GFC Chihab Asmaa 2017-1
GFC Chihab Asmaa 2017-1
GFC Chihab Asmaa 2017-1
Casablanca
Il est certes plus aisé de rédiger ce rapport de mémoire que d’exprimer, comme il se doit, ma
reconnaissance et ma gratitude aux personnes qui ont contribué à la bonne réalisation de ce
projet.
Je dédie ce travail à tous ceux qui m’ont soutenue tout au long de mon cursus. A mon très cher
père et ma très cher mère, en témoignage de ma reconnaissance envers le soutien, les sacrifies
et tous les efforts qu’ils ont fait pour mon éducation ainsi que ma formation.
La réalisation de ce rapport de fin d’études n’aurait pu avoir lieu sans l’aide précieuse de :
Mme EL HAOUD Naima, mon encadrant pédagogique, que je remercie pour sa disponibilité et
ses conseils sur la structure de ce rapport ;
Dédicace
Remerciements
Sommaire
Abstract
Liste des abréviations
Introduction générale
Conclusion générale
Annexes
Bibliographie
Tables des matières
Dans une société mondialisée marquée par un flux d’informations extensives, l’audit connait un
développement indéniable dans les entreprises privées et dans les organisations publiques.
Celui-ci a vu son champ d’application s’élargir en passant de l’audit des strictes informations
financières en vue de la certification de la régularité et de la sincérité des comptes, pour
s’intéresser progressivement à la demande. C’est-à-dire à l’audit opérationnel, en allant plus en
profondeur dans l’analyse du fonctionnement, de la gestion, des résultats et de la performance
pour identifier les inefficacités, les dysfonctionnements, les risques, les points faibles et les
points forts de l’organisation.
و يتجلى.في عالم تحكمه ألعولمة عرف مجال تدقيق الحسابات تطورا ملحوظا في الشركات الخاصة و المؤسسات العمومية
هذا التطور في توسع نطاق تطبيق هذه األداة التي اصبحت عامال مهما في تنظيم و تأمين صيرورة المنظومة المالية و
هذا التوسع الذي يمكن تفسيره من خالل المراجعة الصارمة للمعلومات المالية من اجل الحصول.االقتصادية للمؤسسات
شهادة انتظام و صدق الحسابات تماشيا مع ألطلب و هنا نتكلم على التدقيق العملي و التعمق في تحليل التسيير و النتائج إضافة
الى األداء و ذلك لتحديد اوجه القصور و نقاط الضعف و القوة في منظومة المؤسسات العمومية و الخاصة
MO : Maître d’ouvrage
CPS : Cahier des prescriptions Spécial
CPC : Cahier des prescriptions communes
CCAGT : Cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés de travaux
exécutés pour le compte de l’Etat
AO : Appel d’offres
CAO : Commission d’appel d’offres
ODS : Ordre de service
OA : Ordre d’arrêt
OR : Ordre de reprise
CGNC : Code générale de la normalisation comptable
PP: Programme prévisionnel
BPDE: Bordereau des prix détail estimatif
RC: Règlement de consultation
Avec une conjecture difficile marquée par une concurrence accrue et une forte mondialisation,
les marchés publics représentent l’un des moyens par lesquels la puissance publique se procure
les moyens nécessaires à son fonctionnement et à l’exercice de ses missions dans les meilleures
conditions, au regard d'une performance à la hauteur des défis économiques, sociétaux et
industriels.
L’objectif des contrôles n’est plus seulement la protection des intérêts de l’administration vis-à-
vis de ses fournisseurs, mais également, le sauvegarde du tissu économique du pays ainsi que
les droits des entreprises dans l’accès à la commande publique.
Dans cette optique, le dernier décret n° 2-12-349 du 20/03/2013 régissant et fixant les
conditions et les formes de passation des marchés publics, a apporté des nouvelles dispositions
qui tendent à instaurer une transparence en ce qui concerne la gestion de la commande
publique.
En effet, la mise en application des procédures doit être présidée par quatre grandes
orientations, à savoir :
Le contrôle des marchés est devenu l’une des préoccupations majeures des pouvoirs publics
afin de garantir le respect de ces orientations.
C’est dans cette optique, que les audits s’avèrent nécessaires dans la mesure où ils sont
susceptibles de fournir une assurance logique sur le déroulement de la passation et de
l’exécution des marchés publics.
Ce jugement porte sur une information, une procédure, un système, une politique ou un résultat
et peut apprécier la qualité, la fiabilité, l’efficacité, la conformité, l’économie, l’efficience ou la
pertinence par référence à des critères d’évaluation généralement admis ;
L’audit est considéré comme un procédé de recherche de preuves à travers la mise en œuvre
objective et rigoureuse, par un professionnel compétent et indépendant, d’un ensemble de
technique, en vue d’émettre un jugement.
Cependant, l’audit externe constitue un outil performant au service de l’entité publique, face à
l’insuffisance des auditeurs internes de l’administration par rapport au nombre de marchés.
En effet, selon le Ministère de l'Economie et des Finances, la commande publique qui couvre
l'ensemble des marchés attribués par les services publics (l'Etat, les établissements publics et
les collectivités locales), afin d'acquérir des biens et services, représente près de 20% du PIB,
soit près de 84 milliard de DH en termes budgétaire répartis en moyenne entre 40% pour l'Etat,
10% pour les Collectivités locales et 50% pour les autres établissements publics.
Dans le cadre des marchés publics, l’auditeur peut contrôler les phases relatives à la passation
des marchés dans le cadre d’un audit des comptes réalisé auprès d’une administration publique
particulière.
Le sujet du présent mémoire est lié à l’audit des marchés publics : L’expert-comptable,
professionnel chargé d’auditer les entités publiques, est généralement chargé de contrôler la
régularité et la sincérité des états financiers, mais peut être spécifiquement amené à contrôler et
à se prononcer sur le respect de la réglementation propre aux marchés publics.
L’audit des marchés publics a suscité notre intérêt pour les raisons suivantes :
- Dans le cadre des missions d’audit des établissements publics, l’auditeur est amené à
réaliser l’audit du cycle « achats-fournisseurs ». Ce dernier est donc implicitement tenu
Au cours du deuxième chapitre nous entamerons notre mission, tout d’abord nous allons
identifier les risques relatifs au marchés publics, ensuite nous établirons une check liste afin de
cerner l’ensemble des point de contrôle, et enfin nous appliquerons ce contrôle sur un marché
alpha relatif à un établissement public.
Et enfin dans un troisième et dernière chapitre nous allons présenter l’aboutissement de notre
mission ainsi qu’une analyse critique en élaborant une synthèse globale du travail effectué et
ainsi mettre en avant les appréciations et les difficultés rencontrer au cour de la mission.
La commande publique recouvre ainsi une notion très large utilisant différents mécanismes
contractuels tels que les marchés publics, les marchés passés par certains organismes publics ou
privés non soumis au Code des marchés publics, les délégations de service public, les contrats
de partenariat public-privé, etc. En raison de cette importance, les pouvoirs publics portent une
attention particulière au cadre réglementaire qui régit la commande publique, pour qu’elle soit
transparente et efficace, et fasse l’objet d’une saine concurrence.
A cet effet, de nombreuses réformes ont eu lieu depuis 1917, année d'instauration du premier
texte de loi régissant les dépenses de l'Etat jusqu'au milieu des années 70. Ensuite, un nouveau
décret a vu le jour en 2007, pour être remplacé en 2013 par le dernier décret de passation des
marchés publics.
Cet objectif ambitieux impose à tous les agents publics d’adopter de nouvelles pratiques et de
nouveaux outils visant à la responsabilisation de chacun.
Au cours de ce chapitre, nous allons présenter en premier lieu, la réglementation des marchés
public, en détaillant la procédure de leur passation (section 1). Dans un second lieu nous allons
définir le référentiel l’législatif des marchés publics (section 2). Et enfin nous exposerons le
contrôle des marchés dans le cadre d’une mission d’audit contractuelle (section 3).
Marché reposant sur un contrat passé entre une personne privée ou publique d’une part et une
collectivité publique (État, administration publique, établissement public, collectivité…)
d’autre part, agissant en tant que pouvoir adjudicateur. Un marché public repose sur toute une
série de règles légales permettant encadrement et transparence des contrats passés.
Le nouveau décret sur les marchés publics s’inscrit dans le cadre des chantiers de réformes
engagés par le gouvernement dans l’objectif de mettre en place les jalons d’une administration
ouverte et compétitive et de consacrer la bonne gouvernance dans la gestion des affaires
publiques.
Au cour de cette première section, nous présenterons les marchés publics ainsi que leur
différentes typologie, en indiquant les acteurs impliqués dans l’audit des marchés publics pour
détailler par la suite la procédure de passation.
Nous aborderons au cours de ce point, la notion des marchés publics en indiquant ses différents
types.
Selon l’article n°3 du décret, un marché peut être définit comme étant « tout contrat à titre
onéreux conclu entre, d'une part, un maître d'ouvrage et, d'autre part, une personne physique
ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet
l'exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la prestation de services ».
Le contrat de marché est un contrat à titre onéreux. L’administration ne peut accepter une
donation qui fait l’objet d’un marché public. De même qu’il est un contrat écrit tel que le
précise l’article 9.
Il existe plusieurs catégories de marchés publics. Néanmoins, une classification peut être
opérée selon quatre critères : L’objet du marché, sa forme, le mode de règlement, ou encore le
caractère des prix qui y sont adoptés1.
Marchés de travaux : Marché ayant pour objet l’exécution de travaux liés à la construction, à
la reconstruction, à la démolition, à la réparation ou à la rénovation d’un bâtiment, d’un
ouvrage ou d’une structure.
Marchés de fournitures : Tout contrat ayant pour objet l’achat, la prise en crédit bail, la
location ou la location vente avec ou sans option d’achat de produit ou matériels entre un
maître d’ouvrage et un fournisseur.
Marchés de service : Tout contrat ayant pour objet la réalisation de prestations de services qui
ne peuvent être qualifiés ni de travaux ni de fournitures.
