These Thierry 2016 BON - Correction Du 03-06-2016

REPUBLIQUE DU CAMEROUN UNIVERSITE DE DSCHANG
REPUBLIC OF CAMEROON UNIVERSITY OF DSCHANG

******************* *****************
Paix – Travail – Patrie FACULTE DES SCIENSES

Peace - Work – Fatherland FACULTY OF SCIENCE
***************** ************
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
DEPARTMENT OF PHYSICS
********************
LABORATOIRE DE MECANIQUE ET DE MODELISATION

DES SYSTEMES PHYSIQUES
L2 MSP
LABORATOIRE D’INGENIEURIE ET DES SYSTEMES INDUSTRIELS

ET ENVIRONNEMENTAL
LISIE
CARACTERISATION DES SABLES DE BANEFO – BALENG EN VUE DE LEUR

UTILISATION DANS LE GENIE CIVIL
THESE
Présentée en vue de l’obtention du diplôme de Master
of Science en Physique
Option Mécanique - Energétique

Par
NIE NOUMSI THIERRY CONSTANT
Ingénieur de Conception en Génie Civil
Matricule CM-UDS-14 SCI 2989
Sous la Direction de
Dr. KAMDJO Grégoire Pr. NGAPGUE François

Charge de Cours, Université de Dschang Maitre de Conférences, Université de Dschang
Enseignant à l’IUT/ FV de Bandjoun Enseignant à l’IUT/ FV de Bandjoun
Année Académique 2014-2015

REPUBLIQUE DU CAMEROUN UNIVERSITE DE DSCHANG
REPUBLIC OF CAMEROON UNIVERSITY OF DSCHANG
******************* *****************
Paix – Travail – Patrie FACULTE DES SCIENSES

Peace - Work – Fatherland FACULTY OF SCIENCE
***************** ************
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
DEPARTMENT OF PHYSICS
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LABORATOIRE DE MECANIQUE ET DE MODELISATION
DES SYSTEMES PHYSIQUES
L2 MSP
LABORATOIRE D’INGENIEURIE ET DES SYSTEMES INDUSTRIELS

ET ENVIRONNEMENTAL
LISIE
ATTESTATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussigne, M. NIE NOUMSI Thierry Constant, matricule CM-UDS-14 SCI 2989,
atteste que la présente thèse est le fruit de mes propres travaux effectués au laboratoire
de matériaux et de géotechnique de l‘Institut Universitaire de Technologie FOTSO Victor de
Bandjoun sous la codirection de Prof. NGAPGUE François et Dr. KAMDJO Grégoire, en
vue de l‘obtention du diplôme de Master of Science en Physique, Spécialité Mécanique -
Energétique.
Cette thèse est authentique et n‘a pas été antérieurement présentée pour l‘acquisition de
quelque grade que ce soit.
VISA DE L‘AUTEUR
Mr. NIE NOUMSI Thierry Constant
VISA DU CO-DIRECTEUR VISA DU CO-DIRECTEUR
Pr. NGAPGUE François Dr. KAMDJO Grégoire

VISA DU CHEF DE DEPARTEMENT
Pr. TALLA Pierre Kisito

CARACTERISATON DES SABLES DE BANEFO – BALENG EN VUE DE LEUR UTILISATION
DANS LE GENIE CIVIL.
DEDICACE
DEDICACE
A ma tendre épouse BAKAM Célestine,
Rédigée par NIE NOUMSI Thierry Constant, Thèse de Master II en Physique, Option
Mécanique Energétique,
L2MSP Université de Dschang 2014 - 2015
Page i
CARACTERISATION DES SABLES DE BANEFO – BALENG EN VUE DE LEUR UTILISATION
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
Tout d‘abord, je remercie Dieu, pour sa grâce, sa bonté et son amour pour m‘avoir donné tous
les moyens nécessaires pour l‘acheminement de cette thèse de master of science en Physique.
Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué, au bon déroulement de ce travail, je me fais
le plaisir et le devoir de les remercier.
J‘adresse de ce fait ma gratitude et toute ma reconnaissance à :

Pr. NGAPGUE François, Dr. KAMDJO Grégoire, mes directeurs de thèse qui m‘ont
encadré et merveilleusement soutenu.
Pr. TCHINDA René pour sa disponibilité, ses conseils et son soutien
Pr. YEMELE David, vice doyen de la Faculté des Sciences, pour sa détermination et ses
encouragements durant toute notre formation.
Pr. TALLA Pierre Kisito, pour l‘esprit conquérant qu‘il a su conforter en nous, pour la
sollicitude dont il a fait preuve à notre égard et surtout pour son dynamisme infini.
Pr. PELAP François Bécaud, pour m‘avoir accueilli au laboratoire de mécanique et de
modélisation des systèmes
Pr. NGNOTUE Timoléon, pour ses conseils et son soutien moral
Pr. FOGUE Médard, Directeur de l‘Institut Universitaire de Technologie FOTSO Victor de
Bandjoun, qui m‘a autorisé à effectuer les essais dans le laboratoire de matériaux et de
géotechnique de l‘Institut.
Mes remerciements tout également au Président et Membres du Jury de cette thèse pour leur
disponibilité et l‘honneur qu‘ils me font d‘évaluer ce travail et surtout pour leurs critiques et
conseils pour l‘amélioration de cette thèse.
A tous les enseignants du département de génie civil de l‘institut universitaire FOTSO
Victor de Bandjoun pour leurs conseils depuis mon arrivée dans ce département.
A toute la famille NOUMSI, particulièrement à Mr. NOUMSI Paul et à Mme NOUMSI
Elise, sans leur éducation, leur amour et leur soutien je n‘arriverais pas.
A Mr. MASSEK WOS Bertrand Adolph pour son soutien moral et financier.
Et enfin à tous mes camarades en Master II, pour leur soutien infini.
Page ii
RESUME
RESUME
La valorisation et l‘utilisation d‘une ressource naturelle comme matériau de
construction nécessite une étude minutieuse de ses propriétés géotechniques. C‘est ainsi
qu‘une étude des produits d‘altération des granulats de la région de l‘ouest du groupement de
Baleng à Bafoussam au Cameroun a été réalisée dans le but de promouvoir son utilisation
rationnelle dans les travaux de Génie Civil. Après les travaux de terrain, les études en
laboratoire ont porté sur la pétrologie, la caractérisation physique des échantillons prélevés
telle que teneur en eau, poids spécifiques, densité, équivalent de sable, granulométrique,
sédimentation, granularité. La caractérisation mécanique telle que essai Proctor, essai CBR,
des matériaux étudiés. Ces études portaient sur trois variantes naturelles exploitées.
Ces données ont fait l‘Object de traitements statistiques classiques de la caractérisation; de la
variabilité de chaque paramètre géométrique, la recherche de corrélations entre certains
paramètres et d‘une analyse factorielle en composantes principales de l‘ensemble des
données. L‘étude conclue que les échantillons représentatifs des granulats analysés ont des
propriétés géométriques assez bonnes tant en construction civile qu‘en construction routière
telle que remblai, chaussées routières et aéronautiques.
Mots – Clés : Caractérisation, Physique, Granulats, Sable, Génie – Civil.
Page iii
ABSTRACT
ABSTRACT
The development and utilization of natural resources as a building material requires
careful study of its geotechnical properties. Thus, a study of the crushed stones in the west
region of groupment Baleng on Bafoussam in Cameroon was conducted to promote its
rational use in civil engineering work. After fieldwork, laboratory studies have focused on
petrography, the physical identification of samples tests (water content, specific gravity,
density measurement, equivalent sand grain size,…) and characterization geotechnical
(Proctor, CBR test,..) of the materials studied. These studies were specific to each of the tree
natural‘s variants operation.
These data were subjected to standard statistical treatments of the characterizing; the
variability of each geotechnical parameter search for correlation between certain parameters
and a principal component factor analysis of all data. The study concludes that representative
samples of crushed stones were analyzed geotechnical properties good enough both in civil
construction in road construction (embankment, road traffic and aircraft).
Key Words: Characterization, Physical, Crushed stones, Sand grain size, Civil
engineering.
Page iv
SOMMAIRE
SOMMAIRE
DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
RESUME ................................................................................................................................... iii
ABSTRACT .............................................................................................................................. iv
SOMMAIRE .............................................................................................................................. v
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ vii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ viii
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................... ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE, ORIGINE DES GRANULATS, ETAT DE L‘ART ET
GEOLOGIE DU SECTEUR D‘ETUDE .................................................................................... 4
I.1. PROBLEMATIQUE ........................................................................................................ 5
I.2. ORIGINE DES GRANULATS ....................................................................................... 6
I.3. REVUE DES TRAVAUX ANTERIEURS EFFECTUES SUR LES GRANULATS .... 9
I.4. : GEOLOGIE DU SECTEUR D‘ETUDE ..................................................................... 20
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES .................................................................... 29
II.1 TRAVAUX DE TERRAIN ......................................................................................... 30
II.2 TRAVAIL EN LABORATOIRE ................................................................................ 31
CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS ............... 48
III.1. PRESENTATION DU SITE. ...................................................................................... 49
III.2. CARACTERISATIONS PHYSIQUES DES DIFFERENTS ECHANTILLONS ...... 50
III.3 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES DIFFERENTS ECHANTILLONS
................................................................................................................... 62
III.4 ETUDE COMPARATIVE DES CARACTERISTIQUE DES GRANULATS ET
FORMULATION DES BETON ............................................................... 65
CONCLUSIONGENERALE ET PERSPECTIVES ................................................................ 80
1- CONCLUSION GENERALE .......................................................................................... 81
2. PERSPECTIVES .............................................................................................................. 81
REFERENCES BIBLIOGAPHIQUES ....................................................................................... i
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ..................................................................................... v
ANNEXES ................................................................................................................................ vi
TABLE DE MATIERES ......................................................................................................... xix
Page v
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES ABREVIATIONS

AFNOR: Association Française pour la Normalisation,
Symbole Unité Identification

A - Coefficient d'aplatissement
CP % Coefficient de perte de masse
Cu Coefficient d'uniformité
Cc Coefficient de courbure
CBR % Californiabearing ratio (indice de portance californien),
D mm Dimension maximale des grains
d mm Dimension minimale des grains
V m/s Vitesse
t min Module d'Young
F kN Force
f % Foisonnement de sable
ES - Equivalent de sables
n - Porosité
M g Masse
Mf - Module de finesse
ᵞh KN.m-3 Poids volumique du sol humide
ᵞd KN.m-3 Poids volumique du sol sec
ᵞw KN.m-3 Poids volumique de l'eau
w % Teneur en eau
wopt %(1) Teneur en eau optimale (Proctor)
Ρdopt t.m-3 Masse volumique sèche optimale (Proctor)
γd KN.m-3 Poids volumique sec (Proctor modifié)
γh KN.m-3 Poids volumique humide (Proctor modifié)
S %(1) Sable
Page vi
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I- 1 : Origine des principaux granulats utilisés......................................................... 8

Tableau I- 2 : Définition des différents types de Granulats ................................................... 9
Tableau I-3 : composition chimique moyenne des granites ................................................. 10
Tableau I-4 : tableau récapitulatif des propriétés mécaniques du granite en fonction de la
température. ............................................................................................... 11
Tableau I-5 : Description des différents types d‘altération .................................................. 15
Tableau I- 6 : Données géotechniques et minéralogiques des horizons de sols sur granite en
zone tropicale humide du Cameroun. ........................................................ 18
Tableau I- 7 : Données géotechniques et minéralogiques des horizons de sols sur granite en
zone tropicale sèche du Cameroun ............................................................ 19
Tableau I-8 : Précipitation, Température, Humidité relative moyennes mensuelles dans la
région d‘étude de 1974-2004 ..................................................................... 22
Tableau II.1 : Valeurs préconisées pour l‘équivalent de sable ............................................. 36
Tableau II.2: Coefficients Cu et Cc des différents divisions granulométriques.................... 41
Tableau II.3 : Classes granulaires suivant l‘usage du granulat ............................................ 42
Tableau II.4: Les différents rendements suivant l‘usage et le dosage en liant ..................... 45
Tableau III.1 : Provenance et teneur en eau de différentes variantes ................................... 50
Tableau III.2 : Masses volumiques et la masses volumique absolue des différents sables de
Banefo, Bapi et sable « Chef Baleng ». ..................................................... 51
Tableau III.3 : Equivalent de sable des différents sables. .................................................... 52
Tableau III.4:Optimum Proctor Modifié et Teneur en eau optimal des différents sables .... 53
Tableau III.5:Optimum Proctor Normal et Teneur en eau optimal des différents sables .... 56
Tableau III.6 : Indices CBR Immédiat des différents sables ................................................ 61
Tableau III.7 : Données issues de l‘analyse granulométriques ............................................ 62
Tableau III.8: Les caractéristiques physiques des trois types de granulats .......................... 65
Tableau III.9 : Les caractéristiques géométriques des trois types de granulats ................... 66
Tableau III.10: Résistance des ciments à différents jours………………………………….66

Tableau III.11 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes du Sable Banefo
................................................................................................................... 74
Tableau III.12 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes du Sable Bapi .. 74
Tableau III.13 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes du Sable « Chef
Baleng » ..................................................................................................... 75
Tableau III.14 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes des différents ... 75
Page vii
LISTE DES FIGURES
LISTE DES FIGURES
Figure I-1 et I- 2 : Formation des différentes roches.............................................................. 7

Figure I-3 : influence de la température sur la résistance du granite ................................... 11
Figure I-4 : Localisation du secteur d‘étude…………….…………………………………20
Figure I-5 : Situation du site d‘étude .................................................................................... 21
Figure II-1 : Détermination du coefficient de foisonnement…………………………….....37
Figure II-2 : Moule tronconique et dame de 340 (g) ............................................................ 38
Figure III-1 : Histogramme des teneurs en eau des différents sables ................................... 50
Figure III.2 : Histogramme des masses volumiques apparentes et Masses volumiques
absolue ....................................................................................................... 51
Figure III.3 : Histogramme des équivalents de sables des différents sables ........................ 52
Figure III.4 : Histogramme des densités sèches optimales des différents sables………….52
Figure III.5 : Histogramme des teneurs en eau optimale des différents sables……………52
Figure III.6 : Courbes Proctor Modifiés des différents sables ............................................ 55
Figure III.7 : Courbes Proctor Normal des différents sables ................................................ 57
Figure III.8 : Histogramme des densités sèches optimales des différents sables ................. 58
Figure III.9 : Histogramme des teneurs en eau optimale des différents sables .................... 58
Figure III.10 : Courbes CBR Immédiats des différents sables ............................................. 59
Figure III.11 : Courbes Enfoncement – Effort des différents sables .................................... 60
Figure III.12 : Histogramme des Indices CBR Immédiats des différents sables ................. 61
Figure III.13 : Histogramme de la composition des différentes variantes ........................... 63
Figure III.14 : Courbes granulométriques des différentes variantes .................................... 64
Figure III.15 : Courbes granulométriques du Sable Banefo et des différents Graviers ...... 71
Figure III.16 : Courbes granulométriques du Sable Bapi et différents Graviers ................. 72
Figure III.17 : Courbes granulométriques du Sable Chef Baleng et différents Graves........ 73
Figure III.18 : Histogramme des résistances des différents bétons à 7 jours ....................... 76
Figure III.19 : Histogramme des résistances des différents bétons à 21 jours ..................... 77
Figure III.20 : Histogramme des résistances des différents bétons à 28 jours ..................... 77
Figure III.21: Courbes de résistance des éprouvettes à différentes compositions………….75
Page viii
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES PHOTOS
Photos I et II : Prélèvement des échantillons au laboratoire ................................................ vii

