
de dimensionnement de chaussée ont été effectués en tenant compte d’une couche de
surface de 10cm de module égal à 5400 MPa.
2cm BBSG = 2cm BBF = 2cm BBM = 2,5cm BBTM = 4cm BBDr
Structure Interface
GNT/GNT Collé
GE/GNT Collé
GB/GNT Collé
GB/GB Collé
GH/GH ½ collé
GNT / Sol traité collé
GB / Sol traité Collé, puis décollé*
GE / Sol traité Collé
Fondation/arase Collé
5.4. Remarque
Les solutions proposées satisfont, selon les conditions de trafic définies au paragraphe 1.1.5, les critères
suivants :
§ pour toutes les techniques, la déformation calculée sur le sol support est inférieure à la
déformation admissible,
§ pour les GB, GH et sol traités, la déformation (ou contrainte) à la base de la couche traitée
est inférieure à la défor mation (ou contrainte) admissible.
En ce qui concerne les graves émulsion, cette dernière vérification n’a pas pu être réalisée du fait de
l’absence de valeur de déformation admissible à 10 6 cycles. Cela signifie que le seul critère de
validation des structures faisant appel à cette technique n’est basée que sur une condition portant sur la
déformation du sol support. Dans ces conditions, certaines structures GE/GNT conduisent à des
épaisseurs inférieures à celles d’une structure GB3/GNT.
Par exemple, si l’on prend le cas TC3- / PF2, la structure GE/GNT associée est la suivante :
§ couche de roulement : ≥ 6cm de BBSG,
§ couche de base : 12cm de grave émulsion,
§ couche de fondation : 25cm de GNT
Cela conduit à une majoration de 2cm. Si, pour cette dernière structure, le critère portant sur la tenue
de la grave bitume n’avait pas été vérifié, l’épaisseur de GB3 aurait été de 10cm.
_______
CS : ≥ 8cm CS : ≥ 8cm
CS : ≥ 8cm CS : ≥ 8cm
TC3+ CB : 22cm CB : 25cm
CB : 25cm CB : 22cm
CF : 25 + 25cm CF : 25cm
CS : ≥ 8cm CS : ≥ 8cm
CS : ≥ 8cm CS : ≥ 8cm
TC3- CB : 20cm CB : 20cm
CB : 22cm CB : 18cm
CF : 20+25cm CF : 25cm
CS : ≥ 6cm CS : ≥ 6cm
CS : ≥ 6cm CS : ≥ 6cm
TC2+ CB : 20cm CB : 15cm
CB : 20cm CB : 15cm
CF : 15+25cm CF : 25cm
CS : ≥ 6cm CS : < 4cm CS : < 4cm
CS : < 4cm
TC2- CB : 15cm CB : 20cm CB : 15cm
CB : 20cm
CF : 15+25cm CF : 25cm CF : 15cm
CS : < 4cm CS : < 4cm
CS : < 4cm CS : < 4cm
TC1 CB : 15cm CB : 15cm
CB : 20cm CB : 15cm
CF : 20+25cm CF : 25cm
CS : ≥ 8 CS : ≥ 6 (8)* CS : ≥ 6
CS : ≥ 6
TC4 CB : 9+10 CB : 8+10 (12)* CB : 10
CB : 12
CF :15+25 CF : 20 (20)* CF: 18
CS: ≥ 6 CS ≥ 8 (6)* CS : ≥ 4
CS : ≥ 6
TC3+ CB : 8+10 CB : 12 (14)* CB : 10
CB : 10
CF: 15+25 CF : 25 (25)* CF : 18
CS : ≥ 6
CS : ≥ 6 CS : < 4
CB : 8+8 (13)* CS : < 4 (≥ 4)*
TC3- CB : 12 CB : 12
CF : 15+25 CB : 8+8 (10)*
CF : 25 CF : 18
(25+25)*
CS : ≥ 6 CS : ≥ 6 CS : < 4
CS : < 4
TC2+ CB : 10 CB : 9 CB : 8
CB : 12
CF : 22+25 CF : 25 CF : 18
CS : < 4
CS :< 4 CS : < 4
CB : 12 (8)* CS : < 4
TC2- CB : 12 CB : 8
CF : 25 CB : 10
CF: 22+25 CF : 15
(10+25)*
CS : < 4 CS : < 4 CS : < 4
CS: < 4
TC1 CB : 8 CB : 8 CB : 8
CB : 8
CF : 22 + 25 CF : 25 CF : 12
* Solution alternative
Lorsque la structure de la chaussée est constituée d’une seule couche de base dont l’épaisseur est
inférieure à 12cm, la plate -forme nécessite un réglage à ± 2cm ou la réalisation d’une couche de
réglage en grave 0/20 permettant d’obtenir ce réglage.
_______
TC6 non admis non admis non admis Voir fiche n°4
CS: ≥ 6cm CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm
TC2-
CB: 12cm CB: 14cm CB: 10cm CB: 9cm
CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm
TC1
CB: 14cm CB: 12cm CB :8cm CB: 8cm
Lorsque la structure de la chaussée est constituée d’une seule couche de base dont l’épaisseur est
inférieure à 12cm, la plate -forme nécessite un réglage à ± 2cm ou la réalisation d’une couche de
réglage en grave 0/20 permettant d’obtenir ce réglage.
Sur une plate-forme PF1, lorsqu’il n’est pas indispensable pour des raisons structurelle de mettre en
œuvre une couche de fondation, il est nécessaire de prévoir 25 à 30cm de GNT « A » ayant un D <
20 mm pour des raisons de mise en œuvre de la grave bitume.
_______
CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm
TC1
CB: 32cm CB: 30cm CB: 24cm CB: 22cm
_______
_______
CS : ≥ 8 CS : ≥ 8 CS : ≥ 8
TC5 CB : 14 CB : 13 CB : 10 Voir fiche n° 4
CF : 30 CF : 25 CF : 22
CS : ≥ 6 CS : ≥ 6 CS : ≥ 6
TC4 CB : 14 CB : 11 CB : 8 Voir fiche n° 4
CF : 30 CF : 25 CF: 22
CS : ≥ 6 CS ≥ 4 CS : ≥ 4
TC3+ CB : 9 CB : 8 CB : 8 Voir fiche n° 4
CF : 30 CF : 25 CF : 20
CS : < 4 CS < 4 CS : < 4
TC3- CB : 14 CB : 13 CB : 10 Voir fiche n° 4
CF: 30 CF : 22 CF : 20
CS : < 4 CS : < 4 CS : < 4
TC2+ CB : 13 CB : 10 CB : 8 Voir fiche n° 4
CF : 25 CB : 22 CF : 20
CS : < 4 CS : < 4
TC2- Voir fiche n°4 CB : 10 CB : 8 Voir fiche n° 4
CB : 22 CF : 20
CS : < 4 CS : < 4
TC1 Voir fiche n°4 CB : 10 CB : 8 Voir fiche n° 4
CB : 22 CF : 20
_______
CS : ≥ 6 CS : ≥ 6 CS : ≥ 6
TC4 CB : 14 CB : 12 CB : 8 Voir fiche n° 2
CF : 35 CF : 30 CF : 25
CS : ≥ 6 CS : ≥ 6 CS : ≥ 4
TC3+ CB : 12 CB : 10 CB : 8 Voir fiche n° 2
CF : 35 CF : 30 CF : 25
CS : ≥ 6 CS : < 4 CS : < 4
TC3- CB : 10 CB : 8 + 8 CB : 12 Voir fiche n° 2
CF : 35 CF : 30 CF : 25
CS : ≥ 6 CS : < 4 CS : < 4
TC2+ CB : 8 CB : 12 CB : 8 Voir fiche n° 2
CF : 35 CF : 30 CF : 25
CS : < 4 CS : < 4 CS : < 4
TC2- CB : 10 CB : 10 CB : 8 Voir fiche n° 2
CF : 35 CF : 30 CF : 25
CS : < 4 CS : < 4 CS : < 4
TC1 CB : 8 CB : 8 CB : 8 Voir fiche n° 2
CF : 35 CF : 30 CF : 25
Le présent chapitre traite du dimensionnement d’une section de chaussée qui présente un niveau de
service inférieur à celui souhaité par le gestionnaire par suite de la présence de dégradations.
La remise en état d’une section définie de chaussée nécessite la connaissance du trafic qu’elle doit
supporter pendant la durée de vie retenue et sa qualité résiduelle.
1. TRAFIC
Pour calculer le trafic que supportera la chaussée durant la durée de service retenue (15ans), on se
reportera au chapitre Dimensionnement – Chaussées neuves.; si la durée de service retenue est
différente, la méthode de calcul du trafic cumulé y est indiquée.