11
décret n° 2-12-349 du 20/03/2013, Chapitre 2 articles 6,7,8,9,10,11,12, et 13 « types et prix des
marchés »
Marchés pluriannuels : Ce sont des marchés pouvant être étalés sur plus d’une année
budgétaire, à condition que les engagements de dépenses et les règlements qui en découlent ne
dépassent pas les limites des crédits d’engagements et les crédits de paiements disponibles.
Marchés à tranches conditionnelles : Ces marchés se caractérisent par des prestations divisées
en plusieurs tranches cohérentes, autonomes et fonctionnelles. Il comporte une tranche ferme et
une ou plusieurs tranches conditionnelles. Le marché définit pour chaque tranche la
consistance, le prix, ainsi que les modalités d’exécution des prestations qui s’y rattachent.
Marchés en lots séparés : C’est un marché divisé en plusieurs lots complémentaires. Ce type
de marchés se caractérise par le fait que le maître d’ouvrage a la possibilité de limiter le
nombre de lots pouvant être attribués au même concurrent. Les marchés en lots séparés
favorisent donc l’accès des PME à la commande publique, dans la mesure où ils permettent
d’élargir la concurrence à des entreprises qui sont incapables de répondre à l’intégralité du
marché.
La classification selon le mode de règlement donne lieu aux types de marchés suivants :
Marché à prix global : Il s’agit d’un prix forfaitaire couvrant l’ensemble des prestations qui
font l’objet du marché.
Marché à prix unitaires : Le marché à prix unitaires est celui dans lequel les prestations sont
décomposées, sur la base d’un détail estimatif établi par le maître d’ouvrage, en différents
postes avec indication pour chacun d’eux du prix unitaire proposé. Les prix unitaires sont
forfaitaires.
Marché à prix mixtes : Le marché est dit à prix mixtes lorsqu’il comprend des prestations
rémunérées en partie sur la base d’un prix global et en partie sur la base de prix unitaires.
Le caractère des prix diffère d’un marché à l’autre. Nous pouvons par ailleurs distinguer entre:
Marché à prix ferme : Le prix d’un marché est dit ferme lorsqu’il ne peut être modifié à raison
des variations économiques survenues pendant le délai de son exécution. Il s’agit généralement
des marchés dont le délai d’exécution est inférieur ou égal à une année.
Marché à prix révisable : Le prix du marché est révisable lorsqu’il peut être modifié en raison
des variations économiques en cours d’exécution de la prestation.
Lorsque le prix est révisable, les cahiers de charges indiquent expressément les modalités de la
révision et de sa date d’exigibilité, conformément aux règles et conditions de révision des prix
telles qu’elles sont fixées par arrêté du Premier Ministre visé par le ministre chargé des
finances.
Marché à prix provisoire : Le marché est passé à prix provisoire lorsque l’exécution de la
prestation doit être commencée alors que toutes les conditions indispensables à la détermination
d’un prix initial définitif ne sont pas réunies en raison de la complexité de la prestation objet du
marché et de son caractère urgent ;
2. Les acteurs impliqués dans une mission d’audit des marchés publics
Nous pouvons les classifiés selon deux catégories, les acteurs impliqués dans les marchés
publics et les acteurs impliqués dans la mission d’audit des marchés publics.
Les acteurs impliqués dans les marchés publics sont : le maitre d’ouvrage, le maitre d’œuvre, et
maitre d’ouvrage déléguée
Le maître d'ouvrage, appelé également « maîtrise d'ouvrage », est une personne physique ou
morale pour laquelle un projet est mis en œuvre et réalisé. Il a pour responsabilité de définir le
cahier de charges relatif au projet, c'est-à-dire définir le besoin ainsi que le calendrier
prévisionnel. C’est donc le responsable du suivi du projet durant toutes ses phases de
réalisation. C’est le dernier à intervenir si besoin lors de la réception.
b) Maître d’œuvre
C’est la personne physique ou morale chargée de la réalisation d'un ouvrage. Le maître d'œuvre
est responsable de la conception des plans, l’organisation, la supervision, ainsi que la
coordination entre les différentes personnes travaillant sur un même projet. Il est tenu de livrer
le produit une fois terminé. Le maître d’œuvre est choisi par le maître d'ouvrage pour qui le
projet est réalisé.
Le maître d’ouvrage peut confier l’exécution en son nom et pour son compte de tout ou partie
des missions de maîtrise d’ouvrage soit une administration publique, un établissement public,
une société d’Etat ou filiale publique les sociétés dont les collectivités territoriales détiennent
une part du capital social. Avant la signature de ces conventions, elles sont soumises pour avis
au Ministre de l’Intérieur.
2.2. Les acteurs impliqués dans la mission d’audit des marchés publics
Les acteurs impliqués dans la mission d’audit des marchés publics sont : les auditeurs, et les
commanditaire d’audit.
a) Les auditeurs
Les personnes habilitées à auditer les marchés publics relèvent de trois catégories principales :
Les auditeurs externes fonctionnaires de l’Etat : Leur pouvoir de contrôle s’exerce sur les
organismes publics. Leur intervention et leurs attributions sont définies par la loi n°62.99
relative au code de juridictions financières, qui leurs confère le pouvoir de l’inspection
Les auditeurs internes : Des cellules d’audit interne sont chargées de réaliser l’audit des
marchés. Les contrôles et audits sont obligatoires pour les marchés dont les montants excèdent
cinq millions de dirhams et doivent faire l’objet d’un rapport adressé au ministre concerné.
Les auditeurs externes : Il s’agit de professionnels exerçant à titre libéral, et dont l’étendue de
la mission d’audit d’un marché public devrait être détaillée au niveau du cahier des charges.
Outre son opinion sur les comptes de l’établissement public audité, il est demandé, à l’auditeur
externe de procéder à l’audit des marchés dont le montant dépasse cinq millions de dirhams et
d’émettre un rapport à ce titre.
Pour mener à bien sa mission, et vérifier l’ensemble des phases du marché, un certain nombre
de moyens, d’ordres matériels, humains et financiers doivent être mis à la disposition de
l’auditeur, qui par la même occasion doit avoir accès à tous les documents de l’organisme
soumis au contrôle, et l’obligation sans restrictions de celui-ci de lui fournir les renseignements
nécessaires.
L’auditeur de son côté, doit s’engager à respecter l’ensemble des clauses contractuelles
explicitement stipulées dans le cahier des charges. Si ce dernier, ne précise pas l’étendue de la
mission d’audit, c'est-à-dire les marchés concernés par ladite mission, l’auditeur est tenu de
détailler dans sa proposition ou lettre de mission les phases méthodologiques de la mission
d’audit des marchés, et déterminer avec l’entité auditée les marchés qui feront l’objet de son
audit.
La procédure de passation des marchés publics est composée de deux grandes phases :
A noter que les conditions dans lesquelles les marchés sont passés et exécutés sont définies
dans les cahiers de charges suivants2 :
Les cahiers des clauses administratives générales (CCAG) : Ces cahiers fixent les dispositions
administratives applicables à tous marchés de travaux, fournitures ou services ou à une
catégorie particulière de ces marchés. Ces cahiers sont approuvés par le décret ;
Les cahiers des prescriptions communes (CPC) : Ils fixent essentiellement les dispositions
techniques applicables à tous les marchés portant sur une même nature de travaux, de
fournitures ou de services ou à tous les marchés passés par un même département ministériel ou
par un même service spécialisé ;
Les cahiers des prescriptions spéciales (CPS) : Ces cahiers fixent les clauses propres à chaque
marché et comportent la référence aux textes généraux applicables et l'indication des articles
des cahiers des prescriptions communes et, le cas échéant, de ceux des cahiers des clauses
administratives générales auxquels il est éventuellement dérogé en vertu des dispositions
desdits cahiers. Ces cahiers sont approuvés par l'autorité compétente.
2
décret n° 2-12-349 du 20/03/2013, Chapitre 3 « formes des marchés et modes de leur
passation »
La première étape dans la préparation du lancement des marchés publics est de définir les
besoins. En effet, l’article 5 du décret précise que le maître d'ouvrage est tenu, de déterminer
les spécifications techniques ainsi que la consistance des prestations avant tout appel à la
concurrence ou toute négociation, desdits marchés.
L’objectif de cette disposition est, d’une part, d’inciter l’administration à mieux programmer
ses commandes, et de l’autre, de permettre aux entreprises de mieux se préparer à la
compétition et de bien organiser leurs structures et moyens de production.
Conformément au décret, le maitre d’ouvrage peut recourir à l’un des modes suivants : L’appel
d’offres, le concours ou les marchés négociés.
L’appel d’offres : Ce mode de passation comprend trois variantes à savoir: L’appel d’offres
ouvert, restreint (Article 17) et avec présélection (Article 48).
Le concours : Le maître d’ouvrage peut recourir au concours pour des prestations nécessitant
des recherches particulières d'ordre technique, esthétique ou financier. Le concours peut porter
soit sur l'établissement d'un projet, soit sur l'exécution d'un projet préalablement établi, soit à la
fois sur l'établissement d'un projet et son exécution.
A l’instar de l’appel d’offres avec présélection, la procédure du concours se déroule elle aussi
en deux étapes : la première est dite d’admission et la seconde est consacrée à l’étude des
projets des concurrents retenus.
Marchés négociés : Selon l’article 84 du décret, le marché est dit négocié lorsque le maître
d'ouvrage engage librement les discussions qui lui paraissent utiles avec le ou les candidats de
son choix et attribue le marché au candidat qu'il a retenu.
La passation d'un marché négocié, à l'exception des cas visés aux paragraphes comme cité dans
l'article 86, doit donner lieu à l'établissement par l'autorité compétente ou le sous-ordonnateur
d'un certificat administratif visant le chef d'exception qui justifie la passation du marché sous
cette forme et explicitant notamment les raisons qui, en l'espèce, ont conduit à son application.
L’article 19 du décret précise les pièces que le dossier d’appel d’offres doit contenir. Ce
dernier doit être mis à la disposition des candidats dès la parution du premier avis d'appel
d'offres et jusqu'à la date limite de remise des offres. Aussi, le dossier d'appel d'offres doit être
communiqué aux membres de la commission d'appel d'offres concernés huit (08) jours au
moins avant l’envoi de l’avis pour publication.