Photos III et IV : Essai de Masse Volumique Apparente .................................................... viii
Photos V et VI : Misse à l‘étuve des échantillons ................................................................. ix
Photos VII et VIII : Essai d‘équivalent de sable .................................................................... x
Photos IX et X : Essai de Masse Volumique Spécifique ...................................................... xi
Photos XI et XII : Essai d‘équivalent de sable et la Mise en condition des échantillons pour
l‘essai du coefficient d‘absorption ............................................................. xii
Photo XIII : Essai CBR Immédiat ....................................................................................... xiii
Page ix
INTRODUCTION
INTRODUCTION
La géologie a toujours été associée aux progrès de l‘humanité. L‘homme depuis
l‘antiquité, pratiquait la géologie appliquée pour rechercher les substances nécessaires à la
fabrication de ses outils. Il creusait des puits pour trouver du silex.
Pour le Génie civil, la Géologie de l'ingénieur et de l'environnement intervient dans les
domaines d‘application aussi variés que :
- la construction des voies de communication terrestres (études préalables des tracés,
les ouvrages de soutènement...) ;
- le choix des sites de construction des infrastructures portuaires et aéroportuaires ;
- l‘analyse des sites de construction des ouvrages d‘art ;
- les aménagements agricoles et la production de l‘électricité (construction des
barrages de retenue et des barrages hydroélectriques
- la recherche, l‘exploitation et la production des matériaux de construction
(production des granulats, de sables, du bitume...).
L‘ingénieur qui est chargé de concevoir, de construire et de maintenir un ouvrage doit

connaître parfaitement les différentes propriétés des matériaux qui sont à sa disposition. Ceci
lui permet de faire un bon choix pour obtenir des constructions rigides, adaptées,
économiques et durables. L‘apport expérimental est fondamental pour définir ces propriétés
au moyen d‘essais. Il est nécessaire pour vérifier des hypothèses de calcul par des essais sur
maquettes et éprouvettes, etc. Traditionnellement, les matériaux ont été classés en métaux,
céramiques, verres, textiles, polymères et matériaux composites, compte tenu à la fois de
certaines de leurs propriétés caractéristiques, des méthodes d‘obtention et de leur origine
industrielle. Chacune de ces grandes divisions avait sa propre nomenclature, sa méthodologie,
ses normes, de sorte que les comparaisons entre les divers matériaux étaient souvent difficiles.
La science des matériaux, toute récente, est venue unifier les propriétés de tous les matériaux.
Mais dans la construction, il est devenu courant de distinguer les matériaux selon leurs
domaines d‘emploi et leurs caractéristiques principales. On peut aussi distinguer les matériaux
de construction, de protection, de décoration, de réparation, etc. Le lien entre le Génie Civil et
la géologie est donc un lien complémentaire et s‘appuie sur des disciplines aussi variés que la
Page 1
INTRODUCTION
pétrographie, la minéralogie, la stratigraphie, la tectonique, la paléontologie, la

géomorphologie, la géochimie.
Les matériaux de construction doivent posséder des propriétés techniques connues. La
connaissance de ces propriétés oriente leur choix pour une utilisation économique. Les
propriétés principales des matériaux peuvent être divisées en six groupes: les propriétés
physiques (la dimension; la densité; la masse volumique, la porosité, la couleur, etc..,), les
propriétés mécaniques (la résistance en compression, en traction, en torsion etc.), les
propriétés chimiques : l‘alcalinité, etc.), les propriétés physico-chimiques (l‘absorption, la
perméabilité, le retrait et le gonflement etc.), les propriétés thermiques (la dilatation, la
conductivité thermique, la résistance et comportement au feu, etc.) et les propriétés
acoustiques (absorption acoustique, affaiblissement acoustique, etc.).Les propriétés
thermiques et acoustiques font partie des propriétés physiques.
Dans cette thèse, seules les principales propriétés physiques d‘usage courant seront présentées
et exploitées.
Les propriétés physiques sont les propriétés intrinsèques au matériau. Un matériau est
constitué d‘une, de deux ou de trois phases de la matière. Il peut être solide, liquide ou
gazeux ou formé d‘une combinaison de substances existant dans les trois états de la matière.
Les matériaux courant de génie civil sont en majorité solides. Des vides peuvent exister et
sont remplis soit d‘un liquide (eau en général) ou d‘un gaz (air en général). Les granulats de
Banefo ont-ils des propriétés intrinsèques appropriées pour l‘utilisation en génie civil ? D‘où
notre thème : « Caractérisation physique du sable de Banefo en vue de leur utilisation dans le
génie Civil ».
L‘objectif principal de ce travail réalisé au laboratoire de Matériaux et de
Géotechnique de l‘Institut Universitaire de Technologie FOTSO Victor est de caractériser les
granulats de Banefo pour une utilisation appropriée en génie civil compte tenu de l‘abondance
de ces matériaux dans notre secteur d‘étude.
Pour parvenir à notre but, nous avons divisé le travail en trois(3) chapitres.
 Le premier chapitre traite de la problématique, de l‘origine des granulats, de la

revue de la littérature sur les travaux antérieurs réalisés sur les granulats
(sables) et de la géologie du secteur d‘étude.
Page 2
INTRODUCTION
 Le deuxième chapitre présente les matériels et les méthodes utilisées pour

mieux aborder les études envisagées afin d‘atteindre les objectifs prédéfinis.
 Le troisième chapitre présente les résultats des analyses et s‘achève par une
interprétation et une discussion de ces derniers.
Nous terminerons ce travail par une conclusion générale dans laquelle nous
rappellerons l‘objectif principal que nous nous sommes fixés, avant de présenter les
principaux résultats et les perspectives.
Page 3
CHAPITRE I
CHAPITRE I
PROBLEMATIQUE,
ORIGINE DES
GRANULATS,
ETAT DE L’ART
ET
GEOLOGIE DU SECTEUR
D’ETUDE
Page 4
CHAPITRE I
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE, ORIGINE DES

GRANULATS, ETAT DE L’ART ET GEOLOGIE DU
SECTEUR D’ETUDE
I.1. PROBLEMATIQUE
Le problème de logement et des infrastructures de communication a toujours été

difficile à résoudre par l‘homme depuis la nuit des temps. Ce dernier aspire a un
épanouissement sociale et économique dans un environnement de qualité. Un tel
environnement exige un choix de matériaux appropriés pour l‘exécution de tout projet de
construction.
Les matériaux sont des particules solides que l‘homme exploite dans la nature ou qu‘il
élabore pour ses multiples utilisations (automobiles, avions, bateaux, engins spatiaux...). Il les
utilise aussi pour la construction et l‘équipement de ses logements et de ses infrastructures de
communication.
Bien qu‘un grand nombre de matériaux soit connu depuis fort longtemps, leur étude a
débuté très tard, car l‘homme a disposé rapidement d‘une variété de substances pour tous ses
besoins courants, sans avoir à entreprendre de recherches approfondies. L‘homme à ces
débuts n‘a utilisé que la pierre, l‘argile, la chaux, le plâtre et les matériaux biologiques
naturels : bois laine, fourrures, cuir, lin, etc. De nos jours, le sable fait partie des matériaux
très utilisés dans le domaine du génie civil pour la construction des ouvrages. Il est important
que ces fonctions puissent être remplies en permanence sans mettre en danger la sécurité des
exploitants. Aussi, les conditions d‘exploitation doivent rester optimales sur le plan confort,
esthétique, facilité d‘accès, … Le sable fait partie des roches et est par conséquent constitué
d‘un assemblage de minéraux. La description des roches s'appuie sur celle des minéraux qui
les constituent. Il existe environ deux cents minéraux principaux (mais on dénombre 2500
minéraux différents; dont 95% sont siliceux ou silicates) et plus de mille types de roches [55].
Ils sont décrits en détail dans les manuels de pétrographie, de minéralogie et de lithologie.
Dans la plupart du temps, une roche est composée d‘un, deux ou trois (rarement plus) de
minéraux différents. Chaque minéral possède un certain nombre de caractères qui sont
Page 5
CHAPITRE I
généralement étudiée par un géologue. La qualité d‘un granulat dépend aussi de sa

composition minéralogique. Cette composition est parfois à l‘origine des pathologies qui
affectent les ouvrages d‘art et qui entrainent soit leurs mauvaises conditions d‘exploitation,
soit leur ruine partielle ou totale. Les pathologies, affectant généralement les ouvrages, sont
liées aux matériaux ou aux systèmes constructifs. A cet effet, il est important de connaître les
caractéristiques des matériaux avant de les utiliser dans la réalisation des ouvrages.
De la rivière Mifi sud à Banefo dans le groupement Baleng, est extrait du sable
largement utilisé dans la ville de Bafoussam et ses environs pour la fabrication des bétons et
mortiers. Pourtant, il n‘existe pas de données sur les caractéristiques de ces matériaux
abondamment utilisé. Toute chose étant égale par ailleurs, les dosages adoptés varient d‘un
utilisateur à un autre, ce qui conduit à une utilisation irrationnelle de ces précieux matériaux
Cette situation nous amène à nous demander quelles sont les caractéristiques de ce
matériau d‘une part? Et comment l‘utiliser pour la construction des ouvrages de génie civil de
bonnes qualités d‘autre part ? Le présent travail a pour objectif l‘étude des caractéristiques
physiques et géométriques des granulats issus de la rivière Mifi sud de Banefo en vue de leur
meilleure utilisation pour la construction des ouvrages du génie civil. La connaissance de ces
propriétés pour chaque application facilite leur utilisation et optimise les rendements
économiques compte tenu de l‘influence de ces différentes caractéristiques dans les dosages
des bétons et mortiers pour construction
I.2. ORIGINE DES GRANULATS
Le géologue, appelle roches les matériaux qui constituent le globe terrestre [55].
Chaque roche possède des particularités propres. Le plus souvent, elle est composée de
minéraux. La plupart du temps, le sol nous cache les roches. La classification la plus courante
des roches est basée sur leur mode de formation géologique [55]. Les grandes classes sont :
les roches sédimentaires, les roches éruptives (ou magmatiques) et les roches métamorphiques
(Figure.1 et 2 voir également en annexe 2).
Page 6
CHAPITRE I
Figure I- 1 et I- 2 : Formation des différentes roches
L‘homme exerce ses activités sur la partie la plus superficielle de l‘écorce terrestre.
Mis à part les rares surfaces où la roche saine affleure, il rencontre toujours dans la nature la
même succession verticale : terre arable en surface, sur une profondeur de 0 à 1 m, zone
altérée meuble en dessous, de 0 à 30 m, et roches saines en profondeur qui peuvent être
meubles (argiles, sables, etc.) ou massives (calcaires, granites, etc.).On appelle granulat un
ensemble de grains d‘origine minérale, de dimensions comprises entre 0 et 80 mm, provenant
de roches meubles ou massives, de minerais ou de leurs transformations thermiques et
industrielles (sous-produits de l‘industrie). Le tableau I-1 donne une idée plus précise de cette
définition. Le domaine d‘application des granulats peut aider à leur définition :
— utilisés liés avec du ciment ou du bitume, ils représentent 80 à 90 % des mortiers et bétons
hydrauliques destinés au bâtiment et ouvrages d‘art, mais aussi des enrobés et graves traitées
destinés aux assises de chaussées et des voies ferroviaires ;
— utilisés non liés, ils représentent 100 % des drains, des filtres et de certaines assises.
Page 7
CHAPITRE I
Tableau I- 1 : Origine des principaux granulats utilisés

Transformation
Roche d‘origine Aucune Concassage Thermique Usage
criblage
Argiles Argiles expansées  Mortiers
Limons  Béton hydraulique
Sables Tout Venant Fines Verres expansées  Graves traitées ou non
Graviers Sables  Enrobés, Clous
Pouzzolanes Graviers
 Ballasts
Roches massives Cailloux Schistes
Ballasts  Filtres
expansées
Minerais Barytine Laitiers  Drains
Autre origine démolition Fines, Sables,
des bâtiments et de Gravillons
chausses
Source : Sables, Graviers et Concassés de Carrières par Claude TOURENQ
Les granulats sont classés suivant leur granularité, qui est la distribution dimensionnelle de
leurs grains, ce qui conduit aux appellations normalisées du tableau I- 2 où D et d représentent
respectivement la plus grande et la plus petite dimension du granulat avec des conditions de
refus à D et de tamisat à d comprises entre 1 et 15 %. Les granulats sont dits naturels
lorsqu‘ils sont extraits de leur site géologique d‘origine et artificiels dans les autres cas ; ils
sont dits légers lorsque leur masse volumique réelle ρr est inférieure à 2 g/cm3, courants si ρr
est comprise entre 2 et 3 g/cm3et lourds au-delà de 3 g/cm3.Avec 300 millions de tonnes
extraites annuellement du sol, les granulats sont la deuxième substance produite en France
après l‘eau. Il s‘agit là d‘un chiffre moyen et assez stable couvrant les quinze dernières
années. Cela représente 6 t/an par habitant, ce qui est caractéristique des pays industrialisés
dans le monde. Cette production, répartie sur plus de 3 000 points d‘extraction, regroupés en
2 500 entreprises, occupe 18 000 personnes et représente un chiffre d‘affaire d‘environ 10
milliards de francs.
Après l‘extraction des sables et graviers alluvionnaires (sablières, gravières, ballastières) et
l‘abattage à l‘explosif des roches massives comme le granite, le calcaire, etc. (carrières), le
tout-venant est criblé, ou criblé et concassé pour constituer les granulats.
Page 8
CHAPITRE I
Tableau I- 2 : Définition des différents types de Granulats

Fines 0/D avec D ≤ 0.080 mm
Sables 0/D avec D ≤ 6.3 mm
Gravillons d/D avec d ≥ 1 mm et D ≤ 31.5 mm
Cailloux d/D avec d ≥ 20 mm et D ≤ 80 mm
Graves 0/D avec 6.3 mm < D ≤ 80 mm
Ballasts d/D Concassé avec d ≥ 25 mm et D ≤ 50 mm
Source : Sables, Graviers et Concassés de Carrières par Claude TOURENQ
I.3. REVUE DES TRAVAUX ANTERIEURS EFFECTUES SUR LES GRANULATS
Le granite, assez commun au monde, est une roche réputée pour sa dureté et sa
résistance. C‘est ce qui explique son usage en tant que matériau de construction ainsi que dans
la réalisation de pavés, des bordures de trottoirs, des calvaires, des pierres tombales…
Pourtant, malgré ses qualités, cette roche n‘est pas indestructible lorsqu‘elle est soumise à
l‘action des agents météoriques, le granite finit à la longue par s‘altérer. Le granite et ses
produits d‘altération ont fait objet d‘études minutieuses effectuées par plusieurs chercheurs.
J. Didier et J. Lameyre (1) (1969) apportent une documentation importante sur les
différents faciès des granites et affirment que les cartes géologiques font apparaitre dans
l‘ensemble des roches granitiques deux groupes différents. L‘un comprend les « granites »
proprement dits, l‘autre des « granulites » ainsi défini par F. Michel (2) (1974) : roches
exclusivement éruptives, à grains fins, essentiellement composés d‘orthose et d‘oligoclase au
milieu desquels on distingue de nombreux grains de quartz et des paillettes de mica
ordinairement argentin. De même, Yang et wenjin (3) (1974), réalisent des analyses
géochimiques des granites et celles-ci lui permettent de distinguer deux grands types de
granites : les granites anciens et les granites récents. Les granites anciens ont des biotites-
ferrifères caractérisées par les pourcentages en oxydes suivants : FeO (>22%), MgO (>8%),
Al2O3 (>15%), TiO2 (<3%) et SiO2 (<36%), ainsi qu‘un rapport M (<0.45) (Mg+Fe2+ +Mn)).
Par contre, les granites récents possèdent des biotites-magnésiennes avec les pourcentages en
oxydes suivants : FeO (<22%), MgO (>8%), Al2O3 (<15%), TiO2 (>3%) et SiO2 (>36%), ainsi
qu‘un rapport M > 0.45. (2) On classe aussi les granites en fonction du grain de la roche. Le
grain d‘un granite désignant la grandeur moyenne des plages constituées par une association
Page 9
CHAPITRE I
de cristaux de même nature. Il distingue les catégories suivantes : Granite à très gros (grain :
grain supérieur à 10 mm) ;
 Granite à gros grain (grain de 3 à 10 mm) ;
 Granite à grain moyen (grain de 2 à 3 mm);
 Granite à grain fin (grain de 0,5 à 2 mm);
 Granite à grain très fin (grain inférieur à 0,5 mm);
 Microgranite : grain seulement visible au microscope avec parfois quelques grands
cristaux visibles à l‘œil nu.
De plus, il en propose la composition chimique moyenne suivante des granites, qui est
récapitulée dans le tableau I-3.
Tableau I-3 : composition chimique moyenne des granites

Elements SiO2 Al2O3 K2O3 Na2O3 FeO CaO MgO et TiO2
Pourcentage % 70 à 11 à 15 % 3à5% 2 à 3% 1% 1%
77%
Source : quelques notions géologie par F. Michel
 Couleurs naturelles : gris, beige, rose.

 Gisements : très fréquents mais pas forcément exploitables.
 Minéraux associés : quartz, micas, améthyste, et d‘autres.
Selon ce même auteur, la masse volumique apparente des granites varie pour la plupart
entre 2600 et 2700 kg/m3. Leur résistance à la compression se situe entre 14O et 150 MPa
sauf pour quelques variétés plus résistantes. Leur porosité est faible, toujours inférieure à 1%
sauf pour quelques variétés plus altérées. Les granites ne sont pas gélifs, Mokhfi TAKARLI et
William P. Agbodjan [4] de INSA de rennes, confirment ces résultats dans leurs travaux
récents et affirment que cette roche à une masse volumique environ 2690 kg/m3 et porosité
communicante de l‘ordre de 0,68%. Les études montrent que les élévations de température
entrainent une microfissuration du granite due à l‘inégalité des dilatations des différents
minéraux constitutifs de la roche. Le granite tend à se « microfissurer » fortement lorsque la
température dépasse 573°C. A cette température la forme alpha du quartz se transforme en
forme béta avec une dilatation volumique de 8% créant des tensions au sein de la roche
(Géraud et al. [5] 1992). Les résultats obtenus à partir des essais de compression uni- axiale
Page 10
CHAPITRE I
montrent une perte de résistance à la compression de l‘ordre de 20% entre 105°C et 500°C
[2]. A 600°C, la perte de résistance observée est beaucoup significative (47%). Le module de
Young des échantillons testés suit la même tendance avec des diminutions de 28% et 62%
respectivement à 500% et 600%C. Les valeurs de résistance à la compression (σR) et de
module élastique longitudinal (E) sont reportées dans le tableau ci-après.
Tableau I-4 : tableau récapitulatif des propriétés mécaniques du granite en fonction de

la température.
Température σR [MPa] E [GPa]
105 244 (± 2.40) 75 (± 2.25)
300 224 (± 2.30) 62 (± 1.86)
500 194 (± 9.75) 54 (± 2.7)
600 128 (± 6.40) 28 (± 1.68)
Source : Etude expérimentale de l‘endommagement thermique du granite, mesures
destructives par Mokhfi TAKARLI et William P.Agbodjan.
300
250
200
150 σR[Mpa ]
100 E[Gpa]
50
0
105 °C 300 °C 500 °C 600°C
Figure I-3 : influence de la température sur la résistance du granite
Les micros mécanismes de la fissuration et le processus de rupture des roches granitiques ont
été largement étudiés par de nombreux chercheurs [6, 7, 8]. La plupart de ces travaux sont
basés sur des observations microscopiques de la microstructure endommagée à divers niveau
de la contrainte et sur l‘analyse des courbes contrainte-déformation obtenues à partir des
essais uni-axiaux ou triaxiaux. Les principaux mécanismes menant à la rupture fragile des
roches sous compression qui ont été mis en évidence sont décrits ci-dessous. On distingue
plusieurs phases principales dans le processus de rupture tout au long de la courbe contrainte
déformation :
 Phase de serrage ; cette phase se situe à un niveau de contrainte faible (σ<σcc).
Page 11
CHAPITRE I
 Phase linéaire ; cette phase correspond à la phase linéaire de la courbe effort de