2. QUALITE RESIDUELLE
La qualité résiduelle d’une chaussée est définie à l’aide des paramètres suivants :
§ Structure dont elle est constituée (nature, qualité et épaisseur des différentes couches de
matériaux dont elle est constituée)
§ Déflexions,
§ Dégradations.
Dans les cas de renforcement de chaussées supportant un trafic supérieur à TC3+15 (T3+) ou
dont la structure est composée de matériaux traités ou dont la couche de roulement est
constituée par un enrobé dont l’épaisseur est supérieure à 6cm, il est vivement conseillé, vu les
enjeux financiers, de faire réaliser une étude spécifique pour définir les travaux de remise en
état comme cela est décrit dans le chapitre « Dimensionnement – Chaussées neuves ».
Pour les chaussées supportant un trafic inférieur ou égal à TC3+ 15 (T3+), en l’absence d’une telle
étude, la démarche suivante peut être envisagée :
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 1/9
ANALYSE DE LA QUALITE DES STRUCTURES DE CHAUSSEE
Pour faire cette analyse, il faut commencer par effectuer des relevés visuels qui permettront de définir
les dégradations (nature, localisation et ampleur). Les dégradations relevées sont la fissuration et les
déformations. Pour quantifier cette qualité apparente des chaussées, on adopte une notation qui
compare en pourcentage le linéaire d’itinéraire atteint par les dégradations à la longueur de la section
unitaire prise en compte.
A noter qu’il conviendra de prendre en compte les dégradations du type fissuration lorsqu’elles sont
masquées par des réparations du type répandeur mixte automatique (ex. PATA) ou selon leur repérage
avant recouvrement par un enduit superficiel d’attente.
Par combinaison des deux types de dégradations (fissures/déformations), on obtient la grille ci-après
qui chiffre la qualité apparente d’une section de chaussée.
Fissures
Coefficient d’Etat de dégradation
1 2 3
1 1 2 3
Déformations 2 3 4 5
3 5 6 7
Cette analyse visuelle est ensuite complétée par des mesures de déflexions traduisant la portance de la
structure,: ces mesures sont faites selon la norme NF P 98-200 (voir fiche déflectographe FLASH dans
l’annexe matériel d’auscultation).
La valeur de la déflexion retenue, appelée déflexion caractéristique dc , pour les sections de déflexion
homogène est obtenue avec la formule suivante dc = m + 2σ, σ étant l’écart type.
Il ne faut pas oublier que la valeur de la déflexion est sensible à l’environnement géologique,
climatique et à la nature des matériaux constituant les chaussées souples et leur support.
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 2/9
Pour chaque nature de structure de chaussée, deux seuils de déflexion critique d1 et d2 sont définis :
Pour des chaussées construites en matériaux stabilisés mécaniquement, on pourra prendre, à titre
indicatif, les valeurs suivantes :
Déflexions
< d1 Entre d1 et d2 > d2
Coefficient d’Etat de dégradation
1 Q1 Q2 Q3
2à4 Q2 Q3 Q4
5à7 Q3 Q4 Q5
Des sondages peuvent être également réalisés afin de confirmer la qualité de la structure et l’épaisseur
effective du corps de chaussée.
Connaissant la classe de trafic, on peut alors appliquer les fiches de dimensionnement des
rechargement ou des renforcements qui suivent.
Remarque : par suite de l’absence d’éléments concernant la structure, ces fiches donnent une
évaluation de la solution d’entretien permettant de définir le coût de la solution
d’entretien. Il est recommandé de les confirmer en complétant le relevé de
dégradation et les mesures de déflexion par la réalisation de sondages permettant
d’apprécier le s épaisseurs et la nature des matériaux constituant la chaussée, mais
aussi l’état du sol support et en particulier sa nature, mais aussi son état hydrique
qui a une influence non négligeable sur la valeur de la déflexion. Cette étude
pourra conclure par e xemple à la réalisation préliminaire d’un drainage, opération
primordiale pour la tenue à long terme d’une chaussée dont la portance de son
support s’effondre si sa teneur en eau est trop importante.
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 3/9
FICHES DE DIMENSIONNEMENT
Les solutions d’entretie n sont fonction du trafic cumulé pendant la durée du service, de la qualité
résiduelle de la structure et de la nature des matériaux utilisés.
TRAFIC
Le trafic pris en compte est celui défini au chapitre « Dimensionnement – Chaussées neuves ». La
durée de service est identique à celle définie dans le cadre des chaussées neuves, à savoir 15 ans.
QUALITE RESIDUELLE
La méthode d’évaluation de la qualité résiduelle de la chaussée est celle définie précédemment.
Comme indiqué, sa détermination est imparfaite car établie sans tenir compte de la structure en place
(épaisseur et nature du corps de chaussée), ni du sol support (nature et état hydrique) ; les solutions
d’entretien fournies dans les fiches ne sont qu’indicatives.
Pour établir ces fiches, une estimation de la structure a été nécessaire : un modèle à donc été établi calé
sur la déflexion ainsi que sur la nature et l’état des dégradations.
MATERIAUX
Les matériaux pris en compte sont les suivants :
§ Béton bitumineux semi grenu de classe 1 tel que défini par la norme NF P 98-130
§ grave émulsion définie par la norme NF P 98-121
§ grave bitume de classe 3 telle que définie par la norme NF P 98-138
§ grave non traitée conforme à la norme NF P 98-129.
Toutes les caractéristiques de ces matériaux sont identiques à celles prises en compte pour le
dimensionnement des chaussées neuves.
COUCHE DE SURFACE
Les hypothèses prises en compte pour les couches de surface sont identiques à celles indiquées au
paragraphe 4 du chapitre « Dimensionnement – Chaussées neuves ».
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 4/9
SUPPORT
Les épaisseurs des matériaux constituant les solutions d’entretien ont été définies après vérification
que la solution d’entretien satisfait au plus près la condition suivante :
Pour ce faire, il a été tenu compte des coefficients de plate-forme donnés dans le tableau ci-dessous en
fonction de la valeur du coefficient de dégradation
Coefficient de 1/ks
dégradation
1 1
2à4 1,1
5à7 1,2
Ce cas est celui où l’étude d’entretien conclut à la mise en œuvre d’une seule couche de roulement ou
celui d’un maître d’œuvre qui réalise une solution d’attente constituée par une seule couche de
roulement. Dans ce cas, afin de retenir une solution adaptée de préparation du support, on se reportera
au chapitre « Réfection couches de roulement – Préparation du support ».
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 5/9
FICHE n°1 : RENFORCEMENT en BETON BITUMINEUX
_______
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5
TC2- Ø Ø ≥4 ≥8 inadapté
TC1 Ø Ø ≥4 ≥6 inadapté
Ø Dans ce cas une couche de surface très mince ou ultra mince est suffisante (ESU, ECF, BBTM ou
BBF).
L’application des solutions de cette fiche nécessite une préparation du support. Afin de la définir, on
se reportera au chapitre « Réfection des couches de roulement et la préparation de leur support ».
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 6/9
FICHE n°2 : RENFORCEMENT en GRAVE EMULSION
_______
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5
CS : < 4 CS : ≥ 4 CS ≥ 6 CS : ≥ 6
TC3+ Inadapté CB : 10 CB : 8 CB : 10 CB : 14
CS : < 4 CS : ≥ 4 CS : ≥ 6 CS : ≥ 6
TC3- Inadapté
CB : 8 CB : 8 CB : 10 CB : 13
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 7/9
FICHE n°3 : RENFORCEMENT en GRAVE BITUME
_______
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5
CS seule
CS : < 4 CS : < 4 CS : ≥ 6 CS : ≥ 6
TC3+ Solution BB
Voir fiche 1 CB : 8 CB : 10 CB : 12 CB : 8 + 8
CS seule CS seule
CS : < 4 CS : ≥ 4 CS : ≥ 6
TC3- Solution BB Solution BB
Voir fiche 1 Voir fiche 1 CB : 8 CB : 10 CB : 12
CS seule CS seule
CS : ≥ 4 CS : ≥ 4
TC2+ Ø Solution BB Solution BB
Voir fiche 1 Voir fiche 1 CB : 8 CB : 10
CS seule
TC2- Ø Ø Solution BB CS : < 4 CS : < 4
Voir fiche 1 CB : 8 CB : 10
CS seule CS seule
TC1 Ø Ø Solution BB Solution BB CS : < 4
Voir fiche 1 Voir fiche 1 CB : 10
Ø Dans ce cas une couche de surface très mince ou ultra mince est suffisante (ESU, ECF, BBTM ou
BBF).