Pour les appels d’offres ouverts ou avec présélection et le concours un avis d’appel d’offres
doit être publié dans au moins deux journaux dont un en langue arabe à diffusion nationale
conformément aux articles 20, 49 et 65 du décret. L’article 20 énumère les indications que doit
obligatoirement contenir l’avis sous peine de nullité de la procédure.
Pour les appels d’offres ouverts, la publication de cet avis doit intervenir vingt et un (21) jours
francs au moins avant la date fixée pour la réception des offres, et il court à partir du lendemain
de la date de publication de l’avis dans le journal.
Pour l’appel d’offres restreint une circulaire doit être adressée par lettre recommandée avec
accusé de réception le même jour à tous les concurrents que le maître d'ouvrage décide de
consulter. Cette circulaire doit contenir les mêmes indications que celles énumérées à l’article
20-I. L'envoi précité doit être effectué quinze (15) jours francs au moins avant la date prévue
pour la séance d'ouverture des plis. Ce délai court à partir du lendemain de la date d'envoi de la
circulaire.
Pour les marchés négociés, ils sont passés avec publicité préalable et mise en concurrence ou
sans publicité préalable et sans mise en concurrence. Lorsqu’il doit être procédé à un avis
d’appel à la concurrence, le délai minimal entre la date de parution de l’avis de publicité dans
un journal au moins à diffusion nationale et la date limite de réception des candidatures est de
dix (10) jours au moins.
3.1.5. Examen des dossiers des concurrents par la commission d’ouvertures des
plis
L’article 35 du décret liste les membres constitutifs de la commission d’appel d’offres et qui
sont définis comme suit :
En cas d’absence d’un membre de la commission dont la présence est obligatoire pour la tenue
de la séance, le président de la commission d’appel d’offres reporte la date d’ouverture des plis
de quarante-huit heures et informe tous les membres de la commission ainsi que les concurrents
de la nouvelle date et du lieu de la séance d’ouverture des plis. En cas d’une nouvelle absence,
la commission peut procéder à l’ouverture des plis.
▪ La procédure d’examen des dossiers des concurrents est définie dans les articles 36,
37, 38, 39 et qui peut être résumée comme suit3 :
La séance d’ouverture des plis des concurrents est publique. Avant l’ouverture de cette séance,
le président remet aux membres de la commission le support écrit contenant l’estimation du
coût des prestations établie conformément à l’article 5 du décret ; Le président ouvre la séance
au lieu, au jour et à l'heure fixés. La lecture de l'avis d'appel d'offres est faite à partir des
journaux dans lesquels il a été publié dans le cas d'appel d'offres ouvert, de lettre circulaire, ou
dans le cas d'appel d'offres restreint;
Le président dépose sur le bureau tous les plis reçus et invite les concurrents présents qui
n'auraient pas déposé leurs plis à les remettre séance tenante. La liste des plis reçus est alors
arrêtée définitivement par la commission ;
Le président ouvre les plis contenant les dossiers, ainsi que l'enveloppe portant la mention
dossiers administratif et technique et vérifie dans cet enveloppe la présence des pièces exigées,
et dresse un état des pièces fournies par chaque concurrent. Cette formalité accomplie, la
séance publique est suspendue . La commission se réunit à huis clos. Elle écarte les concurrents
3
décret n° 2-12-349 du 20/03/2013, Chapitre IV « procédures de passation des marchés publics »
Dans le cas où la commission constate soit l’absence d’une pièce constitutive du dossier
administratif, à l’exception du récépissé du cautionnement provisoire ou l’attestation de la
caution personnelle et solidaire, elle retirent l’offre du concurrents concernés sous réserve de la
production desdites pièces ;
La séance publique est reprise, et le président donne lecture de la liste des soumissionnaires
admissibles, sans faire connaître les motifs des éliminations. La commission poursuit ses
travaux et procède à l’ouverture et à l’examen des offres financières dans les conditions
prévues dans l’article 39 ;
Lorsque le dépôt d’échantillons et/ou la présentation d’une offre technique incluant ou non une
offre variante sont exigés, le président ouvre les enveloppes contenant les offres techniques et
donne lecture des pièces contenues dans chaque enveloppe ;
L’examen des offres techniques concerne les seuls candidats admis à l’issue de l’examen des
dossiers administratif et technique. La commission procède, à huis clos, à l’évaluation des
offres techniques. Elle élimine les soumissionnaires qui ont présenté des offres techniques non-
conformes aux spécifications exigées par le règlement de consultation;
La séance publique est reprise à l’issue de l’examen des dossiers administratif et technique à la
date et à l’heure annoncées par le président de la commission ;
Le président donne lecture de la liste des soumissionnaires admissibles ainsi que celle des
soumissionnaires non retenus sans énoncer les motifs des éliminations. Le président ouvre
ensuite les enveloppes portant la mention « offre financière » des soumissionnaires admissibles
et donne lecture de la teneur des actes d’engagement ;
La phase d’exécution du marché engendre des obligations à respecter par les deux parties
contractantes à savoir le titulaire et le maître d’ouvrage. Généralement, la phase d’exécution
peut être résumée comme suit :
Constitution des garanties : A défaut des dispositions particulières dans le CPS, le titulaire du
marché doit fournir un cautionnement définitif dans un délai de 30 jours à compter de la date de
l’approbation du marché d’un montant égal à 3% du montant TTC du marché.
Etablissements des attachements : Les attachements sont établis à partir des constatations
faites sur le chantier, des éléments qualitatifs et quantitatifs relatifs aux travaux exécutés et des
approvisionnements réalisés. Ces attachements sont soumis à l’approbation du titulaire et du
maître d’ouvrage.
Réception définitive : La réception définitive est prononcée après un délai définit dans le CPS
et qui est généralement d’un an dans les marchés de travaux.
Le droit des marchés publics au Maroc n’a pas une source unique : les marchés sont régis par
un ensemble de textes :
- Le décret n° 2-12-349 du 20/03/2013 (BO n° 6140 du 4 avril 2013) fixant les conditions et
les formes de passation des marchés publics ;
- Le décret organisant la Commission des marchés publics, les Cahiers des Clauses Générales
Administratives (CCGA) n° 2-01-2332 du 4 mai 2000 (BO n° 4678 du 1 avril 2000)
applicables aux marchés de travaux passés pour le compte de l'Etat ;
- Le décret approuvant le CCAG applicables aux marchés de services portant sur les
prestations d'étude et de maitrise d'œuvre pour le compte de l'Etat le décret portant sur les
intérêts moratoires n° 2-98-984 du 1er avril 1999 (BO n°4120 du 05 mai 1999).
Le décret de 2007 a été remplacé par le décret de 2013, entré en vigueur depuis janvier 2014.
Ce nouveau décret vise la réalisation des objectifs de consécration de l’unicité de la
réglementation en matière de marchés publics, le simplification et clarification des procédures,
le renforcement du recours à la concurrence et de l’égalité de traitement des concurrents, la
consolidation du dispositif de transparence et de moralisation de la gestion de la commande
publique et l’amélioration des garanties des concurrents et des mécanismes de recours et de
réclamation.
Au cour de cette section nous développerons les nouveautés du décret par rapport au marché
public.
Le nouveau décret des marchés publics de 2013 a connu une refonte complète. En effet, le
nombre d’articles est passé de 96 à 173 articles. De nouveaux chapitres ont été rajoutés portant
sur la gouvernance, les collectivités territoriales, les prestations architecturales, les recours, la
dématérialisation …, etc. Nous pouvons résumer les principales modifications comme suit :
Les collectifs d’achat4 : Il s’agit d’un mécanisme réservé aux achats de fournitures de même
nature. En effet, deux ou plusieurs maîtres d’ouvrage se regroupent et mutualisent la phase de
passation. Une convention est signée désignant ainsi le coordonnateur et les modalités de
fonctionnement du collectif. En cas de désistement d’un membre du collectif, l’attributaire a le
choix entre conclure le marché avec les autres membres dans les mêmes conditions et refuser la
conclusion du marché avec les autres membres du collectif.
En ce qui concerne les pièces du dossier technique, le soumissionnaire est tenu de présenter
pour les prestations courantes, une note indiquant les moyens humains et techniques dont il
dispose. En ce qui concerne les attestations de référence relatives aux prestations réalisées, ce
dernier est tenu de les présenter uniquement quand la prestation est de nature non courante ou
complexe.
La composition de la commission d’appel d’offres et du jury a connu des modifications tel que
l’annulation du tirage au sort pour les représentants du maître d’ouvrage, la suppression de la
convocation du représentant du ministère du commerce, et la nécessité de présence du
représentant du ministère des finances pour les marchés de plus de cinquante millions de DH.
4
Le décret n° 2-12-349 du 20/03/2013 (BO n° 6140 du 4 avril 2013) fixant les conditions et les formes de
passation des marchés publics
En ce qui concerne les marchés négociés avec publicité préalable et mise en concurrence, il est
devenu impératif de préciser le contenu du rapport de négociation explicitant notamment le
contenu des négociations, le montant des offres et le choix du concurrent retenu ;
Les nouveautés apportées aux marchés passés par voie de concours sont les suivantesi:
- Reconduction pour une durée maximale de 3 ans et 5 ans selon les types de prestations;
- La première année: l’engagement porte sur le montant correspondant aux besoins à
satisfaire ou le prorata de la période considérée ;
- La dernière année: l’engagement porte sur le montant correspondant aux besoins à
satisfaire ou le prorata de la période restante ;
- Pour le marché cadre, nécessité d’établir un décompte partiel et définitif à la fin de
chaque année budgétaire, et un décompte général et définitif à la fin de la dernière
période ;
- Décompte définitif à la fin de chaque année et à la fin de chaque période pour le marché
reconductible;
- La résiliation est prononcée lorsque le montant prévu pour une année budgétaire n’est
pas engagé.
En cas de décision d’annulation de la procédure, le nouveau décret stipule que la décision doit
être signée par l’autorité compétente, publiée au niveau du portail des marchés publics et
communiquée aux membres de la commission d’appel d’offres.
