Guide-Plan-Daffaires TSGE
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Objectifs pédagogiques
Objectifs opérationnels
5 CONCLUSION 17
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Formateur
1 INTRODUCTION : PLAN D’AFFAIRES OU BUSINESS PLAN ?
Au cœur de toute création d’entreprise, il y a une idée d’affaires qui, parce qu’elle
peut être exploitée de manière efficace dans la perspective d’une création de richesse ou de
valeur, devient une opportunité d’affaires. Le plan d’affaires ou Business Plan désigne un
document décrivant une pour une opportunité d’affaires donnée, les faits qui la valident ou la
construisent, la combinaison préconisée des moyens de production et les résultats de leur
exploitation sur un horizon donné. De manière générale, tout document ou source
d’information confortant l’analyse du porteur de projet ou permettant une meilleure
compréhension du projet, est inclus dans les annexes.
Seuls seront pris en compte le plan d’affaires pour la création et le plan d’affaires
pour le développement d’une entreprise, dans l’étude du contenu et de la structure d’un plan
d’affaires (Section I). Dans l’expression plan d’affaires, le terme plan renvoie à l’idée de
projection vers le futur, de pari. Il est donc important de voir dans cet exercice, mieux qu’une
projection de souhaits irréalistes. Nous traiterons donc au-delà de la forme du plan d’affaires,
de ses enjeux pour le porteur de projet (Section II). Le plan d’affaires trouvant son intérêt
davantage souligné à travers les démarches de recherche de financement, nous traiterons
de manière particulière des enjeux d’un plan d’affaires pour les principaux partenaires de
l’entreprise, notamment les partenaires financiers et le Centre de Développement des
Entreprises (Section III).
Même s’il est parfois perçu comme lourd dans sa mise en œuvre, le plan d’affaires reste un
outil de première importance pour la création ou le développement d’une entreprise. L’intérêt
de ce document est d’une première évidence pour le porteur de projet mais aussi pour les
partenaires de l’entreprise.
Compétences complémentaires
Ressources à mobiliser (nature, montant)
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Formateur
Le travail de simulation des prévisions financières permet de donner un aperçu de la
rentabilité de l’entreprise. Le porteur de projet peut ainsi aborder les négociations avec les
financiers et les autres partenaires, éclairé par son analyse préalable à travers la préparation
du plan d’affaires.
Dans la mesure où il reste maître de la préparation de son plan d’affaires, le porteur dispose
d’une latitude importante dans les négociations à engager avec ses investisseurs potentiels
pour des financements bancaires ou des apports en capital.
Sur le plan opérationnel, le plan d’affaires est un outil de mise en perspective de la vie de
l’entreprise. L’agencement des moyens est schématisé dans le plan d’affaires. Le chef
d’entreprise dispose ainsi d’une base utile pour apprécier l’efficacité de ses choix d’allocation
des moyens. La préparation du plan d’affaires peut contribuer à mettre en évidence des
incohérences éventuelles dans l’organisation.
Enjeux d’un plan d’affaires pour les futurs partenaires de l’entreprise (EMF -
Banque – Fonds de Garantie – Investisseurs – Fournisseurs)
Dans sa relation avec les différents partenaires, le plan d’affaires est outil de liaison et de
communication. Outil de liaison dont la réalisation construit et justifie les échanges qui
s’établissent entre le porteur de projet et ses futurs partenaires.
La qualité d’implication du porteur de projet dans la préparation du plan d’affaires permettra
un appui efficace par l’accompagnateur. Sa prise de position à travers un avis qu’il donne sur
le projet est un engagement fort vis-à-vis partenaires financiers de l’entreprise
Pour les différents partenaires, c’est un document qui permet de prendre position sur le
dossier. La forme et le fond doivent donc être de nature à retenir leur attention. L’insertion de
quelques images en relation avec le projet (photos de produits, extraits de catalogues
fournisseurs, photo d’un local, etc.), sont autant de détails qui peuvent influencer
positivement l’attitude du partenaire lors de l’analyse du projet. Bien évidemment, la forme
ne suffirait jamais à faire ignorer ou oublier le fond.
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Formateur
3 CONTENU ET STRUCTURE D’UN PLAN D’AFFAIRES
Bien qu’il n’existe pas de contenu standard pour un plan d’affaires, il ressort d’une analyse
des différents modèles de plans d’affaires l’existence de fondamentaux dans un plan
d’affaires. Nous traitons de l’organisation du contenu d’un plan d’affaires à travers une
présentation de l’organisation des données de base, puis soulignons à travers les états
financiers prévisionnels, les spécificités d’un plan d’affaires pour la création et d’un plan
d’affaires pour le développement de l’entreprise.
La structure globale d’un plan d’affaires diffère peu, qu’il s’agisse d’un plan d’affaires pour la
création d’une entreprise ou d’un plan d’affaires relatif au développement. Nous traiterons
donc de manière uniforme de la structure d’un plan d’affaires pour les aspects non
financiers, qu’il s’agisse de création ou de développement d’entreprise. Le traitement des
parties financières tient compte en revanche des spécificités de chaque situation.