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 8/9
FICHE n°4 : RENFORCEMENT en GRAVE NON TRAITEE
_______
Q1 Q2 Q3 Q4 Q5
CS : ≥ 6 CS : ≥ 6 CS ≥ 6 CS : ≥ 6
TC3+ Inadapté
CB : 12 CB : 15 CB : 20 CB : 25
CS : ≥ 4 CS : ≥ 4 CS : ≥4 CS : ≥ 6
TC3- Inadapté
CB : 15 CB : 18 CB : 20 CB : 22
CS : ≥ 4 CS : ≥ 4 CS ≥ 4 CS :≥ 4
TC2+ Inadapté
CB : 12 CB : 15 CB : 18 CB : 20
Guide régional chaussées : Dimensionnement – Rechargement et Renforcement Chapitre VI- Page 9/9
CHAPITRE VII : REFECTION COUCHES DE ROULEMENT -
PREPARATION DU SUPPORT
Avertissement : ce chapitre s’applique uniquement aux couches de roulement qui seraient la solution
retenue par une étude préalable d’entretien ou qui seraient réalisées en solution d’attente d’un
renforcement ou réaménagement.
La réfection des couches de roulement ne doit s'effectuer qu'après l'analyse scrupuleuse du support.
Cette analyse faite, la préparation (éventuelle) de ce support sera réalisée en fonction de l'objectif
recherché par le maître d'ouvrage.
Pour exécuter un type de préparation on tiendra compte des problèmes spécifiques posés par le
support.
Le choix se portera ensuite sur une ou plusieurs techniques de préparation dont la faisabilité prendra
aussi en compte l'objectif ci-dessus.
LEXIQUE
GNT = grave non traitée : grave de type A conforme à la norme NF P 98-129.
GRH = grave recomposée il s'agit de grave de type B conforme à la norme NF P 98-129 obtenue
par recomposition granulaire malaxée et humidifiée en centrale.
G.T = grave traitée : il s'agit de grave traitée soit par un liant hydraulique, soit par un liant
hydrocarboné ; la fabrication s’effectuant en centrale.
HSv= hauteur au sable vraie : il s'agit d’identifier la macrotexture d’un support à partir d’un essai dit
de hauteur au sable réalisé in situ.
PMT = profondeur moyenne : il s'agit de traduire la macrotexture d'un support à partir d'un essai
de texture réalisé in situ selon la norme NF EN 13036-1.
dp = déformation permanente : il s'agit de la déformation permanente mesurée sur la chaussée à la
règle de 3 mètres afin de traduire l'Uni transversal et (ou) longitudinal.
dp
= déformation permanente tolérée par le niveau de service.
dp
T= déformation permanente maximale tolérée par la technique utilisée.
de = déformation élastique : il s'agit de la déformation élastique (déflexion) qui se développe au
passage d'une roue chargée.
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 1/15
1. L'ANALYSE DU SUPPORT
Il s’agit d’une démarche particulière qui permet de définir une préparation du support pour assurer la
mise en œuvre d’une couche de roulement sur une chaussée dont l’étude d’entretien a montré que la
solution était constituée par une seule couche de roulement.
La démarche précise et la façon de quantifier ces dégradations devront faire l’objet d’un contact
préliminaire avec les techniciens de laboratoire.
§ Macrotexture,
§ Uni,
§ Etanchéité.
A - Macrotexture
Ce critère peut être lié à de la macrorugosité (HSv) et/ou à des dégradations de surface (pelade,
plumage, ressuage). Ces paramètres peuvent être pris séparément ou bien associés. Le tableau ci-
dessous fournit le canevas permettant de faire la synthèse des dégradations dans le but de définir la
macrotexture.
Valeur mesurée % % % mm
1
Aspect visuel V = Σ Pe + Pl + Re et Macrorugosité = HS v
2
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 2/15
B - Uni
Ce critère traduit le confort et la sécurité de l’usager. Il est évalué :
• par des mesures à la règle de 3 m pour des déformations permanentes longitudinales et
transversales (dp),
•
• par des mesures à l’APL pour des déformations permanentes longitudinales,
•
• par des mesures au TUS pour des déformations permanentes transversales.
Le niveau de qualité recherché de cet uni est fonction du niveau de sécurité et de confort et des
exigences du maître d’ouvrage (niveau de service).
Il est intéressant de définir un intervalle pour les mesures effectuées avant de calculer la moyenne.
Le laboratoire peut aider à défin ir un niveau de service pour guider les maîtres d’ouvrage et fixer ainsi
des valeurs de dp min, dp maxi et dp moyen.
C - Etanchéité
Ce paramètre traduit la durabilité de la structure soumise aux intempéries.
Le réseau fissural doit être identifié. A cet effet, on pourra utiliser le tableau ci-dessous :
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 3/15
2. QUEL EST L'OBJECTIF RECHERCHE ?
C'est de pouvoir réaliser l'une des couches de roulement ci-après afin de répondre : d'une part à des
exigences techniques (exigences normées, qualité requise...) ; et d'autre part à des exigences
complémentaires souhaitées par le Maître d’ouvrage (niveau de service).
⇒ Exigences de service :
Qualité de service : Elle est précisée par le maître d'ouvrage au maître d'œuvre. Elle
doit être couplée aux exigences techniques.
Pour les enduits superficiels, cette norme précise l'utilité de cette préparation.
Pour les autres techniques, ce couple (à défaut de norme) donne une indication sur cette même utilité
de préparation ou de faisabilité d'une autre technique souhaitée en couche très mince (E.C.F.,
B.B.T.M. ...)
Ces déformations permanentes doivent être aussi comparées à celles admissibles par la technique de
revêtement souhaité ( d pT).
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 4/15
3.3. Prise en compte de l'étanchéité
Le niveau de fissuration conditionne le type de préparation en fonction de la technique de revêtement
choisie.
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 5/15
4.3. Pour traiter l’étanchéité
Niveau de fissuration
Préparation Traitement
1 2 3 4
- aucun (?) (*)
- enduit monoc. 4/6 – 2/4 oui non non non
- enduit bi-couche 4/6 + 2/4 oui oui non non
Généralisée - coulis 0/3 - 0/4 oui oui (?) non
- E.C.F. 0/4 – 0/6 – 0/10
(1ère couche) oui oui (?) non
- G.E. oui oui oui oui
- aucun (?) (*)
- R.M.A. oui non non non
- coulis 0/3 – 0/4 oui oui non non
Localisée - E.C.F. 0/4 – 0/6 – 0/10 oui oui (?) non
(1ère couche)
- pontage non oui oui non
- garnissage non non non oui
Epaisseur de la fissuration < 1 mm 1 à 5 mm 5 mm à 1 cm plusieurs cm
(*) Le défaut de support (manque d'étanchéité) est compensé par le type de revêtement choisi qui aura
pour objectif d’être plus étanche. Dans ce cas aucune préparation n’est à envisager.
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 6/15
Tableau récapitulatif - Quelle préparation en fonction du choix de la couche de roulement
Couche de Problème d'étanchéité
Problème de macrotexture Problème d'uni Déflexion
roulement Fissuration du support
Plumage Exigence
Objectif souhaité Ressuage Préparation Préparation 1er niveau 2ème niveau 3ème niveau 4ème niveau tolérée
Pelade technique
voir exigence du
client / uni (niveau E.C.F.
E.S.U. (x) voir norme NF P 98-160 non service) aucune coulis - GE pontage garnis. ≤ 200
BBM bit. pur ou fort à voir (labo) ≤ 1,5 (bitume E.C.F. ≤ 100
moyen aucune pur) Idem aucune coulis pontage garnis.
BBM bit. modifié faible aucune ≤ 2 (bit. modifié) GE ≤ 140
fort à voir (labo)
moyen aucune
BBSG faible aucune < 2 cm Idem aucune à voir (labo) pontage garnis. Voir labo
Dans le cas de fissuration transversale liée à la présence de grave traitée aux liants hydrauliques, la « remontée » de la fissuration est probable dans beaucoup de cas.