déformation (σ>σcc). Pendant cette phase, la déformation volumique est contractante.
 Phase seuil de microfissuration (σci) ; cette phase marque le début d‘une phase
d‘amorçage et de propagation stable de la microfissuration (phase
d‘endommagement). Les microfissures induites par la contrainte semblent réparties.
 Phase de propagation instable de la micro fissuration ; cette phase marque le début
de la propagation instable de la microfissuration, qui correspond au seuil de
localisation.
Les seuils représentants les différentes phases de microfissuration décrites précédemment

peuvent être détectés au cours du chargement par plusieurs méthodes : enregistrement des
émissions acoustiques [8], mesure de perméabilité et de vitesse de propagation des ondes
ultrasonores (Guéguen Y. et al. [9], 2003).
Des mesures de porosimétrie au mercure réalisées par [5] ont effectivement montré que
des échantillons initialement microfissurés présentent une diminution du diamètre moyen de
leur pores et des vides connectés lorsqu‘ils sont chauffés à200°C environ. De plus, la
diminution progressive des vitesses observée indique que le traitement thermique induit des
transformations irréversibles qui modifient le chemin parcouru par l‘onde. L‘effet de ces
transformations peut être aussi observé sur les courbes donnant l‘évolution du spectre
fréquentiel en fonction de la température. On y observe deux conséquences nettes ; d‘une part,
la diminution de l‘amplitude du signal à cause de l‘atténuation des ondes produites par
l‘accroissement des vides dans la roche, et d‘autre part la diminution de la fréquence centrale.
La diffusion des ondes sur les fissures affecte donc plus sensiblement les fréquences élevées
du signal.
Tout comme le granite sain, le granite altéré a fait l‘objet de nombreuses
investigations. Plusieurs chercheurs a l‘instar de Harrasovitz [10] (1910), Vageler [11] (1930)
ont effectués des études sur les produits d‘altération des granites des zones tropicales du globe
terrestre. Les travaux anciens [12, 13, 14, 15], sur les régions tropicales, permettent
d‘expliquer les processus d‘altération et de latéritisation : migration de la silice et des bases
après destruction des silicates primaires en milieu d‘hydrolyse alcaline ou légèrement acide,
accumulation des hydroxydes de fer et d‘aluminium dans la couche superficielle. Des travaux
Page 12
CHAPITRE I
très récents de [16, 17, 18] ont précisé les modalités de migration et de cuirassement des
hydroxydes de fer et d‘aluminium. Ces chercheurs ont utilisé des techniques modernes dans
l‘étude et l‘interprétation des processus de latéritisation. De plus, des études expérimentales
de laboratoire essayent de recréer les conditions précises de la désagrégation des roches
cristallines et de la latéritisation afin de dissocier l‘action des différents facteurs agissants
dans ces phénomènes et d‘apprécier leur intensité (Henin et Pedro [19] 1956). D‘après N.
Leneu F. [20] (1959) qui a étudié l‘altération des granites calco-alcalins et des granodiorites
dans la zone forestière de la République de Côte d‘Ivoire forestières, la formation des chaos et
des dômes est l‘un des résultats les plus spectaculaires de l‘altération des granites. Les
processus de latéritisation dans les régions tropicales et l‘influence des cycles paléo
climatiques sont à l‘origine de cette morphogénèse. Plusieurs publications ont été faites sur
les caractéristiques de longévité, physique et mécanique des matériaux de construction. Pour
celles-ci les facteurs qui font fonctionner la liquéfaction du sable propre sont bien relevés.
Cependant, la compréhension du comportement de liquéfaction du sable avec des fines est
moins complète. Il y a un manque de consensus dessus si l‘inclusion des fines augmentera ou
réduira la tendance de liquéfaction. Sur les roches volcaniques de Madagascar, Segalen [21]
(1956) révèle que les différents stades d‘altération sont représentés successivement par une
phase montmorillonotique, une phase kaolinique et une phase gibbsitique, sous une forte
pluviométrique annuelle (>1500 mm) et à une température moyenne élevée (23 à 25˚). La
gibbsite trouverait en partie son origine dans l‘hydrolyse superficielle de la kaolinite, et un
équilibre s‘établirait dans les proportions de kaolinite et de gibbsite stabilisant la valeur du
rapport SiO2/AL2O3. En Afrique du Sud, Van Der Merve [22] (1955) admet également une
telle décomposition de la kaolinite en gibbsite, sous une pluviométrie moyenne annuelle de
840 mm jusqu‘à un minimum de 750 mm. L‘auteur constate que ces valeurs de la
pluviométrie sont faibles, mais il note qu‘il faut tenir compte surtout de l‘intense
décomposition qui se passe pendant la période restreinte des mois chauds et très pluvieux, et
du rôle important que peuvent jouer les fluctuations considérables des chutes de pluies qui ont
des maxima très élevés mais peu fréquents entrainant une altération brutale du granite.
Yongue-Fouateu R [23] (1986) dans le cadre de sa thèse 3e cycle, a travaillé sur l‘altération et
des faciès de cuirassement ferrugineux des gneiss migmatiques de la région de Yaoundé, et a
confirmé d‘avantage ces résultats de [22].Fetgo B. [24] (2002) a procédé à la caractérisation
Page 13
CHAPITRE I
géotechnique des produits d‘altération sur tufs rhyolitiques du secteur de Bafou en se limitant
aux seuls paramètres intrinsèques du matériau.KouayepLawou S. [25] (2003), lors de l‘étude
des mouvements de masses dans le massif de Bana, a contribué à la caractérisation
géotechnique des granites du dit massif. Ngandjang J. G. A. [26] (2000) a travaillé sur
l‘intérêt géotechnique des formations cuirassés du secteur Awae-Mengang. Keyangue T. J. H.
[27] (2007) a étudié sommairement les propriétés physiques des sables issus des matériaux
d‘altération des granites de Batié (Ouest-Cameroun) et a fait des propositions en vue de
l‘amélioration de leur qualité pour la confection des bétons. Goodwill [28] (2011) a fait une
étude sur les propriétés des sables de certaines carrières de Bamenda (en particulier les sables
de Ndop, Woum, Mbattu) en s‘intéressant particulièrement l‘équivalent de sable;
Et a fait une analyse de leur impact dans la confection des bétons.
Quelques chercheurs à l‘instar de G.-E. Ekodeck et J Yvon [29] (2007) ont travaillé sur
l‘altération du granite en zone tropicale du Cameroun. Ces derniers déclarent que l‘altération
et la pédogenèse sont d‘importants processus de surface qui conduisent à la formation et au
développement des sols. Ce sont essentiellement des processus d‘interaction eau/roche, qui
dépendent du climat et des facteurs de station [19, 21, 22]. En régions intertropicales par
exemple, la variabilité des précipitations annuelles, couplée au gradient de pente et à la
perméabilité, orientent de façon significative l‘altération et la pédogénèse et contribuent à la
différenciation, entre autre, des sols ferrugineux et des sols ferralitiques ([12, 16, 21]). Le
Cameroun, situé en zone intertropicale, présente une variation latitudinale des climats, qui va
du climat équatorial au sud, au climat soudano-sahélien à l‘extrême nord ([26]). Deux
séquences d‘altération du granite ont été caractérisées dans ces deux zones bioclimatiques
extrêmes (J. –P. Nguetnkam [30] (2006)) ; une étude des paramètres chimiques et physiques
confirme l‘influence du climat et des facteurs de station sur la nature des minéraux
secondaires et des produits formés. Des séquences d‘altérations de granite du Cameroun, ont
été étudiées au moyen de l‘analyse macroscopique et microscopique, de la diffraction des
rayons X (DRX), des analyses chimiques, ainsi que des observations au MBE et au MET ([1,
13]). Ces études montrent qu‘au Sud du Cameroun (zone forestière tropicale humide, à
collines en demi-orange, de pentes moyennes à fortes et à drainage efficace), l‘altération du
granite conduit à la néoformation de la kaolinite et à la formation d‘un sol ferralitique,
constitué de quatre horizons à PH acide et à rapport SiO2/Al2O3<3. A l‘extrême nord ([29]),
Page 14
CHAPITRE I
en zone tropical sèche (caractérisée par à végétation de savane, des reliefs à pentes faibles et à
drainage limité), l‘altération du granite conduit à la néoformation de la beidellite et à la
formation d‘un vertisol chromique, constitué de trois horizons à PH basique et à rapport
SiO2/Al2O3>3. Ces résultats soulignent et confirment une fois de plus l‘influence du climat et
des facteurs de station dans la néoformation des minéraux argileux et dans la différenciation
des sols en régions intertropicales. Le jeu des facteurs principaux (eau, température) permet
[15] de définir les conditions de base de plusieurs types d‘altération (tableau I-5).
Tableau I-5 : Description des différents types d’altération

Description
Type d’altération
Altération atmosphérique des roches granitique nues, soumises à un
Type I écoulement discontinu d‘eau météorique et à de fortes variations
thermiques par suite de leur exposition directe à l‘insolation.
Altération souterraine des roches granitiques nues, dans les diaclases
Type II ou se produit un écoulement discontinu d‘eau d‘infiltration, et à
température constante
Altération souterraine massive, par imprégnation diffuse de la roche,
Type III avec ou sans nappe phréatique mais sans accumulation prolongée de
produits dissous (milieu drainé) et à température constante.
Altération souterraine massive, par imprégnation diffuse de la roche,
Type IV avec maintien prolongé ou permanent d‘une nappe phréatique plus
riche en éléments dissous (milieu mal draine) et à température
constante.
Source : L‘altération des granites calcoalcalins et granodiorites en Côte d‘Ivoire forestière et
les sols qui en sont dérivés par N. Leneuf.
Certains chercheurs [1, 6, 9, 11] ont également étudié la composition des produits
d‘altération du granite. Ils ont constaté qu‘ils sont constitués de : feldspaths (orthose,
plagioclase) de quartz bleutés, de pyroxènes, de rares biotites et des opaques. Du point de vue
chimique, la silice est l‘oxyde le plus dominant (72,69%), suivi de l‘alumine (13,80%), du
Na2O (4,11%), du K2O (2,83%), du fer (2,79%) et du CaO (2,32%) ; les autres éléments sont
en quantités négligeables. Le passage du granite à l‘altérité est brutal. Les teneurs en SiO2 et
Al2O3 sont très supérieurs à celles retrouvées dans le cœur. Ces augmentations ne peuvent être
liées qu‘au caractère relatif de la quantification puisque Al et Si sont stables en milieu acide.
Ainsi Arsandaux H. [31] (1931) a mis en évidence les réactions suivantes caractérisant
l‘altération chimique. Ces réactions font intervenir l‘eau (hydrolyse).
Page 15
CHAPITRE I
 Altération de la biotite
2K (Fe,Mg)3AlSi3O10(biotite) + 17H2O→Si2O5Al2(OH)4 (Kaolinite) +6FeO(OH)

(Limonite/Geothite) +4Si(OH)4 +2K+ +2OH-
 Altération de l’orthose (feldspath)
CaAl2Si2O8 +3H2O +2CO2→ Ca2+ +Si2O5Al2 (OH)4 + 2HCO3-Orthose

Kaolinite
De nombreuses classifications de l‘état d‘altération d‘une matrice rocheuse ou d‘un
massif rocheux sont disponibles. Elles sont toutes plus ou moins qualitatives et basées sur la
description de l‘état général de la roche par rapport à la même roche dans un état dit sain. La
description porte sur le degré de décoloration, la modification de la structure, l‘intensité et
l‘état du système de discontinuité, la dureté de la matrice, etc. Bien que ce type de
classification soit souvent subjectif, il est couramment utilisé en raison de sa simplicité et de
sa rapidité de mise en œuvre sur le terrain. Une approche plus quantitative peut être aussi
parallèlement utilisée pour compenser les défauts de la classification qualitative. C‘est le cas
des travaux de Moye [31], Ruxton et Berry [32] qui ont respectivement classifié les états
d‘altération des carottes granitiques du massif rocheux granitique à Hong-Kong. Puis,
plusieurs auteurs [31, 33, 34, 35, 36, 37] ont défini quatre à sept classes pour les roches
altérées, soit à l‘échelle de la matrice, soit à l‘échelle du massif rocheux.
Plusieurs études, optent pour la classification du profil d‘altération de GSEG [33], et celle
de Lee et de Freitas [38] qui, en particulier, concerne les granites coréens. Six classes y sont
définies pour caractériser l‘état d‘altération de la roche : F, SW, MW, HW, CW, et RS. A
l‘échelle de la matrice rocheuse, la décomposition de la roche est le critère le plus important et
la classification est basée sur la caractérisation des composants principaux et sur les impacts
subis. Les critères de classification de la matrice rocheuse in situ peuvent être les paramètres
suivants : le degré de décoloration, la présence de la texture initiale de la roche et la résistance
(l‘indice de rebond au marteau de Schmidt, la valeur de l‘essai Franklin, la facilité de
fragmenté le matériau a la main, au pied ou au marteau). [38] ont remarqué que le degré de
décoloration ne constituait pas un critère de classification pour les granites coréens, tandis que
GSEG [33] considère que le degré de décoloration est un signe important d‘altération de la
Page 16
CHAPITRE I
matrice rocheuse. Même s‘il est difficile de définir le degré d‘altération d‘une roche in situ,
quelques critères principaux de la classification de la roche peuvent être utilisés :
 Le degré F pour la roche saine traduit un état parfait qui ne présente aucune trace
d‘altération.
 Le degré SW correspond à une roche comportant des minéraux décolorés(surtout des
plagioclases et des biotites) et l‘apparition de fissures.
 Dans la matrice rocheuse de degré MW, les fissures s‘intensifient avec la décoloration
à la suite de la décomposition de la plupart des plagioclases et des biotites.
 L‘importante décomposition de tous tes plagioclases et de la plupart des feldspaths
potassiques et des biotites est une caractéristique du degré HW. Ainsi, de grands
morceaux de roches pourront être fragmentés à la main, mais ne seront pas désintégrés
dans l‘eau.
 Lorsque la roche atteint le degré CW, les feldspaths et les biotites s‘altèrent en argiles.
De même certains morceaux de roches peuvent être désintégrés dans l‘eau, mais la
structure initiale du massif rocheux est conservée.
 Le sol résiduel RS ne garde pas sa structure initiale, mais conserve sa place originelle.
[29] proposent dans le cadre de leurs travaux sur l‘étude des séquences d‘altération en
zones intertropicales du Cameroun, les données géotechniques et minéralogiques des
horizons de sol sur granite en zone tropicale et sèche (tableaux I.4 et I.5). Cependant, ces
travaux ne se limitent qu‘aux propriétés minéralogiques (constitution géologique) des
matériaux.
Page 17
CARACTERISATION DES SABLES DE BANEFO – BALENG EN VUE DE LEUR UTILISATION DANS LE GENIE CIVIL.
CHAPITRE I
Tableau I- 6 : Données géotechniques et minéralogiques des horizons de sols sur granite en zone tropicale humide du Cameroun.
Horizons SiO2 Al2O3 Fe2O3 MnO MgO CaO Na2O K2O TiO2 P2O5 H2O+ H2O- Total SiO2/ PHeau Minéralogie
Al2O3
Horizons argileux jaune 53.76 21.55 6.48 0.03 0.17 0.00 0.00 0.23 1.01 0.14 6.76 9.93 100.05 2.49 4.6 Q K gb G
Horizons Nodules 36.11 20.00 26.90 0.02 0.04 0.00 0.00 0.03 0.37 0.18 5.45 10.72 99.82 1.80 nd Q K gb G H
nodulaire Terre fine 50.26 21.58 8.84 0.03 0.14 0.00 0.00 0.17 0.79 0.13 9.15 9.81 100.03 2.32 4.8 Q K h gb G H
Horizons Argile jaune 55.48 21.90 8.41 0.00 0.14 0.00 0.00 0.17 0.74 0.13 2.11 10.22 99.30 2.53 nd Q K h gb G H
à argiles Argile rouge 49.59 20.52 14.56 0.00 0.08 0.00 0.00 0.08 0.52 0.26 1.72 11.72 98.86 2.41 nd Q K h gb G H
tachetées Echantillon 46.72 21.59 11.93 0.02 0.11 0.00 0.00 0.13 0.56 0.14 6.46 10.36 98.04 2.16 5.2 Q K h gb G H
total
Altérite Sommet 55.00 19.09 7.55 0.04 0.10 0.00 0.00 0.12 0.56 0.09 5.10 9.24 96.36 2.88 5.9 Q K h gb G H
Base 58.81 20.18 6.06 0.04 0.16 0.00 0.00 0.71 0.50 0.11 3.76 8.96 99.29 2.91 5.9 Q K h gb G
Granite 72.69 13.80 2.79 0.06 0.84 2.32 4.11 2.83 0.36 0.10 0.08 0.03 100.00 5.26 nd F d Q P y Bi Op
G : Goethite gb : gibbsite K : kaolimite h : halloysite Q : quartz Fd : feldspaths Py : pyroxèmes