- Cinq millions (5 000 000) de DH TTC pour les marchés de l’Etat et des établissements
publics ;
- Trois millions (3 000 000) de DH TTC pour les marchés des CT ;
- Un million (1 000 000) de DH TTC pour les marchés négociés.
Publication de la synthèse du rapport d’audit dans le portail des marchés publics, ainsi que la
production d’une note justifiant l’impossibilité ou l’incompatibilité de la prestation avec une
mise en concurrence ;
Préparation du rapport d’achèvement pour les marchés de plus d’un million (1 000 000) de DH
au plus tard 3 mois après la réception définitive des prestations ;
L’attestation par le concurrent dans sa déclaration sur l’honneur qu’il n’est pas en situation de
conflit d’intérêt et le renforcement de la lutte contre la corruption.
5
Le décret organisant la Commission des marchés publics, les Cahiers des Clauses Générales Administratives
(CCGA) n° 2-01-2332 du 4 mai 2000 (BO n° 4678 du 1 avril 2000) applicables aux marchés de travaux passés pour
le compte de l'Etat
L’obligation de publication des avis d’appels d’offres des marchés des CT sur le portail des
marchés publics ;
Promotion de l’emploi local : Le MO peut prévoir des clauses dans le marché obligeant au
titulaire d’employer la main d’œuvre locale dans la limite de 10% de l’effectif nécessaire à la
réalisation de la prestation ;
- Le Ministre de l’Intérieur peut ordonner des contrôles et audits des marchés des
collectivités territoriales ;
- Les audits sont obligatoires pour les marchés et avenants y afférents passés par les
collectivités territoriales dont les montants excèdent trois millions (3 000 000) Dhs
TTC, et pour les marchés négociés dont le montant excède un million (1 000 000) DH
TTC ;
- Les rapports d’audit sont adressés au Ministre de l’Intérieur ;
- Le Ministre de l’Intérieur publie la synthèse de ces rapports au portail des marchés
publics.
La création auprès du Ministre de l’Intérieur d’un comité de suivi des marchés des CT :
- Créé auprès du ministre de l'intérieur un comité de suivi des marchés des CT. (Arrêté du
MI n° 3576-13 du 10/12/2013) ;
- Composé des représentants du ministère de l'intérieur et des collectivités territoriales.
Dans le cadre d'une approche méthodologique rigoureuse comparable à celle du CAC, le but
des missions d’audit contractuel est d’émettre une opinion sur l’information financière d’une
entreprise dans une optique qui n’est pas la certification des comptes mais la présentation à des
tiers. Par exemple, pour optimiser la performance et sécuriser la croissance.
L’élaboration de notre mission s’est effectué suivant un acheminement précis démontrer par le
diagramme de Gantt si dessous :
Au niveau de cette section, nous allons procéder à la présentation d’une mission d’audit
contractuel ainsi des différents contrôles des marchés publics.
L'audit contractuel est défini comme étant une mission qui s'adapte aux besoins spécifiques des
entreprises. Il constitue un véritable service modulable qui permet d'apporter des conseils à
forte valeur ajoutée dans plusieurs domaines tels que :
Dans un premier lieu, nous allons définir les fondements théoriques de l’audit contractuel,
ensuite nous allons traiter le rôle et les responsabilités de l’auditeur externe, et enfin on va
mettre le point sur la position du contrôle interne au sein d’une mission.
L'audit financier est le plus connu des audits contractuels mais il existe aussi d’autres volets
d’audit tel que l'audit social, l'audit industriel, l'audit juridique.
Selon l'Ordre des experts-comptables (OEC), l'audit financier est un « examen auquel procède
un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des informations annexes aux
comptes annuels d'une entreprise ».
La mission d'audit contractuel touche, en principe, les entreprises qui n'ont pas l'obligation
légale de recourir aux services d'un commissaire aux comptes.
6
Manuel des Normes Audit légal et contractuel « la mission d’audit légal et contractuelle »
Contrairement aux missions d'audit imposées et définies par la loi, les termes de la mission
d'audit contractuel sont libres. L'auditeur peut intervenir, selon la demande de son client, pour
auditer l'entreprise, une de ses filiales ou même une entreprise que son client souhaite acquérir.
Les missions d'audit contractuel étant libres, elles doivent être définies avec l'entreprise dans
une lettre de mission. Il faut donc préciser l'objet, le périmètre d’audit, les moyens mis en
œuvre, le budget, le planning d'intervention, etc.
L'audit contractuel est assuré par un expert-comptable qui peut également être commissaire aux
comptes. Bien qu'il n'intervienne pas dans le cadre d'un audit légal, il doit respecter les normes
de travail de la profession et de son code de déontologie. L'auditeur doit avoir une certaine
compétence professionnelle (formation diplomate et expérience professionnelle).
L’auditeur doit également utiliser une méthodologie, des techniques et des outils pour mener à
bien sa mission. La méthode d'évaluation doit être choisie en fonction de la taille, le métier, et
le contexte de l'entreprise et de l'opération envisagée (fusion, restructuration…).
Les auditeurs externes doivent avoir une idée claire du processus de contrôle interne de
l’établissement. L'ampleur de l'attention accordée au système de contrôle interne varie selon
l'auditeur et l'établissement;
Ils ont pour rôle de détecter les carences notables existantes et les signaler à la direction ainsi
que, à l'autorité de contrôle. En outre, les auditeurs externes peuvent aussi être soumis à des
exigences prudentielles particulières précisant la manière d'évaluer les contrôles internes et d'en
rendre compte.
Chaque entité doit se doter des procédures de contrôle afin de sécuriser son information
financière et de maîtriser ses processus. Le contrôle a pour objectif de renforcer et systématiser
les dispositifs de contrôle permettant de s'assurer au final que les opérations courantes sont
correctement traitées.
En vue de s’assurer du respect des textes et lois en vigueur, les marchés publics sont soumis à
plusieurs contrôles tout au long de leur cycle de vie : Avant l’attribution du marché, en cours
d’exécution et après réception des travaux.
La loi 69-00 relative au contrôle financier de l’Etat pour les entreprises publiques et autres
organismes stipule que les établissements publics sont soumis à un contrôle préalable qui est
exercé par :
Afin de s’assurer de la régularité des marchés passés par les établissements publics, le contrôle
consiste en un :
Ainsi le décret stipule que le maître d'ouvrage peut confier à un fonctionnaire dit personne
chargée du suivi de l'exécution du marché la mission du suivi de l'exécution dudit marché
lorsque son importance et sa complexité le justifient.
Ce contrôle vient après la réalisation des prestations objet du marché. Il peut être effectué soit
par un organisme externe tel que la cour des comptes, l’inspection générale des finances, un
auditeur externe… ou bien par le service d’audit interne de l’établissement.
L’objet du contrôle de l’IGF est déterminé par l’article premier du dahir n°1-59-269 du 14 avril
1960 qui l’a créé. Ses pouvoirs de vérifications s’étendent aux comptables publics, aux
ordonnateurs et aux organismes faisant appel au concours de l’Etat (Collectivités locales,
établissements et entreprises publics, etc.).
c) Audit interne
L’audit interne des marchés publics se veut une activité indépendante et objective qui donne à
l’organisation une assurance sur le degré de maîtrise dans la passation et l’exécution de ses
marchés, lui apporte des conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée…
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique,
ses processus de management des risques, de contrôle et en faisant des propositions pour
renforcer son efficacité et ce dans toutes les phases d’exécution des dits marchés.
En matière des marchés publics, l’audit permet aux services concernés de se faire une vision
sur la pertinence des procédures de passation en vue de déterminer si les fonds disponibles ont
été utilisés de façon efficace et si l’exécution du marché a été effective.
3. Structure d’accueil
Notre mission s’est effectuée au sein du cabinet G.E.CONSULTING, qui est spécialisé dans
l’audit financier et le commissariat au compte.
Dès notre intégration au sein de cette structure, nous a été confiée une mission de contrôle de la
procédure de passation des marchés d’un établissement public dans le cadre d’une mission
d’audit contractuelle.
Nous avons mené cette mission sous l’encadrement de Mr Nasser Redouane, qui nous ont
fourni le support nécessaire à la réalisation de ce projet.
Dans cette section nous allons présenter la structure d’accueille, ainsi que l’objectif de notre
mission
Les valeurs :
L’approche du cabinet est de mettre à contribution d’une manière intensive, pendant la phase
de planification, des personnes hautement qualifiées et expérimentées, un associé et un
manager pour identifier les axes de conduite de la mission et élaborer un plan d’audit. Les
équipes comprennent des spécialistes qui étudient, chacun selon son domaine de compétence,
les aspects en relation avec l’élaboration des états financiers.
L’ambition de cette organisation est donc de permettre à ses clients de bénéficier d’une
approche poly compétente de haute qualité et homogène quels que soit leurs besoins. La
démarche n’est pas fondée uniquement sur la seule et stricte application des normes et des
textes. Elle s’appuie aussi sur une compréhension dynamique et globale de l’entreprise. Cette
vision exigeante et humaine du métier, donne plus que jamais confiance dans l’avenir au
moment où il connaît des mutations profondes : nouvelles normes et nouvelles attentes des
clients.
Quelle que soit la demande, la taille de la société ou du groupe, son secteur d'activité, son
environnement national G.E.consulting réunit les compétences d'une équipe dédiée, dotée de
tous les moyens technologiques, bénéficiant de formations spécialisées, pour apporter le service
attendu.
Audit légal et contractuel: Membre de l'Ordre des Experts-Comptables, le cabinet exerce les
misions de commissaire aux comptes, commissaire aux apports et d'auditeur des entreprises
publiques et privées. G.E.Consulting effectue ses missions d’audits selon les normes de la
profession; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d'obtenir
l'assurance raisonnable que les comptes annuels ne comportent pas d'anomalies significatives.
Le cabinet intervient également, dans le cadre d'un audit opérationnel.
✓ Audit financier ;
✓ Audit des arrêtés intermédiaires ;
✓ Audit des comptes dans le cadre de prise de participation, de rachat d'entreprise... ;
✓ Audit juridique, fiscal, social, d'organisation... ;
✓ Audit des assurances de l'entreprise...