(voir labo)
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FICHE TECHNIQUE N° 1 : ENDUIT SUPERFICIEL D’USURE (E.S.U.) – NF P 98-160
ème
• épaisseur ≤ 2 cm • déflexion d eT ≤ 200/100 mm (couche terminée
= couche support)
- des paramètres (trafic, situation, support) et de la précision de
Contrainte l'étude de formulation,
technologique grande - de l'affinité liant-granulat (adhésivité),
importance - des conditions de mise en œuvre, de la période d'exécution et des
propre à la
règles de l'art.
technique - forte cohésivité du liant ≥ 0,8 j/cm² (ESUo, ESU1 )
• Spécification à un an portant sur la macrotexture et les dégradations :
ppelons : NF EN 13036-1 XP P 98-277 1
Classe macrotexture (HSv mm) dégradations
ESUo R3 ≥ 2,2 V3 ≤ 2 %
ESU1 R2 ≥ 1,6 V2 ≤ 5 %
ESU2 R1bis ≥ 1,2 V2 ≤ 5 %
ESU3 R1bis ≥ 1,2 V1 ≤ 8 %
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FICHE TECHNIQUE N° 2 : ENROBE COULE A FROID (E.C.F.) – NON NORMALISE
des
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FICHE TECHNIQUE N° 3 : BETON BITUMINEUX TRES MINCE (BBTM)
XP P 98-137 – MAI 2001
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FICHE TECHNIQUE N° 4 : BETON BITUMINEUX MINCE (BBM)
NF P 98-132 – JUIN 2000
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FICHE TECHNIQUE N° 5 : BETON BITUMINEUX SEMI GRENU (BBSG)
NF P 98-130 – NOVEMBRE 1999
de
• problème de macrotexture : aucune préparation.
préparation
Caractér.
B III a massif ou RC ≥ 2 pour TC ≥ TC4
minimales • granulats C III a massif ou RC ≥ 2 pour TC ≤ TC3
D III a pour couche de liaison
des
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FICHE TECHNIQUE N° 6 : BETON BITUMINEUX A MODULE ELEVE (BBME)
NF P 98-141 – NOVEMBRE 1999
de
• problème de macrotexture : aucune préparation.
préparation
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FICHE TECHNIQUE N° 7 : BETON BITUMINEUX A FROID (BBF)
NF P 98-139 – JANVIER 1994
des • liant émulsion de bitume 60% (bitume de base 160/220 ou 70/100 voire
composants 50/70 suivant trafic) avec pH ≥ 1,8 (granulat acide)
pH ≥ 2,2 (granulat basique)
• PCG 10 girations %V ≥ 12
Performances 60 girations %V 5 à 12
du
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 14/15
6. LES COULIS BITUMINEUX ET ENROBES COULES A FROID
Ils constituent une couche de roulement réalisée en monocouche (ou bicouche). Le dosage de produit
2
au m est comparable à celui d’un enduit superficiel.
Guide régional chaussées : Réfection couches de roulement – Préparation du support Chapitre VII - Page 15/15
CHAPITRE VIII : VERIFICATION AU GEL - DEGEL
Seules les stations pour lesquelles on dispose d’assez de données ont été retenues.
Une carte régionale d’implantation de ces stations météo donne les indications de gel correspondantes.
De plus on trouvera en annexe une carte en dégradé de couleur selon la rigueur de l’HE et de l’HRNE.
1. DEFINITIONS
I , indice de gel : somme des températures journalières moyennes pendant la période de gel (°C x j)
Q , quantité de gel : racine carrée de l’indice de gel
IR : indice de gel atmosphérique choisi (°C x jours)) comme référence par le gestionnaire du réseau
HE : hiver rigoureux exceptionnel : hiver le plus rigoureux rencontré entre 1951 et 2003
HRNE, hiver rigoureux non exceptionnel : défini comme étant l’hiver décennal sur la période 1951
– 2003. En pratique l’indice de gel de l’hiver rigoureux non exceptionnel est déterminé comme étant la
nième plus forme valeur d’indice rencontré pendant la période 1951 – 2003 avec :
n = (nombre d’années pour lesquelles on dispose des valeurs d’indice) / 10.
Exemple : si l’on dispose pour une station donnée de 26 années de mesures entre 1951 et 2003, n
sera égal à 26/10 = 2,6 arrondi à 3. L’indice de gel pour le HRNE de cette station sera la
troisième plus forte valeur d’indice de gel pendant la période 1951 – 2003.
IA : indice de gel admissible (°C x jours). Il est fonction de la gélivité des matériaux du support, de la
protection thermique apportée par les matériaux non gélifs (couche de forme, chaussée), des
phénomènes de rayonnement et de convection en surface.
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 1/37
Le tableau ci-après fournit les indices de gel des hivers exceptionnels et rigoureux non-exceptionnels
des principales stations retenues au niveau régional. Une carte complète de toutes les stations météo
est fournie en annexe.
Altitude Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver Hiver
1953 1955 1962 1963 1965 1966 1970 1984 1985
STATIONS en /54 /56 /63 /64 /66 /67 /71 /85 /86
Mètres
ARIEGE
L’Hospitalet près l’Andorre 1430 115 42 21 51 114 190 83
Lorp-Sentaraille (St Girons) 411 120 36 20 5 11 32 83 14
Tarascon sur Ariège 475 46 16 15 6 76 85 25
AUDE
Argeliers 31 22 6 6 7 0 43 6
Carcassonne 126 35 85 40 12 8 10 35 82 13
Limoux 173 23 10 9 8 39 87 18
AVEYRON
Brommat 732 41 74 151 57
Millau 409 37 138 73 20 41 43 63 137 49
Salles La Source 578 176 46
Villefranche de Rouergue 330 62 132 30
HAUTE-GARONNE
Bagnères de Luchon 1150 ,630* 161 124 18 44 119 113* 25*
Toulouse - Blagnac 151 40 115 50 15 15 18 38 106 15
Juzet d’Izaut 610 41 22 12 13 50 89 18
Labarthe Riviere 394 105 14
GERS
Auch 173 43 21 15 11 11 106 16
Beaucaire 90 92 13
Maumusson Laguian 150 52 27 8 86 13
LOT
Cahors 128 39 51 126 24
Gourdon 259 40 120 65 20 34 34 45 117 24
Sousceyrac 559 39 81 160 45
HAUTES-PYRENEES
Arreau 722 58 31 19 33 72 155 30
Bareges 1232 74 59 14 28 26 100 11
Lannemezan 590 13 14 20 91 19
Ossun (Tarbes) 360 47 95 37 21 10 9 21 80 12
PYRENEES-
ORIENTALES
Formiguères, Matemale* 1520 279* 95* 35* 68* 155* 214 170
Perpignan 43 14 23 9 0 0 0 0 17 2
TARN
Burlats (Castres) 160 101 20
Castelnau de Montmirail 260 73 26 31 39 57 137 19
Lacaune 800 157 43 38 53 80 165 51
Albi (Le Sequestre) 165 63 115 19
TARN ET GARONNE
Beaumont de Lomagne 103 14 15 14 23 103 16
Caylus 225 84 49 139 22
Montanban 112 47 15 18 20 107 13
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 2/37
2. VERIFICATION AU GEL-DEGEL DES CHAUSS EES NEUVES
La vérification au gel dégel d’une chaussée neuve consiste à comparer :
§ l’indice de gel atmosphérique choisi comme référence, IR, qui caractérise la rigueur de
l’hiver dont on souhaite protéger la chaussée,
§ l’indice de gel atmosphérique que peut supporter la chaussée, appelé indice de gel admissible
IA .Cet indice s’évalue en fonction de la sensibilité au gel du sol support, de la protection
thermique et du rôle mécanique du corps de chaussée.
§ on conçoit la structure de chaussée pour que l’indice de gel admissible IA de la chaussée soit
supérieur à l’indice de gel de référence IR,
§ ou on accepte que l’inégalité IA > IR ne soit pas assurée, auquel cas, on pourra être conduit à
la pose de barrières de dégel pour préserver la chaussée lors du dégel.
Elle est analogue à celle décrite dans le guide technique SETRA – LCPC de décembre 1994 relatif à la
conception et au dimensionnement des structures de chaussées.
On détermine :
§ la protection thermique, traduite par la quantité de gel Qng, apportée par les matériaux non
gélifs de la couche de forme et du support,
§ la quantité de gel Qg dont on autorise la transmission aux couches inférieures gélives du
support.
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 3/37
2ème étape : Analyse de nature mécanique
En acceptant que la structure de la chaussée, établie sur un support gélif, subisse un surcroît de
dommage limité pendant les périodes de dégel, on peut admettre une certaine pénétration du gel dans
le support gélif. On associe à cette dernière la quantité de gel Q M.
La quantité de gel QP F tenue pour admissible au niveau de la plate-forme support de chaussée est
déduite des termes précédents par la relation :
QPF = Qng + Qg + QM
---------------------------------------------
Etape 1 - Examen de la sensibilité au gel de la plate-forme support de la chaussée
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 4/37
Les sols traités à la chaux seule sont pour leur part insensibles au gel, sous reserve que leur résistance
à la compression simple selon la norme NF P 98-232-1 soit au moins de 2,5MPa au moment où ils
seront susceptibles d’être soumis au gel.