Bi : biotite Op : opaques nd : non determiné
Grosse lettre : très abondant ; Lettre moyenne : abondant ; Petite lettre : peu abondant
Source : G – E Ekodeck et J Yvon (2007)
Rédigée par NIE NOUMSI Thierry Constant, Thèse de Master II en Physique, Option Mécanique Energétique,
Page 18
CHAPITRE I
Tableau I- 7 : Données géotechniques et minéralogiques des horizons de sols sur granite en zone tropicale sèche du Cameroun
Horizons SiO2 Al2O3 Fe2O3 MnO MgO CaO Na2O K2O TiO2 P2O5 PF Total SiO2/ PHeau Minéralogie
Al2O3
Horizons Sommet 69.05 9.97 4.16 0.09 0.86 1.38 0.55 0.15 8.41 0.15 8.41 96.64 6.92 8.8 Be M K Fd Q G H Cal
gris sombre Dol
Base 66.36 12.35 5.24 0.09 0.88 3.15 0.77 1.27 0.72 0.07 9.07 99.97 5.37 8.8 Be M K Fd Q G H Cal
Dol
Horizons Sommet 49.56 13.78 5.36 0.09 1.36 12.00 1.82 1.24 0.74 0.17 13.77 99.89 3.59 8.8 Be M K Fd Q G H Cal
intermédiaire Base 55.08 17.54 7.54 0.11 1.9 4.91 2.99 1.17 0.96 0.37 7.37 99.94 3.14 8.6 Be M K Fd Q G H Cal
Altérite Sommet 60.45 16 6.38 0.08 2.68 5.29 3.35 1.18 0.71 0.26 3.56 99.97 3.77 9.1 Be Fd Q G
Milieux 53.4 17.77 8.47 0.11 2.72 6.23 3.49 1.2 1.13 0.42 5.03 99.97 3.00 9.1 Be Fd Q G
Granite Base 58.84 16.92 6.45 0.11 2.86 5.79 3.51 1.12 0.91 0.31 3.31 100.13 3.47 9.2 Be Fd Q G
73.78 14.73 1.53 0.01 0.3 3.57 4.09 0.48 0.08 0.01 1.3 99.88 5.00 nd Fd Q Bi Amp Op
Be : bedellite ; M : Montmorillonite ; K : kaolimite ; G : Goethite; H : hematite ; Q : quartz ; Fd : feldspaths; Amp : Amphiboles ; Bi : biotie;
Op: opaques ; Cal : calcite ; Dol : dolomite
Grosse lettre :tresabundant ; Lettre moyenne :abundant ; Petite lettre : peu abundant ; nd : non déterminé
Source : G – E Ekodeck et J Yvon (2007)
Page 19
CHAPITRE I
Il en ressort ainsi que plusieurs chercheurs ont contribué à la caractérisation des

granites et leurs produits dérivés en zone tropical, mais aucun d‘eux n‘a procédé à une
caractérisation physique et géométrique des granulats, encore moins à une étude en vue de
leur utilisation dans le Génie Civil. Du fait de la diversité des produits d‘altération à cause de
la diversité des climats, de la nature des roches mères et d‘autres conditions de leur formation,
les résultats des études effectuées sur les granulats ne sauraient s‘appliquer sans réserve à
toutes les régions du pays. Ces études ne peuvent se mener qu‘au niveau local ou régional,
avant toute tentative d‘extension sur tout le territoire national et continental. Le présent travail
a été initié pour apporter notre contribution à ce vaste domaine d‘étude et de recherche.
I.4. : GEOLOGIE DU SECTEUR D’ETUDE

I.4.1 LE MILIEU NATUREL
I.4.1.1. Localisation géographique
Sur le plan administratif, Baleng, chef-lieu de l‘arrondissement de Bafoussam II, situé

dans le département de la Mifi (Région de l‘Ouest-Cameroun) (fig. I.4 et fig. I.5) est localisé
entre les parallèles 5°25‘ et 5°28‘00‘‘ de Latitude Nord et les méridiens10° 20‘ et 10°25‘00‘‘
de Longitude Est et couvrent de ce fait une superficie d‘environ 85 km2.
Source : Extrait de la carte de la région de l‘Ouest-Cameroun ; CGN, Yaoundé (1978)
Figure I-4 : Localisation du secteur d‘étude
Page 20
CHAPITRE I
Source : Extrait de la carte de Bafoussam ;CGN, Yaoundé (1978)
Figure I-5 : Situation du site d’étude

I.4.1.2. Le climat
Le comportement des matériaux rentrant dans la constitution des sols et la stabilité des
ouvrages est largement dépendant de l‘environnement climatique dans lequel s‘opère la
formation et/ou la transformation physique, voire mécanique de ces dernières (Hieng O. I.,
2003).
Page 21
CHAPITRE I
Le climat du secteur d‘étude, tout comme celui de Bafoussam et de l‘ensemble des

Hautes Terres de l‘Ouest, est un climat de transition entre le climat équatorial de mousson et
le climat tropical d‘altitude que certains auteurs à l‘instar d‘Olivry [39] (1986) appellent
« climat Camerounien montagnard ». Il est influencé aussi bien par l‘altitude que par les vents
dominants (la mousson venant du Sud, entrainant une saison de pluie allant de mi-mars à mi-
novembre, et l‘harmattan venant du Nord à l‘origine d‘une saison sèche allant de mi-
novembre à mi-mars). Sur la période allant de 1974 à 2004, les valeurs moyennes des
températures, d‘humidité et les quantités de pluies tombées dans la région d‘étude sont
consignées dans le tableau I-6 et sur l‘histogramme de la figure I-6.
Tableau I-8 : Précipitation, Température, Humidité relative moyennes mensuelles dans

la région d’étude de 1974-2004
Mois J F M A M J J A S O N D
P(mm) 18,9 3,9 108,1 145,1 173,7 208,2 255,2 231,3 275,2 259,1 61,4 0,2
T°C 19,2 20,5 22,4 21,2 20,9 20,3 19,9 19,7 20,0 19,8 19,6 19,2
H(%) 63,1 56,6 64,3 71,1 77,1 78,3 78,7 79,2 78,8 78,8 72,6 66,0
Source : Station météorologique de Bafoussam
Courbe Ombrothermique
0 2 4 6 8 10 12 14
300 23
22,5
250
22
200
21,5
150 21
20,5
100
20
50
19,5
0 19
J F M A M J J A S O N D
Precipitations moyennes(mm) Temperature moyennes (°C)
Figure I-6: Courbe ombrothermique
Page 22
CHAPITRE I
Il découle de la figure I-6 et du tableau I-6 que ces trente années d‘observation ont
révélé une moyenne de 125 jours de pluies par an et des précipitations moyennes de 1740,4
mm une humidité relative de l‘air (hygrométrie) égale à 72,2 et une température moyenne de
20,2°C. Dans l‘ensemble le climat de Bafoussam est favorable (fraicheur, tonicité,…) à
l‘éclosion d‘une ville moderne tout en étant propice à la pratique des activités agricoles
(tableaux II-1) avec un sol presque constamment humide.
I.4.1.3. La végétation
La végétation rencontrée est celle de la savane humide (formation montagnarde et
semi-montagnarde) (Letouzey [40], 1965). Elle est constituée d‘un mixage de plantes non
hydrophiles et des plantes hydrophiles (Raphia venifera, Raphia mambillensis, l‘eucalyptus).
Seuls les bois sacrés des chefferies sont les témoins d‘une couverture forestière jadis très
dense. Dans le secteur d‘étude, les savanes arbustives sont remplacées par un bocage à haies
ou complantés d‘arbres fruitiers, de cultures de rente comme le caféier et les cultures vivrières
comme le bananier, le maïs,…
I.4.1.4.Le relief
La région de Baleng montre un relief tout à fait particulier constitué de plateaux
ondulés, inclinés vers l‘Est et le Nord et marqué par des éboulements et des glissements de
terrains. Ce relief est aussi surplombé dans sa partie septentrionale par un massif migmatique
allongé et escarpé de 1500 m d‘altitude. Ce massif est celui de Nkonfong, qui domine au Nord
un couloir et à l‘Est un paysage volcanique assez tourmenté. Baleng est caractérisé par une
géomorphologie d‘ancienne pédiplaine arasée par une succession de cycles d‘érosions, de
failles, de dénivelées en bloc et constellé d‘une dizaine de cônes volcaniques.
Le paysage de Baleng est constitué d‘un talus marqué par de versants de glacis. Sur le
rebord occidental, on passe du plateau basaltique aux affleurements de socle de Bamougoum.
La Mifi-Sud constitue la limite entre le plateau basaltique et les formations de socle de
Bamougoum. Son cours est constitué de méandres serrées qui se découpent par endroit (PUD,
1982 ; Tchamani, 1995).
Page 23
CHAPITRE I
I.4.2. GEOGOLOGIE DU SECTEUR D’ETUDE

I4.2.1. Le contexte structurel et les roches
La chaîne panafricaine nord équatoriale est considérée par Nzenti J. P. et al. [42],
(1984) comme une chaîne de collision avec dans son domaine central une abondance de
granitoïdes parfois orthogneissifiés. Ces granitoïdes sont représentés par des granites, des
leucogranites, granodiorites, des gabbros, des diorites, des charnokites et des monzonites. Par
ailleurs, les caractères du socle de cette même chaîne résumé dans les travaux de Nzenti J. P.
et al. [42], montre que cette dernière a connu une période de fusion à l‘origine de la
formation des migmatites et de la mise en place des granitoïdes. Les Hautes Terres de l‘ouest
auxquelles appartient la zone d‘étude (arrondissement de Bafoussam II) se situent dans la
partie Ouest du domaine central de la chaîne Panafricaine Nord Equatoriale au Cameroun. Ce
domaine central Camerounais est marqué par de grands décrochements (N 70° et N 30°) et
une abondance de plutonites, pour la plupart syntectoniques (leucogranites, granites,
syénites) et à tendance calco-alcaline hyper potassique à alumineux [42]. Le socle de nature
granito-gneissique de l‘ensemble des Hautes Terres de l‘Ouest est affecté par plusieurs types
de déformations dont les principales sont la schistosité, les plissements, les cisaillements et les
fractures (Nono A. et al. 2001). Cet auteur ajoute que la morpho-structure, la photo-
interprétation et l‘analyse structurale montrent la concordance entre le tracé hydrographique,
l‘allongement des reliefs, l‘orientation des structures des roches et les linéaments. Une récente
synthèse des travaux de Tchindjang (1996) montre que la ville de Bafoussam s‘est développée
sur un socle granito-gneissique recouvert de basalte et des cendres volcaniques.
La région de Baleng est recouverte de basaltes anciens marqués par des curasses
latéritiques très massives dont l‘érosion laisse apparaitre par endroit le socle (constitué de
gneiss, de migmatites, de granites migmatiques et de granites francs). Selon Wandji P., 1995,
les laves anciennes constituent l‘essentiel des formations de couverture de la région Bamiléké
(plus de 4/5 de la superficie de Bafoussam) au sens large et sont issues d‘un volcan de type
fissural. La région de Baleng est une surface infra-basaltique où les épanchements basaltiques
anciens n‘étaient pas suffisamment épais, ce qui se traduit par un important décapage. Le
Baleng cristallin à la limite duquel sont nés une dizaine de cônes volcaniques récents fait
partie du domaine central de la Chaîne Panafricaine Nord Equatoriale. Ce sous-bassement
Page 24
CHAPITRE I
cristallin comporte en plus du granite calco-alcalin de la bordure de Bamougoum, une

alternance de gneiss, de migmatites et de granite d‘anatexie fracturés, faillés et soulevés vers
le milieu et la fin du cénozoïque à la suite de rejeux tectoniques postérieurs. Ces accidents
tectoniques qui traversent la région de Baleng se prolongent dans le pays Bamoun au NE et
dans les piémonts des grassfields au NW. Les accidents se coupent et se regroupent en
plusieurs faisceaux parfois fossilisés par la couverture volcanique. Certains accidents
transversaux définissent de véritables couloirs de fracturation, à l‘exemple de celui de la Mifi-
Sud où d‘autres se conjuguent avec les directions principales pour déterminer les redans de
l‘escarpement du Noun et les gradins de faille du Tchanda bororo. En plus des accidents
linéaires, la structure circulaire autour du maar de Banefo constitue un front de migmatisation.
L‘ensemble des structures (linéaires, circulaires, …) observées àBaleng est situé sur les
marges de l‘anticlinorium qui s‘étend de Batié à Baleng et qui est masqué à Bafoussam par les
hawaïtes.
Autour du lac Baleng, les granites d‘anatexie se décomposent en boules et en blocs exfoliés
avec des écailles de desquamation. Ils ont la composition de granite monzonitique à
muscovite et à biotite. Le quartz y apparait fortement étiré et lamine, marquant une
déformation plastique sous l‘action d‘un cisaillement ductile. Une description par
Nguemnang (1999) fait état d‘un granite à texture proto-mylonitique à gros cristaux de
plagioclases moulés par de petits grains de quartz et de biotites ainsi que des microclines à
contours lobés, témoins d‘une recristallisation dynamique. Les basaltes aphyriques rencontrés
dans cette région contiennent parfois d‘importantes géodes de quartz (Tella N. F., 1999 ;
Bouopda J. F. 2000). Ils ont une texture microlitique aphanitique, avec des plagioclases en
cristallites et une fluidalite magmatique nette (Bea, 1976). On note la présence d‘oxydes et du
verre. Sur le terrain, ils affleurent en petits blocs et couvrent le secteur occidental ; leur limite
avec les autres basaltes est floue. La patine d‘altération est jaune et épaisse avec une surface
présentant de nombreux petits trous marquant le départ de l‘olivine.
Les basaltes porphyriques quant à eux ont une couleur gris-sombre, avec une texture
microlitique porphyrique, constituées de phénocristaux d‘olivines, d‘augite et de plagioclase
noyé dans un fond microlitique (Wandji P. et al. 1999). Sur le terrain, ces basaltes affleurent
en boule sur les sommets (ou leur altération est poussée) et sous forme de coulées dans les lits
Page 25
CHAPITRE I
de certains cours d‘eau (ou ils apparaissent très altérés). Leur texture est microlitique
porphyrique. Ils sont par endroit recouverts de cuirasses à concrétion. La patine d‘altération
est jaunâtre avec une surface bosselée, témoignant d‘une altération différentielle.
І.4.2.2. Les sols
La quasi-totalité des ouvrages de génie civil ont leurs fondations dans les couches
superficielles de l‘écorce terrestre. La connaissance des caractéristiques des couches
superficielles constituant les sols est par conséquent important pour corriger les problèmes
de tassement à l‘origine de certaines situations d‘insécurité. Les sols de notre secteur d‘étude
tout comme ceux d‘ailleurs subissent l‘influence des facteurs aussi variés que divers (vents,
précipitations, érosion, pression atmosphérique, attaques chimiques, etc.).Ils ont en général
deux modes de genèse.
En effet ils résultent soit de l‘altération sur place d‘une roche mère, soit d‘une
reconstitution grâce au phénomène de sédimentation des matériaux transportés par le vent ou
par les eaux de ruissellement. Le secteur de Baleng situé sur les hautes terres de l‘ouest -
Cameroun n‘a jusqu‘à ce jour fait l‘objet d‘aucune étude détaillée et poussée des sols.
Toutefois, Sagelen P(1967) dans son résumé sur l‘étude des Hautes Terres de l‘Ouest -
Cameroun a défini trois grands ensembles pédologiques: les sols ferralitiques, les sols peu
évolués et les sols hydromorphes. Plus récemment , les études de Tchindjang(1996) ,axées
sur la géomorphologie du plateau Bamiléké central ;celles de Tsalefac(1999),portées sur les
climats et la dynamique des milieux agraires et celles de MpakamH.G.(2000),sur la
caractérisation et la cartographie des sols sur le versant Sud des monts Bamboutos abordent
l‘étude détaillée des grands ensembles pédologiques récemment définis.
I.4.2.2.1.Les sols ferralitiques
Les sols ferralitiques rencontrés dans le secteur d‘étude sont principalement ceux
développés sur basaltes (qui couvrent environ 4⁄5 de la superficie de Bafoussam) et sur
granite. Les sols ferralitiques sur basaltes sont généralement caractérisés par :
- un horizon de surface d‘épaisseur variant entre 20et 25 cm et pouvant atteindre 70

à80 cm à proximité des bas-fonds ;cet horizon est argileux à sablo-limoneux ou argilo-
Page 26
CHAPITRE I
sableux, brun foncé, très meubles avec une bonne porosité et une structure grenue à
grumeleuse. Les teneurs en matières organiques (5 à 9%) et en azote (3 à4 %) sont bonnes. La
capacité d‘échange cationique est élevée (30 à40 méq ⁄100 g) alors que la teneur en bases
échangeables est faible (6 à 8 méq⁄ 100g). Le PH de cet horizon est relativement faible à
cause du lessivage des bases échangeables ;
- des horizons profonds très argileux, massifs à structure uniforme et polyédrique fine
présentant une cohésion faible et une porosité moyenne .Leur teneur en matière organique est
autour de 2% à des profondeurs de 30 à 40 cm. La capacité d‘échange cationique est réduite
(20 à25 méq⁄100g) ainsi que le taux de saturation en bases échangeables (10 % par2, 5 à
3méq⁄100g).
Ceux développés sur granite montrent :
- un horizon de surface brun gris, sablo-argileux, avec une structure grenue et grumeleuse
et une bonne porosité ;
- des horizons profonds argilo-sableux à argileux de couleur rouge avec
individualisation du quartz dans les niveaux sableux. Leur structure est massive,
leur capacité d‘échange cationique ne dépasse pas 10 méq⁄ 100g et leur taux de
saturation est égal à 10%
I.4.2.2.2. Les sols peu évolués
Les sols peu évolués rencontres ici sont des andosols développés sur certains
sommets d interfluves et sur les versants a pentes faibles .Ils sont très peu épais et présentent
trois horizons principaux dont un horizon humifère brun de faible épaisseur ( 5 à 10 cm)riche
en gravillons, un horizon inferieur rouge et un horizon clair d‘altération du granite.
I.4.2.2.3. Les sols hydromorphes
Ils sont rencontres sur les rives du Noun et dans tous bas-fonds marécageux .Ces sols
hydromorphes sont caractérisés par l‘accumulation des terres brunes provenant de la
décomposition des cendres volcaniques ou de l‘altération des basalte et granites.
Page 27
CHAPITRE I
CONCLUSION
Située dans les hautes terres de l‘ouest, la zone d‘étude s‘étend entre le 5ᵒ 25 et 5ᵒ 28 de
latitude nord et 10° 20 et 10 25 de longitude Est. Cette zone appartient à la zone
intertropicale avec des spécificités locales permettant la formation des sols la formation des
sols ferralitiques sur un socle granito-gneissique recouvert de basaltes et des cendres
volcaniques.
En effet la forte croissance démographique entraine la multiplication du nombre des ouvrages

de l‘ingénierie civile (voies de communications, barrages, bâtiments, système d‘alimentation
en eau potable, système de disposition des eaux usées, réseaux de télécommunication,
réseaux électriques urbains etc…).Ce qui nécessite une forte demande des matériaux de
construction. Or les roches Banefo-Baleng, sont dans un état d‘altération suffisamment
avancé et ont développé une très épaisse arène. Cette dernière est largement exploitée de
façon artisanale pour la production des granulats. Cependant leurs caractéristiques ne sont pas
connues. Il devient donc nécessaire de les caractériser systématiquement pour une utilisation
appropriée en génie civil.
Page 28
CHAPITRE II
CHAPITRE II
MATERIELS
ET
METHODES
Page 29
CHAPITRE II
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES
INTRODUCTION
Pour mieux caractériser les granulats de Banefo-Baleng en vue d‘une utilisation

appropriée en génie civil, une méthodologie adaptée se doit d‘être appliquée pour bien
conduire les travaux de terrain, de laboratoire et pour le calcul des différents paramètres.
II.1 TRAVAUX DE TERRAIN
Le présent paragraphe décrit le matériel et les méthodes de travail utilisées sur le terrain
II.1.1. Matériels
Les principaux matériels sont ici représentés par les roches, les sols et les granulats sur
lesquels nous prélevons nos différents échantillons. Pour cela nous avons utilisé les
équipements et les outils suivants :
- une carte topographique pour positionner les différents sites de prélèvements ;
-un véhicule (camion) de marque Mercedes de capacité portante vingt tonnes servant
au déplacement et au transport des échantillons
-une pioche, une pelle et une houe pour creuser des tranchées en vue de prélever les
échantillons et de les charger dans des sacs ;
-des sacs en polystyrène servant à prélever les échantillons ;
-un décamètre servant aux prises des mesures de différentes variantes ;
-des EPI (équipement de protection individuelle) pour la sécurité personnelle ;
-des stylos et blocs notes pour la prise des données sur site ;
- un appareil photo pour des prises de vue
Page 30
CHAPITRE II
II.1.2. Méthode de travail