Le résumé du projet
Cette partie répond à la question qui est le porteur de projet : formation, parcours
professionnel récent ou pertinent au regard du projet, motivations de la création, les facteurs
ayant déclenché le projet, les points forts et points faibles du porteur de projet. Sur les points
faibles, il est utile de présenter le cas échéant le mécanisme prévu par le chef d’entreprise
pour corriger ses points faibles (formation, association avec une personne complémentaire,
…).
Lorsque le projet est porté par une équipe, la présentation de chaque membre jouant un rôle
dans le démarrage de l’entreprise est indispensable. Elle doit être complétée par celle des
motivations et des complémentarités des membres de l’équipe, de leurs motivations
communes ou des raisons qui expliquent leur engagement collectif dans le projet (amitié,
collègues d’une même promotion, anciens salariés d’une même entreprise, membre d’une
même famille, …).
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Les informations nécessaires à cette partie sont tirées du CV détaillé de chaque
associé, de la lettre de motivation rédigée par les porteurs de projet et d’une fiche de
renseignements que chaque porteur de projet complète dans le cas d’une demande de
financement.
Ces informations seront en général collectées et fournies par le porteur de projet. Le conseiller
au CDE doit cependant en vérifier la pertinence et l’adéquation par rapport au projet. (coupures
de journaux et de magasines, études de marché, publications spécialisées, lettre d’intention de
clients, etc.
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Formateur
La clientèle
Les clients ciblés (nombre, localisation, nature des besoins, validation du potentiel de chiffre
d’affaires le cas échéant)
Leur localisation (le cas échéant)
Les moyens et délais de paiement
La zone de chalandise de l’entreprise
La concurrence
La concurrence directe (nombre, localisation, analyse des points forts et points faibles,
différenciation avec l’offre de l’entreprise)
La concurrence indirecte (nombre, localisation, analyse des points forts et points faibles)
Les fournisseurs
Un produit ou un service, ou une combinaison des deux. De plus en plus, les services
associés à un produit de base permettent de mieux se différencier par rapport à ses
concurrents. La définition du produit doit être claire (caractéristiques techniques, packaging).
Exemple : une ferme avicole propose des œufs et développe un service de livraison
gratuit aux clients qui commandent au-delà d’une certaine quantité
Le prix de vente proposé doit être justifié (prise en compte du coût de revient, alignement sur
la concurrence, prix psychologique, prix imposé par l’Etat, …).
Le coût de revient constitue une base minimum dans la fixation du prix de vente :
coût + marge
Coefficient multiplicateur
le calcul du point mort
Concurrence
Prix psychologique
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Formateur
distribution cohérent avec ses moyens et avec les produits ou services offerts et la clientèle
visée.
Objectifs marketing
Contrôle de l’efficacité
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Formateur
Les moyens de l’entreprise et leur organisation
MOYENS IMMOBILIERS
Description des locaux de l’entreprise (types, surface, installations nécessaires, mises aux
normes obligatoires…)
MOYENS MOBILIERS
Description du matériel nécessaire, mode d'acquisition, coût validé par des devis
MOYENS HUMAINS :
MOYENS FINANCIERS (montant des apports et des emprunts, trésorerie de l’entreprise déjà en
activité)
Budget des investissements, tableau des amortissements, Plan de financement initial, plan
de financement à 3 ans, compte de résultat prévisionnel.
Un point spécifique sera fait sur l’explication de la formation du chiffre d’affaires la première
année et sa progression les années suivantes. Cette partie pourra également être dotée
d’une analyse succincte des prévisions de chiffre d’affaires.
Les annexes
Informations sur les personnes
Projet de statuts
Copie bail
Factures et devis des investissements
Documents des fournisseurs (plaquettes, devis)
Documents des clients (lettre d'intention, bons de commande)
Extrait de comptabilité (entreprises en développement)
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Formateur
4 LES ETATS FINANCIERS DANS UN PLAN D’AFFAIRES
Le Plan d’investissement
TOTAUX
TOTAL DES
AMORTISSEMENTS
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Le besoin en fonds de roulement
Nature du BFR
Vais-je devoir accorder un délai à certains clients (montant des créances, durée
moyenne du crédit)
Mes fournisseurs sont-ils disposés à m’accorder des délais de paiement ?
Le banquier n’a pas vocation à financer le BFR au démarrage de l’entreprise. Ce besoin doit
être couvert par des fonds propres, des prêts d’honneur ou par un PCE …
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Le Plan de financement à 3 ans
B.F.R
Capitaux externes
Organismes bancaires
Prêt IMF
Capacité d'autofinancement
TOTAL DES RESSOURCES
Les Besoins en immobilisation sont inscrits pour leur valeur hors taxe dans le plan de financement. Il
s’agit de la partie durable de ces besoins, la TVA qui vient s’ajouter à leur montant HT étant
généralement déductible. La TVA doit être introduite dans les besoins et trouver son financement
dans du financement de court terme.