Au cas où il ne serait pas possible de disposer des résultats de l’essai de gonflement au gel, on pourra
adopter les classes de sensibilté au gel mentionnées dans le tableau indicatif ci dessous. L’attention du
projeteur est attirée sur les points suivants :
§ les critères géotechniques ne suffisent pas à bien caractériser la sensibilité au gel d’un
matériau qui peut, selon sa provenance, se trouver dans chacune des trois classes,
§ ce tableau a été élaboré en retenant pour chaque matériau la classe de sensibilité la plus
élevée rencontrée dans plus de 10% des cas. Une application brutale de ce tableau peut
conduire à une surestimation de la résistance au gel, en particulier pour les sols fins,
§ les matériaux grenus sensibles au gel selon l’essai de gonflement au gel ne présente pas de
chute de portance signific ative.
Classification géotechnique du sol ou du matériau non Classe de sensibilité au gel pouvant être
traité adoptée en l’absence d’essai de
gonflement au gel
Matériaux dont le passant à 80 µm est < 3% (comprend SGn
une partie des matériaux D)
A3, A4, B1 SGp
A1, A2, B2, B3, B5, B6, R1 SGt
- Découpage de la plate-forme
Une fois la sensibilité au gel des différents matériaux déterminée, la plate-forme est découpée en
couches de même classe de sensibilité au gel. Pour les besoins de la vérification au gel/dégel, on
représente la plate-forme géométriquement par un modèle dans lequel la sensibilité au gel croît avec la
profondeur. Cela est obtenu :
§ en assimilant à des matériaux peu gélifs, les matériaux non gélifs situés sous une couche peu
gélive,
§ en assimilant à des matériaux très gélifs, les matériaux peu gélifs ou non gélifs situés sous
une couche de matériaux très gélifs.
hn SGn hn
hn SGn
SGp hp
SGn SGp
ou
SGt SGt
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 5/37
- Calcul de la quantité de gel admissible Qg transmise aux matériaux gélifs du support
La quantité de gel admissible à la surface d’un matériau gélif, notée Qg , est obtenue à partir de la
pente, p , de ce matériau à l’essai de gonflement. Le tableau suivant permet de calculer Q g
Qg(SGp)
Qg(SGt)
Remarque : dans les cas 2 et 3, si l’essai de gel n’est pas réalisé, les valeurs suivantes seront prises :
- sol SGt : Qg = 0
- sol SGp : Qg = 4.
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 6/37
- Calcul de Qng
La valeur de Qng est donnée par la formule : Qng = An x [hn2 /(hn +10)]
---------------------------------------------
Etape 2 – Analyse de nature mécanique : calcul de QM
La chute de portance au dégel des matériaux gélifs du sol support alimentés en eau engendre, dans le
corps de chaussée, des sollicitations plus fortes que celles observées en période normale.
Avec les chaussées épaisses (couches liées supérieures à 20cm), on pourra admettre une certaine
pénétration du gel dans les couches gélives du support, en limitant l’accroissement des sollicitations
qui en résulte durant les périodes de dégel. ceci conduit à accepter que soit transmise au niveau de la
plate-forme support une certaine quantité de gel notée QM, en plus des termes Qg et Qng .
Les chaussées qui répondent à cette conditions sont celles dont les épaisseurs cumulées de matériaux
traités aux liants hydrauliques et aux liants hydrocarbonés à chaud sont supérieures à 20cm.
Pour les chaussées peu épaisses (couches liées d’épaisseur inférieures à 20cm), QM est nul. Les
graves non traitées et les graves émulsion sont considérées comme des matériaux non liés.
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 7/37
L’épaisseur e en cm conduisant à cet accroissement est calculé par itération. Cette épaisseur e est
transcrite en une quantité de gel l transmise au niveau de la plate-forme en phase de gel par la
relation :
l = e/10 (e en cm)
Cette quantité de gel l est notée QM.
Les valeurs de QM sont données en annexe. Elles sont nulles pour les fiches n°1 (GNT / GNT) et 2
(GE / GNT).
---------------------------------------------
Etape 3– Quantité de gel admissible au niveau de la plate -forme
La quantité de gel QP F tenue pour admissible au niveau de la plate-forme support de chaussée est
déduite des termes précédents :
QP F = Qg + Qng + QM
---------------------------------------------
Etape 4 – Etude de la protection thermique apportée par la structure de chaussée
Cette étude permet de déterminer l’indice de gel It transmis à la base de la structure de chaussée en
fonction de l’indice de gel IS à la surface de la chaussée. Deux approches sont envisageables selon le
degré de précision recherché pour l’analyse :
§ celle qui procède d’un calcul thermique de propagation du gel dans la chaussée (par exemple
avec le code de calcul GEL1D)
§ l’utilisation de relations simplifiées.
Pour une structure de chaussée homogène, d’épaisseur h, on admettra une expression de la forme :
IS = (1 + ah) It + bh
a et b étant des coefficients dépendant de la nature du matériau et dont les valeurs sont données dans le
tableau ci dessous.
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 8/37
Dans le cas d’une chaussée constituée de plusieurs couches de matériaux différents, les valeurs de a et
b de la relation précédente s’obtienne à partir des expr essions suivantes :
b = ( ∑bihi ) / ( ∑ hi )
i i
---------------------------------------------
Etape 5 – Détermination de l’indice de gel atmosphérique admissible IA
La quantité de gel QP F admissible au niveau de la plate-forme détermine l’indice de gel It qui peut être
transmis à la base de la structure de chaussée :
QP F = It
avec QP F = Qng + Qg + QM.
L’indice de gel atmosphérique, IA, correspondant à IS et admissible pour la structure s’en déduit selon
la relation :
IA = IS/0,7 + 10
§ soit augmenter l’épaisseur des matériaux non gélifs de la pla te-forme ou diminuer la
sensibilité au gel des matériaux gélifs par un traitement approprié,
§ soit choisir une nouvelle structure de chaussée plus épaisse (classe de trafic supérieure ou
classe de plate-forme inférieure),
§ soit envisager la pose de barrière de dégel.
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 9/37
EXEMPLE
Données
PST : traitement à la chaux sur 40cm pour obtenir une arase AR2,
Couche de forme : mise en œuvre de 35cm de sol traité à la chaux et au ciment à un dosage tel
que la classe mécanique 4 soit atteinte.
Dans ces conditions, la classe de plate-forme est PF3.
Les essais de gélivité effectués sur le sol traité à la chaux ont conduit à un matériau très gélif SGt
présentant une pente lors de l’essai au gel de 0,75 mm/(°C.h) 1/2 ).
Le sol traité à la chaux et au ciment est non gélif.
Démarche de dimensionnement
T = trafic poids lourd MJA à l’année de mise en service sur la voie la plus chargée : ici 100
C = d + t x d x (d-1) / 2
d : durée de dimensionnement initiale de la chaussée, ici 15 ans
t : taux de croissance linéaire annuelle du trafic poids lourd / 100, ici 0,02
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 10/37
Etape 2 : Dimensionnement
A titre d’exemple nous retiendrons les structures GNT/GNT, GE/GNT et GB/GNT. Elles sont données
dans le tableau ci dessous.
Le sol naturel et le sol traité à la chaux sont classés SGt en raison de la valeur de la pente p à l’essai de
gonflement. Le sol traité à la chaux et au ciment mis en œuvre en couche de forme est pour sa part non
gélif (SGn).
Couche de forme
(non gélive)
La quantité de gel admissible Qg en surface des couches gélives est égale à 1/p, soit :
Qg = 1 / 0,75 = 1,33 (°C.jour) 1/2.
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 11/37
Remarques :
Œ Si aucun essai de gélivité n’avait été fait sur le sol traité, en applicant le principe de
précaution, nous aurions pris : Qg = 0
• Si le résultat de l’essai de gélivité sur le sol traité à la chaux avait été de 0,3mm/(°C.h) 1/2 , on
se serait trouvé devant la configuration suivante :
Couche de forme
(non gélive, SGt)
L’épaisseur du sol traité étant de 40cm, la valeur de Qg est alors celle du sol traité soit égale à 1/p, soit
3,3(°C.jour)1/2 .
Ž Si le résultat de l’essai de gélivité sur le sol traité à la chaux avait été de 0,3mm/(°C.h) 1/2 ,
mais si l’épaisseur de sol traité à la chaux avait été de 15cm (valeur inférieure à 20, la valeur de Qg est
alors donnée par la formule :
Qg = (1/20) x [Qg(SGp) - Qg (SGt)] x hp + Qg (SGt).
avec Qg(SGp) = 3,3(°C ;jour)1/2 et Qg(SGt) = 1,33.