II.1.2.1.Localisation du site d’étude
Dans la localité de Banefo, plusieurs carrières de sable sont ouvertes. Un inventaire de

ces dernières au cours de nombreuses descentes sur le terrain a permis d‘opérer un choix
afférent aux études géotechniques des granulats issus de ces différents sites .Ainsi, on
distingue dans la localité les carrières de Banefo, Bapi et celle du « Chef Baleng » ……
Les granulats provenant des carrières de Banefo et Bapi sont des granulats de rivière
(Mifi Sud) ou encore appelés « granulats alluvionnaires » et ceux provenant de la carrière du
Chef Baleng sont extraits des montagnes ou encore appelés « granulats de carrière ».
II.1.2.2. Echantillonnage
Dans le souci d‘avoir les échantillons les plus représentatifs, l‘approche de <pelle en
butte> a été nécessaire, il a fallu mélanger les matériaux que l‘on a fait tomber d‘une saignée
sur toute la hauteur du front de taille. Puis la méthode de prélèvement par quartage a permis
de déterminer notre opération en retenant les quantités nécessaires pour les travaux en
laboratoire. Les échantillons remaniés, prélevés sur chaque variante ont été emballés dans des
sacs en polystyrène et étiquetés .Ils ont été utilisés pour une identification de chacun de ces
sables (analyse granulométrique, la détermination de la teneur en eau, de l‘équivalent de
sable, du poids volumique absolu, CBR, teneur en eau optimale…).Les échantillons et le
quartage sont illustres par les photos 1 et 2 de l‘annexe.2.a
II.2 TRAVAIL EN LABORATOIRE
Les travaux en laboratoire ont été effectués sur les différents échantillons de sable au
laboratoire de Matériaux et de Géotechnique de l‘Institut Universitaire de Technologie
FOTSO Victor de Bandjoun. Les différents matériels utilises en laboratoire au cours de cette
phase expérimentale sont cités en annexe 4
Page 31
CHAPITRE II
II.2.1. Méthodes d’expérimentation
Dans cette partie, seront présentées les méthodes d‘expérimentation pour la

détermination des différents caractéristiques du matériau .On peut citer entre autres
-Les caractéristiques physiques : Teneur en eau, masse volumique, masse spécifique,

le foisonnement du sable, coefficient d‘absorption, le degré de propreté superficielle ou
équivalent du sable, la perte de masse, la teneur en eau optimale, la densité optimale.
- Les caractéristiques mécaniques : le CBR
-Les caractéristiques géométriques : La composition granulaire, le module de finesse,

et le coefficient d aplatissement
II.2.1.1. Caractérisation physique

II.2.1.1.1 Teneur en eau.
La teneur en eau des matériaux étudiés a été déterminée par la méthode par étuvage
suivant la prescription de la norme NF P 94 -050 (1995).Le principe de la méthode est le
suivant, un échantillon de sol de masse minimale 30g est place dans une étuve et chauffe à
105°C pendant 24 heures jusqu‘ à une masse constante. Au terme du séchage l‘échantillon est
sorti de l‘étuve et pesé. La teneur en eau, exprimée en pourcentage est le rapport du poids de
l‘eau contenu dans l‘échantillon humide sur le poids de l‘échantillon sec.
( ) ( )
Avec : - Mw = Masse de l‘eau ; Ms = Masse du sol sec et Mh = Masse du sol humide
II.2.1.1.2.Masse volumique (masse volumique apparente)
La mesure de la masse volumique a été effectuée suivant la norme NF EN 1097 – 6 ;

NT 21- 193.L‘essai consiste à verser le matériau pulvérulent à l‘état sec en le disposant sans
tasser par couches horizontales dans un récipient et l‘excédent est arasé, à l‘aide d‘une règle.
Faire la même opération avec le liquide dont le matériau ne fait pas prise (prise très lente). La
Page 32
CHAPITRE II
masse volumique apparente(Papp) est donc le rapport de la masse de l‘échantillon sur la masse
du liquide (eau) et ce rapport est multiplié par la masse volumique du liquide (eau)
( )
Avec : Mech = Masse de l‘échantillon gramme (g) et Mliq = Masse du liquide (eau) gramme et
ρliq = Masse volumique du liquide en (g/cm3)
II.2.1.1.3. Masse spécifique (masse volumique absolue ou réelle)
C‘est la masse de l‘unité de volume absolu du corps ou d‘un matériau c‘est-à-dire de

la matière qui constitue le corps ou le matériau ; sans tenir compte du volume des vides inter
granulaires. La détermination de la masse spécifique des matériaux étudiés a été effectuée
avec l‘utilisation de la méthode du pycnomètre à eau suivant les prescriptions de la norme NF
P 94 -054. Le mode opératoire utilisé a consisté à effectuer les opérations ci-après :
- Prélever environ 25 g de sol sec sur le tamis de 2 mm et le mettre dans l‘étuve réglée à
105°C.
- Séparer les agglomérats des particules au pilon dans le mortier
- Peser le pycnomètre et noter : M1

- Introduire le sol dans le pycnomètre et éliminer toute particule qui aurait adhéré sur sa
surface extérieure. Peser l‘ensemble et noter : M2
- Remplir partiellement le pycnomètre avec de l‘eau distillée. Afin qu‘aucune bulle d‘air ne
reste accrochée aux particules, deux procédures peuvent être pratiquées :
 Par ébullition : pour les matériaux insensibles à la chaleur, le liquide est

porté à ébullition pendant au moins 1h
 Par dépression : pour tous les sols et obligatoirement pour les sols
sensibles à la chaleur ; le pycnomètre est placé sous vide au moins 30 mn
jusqu‘à disparition complète de tout dégagement gazeux.
- Remplir le pycnomètre jusqu‘au trait avec de l‘eau distillée. Sécher et peser : M3
Page 33
CHAPITRE II
- Vider le pycnomètre, le remplir d‘eau distillée jusqu‘au trait. Sécher et peser ; et noter : M4
La densité de l‘eau étant égal à 1 à la température ambiante, la masse volumique absolue

cherchée est : ( )
Avec ρw : Masse volumique de l‘eau prise conventionnellement égale à 1 g/Cm3
Les granulats sont dits :
- légers si ρs< 2 g⁄ Cm3
- courants si 2g ⁄Cm3 <ρs< 3 g⁄Cm3
- Lourds si ρs< 3 g⁄Cm3
II.2.1.1.4. Mesure de la propreté des sables : équivalent de sable
La propreté des sables est évaluée couramment à l‘aide de l‘essai de l‘équivalent de

sable. Il s‘effectue sur la fraction de sable passant au tamis de 5mm, en suivant les
prescriptions des normes NF EN 933-8 et NT 21 - 26.Cet essai consiste à séparer les
particules fines des particules grossières (sable) par une procédure normalisée qui permet de
déterminer un coefficient d‘équivalent de sable quantifiant la propreté de sable par un rapport
conventionnel volumétrique entre les éléments dits sableux et les éléments fins. Le mode
opératoire est le suivant :
- Remplir les éprouvettes en plexiglas avec la solution lavante jusqu‘au premier trait
repère ;
- verser une quantité de 120g de sable en prenant soin d‘éliminer les bulles d‘air, puis
laisser au repos pendant 10 minutes ;
- Boucher les éprouvettes et les agiter par des mouvements rectilignes horizontaux de
20 cm d‘amplitude à une vitesse de 90 aller et retour en 30secondes ;
- Laver le matériau et remplir les éprouvettes avec le tube plongeur. A cet effet :
Rincer le bouchon au-dessus de l‘éprouvette ;
Page 34
CHAPITRE II
Faire descendre le tube laveur en le faisant tourner entre les doigts pour laver les
parois intérieures de l‘éprouvette
Laver le sable en faisant descendre et remonter lentement le tube laveur dans la masse
de sable pour faire remonter les particules fines dans la solution supérieure,
- Sortir le tube, fermer le robinet lorsque le niveau du liquide atteint le trait supérieur,
puis laisser reposer 20 minutes en évitant toute vibration ;
- Mesurer à l‘aide d‘une règle graduée de hauteur H1 du niveau supérieur du floculat

par rapport au fond de l‘éprouvette, la hauteur H2 du sable propre. La hauteur H‘2 du sable
propre est ensuite mesurée à l‘aide du piston
La valeur de l‘équivalent du sable recherché est obtenue à l‘aide de l‘expression :
( )
Où ESV et ESP sont respectivement l‘équivalent de sable visuel et l‘équivalent de sable

mesuré au piston. Ils se déterminent par les expressions :
( )
H1 étant la hauteur totale du sable propre et du floculat ; H2 la hauteur du sable propre

mesurée à la règle et H‘2 la hauteur du sable propre mesurée au piston.
Les essais d‘équivalent de sable effectués sont illustrés par les photos 5 et 6 de
l‘annexe.2.c et le tableau II.3donne les valeurs préconisées pour l‘équivalent de sable.
Page 35
CHAPITRE II
Tableau II.1 : Valeurs préconisées pour l’équivalent de sable

ES Nature et qualité
Sable argileux : risque de retrait ou de gonflement à rejeter
ES < 60
pour des bétons de qualité
Sable légèrement argileux de propreté admissible pour des
60 < ES < 70 bétons de qualité courante quand on ne craint pas
particulièrement le retrait
Sable propre à faible pourcentage de fines argileuses
70 < ES < 80
convenant parfaitement pour des bétons de qualité.
Sable très propre : l‘absence de fines argileuses risque
ES > 80
d‘entrainer un défaut de plasticité du béton
Source : cours de matériaux de construction par ABANDA André
II.2.1.1.5. Foisonnement du sable
Le foisonnement est la variation de la masse volumique apparente du sable en fonction

de sa teneur en eau. Il est important car les granulats livrés dans les chantiers sont rarement
secs, ils contiennent souvent un pourcentage d‘humidité (taux d‘humidité), il est nécessaire de
connaitre celui-ci pour déterminer d‘une part la quantité d‘eau de gâchage et d‘autre part le
volume du sable qui varie en fonction de son taux d‘humidité. Il est donc indispensable et
nécessaire de connaitre cette variation lorsque des dosages se font en volume.
La notion de foisonnement est également importante pour le transport des granulats et

des sols, les capacités rebelles de chargement des engins de terrassement définies par leur
masse utile ou volume utile varient donc en fonction de la teneur en eau.
Le foisonnement des matériaux a été étudié sur la base du principe décrit par la norme
NFP 18-558. Cet essai consiste à partir du module de finesse et de l‘état du matériau (teneur
en eau) à travers l‘abaque de déterminer le coefficient de foisonnement
Page 36
CHAPITRE II
Source : Cours de matériaux de construction par MehrezKHEMAKHEM
Figure II-1 : Détermination du coefficient de foisonnement
II.2.1.1.6.Coefficient d’absorption
C‘est le rapport de l‘augmentation de masse de l‘échantillon entrainée par une

imbibition partielle en eau, à la masse sèche de l‘échantillon. Cette imbibition partielle est
obtenue par immersion de l‘échantillon dans l‘eau pendant 24heures à 20°C à la pression
atmosphérique.
Il s‘agit de déterminer le coefficient d‘absorption d‘eau des granulats d‘origine

naturelle ou artificielle utilisés dans les domaines du Bâtiment et des Travaux Publics. La
quantité d‘eau pouvant être absorbée par les granulats pendant le malaxage peut conduire à
une perte de maniabilité, voire à un manque d‘hydratation des liants. Il faudra donc, si les
granulats sont poreux, effectuer des corrections sur le dosage en eau. Le coefficient
d‘absorption des matériaux étudiés a été fait par la méthode décrite dans la norme NT 21 –
193 ; EN 1097 – 6. On utilise un moule tronconique (figure II.1). Un échantillon de sable de
Page 37
CHAPITRE II
masse Ms est imbibé dans l‘eau pendant 24 h. On l‘étale sur une surface absorbante et on le
soumet à un courant d‘air chaud pour sécher la surface externe du granulat (état saturé surface
sèche SSS). On vérifie cet état en démoulant le sol mis dans le cône et damé 15 coups à l‘aide
d‘une dame pesant 340 g (figure II.1). On pèse Mh. Et stipule qu‘un granulat est favorable
pour la confection des bétons si son coefficient est inférieur à 5%
Source : Cours de matériaux de construction par MehrezKHEMAKHEM
Figure II-2 : Moule tronconique et dame de 340 (g)
Le coefficient d‘absorption d‘eau (en %)du sable a été déterminé par la formule :
( )
Page 38
CHAPITRE II
Avec Mh est la masse sèche finale et Ms la masse sèche initiale de l‘échantillon soumis à
l‘essai.
II.2.1.1.7. Essai de contrôle de perte de masse (NF P 20-049)
La perte de masse d‘un matériau est estimée au rapport du poids des éléments fins
contenus dans ce matériau au poids du matériau initial. Elle peut être causée par l‘éclatement
des grains du matériau après absorption d‘eau, ou par les intempéries. C‘est un essai
généralement utilisé en laboratoire pour contrôler la résistance des grains d‘un échantillon
Dans ce cadre du présent projet, le facteur d‘influence de perte de masse prise en

compte est l‘absorption d‘eau après immersion pendant 24 heures. Il est question de vérifier
si les grains du granulat s‘éclatent (s‘émiettent ou s‘effritent) après absorption d‘eau.
La perte de masse des matériaux a été étudié sur la base du principe et du mode
opératoire décrit par la normeNFP20-049.Cette dernière stipule que le coefficient de perte de
masse est défini par : ( )
Avec : M0 est la masse initiale de l‘échantillon et Mf est la masse finale après exécution de
l‘essai.
II.2.1.1.8. Essai Proctor
L‘essai Proctor Normal ou Modifié permet de trouver la teneur en eau optimale qui
conduit au meilleur compactage du matériau .Le compactage d‘un échantillon de matériau est
fait dans un moule normalisé, à l‘aide d‘une dame normalisée, selon un processus défini par la
NFP 94-093.La teneur en eau et la masse volumique sèche après compactage du matériau sont
mesurés. L‘essai est répété plusieurs fois sur des échantillons portés à différentes teneurs en
eau. Les points obtenus de cette manière forment une courbe dans l‘espace (ρd ) le point
dont l‘ordonné set la masse volumique sèche maximaleet l‘abscisse est la teneur en eau
correspondante représente l‘optimum Proctor. Le compactage Proctor est réalisé en cinq
couches(PM) ou en trois couches(PN) avec 56 coups de dame par couche dans le moule CBR
et 25 coups de dame par couches dans le moule Proctor.
Page 39
CHAPITRE II
II.2.1.2 Caractéristique de Portance : CBR
L‘essai CBR (Californian Bearing Ratio) est un essai de portance (aptitude des
matériaux à supporter les charges) des remblais et des couches de forme compactées des
ouvrages routiers .il s‘agit de déterminer expérimentalement des indices portants (IPI;CBR)
qui permettent :
-d‘établir une classification des sols
-d‘évaluer la traficabilité des engins de terrassement(IPI)
-déterminer l‘épaisseur des chaussées dans le présent travail, les méthodes de laboratoire ont
été utilisées
Ces différents indices sont déterminés suivant la norme NF P94-078[ ] ette

dernière préconise que le pouvoir portant du sol sera d‘autant meilleur que la valeur du CBR
sera élevé. Les essais CBR effectués sont illustrés par les photos 7 et 8 des annexes 2.d et 2.e.
II.2.1.3. Caractérisation géométriques