Assistance juridique : G.E.Consulting exerce ses compétences dans les domaines du droit
indissociablement liés à l'expertise comptable : droit comptable, droit des affaires, droit des
sociétés et fiscalité.
4. Objectifs de la mission
Cet audit comprend l’évaluation du dispositif du contrôle interne, l’audit des comptes et états
de synthèse selon le CGNC, l’audit des états d’exécution budgétaire et l’établissement d’une
matrice de recommandation et une appréciation de la mise en œuvre des recommandations des
audits précédents, un rapport sur l'inventaire physique des stocks et un rapport sur les
performances et traitement fiscal.
Conclusion Chapitre 1
A l’issue de ce premier chapitre, nous avons pu analyser les principaux composants, pour une
meilleur appréciation de la procédure de passation des marchés publics d’un établissement.
En effet, à travers ses composants, nous pouvons mieux apercevoir les failles d’un système mis
en place par un établissement public, dans le cadre de la procédure de passation des marchés, et
de proposer du coup des améliorations futures à y apporter afin d’atteindre les objectifs fixés.
Ainsi garantir la transparence tant souhaitée par les pouvoirs publics, ne peut se faire qu’à
travers des efforts de formation au profit de tous les acteurs des marchés publics d’un côté, et le
renforcement des dispositifs de contrôle d’un autre.
Notre approche d’audit pour la réalisation de cette mission a été basée sur la prise en compte
des risques de l’établissement public et sur les moyens mis en œuvre par celui-ci pour atténuer
ces risques.
La méthodologie a été basée sur l'approche par les risques. Cette approche est essentiellement
fondée sur une bonne adéquation des moyens mis en œuvre pour les contrôles, aux risques
encourus par l'établissement.
Cependant, afin de mener à bien la mission, l’auditeur doit agir suivant une démarche
méthodique, lui permettant de bien organiser ses travaux, d’optimiser sa gestion de temps, et de
présenter un livrable de qualité.
C’est la raison pour laquelle, nous avons dédié cette partie à la proposition d’une check-list,
regroupant tous les contrôles que l’auditeur doit effectuer dans le cadre de sa mission, afin
d’évaluer le déroulement de toutes les phases relatives au marché audité. Cette check-list
propose également les diligences de l’auditeur se rapportant à chaque point de contrôle.
Un audit conduit conformément aux normes qui seront développées dans cette partie permettra
de déceler certaines pratiques contraires aux principes du décret, mais ne garantira pas la
découverte de toutes les fraudes, de tous les abus et de tous les actes illégaux ayant pu être
commis.
Nous allons initier ce chapitre par un présentation des risques liés a la procédure de passation
(section 1), nous décrirons par la suite la check liste des points de contrôle de procédures
applicables a la passation des marchés public (section 2). Et enfin nous passerons au cas
pratique, en appliquant la démarche de contrôle sur un marché Alpha (section 3).
Dans le cadre d’une mission d’audit financier, l’auditeur ne peut pas être exhaustif, il ne peut
pas tout voir et il est notoire qu’il ne saurait passer en revue toutes les opérations passées par
l’entité auditée au cours de la période faisant objet de l’audit.
Toutefois, l’auditeur doit émettre une opinion motivée selon laquelle les états de synthèse ont
été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable
identifié et qu’ils donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière de la
société, du résultat de ses opérations et de l’évolution de ses flux de trésorerie. L’auditeur ne
peut donc donner une opinion sans fondement d’autant plus qu’il mène une mission d’intérêt
public et qu’il est un gage de transparence sur les marchés financiers.
L’auditeur doit donc mettre en œuvre une méthodologie qui lui permette à la fois de motiver
son opinion en obtenant des éléments probants nécessaires à fonder son opinion avec un
maximum d’efficacité c’est-à-dire en optimisant le rapport coût du contrôle/niveau de
confiance obtenu.
L’auditeur déploie donc une approche dite approche par les risques qui lui permet de concentrer
ses efforts sur les zones à risques ou les zones qui sont susceptibles de contenir des anomalies
significatives et de remettre en cause la certification des comptes.
De ce fait, les zones à risque devront faire l’objet de contrôles étendus, approfondis tandis que
celles où le risque est moindre pourront être validées avec des contrôles allégés.
Au cour de cette section nous allons identifier les risques liés aux marchés publics en proposant
une matrice afin de les exposés.
Afin d’assurer l’efficacité des mécanismes de passation des marchés, l’identification ainsi que
l’analyse des risques dans les cadre d’une mission d’audit contractuelle s’avèrent essentiel pour
la réalisation de cet objectifs.
Ensuite pour bien préparer la mission, il est important de disposer d’une équipe d’audit
compétente et qualifiée, ainsi qu’un budget temps suffisant.
L’auditeur pourra élaborer une stratégie adéquate et efficace lui permettant de repérer les
chantiers à risques, à travers la prise de connaissance générale de l’entité et des marchés, afin
de mieux cerner les risques potentiel, et proposer à l’entité auditée des recommandations dans
le but de mieux les maîtriser.
• Risque de non contrôle : C’est lorsque le contrôle interne ne permet pas la prévention
ou la correction des anomalies. Effectivement, la fréquence de fraude est étroitement
liée au niveau de qualité du contrôle interne ;
• Risques inhérents à l’achat public : C’est le risque qu’une erreur significative se
produise compte tenu des particularités de la réglementation des achats publics, de la
nature des opérations, etc.
• Risque d’audit : est le risque que les procédures mises en œuvre par l’auditeur ne
permettent pas la détection des erreurs et anomalies significatives.
Dans le cadre de ce travail, nous proposons la matrice suivante, qui classe les risques se
rapportant à la fonction achat dans le secteur public selon leur gravité.
Il faut noter que la gravité du risque dépend de sa probabilité d’occurrence et de son impact sur
le système. Différents cas peuvent se présenter :
La matrice ci-dessous retrace les risques les plus importants auxquels les marchés publics
peuvent être exposés.
Probabilité
Impact
Eléments Risques identifié d'occurrence Gravité
PP P TP Min Mod Maj
Non respect des dispositions
X X Elevée
du décret des marchés publics
Mauvaise gestion de la
préparation, lancement et X X Elevée
attribution des commandes
Insuffisances dans les travaux
Risque de de la commission d'appel X X Moyenne
non d'offre
contrôle Risques liés aux engagements
de la dépense et approbation X X Elevée
du marché
Absence ou inefficacité de la
X X Moyenne
fonction d'audit interne
Non respect des modalités
X X Elevée
d'exécution des marchés
Identification inexacte et
incomplète des besoins X X Moyenne
Mauvaise formulation des
besoins X X Elevée
Manque de qualification des
responsables chargés des X X Elevée
Risques achats
inhérents Rédaction des cahiers de
à l'achat charges de manières
public sommaire sans prendre en
X X Elevée
considération les spécificités
propres à chaque marché
Inadéquation entre la
procédure de passation des X X Elevée
marchés et la nature de l'achat
➢ Légende :
Probabilité d’occurrence :
- PP : Peu probable
- P : Probable
- TP : Très probable
Impact :
- Min : Mineur
- Mod : Modéré
- Maj : Majeur
Les risques sont évalués sur la base de plusieurs critères à savoir : le niveau d’émergence du
risque, l’incidence de sa réalisation et le degré de sa gravité.
Lors de l'évaluation d'un risque, le risque inhérent et le risque résiduel doivent être pris en
compte. Le risque inhérent est mesuré en supposant qu'il n'y a aucune stratégie de contrôle ou
d'atténuation en place. Le risque résiduel reflète le niveau de risque après la prise en compte de
l'efficacité des stratégies d'atténuation notamment les politiques, procédures et contrôles.
En se basant sur cette matrice, nous remarquons que pour la majorité des risques établis, la
gravité vacille entre moyenne et élevée : la mission d’audit des marchés s’annonce délicate.
7
Jean Le Ray « Gérer les risques : Pourquoi ? Comment ? », 2010.
Pour la bonne réalisation de notre mission, nous avons suivi une démarche méthodique, nous
permettant d’être plus efficient, et exhaustif afin de garantir un audit de meilleur qualité.
C’est la raison pour laquelle, nous avons consacré cette section, à l’établissement d’une check-
list résumant les différents points de contrôle que nous devrons vérifier.
Nous proposons une check-list qui comprend l’ensemble des point à contrôler, mais également
les précautions que doit prendre en compte l’auditeur.
L’auditeur doit vérifier dans un premier temps, si les dispositions légales en matière de marchés
publics ont été respectées. Ensuite, il est tenu d’émettre des observations se rapportant à chaque
point.
L’auditeur proposera par la suite des recommandations à l’entité auditée, en se basant sur ses
observations, afin de faire face aux anomalies détectées et par la même occasion améliorer le
processus de passation et d’exécution des marchés publics. Nous avons classer les point de
contrôle de la présente check-list en deux catégories :
1. Caractéristique du marché
Le tableau ci dessous représente les différents éléments à contrôler ainsi que les actions faites
par l’auditeur :
l’auditeur externe doit s’assurer impérativement que les caractéristiques du marché sont
conforme aux missions de l’organisme, en vérifiant l’objet du marché, le type, le titulaire , le
mode de passation, le délai prévu pour l’exécution ainsi que le montant de ce dernier.
Publication sur le portail Vérifier que l'AO a bien été publié sur le portail et vérifier la date de
des marchés publics publication réglementaire
Publication sur le site de Le cas échéant
l’établissement public
Examen des dossiers administratifs et techniques
Evaluation des dossiers Voir observations du PV d'ouverture des plis
L’audit des marchés publics revêt une importance cruciale pour une meilleure rationalisation
des deniers de l’Etat qui comme toute ressource est par nature rare. Il ne saurait par conséquent
être admis, qu’au moment où ces fonds pourraient servir à l’application de la politique
économique et sociale de l’Etat, à la création des infrastructures de base dans l’intérêt des
populations, les deniers publics soient dilapidés ou détournés par des fonctionnaires indélicats.
Dans ce sens l’auditeur est dans l’obligation de contrôler chaque étapes de la procédure de
passation, et la check-list proposé si dessus permet plus d’efficience et de précision dans sa
démarche de contrôle.