Qg(SGp) = 3,3
2,64
1,99
Qg(SGt) = 1,33
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 12/37
Tous calculs effectués, Qg = 2,83(°C.jour)1/2
avec An = 0,14 (sol traité) et hn = 35cm. Tous calculs effectués, Qng = 3,81
----------------------
QP F = Qg + Qng + QM
Qg Qng QM QPF
GNT / GNT
0 5,14
GE / GNT 1,33 3,81
GB / GNT 0,1 5,24
IS = (1 + ah) It + bh
et
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 13/37
La méthode décrite au paragraphe IX-1-B-4 permet de calcule r la valeur des coefficients a et b pour
chacun des couples TCi / PFj. Toutefois, ces valeurs sont données dans chaque fiche de structure.
et
IA = ( IS )² / 0,7 + 10
9,05² / 0,7 + 10 = 127°C.jour
• Structure GE / GNT
Pour la structure correspondant au couple TC3-15 / PF3, les coefficients a et b indiqués par la fiche de
structure sont les suivants :
- a = 0,008
- b = 0,10.
Ž Structure GB / GNT
Pour la structure correspondant au couple TC3-15 / PF3, les coefficients a et b indiqués par la fiche de
structure sont les suivants :
- a = 0,008
- b = 0,06
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 14/37
Pour sa part, It = QPF = 5,24 (voir ci dessus)
IS = 6,97(°C.jour) 1/2
IA = 79°C.jour
Etape n° 6 : Comparaison de IA et IR
L’indice de gel de référence est 100. Les structures GNT/GNT et GE/GNT sont vérifiées au gel. La
structure GB/GNT ne l’est pas. 3 solutions sont possibles :
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 15/37
2. VÉRIFICATION DES CHAUSSÉES EN SERVICE – BARRIÈRES DE DÉGE L
La route joue un rôle très important dans l’économie de chaque région. Prenant en considération
l’habituelle faible rigueur des hivers dans le secteur, les chaussées ne sont, pour beaucoup (réseau
secondaire essentiellement), pas conçues pour que la totalité des réseaux départementaux soit à l’abri
des dégradations liées au dégel et pouvant survenir lors d’hivers très rigoureux.
En conséquence, il est nécessaire en cas de survenance d’un tel hiver, de mettre en place des barrières
de dégel pour préserver le patrimoine routier.
Si une chaussée repose sur un sol gélif, que le froid est suffisamment intense et long pour que ce sol
soit atteint par le gel et que l’aspiration de l’eau se produit, alors, la portance du sol diminue.
Les conséquences de cette chute de portance sont différentes selon le type de structure.
Pour les chaussées souples traditionnelles, les plus nombreuses sur les réseaux de routes
départementales, le sol dégelé est le siège de déformations permanentes qui se traduisent par des
affaissements, des fissurations et faïençages de la couche de roulement.
Pour les chaussées ayant des couches liées, l’augmentation des contraintes de traction par flexion à la
base des couches liées se traduit par une accélération du rythme d’endommagement par fatigue des
différentes couches.
La méthode exposée ci-après permet de fixer des seuils à partir des caractéristiques du sol et de la
chaussée pour un hiver de rigueur donnée.
§ sensibilité au gel : nature du sol support, état de surface et drainage. La gélivité du sol
support définit sa plus ou moins grande aptitude à se gorger d’eau sous l’effet du gel. La
classe de gélivité in situ est notée SG.
Matériaux dont le
passant à 80 mm est
Classement du sol A1, A2, B2, B3, B5, A3, A4, B1 inférieur à 3%
B6, R1 (comprend une partie
des matériaux D)
Classe de gélivité 3 2 0
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 16/37
La perméabilité de la couche de surface et l’état du drainage favorisent ou limitent l’alimentation en
eau du sol support. Ce sont des facteurs d’amélioration ou d’aggravation.
CR imperméable
-1.5 -0.5 +0.5
CR fissurée -1 0 +1
Classe gélivité SG 3 2 1 0
§ trafic poids lourds : il est pris en compte par le biais des classes de trafic cumulé.
TC115
TC2+ 15 TC315 TC415 TC515 TC615
TC2-15
T5 T4 T3 T2 T1 T0
Les valeurs de seuil, fonction du trafic, de l’épaisseur du corps granula ire, de l’épaisseur des enrobés,
de la classe de gélivité in situ et de l’indice de gel, sont données dans les tableaux ci-après : tableaux
de seuils par couple (trafic, SG)
Guide régional chaussées : vérification au gel – dégel Chapitre VIII - Page 17/37
Schéma de principe du processus de pose – dépose des barrières de dégel
Ce schéma s’inspire du document : « Instruction générale sur les barrières de dégel » diffusé par le
S.E.T.R.A. en Septembre 1978.
Ce processus s’applique essentiellement aux chaussées dites traditionnelles (chaussées souples) pour
lesquelles il existe un risque de dégradations liées au trafic pendant une période de dégel..
on notera les données des postes thermométriques installés sur les sections témoins, précisant
les valeurs de la température ambiante et celles obtenues à diverses profondeurs de la
chaussée,
Si ces données indiquent une pénétration du gel dans les couches gélives, il y a lie u d’émettre un
préavis de pose de barrières de dégel.
Dès que les indices de température et les prévisions météorologiques laissent envisager un
réchauffement (températures ambiantes positives) on peut alors, si les délais le permettent, effectuer
des mesures de déflexion sur les sections témoins. Elles permettront de prévoir une date de pose des
barrières de dégel au vu de l’évolution vers une portance insuffisante.
Si le retour à des températures ambiantes largement positives est prévu à court terme, il faut décider la
pose de barrières de dégel sans attendre les mesures de déflexion.
Les mesures de déflexion faites pendant la période de dégel sont nécessaires pour décider valablement
soit d’une aggravation des mesures de sauvegarde, soit un allègement de ces mesures. Elles permettent
en outre, lorsque la déflexion est redevenue normale, de procéder à la levée des barrières.
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TC5 SG1
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TC5 SG2
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TC5 SG3
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TC4 SG1
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TC4 SG2
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TC4 SG3
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TC3 SG1
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TC3 SG2
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TC3 SG3
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TC2 + SG1
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TC2 + SG2
HCG
BB 30° 50° 75° 100° 150° 200°
Cj Cj Cj Cj Cj Cj
0 12 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5
15 5 12 12 12 12 12 7.5
10 L L L L L L
0 12 12 7.5 7.5 7.5 7.5
20 5 12 12 12 12 12 12
10 L L L L L L
0 12 12 12 7.5 7.5 7.5
25 5 12 12 12 12 12 12
10 L L L L L L
0 12 12 12 12 7.5 7.5
30 5 L L 12 12 12 12
10 L L L L L L
0 12 12 12 12 12 12
35 5 L L 12 12 12 12
10 L L L L L L
0 L 12 12 12 12 12
40 5 L L L L 12 12
10 L L L L L L
0 L 12 12 12 12 12
45 5 L L L L 12 12
10 L L L L L L
0 L L 12 12 12 12
50 5 L L L L L 12
10 L L L L L L
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TC2 + SG3
30°
h CG BB Cj 50° 75° 100° 150° 200°
Cj Cj Cj Cj Cj
0 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5
15 5 12 12 7.5 7.5 7.5 7.5
10 L L L L 12 12
0 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5
20 5 12 12 12 7.5 7.5 7.5
10 L L L L 12 12
0 12 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5
25 5 12 12 12 12 7.5 7.5
10 L L L L 12 12
0 12 7.5 7.5 7.5 7.5 7.5
30 5 12 12 12 12 7.5 7.5
10 L L L L L 12
0 12 12 7.5 7.5 7.5 7.5
35 5 L 12 12 12 12 12
10 L L L L L 12
0 L 12 12 7.5 7.5 7.5
40 5 L 12 12 12 12 12
10 L L L 12 12 12
0 L 12 12 12 12 7.5
45 5 L 12 12 12 12 12
10 L L L L L L
0 L 12 12 12 12 12
50 5 L L 12 12 12 12
10 L L L L L L
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TC1 et TC2 - SG1
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TC1 et TC2 - SG2
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ANNEXES : VALEURS de QM , a et b SELON STRUCTURE
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FICHE n° 1 : STRUCTURE GNT / GNT
______
CS : ≥ 8cm CS : ≥ 8cm
CS : ≥ 8cm CS : ≥ 8cm
TC3+ CB : 22cm CB : 25cm
CB : 25cm CB : 22cm
CF : 25+25cm CF : 25cm
CS : ≥ 6cm CS : ≥ 6cm
CS : ≥ 6cm CS : ≥ 6cm
TC2+ CB : 20cm CB : 15cm
CB : 20cm CB : 15cm
CF : 15+25cm CF : 25cm
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FICHE n° 2 : STRUCTURE GE / GNT
_______
CS : ≥ 8 CS : ≥ 6 (8)* CR : ≥ 6
CR : ≥ 6
TC4 CB : 9+10 CB : 8+10 (12)* CB : 10
CB : 12
CF :15+25 CF : 20 (20)* CF: 18
CS: ≥ 6 CS ≥ 8 (6)* CR : ≥ 4
CR : ≥ 6
TC3+ CB : 8+10 CB : 12 (14)* CB : 10
CB : 10
CF: 15+25 CF : 25 (25)* CF : 18
CS : ≥ 6 CR : < 4
CS : ≥ 6
CB : 8+8 (13)* CB : 12 CR : < 4 (≥ 4)*
TC3- CB : 12
CF : 15+25 CF : 18 CB : 8+8 (10)*
CF : 25
(25+25)* QM = 0 - a=0,08-b=0,10
CS : ≥ 6 CS : ≥ 6 CR : < 4
CR : < 4
TC2+ CB : 10 CB : 9 CB : 8
CB : 12
CF : 22+25 CF : 25 CF : 18
*Solution alternative
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FICHE n° 3 : STRUCTURE GB / GNT
_______
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FICHE n° 4 : STRUCTURE GB / GB
_______
CS: ≥ 6cm
CS: ≥ 6cm CS: < 4cm CS: < 4cm
TC2+ CB: 8cm
CB: 12cm CB:12cm CB: 12cm
CF: 8cm
CS: ≥ 6cm CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm
TC2-
CB: 12cm CB: 14cm CB: 10cm CB: 9cm
CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm CS: < 4cm
TC1
CB: 14cm CB: 12cm CB :8cm CB: 8cm
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CHAPITRE IX : CAS PARTICULIERS
1. GIRATOIRES
Ce paragraphe traite des giratoires ainsi que leur zone d’accès (environ 50 mètres). Les mêmes
précautions pourront être prises dans le cas de zones de croisement à feux.