II.2.1.3.1. L’analyse granulométrique par tamisage à sec (NF P 94-056)
L‘analyse granulométrique des différents matériaux s‘est effectuée par voie sèche. Elle
permet de déterminer la grosseur et les pourcentages pondéraux respectifs de différentes
familles de grains constituant les sols. L‘essai consiste à classer les différents grains
constituant un échantillon en utilisant une série de tamis emboités les uns sur les autres, dont
les dimensions des ouvertures sont décroissantes du haut vers le bas. Le matériau étudié est
placé en partie supérieure des tamis et le classement des grains s‘obtient par vibration de la
colonne des tamis. Le tableau II.4de l‘annexe (4.a) donne le classement et les dimensions des
tamis utilisés pour l‘exécution de l‘essai
Les pourcentages pondéraux des différentes familles de grains constituant

l‘échantillon sont obtenus en faisant le rapport du poids des refus cumulés sur les tamis
respectifs au poids total de l‘échantillon .Le pourcentage des tamisât cumulés est obtenu en
faisant la différence entre 100%et le refus cumulé sur le tamis correspondant. La courbe
Page 40
CHAPITRE II
granulométrique est obtenu en joignant les points construits sur un graphique qui porte en
ordonnée les pourcentages des refus cumulés et en abscisse le diamètre des tamis.
Le module de finesse, quantifiant le caractère plus ou moins fin des sables correspond
à la somme des pourcentages des refus cumulés ramenés à l‘unité pour le tamis des modules
23, 26, 29, 32,35, et 38.Il est donné par l‘expression de la formule (II.8) suivante :
( )
( )
Où % Ri est le pourcentage du refus cumulé sur le tamis séparé sur le tamis d‘ouverture i (en
mm).
Il est important de noter que lorsque le matériau passant au tamis de 63 mm présente

plus de 50% de refus de 0,080mm, on peut alors calculer les coefficients d‘uniformité (Cu) et
de courbure (Cc) à l‘aide des expressions II.9 et II.10 suivant :
( )
( )
Ou dy : dimension du tamis correspondant à y% de passant
Ces coefficients permettent de classifier les matériaux ainsi qu‘il suit :
Tableau II.2: Coefficients Cu et Cc des différents divisions granulométriques

Division Qualificatif Cu Cc
granulométrique
Bien gradué Cu > 4 et 1 < Cc < 3
Grave 2mm – 63 mm Mal gradué Cu< 4 ou Cc< 1 ou Cc> 3
Bien gradué Cu> 6 et 1 < Cc< 3
Sable 0.063 mm – 2mm Mal gradué Cu< 6 ou Cc < 1 ou Cc> 3
Page 41
CHAPITRE II
Source : Cours de Travaux Pratiques de Géotechnique par Mehrez KHEMAKHEM et

Zouhier BOUARADA
La norme NFP 18-056 indique les terminologies des granulats selon leurs dimensions :
-fines (fillers) : d ≤ 0.08mm
-sables : d< 1mm et 0.08 < D < 6,3 mm
-Gravillons : d ≥ 1 mm et D < 31,5 mm
-cailloux : d ≥ 20 mm et D < 80 mm
-Graves : 6,3 mm < D < 80mm
D‘où La classe granulaire est une désignation des granulats en termes de dimensions
inférieure (d) et supérieure (D) de tamis, exprimée en d/D. On admet que des grains puissent
être retenus sur le tamis supérieur (refus sur D) et que d‘autres puissent passer au travers du
tamis inférieur (passant à d).
Les différentes classes granulaires suivant l‘usage du granulat sont données par le
tableau II.5.
Tableau II.3 : Classes granulaires suivant l’usage du granulat

Granulats Granulats pour béton NF Granulats pour Granulats pour
EN 1260 et mortier NF EN Mélanges bitumineux matériaux traités et non
13139 NF EN 13043 traités
Sables D D ≤ 4mm D ≤ 2 mm D ≤ 6.3 mm
d D=0 D=2 D=0
Gravillons D 4 ≤ D ≤ 63 mm (Béton) 2 ≤ D ≤ 45 mm 2 < D ≤ 90 mm
D = 4 mm(Mortier)
d ≥ 2 mm (= 2 Mortier) ≥ 2 mm ≥ 1 mm
Page 42
CHAPITRE II
Graves D 4 < D ≤ 45 mm 2 < D ≤ 45 mm 63 < D ≤ 90 mm
d 0 0 0
Source : Cours de matériaux de construction par Mehrez KHEMAKHEM
II.2.1.3.2. L’analyse granulométrique par Sédimentation (NF P 94-057)
L‘essai a pour objectif de mettre au point la distribution en poids des particules d‘un
sol dont la plus grande dimension est égale à 80 µm et la plus petite supérieure à 1 µm. Cet
essai complète l‘analyse granulométrique par tamisage. On mesure la densité d‘une
suspension en fonction de la vitesse de sédimentation des grains fins. La loi de Stokes donne,
dans le cas de grains sphériques de même masse volumique, la relation entre le diamètre des
grains et leurs vitesses de sédimentation.
( )
Loi de Stokes : ( ) avec η la viscosité du liquide
Au moyen d‘un densimètre, on mesure l‘évolution dans le temps de la masse

volumique de la solution, et la profondeur d‘immersion de l‘appareil. La distribution
pondérale de la taille des particules est calculée à partir de ces données.
Le mode opératoire ce fait es deux phases d‘après la norme NF P 94 – 057 et est le suivant :
 Préparation de la prise d’essai

 Exécution de l’essai
II.2.1.4. Caractérisation mécaniques

II.2.1.4.1 Formulation du mortier
On appelle mortier un mélange intime (à l‘état de pate) de sable, de liant, d‘eau et
éventuellement d‘adjuvant .Les mortiers sont désignés d‘après les liants utilisés.
Un mortier doit répondre à certaines caractéristiques liées au domaine d‘utilisation.
Dans chaque cas, on étudiera une formulation de mortier tenant compte du but recherché et
répondant aux exigences suivantes :
 Les propriétés rhéologiques (fluidité, ressuage)
 Les temps de prise (à la température du chantier)
Page 43
CHAPITRE II
 L‘évolution des résistances mécaniques

 La fluidité et exsudation à l‘état plastique
 La variation des volumes lors de la prise
 La résistance au milieu environnant
 La densité
 La perméabilité, l‘absorption capillaire
 Le retrait et le gonflement
Les mortiers doivent être stables, homogènes et conservés ces propriétés pendant leur
mise en œuvre.
Les dosages en constituants pour un mortier se référant à 1m3 de sable sec. Le dosage
d‘un mortier est la masse en Kg de liant qu‘il faut mélanger à 1 m3 de sable sec de façon à
remplir les vides du sable. Ceci peut se traduire la notion de rendement d‘un mortier qui est le
rapport du volume du mortier obtenu à celui du sable qui à servir à le confectionner.
Page 44
CHAPITRE II
Tableau II.4: Les différents rendements suivant l’usage et le dosage en liant

Mortier Dosage en liant (kg / m3 de sable sec) Utilisation Rendement
Maigre 250 350 Mortier de maçonnerie <1

en élévation
Chape pour revêtement
Moyen 350 à 500 Enduit extérieur ; =1
Enduit intérieur ;
Maçonnerie fortement
chargée
Gras ou riche 500 à 600 Enduit extérieur >1
Très riche > 600 Chape d‘usure ; >1
Enduits étanches
Jointoiement ;
Scellement ;
Coulis
Source : Cours de matériaux de construction par Mehrez KHEMAKHEM
NB : le choix d‘un liant (Ciment ou Chaux) est guide par les éléments suivants :
 Résistance mécanique
 Retrait et fissuration
 Solubilité et durabilité
Page 45
CHAPITRE II
II.2.1.4.2 Formulation des bétons
La formulation des bétons a pour objectifs de déterminer en fonction des critères de

maniabilité et de résistance définis par le cahier des charges , la nature et les quantités de
matériaux nécessaires à la confection d‘un mètre cube de béton .En outre, il s‘agit de définir,
en fonction du type d‘ouvrage à réaliser, les paramètres nécessaires à la mise en œuvre du
béton et à la stabilité à court et long terme de l‘ouvrage . Les paramètres principaux apprendre
en compte sont :
 La maniabilité et la résistance du béton

 La nature du ciment et le type de granulats
La méthode de formulation est celle de Dreux-Gorisse qui permet de déterminer les

quantités optimales de matériaux nécessaire à la confection d‘un mètre cube de béton
conformément au cahier des charges. Plusieurs étapes de calcul successives sont nécessaires à
l‘obtention de la formulation théorique de béton :
 Détermination du rapport C/E

 Détermination de C et E
 Détermination du mélange optimal à minimum de vides
 Détermination de la compacité du béton
 Détermination des masses de granulats
CONCLUSION
Les travaux effectués sur le terrain ont été constitués essentiellement du prélèvement
des différents échantillons de matériaux des carrières de Banefo, Bapi et Carrière Chef Baleng
portés sur nos études. En laboratoire, les caractéristiques physiques et géométriques ont été
étudiées. Les résultats obtenus, les interprétations et comparaisons qui y en découlent sont
présentés au prochain chapitre.
Page 46
CHAPITRE II
Page 47
CHAPITRE III
CHAPITRE III
PRESENTATION
ET
INTERPRETATION DES
RESULTATS
Page 48
CHAPITRE III
CHAPITRE III : PRESENTATION,

INTERPRETATION DES RESULTATS
INTRODUCTION
Les travaux effectués sur le terrain et en laboratoire ont abouti à des résultats qui sont
consignés dans le présent chapitre. Ces résultats portent notamment sur la description,
l‘identification des différentes variantes des matériaux issus des sables de Banefo, Bapi et du
sable « Chef Baleng » dans le grand groupement Baleng. De plus, nous utiliserons
l‘échantillon commercialisé dans ces carrières pour mener une étude des caractéristiques
physiques et géométriques de ces granulats.
Il est à noter que les différentes fiches de mesure d‘exécution des essais pour l‘identification
et l‘analyse de chaque variante, ainsi que les courbes y afférentes sont représentées en
annexe.1.
III.1. PRESENTATION DU SITE.
Les carrières de Banefo, Bapi et Carrière « Chef Baleng » situés à vingtaine de

kilomètres (20 km) de la mairie de Baleng, possède un grand axe grossièrement orienté Est-
Ouest et une hauteur moyenne de 2,54m. Ces carrières sont ouvertes sur des produits
d‘altération d‘un granite porphyroïde qui affleure sous forme de boule ou de blocs métriques.
Les parois du profil montrent un manteau qui repose sur un gabbro et présente chacune une
variante d‘altération de couleur différente.
La capacité de la carrière peut être estimée à environ un million de m3 de granulats.

Cette estimation renseigne sur la disponibilité d‘une quantité importante de granulats dans
cette région, d‘où l‘importance de caractériser ces matériaux qui peuvent faire l‘objet d‘une
exploitation à l‘échelle industrielle. Dans le souci d‘avoir des échantillons les plus
représentatifs, les sites choisis ont été ceux situé dans différents secteurs et présentant toutes
les diversités apparentes du point de vue de la couleur, de la grosseur, de la forme des grains,
de l‘épaisseur des variantes.
Page 49
CHAPITRE III
III.2. CARACTERISATIONS PHYSIQUES DES DIFFERENTS ECHANTILLONS

III.2.1 Teneur en eau
La teneur en eau des matériaux des différents des sables de Banefo, Bapi et sable
« Chef Baleng » sont représentées dans le tableau III-1 et l‘histogramme de la figure III-1
Tableau III.1 : Provenance et teneur en eau de différentes variantes

Echantillon Provenance(Type) Teneur en eau w (%)
Sable Banefo Rivière 22.53
Sable Bapi Rivière 14.32
Sable Chef Baleng Carrière 10.84
Teneur en eau
25
20
15
10 Teneur en eau
5
0
Sable Banefo Sable Bapi Sable Chef Baleng
Figure III-1 : Histogramme des teneurs en eau des différents sables
Le tableau III-1 et la figure III montrent que le sable Banefo présente la plus forte
teneur en eau (22,53%), ce qui s‘explique par la forte présence des particules fines qui
retiennent de l‘eau par l‘absorption sur leur surface et réduise ainsi la perméabilité. Cette forte
teneur en eau nous permet de conclure que le sable de Banefo est un sol fin à état lâche et par
conséquent son indice de vide (e) est élevé.
Les autres sables ont une teneur en eau comprise entre 10.84% et 14.32%. Ces faibles
valeurs de la teneur en eau attestent de la faible teneur en particules fines, ce qui permet
Page 50
CHAPITRE III
d‘affirmer que ces sols sont dans un état compact ou dense et par conséquent leurs indices de
vide sont moins élevés.
III.2.2.Masse volumique apparente et Masse volumique absolue
La masse volumique apparente et la masse volumique absolue des différents sables de

Banefo, Bapi et sable « Chef Baleng » sont présentées dans le tableau III.2 et sur
l‘histogramme de la figure III.2
Tableau III.2 : Masses volumiques et la masses volumique absolue des différents sables
de Banefo, Bapi et sable « Chef Baleng ».
Variantes Masse volumique ( Masse spécifique (
) )
Sable Banefo 1.2 2,61
Sable Bapi 1,78 2,82
Sable Chef Baleng 1,9 2,46
Masse volumique apparente et Masse volumique absolue

3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
Sable Banefo Sable Bapi Sable Chef Baleng
Masse volumique apparente Masse volumique absolue
Figure III.2 : Histogramme des masses volumiques apparentes et Masses volumiques absolue
Le tableau III.2 et la figure III.2 montrent que les valeurs de la masse volumique des
matériaux issus des sables de Bapi et sable « Chef Baleng » sont supérieures à 1,4 g/cm3 ce
qui confirme que les matériaux étudiés sont des granulats. La masse volumique apparente du
Page 51
CHAPITRE III
matériau issu du sable de Banefo est comprise entre 1 g/cm3 et 1.4 g/cm3 et par conséquence
est un sol.
Les valeurs de la masse spécifique varient de 2 g/cm3 à 3 g/cm3 ce qui signifie que
l‘on est en présence des granulats courants.
III.2.3.Equivalent de sable
Les valeurs de l‘équivalent de sable des matériaux étudiés sont présentés par le tableau
III.3 et l‘histogramme de la figure III.3
Tableau III.3 : Equivalent de sable des différents sables.

Variantes Equivalent de sable Equivalent de sable Equivalent de sable
visuel (ESV) sous piston (ESP) global (ES)
Sable Banefo 75.2 70.5 72.85
Sable Bapi 80 76.4 78.2
Sable « Chef 70.8 63.6 67.2
Baleng »
Equivalent de Sable
90
80
70
60 Esv
50 Esp
40
ES
30
20
10
0
Sable Banefo Sable Bapi Sable "Chef Baleng"
Figure III.3 : Histogramme des équivalents de sables des différents sables
A partir du tableau III-3 et de la figure III.3, il est visible que l‘équivalent de sable des
sables de Banefo et Bapi sont < à 80% ce qui atteste que ces matériaux sont recommandés
pour la réalisation des bétons de qualité. Celle provenant de la Carrière « Chef Baleng »
Page 52
CHAPITRE III
présente une valeur < 70 % par conséquent est recommandée pour la réalisation d‘un béton de
qualité courante pouvant présenter un retrait légèrement fort. Le ciment utilisé devra être
nécessaire de type Portland.
III.2.5.Teneur en eau optimale et optimum Proctor Modifie
La teneur en eau optimale et optimum Proctor modifié des sables de Banefo, Bapi et
sable « Chef Baleng » sont présentés dans le tableau III.5, la figure III.5 et sur l‘histogramme
de la figure III.6 et III.7.
Tableau III.4:Optimum Proctor Modifié et Teneur en eau optimal des différents sables
Sables Masse volumique sèche Teneur en eau optimale
optimal (t/m3) WOMP (%)
Sable Banefo 1,39 21,5
Sable Bapi 1,53 16,9
Sable « Chef Baleng » 1,74 14,8
2 Masse volumique seche maximal des differents sables
1,5
0,5
0
Masse volumique seche maximal des differents sables
Figure III.4 : Histogramme des densités sèches optimales des différents sables
Page 53
CHAPITRE III
Teneur en eau optimal des differents sables

25
20
15
10
5
0
Teneur en eau optimal des differents sables
Figure III.5 : Histogramme des teneurs en eau optimale des différents sables
Page 54
CHAPITRE III
Proctor Modifie Sable Banefo

1,4
1,35
1,3
1,25
1,2
19 21 23 25 27 29 31
Proctor Modifie Sable Banefo
Proctor Modifié Sable Bapi

1,55
1,5
1,45
1,4
1,35
13 15 17 19 21 23 25
Proctor Modifié Sable Bapi
Proctor Modifié Sable "Chef Baleng"

1,75
1,7
1,65
1,6
1,55
1,5
9 11 13 15 17 19 21 23
Proctor Modifié Sable "Chef Baleng"
Figure III.6 : Courbes Proctor Modifiés des différents sables
Page 55
CHAPITRE III
Les masses volumiques sèches optimales à l‘OPM des différents sables (excepté le
sable de Banefo) varient de 1,53 t/m3 à 1,74 t/m3. De même leurs teneurs en eau à l‘OPM
varient de 14,8% à 16,9%, ce qui atteste que ces matériaux sont recommandables pour la
confection des couches de base.
III.2.6.Teneur en eau optimale et optimum Proctor Normal
La teneur en eau optimale et optimum Proctor Normal des sables de Banefo, Bapi et
sable « Chef Baleng » sont présentés dans le tableau III.6, la figure III.8 et sur l‘histogramme
de la figure III.9 et III.10.
Tableau III.5:Optimum Proctor Normal et Teneur en eau optimal des différents sables
Sables Masse volumique sèche Teneur en eau optimale
optimal (t/m3) (%)
Sable Banefo 1.23 25.8
Sable Bapi 1.33 17.41
Sable « Chef Baleng » 1.68 12.18
Page 56
CHAPITRE III
1,24
Proctor Normal sable Banefo
1,22
1,2
1,18
1,16
20 22 24 26 28 30 32
Proctor Normal sable Banefo
Proctor Normal sable Bapi

1,35
1,3
1,25
1,2
1,15
14 15 16 17 18 19 20 21 22
Proctor Normal sable Bapi
Proctor Normal sable "Chef Baleng"