Pour l'exécution de cette mission, nous avons appliqué les techniques et normes d'audit admises
sur le plan national et international et notamment les recommandations de l'ordre des experts
comptables au Maroc.
L’auditeur est tenu d’adopter une démarche lui permettant de bien gérer son risque d’audit et
d’atteindre un niveau d’assurance raisonnable quant au respect des lois et textes en vigueur. En
général, la démarche d’audit peut être récapitulée comme suit :
Durant cette phase, nous avons été amener à prendre connaissance de l’établissement et de
l’environnement dans lequel il évolue et à approfondir nos connaissances sur les zones de
risques d’une façon générale.
Nous nous sommes focalisés dans cette étape sur les éléments suivants, afin de bien connaître
l’entité auditée à savoir l’établissement public, son environnement et ses différentes
particularités :
En ce qui concerne les risques, il faut distinguer entre trois catégories distinctes :
Nous nous sommes focalisés sur les risques identifiés lors du deuxième chapitre (section 1), et
nous avons évalué pour chaque catégorie si l’établissement public est exposée aux risques cités,
ou bien si le risque est écarté.
Risque
Eléments Risques identifié Évaluation N'existe
Existe
pas
Non respect des Le règlement régissant la
dispositions du décret passation des marchés, et
des marchés publics les modalités relatives à
leur suivi et à leur contrôle,
adopté par l'établissement X
Risque de public, sont en cohérence
non avec les dispositions du
contrôle décret des marchés publics
Mauvaise gestion de la Certains marchés passés au
préparation, lancement cour de l’exercice ne
figurent pas sur le X
et attribution des
commandes programme prévisionnel.
Les risques de non contrôle sont majoritairement inexistant, l’établissement public concerné
applique les reformes du décret , sauf en matière de gestion de la préparation, du lancement et
de l’attribution des commande puisque nous avons relevé que certains marchés passés ne figure
pas sur le programme prévisionnel, et en matière des travaux de la CAO ou les convocation
sont faites verbalement.
Les risques inhérents présent sont dans le cas ou les besoins de l’établissement sont traité en
urgence donc ça implique une identification inexacte des besoins au préalable, nous avons
constaté aussi que la rédaction des cahiers de charges de manières sommaire sans prendre en
considération les spécificités propres à chaque marché.
Cette phase est fondamentale dans la mesure où les résultats obtenus constituent la base
qu’exploite l’auditeur afin de déterminer l’étendue de ses travaux. Elle repose sur l’évaluation
des procédures de l’entité auditée, et la vérification du respect du principe de la séparation des
Les tests de conformité : Ces tests permettent de vérifier si les procédures décrites sont
effectivement mises en œuvre dans l’entreprise. Concrètement, l’auditeur va suivre quelques
transactions tout au long d’une procédure et s’assurer que les contrôles et processus décrits sont
effectivement réalisés. Il va ainsi pouvoir approfondir sa connaissance de la procédure et
vérifier sa bonne compréhension des systèmes. Ce test va conduire à une évaluation
préliminaire du contrôle interne.
L’auditeur doit être convaincu que les procédures contrôlées sont appliquées d’une manière
permanente et sans défaillances. A l’instar de cet audit, l’auditeur peut entamer l’évaluation
définitive des procédures et se prononcer sur l’état des lieux.
Dans le cadre de la mission d’audit relatif au marché Alpha, nous nous sommes
particulièrement intéressés l’examen de :
Les entretiens que nous avons effectué avec le chef de service des achats, nous ont permis de
tester si les procédures et les modes de passations des marchés tels que décrits dans le manuel
des procédures sont effectivement appliqués dans l’établissement public.
- La situation de suivi des marchés, n’est pas mise à jour systématiquement et reste
incomplète. Le suivi se fait toujours sous Excel ;
- Les offres de certains concurrents éliminés sont archivées sans qu’elles ne constituent les
motifs directs de leur élimination.
- La publication de l’avis d’appel d’offres au portail des marchés publics doit être justifié par
un tirage à archiver à coté des autres supports de publicité réglementaires.
- La date de notification de l’approbation du marché et celle du commencement des
prestations sont parfois identiques.
- Certains ordres de services de commencement des prestations prennent effet à partir d’une
date prédéfinie par le maître d’ouvrage et non pas la date de sa réception par l’entreprise.
- Certains marchés accusent un retard dans la notification et l’envoi de l’ordre de service de
commencement ;
- Certains ordres de services ne comportent pas la date de réception par le fournisseur ;
- Le système de classement et d’archivage des dossiers des marchés souffre de quelques
problèmes liés aux différentes consultations, cette situation ne rend pas aisée la recherche
des documents, il n'y a pas de fiche de suivi mentionnant le détail des documents classés
dans chaque dossier ;
- L’établissement ne dispose pas d'un registre spécial de téléchargement des Appels d’Offres ;
- L’établissement ne respecte pas l'obligation de publication sur le site des marchés publics
des rapports d'achèvement et la synthèse des rapports de contrôle et d'audit.
Nous pouvons remédier aux remarques constatées lors de cette étapes en accélérant la
procédure de jugement et de notification des marchés, il faudra veiller au classement des
dossiers des marchés, mettre à jour le fichier de suivi des marchés en terme d’avancement et
Au cour de cette phase, nous été amener à réaliser des tests de contrôle afin de vérifier que les
marchés audités respectent les textes et les loi en vigueur depuis le lancement jusqu’à la
réception.
Nous avons mené une mission d’audit pour le compte d’un établissement public , qui est doté
de la personnalité morale et de l'autonomie financière.
Conformément à la mission qui nous a été confiée, nous avons procédé à l’audit du marché
Alpha relatif aux (Travaux de curage et d'entretien des réseaux d'assainissement et d'irrigation)
L’objectif de la mission d’audit est de nous assurer que la passation, l’exécution du marché ont
été faites conformément aux dispositions du décret, et du respect des clauses contractuelles
convenues avec le titulaire du marché. Nous avons procédé suivant le programme de travail
suivant :
3.1. Planification
Après récupération des moyens de preuve c'est-à-dire les pièces permettant de faire les
vérifications et rapprochements nécessaires (A titre d’exemple : Budgets d’approvisionnement,
plan d’action…), nous avons procédé aux principaux contrôles proposés au niveau du 2éme
chapitre (section 2) suivants :
L’appel d’offre ouvert concerne un marché de travaux dont le caractère du prix est révisable,
l’objet du marché correspond aux mission de l’établissement public. Le délai d’exécution est de
deux ans, donc le marché est toujours en cour et n’a pas encore été livrer. Le montant du
marché correspond bien au montant inclus au PV de la CAO et l’offre financière de
l’attributaire.
Nous pouvons conclure de cette analyse que la procédure de passation des marchés publics
appliquer par cet établissement respecte globalement les reformes instaurer pas le décret, mis à
part quelques défaillances tel que des documents non communiqué ( programmes prévisionnel,
engagement du marché, la notification d’approbation du marché et l’ordre de service indiquant
le commencement des travaux), certain délais n’ont pas été respecter ( la convocation des
membres s’est faite 4 jours avant la réunion ), il n’y a pas eu d’envoi aux soumissionnaires non
La préparation de l’appel d’offre est conforme à la procédure, l’estimation est signée par le
maitre d’ouvrage ainsi que les membres de la commission. Le règlement de consultation et le
cahier de prescriptions spéciales sont bien signé par l'ordonnateur, que toutes les pages ont été
paraphées et cachetées. La décision de désignation des membres de la commission d'ouverture
des plis est disponible. L’appel d’offre a bien été publier dans des journaux à diffusion national
et après rapprochement, la publication correspond avec les informations contenues dans le
dossier d’AO
L’ouverture des plis respecte la procédure, la date d’ouverture correspond l’avis de l’AO et
chaque séance a fait l’objet d’un PV. Les membres désignés par la décision ont tous répondu
présent lors des séances.
Pour l’examen des dossiers administratif et technique le dossier de l’attributaire est complet, à
ce niveau il n’y a pas eu d’écartement des autres concurrents soumissionnaire. Et la caution
provisoire correspond au montant indiqué dans le dossier d’AO, et elle est libellée au nom du
MO.
L’examen des offres financières indique que les différents montants proposés par les
soumissionnaires correspondent aux chiffre indiqués sur les actes d’engagements et les
bordereaux de prix et détails estimatifs. Nous nous sommes assuré du bien fondé du motif
d’écartement de la société Z. L’acte d’engagement et le BPDE de l’attributaire ont bien été
paraphé par tous les membres de la CAO, les calculs sont corrects, et les montants en lettre
correspondent aux montants en chiffre.
L’attribution du marché est conformes aux reformes instaurer par le décret, en ce qui concerne
le délai de notification de l’attributaire (5 jours), la notification du marché et la constitution de
la caution définitive. Nous constatons par contre que les résultat n’ont pas été communiquer
aux concurrents soumissionnaires et les attestations d’assurances ne couvre pas la période
d’exécution. Le marché a été approuver par les autorités compétentes et le visa délivrer par le
contrôleur d’état.
La phase finale de la mission d’audit d’un marché public est la rédaction du rapport qui doit
comprendre les constats et les recommandations qui en découlent.
Le rapport est émis, dans un premier temps, en version projet. Le client procède à l’examen du
contenu du projet de rapport et fait part à l’auditeur de son accord ou de son désaccord sur le
contenu du projet qui peut être modifié dans la version définitive pour tenir compte des
remarques du client si elles sont valables.
Une réunion de synthèse devrait être tenue avec les responsables de l’établissement public,
avant l’émission du projet de rapport, afin de présenter les conclusions de l’audit et répondre à
des arguments qui peuvent lui être opposés et de fournir les informations et commentaires
nécessaires que ses interlocuteurs jugent nécessaires.
Règles de fond : le rapport doit être objectif, clair, concis, et constructif. Il s’agit d’une
succession de constats et doit éviter les jugements de valeur et les descriptions inutiles. Il doit
présenter le nature, les objectifs et les résultats de l’audit ainsi que les recommandations sur les
améliorations possibles.