A l’évidence les conditions de réalisation d’un giratoire sont différentes de celles des chaussées dont la
conception relève des deux documents cités ci dessus. Il est de même pour les efforts qui y sont
engendrés par la circulation. Par comparaison avec un chantier courant de construction d’une route :
§ un giratoire est un petit chantier, les moyens mis en œuvre peuvent être différents et moins
performants,
§ un giratoire, par définition est une courbe à petit rayon : les conditions de mise en œuvre des
matériaux sont plus difficiles, le respect des épaisseurs est plus difficile à obtenir et surtout
leur dispersion est plus importante,
§ un giratoire et ses abords sont une zone d’accélération et de décélération des véhicules et en
particulier des poids lourds entraînant de forts cisaillement au niveau de la couche de
roulement et sollicitant de façon extrêmement importante le collage de la couche de
roulement sur son support,
§ le giratoire est une zone où la vitesse des poids lourds est faible et où ils sont très canalisés,
ce qui accroît artificiellement le trafic (moindre largeur de la bande de roulement) et donc
l’endommagement par fatigue de la chaussée et la sollicitation de la couche de roulement à
l’orniérage par fluage,
§ le giratoire est une zone à faible rayon de courbure, donc il y a possibilité de ripage des roues
des poids lourds entraînant des efforts de cisaillement très important et donc une bien plus
grande sollicitation du collage de la couche de roulement sur son support.
Toutes ces différences militent pour une conception spécifique de la chaussée d’un giratoire par
rapport à celle d’une chaussée d’une section courante ou rase campagne.
Nature
La couche de roulement est préférentiellement constituée par un béton bitumineux (BBSG ou BBME).
On évitera d’utiliser la technique d’enduits superficiels et celle des enrobés drainants.
Epaisseur
L’épaisseur moyenne conseillée est de 5 à 7cm selon la granularité des matériaux. Les enrobés en
couche mince (e < 4cm) sont à déconseiller parce qu’ils peuvent se décoller par cisaillement et les
enrobés d’épaisseur moyenne ≥ 8cm risquent d’orniérer.
En pratique :
§ Sous trafic faible < T1 (TC5) on utilisera un BBSG 0/10 en 5 cm ou un BBSG 0/14 en 7 cm
avec un liant 35/50.
Résistance à l’orniérage
Les valeurs conseillées sont les suivantes :
En couche d’accrochage on utilisera un liant modifié polymère (plutôt SBS) dosé à 350 g/m2 de
bitume résiduel. On apportera un soin particulier quant à l’exécution de cette couche d’accrochage qui
conditionne fortement la réussite de la couche de roulement.
1.4. Dimensionnement
Les paramètres nécessaires au dimensionnement des assises de chaussée d’un giratoire et de ses abords
sont identiques à celles prises en compte au chapitre relatif au dimensionnement des chaussées.
Toutefois, pour les raisons évoquées au paragraphe 2.1 portant essentiellement sur les difficultés de
mise en œuvre des matériaux d’assise ainsi qu e le respect des épaisseurs, il est recommandé de
majorer l’ épaisseur de l’assise de 10%. Il est à noter que le document du CERTU de janvier 2000
relatif la conception structurelle d’un giratoire en milieu urbain , et donc généralement à faible rayon,
recommande un accroissement des épaisseurs de structure de 15%.
Si, pour des raisons de bordures et caniveaux ou de seuils, la solution précédente n’est pas possible,
l’entretien pourra être réalisé après fraisage de matériaux bitumineux et mise en œuvre de la technique
d’entretien prévue. Toutefois cette solution a une limite. En effet, il est nécessaire que le fraisage
laisse une épaisseur minimale de 2cm d’enrobés existants afin d’éviter de remanier le matériau non
traité et donc de modifier la portance de la structure actuelle. Si cette épaisseur d’enrobé existant ne
peut pas être conservée, il est nécessaire de réaliser un décaissement.
Les matériaux convenant pour la réalisation de ces couches minces d’entretien sont les BBSG de
classe 2 ou 3 conformes à la norme NF P 98-130 ou les BBME de classe 2 ou 3 conformes à la norme
NF P 98-141 permettant, grâce à un module élevé (7000MPa pour les BBSG de classe 2 ou 3 et
12000MPa pour les BBME de classe 2 ou 3) de minimiser les épaisseurs.
2.2. Décaissement
Si la solution d’entretien prévoit la réalisation, en plus d’une couche de roulement, d’une couche
d’assise, ou si la solution par fraisage ne permet pas de maintenir 2cm au moins de l’enrobé existant, il
est nécessaire de décaisser.
Ces solutions de décaissement sont très lourdes et constituent une gêne considérable pour les riverains
par toutes les nuisances qu’elles entraînent : c’est dire que cette solution doit être réalisée en dernier
ressort et en particulier voir s’il n’est pas possible de modifier les hypothèses de dimensionnement
(durée de vie, risque, meilleure approche du coefficient d’agressivité, …..).
S’il est avéré que le décaissement est indispensable, il conviendra de prendre toutes les dispositions en
matière de réseaux divers de façon à ce que le chantier ne soit pas perturbé par leur remise à niveau.
Enfin, il est préférable d’utiliser des matériaux conduisant à des épaisseurs faibles de matériaux
comme les enrobés à module élevé de classe 2 conforme à la norme NF P 98 -140.
La mise en œuvre des matériaux constituant la couche de fondation nécessitera une portance
minimale :
L’obtention de ces valeurs pourra conduire à des purges localisées voire, dans le cas d’une plate -forme
PF1 à la mise en œuvre d’une couche de forme.
Remarque : Retraitement
Si le matériau constituant la chaussée s’y prête, un retraitement en place aux liants hydrauliques peut
être une solution à envisager.
Dans le cas d’une chaussée supportant un trafic supérieur ou égal à TC415 , il est nécessaire que la
couche de roulement soit constitué par un BB non orniérant par suite des efforts causés par la
circulation des poids lourds au droit des carrefours à feu, voire par suite de la canalisation du trafic
créée par la diminution de la largeur des voies de circulation.
Pour des chaussées à faible trafic (= TC315 ), il est possible de différer d’un an ou deux la mise en
œuvre de la totalité de l’épais seur de l’assise et la couche de roulement définitive afin d’assurer la
mise en place des couches inférieures et dans le cas de désordre ultérieur lié au contexte géotechnique
ou autre, éviter la reconstruction complète de la chaussée. Dans ces conditions, le trafic s’établit sur la
couche de fondation revêtue si nécessaire d’une couche de roulement provisoire.