1,7
1,68
1,66
1,64
1,62
1,6
1,58
1,56
9 10 11 12 13 14 15 16 17
Proctor Normal sable "Chef Baleng"
Figure III.7 : Courbes Proctor Normal des différents sables
Page 57
CHAPITRE III
Les masses volumiques sèches optimales à l‘OPN de différents sables de 1,23 g/Cm3 à
1,68 g/Cm3. De même leurs teneurs en eau à l‘OPN varient de 12.18% à 25.8%, ce qui atteste
que ces matériaux sont recommandables pour la confection :
 Les sables de Banefo et Bapi sont utilisés pour mortiers et bétons

 Le sable « Chef Baleng » est utilisée comme matériau de remblai pour couche de base
Masse volumique seche

1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
Masse volumique seche
Figure III.8 : Histogramme des densités sèches optimales des différents sables
Teneur en eau optimal

30
25
20
15
10
5
0
Teneur en eau optimal
Figure III.9 : Histogramme des teneurs en eau optimale des différents sables
Page 58
CHAPITRE III
III.2 .7 Essai CBR Immédiat

L‘indice de portant (CBR) des sables de Banefo, Bapi et « Chef Baleng » sont présentés dans les figures III.8 ; III.11 et III.12
Courbe CBR sable Banefo Courbe CBR sable "Chef Baleng"

1,4 1,75
1,35 1,7
1,3 1,65
1,25 1,6
1,2 1,55
3 4 5 6 7 8 9 10 0 5 10 15 20
Courbe CBR sable Banefo Courbe CBR sable "Chef Baleng"
Courbe CBR sable Bapi

1,55
1,5
1,45
1,4
1,35
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
Courbe CBR sable…
Figure III.10 : Courbes CBR Immédiats des différents sables
Page 59
CHAPITRE III
Courbe Enfoncement - Effort Courbe Enfoncement - Effort Courbe Enfoncement- Effort sable
sable Banefo sable Bapi "Chef Baleng"
2,5 20 15
2 15
10
1,5
10
1 5
0,5 5
0 0 0
0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15
Courbe Enfoncement - Effort sable… Courbe Enfoncement - Effort sable Bapi Courbe Enfoncement- Effort sable "Chef Baleng"
Courbe Enfoncement - Effort

Courbe Enfoncement - Effort Courbe Enfoncement - Effort sable
sable Bapi
sable Banefo 10 4
"Chef Baleng"
2
1,5 8 3
6
1 2
4
0,5 1
2
0
0 0
0 5 10 15
0 5 10 15 0 5 10 15
Courbe Enfoncement - Effort sable Banefo Courbe Enfoncement - Effort sable Bapi Courbe Enfoncement - Effort sable "Chef Baleng"
Figure III.11 : Courbes Enfoncement – Effort des différents sables
Page 60
CHAPITRE III
Le récapitulatif des valeurs des indices CBR Immédiat des granulats de Banefo, Bapi et
« Chef Baleng » sont présentés dans le tableau III.7
Tableau III.6 : Indices CBR Immédiat des différents sables

Sables Indice CBR Immédiat
Sable Banefo 5.61
Sable Bapi 15.05
Sable « Chef Baleng » 10.37
Indice CBR Immédiat

16
14
12
10
8
6
4
2
0
Indice CBR Immédiat
Figure III.12 : Histogramme des Indices CBR Immédiats des différents sables
Nous constatons que l‘Indice de portance CBR du sable de Banefo est compris entre 5
et 8 ce qui nous donne un sol de classe S1
Le sable de Bapi à une Indice CBR compris entre 12 et 20 qui conduisent à un sol de classe
S3 et celle du sable « Chef Baleng » est compris entre 8 et 12 ce qui conduit à une classe de
sol S2.
Page 61
CHAPITRE III
III.3 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES DIFFERENTS

ECHANTILLONS
III.3.1 Composition Granulométrique
La composition granulométrique des matériaux étudiés sont présentées sous forme de

courbes granulométriques sur la figure III.13.
D‘après la figure III.13, les courbes granulométriques étudiées sont presque décalées
les unes des autres, ce qui témoigne de la différenciation de ces matériaux bien que provenant
du même profil. Toutefois l‘allure des courbes est sensiblement la même, montrant de ce fait
que les matériaux sont issus de la même roche pour les sables de Banefo et Bapi
contrairement à celle du sable « Chef Baleng ». L‘observation des courbes granulométriques
permet d‘établir le tableau III.8
Tableau III.7 : Données issues de l’analyse granulométriques

Paramètres Banefo Bapi « Chef Baleng »
Module de finesse Mf 2.8 3 3.3
Coefficient de courbure 0.67 0.79 1.1

Cc
Coefficient d‘uniformité 3.07 3.65 5.36

Cu
Teneur en Fines (%) 5 3 16
Teneur en Sable (%) 80 77 56
Teneur en Gravillons 15 20 28
(%)
Teneur en Cailloux (%) 0 0 0
Le tableau III.8 montre que pour les différents matériaux (Banefo et Bapi) à
l‘exception de Carrière Chef Baleng le coefficient de courbure Cc< 1 et le coefficient
d‘uniformité Cu< 4 ceci indique que nous sommes en présence d‘une grave mal graduée.
Page 62
CHAPITRE III
Suivant les valeurs du module de finesse le sable Chef Baleng est un sable grossier et ceux de
Banefo et Bapi sont des sables normaux. Par ailleurs en fonction de la dimension des grains,
nous avons obtenu pour chaque sable les différentes classes granulaires (fines, sables,
gravillons). Leurs pourcentages ont été représentés sur l‘histogramme de la figure III.14
Composition des Matériaux

90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Fines Sables Gravillons
Figure III.13 : Histogramme de la composition des différentes variantes
La figure III.14 Montre que :
 Les matériaux issus des différentes carrières sont constitués principalement de sable
 A l‘exception du sable « Chef Baleng » qui a un fort taux de pourcentage de fine les
autres ont un très faible taux et peuvent être utilisés pour bétons et couche de base des
chaussées.
Page 63
CHAPITRE III
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
0,001 0,01 0,1 1 10
Courbe granulometrique Sable Banefo Courbe granulometrique Sable Bapi Courbe granulometrique Sable "Chef Baleng"
Figure III.14 : Courbes granulométriques des différentes sables
Page 64
CHAPITRE III

FORMULATION DES BETON
Dans cette partie, nous effectuons une étude comparative des résultats obtenus sur les
sables issus des carrières de Banefo, Bapi et Carrière « ChefBaleng ». Pour y parvenir nous
avons mis en évidence deux (02) types de comparaison: une comparaison sur les différentes
caractéristiques physiques et une autre sur les caractéristiques géométriques
III.4.1 Comparaison des différentes caractéristiques physiques des sables

étudiées
Tableau III.8: Les caractéristiques physiques des trois types de granulats
Caractéristiques Sable Banefo Sable Bapi Sable ―Chef Baleng‖ Ecarts

Nature Roulé Roulé Concassé (%)
Teneur en eau (%) 22,53 14,32 10.84 11,69
Masse volumique apparente 1,2 1,78 1,9 -0,7
(g/m3)
Equivalent de sable ESv= 75,2 ESv = 80 ESv = 70,8
ESp = 70,5 ESp= 76,4 ESp = 63,6 5,65
ES = 72,85 ES = 78,2 ES = 67.2
Masse volumique spécifique 2,61 2,82 2,46 0,15
(g/m3)
Caractéristique ρdmax(g/m3) 1,23 1,33 1,68 0,45
de compactage WOPN(%) 25,8 17,41 12,18 13,62
Caractéristique ρdmax(g/m3) 1,39 1,59 1,74 -0,35
de compactage WOPM(%) 21,5 16,9 14,8 6,7
L‘Indice de portance CBR 5,61 15,05 10,37 -4,76
Les sables de Bapi et Banefo sont des sables roulés alors que celui issu du sable
« Chef Baleng » est un sable concassé c‘est-à-dire qu'il a suivi tout le processus technique de
fabrication à savoir: l'extraction de la matière première, le concassage, le criblage et enfin le
stockage avant expédition
III.4.2 Les caractéristiques géométriques
Les caractéristiques géométriques sont récapitulées dans le tableau III.9 Suivant :
Page 65
CHAPITRE III
Tableau III.9 : Les caractéristiques géométriques des trois types de granulats
Paramètres Sable Banefo Sable Bapi Sable « Chef Ecarts

Baleng » (%)
Coefficient d‘uniformité Cu 3,07 3,65 5,36 -2,29
Coefficient de courbure Cc 0,67 0,79 1,1 -0,43
Module de finesse Mf 2,8 3 3,3 -0,5
Teneur en fines (%) 5 3 16 -11
Teneur en sable (%) 80 77 56 24
Teneur en gravillons (%) 15 20 28 -13
Teneur en cailloux (%) 0 0 0 0
III.4.3Résultats des formulations des bétons
Une étude de composition est basée sur l‘analyse des données relatives au projet. Toute
composition est donc un compromis qui vise trois objectifs principaux qui sont :
 L‘ouvrabilité
 La résistance
 La durabilité
D‘ou la porosité conditionne les caractéristiques mécaniques et la durabilité des bétons
III .4.3.1 Formulation suivant Dreux-Gorisse
Les utilisations du béton étant variées, l‘obtention des caractéristiques requises pour un béton
dans un cas particulier passe impérativement par la mise au point d‘une composition
III.4.3.2 Constituant des bétons formulés
Le choix des différents constituants du béton est fonction de leurs natures et de leurs qualités
et de leur mise en œuvre.
III.4.3.2.1 Ciment
Le liant utilisé est un ciment de classe II qui est un ciment Portland composé CPJ 35
(fabriqué au Cameroun par la société Cimencam), d‘après la norme NC 234 :2009-06 livré en
Page 66
CHAPITRE III
sac de 50 kg. Cependant, nous n‘avons effectué aucune analyse de ce ciment, les
caractéristiques intrinsèques de ce produit doivent se situer dans les fourchettes présentées
dans le tableau III.10
Page 67
CHAPITRE III
Tableau III.10: Résistance des ciments à différents jours
Valeurs limites garanties

Propriétés Produit Classes de résistance
CPJ 35 32,5 N 32,5 R 42,5 N 42,5 R 52,5 N 52,5 R
Valeur minimale 2 jours - - ≥8 ≥8 ≥ 18 ≥ 18 ≥ 28
(MPa)
Valeur minimale 28 jours ≥ 22,5 ≥ 30 ≥ 30 ≥ 40 ≥ 40 ≥ 50 ≥ 50
(MPa)
Temps de début de prise (minutes) ≥ 60 ≥ 60 ≥ 50 ≥ 40
Tous types de ciment à 20 C
Stabilité (minutes) ≤ 10
Tous types de ciment
Teneur en sulfate ( CEM I ≤ 4 ≤ 4 ,5
CEM II
CEM IV
CEM V
CPJ 35 ≤ 4
CEM III A ≤ 4,5
CEM III B ≤ 4 ,5
CEM III C ≤ 5
Teneur en chlorure CEM I
CEM II ≤ 0,10
CEM IV
CEM V
CPJ 35 ≤ 0,10
CEM III B Peuvent contenir plus de 0,10 de chlorures ;la teneur réelle en chlorure doit être déclaré
CEM III C par le fabricant
Teneur en Les valeurs garanties sont indiquées aux limites du tableau 1et aux prescriptions du tableau 3
constituants Rédigée par NIE NOUMSI Thierry Constant, Thèse de Master II en Physique, Option Mécanique Energétique,
Page 68
CHAPITRE III
Pour les ciments CEM II ne contenant que des schistes calciné (T) comme constituant principal autre que le Clinker (autre classe), la
valeur limite garantie est de 5 de SO3 pour tous les classes de résistance
Page 69
CHAPITRE III
III.4.3.2.2 Granulats
 Les sables proviennent des groupements Banefo, Bapi et « Chef Baleng ». Ce sont des
échantillons des sables exploités et commercialisé dans ces carrières. Les
caractéristiques physiques obtenues en laboratoire sont présentées dans les tableaux
III.8 et III.9 ci-dessus.
 Les graviers utilisés pour cette formulation sont de nature concassés et de classes
granulaires suivantes :
 5/ 15
 15 / 25
De ce fait, la dimension maximale (Dmax) des granulats est choisie de telle sorte que le
béton puisse être coulé et compacté de manière satisfaisante sans donner lieu à la ségrégation
III.4.3.2.3 Eau de gâchage
Son rôle est déterminant sur la porosité, compte tenu des vides crées dans le béton
lorsqu‘ ‗elle s‘élimine par évaporation, absorption chimique ou absorption par les granulats.
L‘eau de gâchage utilisé pour la formulation des bétons est celle provenant de la
Camerounaise Des Eaux (CDE)
III.4.4. Confection des bétons
Il est question de déterminer les dosages en granulats, ciment, eau qui conduiront à un
béton ayant les caractéristiques optimales et une consistance convenant à une mise en œuvre
correcte.
Les courbes granulométriques des sables mous permettent de tracer les courbes
granulaires correspondantes qui sont présentées sur les figures III.16, III.17, III18. Celles-ci
nous conduisent à déduire les différents dosages des constituants dans un béton de compacité
maximale selon les méthodes de Dreux – Gorisse et FAURY, ces dosages sont présentés dans
les tableaux III.11, III.12, III.13
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CHAPITRE III
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Sable de Banefo Gravier 5/15 Gravier 15/25 Point A Point B
Figure III.15 : Courbes granulométriques du Sable Banefo et des différents Graviers
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CHAPITRE III
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Sable de Bapi Gravier 5/15 Gravier 15/25 Point A Point B
Figure III.16 : Courbes granulométriques du Sable Bapi et différents Graviers
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CHAPITRE III
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Sable "Chef Baleng" Gravillon 5/15 Gravier 15/25 Point A Point B
Figure III.17 : Courbes granulométriques du Sable « Chef Baleng » et différents Graviers.
Page 73
CHAPITRE III
Apres formulation, nous avons effectué l‘essai de compression à la presse des

différentes éprouvettes pour différentes formulation et donc les résultats sont présentés sur les
tableaux III.11, III.12, III.13, III.14, l‘histogramme de la figure III.19, la figure III.20 et la
figure III.21 à différents âges.
Tableau III.11 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes du Sable

Banefo
COMPOSITION DE BETON
Désignation Unité Nature Dosage Type
m3 Roulé Concassé
Ciment kg CPJ 35 350
Gravier I kg 5 / 15 482.67 Oui
Gravier II kg 15 / 25 705.432 Oui
Sable kg Banefo 624.61 Oui
Eau Kg / Littre Cam water 197
Adjuvant
ESSAI DE COMPRESSION A LA PRESSE
Age N° Date Slump Méthode Poids Lectures Résistances
du test (kg) (KN) (MPa)
béton Prélèvement Ecrasement (Cm) Dreux CR CRC Compression
Gorisse
7 1 08 / 03 /2016 15 /03/2016 5 Oui 14.980 250 259.4 13
21 2 29 /03/2016 14.990 400 406.5 20.35
9
28 3 05 /04/2016 15 475 480.1 24
6
Tableau III.12 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes du Sable Bapi
m3 Roulé Concassé
Sable kg Bapi 681.2 Oui
Adjuvant
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CHAPITRE III

du test (kg) (KN) (MPa)
béton Prélèvement Ecrasement (Cm) Dreux CR CRC Compression
Gorisse
7 1 08 / 03 /2016 15 /03/2016 4.5 Oui 15.590 315 323.2 16.16
21 2 29 /03/2016 15.680 450 455.6 22.78
4
28 3 05 /04/2016 15.80 530 534.1 26.70
2
Tableau III.13 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes du Sable

« Chef Baleng »
Désignation Unité Nature Dosag Type
e m3 Roulé Concassé
72
Sable kg « Chef Baleng » 721.2 Oui
2
Adjuvant
du test (Cm) (kg) (KN) (MPa)
béto Prélèvement Ecrasemen Dreux CR CRC Compressio
n t Gorisse n
7 1 08 / 03 15 5 Oui 15.910 295 303.5 15.17
/2016 /03/2016 8
21 2 29 15.930 430 436.0 21.80
/03/2016 2
28 3 05 15.95 497 501.7 25.08
/04/2016 4
Tableau III.14 : Formulation et résultats des écrasements des éprouvettes des différents
Sables
Roulé Concassé
Ciment kg CPJ 35 50
Gravier I kg 5 / 15 234 Oui
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CHAPITRE III
Gravier II kg 15 / 25 156 Oui

Sable kg Sable 234 Oui Oui
Eau Kg / Littre Cam water
Adjuvant
Age N° Date Méthode Poids Lectures Résistances
du (kg) (KN) (MPa)
béto Prélèvement Ecrasemen Traditionnell CR CRC Compressio
n t e n
7 1 08 / 03 15 Oui 14.130 75 87.76 4.38 Banefo
/2016 /03/2016
21 2 29 15.100 105 117.1 6
/03/2016 9
28 3 05 14.245 128 139.7 7
/04/2016 5
7 1 08 / 03 15 Oui 14.120 100 112.2 5.61 Bapi
/2016 /03/2016 9
21 2 29 14.33 135 146.6 7.33
/03/2016 3
28 3 05 14.640 175 185.8 9.2
/04/2016 6
7 1 08 / 03 15 Oui 14.760 175 185.8 9.2 « Chef
/2016 /03/2016 6 Baleng »
21 2 29 15.100 200 210.3 10.51
/03/2016 9
28 3 05 14.260 290 298.6 14.93
/04/2016 8
20
15
10
0
Sable Banefo Sable BaPI Sable "Chef Baleng"
Sans Formulation Formulation
Figure III.18 : Histogramme des résistances des différents bétons à 7 jours
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CHAPITRE III
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0
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5
0
8 Sans Formule Sable Banefo Formule Banefo

7 22
6
17
5
4 12
6 11 16 21 26 6 16 26
Sans Formule Sable Banefo Formule Banefo
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CHAPITRE III
Sans Formule Sable Bapi Formule Bapi

10
9 26
24
8
22
7 20
6 18
5 16
6 11 16 21 26 6 16 26
Sans Formule Sable Bapi Formule Bapi
Sans Formule Sable "Chef Baleng" Formule "Chef Baleng"