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Le Compte de Résultat Prévisionnel à 3 ans
Le bilan indique à la fin d’un exercice le résultat de l’entreprise (bénéfice ou perte), mais il ne
montre pas comment s’est formé ce résultat. Dans la réalité, l’entreprise a acheté des
marchandises ou des matières premières qu’elle a transformées. Pour cela elle a dépensé
en achats auprès des fournisseurs, elle a dû consommer des prestations auprès des tiers
(bailleur, assureur, agence de publicité, expert-comptable, sous-traitant, etc.), elle a payé
des salaires et charges sociales, payé des impôts, usé son matériel (amortissements), payé
des intérêts sur les emprunts effectués, etc.
Les notions fondamentales autour desquelles s’articule ce processus sont les suivantes :
Exercice comptable
Il s’inscrit dans une période limitée appelée exercice comptable. Ce dernier dure en général 12 mois,
mais le premier exercice peut être inférieur à 12 mois pour si l’entreprise souhaite faire coïncider son
année comptable avec l’année civile.
Les montants sont enregistrés HT, ce qui signifie que la TVA n’a pas à première vue d’incidence
directe sur le résultat de l’entreprise (taux de TVA = 18 %).
Le résultat d’une entreprise (bénéfice ou perte) au bout d’un exercice comptable donné est la
différence entre la somme de ses produits (ce qu’elle a vendu ou fabriqué pour elle-même) et celle
qu’elle a consommé pour réaliser ce niveau de ventes. L’ensemble des produits d’exploitation
constitue le chiffre d’affaires de l’entreprise.
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Formateur
Les postes d’un compte de résultat
Le chiffre d’affaires Ventes de marchandises, prestations de services,
ventes de produits fabriqués
Le coût d’achat des stocks vendus (SI + A – SV) (Stock initial + Achats – Stock final) ou Achats +
variations de stocks
Les charges externes Loyer, honoraires, publicité, frais d’entretien et de
réparations, transports, téléphone, personnel
intérimaire, assurances, services bancaires, petit
matériel, etc.
Les charges de personnel Salaires bruts + cotisations sociales
Impôts et taxes Taxe d’apprentissage, taxe professionnelle,
Les dotations aux amortissements et provisions Amortissements des immobilisations inscrites au
bilan, provisions sur éléments d’actif non
amortissables (stocks, titres)
Les charges financières Intérêts des emprunts
Les produits exceptionnels Cessions d’actifs, …
Les charges exceptionnelles Sorties des éléments cédés
Le résultat d’exploitation Il indique la capacité de l’entreprise à créer de la
richesse par ses activités industrielles et/ou
commerciales, indépendamment de son mode de
financement (emprunts/fonds propres) et de.
Le résultat financier Il renseigne sur le rôle spécifique joué par
l’activité financière pendant l’exercice.
Le résultat courant avant impôts Il mesure la part des opérations « normales » de
l’entreprise, c’est-à-dire celles qui correspondent
à son objet social.
Le résultat exceptionnel Il mesure la différence entre les gains réalisant en
dehors de l’activité normale de l’entreprise. M.
Toumaï qui est vendeur de poisson à Ndjamena a
revendu 150 000 FCFA une chambre froide qui
faisait double emploi et qui avait dans les
documents de l’entreprise une valeur de 25 000
FCFA. Il réalise par cette opération qui ne fait pas
partie de son objet social un résultat exceptionnel
de 150 000 F – 25000 F = 125000 F
L’Impôt sur les bénéfices IR OU IS suivant la forme juridique
Le résultat de l’exercice
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Le Plan de trésorerie
Le plan ou budget de trésorerie est un document qui recense les prévisions d’encaissements
ou de décaissements de l’entreprise sur une période donnée, dans le but d’évaluer la
position de la trésorerie à des intervalles réguliers, en général le mois. Ce document indique
mois après mois le solde Encaissements/Décaissements, ainsi que la situation cumulée de
la trésorerie.
Afin de différencier le budget de trésorerie des autres états financiers prévisionnels, il est
important de souligner quelques notions fondamentales ou de base. On rappellera aussi les
règles d’équilibre de la trésorerie. Nous aborderons enfin l’élaboration d’un budget de
trésorerie en nous appuyant sur les données du cas « Chari Cosmetics »
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Formateur
RAPPEL DE NOTIONS DE BASE
Le budget de trésorerie n’est pas la traduction mensuelle du compte de résultat. Il n’est donc
pas l’équivalent d’un compte de résultat divisé par 12 pour les raisons suivantes :
Il en est ainsi des délais de paiement accordés par l’entreprise à ses clients et de ceux que
lui accordent ses fournisseurs.
Ceci peut entraîner un écart entre les montants prévus dans le compte de résultat et ceux du
plan ou budget de trésorerie.
Dans le cas d’une entreprise en développement, le solde initial du plan de trésorerie doit
refléter la position de la trésorerie du mois précédent (banque + caisse). Lorsqu’un relevé
bancaire peut être obtenu, le solde initial sera le montant du dernier relevé bancaire connu. En
l’absence de compte bancaire, il appartiendra au porteur de projet de prouver l’existence de la
trésorerie déclarée (livre de caisse, inventaire personnel attesté sur l’honneur, etc.).
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Formateur
Les Tableaux de remboursements d’emprunts et autres synthèses financières
5 CONCLUSION
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