Nous avons élaboré dans ce sens, un rapport détaillé provisoire. (Voir annexe)
Nous avons pu arrêter l’ensemble des points de contrôle qu’un auditeur externe doit effectuer
grâce à la mise en place de la check-list, pour pouvoir se prononcer sur le bon déroulement de
l’ensemble des phases du marché.
L’audit du marché Alpha relatif à l’acheteur public, s’est déroulé selon une démarché en trois
étapes. La matrice des risques et la check-list des points de contrôles proposées constituent un
outil que l’auditeur peut exploiter dans le but d’agir selon une démarche méthodique, et par
conséquent, mieux organiser ses travaux, et remettre un livrable de qualité dans les meilleurs
délais.
Cependant ces objectifs ne peuvent être atteints qu’à travers des contrôles pointus. L’audit
s’avère donc un outil pertinent permettant l’optimisation de toutes les phases relatives aux
marchés.
L’audit permet ainsi de détecter et mettre en évidence les cas de violation des procédures et des
dispositions de la loi sur les marchés publics, et en particulier le cas de fractionnement des
marchés, de non-respect des dispositions préalables à la mise en concurrence, de non-respect
des éléments constitutifs du dossier d’appel d’offres, de non-respect des règles de publicité,
rejet des offres moins distantes, de non-respect des seuils fixés pour les avenants, etc.
Ce dernier chapitre représente un récapitulatif générale de l’ensemble des étapes effectuer pour
mener à bien notre mission , nous allons indiquer au cour de la première section les
aboutissement de notre mission de contrôle, ensuite au cour de la deuxième section nous
présenterons une analyse critique de la démarche que nous avons appliquer .
Les objectifs majeurs de la mission d’audit des marchés publics peuvent être résumés en : la
vérification de la régularité des processus de passation, des marchés publics , afin de mesurer le
degré de respect, par l’ensemble des acteurs impliqués, des dispositions et procédures éditées
par la réglementation relative aux marchés publics ;
Les autorités publiques obtiennent une opinion objective sur les procédures relatives aux phases
du marché audité, portant sur le degré de respect des principes généraux d’économie,
d’efficacité, d’égalité de traitement des candidats et de transparence édictés par la loi des
marchés en questions ;
Mettre autant que possible à disposition des autorités publiques, ainsi que de tous les
commanditaires de l’audit, un avis et un certain degré d’assurance sur la qualité des contrats,
incluant les aspects techniques, économiques et juridiques ;
Détecter et mettre en évidence les cas de violation des procédures et des dispositions de la loi
sur les marchés publics, et en particulier le cas de fractionnement des marchés, de non-respect
des dispositions préalables à la mise en concurrence, de non-respect des éléments constitutifs
du dossier d’appel d’offres, de non-respect des règles de publicité, rejet des offres moins
distantes, de non-respect des seuils fixés pour les avenants, etc.
Au cour de cette section nous mettrons la lumière sur le l’impact de l’audit sur la procédure de
passation des marchés publics, ensuite nous présenterons quelques directives afin d’améliorer
la procédure de l’établissements concerné par notre étude.
L ’apport de l’audit dans la procédure de passation des marchés peut être résumé en ce qui suit :
L’audit permet de vérifier la pertinence de la procédure adoptée par les acheteurs publics visant
la mise en concurrence des candidats dans le processus relatif à la passation des marchés, ainsi
qu’évaluer le respect de certaines dispositions de la loi sur les marchés publics notamment la
mise en œuvre d’un programme prévisionnel comprenant l’ensemble des marchés que
l’acheteur public compte passer durant l’exercice concerné, la publication du programme
L’objectif de ces vérifications est de s’assurer que les dispositifs relatifs à la passation des
marchés ont été faits dans le respect du principe de transparence. L’audit est donc garant de la
transparence et de la garantie de l’équité dans le traitement des dossiers de l’ensemble des
concurrents intéressés par le marché.
En général L’audit sert d’appui aux pouvoirs publics, dans la mesure où c’est un outil
permettant de vérifier et de mesurer l’atteinte des objectifs fixés en matière de passation et
d’exécution des marchés publics.
L’audit joue aussi un rôle majeur dans l’évaluation du système de contrôle interne des
procédures de passation et d’exécution des marchés, système dont la fonction principale est de
maîtriser les risques pouvant influencer lesdites procédures. En effet, l’audit sert à évaluer
l’existence des contrôles internes appropriés relatifs à (la planification de la passation des
marchés, l’autorisation d’attribution, les procédures de gestion du marché dans toutes ses
phases). Il permet donc de gérer le maximum possible, les risques auxquels l’acheteur public
peut être confronté.
L’audit joue un rôle non négligeable dans la mesure où il permet de vérifier si les biens, les
travaux et les services ont été effectivement fournis/réalisés selon les « spécifications
techniques », les termes de référence et « les termes de livraison et de paiement».
Le rôle de l’audit ne se limite plus au contrôle, mais s’inscrit plutôt dans une perspective
d’amélioration continue des performances de l’acheteur public dans la mesure où il permet de:
L’audit peut -être l’occasion de constituer des états de synthèse dont l’organisme ne dispose
pas, et d’impulser une démarche d’anticipation et de suivi plus fine des achats. La mise en
place de requêtes à partir d’applicatifs existants (spécifiquement dédiés aux achats) pour
exploiter au mieux le système d’information
Auditer c’est donc Anticiper les difficultés déjà rencontrées, les éviter dans le futur, et garantir
une meilleure gestion des marchés publics.
La mission d’audit des marchés que nous avions mené, s’est réalisée dans le cadre d’un audit
contractuel. Nous avions donc à mettre en œuvre les diligences et les contrôles d’un audit légal
et à auditer toutes les sections qui reviennent de façon classique dans le cadre d’un audit légal.
De ce fait, nous avions eu à nous intéresser notamment aux sections achats-fournisseur , ventes-
client, trésorerie, personnel, écarts de conversion, personnel, stock, capitaux propres,… De ce
fait, l’audit des marchés a été un contrôle parmi d’autres que nous avons réalisé.
C’est dans ce sens que nous recommanderions qu’il soit consacré à l’audit des marchés
suffisamment de temps pour pouvoir déployer l’ensemble des contrôles nécessaires à
l’émission de l’opinion sur la régularité des procédures de passation et d’exécution des
marchés.
En effet, pour avoir un taux d’échantillonnage intéressant dans une grande structure, il faut
tester plusieurs acquisitions, ce qui ne peut raisonnablement être fait en quelques jours, à moins
qu’on affecte à la mission un effectif conséquent.
Il en va aussi de la coopération de l’entité auditée. En effet, plus les auditeurs sont acculés, plus
la pression est importante sur le personnel du service avec lequel ils travaillent.
En effet, ces derniers rechignent à fournir aux auditeurs tous les documents notamment les
dossiers de marché demandés.
Nous recommandons également de consacrer à l’audit des marchés les ressources humaines
nécessaires aptes de mener à bien ladite mission. Un sous-effectif dans un travail qui requiert
autant d’attention peut entraîner la négligence de certaines informations importantes ou encore
certains contrôles importants.
Aussi, une démarché d’audit adaptée en fonction des risques inhérents aux différentes phases
d’un marché public jusqu’à sa réception et son paiement, s’avère comme un outil
particulièrement performant au service de la gestion optimale des fonds publics.
Au cour de cette dernière section, nous allons présenter une analyse critique de la démarche
suivie pour l’élaboration de ce projet. Dans un premier point nous exposerons une description
critique de l’ensemble de la démarche en se basant sur un diagramme Gantt. Dans un second
point nous dévoilerons les difficultés majeur rencontrées lors du traitement de la
problématique. Et dans un dernier point nous révélerons les actions préventives mener afin de
surmonter les difficultés rencontrées.
Documentation préliminaire sur le sujet : une fois la problématique établit, il est nécessaire
d’effectuer une documentation approfondit sur l’objet du projet afin de saisir tout ses aspects
possible. Puisqu’il s’agit des établissements publics notre principale référence fut les textes de
lois en vigueur, notamment le décret n° 2-12-349 du 20/03/2013, ainsi que plusieurs rapport
d’études détaillant la procédure.
L’élaboration du plan du mémoire : cette étape est primordiale, car tout bon projet repose sur
un plan détaillé, préétablit au début. Grace à la documentation préliminaire nous avons pu
mettre en place un cadre théorique riche en informations. Pour le cadre pratique nous nous
sommes référé à quelques rapports d’audit déjà effectuer au sein du cabinet afin d’avoir plus de
visibilité sur la méthodologie à appliquer. Et en final un cadre synthétique qui résume la totalité
du projet.
Développement du cadre pratique de la mission : une fois le cadre théorique instaurer, nous
avons pu établir une démarche méthodique afin d’effectuer le contrôle de la procédure. Tout
d’abord l’analyses des risque, suite à nos recherches il s’avère primordiale d’analyser les
risques afin de mettre en place des dispositifs permettant leur maitrise. Ensuite l’élaboration
d’une check liste qui cerne tout les points de contrôle obligatoire ainsi que la nature du contrôle
à effectuer. Et en dernier lieu nous avons appliqué la démarche établit sur un marché public
propre à un des clients du cabinet, afin d’analyser ses résultat et pouvoir se prononcer sur la
procédure appliquer par cet établissement.
Conclusion du projet : le volet des marchés publics est très riche en informations, nous avons
essayé de le présenter d’une manière synthétique, en restant concis et précis, pour conclure ce
projet nous avons exposé les différentes étapes de notre mission.
Tout au long de ce projet, il est à noter qu’il s’est déroulé sans souci majeur. Les difficultés que
nous avons rencontré peuvent être présentées en deux catégories :
L’insuffisance et la complexité des sources d’informations, quand nous parlons des marchés
publics, il semble facile de traiter ce volet mais il s’agit en réalité d’un secteur sensible et
confidentiel, ce qui rend difficile la tâche de la collecte des informations et la présentation
détaillée des données.
La multitude des axes théorique relatifs à la problématique du contrôle des marchés publics.