16
15 25
14 23
13 21
12
19
11
17
10
9 15
6 11 16 21 26 6 11 16 21 26
Sans Formule Sable "Chef Baleng" Formule "Chef Baleng"
Figure III.21: Courbes de résistance des éprouvettes à différentes compositions
Les tableaux III.11, III.12, III.13 et les figures III.18, III.19, III.20 montre que :
 A 7, 21,28 jours le béton formulé avec le sable de Bapi a une meilleure résistance
caractéristique à la compression que ceux de sable de Banefo et sable « Chef Baleng »
 Nous pouvons donc conclure que le béton formulé avec le sable Bapi est un béton de
qualité, la résistance obtenue est supérieur à la résistance désirée. Par contre ceux
obtenues par les sable Banefo et « Chef Baleng » donne des bétons courants et donc la
résistance est inférieure à la résistance désirée.
Page 78
CHAPITRE III
CONCLUSION
Au terme de cette étude de présentation, d‘analyse et comparative, nous pouvons dire

les valeurs des paramètres géotechniques des matériaux des six prélèvements effectuées dans
les différents sables de Banefo, Bapi et sable « Chef Baleng » par Bafoussam dans la Région
de Ouest ont été étudiées spécifiquement pour chaque sable d‘où le sable « Chef Baleng »
malgré son caractère grossier présente une des propriétés meilleures (le compactage, …) que
ceux des sables de Banefo et Bapi qui sont des sables préférentiel et industrialisé.
Page 79
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
GENERALE
ET
PERSPECTIVES
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1- CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre projet, il était question pour nous d‘effectuer une caractérisation
physique des granulats du groupement Banefo de Baleng en vue de leur utilisation dans le
Génie Civil. Nous avons pour cela appesantie cette caractérisation sur les paramètres
physiques, géométriques, qui ont été présentés et interprétés dans le chapitre trois. De cela il
en découle d‘une part les noms, les compositions, les dimensions des grains, la
portance(CBR) et d‘autre part les propriétés des différents matériaux prélevés sur le site.
Dans le souci de valoriser ces matériaux issus des roches sédimentaires et
métamorphiques, nous avons également effectué au chapitre trois, une comparaison des
résultats obtenus avec ceux obtenus sur les granulats du groupement Bapi et ceux de la
carrière du « Chef Baleng » (granulats creusés et tamisés). Ce qui nous a permis de constater
que les trois matériaux n‘appartiennent pas à la même catégorie, de plus les matériaux issus
du granite possèdent une meilleure portance (CBR). De plus, les résultats obtenus au cours de
cette étude posent les jalons constitutifs d‘une base de données géotechniques des granulats
du groupement Banefo.
2. PERSPECTIVES
Au terme de ce travail, nous nous rendons bien compte qu‘il reste de nombreux points
qu‘il serait utile d‘approfondir ou d‘explorer.
_ Pour le domaine cimentaire, il s‘avère nécessaire de faire une étude minéralogique
quantitative et qualitative, car, les résistances en dépendent.
_ Pour le domaine des essais mécaniques sur bétons durcis, les essais (de compression et de
traction par fendage) doivent être faits. Les essais non destructifs doivent être également faits
au sclerometriques. Cependant, il nous parait nécessaire d‘étudier d‘autres aspects tels que le
module d‘élasticité, le coefficient de poisson, le degré de compacité et l‘écart de température,
à l‘aide de la loi de comportement et d‘essais ultrasoniques.
Page 81
_ Les effets de variations dimensionnelles n‘ont pas été pris en compte pour la modélisation
du gonflement et du retrait. Il serait d‘une importance capitale de les étudier car d‘eux
dépendent les phénomènes complexes de prise et du durcissement des mortiers et des bétons.
Il s‘agit làd‘autre orientation tellement vastes qui n‘entrent pas directement dans le cadre
du présent travail et ne peuvent certainement pas être considèrées comme des
approfondissements de notre projet, mais bien comme des domaines de recherche qui géronte
de nombreuses thèses de recherche.
Page 82
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[47] CEREPTP (centre expérimentale de recherches et d‘études du bâtiment et des travaux
publiques), 1984. Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux.
Edit. Documentation Française, Paris, 155p.
[48] YOMB Alex, 2012. Cours de route et d‘entretien (non publie), FGI.135P.
[49] Revue Française de géotechnique, 1983. Etude géotechniques et reconnaissances des
sols et matériaux. Projet de DTU, RFG, No22, février 1983, Edit. Presses concassées, 27
pages.
[50] LABOGENIE, 1983. Recommandation pour l‘utilisation des assises de chaussées en
graves concassées, 27 pages.
[52] Jean ChillsAMBA, 2012. Cours de béton arme 1 (non publie), FGI. 82P
[53] NKOULOU, 2012. Cours d‘infrastructure aéroportuaire (non publie), FGI. 72P
[54] VOUFFO M.. ,2013. Caractérisation physique et mécanique des produits d‘altération du
granite en vue de l‘utilisation dans le Génie Civil : Cas du Granite de Baleng. Mémoire de
Master en ingénierie. FGI. Univ. DOUALA, 100P.
[55] MehrezKHEMAKHEM, 2011.Cours de matériaux de construction (non publie), IPPSAS.
85P.
Page iv
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
 WWW.civilmania.com (consulte le11 aout 2015)
 WWW.google.com(consulte le15 juin 2015)
 WWW.insa-toulouse.fr(consulte le02 aout 2015)
 WWW.memoireetthesesonline.fr (consulte le12 septembre 2015)
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 WWW.wikipedia.com(consulte le25 juin 2015)
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 WWW.ecam.fr/materiaux/savoirplus/collage.htm(consulte le12 septembre 2015)
 WWW.csidoc.insa-lyon.fr/theses(consulte le05 octobre 2015)
 WWW.jean-lefebvre.com(consulte le12 septembre 2015)
 WWW. Anps-France.org (consulte le23 juin 2015)
 WWW.fgi-ud.org(consulte le02 juin 2015)
Page v
ANNEXES 1
ANNEXES
Page vi
ANNEXES 1
ANNEXE .1.a
Photos I et II : Prélèvement des échantillons au laboratoire
Page vii
ANNEXES 1
ANNEXE. 1. b
Photos III et IV : Essai de Masse Volumique Apparente
Page viii
ANNEXES 1
ANNEXE. 1.c
Photos V et VI : Misse à l’étuve des échantillons
Page ix
ANNEXES 1
ANNEXE. 1. d
Photos VII et VIII : Essai d’équivalent de sable
Page x
ANNEXES 1
ANNEXE. 1.e
Photos IX et X : Essai de Masse Volumique Spécifique
Page xi
ANNEXES 1
ANNEXE. 1.f
Photos XI et XII : Essai d’équivalent de sable et la Mise en condition des échantillons

pour l’essai du coefficient d’absorption
Page xii
ANNEXES 1
ANNEXE .1.g
Photo XIII : Essai CBR Immédiat
Page xiii
ANNEXES 1
ANNEXE.1.h
Photo XIIII : Essai CBR Immédiat
Page xiv
ANNEXES 1
ANNEXE. 1. i
Figure 1 : Carte Géologie et Hydrographique
Page xv
ANNEXES 1
ANNEXE. 1.j
Figure I-5 : Situation du site d’étude
Page xvi
ANNEXES 1
ANNEXE.1.k
Figure I-4 : Localisation du secteur d’étude
Page xvii
ANNEXES 3 : Liste des matériels utilisés
Liste des matériels utilisés
 Un pycnomètre de volume minimal de 50 Cm3

 Etuve à température réglable
 Tamis de 2 mm
 Balance
 Dessiccateur avec robinet muni d‘une pompe à vide
 Mortier avec pilon
 Série des tamis
 Tamiseur mécanique
 Des bacs
 Agitateur manuel et densimètre à torpille de plage 0.995 à 1.030
 Agitateur mécanique de type plongeant à vitesse égale à 10000 tr/m n avec récipient
 Thermomètre à 0.5°C
 Chronomètre
 Tamis 80 μm
 Deux éprouvettes de 2L
 Tamis de 400 μm
 Spatule
 Bac de manutention
 Plaque de verre
 Un pénétromètre à cône
 Une bonbonne
 Un tube plongeur avec robinet
 Quatre éprouvettes
 Dame Proctor Normal et Modifié
 Moule CBR et Moule Proctor
 Presse de compression
 Règle à araser
 Les tares
 Les moules cylindriques
 Le cône d‘ABRANS
 La presse
Page xviii
TABLE DES MATIERES
TABLE DE MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
RESUME ................................................................................................................................... iii
ABSTRACT .............................................................................................................................. iv
SOMMAIRE .............................................................................................................................. v
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ vii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ viii
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................... ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
CHAPITRE IPROBLEMATIQUE, ORIGINE DES GRANULATS, ETAT DE L‘ART ET
GEOLOGIE DU SECTEUR D‘ETUDE .................................................................................... 4
I.1. PROBLEMATIQUE ........................................................................................................ 5
I.2. ORIGINE DES GRANULATS ....................................................................................... 6
I.3. REVUE DES TRAVAUX ANTERIEURS EFFECTUES SUR LES GRANULATS .... 9
I.4. : GEOLOGIE DU SECTEUR D‘ETUDE ..................................................................... 20
I.4.1 LE MILIEU NATUREL .......................................................................................... 20
I.4.1.1. Localisation géographique ............................................................................... 20
I.4.1.2. Le climat .......................................................................................................... 21
I.4.1.3. La végétation .................................................................................................... 23
I.4.1.4.Le relief ............................................................................................................. 23
I.4.2. GEOGOLOGIE DU SECTEUR D‘ETUDE ........................................................... 24
I.4.2.1. Le contexte structurel et les roches .................................................................. 24
І.4.2.2. Les sols............................................................................................................. 26
I.4.2.2.2. Les sols peu évolués................................................................................. 27
I.4.2.2.3. Les sols hydromorphes ............................................................................. 27
CONCLUSION. ................................................................................................................... 28
CHAPITRE IIMATERIELS ET METHODES........................................................................ 29
INTRODUCTION ................................................................................................................ 30
II.1 TRAVAUX DE TERRAIN ......................................................................................... 30
II.1.1. Matériels ................................................................................................................ 30
II.1.2. Méthode de travail ................................................................................................. 31
II.1.2.1.Localisation du site d‘étude ............................................................................. 31
Page xix
TABLE DES MATIERES
II.1.2.2. Echantillonnage ............................................................................................. 31

II.2 TRAVAIL EN LABORATOIRE ................................................................................ 31
II.2.1. Méthodes d‘expérimentation ................................................................................ 32
II.2.1.1. Caracterisation physique............................................................................... 32
II.2.1.1.1 Teneur en eau........................................................................................... 32
II.2.1.1.2.Masse volumique (masse volumique apparente) ...................................... 32
II.2.1.1.3. Masse spécifique (masse volumique absolue ou réelle) ......................... 33
II.2.1.1.4. Mesure de la propreté des sables : équivalent de sable ........................... 34
II.2.1.1.5. Foisonnement du sable ............................................................................ 36
II.2.1.1.6.Coeficient d‘absorption ............................................................................ 37
II.2.1.1.7. Essai de contrôle de perte de masse (NF P 20-049) ................................ 39
II.2.1.1.8. Essai Proctor ........................................................................................... 39
II.2.1.2. Carractéristique de portance : le CBR ............................................................ 40
II.2.1.3. Caracterisation geometriques ......................................................................... 40
II.2.1.3.1. L‘analyse granulométrique par tamisage à sec (NF P 94-056) ............... 40
II.2.1.3.2. L‘analyse granulométrique par Sédimentation (NF P 94-057) ............... 43
II.2.1.4. Caracterisation mecaniques ............................................................................ 43
II.2.1.4.1 Formulation du mortier ............................................................................. 43
II.2.1.4.2 Formulation des bétons ............................................................................. 46
CONCLUSION. ................................................................................................................... 46
CHAPITRE IIIPRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS .................. 48
INTRODUCTION ................................................................................................................ 49
III.1. PRESENTATION DU SITE. ...................................................................................... 49
III.2. CARACTERISATIONS PHYSIQUES DES DIFFERENTS ECHANTILLONS...... 50
III.2.1 Teneur en eau ........................................................................................................ 50
III.2.2.Massevolumique apparente et Masse volumique absolue..................................... 51
III.2.3.Equivalent de sable................................................................................................ 52
III.2.5.Teneur en eau optimale et optimum Proctor Modifie .......................................... 53
III.2.6.Teneur en eau optimale et optimum Proctor Normal ........................................... 56
III.2.7 Essai CBR Immédiat ............................................................................................. 59
III.3 CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES DIFFERENTS ECHANTILLONS
................................................................................................................... 62
III.3.1 Composition Granulométrique .................................................................................. 62
FORMULATION DES BETON ............................................................... 65
Page xx
TABLE DES MATIERES
III.4.1 Comparaison des différentes caractéristiques physiques des variantes étudiées . 65

III.4.2 Les caractéristiques géométriques ......................................................................... 65
III.4.3 Résultats des formulations des bétons ................................................................... 66
III .4.3.1 Formulation suivant Dreux-Gorisse .............................................................. 66
III.4.3.2 Constituant des bétons formulés .................................................................... 66
III.4.3.2.1 Ciment ..................................................................................................... 66
III.4.3.2.2 Granulats ................................................................................................. 70
III.4.3.2.3 Eau de gâchage ........................................................................................ 70
III.4.4.1 Confection des bétons .................................................................................... 70
CONCLUSION. ................................................................................................................... 79
CONCLUSIONGENERALE ET PERSPECTIVES ................................................................ 80
1- CONCLUSION GENERALE .......................................................................................... 81
2. PERSPECTIVES .............................................................................................................. 81
REFERENCES BIBLIOGAPHIQUES ....................................................................................... i
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES ..................................................................................... v
ANNEXES ................................................................................................................................ vi
TABLE DE MATIERES ......................................................................................................... xix
Page xxi

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN UNIVERSITE DE DSCHANG

REPUBLIC OF CAMEROON UNIVERSITY OF DSCHANG

Paix – Travail – Patrie FACULTE DES SCIENSES

LABORATOIRE DE MECANIQUE ET DE MODELISATION

LABORATOIRE D’INGENIEURIE ET DES SYSTEMES INDUSTRIELS

CARACTERISATION DES SABLES DE BANEFO – BALENG EN VUE DE LEUR

Présentée en vue de l’obtention du diplôme de Master

Option Mécanique - Energétique

Dr. KAMDJO Grégoire Pr. NGAPGUE François

Année Académique 2014-2015

Paix – Travail – Patrie FACULTE DES SCIENSES

LABORATOIRE D’INGENIEURIE ET DES SYSTEMES INDUSTRIELS

ATTESTATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL

Mr. NIE NOUMSI Thierry Constant

VISA DU CO-DIRECTEUR VISA DU CO-DIRECTEUR

Pr. NGAPGUE François Dr. KAMDJO Grégoire

Pr. TALLA Pierre Kisito

A ma tendre épouse BAKAM Célestine,

J‘adresse de ce fait ma gratitude et toute ma reconnaissance à :

Mots – Clés : Caractérisation, Physique, Granulats, Sable, Génie – Civil.

LISTE DES ABREVIATIONS

Symbole Unité Identification

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I- 1 : Origine des principaux granulats utilisés......................................................... 8

Tableau III.10: Résistance des ciments à différents jours………………………………….66

LISTE DES FIGURES

Figure I-1 et I- 2 : Formation des différentes roches.............................................................. 7

LISTE DES PHOTOS

Photos I et II : Prélèvement des échantillons au laboratoire ................................................ vii

L‘ingénieur qui est chargé de concevoir, de construire et de maintenir un ouvrage doit

pétrographie, la minéralogie, la stratigraphie, la tectonique, la paléontologie, la

 Le premier chapitre traite de la problématique, de l‘origine des granulats, de la

 Le deuxième chapitre présente les matériels et les méthodes utilisées pour

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE, ORIGINE DES

Le problème de logement et des infrastructures de communication a toujours été

généralement étudiée par un géologue. La qualité d‘un granulat dépend aussi de sa

I.2. ORIGINE DES GRANULATS

Figure I- 1 et I- 2 : Formation des différentes roches

Tableau I- 1 : Origine des principaux granulats utilisés

Tableau I- 2 : Définition des différents types de Granulats

I.3. REVUE DES TRAVAUX ANTERIEURS EFFECTUES SUR LES GRANULATS

Tableau I-3 : composition chimique moyenne des granites

 Couleurs naturelles : gris, beige, rose.

Tableau I-4 : tableau récapitulatif des propriétés mécaniques du granite en fonction de

Figure I-3 : influence de la température sur la résistance du granite

 Phase linéaire ; cette phase correspond à la phase linéaire de la courbe effort de

Les seuils représentants les différentes phases de microfissuration décrites précédemment

Tableau I-5 : Description des différents types d’altération

2K (Fe,Mg)3AlSi3O10(biotite) + 17H2O→Si2O5Al2(OH)4 (Kaolinite) +6FeO(OH)

CaAl2Si2O8 +3H2O +2CO2→ Ca2+ +Si2O5Al2 (OH)4 + 2HCO3-Orthose

G : Goethite gb : gibbsite K : kaolimite h : halloysite Q : quartz Fd : feldspaths Py : pyroxèmes

Source : G – E Ekodeck et J Yvon (2007)

Op: opaques ; Cal : calcite ; Dol : dolomite

Source : G – E Ekodeck et J Yvon (2007)

Il en ressort ainsi que plusieurs chercheurs ont contribué à la caractérisation des

I.4. : GEOLOGIE DU SECTEUR D’ETUDE

Sur le plan administratif, Baleng, chef-lieu de l‘arrondissement de Bafoussam II, situé

Source : Extrait de la carte de la région de l‘Ouest-Cameroun ; CGN, Yaoundé (1978)

Figure I-4 : Localisation du secteur d‘étude