§ dans le cas où la circulation s’établit sur une couche de fondation de matériaux traités, les
dégradations suivantes peuvent apparaître :
† apparition de fissures longitudinales dans les traces des roues,
† apparition de faïençage dans les traces des roues.
† dans les cas les plus graves, affaissement de la chaussée.
† dans tous les cas, même dans le cas où la chaussée provisoire ne présente pas de
dégradation, fatigue plus importante du matériau constituant la couche de fondation
causée par sous dimensionnement créé par le manque d’épaisseur, mais aussi une
moins grande qualité des matériaux la constituant.
Dans le cas d’une couche de fondation constituée par une GNT et si l’étude mentionnée ci dessus n’est
pas réalisée, la finalisation de la structure peut être effectuée de la façon suivante :
§ contrôle de la portance par mesure au déflectographe en continu pour chaque sens de
circulation complétée le cas échéant par des essais de plaque ou dynaplaque ou
portancemètre : les zones où le module est inférieur à 80MPa ainsi que les zones affaissées
doivent être purgées. Au cas où il n’est pas possible de réaliser des essais de détermination
de la portance, la détection des zones où la portance n’est pas suffisante peut être réalisée
avec un camion chargé,
§ réalisation des purges,
§ mise en œuvre de la couche de base dont l’épaisseur pourra être majorée de 15 %,
§ mise en œuvre de la couche de roulement prévue au projet.
4.1. Généralités
Les tranchées remblayées classiquement présentent encore en proportion importante des défaillances
de comportement principalement liées à une insuffisance de compactage au moment de leur
réalisation.
Ces défaillances sont dues à une application insuffisante des règles de l’art décrites dans la norme NF
P 98-331 et dans le « Guide Technique SETRA-LCPC de remblayage des tranchées et réfection
des chaussées » de mai 1994.
Une première méthode consiste à remblayer une partie de la tranchée, puis mettre en œuvre sur une
épaisseur suffisante une grave émulsion, laisser se mettre en place le matériau par la circulation
pendant un an environ, puis revenir ensuite fraiser sur environ 6cm d’épaisseur et une largeur
suffisante afin de mettre en œuvre un béton bitumineux. Cette méthode, qui a fait ses preuves, a
l’inconvénient de nécessiter une deuxième intervention avec tous les inconvénients que cela comporte
(gêne à l’usager, mise en place d’un deuxième chantier, …).
Un autre choix de matériau et de méthode de remblayage est le recours à des produits fluides à base de
liants hydrauliques. Ces matériaux faiblement dosés en ciment ne nécessitent pas de compactage ni de
vibration lors de la mise en œuvre et sont réexcavable à long terme. Ils seront appelés dans la suite de
ce paragraphe « produits autocompactants ».
Œ les produits essorables qui utilisent le principe des remblais hydrauliques : la fluidité
nécessaire à leur mise en forme est due à leur teneur en eau élevée. leur capacité portante
est obtenue essentiellement par l’évacuation d’une forte partie de l’eau dans les matériaux
encaissants et par la prise et le durcissement du liant.
• les produits non essorables dont la fluidité est obtenue par l’utilisation d’adjuvants. la
capacité portante est obtenue par la prise et le durcissement du liant.
Le choix de l’utilisation de l’un ou l’autre des produits nécessite l’identification préalable des
matériaux encaissants. Les produits essorables ne sont généralement pas utilisables si les matériaux
encaissants sont imperméables (argile ou limons et sables argileux).
Nature
Il s’agit de savoir si le produit est ou n’est pas essorable.
Résistance à 28 jours
Elle définit le critère de réexcavabilité qui est définie par 3 classes.
Dans le cas d’utilisation de liant pouzzolanique, ces performances mécaniques sont mesurées à 90
jours.
Caractéristiques en place
Elles définissent les conditions de restitution de la chaussée à la circulation des piétons et des
véhicules. Elles sont données dans le tableau ci dessous.
Dans le cas de l’utilisation du PANDA pour apprécier la restitution au trafic, les valeurs de Rp sont
respectivement ≥ 2MPa pour un trafic < TC2+ (T4) et ≥ 8MPa pour un trafic égal à TC2+ (T4) ou TC3
(T3).
L’essai de plaque n’est pas conseillé par suite du biais qu’introduit la présence des parois de la
tranchée.
Le cas d’une restitution à un trafic supérieur à TC3 15 (T3) n’est pas envisagé car cette technique ne
peut pas être mise en œuvre en couche de base dans ces conditions de trafic.
D’autres caractéristiques peuvent être demandées comme par exemple, la perméabilité à l’air
(demandé par Gaz de France), la résistivité thermique (caractéristique exigée par EDF), l’agressivité
chimique. On se reportera au document cité en introduction.
4.4. Utilisation
Différentes utilisations sont possibles comme par exemple :
En ce qui concerne ce dernier point, une chaussée supportant un trafic inférieur ou égal à TC3 peut
avoir toute sa structure constituée par un produit auto-compactant tel que décrit dans ce chapitre, la
couche de roulement pouvant être constituée soit par une couche mince (ECF, ESU voire béton
bitumineux). Pour un trafic plus important (> TC3 ou > T3), ce matériau convient pour une couche de
fondation. L’épaisseur de la nature et de l’épaisseur de la couche de base et de roulement sont à
rechercher dans les fiches 2 (GE/GNT) et 3 (GB/GNT) du présent guide.
Utilisée dans les mêmes conditions que celles mentionnées ci dessus, cette technique convient pour le
remblaiement des élargissements de chaussée dont la largeur est similaire à celle d’une tranchée.
TRANSVERSOPROFILOMETRE
A ULTRASONS
RUGOSIMETRE A LASER
C'est un appareil à grand rendement qui, intégré Les résultats sont moyennés sur des longueurs
à la circulation, mesure en continu, de jour sur de 10 m et plus (nominal 100 m). Ils comportent
route sèche, la macrotexture de la chaussée. les valeurs de Ra, Rq, HS calculé et traduit sur
un graphe en fonction de l'abscisse de mesure.
Le principe élémentaire consiste à mesurer et à La vitesse du véhicule peut fluctuer entre 40 et
mémoriser à cadence élevée (16 000 Hz), la 90 km/h.
hauteur entre l'appareil de mesure et la chaussée,
dans l'alignement des deux roues droites du La précision des paramètres calculés (Ra et Rq)
véhicule. est meilleure que 10 %.
Un traitement statistique des mesures sur Le taux d'invalidité des mesures est de l'ordre de
l'ordinateur embarqué permet ensuite d'en 1 %.
déduire les caractéristiques de rugosité Ra et Rq.
Enfin, le calcul d'un équivalent de hauteur au
sable (HS) rend possible le raccordement avec la
mesure traditionnelle.
PORTANCEMETRE
Mesure en continu du module
des plates-formes de terrassements
n Gamme d'emploi : 30 à 300 Mpa
n Masse vibrante : 600 kg
n Charge totale à la roue : 1000 kg
Le véhicule (4x4 pick-up fourni par l'acheteur)
n Largeur de la roue : 200 mm
porte le groupe de puissance hydraulique de
n Fréquence de vibration : 35 Hz
mise en vibration de la roue de mesure. Le
n Echantillon de base : 1 m
pilotage de l'essai se fait du poste de conduite
n Vitesse de travail : 3,6 km/h
qui abrite le dispositif informatique d'acquisition
n Puissance totale installée : 19 kw
et de traitement des grandeurs mesurées.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
DEFLECTOGRAPHE
Mesure de la déformabilité de la surface
des chaussées (en cours de qualification)
SENEZERGUES -550m
-. 60
N14
0
0
N2
N88
4
N2
N117
34
N1
A6
4
N125
-
____
____
ANNEXES : CARTES DES INDICES DE GEL
DU
DU SUD-OUEST
SUD-OUEST
LABORATOIRE
LABORATOIRE REGIONAL
REGIONAL DE
DE TOULOUSE
TOULOUSE
BORDEAUX
FIGEAC
CAHORS
RODEZ
AGEN
MONTAUBAN
MONT DE ALBI
MARSAN
AUCH
CASTRES
BAYONNE TOULOUSE
BEZIERS
PAU
TARBES
NARBONNE
CARCASSONNE
FOIX
PERPIGNAN
DU
DU SUD-OUEST
SUD-OUEST
LABORATOIRE
LABORATOIRE REGIONAL
REGIONAL DE
DE TOULOUSE
TOULOUSE
BORDEAUX
FIGEAC
CAHORS
RODEZ
AGEN
MONTAUBAN
MONT DE ALBI
MARSAN
AUCH
CASTRES
BAYONNE TOULOUSE
BEZIERS
PAU
TARBES
NARBONNE
CARCASSONNE
FOIX
PERPIGNAN