D’une part, nous avons trouvé des difficultés pour définir les grands axes à traiter en ce qui
concerne l’audit des procédures et son contrôle , d’autre part, nous nous sommes trouvé devant
une multitude de spécificités qui se diffère d’un marché à l’autre, ce qui rend compliqué le
choix d’un cas général qui résume le maximum possible des spécificités.
Des tâches quotidiennes en parallèle avec le traitement de la problématique : effectuer son stage
de fin d’étude au sein d’un cabinet d’audit et d’expertise implique un double effort pour gérer
le temps entre des taches que nous sommes sensé effectuer et le travail sur notre projet, ce qui
nous met parfois devant un problème de retard imprévu.
Une indisponibilité des responsables dans le cabinet à cause des déplacements et des missions
externes, ce qui implique une insuffisance d’encadrement et de validation de travail dans les
bons moments ce qui représente aussi un problème de retard.
Afin de surmonter les difficultés d’ordre théorique nous avons eu recours à des bibliothèques
de reconnaissance au niveau du secteur pour avoir des informations clair et fiables nous
pouvons alors citer la bibliothèque de l’ISCAE , et la bibliothèque électronique de l’ENCGC
La rencontre des lauréats ayant déjà traité des problématiques proches ou similaire a celle-ci
pour avoir une vision claire sur la démarche à suivre ainsi qu’aux erreurs à éviter.
Conclusion chapitre 3 :
L’objectif principal de notre étude est d’analyser les procédures du processus de passation des
marchés publics par rapport aux dispositions du présent décret portant sur les marchés publics,
et pour l’atteindre, des objectifs spécifiques (définir le processus des marchés publics, décrire
les procédures du processus, et évaluer ces procédures et faire des recommandations) ont été
mise en place.
La première partie consacrée à la revue de littérature nous a permis d’avoir les bonnes pratiques
en matière de marchés public et d’établir notre model d’analyse appliquer dans le cas pratique.
Suite aux traitements des informations reçues et des contrôles effectués , nous avons pu nous
prononcer sur la procédure propre à établissement public et avons proposé des améliorations
pour réduire les risques qui en découlent.
Nous avons pu conclure notre mission par une synthèse générale du déroulement de la mission
en présentant les différentes étapes ainsi que les difficultés rencontrer lors de son élaboration.
L’audit des marchés publics joue un rôle fondamental dans l’optimisation de la gestion des
deniers publics, dans la mesure où ces derniers contribuent dans l’application des politiques
économiques et sociales de l’Etat, et participent à la mise en œuvre de l’infrastructure
nécessaire pour répondre aux besoins des citoyens.
De ce fait, il s’avère primordial d’appliquer des contrôles pointus et notamment des audits, pour
éviter que ces fonds ne soient dilapidés ou détournés par des fonctionnaires malveillants.
Procéder à l’audit des marchés publics doit devenir une activité constante, dont la finalité ne se
résume pas uniquement à des contrôles de conformité et d’efficacité, mais s’inscrit également
dans une optique d’amélioration des performances.
Il faut souligner qu’une meilleure gestion et utilisation des fonds publics ne peut s’inscrire que
dans un cadre gagnant-gagnant. En effet, tous les acteurs intervenant dans les marchés publics
en bénéficieront : Les acheteurs optimiseront leur rapport qualité-prix, et les fournisseurs
bénéficieront d’une procédure transparente et de la possibilité de participer à de prochains
marchés publics.
Le code des marchés publics a fait de significatives avancées mais souffre encore de quelques
failles qu’il faudrait combler à travers la mise à jour de la législation. Dans le cadre de ce
travail, nous avons soulevé quelques recommandations afin d’améliorer son efficacité.
Il nous paraît, qu’il serait judicieux de prévoir en complément des audits internes prévus par la
loi pour les marchés supérieurs à 5.000.000 de dirhams, des audits externes pour une meilleure
neutralité et objectivité.
Rapport détaillé :
Remarque : il s’agit d’un extrait d’un rapport d’audit des marchés publics, et pour des raisons
de confidentialité les informations réel des marchés ont été modifier, ou enlever.
Conformément à la mission qui nous a été confié aux termes de notre marché , nous avons
procédé à l'audit des compte de l’établissement public X au titre de l’exercice arrêté au 31
décembre 2016.
En complément de nos rapports d’audit, le présent rapport, présente les travaux d’appréciation
de la gestion des marchés, auxquels nous avons procédés, ainsi que nos conclusions sur ces
travaux.
Dans le cadre de ces travaux nous avons examiné les procédures d’appel d’offre pour les
marchés lancés en 2016 ainsi que le suivi des marchés encours. Ces contrôles ont concerné
notamment :
a) Observations
- La situation de suivi des marchés, n’est pas mise à jour systématiquement et reste
incomplète. Le suivi se fait toujours sous Excel ;
- La révision des prix des marchés ne se fait pas toujours au moment du dernier décompte
mais parfois bien plus tard, seulement le décompte de la révision porte la même date
que le dernier décompte même si le délai entre les deux est d'un an;
- Les offres de certains concurrents éliminés sont archivées sans qu’elles ne constituent
les motifs directs de leur élimination.
- La date de notification de l’approbation du marché et celle du commencement des
prestations sont parfois identiques.
- Certains ordres de services de commencement des prestations prennent effet à partir
d’une date prédéfinie par le maître d’ouvrage et non pas la date de sa réception par
l’entreprise.
- Certaines copies de CPS et de RC archivés dans les dossier d’appel d’offres, ne sont pas
signés par l’ordonnateur, son délégué, ou le sous ordonnateur.
- Certains marchés accusent un retard dans la notification et l’envoi de l’ordre de service
de commencement comme par exemple :
Date
N°
N°d’A.O Objet ouverture Attributaire Montant Date O.S
Marché
des plis
N°01 Travaux 28/10/2015 N°01/16 XXX 107.482.617,40 06/04/2016
N°02 Fournitures 25/11/2016 N°02/16 ZZZ 1.821.456,00 01/03/2017
N°03 Fournitures 25/11/2016 N°03/16 YYY 3.980.700,00 15/04/2017
N°04 Etudes 25/11/2016 N°04/16 VVV 1.247.316,00 15/04/2017
Présentation du Marché n° :
➢ Objet du marche :
➢ Mode de passation :
➢ Choix du mode de passation :
➢ Type, nature et caractère du marché et des prix :
➢ Critères de sélection des candidats :
➢ Soumissionnaire retenu :
➢ Montant du marche :
➢ N° de l’appel d’offres :
➢ Date de lancement de l’appel d’offres :
➢ Journaux de publication :
➢ Date des séances d’ouverture des plis :
➢ Concurrents soumissionnaires :
➢ Dossier administratif:
• Acte d’engagement :
• Caution provisoire :
• Bordereaux des prix :
• Estimation de l’administration :
• Déclaration sur l’honneur :
• Attestation fiscale :
• Attestation CNSS :
• Certificat du Registre de commerce :
• Période couverte par les attestations d’assurance produites par le titulaire du
marché :
• CPS paraphé :
• Caution définitive :
Constats
Risques Recommandations Acteurs Echéancier
(Anomalies/faiblesses)
Non-respect du délai Non-respect des Veiller au respect
règlementaire de huit (8) dispositions des dispositions
jours entre la réception du réglementaires du réglementaires du
dossier d’appel d’offre par décret décret
la commission d’appel DA Urgent
d’offres et la publication de
l’AO dans les journaux.
Ouvrages :
✓ Eric Salviac, Frédéric Bernard « Fonction Achats : Contrôle interne et Gestion des
risques » ; Edition Maxima ; 2011.
✓ Le décret n° 2-12-349 du 20/03/2013 (BO n° 6140 du 4 avril 2013) fixant les conditions
et les formes de passation des marchés publics.
✓ Décision du Premier ministre n° 3-72-07 du 5 ramadan 1428 (18 septembre 2007) prise
pour l’application de l’article 86 du décret n° 2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5février
2007) fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l’Etat ainsi que
certaines règles relatives à leur gestion et à leur contrôle.
✓ Décret n° 2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5 février 2007) fixant les conditions et les
formes de passation des marchés de l’Etat ainsi que certaines règles relatives à leur
gestion et à leur contrôle.
Webographie :
✓ http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/159909-Marches-publics-le-
chemin-vers-la-transparence-est-encore-long.html.
✓ https://www.marchespublics.gov.ma.
Revue :
✓ Revue-afnm.org/Numéro%2015-16/7%20RAFNM.pdf.
Dédicaces ......................................................................................................................................2
Remerciements ..............................................................................................................................3
Sommaire : ....................................................................................................................................4
Abstract .........................................................................................................................................5
Liste des abréviations ....................................................................................................................6
Introduction générale.....................................................................................................................7
Chapitre I : Maîtrise de la réglementation des marchés publics pour un contrôle de la procédure
.....................................................................................................................................................10
Section 1 : Procédure de passation des Marchés Publics ........................................................12
1. Notions et types des marchés publics ...........................................................................12
2. Les acteurs impliqués dans une mission d’audit des marchés publics .........................15
3. La procédure de passation des marchés ........................................................................18
Section 2 : Référentiel légal des marchés publics ...................................................................26
1. De nouveaux outils au service du maître d’ouvrage et simplification des procédures .27
2. Renforcement de la transparence et de l’information des concurrents .........................27
3. Clarification des dispositions relatives aux groupements et encouragement de
l’entreprise nationale ............................................................................................................29
4. Marchés des collectivités Territoriales et dématérialisation progressive .....................30
Section 3 : Le contrôle des marchés publics dans une mission d’audit contractuelle .............31
1. La mission d’audit contractuel .....................................................................................32
2. le contrôle des marchés public......................................................................................34
3. Structure d’accueil ........................................................................................................36
4. Objectifs de la mission .................................................................................................39
Conclusion Chapitre 1 .............................................................................................................40
Chapitre II : Mission de contrôle de la procédure de passation des marchés d’un établissement
public ...........................................................................................................................................41
Section 1 : Risques relatifs aux marchés publics .....................................................................44
1. Présentation des risques liés aux marchés publics........................................................44
2. matrice d’évaluation des risques liées au marchés publics ...........................................46
Section 2 : Proposition d’une check-list des points de contrôle ..............................................49